La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 30 Janvrier. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9p2w37mq0k/
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"LA METROPOLE," the influentlal Belgtan newspaper now enjoying the hospitality of Site i>t<niirarSf, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices. Through its appearanca in conjunction with this paper thousands of refugees from Antweip and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE d'anvers. paraissant provisoirement a londres. 33me année dimanche 30 et lundi 31 janvier 1916. nos. 30 — 31. ILA GRANDE GUERRE. nouvelle offensive allemande en artois. — les allemands font i u73 prisonniers. — l'attaque arretee. — resultats heureux delacontre-attaque.—activite [ nouvelle sur le front italien. ' _u deroute turque en caucasie-—dans les balkans.—les allies s'emparent d'une forte- Îbesse grecque.—des zeppelins a paris. , Les illemarudis, qu'on ne croyait guère dis-Les® ce'montent d"enÉrepi«ndire unmouve-œeai d'une certaine envergure, viennent d'ef-fectuer une poussée dans les lignes françaises, qui à un moment donné put être con-jidérée comme dangereuse. L'attaque de la semaine dernière en Champagne qu'on croyait destinée à empêcher le générai Joffre d'ai-SaïMirses lignes en enlevant des renforts pouu d'autres théâtres de la guerre, était le prélude d'un mouvement plus étendu qui' a réussi dans un certain degré. [ Le communiqué de Berlin ne manque pas de Wétaàls—sujets à caution—au sujet de cette Laque. Cette dernière fut exécutée sur un Sroat de 1500 mètres au nord-ouest de La Folie et au nord-est de Neuville; 234 prisonniers 'français tombèrent entre leurs mains, ainsi que neuf mitrailleuses. Dans la partie occidentale de St-Lorain, près d'Arras, ils capturèrent un groupe de maisons. i. Au sud de la Somme, enitre Péroné et Albert, te Allemands capturèrent le village de Frise, ainsi que 1000 mètres d.e la position s'étendant au sud du village; ici douze officiers et 927 hommes furent faits prisonniers; treize mitrailleuses et quatre lance-bombas furent capturés. A Lihons un détachement en recoa-maasance pénétra la seconde ligne (?). | De cette opération, à laquellle les Allemands [donnent une allure de grande victoire, il faut Bineusemerat raibaititre, car, dit le communiqué ne Paris, l'attaque effectuée par l'ennemi, au sud de la Somme, sur un front de plusieurs [kilomètres, échoua complètement. L'ennemi [réussit -cependant à prendre pied dans le vil-page de Frise, qui était gardé par une avant-garde. L'attaque ennemie est actuellement arrêtée, et dès la première contre-attaque les français réussirent à réoccuper plusieurs tran-phées prises par les Allemands ; l'attaque d'ans le district de Lihons fut immédiatement arrêtée. Une tentative ennemie de reprendre h cratère en possession d^s Français fut re-Boussée.En Artois, à l'ouest de la cote 140, les Alliés pntiniuent à réoccuper des portions de fcran-fa capturées par l'ennemi ; au cours d'une Mes actions, cinquante soldats, faits parison-fcs par les Allemands, furent rscapturés. vn le reste d'u front il y a eu une grosse imité d'artillerie qui eut pour résultat la Wlition des stations d'observation à la cote au sud de Betrry-au-Bac, et la destruction ouvrages entnemis entre Nomeny et Eply. Sur le front italien, dans le Haut Isonzo, mm la soirée du 27 janvier, après une violente préparation d'artillerie, l'ennemi en forees a Nyé de déloger nos alliés de leurs positions fu petit Javorcek. L'ennemi, repoussé une première fois, a renouvelé son attaque avec p troupes fraîches une deuxième, puis une foisième fois, mais il a toujours été rejeté «ce de grandes pertes. Finalement-, il a été pligé de prendre la fuite. 