La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1732 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1918, 06 Novembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/nc5s757m3x/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

The Newspaper for Bel&rians. LA MÉTROPOLE 10NEI PENNY „,«■ DIX CENTIME! Sukdb: vijf cent [ÎTBEKT : DIX CENTIME PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux i 43, Ch»ficer> Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holhorn 212. ( 3 mol* 9 Abonnements | ■{ 6 mois i7 «h, l > an ji «h |25" ■ ANNEE MERCREDI 6 NOVEMBRE 1918 Registered at the G. P. O. as a Newspaper No. 310 LA GRANDE GUERRE ï L'encerclement de Gand Grande victoire britannique I 10,000 prisonniers — 200 canons Londres, mardi midi. Les Britanniques ont remporté hier sur le mp de bataille de l'Occident une nouvelle très brillante victoire. Prenant l'offensive ■un front de cinquante kilomètres entre lenciennes et Guise ils ont brisé à nouveau façon complète la résistance allemande, [réalisé une avance considérable sur toute ligne, capturé les centres importants de idrecies et de Le Ouesnoy et infligé une aite caractérisée aux troupes du Kaiser en rfaisant d'un seul coup plus d'e 10.000 pri-iniers et en lui arrachant deux cents canons :c un matériel immense. ]ette victoire ouvre aux Anglais une nou-le route vers Maubeuge et est destinée à ireer une influence considérable sur le mo-Iallemand. Ce n'est pas impunément que s armées, quelque bien disciplinées qu'elles issent être, subissent une série ininterrom-e de coups qui atteignent directement sa jsde résistance et la privent incessiamment Smoyens de se réorganiser; l'effet cumula-de semblables atteintes ne peut manquer se faire sentir et apparaître, pensons-nous, îs vite qu'on ne paraît le croire généraient dans le public allié. L'attaque a été entreprise par les Ire, Ille IVme armées britanniques appuyées sur ir droite par la Ire armée française du gérai Debeney. Le front d'attaque s'étendait ire l'Escaut au nord de Valenciennes et le jalde la Sambre à Oisy ; les troupes enga-| appartenaient au Royaume-Uni et à la nivelle-Zélande. Sur l'extrême droite, au sud de la ligne, conjonction avec les Français, deux divins britanniques forcèrent malgré une très te résistance, le canal de la Sambre et pous-rent à cinq kilomètres à l'est die cette ligne au, capturant la villle de Le Catillon, avec isieurs villages. Au centre 'droit, une autre 'isions traversa le canal à Ors et s'avan-jusqu'à Sambreton. lu centre, trois corps attaquèrent par uest la grande forêt de Mormal, puissam-int défendue par l'ennemi et qui couvre la teresse de Maubeuge dont elle n'est éloi-te que de vingt kilomètres. Malgré les mds difficultés du terrain les tanks anglais fflt merveille ; à la fin du jour les Britan-(ues avaient atteint le milieu de la forêt et ançaient toujours ; la 25e division avait forcé passages du canal de la Sambre devant ndrecres et avait capturé cette ville rendue èbre par les événements de 1914-Dans les environs de Le Quesnoy les Alle-fflds tentèrent une diversion et contre-at-juèrent ne force, mai's ce stratégème ne ir réussit d'aucune façon ; les Néo-Zélan-is les repoussèrent en leur infligeant force rtes en tués et en prisonniers, avancèrent au ni et au sud de la ville fortifiée et l'enflan-èrent de plusieurs kilomètres, de sorte que capture peut être tenue pour assurée. Sur gauche, nos alliés forcèrent l'ennemi à wdonner ses nouvelles positions sur l'Au-"e et capturèrent plusieurs villages au delà œtte rivière. Enfin, à l'extrême gauche, > troupes canadiennes progressèrent sur la «droite de l'Escaut et poussèrent au-delà Estreux et d'Onnaing. L'avance générale : de cinq à sept kilomètres ,et, d'après les mières nouvelles, elle se poursuit toujours. L'avance de la Ire armée française sur la Me britannique ne fut pas moins brillante, 'dépit de la forte résistance de l'ennemi, les lupes du général Debeney forcèrent le canal la Sambre et prirent pied sur les hauteurs la rive orientale. Vers lia fin du jour elles aient atteint les confins du village de Boué, 'Caurette, La Neuville-les-Dorengt et Iron dépassé Lesquelles, réalisant sur certains 'nts une progression de trois kilomètres. |es firent 3.000 prisonniers et comptèrent llnze canons. ^Ur le front de l'Argonne, l'armée Gouraud complété l'occupation de la rive sud du canal j1 Ardennes entre Samuy et Le Chesne. ennemi résiste vigoureusement sur la rive Depuis le 1er novembre, 53 canons ont 1 «pturés dans cette région ; en octobre la » ?rmée a fait 10.387 prisonniers, dont 204 Oers et a capturé 113 canons et 1.500 mi-ai'leuses. L'aviation française signale des «ndies dans les régions de Remoiville, sud : 'witmédy, Vendresse, Omont, Allamb, «t Montcornet. e leur côté, les Américains ne sont pas en j®, d'obstination et de bravoure. Leur Ire ^ a poursuivi son avance sur tout le front la Meuse et Bar. Sur la droite, elle a jye 'a forêt de Dieulet et occupé La Neu-Itu 'ace ^'e l'important passage de la Sf a Stenay. La route Beaumont-Stenay est en sa possession et elle occupe les hau teurs qui dominent -Jîeaumont. Sur la gau che, les Américains sont à Grandes-Armoises Touteis les localités situées sur la rive oues de la Meuse au sud de Halles sont en leui possession. L'aviation américaine a effectui un formidable raid contre Montmédy. 4; avions de bombardement de jour accompagné! de cent -machines de combat ont lancé plus d< cinq tonnes de bombes sur la place, qui étai le théâtre d'un mouvement important. Le: avions de chasse des Yanks détruisirent 01 forcèrent à la descente trente appareils enne mi-s et incendièrent trois ballons. En deu? jours, les Américains ont réalisé une avanci maxima de vingt kilomètres et ne sont plu: qu'à 15 kilomètres de l'important chemin d< fer latéral Longuyon-Mézières-Hirson sflii s< trouve dès à présent sous le feu de leur artil lerie lourde. La chute de Beaumont et d( Stenay peut être considérée comme imminen te. Depuis le début de leur nouvelle offensive les troupes du général Pershing ont fait 5.001 prisonniers et capturé cent canons. Elles on battu dix-sept divisions allemandes. Il n'y a pas de changement essentiel sur 1( front des Flandres. Les Allemands se sont re tirés partout sur la rive est du canal Gand Terneuzen et ne disposent plus sur la riv< ouest que de quelques nids de mitrailleuse Les Belges ont occupé Tronchiennes et St Denis-Westrem, qu'on peut considérer comm< des faubourgs éloignés de Gand. Au sud de lé ville ils ont poussé au nord de Zwynaerde. Les aviateurs britanniques "indépendants' ont bombardé Sarrebruck et Buhl. L'armistice autrichien est entré en vigueur Dans un communiqué final, le général Dia; tire la conclusion de sa brillante campagne commencée le 24 mai 1915 et qui, après qua rante-et-un mois de durs combats se termin< par une victoire complète. Depuis le 24 octo bre, 51 divisions italiennes, 3 régiments bri tanniques, 2 français, 1 théco-slovaque et : américain ont complètement défait 63 divi sions austro-hongroises, leur ont fait 300.00c prisonniers et ont capturé rien moins qu( 5.000 canons avec un matériel immense "Les restants d'une des plus puissantes ar mées du monde sont en désordre et sans es. poir, et retournent par les vallées qu'ils descendirent avec une si hautaine assurance". Les Italiens sont entréls à Scutari le 31 octobre. Ils occupent maintenant toute l'Albanie Les Alliés se sont mis d'accord à Versailles sur les conditions de l'armistice à impo ser à l'Allemagne. On croit à Paris qu'en présence de la situation militaire générale leut acceptation par l'ennemi ne ifait pas de doute ▲ Derniersfdéveloppements Des dépêches de Berlin confirment la proclamation d'une république bulgare. Le ro Boris se serait enfui à Vienne. Le Conseil d'Etat austro-allemand annonce qu'il conduira les négociations de paix er droit accord avec l'Allemagne et maintiendra à l'avenir une "loyale amitié" avec l'empire allemand. Un "corps" militaire austro-allemand est en voie de formation. L'empereur Charles aurait l'intention de se fixer en Suisse ^près son abdication. Une proclamation du Conseil national hongrois "aux peuples de la terre" répudie toute responsabilité dans la guerre. Des troupes ukrainiennes ont occupé Lem-berg. Les Polonais de Galicie sont maîtres de Cracovie. Przemysl est aux mains des Ruthè-nes.Le gouvernement allemand a reconnu l'Etat Tchéco-Slovaque. Une république a été proclamée à Temes-var (Banat). ♦ Les Belges en Afrique allemande Un beau geste du roi Musiagha Le ministre des Colonies belge vient de recevoir du roi Musingha, souverain du Ru-anda, région de l'Afrique orientale allemande occupée par l'autorité belge, une superbe défense d'éléphant. Le roi Musingha a exprimé le désir que le produit de la vente de cet ivoire fut versé aux œuvres belges des orphelins de guerre. Ce trait prouve le loyalisme des populations noires du territoire occupé et montra en quelle estime y est tenue par le principal chef indigène l'administration belge. Il répond aussi une fois de plus à la légende que les Allemands voulaient accréditer que Musingha était en révolte contre l'autorité belge. Pas de pitié ! Frappons les Allemands en Allemagne Le Matin, de Pariis, commentant l'offre allemande de cesser les opérations aériennes dernière la zone de combat, écrit fort justement : La lecture de cette dépêche nouis a remplis de dégoût, car elle démontre le couardise de l'ennemi, qui a p>eur de devoir expier ses crimes. Ses bombardements de villes ouvertes françaises et de paisibles cités anglaises se comptent par milliers et ont provoqué une hécatombe de femmes et d'enfants. Aujourd'hui, confrontés avec l'arrivée des 1 Alliés victorieux, les bandits tremblent pour ; les conséquences de leurs actes. L'offre allemande sera repoussée avec mé-! pris et toute attaque nouvelle sera payée au centuple. Le raid sur Bonn > Un télégramme officiel de Cologne dit que 1 27 personnes ont été tuées et 35 gravement blessées à la suite de l'attaque aérienne britannique sur Bonn. A Berlin ! Losque nos aviateurs pourront prendre leur voll du sol autrichien, voici les distances qui les sépareront d'un certain nombre de xrill^c allpmonHps • Dresde 65 km. Munich 70 ,, Leipzig 130 ,, Breslau 130 ,, Nuremberg 130 ,, Stuttgart 130 ,, ! Gotha 130 ,, Rorlîn orvrv Rappelons que les aéroplanes de bombar-î demenit couvrent couramment aujourd'hui 150 kilomètres à l'heure. ♦ | Le rapatriement de nos prisonniers de guerre Refus du gouvernement belge Le Hiaivre, 2 novembre.— Une moite officielle belge dit : Dans une correspondance de Bruxelles, publiée par ils Gazette de Cologne, le 19 oe'.o-bre, il est dit que le gouvernement lKJge n'aurait pas répondu à la proposition qui lui fut faite par le gouvernement allemand de rapatrier, dains la Belgique occupée, les prisonniers de guerre belges qui doivent bénéficier des accords conclus à Berne du 15 mars au 26 avril 1918. Cette affirmation est erronée. Le gouvernement belge a fait connaître au mois d'août dernier, par l'entremise du gouvernement fédéral suisse, qu'il n'acceptait pas la proposition allemande. Il ne peut, en effet, admettre que des militaires belges qui ont le droit à la libération ou à l'internement en Suisse se replacent sous le joug de l'ennemi, s'exposant ainsi à oe que celui-ci les déporte à nouveau ou les soumette au travail foroé pour servir ses buts militaires. ♦ La comédie de l'autonomie en Alsace-Lorraine La presse allemande continue de discuter 'e problème de la soi-disant autonomie de l'Alsace-Lorraine.Tandis que la Frankfurter Zeitung applaudit au changement de régime que semble annoncer le remplacement de von Dallwitz par M. Schwander, la Post, plus perspicace, n'hésite pas à dénoncer la calcul ingénu du nouveau gouvernement. Elle estime que le double choix du ministre de la guerre Scheuch et du nouveau statthalter n'est inspiré, au j fond que par l'espoir de gagner les sympathies des Français ou, tout au moins, cel'es de MM. Wilson et Lansing. Mais l'organe conservateur ne se fait aucune illusion sur l'effet de cette manœuvre. L'idée de la revanche reste toujours aussi Vi-I vace, et ce n'est pas la nomination de Schwander ni la promesse de l'autonomie ^ui désarmeront les résistances de la population à l'Allemagne. Il est naïf de s'imaginer que ces petits moyens pourront satisfaire les vœux des Alsaciens-Lorrains. "Derrière les modérés, écrit la Post, il y a en Alsace-Lorraine, comme avant le 1er août 1914, des éléments qui ne le sont pas ; et derrière ceux-ci il y a les Français, qui réclament une désannexion, et derrière les Français eux-mêmes, Wilson, le nouvel arbitre du monde. A quoi riment ces deux nominations? A quoi bon oe changement de régime qui laisse nos voisins prodigieusement froids? Des mesures comme celles que nous signalons font beaucoup plus de mal que de bien; on donne ainsi l'impression que nous n'attendons plus notre salut que de nos ennemis actuels. On s'imagine que ces ennemis, auxquels on semble faire appel, auront la naïveté de prendre au sérieux ces "réparations" de la dernière heure et d'y voir un symptôme tout spontané des dispositions généreuses de l'Allemagne."La véritable "réparation", ce sont 'es poilus qui sont en train de l'effectuer. La libération des Flandres Une visite en pays reconquis (DE NOTRE ENVOYE SPECIAL) En route vers Bruges—La vindicte populaire—Les ministres à Bruges 31 octobre. Le confrère "américain qui m'accompagnait dans l'auto qui filait à travers la Flandre française dans la direction de Furnes me dit d'un ton dans lequel semblait peroer une intention : — Je ne trouve aucun plaisir à tout ceci. Dans quelques années, peut-être, serai-je content de me rappeler tout ce que j'ai yu... Puis il se tut. Et je me surpris me demandant si vraiment mon exubérance n'avait rien de choquant. le me trouvai effectivement plus joyeux qu'à l'ordinaire, d'une joie un peu bruyante et qui peut-être était désagréable à mon Américain méditatif. Mais m'étant analysé j'expliquai ma joie un peu expansive sians doute,par le fait que dans quelques instants nous devions être en terre belge, que nous verrions Bruges, Ostende, Gand peut-être... Je résolus néanmoins de me contenir mais en entrant à Furnes je n'y tins plus et je mis peut-être un zèle excessif à faire remarquer à mon hôte les blessures faites à la beauté de Furnes. Et quand j'eus fini je me demandai encore une fois si je n'avais pas été indiscret car il y a tout un monde -entre les Américains et nous. Nous vivons bien plus qu'eux par les morts et par nos traditions, et notre culte des vieilles pierres est peut-être une puérilité qui les étonné à moins qu'elles ne soient une chose qu'ils nous envient. En franchissant entre Pervyse et Schorre-bake, ce qui fut l'inondation de l'Yser, je lui expliquai comment oette barrière d'eau tendue entre le petit fleuve flandrien et le remblai du chemin de fer de Nieuport à Dix-rnude, avait, après que la ruée infernale eut été-, arrêtée, englouti des Boches innombrables dans les fossés et dans les tranchées où l'eau sournoise les avait surpris. Et comme j'ajoutais que sans cela sans doute Calais eut été pris et l'Angleterre envahie, mon Américain ajouta à l'adresse de l'Angleterre une réflexion que je ne compris point. Tandis que notre auto cahotait sur la route une immence reconnaissance emplissait mon cœur pour cet honnête Yser. L'arrêt qu'il avait opposé aux hordes ennemis fut en effet si imposant et si puissant et on 's'en rend si bien compte aujourd'hui que les eaux se sont retirées et qu'il ne reste plus entre les roseaux qui ont poussé partout et les canaux qui divisent les schorres qu'un limon gras sous lequel on soupçonne avec volupté qu'achèvent de s'anéantir des dépouilles d'ennemis.Alors ce furent le long de la route vers Bruges le chapelet des localités libérées. St-Pier-re-CapelIe, Jabbeke, Ghistelles, où des arcs de triomphe et les guirlandes de fleurs rappellent le récent passage du Roi. Enfin nous entrâmes dans Bruges. De suite | une chose me frappa en dehors de la surabon-, dance de drapeaux : la ville la gardé son as-! pect habituel. Seule la gare gothique m'a ! paru fatiguée. Mais les magasins de fantaisie paraissent aussi fournis qu'à l'ordinaire. Il y en a même un qui exhibe avec malice tout un assortiment de dinanderies, d'autres Passez nombreux arborent des sacs à vivres amé ricains brodés de soies multicolores. Les portraits du Roi et de la Reine y sont encadrés de motifs dédicatoires. Sur la Grand'Place un kiosque dressé à la hâte permet aux musiques militaires belges de se faire entendre. Mais point n'est besoin de musique.Une joie générale se lit sur les ! visages, s'avère dans les propos, une joie amusée aussi par l'imprévu des rencontres, l'arrivée de gens étranges tels mon Américain et moi apparemment puisque nous étant arrêté un moment pour admirer un coin de Bruges nous fumes entourés, suivi's même pend'ant un temps par un groupe de badauds parmi lesquels se trouvait un insupportable gamin faisant sur une bicyclette sans pneu un bruit dont s'accomodait fort mal l'endroit où nous étions, c'est-à-dire le Béguinage. Mais la satisfaction des Brugeois s'est manifestée de façon diverse. Dès que les Allemands furent partis ils se sont livrée, avec une satisfaction longtemps attendue à l'exécution des activistes dons beaucoup ont déjà franchi la frontière. Des malheureux qui furent mal arrangés aussi ce sont des 5.0000 habiflants de Malde-ghem qui viennent d'arriver ici fuyant lés gaz asphyxiants dont les Boches font usage. Plu-- sieurs d'entre eux sont à toute extrémité à l'hôpital et on me rapporte cette histoire digne d'inspirer James Ensor : Une pauvre vieille de Maldeghem mourant, assisté d'un prêtre, et parmi l'assistance récitant à haute voix des Ave Maria, une des femmes marquées par la vindicte publique du sceau d'in-fâmie.Le baron Ruzette, gouverneur de la provin ce, a aussitôt mis tout en œuvre pour ravitailler ces malheureux .Mais ce ne fut pas chose aisée comme bien on pense. Trois de nos ministres sont arrivés à Bruges aujourd'hui, ce sont MM. Cooreman, Berryer et Vandervelde qu'accompagne M. de Brouc-kère.M. Van Cauwelaert et M. Tterwagne sont arrivés de Hollande. Le chef du parti flamingant est très actif. MM. Renkin et Hymans demeurèrent encore à St-Adresse pour un certain temps en raison de facilités qu'il y a pour eux là-bas. » » * Un groupe de personens s'est constitué ici en vue d'offrir par souscription publique, à la ville de Bruges, en souvenir du jour béni du 19 octobre, les bustes en bronze de LL. MM. le Roi et la Reine et de présenter des drapeaux d'honneur à l'armée alliée. Du cuivre sera demandé pour ila fonte de la cloche de la victoire "Reine Elisabeth". * # * On apprend de Hollande que Raf. Verhulst, le ministre activiste, vient de s'enfuir en Hollande et qu'il serait entrée au Vaderland. (hollandais). "Ma besogne est finie en Belgique, dit-il, un autre va la continuer." On donne aussi comme certaine la fuite d'un député devant l'"ennemi". L'"ennemi" c'est l'armée belge. Mais je ne donne la chose que sous réserve, encore que si je me trouvais dans le cas du personnage je ne serais pas rassuré. FRONT BELGE, 2 novembre.— D'un "témoin oculaire" : La compagnie se trouvait à 300 mètres de Saint-Pierre, entre Roulers eft Menin. Les mitrailleuses ennemies établies à 400 mètres derrière le village balayaient le terrain. Le caporal Verstappen, avec isix hommes, part et sous un feu d'enfer arrive dans le village. Les six hommes étant blessés, lie caporal panse leurs blessures et continue seul la re-'OOnnaissan.ee. Une balle de mitrailleuse lui perce le bras. Il se soigne, puis achève sa mission-. Il revient ensuite chez le commandant de la compagnie, qui- a suivi- le mouvement en avant, et dilt : "Je ne peux plus combattre, mon- bras droit est fichu; mais je puis encore être utile. Employez-moi." Durant toute l'après-midi, Verstappen-, le bras en écharpe, s'appuyant sur son flin-got, sous le feu des mitrailleuses, parcourut un espace à découvert, de 800 -mètres pour assurer la liaison dte la compagnie du chef de bataillon. Le soir, son commandant lui ordonna de se faire soigner au poste de secours. Verstappen. protesta, ayant peu-r que ,1e méde^ cin voyant sa blessure le fît -évacuer. Cependant, il partit sur l'ordre formel de son chef, mais rejoignit immédiatement sa compagnie, se jugeant rétabli. * * * , Assi's dans une prairie, sans prêter attention aux baltes sifflant de tous les côtés, le sous-lieutenant van Passel établit un croquis des positions devant Saint-Pierre. Son major -me dit que le croquis, à l'échelle indiquée, était remarquable d'exactitude. Il était fait sur papier calque aux crayons rouge et bleu. Les ha-i-es, les trouis d'obus, tout était indiqué sans un millième d'erreur! * * * Après Ja prise de Saint-Pierre, deux fantassins belges étaient entrés dans une maison pour manger leur boilte de viande conservée. Soudain,, un Allemand sort de la cave et se rend. Les soldats causent avec le prisonnier. Comme les Belges s'étonnaient de la résistance inutile opposée par les mitrailleurs allemands, le captif expliqua que les servants défendant llets1 fortins en bé-leis mitrailleuses défendant les fortins en béton de lia Flanderstellung avaient juré de se faire tuer sur leurs pièces. Cette déclaration donnera une idée de la ténacité déployée par nos soldats pour conquérir les nids "de mitrailleuses, dont la réduction est consignée en. une .ligne dans -te communiqué officiel. Les Allemands pillent tout! Contrairement à leurs déclaration® officielles, les Allemandis en, retraite pillent tout. Voici le texte d'un ordre émanant du général de division bavaroise, dlaté du 5 octobre traduit littéralement : "Aussi regrettable que puisse être la situation- de_ la. population- belge au point de vue du ravitaillement de nos troupes, fortement engagées notre première ligne reste pour nous de la plus grande importance. Pour cette raison, le dernier cheval de trait, de même_ que Je dernier véhicule doivent 'être réquisitionnés et utilisés avec le plus grand rendement. "Les commandants dies unités et les hommes doivent se rendre compte que l'attitude de la population vis-à-vis de nos troupes, est complètement modifiés depuis le change- jVoir suite, 3e page, 3e colonne.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes