La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 02 Juin. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/804xg9g433/
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LA MÉTROPOLE ONE PESVNY CINQ CENTIMES I VÏJF CENT 0IX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: 212 Holborn. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 (h 23ME ANNEE VENDREDI 2 JUIN 1916 No. 153 LA GRANDE GUERRE Il LE BUT DES ALLEMANDS ■ autour du mort-homme LES ITALIENS TIENNENT BON ■ Le communiqué officiel belge du 31 ■ ai dit: " Il y a eu des bombardements Réciproques en différents points du front ■ U bataille de Verdun se poursuit ■avec violence et avec des alternatives, ■de part et d'autre, de petits succès et de ■petits revers incessants qui ne permet-Kent pas d'émettre un jugement positif ■Sur la situation stratégique des adver-■saires avant qu'une nouvelle accalmie se ■produise. C'est ainsi que les Français ■ont compensé mercredi après-midi la ■destruction et l'évacuation de leur ligne ■avancée au sud du bois des Caurettes ■qui, d'après les Allemands, leur a fait ■perdre 91 prisonniers et quelque maté-■iel, par la prise d'un ouvrage ennemi ■fortement organisé sur les pentes sud-■est du Mort-Homme, qui fit tomber 220 ■prisonniers et sept mitrailleuses entre ■eurs mains. I L'objectif des Allemands est évidem-■ment toujours le Mort-Homme. Inca-■pables de le conquérir de front, ils sont ■revenus une fois de plus à leur vieille ■tactique enflanquante et comme ils ne ■peuvent avancer à l'ouest à cause de la ■solidité des positions françaises sur la ■cote 304, qui ont encore été récemment ■renforcées, ils s'en prennent à l'aile ■droite du secteur. Leur tâche est facilitée ■je ce côté par la conformation du ter-■rain, à savoir que le bois des Caurettes ■où ils sont établis leur permet d'effec-■tuer des concentrations que l'artillerie ■française peut difficilement empêcher, et ■11e la lisière sud de ce bois est située ■sur un terrain peu accidenté. Mais leurs ■progrès de ce côté ne peuvent conduire ■à aucun résultat important s'ils ne réus-Bsissent pas, d'une part à atteindre le som-■met de la côte qui les sépare de Chattan-■court, d'autre part à refouler' les Fran-■cais au sud de Cumières. K De ce côté cependant, nos amis s'ap-■puvent à la Meuse, sur laquelle leur aile ■droite est solidement assise, et l'on a vu ■ne les efforts allemands dans cette ré-■gion n'ont encore abouti à rien. On peut ■donc dire que, jusqu'à présent, leur ten-■iative pour enfoncer un " coin " entre ■Cumières et le Mort-Homme et par l'oc-■npation de la côte de Chattancourt ■d'enBanquer la-colline 295, n'a pas réus- ■ On peut du reste compter que les ■Français ont pris toutes les mesures né-■pssaires pour conserver à tout prix cet-■' position importante, et qu'ils n'hési-■teont pas à effectuer, s'il le faut, un ■fort considérable pour se donner de l'air Ve ce côté. ■ Sur la rive droite, les Allemands ne ■pjursuivent plus leur effort entre Douau-■mont et Vaux; ils se contentent de bom- ■ tarder " activement " cet intervalle. ^■L'expérience leur a sans doute appris ■lue les troupes et les canons dont ils disposent ne sont pas en nombre tel qu'ils ■fussent se livrer simultanément à une ■°ïensive qui aurait les moindres chan-■ces de succès sur les deux rives de la ■ "euse. Rien n'indique cependant que, si ■a tentative contre le Mort-Homme-cote ■304 échoue définitivement, le Kronprinz ■ne. revienne une fois de plus au secteur ■"tique qui fut le théâtre de sa première ■défaite. I La situation n'a pas subi de grands ■ Rangements depuis hier sur le front ita- ■ ,en. Au centre, où une bataille est en ■ 0le de développement entre la Posina ■ ft'eHaut Astico, nos amis ont dû céder ■"tore un peu de terrain. Sous une con- ■ 'ent"ation considérable de l'artillerie en- qui continue à jouer un grand ■]',e dans la campagne, ils ont dû se re-■rer sur les pentes sud du mont Priais a',nsi que Punta Corbin sur le pla- ■ d'Asiago. On confirme officieuse- ■ 1 l'évacuation d'Asiago et d'Arsiero ■ fr'3 P°Pu^at'on civile et on paraît in- ■ aussi que la ligne italienne a été I 'M'e au sud (de ces deux villes?). I fo ^ contre> sur leurs deux ailes, très ■ a,pment appuyées, les Italiens tiennent ■vaH,lra^ement • Sur la gauche, dans la ■attee Lagarina (Adige) de furieuses ^■tera']^es autrichiennes, appuyées par un 1 bombardement d'artillerie lourde, ont été repoussées complètement avec des pertes énormes pour l'ennemi; sur la droite, dans le vallée de Sugana (est de Trente) la situation est inchangée et les Autrichiens paraissent inactifs. Les choses peuvent donc être considérées avec calme, car, tant que les ailes de l'armée italienne tiendront, une avance considérable de l'ennemi sur la plaine véné-tienne est improbable. Mais il n'y a pa6 à se dissimuler cependant que les Autrichiens réussissent à se faire suivre, avec une célérité et une hardiesse dignes de remarque, de leur artillerie lourde et que les lignes de communication de l'armée de l'Isonzo sont dangereusement placées au point de vue d'une avance autrichienne possible. L'invasion de l'Afrique Orientale allemande par le nord-est continue. On se rappelle que le général Smuts, venant de Mombasa, a divisé ses forces en deux armées; l'une s'est dirigée directement vers le sud, sur le chemin de fer central, et est arrêtée à Koanda; l'autre a poussé vers le sud-est, le long de la frontière nord de la colonie, dans la riche province d'Usambara; cette frontière est longée à peu de distance par un fleuve, le Pangani et un chemin de fer qui relie la capitale de la province Wil-helmstal, au Kilimanjaro et deux colonnes de la seconde armée suivent, l'une le chemin de fer, l'autre le Pangani. Le général Smuts mande maintenant que cette dernière a atteint un point où elle a découvert l'ennemi, fortement entran-ché à Mikocheni dans une position naturelle formidable située sur une bande de terrain étroite entre le fleuve et les derniers contreforts des monts Pare. Le point intéressant de la dépêche, c'est que Mikocheni n'est qu'à 40 kilomètres au nord-ouest de Wilhelmstal. Si les Anglo-Boers réussissent à battre les Allemands sur ce point, toute la province d'Usambara est conquise. Un " accord commercial " sera prochainement conclu par la Roumanie avec Constantinople pour la fourniture de vivres à la Turquie. Bucarest a refusé de conclure un accord semblable avec Sofia. La récolte allemande On lit dans la Gazette de l'Allemagne du Nord les détails suivants : D'après les statistiques officielles, la récolte de 1915 dans l'Empire allemand a été de 9,152,402 tonnes de seigle et 3,855,841 tonnes de froment ; en 1913, on y avait récolté 4,655,956 tonnes de blé et 12,222,394 tonnes de seigle, ce qui représente un excédent d'environ 4 millions de tonnes sur l'année 1915. En outre, en 1913, les importations de céréales panifiables ont dépassé les exportations d'un peu moins d'un demi-million de tonnes. Déjà, la première récolte de la guerre de 1914 avait été déficitaire ; elle avait pourtant dépassé la dernière de plus d'un million et demi de tonnes. Le déficit en céréales fourragères a été encore plus considérable que celui qui a été constaté dans les céréales panifiables : la production en avoine a atteint 5,984,034 tonnes contre près de 10 millions de tonnes en 1913. L'orge d'été accuse une diminution de 1,200,000 tonnes sur l'année 1913. La production des champs de trèfle et des prairies a occupé respectivement le neuvième et le huitième rang dans la statistique des dix dernières années. Perles allemandes Il y a peu de chose de changé en Allemagne, depuis la Petite Ville de Kot-zebue. Un de nos amis a relevé, dans le Journal des étrangers d'une station de bains à la mode, les joyaux suivants, absolument authentiques : Sont arrivés : Frau X..., Kunstmuhlenbesitzeratzaltin (Traduction littérale :MmeX..., épouse d'un propriétaire de moulins mécaniques.) Frau Z..., Kaminsfegerswitwe. (Traduction : Mme Z..., veuve d'un ramoneur de cheminées.) Herr X..., ehemaliger kegeljungen von Kaiser Wilhelm I. (Traduction : M. X..., jadis préposé au jeu de quilles de l'empereur Guillaume 1er.) Ils ont le goût de la hiérarchie.... Questions de Paix En réponse à une question que Sir Arthur Markham lui avait posée à la Chambre des Communes, M_ Asquith déclara qu'il n'y avait rien dans les récentes déclarations du chancelier allemand qui indiquât que l'Allemagne était prête à considérer des conditions de paix sauvegardant les intérêts des Alliés ou la paix future de l'Europe, et qu'il ne voyait pas qu'en ce moment il pouvait utilement ajouter quelque chose au discours récent de Sir Edward Grey à ce sujet (Applaudissements). Sir A. Markham. — Le premier ministre considérera-t-il la désirabilité de faire savoir au chancelier allemand quels seront nos conditions de paix? M. Asquith. — C'est une question discutable et je ne pense pas que je puisse utilement ajouter quoi que ce soit à ce que j'ai déjà dit. L'affaire des fusils pour l'armée belge L'Américain John W. De Kay, accusé de fraude au détriment du gouvernement belge, a comparu mercredi devant le tribunal de Bow Street. D'accord avec un nommé Charlier il obtint une somme de 315.000 francs comme avance sur un contrat pour la fourniture de 17.000 à 18.000 fusils et d'un nombre considérable de cartouches pour l'armée belge. Ces armes, déclarait-il, étaient fabriquées en Espagne, et déposées là, pour compte du gouvernement mexicain dont lui (De Kay) -était l'agent en Europe. A ce qu'il parait, il donna une procuration à Charlier qui se trouvait en France, pour vendre au gouvernement belge, mais le contrat ne fut pas exécuté et l'argent reçu ne fut pas restitué. Dans son témoignage, De Kay déclara qu'il était en relations intimés, au Mexique, avec le président Diaz, et qu'en 1914, il vint en Europe pour acheter des armes pour le Mexique. Il convint d'avancer l'argent lui-même, acceptant én échange des obligations. Mais à la suite de la situation troublée au Mexique, une somme de plus de ^100.000 (2 millions 500.000 francs) lui était due à présent. Salaires anglais On reste parfois stupéfait devant les salaires fantastiques que peuvent se faire actuellement en Grande-Bretagne des ouvriers spécialistes, travaillant dans certaines usines ou dans les chantiers de construction navale. Des milliers d'ouvriers payent actuellement l'impôt sur le revenu sur une base de salaires variant entre £ 350 à 500 par an (8.700 à 12.000 francs); certains gagnent jusque 15.000 francs. Un ouvrier a encaissé depuis le début de la guerre une moyenne de £ 15 par semaine, soit au taux actuel de la livre sterling 1.700 francs par mois ou 20.400 francs par an. Cet ouvrier est ce qu'on appelle un " niveleur ", c'est-à-dire que par un coup de marteau bien appliqué il aplatit des plaques de fer ou d'acier récalcitrantes. Le marteau est son seul outil mais l'habileté consiste à savoir exactement où l'appliquer. Sa responsabilité est évidemment très grande puisque de son habileté dépend le travail d'un très grand nombre d'ouvriers.Mais qui parle encore de " pauvres prolétaires " ! La guerre et la mode Le général von Zastrow, gouverneur de Cologne, est un homme qui ne badine pas. Ce guerrier n'est guère nietzschéen et se refuse à imaginer que la femme soit le délassement du guerrier. Il méprise les dames et le leur fait savoir. Il estime qu'elles s'adonnent trop aux soucis de la toilette, et, pour tout dire, la mode actuelle ne lui convient pas. Des couturiers allemands ont voulu créer une mode purement allemande et l'on imagine assez le résultat de cet effort. Tant de laideur n'a pas désarmé l'irascible von Zastrow, et il décida que cette mode n'était qu'un plagiat malheureux de la française ! Il a interdit d'exposer dans les vitrines, parlant des robes, " ces objets de scandale ". Mais le plus singulier de l'aventure, c'est que l'opinion autorisée de ce militaire a séduit les dames.. Elles ont décidé d'immoler sur l'autel de la patrie leurs atours. Trente-cinq associations de matrones ont même adressé à l'irrésistible von Zastrow une requête pour qu'il ne se laisse point attendrir par les doléances des couturiers. Elles veulent être laides d'abord, et pour que le monde ne doute point qu'elles sont bonnes Allemandes. Il n'y a rien à redire à cela. LA GUERRE ECONOMIQUE M-AJT-». \JVLi1VU1J luVV/llV/lUi^'ULj ET NOS DELEGUES A LA CONFERENCE Comment elle est préparée officiellement. — Travail de cabinet. — Continuation des erreurs néfastes. — Mandarinat. — Ignorance totale des compétences. — Nos craintes légitimes. — Les hin-terlands du port d'Anvers. — Pourquoi la région industrielle mosane est-elle hinterland de Rotterdam? Nous avons adressé à nos lecteurs un appel urgent les engageant à supplier avec nous, au nom de l'intérêt national bien compris, les délégués belges à la Conférence économique de Paris, de vouloir bien se rappeler que la marchandise allemande est toujours suivie par le pavillon allemand, par les sujets allemands, par l'influence politique allemande. Ce sont là des faits prouvés, sérieux, incontestables. Cette pénétration pacifique est menée savamment par le gouvernement allemand . Nous n'avons pas besoin de revenir sur cette question. Elle est acquise. Nous pensions avoir le droit d'espérer qu'il en serait tenu compte. Nous devons à notre grand regret avouer aujourd'hui nos craintes qu'il n'en soit pas ainsi. L'existence d'un pays n'est pas liée uniquement aux seuls facteurs économiques. Ceux-ci sont très importants, c'est certain. Mais ils ne sont pas tout. Un pays peut parfaitement vivre plus médiocrement et être néanmoins un force avec laquelle on compte et que l'on sollicite même. Nous en avons l'exemple dans les Balkans où des petites puissances qui n'ont pas — et de très loin — l'importance économique de la Belgique jouent un rôle bien plus considérable que le nôtre dans la politique européenne. Il faut donc concilier les nécessités économiques avec le patriotisme le plus ombrageux. Or si les influences politiques étrangères sont dangereuses pour tous les pays elles le sont surtout pour les petits dont la force de résistance intérieure est moindre. Nul n'ignore aujourd'hui que l'influence politique allemande fut, à un moment donné, extrêmement grande en Belgique. C'est à ce moment que l'on essaya, dans le Journal de Bruxelles notamment, de préparer les voies à notre entrée dans le Zoll-verein. On avait, à Berlin, au moment où fut décidée l'invasion de la Belgique dénombré les amitiés sûres que l'Allemagne, comptait dans notre pays. La volonté de celui-ci a déjoué ces calculs. Allons-nous par une incroyable ignorance des " faits " politiques, en ne tablant que sur des chiffres, en nous inspirant de doctrines académiques, compromettre l'avenir de la Belgique à la Conférence économique de Paris? Nous avons certaines raisons de l'appréhender.Notre gouvernement vers lequel, au nom du pays, nous adressons cette ultime supplique a institué ici à Londres, une commission officielle d'enquête économique. Cette commission, présidée par M. Waxweiler, a opéré dans le secret et le mystère. Nous avouons que nous sommes déconcertés par sa manière de travailler. M. Waxweiler est évidemment un savant de grand mérite. Nous avons eu l'occasion de rendre hommage à la méthode réellement scientifique avec laquelle il dressa contre l'Allemagne ce réquisitoire qui s'intitule la Belgique neutre et loyale. C'est pourquoi nous avons le droit et le devoir de manifester notre étonnement de ce qu'ayant à éclairer le gouvernement sur nos besoins économiques futurs il ne se soit pas adressé suivant la méthode scientifique aux artisans autorisés de notre fortune économique. Celle-ci, qu'on veuille bien s'en souvenir, n'est pas le fait allemand, comme une réaction dangereuse et intéressée politiquement tendrait à le faire croire. S'il en était ainsi nous aurions, en ce moment, à choisir ou entre rester un peuple libre et pauvre ou entre devenir Allemands et riches. Nous désirons en réalité, rester libres et tirer de nos avantages industriels et géographiques le plus de bien-être possible. M. Waxweiler n'ayant pas consulté les Belges compétents,comme nous avions demandé avec insistance qu'on le fît, quelle documentation apportera-t-il à la Conférence de Paris? Une documentation tirée des chiffres et inspirée d'une doctrine? Nous répétons et ne cesserons de répéter que c'est là une façon d'opérer extrêmement fausse et dangereuse. Les chiffres et l'influence politique réunis corrigeraient éventuellement les erreurs de la doctrine; encore faudrait-il craindre que l'on n'attache aux chiffres une valeur qu'ils n'ont pas. Au regard de nos rapports avec l'Allemagne les chiffres sont extrêmement dangereux. Est-il une chose plus absurde et plus ridicule par exemple que la statistique du tonnage à l'entrée et à la sortie des navires du port d'Anvers? C'est la statistique du bluff, car les marchandises qui entrent au port n'y sont pas nécessairement déchargées et les marchandises qui sortent n'y ont pas été toutes chargées. C'est là un bluff qui profite largement au tonnage allemand puisque Anvers est une escale pour de nombreux navires de et vers Hambourg-Brème. Ce bluff a été exploité par les affirmations du président allemand de la Chambre de commerce d'Anvers et par tous les Allemands qui ont aidé à le maintenir à la présidence. Une seule statistique compte : celle des marchandises chargées et déchargées, mais elle n'existe pas. Autre bluff contre lequel il est d'impérieuse nécessité de réagir : l'hinterland allemand ! Nous ne méconnaissons certes pas l'importance que présentait l'hinterland rhénan. Mais nous savons que cette importance a été énormément exagérée par les Allemands d'Anvers pour forcer notre reconnaissance envers eux-mêmes. Et l'hinterland anglais? Pourquoi n'en parle-t-on pas? Pourquoi ignore-t-on systématiquement que le tonnage anglais dépasse la moitié du tonnage total du port d'Anvers? Menées politiques et rien d'autre. Nous allons du reste poser une question qui embarrassera fort les alarmistes intéressés qui dressent toujours devant nous la menace de la perte de l'hinterland allemand et nous prions nos lecteurs de la retenir : Comment se fait-il que la grande région industrielle mosane belge est tributaire, pour les matières pondéreuses, du port de Rotterdam? Voilà un fait contrôlé par nous-mêmes au cours d'une enquête menée près de la grosse industrie métallurgique liégeoise. Comment se fait-il que Liège dépend de Rotterdam? Evidemment parce que la voie d'eau est plus économique et plus commode que le rail. Dès lors pourquoi la région rhénane qui dispose de la voie admirable du Rhin aboutissant à Rotterdam aurait-elle comme on tend à le faire croire pour port obligé Anvers? Ce n'est du reste un secret que pour les statisticiens que l'accroissement constant du trafic de Rotterdam s'est fait au détriment d'Anvers dès que les installations du port hollandais l'ont permis. L'importance de l'hinterland allemand au regard d'Anvers diminuait de jour en jour. Il tombera considérablement après la guerre et après la terminaison du canal du Rhin à la mer. Ce serait une faute énorme de consentir à l'Allemagne des avantages de tarifs en tablant sur l'hinterland. Quant aux exportations belges en Allemagne nous prierons les économistes distingués qui ne tablent que suides chiffres de vouloir bien considérer qu'une partie des exportations d'Anvers vers l'Allemagne ne sont en réalité qu'un transit réguisé. Il faut obtenir que ce soit le marchand belge toujours qui vende à l'Allemagne. Et si la commission d'enquête avait étudié complètement la question elle aurait appris, chose qui ne se trouve pas dans les livres ni dans les statistiques, que tout dépend du marché. Qu'Anvers demeure 011 devienne marché, c'est ce qui importe. L'histoire du transfert des caoutchoucs de Liverpool à Anvers en est la preuve éclatante. Nous dirons enfin, pour finir, que la doctrine du libre-échange très belle au point de vue théorique et humanitaire ne vaut que pour autant que les nations qui en profitent jouent franc-jeu. Or l'Allemagne joue faux. Elle se sert de cette doctrine appliquée par les autres pour des fins politiques. Elle ne la pratique pas pour elle-même. La traiter comme un partenaire loyal serait une monstrueuse duperie au regard de la nation. Reste notre marine marchande. Sait-on ce qu'elle sera après la guerre?

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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