6«r les hauteurs, à l'ouest de Gorizia, les roupes italiennes ont réoccupé une partie du pain abandonné dans la nuit du 25 janvier; a eu en outre des duels d'artillerie, des ataes de mitrailleuses et un échange de »mbes. .:sur le Carso, on signale une hardie irruption IP m détachement italien dans un des relents de l'ennemi, au sud-ouest de J;1!Russie, sur le front du Caucase, dans un dans la région à l'ouest de Melazghert, P uses ont écrasé une importante colonne _ j- Sous ayons fait prisonniers, dit Pétro-; e> 1( officiers et 274 askers, nous nous £ -es aussi emparés de beaucoup d'armes, ««sons de munitions renfermant des Piers de cartouches. L;t!s agents, à la poursuite de l'ennemi en ^ i " 0"11 Pénétré à sa suite dans la -v^lle de Ls située entre Erzeroum et Mouch; |servaV°'!S caP^ur® des soldats et de grandes 'lisde munitions et de vivres préparées Eur 1 armée turque. Î>î Jjlres ^uient vers Mouch. tatm-h i ®a^îans> on signale que des troupes Èa in,' ^ares avancent dans la direction de Iti ,,}6n ^::'3an^e: 1uo les Italiens ont forti-M. " t ^ll 1/.s, défendront jusqu'au bout. Bd'r■",vlm 'e^®:?rainine de Rome, les troupes Bifi'i ft °n' e®eo'"'lié une jonction avec Essad H SaW occuPen» de fortes positions. Quant H ' ' ; ^es alliés attendent toujours ■l ailMjQ '«emaafe, qui a été reportée, paraît- dss «Mïti-nsents serbes demeu-K (]„' se Poursuit en bon ordre et sans notable. B^ation'j^sulièrepent favorisée par l'amé-,jçs . j1 température et par la construc-i :8 ?ue 'a mission britannique a "vièles Principales. ■'-g ,„lSi clô,vivres ont été organisés le ■i;i-°ns et ^ retraite. Les canons, les B* à s'om«8TInuniWon8 lassés par l'armée B:,fdes tlvV ,.ean"de"Médua ont été enlevés B^adisi |-a u'leT,s français et transportés à ■ se rjft.w ^.^barqi^ineuts de troupes ser- ■ AlîS U1Vent régulièrement. greemi Sj S?n'' "^telles dans une forte-R sur la n Péninsule de Kara Barun, Hal«nique. j. j® orientale, près du golfe de Hf°it com^ô 5 '"liés soupçonnaient cet en-H'r^nds P(-tn' Ul? refuge de sous-marins B^sûre'n,,' H8 es^ment que la forteresse I C£vntre leuTS mains. Rf': VeK 9 iJ!ns ont 6ul'volé Paris samedi Hl?.J Wbes ® demie, et ont jeté plu-K rn,ti qUl quelques victimes B(: ^ôtp]' 3U®S maisons. La capitale fut ^■aïl°tis M ,,6 dans l'obscurité. L'escadrille Baissa us. °ean:t Paris s'éleva aussitôt et agresseurs. LA VENDETTA EN BELGIQUE. NOUVELLE EXECUTION? Un confrère anglais apprend de Bruxelles qu'un avocat de cette ville auteur de plusieurs pamphlets dans lesquels il exaltait la " KultuT " allemande a été retiré du lac au Parc du Cinquantenaire. Le cadavre avait les mains liées sur le dos. LE MORATOIRE EN BELGIQUE Voici quelques indications complémentaires au sujet de la levée du moratorium. Nous les reproduisons sans commentaires, dans le but exclusif de documenter les intéressés :— On sait qu'il n'y eut pas, en réalité, de moratorium général en Belgique. A part le fait qu'un arrêté royal à étendu à toutes les affaires civiles et commerciales, par conséquent aux traites également, le droit reconnu au juge d'accorder des délais au débiteur, le moratorium n'a été consenti que pour les effets de commerce et les dépôts dans les banques. Un autre arrêté royal a aboli pour la durée de la guerre les clauses de déchéance de l'obligation de payer. Les arrêtés royaux qui n'avaient d'abord institué le moratorium des effets de commerce et des banques que pour une courte période, bien déterminée, ont été prorogés par les arrêtés pris par le gouverneur général, de mois en mois, et dont le dernier prolongeait le moratorium jusqu'au 31 janvier 1916. Dès à présent, le morat-orium va être levé graduellement de la façon suivante:— Pour le moratorium relatif aux effets souscrits avant le 3 août 1914, on procédera de la manière que nous avons indiquée hier. En conséquence, les-effets qui devaient normalement échoir aux mois d'août, de septembre et d'octobre 1914, seront payables aux mois de mars, d'avril et de mai 1916 et cela " intégralement." Pour les effets souscrits en dehors du territoire du gouvernement général, ou pour ceux dont le montant n'est que de 200 ou de 300 francs, les délais n'iront pas au delà du 8 novembre 1916. En faisant cette concession pour les effets souscrits en dehors du territoire du gouvernement général, on a pris en considération les difficultés des communications, qui pourraient Tendre difficile l'envoi des montants des effets, et particulièrement leur prolongation. Quant aux effets au-dessous de 200 francs, on a fixé un délai plus long dans l'intérêt du petit commerce et de la petite industrie dont la plupart des effets de ce genre émanent. Avant l'écoulement des délais fixés, le paiement ne pourra être réclamé ni des endosseras,. ni des autres obligataires. Dans tout ceci, le règlement est conforme à la législation sur le moratorium déjà, en vigueur. Il se trouve une innovation dans la disposation disant que les protêts ne pourront être déclarés valables " que " pendant les sept jours qui précèdent l'échéance des délais. Par les arrêtés royaux du 2 et du 6 août 1914, le délai pour le protêt et les autres actes conservatoires avait simplement été prorogé. Mais d'après l'exposé des motifs du ministre de la justice, au 4 août 1914, à la Chambre, les protêts devaient être interdits pendant ce laps de temps. Il y avait là une contradiction flagrante. En effet, puisque les délais aux termes de la loi n'étaient que prolongés, le protêt devait se produire pendant les délais; mais à ne suivre que les motifs, le protêt était interdit pendant ces délais. Pour l'avenir—sans prendre expressement position vis-à-vis du règlement en vigueur jusqu'à présent—on se bornera à ordonner que le protêt n'est valable que pendant les sept derniers jours des délais, fixés par l'arrêté, mais aussi que le protêt doit être fait pendant ces derniers sept jours. Pour un effet souscrit le 3 août 1914, arrivé à échéance le 10 août 1914, dans le territoire du gouvernement général, et dont le montant dépasse 200 francs, il faudra par exemple faire faire le protêt entre le 10 mars 1916 et le 17 mars 1916. Eu égard à la diffi-cult des communications, le délai pour protester les effets qui écherront à partir du 1er février 1916, sera prorogé de 5 jours, ce qui fera, par conséquent, sept jours en tout. De même, les délais pour faire valoir des droits -seront prolongés de 14 jours. L'envoi des listes d'effets protestés doit se faire un mois plus tard que ta loi ne le prescrivait jusqu'à présent. Cette décision a été prise par égard pour les débiteurs auxquels l'on veut donner la possibilité d'empêcher pendant un mois de plus la publication du protêt, s'ils se trouvent en mesure, pendant ce nouveau délai, de payer l'effet échu. MANIFESTATION ANTI-ALLEMANDE A ' LAUSANNE. De violentes manifestations se sont produites à Lausanne mercredi dernier. La population, -surexcitée par les révélations au sujet des deux colonels suisses qui faisaient de 1' espionnage pour compte de l'Allemagne, et voyant le drapeau allemand arboré au consulat .allemand, à 1'oeoasion de la fête du Kaiser, alors que na direction de la -police de Lausanne avait prié le consul de ne pas le faire, crut y voir une provocation, et se porta en masse devant le Consulat. Une