La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1484 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 01 Août. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3r0pr7nm7b/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LA MÉTROPOLE ONE PENNY ■ofiur • CINQ CENTIMES [OLLANDE : VIJF CENT 1UU". . niv nruTTMPO PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 4;<, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné: Holbora 2Ï3 ABONNEMENT 1 mois 3 ih. ; 3 mois, 9 sh. 24mb ANNEE MERCREDI J AOUT 1917 No. 213 LA GRANDE GUERRE I La 8e armée russe en danger lun nouvel Etat serbo-slovaque I CALME DANS L OUEST IL retraite en Galicie continue- Sui-ant les détails géographiques donnés ar le communiqué, des armées entières uittent la zone des batailles et le nom-re de soldats et de réserves qui marient ainsi dans la direction de l'arriè-: est estimé à plus die deux millions, au is mot. L'armée allemande de pour-lite se trouve à cinq kilomètres de la ontière russe à deux endroits diffé-nts tandis qu'au sud de Zbaraj, à une Vingtaine de kilomètres au nord-est de Tarnopol, elle ne ne se trouve pas à plus le 19 kilomètres de la frontière russe. Un arrêt paraît avoir été effectué dans t voisinage de Zbaraj, mais comme les [llemands ne sont pas très pressés l'avancer d'ans cette direction et réser-ent leurs efforts pour une tâche plus irofitable, cet arrêt ne peut pas signifier rrand'chose. Les Allemands se sont em-arqués dans une tentative bien définie : elle de capturer la 8e armée, tout en uivant de près les masses de la 7e et e la ne armée en retraite. La 8e ar-îée avait fait une .brillante avance S^us !s ordres du général Korniloff et s'était .squée assez loin à l'ouest. Quand le énéral Korniloff devint généralis-ime des armées du Sud-Ouest, le énéral Cheremisoff fut mis à la tête de 1 8e armée, qui avait fait partie de ■état-major du général Pleshkoff, commandant les célèbres légions sibérien-les; comme la 8e armée se compose en [rande partie de cavalerie elle a toutes îs chances pour elle, néanmoins sa si-uation paraît critique. Les Allemands ont d'une part à Dembrovka,à 26 kilo-îètres au sudLest de Dezortkofï, et d'au-e part à Jaseniuv Polny, à une vingtaine e kilomètres au nord de Snyatin, et uivant le dernier communiqué officiel la !e armée se trouve encore à 80 kilomè-ps à l'ouest d'une ligne droite joignant es deux villages cités plus haut. A ju-[er de la situation d'après la carte il wible que le 8e armée soit menacée l'être >rise dans un sac, mais comme p Allemands ne peuvent encore être en pmbre considérable il y a de l'espoir s voir nos alliés atteindre leurs base en peurité, par une défense adéquate sur N deux flancs. Un conseil important s'est réuni lun-1 au grand quartier général en présen-f des généraux Brusiloff, Alexeieff, ;0rniloff, Russky, M. Goutchkoff, an-pnministre de la Guerre, et M. Kerens-y. chef de cabinet, pour prendre les [Mures que le,s circonstances exigent imédiatement. Le gouvernement de Pé-ferade ne sera reconstitué que lors-pe M. Kerensky sera rentré du front. P Cadets, autrement dits le parti dé-peratique, ou parti " de la liberté du Fuple "'vrefusent de faire partie d'un pnistère dans lequel serait inclus M. ■raernoff, ministre de l'Agriculture, tan-ïls que d'autre part les ministres socia-Ptes menacent de donner leur démis-i°n si M. Tchernoff n'est pas compris Pns le cabinet. ■ Les Cadets déclarent qu'ils sont op-^: -s à un contrôle par le conseil des f^-S. et sont d'accord sur la nomina-| d'un nombre égal de Cadets et de 'alistes dans le nouveau cabinet. teux journaux, la Justice et la Justi-V Pour les tranchées ont été supprimés ■r M. Kerensky tandis que lç général iwniloff a donné ordre à tous les of-|lers et soldats de retourner à leurs ■ s avant le 14 août sinon ils seront fnsidérés comme traîtres. l 'vant un communiqué publié par Je fr®au serbe de la presse, des membres i ancien cabinet de coalition, du ca-| ' actuel et du comité jougo-slave se lnt réunis en conférence pour discuter I ormation d'un Etat séparé compre-ln les Serbes, les Slovènes et les Croa-P connus , encore sous le nom de Sla-P 'lu Sud et Jougoslaves. Cet Etat fait constitué en monarchie libre et in-P"nc '>nte, avec un territoire indivisi- ■ ct une unité de pouvoir; la monar- serait constitutionnelle, démnrrnti- • que et parlementaire, avec, à sa tête la dynastie des Karageorgevitch, qui a toujours partagé l'idéal et les sentiments de la nation en plaçant au-dessus de tout la Liberté et la volonté nationales. Le nom de l'Etat serait le " Royaume des Serbes, Croates et Slovènes il aura un seul écusson, un drapeau et une couronne, mais les drapeaux nationaux auront des droits égaux dans les cérémonies; il y aura deux alphabets suivant le désir des citoyens ; toutes les religions sont libres. La mer Adriatique sera libre. Le territoire comprendra toutes les régions où la nation vit en masses compactes et sans discontinuité et où elle ne pourrait être mutilée sans faire injure aux intérêts vitaux de la cpmmunauté. La constitution sera établie après la conclusion de la paix par une assemblée constituante élue par le suffrage universel direct et secret. La conférence du comité permanent administratif du parti socialiste français et d'es délégués russes et britanniques qui s'est réunie à Paris a publié une déclaration approuvant la réunion d'une conférence internationale du travail à Stockholm. La situation sur le front français est calme. La Belgique constitue un Cabinet de la Guerre Un conseil de cabinet s'est réuni lundi à Sainte-Adresse sous la présidence de M. de Broqueville. Il a décidé tout d'abord la création d'un Comité de la guerre qui siégera toutes les semaines sous la présidence du roi Albert et sera composé des ministres de la Guerre, des Finances, des Affaires étrangères, des Colonies, de l'Intendance et de M. Hymans, ministre de Belgique à Londres, chef du parti libéral ; M. Vandervel-de, ministre de Tlntend^nce, y représentera le parti socialiste ; MM. de Broqueville, ministre des Colonies, Van de Vyvere, ministre des Finances, les partis de droite ; les ixième membre, ministre de la Guerre, qui n'était pas encore désigné au moment . de l'envoi de la présente, sera le sixième membre du Comité. On cite»comme irinistrables au portefeuille de la Guerre les généraux de Cnninck. Gill;iin et Riehnvrl- o—o La main cachée Les Allemands au Congo belge Nous avons reproduit l'article par lequel le Neptune dénonce la liberté laissée à la Société commerciale belgo-allemande du Congo. Voici quels sont les principaux actionnaires de cette société belge : Deutsche Bank .. .. 2.400 actions Deutsch-Ostafrikanische Gesellschaft .. . . 1.200 „ C. Woerman, Hambourg 1.200 „ Banque d'Outremer (Internationale) . . . . 700 ,, Compagnie du Congo pour le Commerce et l'Industrie (entièrement belge) .. . . .. 720 „ R. V. Beselin, Hambourg 1.000 „ Walther Karl, Leipzig.. 600• „ , o—o Démocratie allemande Le Vorwcerts cite comme suit les Berliner Neueste Nachrichien, organe de Krupp : Le plus dangereux ennemi du peuple allemand est la démocratie. C'est la démocratie que nous aurons à combattre quand nos armes seront depuis longtemps au repos et que les frontières avancées très loin de la nouvelle Allemagne auront été assurées — malgré le 19 juillet et sa majorité au Reichs-stag—-dans une paix-sécurité allemande. Le Vorwœrts remarque : Airfsi, quand l'Angleterre, la France, l'Amérique, la Russie, etc., auront été défaites, la guerre commencera, avec applaudissements, au nom du peuple allemand, contre le. nenrvlft aUpmpnH Im'-mpmp Le remaniement ministériel La séance continue... Les changements dans la composition du ministère belge ne se borneront pas au départ de 'M. Beyens. Les raisons que l'on donne officiellement du départ de ce dernier sont exactes ou ne le sont pas. Nous laissons chacun libre d'accepter la version qu'on nous a prié d'insérer. Mais ce qui est vrai, c'est qu'il était ex-trêmenîent urgent de donner à Londres et à Paris l'impression d'une orientation saine de notre politique extérieure. M. Lloyd George a prononcé, à ce sujet, des paroles sans équivoque possible, à la cérémonie du Queen's • Hall : " lis (les Allemands) veulent prendre Liège -et contrôler Anvers à, nouveau..." " La détermination des Alliés est celle-ci : C'est que la Belgique doit etre rétablie comme un peuple libre et indépenddnt. La Belgique doit etre un peuple libre et non un protectorat. Nous ne devons pas avoir un fourreau belge sur une épée .^prussienne." Et M. Henry Carton de Wiart est venu donner la réponse belge, la réponse du pays à M. Lloyd George. Notre ministre de la Justice a dit, en- effet, à Birmingham : Le chancelier allemand qui vient de S'effondrer, et auquel l'histoire conservera comme un stigmate indélébile le qualificatif d'homme du chiffon 'de papier, a tenté, dans un de ses derniers discours au Reichstag, d'expliquer les visées germaniques sur notre pays. " L'Allemagne, a-t-il dit, ne permettra jamais à la Belgique de devenir, soit au point de vue politique, soit au point de vue économique, la vassale de l'Angleterre et de la France." Mais la guerre, qui lui a coûté (à la Belgique) et lui coûte chaque jour tant de deuils et de ruines, lui a du moins conquis déjà un droit : celui de nourrir désormais, en toute liberté, ses affections. Cette déclaration, que tous les Belges approuveront, placera notre pouveau ministre à Paris en fort bonne posture auprès du gouvernement français Nous avons tout lieu de croire que M. de Gaiffier d'Hestroy, l'homme qiii, dans les moments douloureux qui suivirent la réception de l'ultimatum allemand, prit l'initiative de rédiger notre fière réponse, sera persona grata à Londres. Mais ces changements privent le cabinet de M. de Broqueville de M. Carton de Wiart, fiont les sentiments étaient une garantie pour les patriotes. Ces remaniements laissent subsister au sein du cabinet un groupe qui s'inquiète surtout d'éviter que la Belgique puisse "nourrir désormais, en toute liberté, ses affections". On pourrait s'étonner de pareils soucis alors que tant que l'Allemagne pénétrait pacifiquement . et torrentiellement dans notre petit pays, aucun de ces ministres ne s'en est inquiété. Mais, depuis l'invasion allemande, nous avons, paraît-il, une sainte horreur du M.bré choix de nos affections, d'où le cri fameux poussé tout à coup de divers côtés : " Pas plus amis au sud qu'au nord, ni à l'est qu'à l'ouest." Ce qui signifie que, parce que les Allemands sont nos ennemis, nous ne devons avoir d'amis nulle part ! Malheureusement pour cette singulière doctrine, la Belgique a besoin d'amitiés. Elle en a et elle veut les garder. C'est pourquoi nous ne devons pas cesser de réclamer sur ce point précis, sinon des déclarations, au moins des actes conformes.o—o L'arrestation de M. Margulies Nice, 26 juillet.— Le procureur de la République vient de requérir la mise sous séquestre des objets mobiliers, tableaux, automobiles, valeurs mobilières et biens divers appartenant à M. Margulies.— Hav vas. o—o — Le baron Beygns, ancien ministre belge des Affaires étrangères, est parti pour Saint-Jean-de-Luz, où il passera l'été avec sa famille. o—a—— Le successeur éventuel de Seidler Le baron von Beck, qu'on désigne comma le successeur du Dr. von Seidler à la présidence du conseil d'Autriche, a été prié de remettre sa réponse au souverain avant le 15 août prochain. Le baron Beck, qui est parti et ■ne rentrera à Vienne que le 18 août, rencontre certaines difficultés du côté des Slaves du Sud. Ses efforts tendent à aplanir le diffé- ro-n A , i côniro loc Tr«V» «àm-i PC rlpci À 11p»mprirl c« UNE LETTRE D'ANVERS LA SITUATION DANS LA GRANDE PRISON ——*— (Correspondance de la " Métronoi» "1 Scheveningue, 15 juillet 1917. Un Anversois, Flamand pur sang mais n'appartenant ni de près ni de loin à la clique des activistes, vient d'envoyer à ses parents qui habitent La Haye une lettre de plus intéressantes parce qu'elle est de fraîche date, qu'elle a passé sous le fil et qu'elle n'était certainement pas destinée à la publicité. Je crois utile de vous envoyer une traduction fidèle à laquelle je n'ajoute ni ne retranche rien, sinon un simple détail qui pourrait révéler l'identité de son auteur. Voici ce document : Anvers, le 25 juin 1917. Chers parents, Vous pouvez penser avec que] plaisir nous avons lu vos lettres et quelle joie oe fut pour nous d'apprendre que vous êtes toujours tous en bonne santé. Je veux vous parler aujourd'hui d'une façon détaillée au sujet de la situation en territoire occupé et en particulier à Anvers. Je crains bien qu'on exagère à l'étranger aussi bien pour ce qui concerne la situation économique que pour tout ce qui a trait à l'approvisionnement, quoique je doive ajouter aussitôt que la situation, telle qu'elle est actuellement, fournisse toutes les raisons de réfléchir. Tout commerce est naturellement suspendu depuis le début de la guerre, quoique des négoces aient pu se maintenir par des stocks qui se trouvaient encore en magasin et parce qu'il ne manquait pas encore d'argent à oe moment. Depuis lors une nouvelle catégorie de négociants est apparue, qui ont accaparé article sur article, faisant ainsi monter les prix, et qui, après que ceux-ci ont atteint des prix usuraires, revendent les marchandises. Il y a ainsi des personnes appartenant habituellement à des genres inférieurs qui ont gagné des fortunes, mais au détriment de la généralité. D'autres encore achètent toutes sortes de vivres, qui sont alors livrés au pouvoir occupant (sic). Ceux-ci sont encore moins dignes d'éloges, mais ils font néanmoins de grands bénéfices. C'est ainsi que notre cheptel est pour ainsi dire pillé. Les produits agricoles suivent tous le même chemin ; ce qui reste pour la population n'est achetable que pour les bourgeois fortunés. Même des articles de toute première nécessité, tels que les pommes de terre, les choux-raves, etc. sont ou bien impossibles à obtenir, ou bien seulement à des prix colossaJement élevés. Cette situation ne paraît pas s'améliorer car je puis vous dire qu'en pleine récolte de printemps, lorsque les légumes, les pois et les fruits sont disponibles en abondance, il est encore difficile d'obtenir ceux-ci à un prix raisonnable. Comme vous l'aurez probablement lu dans les journaux, il ne se passe pas de semaine sans que de nouveaux décrets soient promulgués, par lesquels nous sommes contraints de livrer certains objets. Cela a d'abord été le cas pour le cuivre, l'étain, le nickel; etc., que nous devions livrer volontairement. Plus tard on a fait des perquisitions, maison par maison, et on a pris des objets sans aucune indemnisation. Jusqu'ici les maisons de commerce ont encore été exceptées de cette livraison forcée, mais il paraît que sous peu on viendra enlever non seulement les ornéments, articles de luxe, etc., mais aussi les appareils d'éclairage en cuivre, etc. Il est curieux de parcourir la ville, où toutes les poignées de portes sont remplacées par des cordes ou des poignées en bois ou en fer ; les boîtes aux lettres, les sonnettes, etc, ont eu le même sort. En un mot, il ne se passe pas de jour où cette question ne nous occupe. Il vient de paraître un nouvel arrêté par lequel nous sommes forcés le livrer tous nos matelas de laine. Nous ne savons pas encore quelles en seront les suites. Après les matelas ce sera certainement le tour des couvertures de laine et on parle même de limiter notre garde-robe à un costume par personne. On dit aussi que prochainement on saisira tous les miroirs pour en prendre le mercure. Vous pouvez aisément vous imaginer quel aspect aura l'Anversois après que tous ces arrêtés auront été mis à exécution.La question des vivres est très complexe. L'ouvrier, ou plus exactement le chômeur est soutenu en espèces et en nature. Ce secours vient principalement de la Commission for Relief et en outre par les subsides de la ville et des sous-comités. Vous me demandez encore d'où vient l'argent; je suis convaincu que tout cela se passe aux frais du gouvernement et qu'on soigne pour cela au Havre. Nos banques: continuent toujours à couvrir les emprunts. La classe fortunée, qui possède encore des moyens, peut, avec de l'argent, se procurer le nécessaire à des ! n»-i'v ^rvlncccil^m^nt PIPV^. maie mpmf* 3Vff! ■ * de l'argent elle ne peut obtenir du pain ou des pommes de terrent même du beurre, ce tains jours, quel que soit le prix qu'elle serait prêt à en payer. Avec un peu de méthode, et en variant les choses, le bourgeois fortuné peut cependant encore se nourrir raisonnablement. Il en est autPement du petit bourgeois. Celui-ci est vraiment à plaindre et, en sa qualité de contribuable, le " dop " (subside officiel) lui est interd/it. Ses affaires ne marchent pas ou vont mal et tout est au plus cher. La viande est au-dessus de ses moyens, car elle coûte maintenant de 10 à 12 francs le kilo. Le lard est à 18 à 20 francs, le riz, les fèves et les autres vivres ne sont pas à obtenir ou à des prix incroyables. Le pain ne renferme pas de foroe nutritive et est en outre mauvais de goût. On ne peut se procurer de pommes de terre qu'en courant lé risque de les chercher chez le paysan à 2 francs et 2 fr. 50 le kilo. Le risque consiste à se les voir enlever aux portes de la ville et à encourir, par-dessus le marché, une amende. Pour ce qui nous concerne personnellement, je dois vous avouer que nous nous tirons encore assez bien d'affaire. Par le fait de notre commerce, nous pouvons imposer certaines obligations aux paysans, qui nous viennent à point (naturellement contre paiement) et de cette façon nous avons eu assez de chance. Mais, comme tout le monde, nous sommes soumis au régime des . prix usuraires pour ce qui concerne la viande, la graisse et d'autres denrées. En général, cependant, nous ne pouvons pas nous plaindre, mais nous craignons oependant que la situation ne s'améliore pas et qu'au contraire, quand l'hiver sera là, nous aurons à supporter des privations. Je puis bien vous dire que nous prenons dès à présent nos précautions et que nous nous attachons à nous arranger aussi bien que possible, même au prix d'une certaine dépense, car nous sommes d'avis que dans cette guerre, il faut avant tout garantir la santé, pour qu'immédiatement après la paix on puisse se remettre à la besogne avec le même courage et la même force de volonté pour regagner oe qu'on aura perdu et réparer les dommages. En ce qui regarde maintenant l'aspect général de la ville, je puis vous dire que la vie y est plutôt uniforme et triste. Par le ■temps d'été ensoleillé o^n voit quelque animation dans les rues, mais les amis et connaissances ne sont plus les mêmes qu'autrefois, tous" sont maigres et décrépits. Les cinémas exercent toujours la même attraction et sont fortement fréquentés par , les classes fortunées et par une certaine partie de la population qui constituait déjà autrefois la majorité de leurs clients. Le soir, tous les cafés doivent fermer à 10 heures, oe qui fait qu'avec l'avance de l'heure il fait encore clair quand tout doit être clos. Quelques cafés peuvent rester ouverts jusqu'à 11 heures, ou minuit, heure allemande. C'est ainsi qu'au Sud le Léo-pold et les Trois Coins avaient l'autorisation de rester ouverts une heure de plus (en hiver deux heures même, puisque alors les cafés doivent fermer à 9 heures). Depuis lors le Léopold doit aussi fermer mais le Brasseur et le Midi peuvent rester ouverts. Cette faveur a été obtenue sur demande des cafetiers intéressés. , Il n'y a pas de dépense, car tout est très cher. Les cafetiers disent qu'ils ne peuvent presque rien acheter et que ce qu'on leur offre est mauvais; on demande de 15 à 16 francs pour un litre de genièvre. La bière est actuellement aussi de mauvaise qualité et devient de plus en plus chère. Le Pschorr, le Greenwich et le Bass sont les . locaux les plus fréquentés, outre les débits d'orge de la place de la Gare. Le Salvator est toujours fermé et le Métropole, rue Leys, est clos depuis des mois. Actuellement l'administration civile allemande, y est installée.Les restaurants n'ont naturellement rien à faire. Seuls Lepage, le Suisse et le Londres sont encore un peu fréquentés. Comme vous le savez, il y a quatre jours sans viande par semaine; ces jours-là, on ne peut servir aucune viande dans les restaurants. Les théâtres comme la Scala, les Folies-Bergère et le Palatinat, où l'on représente des opérettes, des revues et d'autres spectacles de circonstance sont assez bien fréquentés, car ils constituent presque le seul amusement qu'il y ait le soir. Pour ce qui nous concerne, nous essayons de passer aussi bien que possible les soirées ensemble et nous trouvons assez facilement de la compagnie à cet effet, tels que X... et d'autres; on joue aux cartes et on fait de la musique, entre soi. Si j'essaie de vous donner une description aussi claire que possible de la vie à Anvers, c'est que j'ai appris' qu'il serait question que vous reveniez ici, si la guerre n'était CVoir suite. Te t>a?e. -?e colonne!

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes