La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 15 Novembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/610vq2t34m/
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LA MÉTROPOLE ioNE PENNY CINQ CENTIMES f,n?i*nE • VIJF CENT HM«K£-. DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Rîîroanv ■ 4^ nhttnfA pv ï W P. Ttffj>nKnn0 ■ HnlKnrn 919 ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. tranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sh. ■ OTÎME ANNEE MERCREDI 15 NOVEMBRE 1916 No 319 LA GRANDE GUERRE Beau succès britannique sur l'Ancre APRES LA CAPTURE DE SALLISEL Von Mackensen en Transylvanie ^Klgré l'inclémence du temps et l'épais braillard qui règne sur le front occi-dental les troupes britanniques ont exé-cutl un mouvement assez important au H de la Somme et à l'ouest de l'An-Hj Des deux côtés de cette rivière une Lance a été faite sur une profondeur mafimum d'un kilomètre et demi, au (cours de laquelle les villages de Beau-moùt-Hamel, que les Allemands consi-Eient comme imprenable, et de St-Rre Divion, ainsi que quelques tran-Hes au nord de Serre furent capturés. Toutes ces positions font partie de l'an-Hne ligne principale des Allemands qui fa été occupée pendant deux ans. {Jusqu'ici 3.500 prisonniers ont été ! comptés. He " commentateur " officiel français remarque à ce sujet : Hier c'étaient les [Français qui capturaient Sallisel, un Hçès intéressant; aujourd'hui ce sont no vaillants alliés qui sont à l'honneur. Ils attaquèrent sur un front de douze R>mètres au nord et au sud de l'An-H, en particulier entre Gommecourt ■Thiepval. K)n se rappellera qu'aux premiers jours de l'offensive sur la Somme les troupes britanniques avaient fait un effet au nord de la vallée de l'Ancre nusqu'à Gommecourt, et après ils le li-ffitèrent à la partie occidentale du sec-Hr de l'Ancre jusqu'à la Somme. Les ■rations actuelles indiquent par con-Rueut une extension importante de la ■zone dans laquelle se battent les troupes ffitanniques. Ces opérations étaient pailleurs rendues nécessaires par le fait k[ut l'avance progressive de nos alliés [sur la droite de leur secteur rendait le [contour de leur position assez défavora-bk > Leur ligne formait un angle droit #nt un côté allait, du nord au sud, H Gommecourt, occupée par les Allemands, jusqu'à Hamel, un petit hameau sur la rive droite de l'Ancre, et l'autre côté allait de l'ouest à l'est avec BThiepval, Courcelette, Le Sars, Gueu-Bcourt et Les Bœufs comme points de Bère. ■Il était donc important de réduire le ■liant ainsi formé par la position allemande dans le front britannique. ■Le terrain à conquérir était considéra-Hement fortifié; néanmoins à la tombée ?du jour, après vingt-quatre heures de ■mbats incessants les troupes du génial Haig avaient réalisé une avance Bnérale sur un front de douze kilomè- et libéré le petit village de Saint-Bitrre Divion, situé sur la rive gauche de l'Ancre, à environ un kilomètre a Buest de Thiepval. La bataille conti- dans le village de Beaumont-Hamel. ■Du côté français nos alliés s'occupent en ce moment de consolider les posi-■»ns acquises à Sallisel. Par la capture H)mplète de cette place le bois de St-■'erre Vaast est entouré de trois côtés, ■llisel en elle-même, qui se trouve sui Ef chemin de la crête 153, en face di ■'s> constitue un excellent observatoi- ■ opinant sur Mont-Saint-Quentin,dan,' ■ direction de Péronne ainsi que, dan; ■ nord, sur toutes les positions le long lignes allemandes. C'est là vraisenv Bablement une des raisons pour lesquel ■ les Allemands ont défendu la positior ■^c tant d'acharnement. ■ La chute de Sallisel devenait inévita (lu moment que les communication; ■ec le bois St-Vaast étaient coupée; ■r 'a capture des tranchées se trouvan ■tre 1 angle nord du bois et Sallisel ■us les renforts devant passer par h ■ute de Malancourt. Cette route avai' F soumise ^ un barrage de feu de» ■ "5 français tandis que tous les ef- allemands pour envoyer des ren-■rts avaient été mis à néant d'un côtt F 'a grosse artillerie française et de ■utre côté par les aviateurs. De cette »^0n, 'a ligne de communication qu J^ait aux Allemands entre Le Trans- 1^?. ^ 'e bois de St-Pierre Vaast esl ■hnitivement coupée, I n Macédoine les combats continuent avec