La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 03 Mars. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mg7fq9r770/
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The Newspaper for Belgian> LA MÉTROPOLE I ONE PENNY CINQ CENTIMES ■""fîinf V|JF CENT . K4,St': DIX CENTIME. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné: Holboro 212. ABONNEMENT t 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sb. 125«* ANNEE DIMANCHE 3 ET LUNDI 4 MARS 1918 Nos. 62-63 LA GRANDE GUERRE I L'intervention japonaise louvclle rupture à Brest-Lit ovsk? Activité allemande sur le front français H négociations au sujet d'une interyen-■militaire en Sibérie se poursuivent ac-Rent" entre les cabinets de Paris, Lon-» Washington et Tokio, et en attendant Biles aient aboutis, aucune annonce ofti-Mne peut évidemment être faite sur ce su- ■ es probabilités sont cependant que 1 in-■~tion se produira dans un avenir peu éloi- BLhington paraît incliner vers une concep-Klus exacte des réalités concrètes. Il eut Basez surprenant, en effet, que le prési-HrWilson, qui, dans la question du conseil Hersailles, s'est fait l'avocat de la sub-■Ltiondes intérêts particuliers des pays de ■ente à l'intérêt général aurait pu adopter ^Kutre ligne de conduite lorsque les Etats-^■son directement en cause. Il appert donc K vraisemblable qu'on s'arrêtera à la so-Bon juste, qui est de confier au Japon exclu-Bient les opérations à entreprendre ; toute Hcipation purement nominale de faibles dé-^kments de troupes occidentales équivau-Ben effet à jeter la suspicion sur la bonne. Ku japon et serait vue d'un mauvais œil à Bio. Par contre, il paraît évident que le Ja-^Bgira en Sibérie, non de son propre chef, ■ comme le mandataire de l'Entente et ^■l'esprit de sympathie le plus complet à Bard du peuple russe, si indignement trahi ^Bes maîtres provisoires. ^Bst certain que le Japon a toutes les meil-Be- raisons du monde d'intervenir énergi-HmenL II a déclaré la guerre à l'Allema-^Bès la fin d'août 1914 ; le motif juridique B^lte intervention a été le traité anglo-ja-Bs du 30 janvier 1902 par lequel les deux ^Bctants se garantissaient mutuellement ^B l'agression d'une tierce puissance; à B« de cette obligation contractuelle, l'opi-^Hpublique japonaise aurait du reste entraî- ■ Mikado à la guerre. Les Nippons n'ont ^■is pardonné à l'Allemagne de les avoir ^Bints, en 1897, après la guerre sino-japo-^B de rétrocéder à la Chine le Liaotang, ^■de leur< victoires. Ils ne pouvaient non ^■admettre cet établissement allemand de ■o-tihéou pris dès novembre 1914, le Japon ^■accompli sa tâche et l'opinion publique grenue par la presse japonaise était hostile Bnt' extension vers l'Europe de l'interven-B-de notre alliée. Le Japon n'est pas encore , ■ financièrement de la ruineuse guerre ' ^•-japonaise de 1905 ; la tension très, réelle ^■dations nippo-américaines donnait à ré-Bchir à beaucoup, enfin le»commerce et l'in-Hp', jeunes encore du Japon, n'avaient au-^■ntérêt à compromettre irrémédiablement ^ Mprke des échanges avec l'Allemagne. J Bijourd'hui l'Amérique, elle aussi, est dans ^Bierre et un traité a applani toutes les dif-ItJltB entre Tokio et Washington. Pour B°ir Pas voulu combattre l'Allemagne en lu|pe, ou n'avoir pas été admis à y venir, j ^■pon se trouve amené à faire face à un i PRense danger allemand en Extrême-Orient | [n'y a pas le moindre doute qu'on en villes conséquences de ce danger à Tokio en 'Heure connaissance de cause qu'en Euro-|en Amérique, et qu'il faut donc, dans une ! I mesure, laisser carte blanche aux Nip- ! 1 quant aux modalités que prendra leur in-Btion.■ tournure que prennent les affaires russes B du reste plus puissamment dans ce sens Routes les palabres diplomatiques. Un V" russe annonce que les délégués du So-it sont arrivés à Brest jeudi à 3 heures de Be et qu'ils renouvelèrent aussitôt leur ; Bide de la cessation des hostilités. Cette frande leur fut de nouveau refusée ; 1-es Al-■"ds répondirent qu'ils n'arrêteraient leurs wpris Ve lorsque le traité de paix serait si- P conditions du traité devaient être discu-Bendredi. Les Allemands ont-ils présenté j !'"es un programme encore plus dur <<< de l ultimatum? Il est permis de le B: 1 eil'ne. a en effet annoncé par T.S.F. 'aient j 'lets que les délégués à Brest lui Wsm'H-mandé par télégraphe, vendredi ■!' ^e leur envoyer un train à Toro-H. skoff), escorté d'effectifs " suffisam- BsSr/'); Et Lénine aî°ute : "Ce Natif 16 . Pr°t>ab'err,ent que les né- Nlaprk m pa'X 0nt été romPues Par ,es ntance ,11 Us Rêvons être prêts à une * sur tri! f',|nanc'e immédiate sur Pétrograde iHaup'i eS ^ronl:s en général. Il est néces-sarMl • s e Peuple se lève et renforce les me-on ne|sai/S, P°u_r la défense". Depuis lors, ïtrç sj„ , P us rien, sinon que le traité devait I *ant matin à 11 heures. mandl sans doute, les Alle- Puïment " H COmP,ëté 'es transports et re-•e troupes qu'ils effectuent ac tuellement sur le front nord et seront prêts à reprendre leur marche sur Pétrograde en force cette fois. Le ministre bolchevik, se rendant compte sans doute du mauvais effet qu'a produit l'annonce de son prochain départ, fait publier maintenant qu'il ne quittera pas Pétrograde, mais que des " comités d'évacuation " continuent à fonctionner. Tout va dépendre évidemment de la tournure que prendront les événements la semaine prochaine. En attendant, c'est sur le sud que les Allemands concentrent leur effort. Le long de la frontière nord de l'Ukraine, leurs troupes ont atteint le Dniéper. Elles ont capturé la tête de pont de Rietchitsa (240 kilomètres au nord de Kieff) et atteint le rail Kieff-Shmeriaka à Fastoff et à Kasatine (à 65 et 146 kilomètres au sud-ouest de la capitale ukrainienne). Elles ont secouru les légionnaires polonais combat-teant à Staro-Konstantinoff (120 kilomètres au sud-ouest de Jitomir) et capturé la flotille du Pripet composée de bateaux armés et à moteur.L'Autriche elle-même entre du reste dans la danse. " Appelées par le gouvernement et la 1 population ukrainiens pour les protéger contre les bandes de l'ennemi, les troupes austro-hongroises marchent dans l'Ukraine sur de larges secteurs au nord de la Pruth " (Podolie, frontière de Bessarabie). Le gouvernement de Vienne excuse cette intervention, qui ne sera guère vue d'un bon œil par ses peuples las de nouvelles aventures militaires, par le motif universel, la nécessité d'assurer le transport de ces fameux vivres de l'Ukraine dont on parle toujours, mais qu'on ne voit jamais. Il est beaucoup plus simple d'admettre qu'une fois de plus l'empereur Charles a été forcé de " marcher " par Berlin, qui désire utiliser les faibles renforts dont il dispose contre Pétrograde, et exercer en même temps une menace contre l'armée roumaine au moment où le Kaiser vient de donner au roi Ferdinand quarante-huit heures pour " réfléchir ". Cette intervention indique peut-être des vues allemandes plus ambitieuses sur la Grande-Russie, peut-être une marche sur Moscou et plus ! loin... Elle justifie une fois de plus l'anxiété '-du Japon. Si on ^laisse faire Tokio, il sera peut-être possible d'éviter que les Allemands ne mettent la main sur les ressources minérales de i'Oural. | L'ennemi fait preuve depuis jeudi soir d'une activité considérable sur de nombreux secteurs du front français, entre le plateau de Craon-ne et l'Alsace. Près de Chavignon (entre Sois-sons et Laon) et près de la Butte du Mesnil (Champagne) il a effectué des attaques d'infanterie assez conséquentes. Sur le premier point elles furent complètement repoussées ; sur le second, les Allemands réussirent à reprendre une partie du saillant reconquis par les Français le 13 février. Leurs pertes furent lourdes. Une attaque au gaz contre le secteur américain à fait soixante-six victimes. Les Anglais ont effectué quelques petits raids. Un contre-torpilleur et deux pêcheurs de mines allemand ont coulé sur un champ de mines au large de l'île de Vlieland (Frise) à l'entrée du Zuyderzée. Un convoi anglais arrivé jeudi en Hollande fut attaqué dans les eaux territoriales hollandaises devant Hoek van Holland par des hydropJanes allemands qui descendirent à 150 mètres pour lancer leurs bombes sans aucun résultat. Au Canada Pour ravitailler l'Entente Désireux de venir en aide aux nations de l'Entente, le Canada va encore intensifier sa production agricole. Pour produire davantage, le gouvernement canadien, ainsi que l'a déclaré M. W. J. Black, commissaire agricole du 1 département de l'Agriculture, va appeler toutes les personnes qui savent cultiver la terre et qui ont abandonné cette besogne. Le contrôleur des vivres, M. Hanna, a défendu pour la période d'été la consommation de légumes conservés. Il obligera ainsi le public à manger des légumes frais et par ce fait empêchera que des légumes restent pourrir dans les jardins et ne profitent à personne. M. D. Johnson, commissaire général de la culture des fruits a été le principal orateur à la 54e convention de la culture des fruits dans la Nouvelle Ecosse. Il a recommandé aux marchands de faire tous les efforts possible afin d'avoir une grande récolte en 1918 et leur a affirmé que le contrôleur des vivres se met en campagne pour amener l'augmentation de la consommation des fruits et des légumes. Le président, M. W. S. Blair, a dit aue la production totale des pommes de la Nouvelle Ecosse durant la dernière saison a été de 700.000 barils. La neutralisation des produits allemands Un simple exemple hollandais La Métropole du 21 février attirait l'attention de ses lecteurs sur l'un des systèmes adoptés par les Allemands dans leur lutte contre le boycottage des Alliés : l'introduction en pays ennemis de marchandises "neutralisées". Et la Métropole ajoutait : " En ce qui concerne la Belgique le danger est particulièrement du côté de la Hollande dont l'Allemagne se sert dès à présent pour préparer ses plans d'infiltration économique d'après-guer-re ". A ce sujet j'ajouterai que le Staatsblad (journal officiel des Pays-Bas), a publié l'acte de constitution d'une société intitulée " Zeister machine fabriek à Zeist " (près d'Utrecht), au capital de 100.000 florins. L'acte indique que la moitié du capital a été versée par la société Bamag, de Berlin, et l'autre moitié par la société Didier, de Stettin. Or, l'une est l'appellation en abrégé de la Berlin-Anhaltischc Machinenban Actien Ge-sellschaft et l'autre la Stettiner Chamottefa-brik Allgemeine Gesellschaft vormals Didier. Ces deux sociétés réunies en un consortium depuis quelques années constituent une des plus puissantes entreprises allemandes pour la fabrication des machines. Par conséquent la nouvelle société " hollandaise " de Zeist n'est qu'une succursale de I ces grands établissements industriels allemands.Après la guerre on ne verra plus de produits allemands, on ne verra plus que des produits neutres. Avis aux neutres de bonne foi qui, si ils ne veulent pas voir confondre leurs produits avec les produits boches fabriqués ou vendus sous étiquette neutre, devront prendre des mesures en conséquence. L'Algemeen Handelsblad voit clairement le danger particulièrement grave que le procédé ' allemand fera courir à l'industrie néerlandaise surtout après la guerre, et ce journal préconise pour éviter toute équivoque l'institution d'un " registre de commerce " ou seront indiqués les noms de toutes les personnes intéressées dans les entreprises financières, industrielles ou commerciales. Cela est l'affaire de la Hollande évidemment, mais, nous, nous devrons prendre des précautions pour qu'après la guerre nous ne soyons pas envahis indirectement par les produits boches. J. de l'E. L'arrestation d'Eugène Schwerdt Le person âge Eugène Schwerdt habitait, au moment de la déclaration de guerre de son pays à la Belgique, 8, rue Gounod, à Anvers. C'était un homme d'affaires très travailleur et fort intelligent. Il faisait partie du "département" des laines de la Maison Joh. Dan. Fuhrmann et devint le chef de ce département. Il passa, il y a une quinzaine d'années dans la Maison W. Mallinckrodt, lorsque celle-ci s'érigea en société anonyme sous la dénomination "Société générale mercantile", ou une dénomination de ce genre. Il y dirigea le dpartement des laines. Cette firme travaillait beaucoup avec la maison Hehmuth Schwartze, de Londres, traitant le même article. Son fils, le soldat belge, libéré et opérant au Chili, dont nous avons reproduit la lettre dans laquelle il avoue qu'il joue un double jeu, a fait ses études — naturellement — à l'Ecole générale allemande de la rue Quellin. Eugène Schwerdt figure — non moins naturellement — parmi les souscripteurs de la Deutsche Schule zu Antwerpen en compagnie de M. E. Kreglinger et d'autres notabilités du même genre. o o Barbarie allemande Un cadavre exposé dans une salle de travail pour prisonniers Bien souvent la presse a rapporté des raffinements bizarres dans la torture et les mumiliations infligées par les Allemands aux prisonniers et déportés. Un prisonnier civil, évadé d'un "Kommando" dépendant de Holzminden (Vordener-Moor) signale, cette fois, la mort, au "Kommando", d'Un Bruxellois, Jean C... Celui-ci mourut de la fièvre en huit jours de temps;t'î n'avait pu obtenir de médicaments que le cinquième jour, trop tard pour le sauver. Lorsqu'il fut mort, on le transporta au lazaret, dans la salle où des prisonniers fabriquaient des balais. Le cadavre resta là trois jours, répandant une odeur épouvantable. Les prisonniers se plaignirent aux gardiens, qui répondirent en ricanant : "Ne craignez rien 1 II ne vous fera aucun mal ! Les morts ne font de mal à personne..." La Belgique une et indivisible Contre le Conseil des Flandres Protestation des Conseils communaux et des Conseillers provinciaux du Brabant Les Conseils communaux et les conseillers provinciaux du Brabant ont adressé au chancelier impérial la protestation sui- ' vante : Excellence, Sur les murs de Bruxelles a été récemment appliquée une affiche en langue flamande. On y Et le texte d'une proclamation émanant d'un corps qui s'attribue le titre de " Conseil de Flandre ". Cette proclamation, signée des personnages assez peu connus, nous apprend que le " Conseil de Flandre " a décrété solennellement, le 22 décembre 1917, l'indépendance complète de la Flandre. Nous nous abstiendrons pour le moment de qualifier la Conduite de particuliers qui, au moment où notre armée lutte héroïquement pour la liberté, pour l'honneur, pour le salut du pays, déclarent que la Belgique a cessé d'exister. La conscience publique a déjà prononcé le mot qui sert à caractériser les actes de ce genre. Nous abandonnons les auteurs de la proclamation au jugement de l'histoire. Nous ne nous occuperions pas davantage de cet incident, si nous n'avions lieu d'appréhender que le prétendu " Conseil de Flandre " est, avant tout, un instrument docile qu'utilise le pouvoir occupant pour la réalisation d'une politique qui lui est propre. Autant qu'on en peut juger, cette politique tend k la dissolution du pays, à sa division en deux fragments,à savoir une partie flamande çt une partie wallonne. Si le peuple belge était seul appelé à faire connaître sa manière de voir au sujet d'un semblable essai de désintégration, il en ferait très promptement justice. Mais il est nécessaire, pensons nous, que toutes les Puissances, tant belligérantes que jieutres, soient averties des inquiétudes qu'éprouvent, en Belgique, des patriotes éclairés. Ils craignent qu'au cours des négociations diplomatiques qu'entraînera la conclusion d'une paix, l'Allemagne ne cherche à faire valoir certaines combinaisons qui seraient incompatibles avec l'intégrité de la Belgique et qu'elle n'invoque, dans ce but, le prétendu vœu de la population flamande. Dans cet ordre d'idée, elle se réclamera vraisemblablement de la proclamation du " Conseil dç Flandre " ainsi que des aufr§s actes accomplis par celui-ci. C'ést pourquoi nous tenons à affirmer,avectoute l'énergie dont nous sommes capables, que le " Conseil de Flandre " n'est rien, qu'il ne représente rien et que, spécialement, il n'est nulléhient l'interprète des sentiments de la population flamande. Il est tout simplement l'organe d'un groupement assez peu nombreux, qui est connu sous le nom de " parti activiste ". Les adeptes de ce parti substituent à la Flan dre que nous connaissons, que nous aimons, que nous honorons, une Flandre fictive, laquelle n'a jamais existé que dans l'imagination aigrie d'un petit nombre d'ambitieux et d'exaltés. Ceux-ci voudraient nous faire croire que depuis que la Belgique constitue un Etat indépendant, c'est-à-dire depuis près d'un siècle, la région flamande du pays s'est trouvée dans la situation d'un territoire conquis et opprimé. C'est une conception insensée. Les provinces flamandes n'ont pas cessé de jouir des mêmes institutions que le reste du pays. Ces institutions sont franchement démocratiques. La population flamande a nommé librement des députés et des sénateurs.Elle est représentée par les conseils provinciaux et par de nombreux conseils communaux; d'innombrables associations politiques, scientifiques et littéraires sont les organes de sa vie intellectuelle et morale. A-t-on constaté qu'aucun de ces corps constitués, ou qu'aucune de ces associations ait jamais réclamé, soit avant la guerre actuelle, soit depuis que la guerre a éclaté, le démembrement de la Belgique? A supposer que l'on songe à faire plus tard état de la volonté de la population, serait-il convenable que l'on fît totalement abstraction de corps politiques anciens et respectés, au sein desquels siègent des hommes honorables et connus, redevables de leurs fonctions au libre suffrage de leurs concitoyens?Le " Conseil de Flandre " ne tire son autorité que de lui-même. Il prétend que ses pouvoirs dérivent du vote d'un landtag flamand, réuni le 4 février 1917. Mais il est impossible d'obtenir des renseignements quelque peu précis touchant la composition de ce landtag. De même, quand le " Conseil de Flandre " annonce qu'il dépose son mandat, qu'il cherche- 1 ra un baptême nouveau dans une consultation populaire, qu'il veillera à la réunion d'une Constitution, on se demande vainement de quels éléments se composeront ces comices d'un nouveau genre. Ou plutôt, on ne le sait que troào, et le " Conseil de Flandre " est, sur ce point, absolument en aveu. On ne s'adressera qu'aux groupements qui vont procéder à la désignation de nouveaux Conseils provinciaux. Bien plus, les " activistes " n'ont pas hésité à faire nommer pour le Brabant un Conseil provincial par des individus qui sont întièrement étrangers à notre province. Quant au peuple flamand proprement dit, il n'en est pas de même. Nulle part n'apparaît le désir de l'interroger. Si l'on se place au point de vue du droit des gens, il s'est produit ici un abus et sur lequel nous devons insister. La propagande à laquelle se livre le ' Conseil de Flandre " et ses sectateurs se Doursuit avec les encouragements et sous les auspices du pouvoir occupant. Il n'est pas per-nis d'opposer à cette action une action en sens :ontraire. La liberté de réunion et la liberté de la presse sont suspendues. Les Flamands ' activistes " sont seuls admis à en bénéficier. 11 est donc possible au pouvoir occupant et à îes partisans d'émettre toutes les affirmations qu'il leur plaît, sans qu'il soit loisible aux sitoyens belges de les contredire, de protester, de donner une expression à la douleur ou à ^'indignation dont leur âme est remplie. On ;ravestit systématiquement, sous leurs yeux, l'immense majorité du pays et ils sont condamnés au silence ! Il est un dernier point sur lequel nous voudrions attirer l'attention de votre Excellen-:e. Il touche plus spécialement les communes de l'agglomération bruxelloise. Dans une réunion publique qui s'est tenue, le 20 janvier 1918, au théâtre de l'Alhambra, certains Drateurs " activistes " ont manifesté l'inten-tention de faire la conquête de 1a capitale. La population bruxelloise attend cet assaut avec le dédain qu'il mérite. Mais elle excusera malaisément les insultes qui ont été proférées à son adresse. On lui a déclaré que si elle ne se laisse pas flamandiser, elle restera un objet de dérision pour le monde. De tels outrages l'honorent. La ville de Bruxelles a une claire conscience de son rôle historique et politique. Capitale d'un royaume dans lequel les deux langues sont usitées, séjour d'une population qui parle le français et le flamand, son ambition persistante a été de concilier des tendances distinctes, mais, non contradictoires et par là de fortifier l'unité du pays. Jusqu'à présent elle y a réussi. Aucune hostilité n'existe à Bruxelles entre Flamands et Wallons. Tous nos enfants sont Belges au mêmç. titre. C fSt^j-jour une Patrie indivisible qu'ils vivent. C est pour elle qu'ils savent mourir. Cet amour fait aujourd'hui leur force. Il sera pour eux un éternel titre d'honneur alors que dans un avenir prochain, les déclamations et les manœuvres des " activistes " seront considérées comme un phénomène transitoire et morbide, sur lequel, dans l'intérêt de la Patrie, on cherchera pieusement à étendre le voile de' l'oubli. Les idées et les sentiments que nous venons d'énoncer sont ceux de notre Conseil communal tout entier. Us sont partagés par tous les Conseils communaux de l'agglomération bruxelloise qui ont déclaré s'associer à notre protestation. Nous sommes auteorisés a dire que celle-ci a obtenu également l'adhésion de tous les conseillers provinciaux de la province du Bràbant. Nous vous prions d'agréer, Excellence, l'assurance de notre haute considération. (Suivent les signatures.) Le Parti ouvrier belge contre les "activistes" Les documents venus de la Belgique occupée montrent de plus en plus le Conseil de Flandre" sous son vrai jour de manœuvre allemande, soutenue seulement par une poignée d' "aktivistes". Le Parti ouvrier belge, à son tour, cloue les traîtres au pilori. Il vient d'adresser à MM. Vandervelde et de Brouc-kère, délégués socialistes belges aux conférences de Londres, un manifeste reproduisant textuellement les résolutions votées par les 44 militants responsables du P. O. B. et de tout le pays consulté, Flandre et Wallonie. De ce manifeste daté "Belgique, le 30 janvier 1918, Maes-tricht, le 4 février 1918" et destiné à inspirer les deux délégués belges, le passage suivant est extrait : Le P.O.B. constate avec une profonde satisfaction qu aucun des 800 groupements ouvrier qui le composent, si petit soit-il, ni qu aucun d£ ses militants autorisés ayant le noindre passé dans les luttes ouvrières ne s'est laissé égarer ni corrompre paur le mouvement activiste séparatiste ni en Flandre ni en ^^al-lonie.Convaincu d'exprimer l'avis unanime du prolétariat belge organisé, le P.O.B. proteste avec indignation contre les menées du gouvernement allemand, qui, abusant de l'occupation, se sert de gens sans autorité et sans mandat, sans dignité et sans loyauté, pour (Voir suite je page, 4e colonne)

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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