violence, et les Serbes, qui semblent être seuls en mouvement de tous les Alliés sur ce front, accentuent leurs succès dans la direction de Monastir. Leur butin s'élève actuellement à 16 canons de campagne, 21 caissons, 14 avant-trains et une quantité considérable de fusils et de munitions. Le nombre des prisonniers dépasse un bon millier.Sur le front roumain, en particulier dans la vallée de Prahova, nos alliés tiennent bon; dans la vallée de Jiul, où l'ennemi a été considérablement renforcé, la pression est très forte, tandis que sur la rive droite de l'Aluta, l'armée roumaine a dû céder du terrain. Dans la région de Campulung, les Allemands prétendent avoir capturé Candesti, tandis qu'au sud^est du défilé de la Tour Rouge, et au nord d'Orso-va les Roumains auraient perdu un millier de prisontîiers, après des contre-at-taques sans succès. Dans le secteur de Dorna Vatra la pression russe rencontre une résisfance obstinée, mais dans d'autres secteurs des Carpathes des attaques ennemies ont été repoussées à la baïonnette. Dans la Dobrudja les Alliés ont fait de légers progrès sur l'aile gauche. Suivant le communiqué de Berlin, des détachements roumains avançant le long du Danube contre l'aile gauche allemande et la position dans le nord de la Dobrudja ont été dispersés. Cernavoda a été bombardée de la rive gauche du Danube. Une modification a été opérée dans le commandement supérieur de l'armée allemande opérant sur les fronts roumains. Von Mackensen qui dirigeait jusqu'ici les opérations de la Dobrudja est nommé à la tête des armées de Transylvanie. On ignore si von Falkenhayn sera transféré vers un autre secteur,ou si la position est assez bien assurée dans la Dobrudja pour permettre à von Mackensen d'aller donner un coup de main à von Falkenhayn. Cette dernière hypothèse semble assez acceptable depuis que les Allemands effectuent une concentration considérable devant le front des Balkans dans le but d'écraser la Roumanie. En Galicie les opérations se limitent à des actions locales sans grande importance. Les " bedides avaires " de Bernstorff Une histoire d'espion Sur les ordres de la Légation allemande à Washington on a arrêté à New-York l'Allemand Armgaard Karl Graves, qui s'intitulait "maître-espion" et qui avait essayé d'extorquer une somme de £600 sous le prétexte qu'il possédait des lettres compromettantes pour la comtesse Bernstorff. On croit que la Légation allemande n'insistera pas beaucoup sur l'accusation de chantage, car il paraît que Graves en sait long sur certaines choses. Ainsi lès lettres dont il est question ne sont pas aussi compromettantes pour la comtesse Bernstorff que pour la Légation elle-même. Ce sont des correspondances écrites avec beaucoup d'affection par une femme d'Allemagne à la femme de l'ambassadeur allemand à Washington, mais ces paroles affectueuses constituent tout simplement un " code " de correspondance diplomatique. Graves avait réussi à déchiffrer une des lettres, qui annonçait l'arrivée de deux documents très importants. Ces deux documents arrivèrent peu de temps après et c'est pour la livraison de ces pièces que Graves demanda les £600. Graves raconta encore que Bernstorff avait été prévenu 24 heures en avance de l'arrivée du U 53 et qu'à la suite de la hausse qui s'est produite à Wall Street sur les actions maritimes l'ambassadeur a réalisé des millions de dollars. La question des congés Il paraît qu'à la suite des nombreuses réclamations qui se sont élevées et de l'exemple excellent donné par la Chambre française, on s'occupe au ministère de la Guerre de régler d'un façon logique la question des congés. L'urgence des mesures s'impose et les nombreuses communications que nous recevons le montrent clairement. On nous signale par exemple de bonne source que dans tel régiment, pendant les neuf premiers mois de l'année 1916, les congés n'ont été ouverts que pendant deux mois et demi, ce qui a permis 70 départs au plus, alors que dans chaque compagnie le nombre des candidats permissionnaires dépasse 140 ou 150. Bien rares, en effet, sont maintenant les soldats qui n'ont pas encore trouvé des parents ou des amis ou une marraine où ils puissent se rendre en congé. A la fin de septembre, les congés ont été réouverts. Ceux qui attendent depuis huit et dix mois vont donc enfin partir! Hélas non! Il n'y a qu'un seul départ de 10 hommes tous les... 24 jours (par compagnie). De cette façon, des hommes qui ne sont plus partis en permission depuis le mois de mars par exemple, devront patienter cinq et six mois encore avant d'avoir leur tour, et cela en supposant que d'ici là les congés ne seront plus fermés. Le bruit court que prochainement le nombre de départs sera doublé (20 au lieu de 10) mais, même de cette façon, il faudrait six mois pour que tout le monde ait eu son tour, toujours en supposant que les congés ne soient plus complètement suspendus, ce qui est peu probable. On a vu des soldats pleurer de désespoir de ne pouvoir aller saluer leur famille. Les parents de certains de nos héros, au prix d'un périlleux voyage, sont venus de la Belgique envahie dans l'espoir de pouvoir embrasser de temps en temps leur fils, leur époux. Ces braves attendent depuis un an. vainement, car leur tour n'est pas venu. Beaucoup sont complètement démoralisés. D'autres sont vraiment exaspérés. Se rend-on compte en haut lieu qu'en se montrant aussi parcimonieux, on enlève au soldat la meilleure, l'unique consolation morale qui puisse lui être donnée? Il ne marchande pas sa peine, sa vie. Mais, de grâce, qu'on ne lui marchande pas le misérable congé auquel il aspire ! On dira : les nécessités militaires s'y opposent.Mais la France, en pleine offensive de Verdun et de la Somme rte trouve pas que les nécessités militaires s'opposent à ce que ses soldats aillent régulièrement en congé ! Et puis, les soldats belges font alternativement une période de service au piquet et aux tranchées et une période de repos. Jamais personne ne va en congé pendant la période de service. Les nécessités militaires s'opposent-elles à ce qu'on en laisse partir un plus grand nombre pendant la période de repos? C'est d'ailleurs ce qui se fait pour les officiers. Ceux-ci ont un pourcentage de congés quintuple de celui des soldats ! C'est à peine croyable, mais c'est ainsi. La véritable raison de cette excessive parcimonie, en ce qui regarde les soldats, consiste peut-être dans la conduite peu re-çommandable de certains militaires en congé. Mais ne pourrait-on prendre des mesures qui préviendraient les abus regrettables? Cela vaudrait mieux que de faire supporter par l'ensemble la faute de quelques-uns.v D'Annunzio promu capitaine Gabriele- d'Anmmzio vient d'être promu capitaine pour mérite de guerre. Cette distinction lui a été accordée par le généra' Cadorna dans les termes les plus flatteurs. C'est surtout son admirable conduite dans les offensives du 10 au 12 octobre qu a valu au poète cette promotion, unanimement approuvée du reste. Depuis le commencement de la guerre, don1 il a été l'un des grands promoteurs, d'Annun zio n'a cessé de donner l'exemple des plu; belles et des plus fortes vertus militaires et l'action chez lui a été à la hauteur de ls parole et de la pensée. La distinction dont il ^ient d'être l'objei réjouira ses amis et ses admirateurs de Belgique. — La députation " polonaise " reçue le 30 octobre par M. Burian à Vienne se composait, d'après la Politische Korrespon denz,du recteur de l'Université et présiden du conseil municipal de Varsovie Dr. Jo zef Brudzinski, bourgmestre de^la ville l'ingénieur Sigismond Shmielowski, le re présentant de la faculté de droit profes seur Lickstein, le représentant du Comiti de secours Stanislas Dzierzbicki, l'ancier représentant à la Douma russe Michae von Lempicki, le prince Prangradziurill e le commandant de la milice comte Adarr Ronikies. Ces messieurs venaient de Var sovie... via Berlin. " L'ESCLAVAGE CRI D'ALARME DU Lettre ouverte des évêques belges Le Telegraaf de lundi soir publie une lettre ouverte de protestation au monde civilisé intitulée : Cri d'alarme à l'opinion publique, signée par S. E. le cardinal Mercier, archevêque de Malines, primat de Belgique, et contresignée par tous les évêques belges à l'exception de Mgr Waffelaert, évêque de Bruges, avec lequel il a été impossible de communiquer. Dans un style élevé et avec une magnifique indignation, l'Episcopat belge fait un appel à toutes les âmes, qu'elles soient croyantes ou incroyantes, dans tous les pays du monde, alliés, neutres et même ennemis, pour faire cesser les attentats commis par les autorités allemandes contre la dignité humaine. Le document confirme tous les détails de l'esclavage allemand. Le cardinal Mercier dit que dès le 19 octobre, il protesta par écrit auprès du général von Bissing contre la déportation de chômeurs et transmit des copies de sa protestation aux représentants à Bruxelles du Saint-Siège, de l'Espagne, des Etats-Unis et de la Hollande. Depuis lors, cependant, les Allemands ont été plus loin. Ils ne se contentent plus d'expatrier des ouvriers sans travail, ils déportent sans discrimination tous les hommes valides. " Ils sont entassés dans des wagons à marchandises et envoyés nous ne savons où, comme un convoi d'esclaves."Après avoir dénoncé la traîtrise de l'Allemagne et la violation de ses promesses répétées et de ses engagements les plus solennels et après avoir réfuté, un par un, les hypocrites prétextes et explications offerts par les esclavagistes modernes, le cardinal montre le fond de la pensée germanique.La vérité, dit-il, est la suivante : Tout ouvrier enlevé de Belgique vaut un soldat de plus à l'armée allemande, il doit servir à prendre la place d'un soldat allemand dont il sera fait un soldat. Quatre cent mille ouvriers sont forcés de chômer contre leur gré et pour la plus grande partie à la suite du régime d'occupation allemand. Des troupes de soldats font irruption dans les pauvres demeures de ces malheureux, arrachent les jeunes gens à leurs parents, les maris à leur femme, le père à ses enfants. Ils gardent, baïonnette au canon, les portes par quoi les femmes et les mères désirent s'échapper pour adresser un dernier adieu à ceux qu'on leur prend. Les soldats séparent les esclaves en groupes de 40 à 50 et les chargent de force dans des wagons à bestiaux. La locomotive est sous pression, quand le train est plein, l'officier supérieur donne le signal du départ, et une fois de plus un millier de Belges sont réduits à l'esclavage et, sans formalités d'aucune sorte, condamnés à la peine la plus dure du code pénal, la déportation; ils ne savent où ils vont ni pour combien de temps. Tout ce qu'ils savent, c'est que leur travail ne doit profiter qu'à l'ennemi. Le cardinal insiste sur le fait qu'il est tout à fait faux qu'on ne déporte que des chômeurs; les Allemands enlèvent même des jeunes gens qui n'ont jamais travaillé, tels que de élèves de collèges, des étudiants d'universités et d'écoles supérieures. Et cependant deux des plus hautes autorités de l'Empire allemand garantissent expressément la liberté de nos compatriotes. Le primat termine en rappelant au monde civilisé la grande campagne du cardinal Lavi-gerie contre l'esclavage. Puisse, s'écrie-t-il, la toute-puissante providence de Dieu inspirer tout ce qui exerce l'autorité, tout ce qui commande le monde des paroles, tout ce ; qui -emploie la plume, de se ranger autour de notre humble drapeau belge pour l'abolition de l'esclavage européen ; puisse la conscience de l'humanité triompher de tous les sophismes et rester fidèle au mot puissant de Saint-Ambroise : " L'honneur avant : tout !—Nihil prœferendum honestati Une protestation des neutres ? Rome, 13 novembre. — On déclare ici de : source autorisée que le Pape, l'Espagne et ' les Etats-Unis se préparent à agir conjointement et d'urgence pour arrêter les déportations des Belges par les Allemands.—Daily Chronicle. Les déportations continuent Un des correspondants du Telegraaf à la frontière décrit l'arrivée des trains d'esclaves à Welkenraedt, d'où ils sont dirigés sur Aix-la-Chapelle. L'aspect des déportés prouve qu'ils furent enlevés de force et sans préavis. On pouvait voir un garçon-boucher en 1 tablier blanc, des garçons de ferme dans I leurs sabots boueux, arrêtés et enlevés en : plein travail. Et ce seraient là des chômeurs ! 1 On ne confirme toujours pas la nouvelle d'émeutes à Bruxelles, mais les déportations doivent y commencer aujourd'hui même EN BELGIQUE CARDINAL MERCIER (mercredi) et les Allemands ont pris de sévères mesures pour éviter et au besoin réprimer des troubles. L'administration communale a refusé aux Allemands communication des listes de chômeurs, alléguant que le système de l'esclavage est une violation flagrante du droit international. D'après l'Echo Belge d'hier, le nombre de déportés de l'arrondissement d'Anvers est estimé à 30.000. Dix-huit cents personnes ont été déportées à Ninove. Bruxelles isolé Npus n'avons pas encore reçu confirmation absolue des émeutes de Bruxelles, dont le bruit court avec persistance en Belgique, mais ce que nous pouvons assurer c'est que, pendant plusieurs jours, et probablement encore en ce moment, la capitale de la Belgique a été " isolée Tout trafic a été arrêté, les trains de et vers Bruxelles auraient été stoppés et les distributions postales auraient même été suspendues. Les représentants des puissances neutres auraient été empêchés de communiquer avec l'extérieur, non seulement par la voie de Hollande, par où sont envoyées les valises diplomatiques, mais même par la voie de Berlin. Nous ignorons ce qui se passe pour les vivres du Relief. Des bourgeois déportés Nous savons d'une source digne de foi que, non seulement des ouvriers, mais aussi des bourgeois qui ne dépendent pas de l'assistance publique ont été déportés. Dans plusieurs localités, les Allemands ont exigé les listes de chômeurs et, comme les administrations communales refusaient de les fournir, ils ont déporté intentionnellement un certain nombre de non-chômeurs bourgeois en leur faisant savoir que c'était " par la faute des autorités belges " qu'ils étaient envoyés en Allemagne ! D'où une pression indirecte sur certains collèges échevinaux pour qu'ils cédassent à la menace ! Toujours spécialistes de la suspicion et de la division, MM. les Boches ! Comment ils font A Anvers, d'après des renseignements assez sûrs que nous recevons, les premières déportations sè sont faites de la façon suivante. L'instrument qui sert de base à la manœuvre est le registre du " Meldeamt", qui renferme les noms, âges, adresses, signalements, etc. de tous les hommes valides et dont la confection a été grandement facilitée grâce aux listes de la garde-civique, délivret.» aux Boches en octobre 1914 par des " officiers " de l'état-major. Ce registre est dressé sur fiches, par ordre alphabétique, et comprend, dit-on, quelque cinquante mille noms pour toute l'agglomération. Pour choisir les premiers "dix mille" on s'est contenté de tirer du registre une fiche sur cinq et de dresser des " ordres de marche " en conséquence. La sélection a touché ainsi assez régulièrement l'ensemble de la population mâle valide, et on a évité les incidents qui se sont passés dans d'autres endroits, où on avait procédé à des rafles en pleine rue, véritables chasses à l'esclave blanc. En outre, comme il n'y a jusqu'ici que quelques hommes appelés par rue il n'a pu y avoir de résistance concertée. A la gare les " ordres de marche " ont été recueillis et les absents notés. Il seront " ramassés " au prochain appel du "Meldeamt" qui devait avoir lieu l'autre jour et s'ils ne s'y présentent pas, ils s'exposent à la recherche par la police et à la déportation punitive,avec emprisonnement en Allemagne. Cela explique qu'il y ait eu relativement peu de " récalcitrants Les hommes savent que par le fait du " Meldeamt " ils se sont placés sous le contrôle militaire allemand, et comme ils ont accepté ce contrôle, ils ne songent pas à s'y soustraire, sachant d'avance que toute résistance est vaine. Dès l'organisation du "Meldeamt" la Métropole a indiqué qu'il ne pouvait et ne devait servir qu'à des déportations éventuelles. Les événements prouvent, hélas, que nous n'avons que trop bien deviné le jeu allemand lorsque nous déconseillâmes de toute notre énergie le retour. Les ressources de l'Afrique en combattants Sir Harry Johnson, ancien ministre d'Angleterre au Maroc, dans un article qu'il publie dans le Daily Chronicle, insiste sur la nécessité de lever des troupes en Afrique britannique, où il est possible, selon lui, d'obtenir 343.000 hommes. " Lés visites au front et les lettres de gens compétents prouvent trop, ajoute sir H. Johnson, que nos magnifiques soldats sont employés à des besognes auxiliaires qui pourraient être faites par des nègres. Il n'y a, du reste, aucune objection à ce que les nègres servent comme soldats. "

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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