bagarre se produisit, et soudain 1-e drapeau fut arraché du balcon et piétiné. L'auteur de l'attentat, un nommé Marcel Hunzik-er, parvint à échapper. Le gouvernement fédéral exprima aussitôt -ses excuses au gouvernement allemand par 1' intermédiare de son ministre à Berlin ; le gouvernement allemand a exprimé au ministre suisse sa satisfaction pour le prompt règlement de l'incident. — A Gouville, près de Coutances, des menuisiers, en enlevant un vieux plancher, ont mis à jour un petit trésor: une pièce d'or de 40 livres, une pièce de 5 francs en argent, une médaille où se reproduisent les traits d'un archevêque de Paris, et soixante pièces d'un service de table en argent. LES ATTRIBUTIONS DES NOUVEAUX MINÏSTRES BELGES. Un conseil des ministres belges s'est tenu cet après-midi, écrit le correspondant particulier du "Petit Journal," au Havre, à la date du 28 écoulé. Le Roi le présidait. Avant la réunion, il a reçu le ministre des Travaux publics, auquel un malentendu avait donné des velléités de démission et qui a apporté ensuite plus que jamais son adhésion à l'union sacrée. Les nouveaux ministres, ainsi que M. Davignon, désormais dégagé du portefeuille des Affaires étrangères, et le baron Beyens, son successeur, ont prêté serment. Les cinq nouveaux ministres, le comte Goblet d'Alviella, Paul Hymans, Emile Vandervelde, Davignon, et le baron Beyens, ont donc été introduits dans leur nouveau titre. Les fonctions suivantes leur ont été octroyées :— M. Vandervelde aura tout le service de l'intendance.Le comte Goblet d'Alviella s'occupera des questions d'ordre économique ressortissant au ministère des Affaires étrangères, c'est-à-dire avec les pays alliés. M. Davignon, qui va d'abord terminer sa cure dans le Midi, aura dans ses attributions le service de santé. Toutefois, le chef technique de ce service reste le docteur Melis, médecin de la famille royale, chef du service médical de l'armée. M. Paul Hymans, ainsi que nous l'avons dit, garde son poste de Londres. Il assistera cependant, aux réunions importantes du conseil.On a dit peu de chose sur le nouveau ministre des Affaires étrangères de Belgique, le baron Beyens. Il fut, on le sait, ministre de Belgique à Berlin et il a écrit sur son séjour là-bas des pages palpitantes d'intérêt. Avant d'occuper ce poste il était ministre du Roi, au palais de Bruxelles, titre que le roi Albert venait de remettre en honneur après une éclipse sous Léopold II. Le père du baron Beyens fut ministre de Belgique à Paris, à l'époque où Gambetta était ministre. Son fils, le ministre belge actuel, faisait de fréquentes visites â son père dont il devint ensuite le secrétaire. Il reçut de la main même du grand tribun la croix de la Légion d'honneur qui fait son orgueil. POUR L'UNION SACREE. Nous avons encore reçu la lettre suivante :— M. le Rédacteur,—Ma réponse—la dernière, parce que adéquate—au sujet du discours de l'honoçable député Royer, à Manchester, sera, comme ma protestation, courtoise, parce que je tiens à " discuter fraternellement et avec la préoccupation de ne pas meurtrir inutilement " une personnalité qui se plaît à reconnaître ma parfaite courtoisie. M. Royer répond: "Je n'ai jamais dit que la signification de la guerre était l'opposition du prolétariat au capitalisme." Entendons-nous bien. Ces paroles, l'honorable député ne les a jjas prononcées textuellement, je l'accorde -volontiers. Car moi-même j'ai composé cette phrase pour reproduire l'idée fondamentale de son discours. Quant à prétendre que cette idée ne suintait pas à travers tout son discours, autant vaudrait affirmer que la majorité de l'auditoire a été victime d'une impression hallucinatoire, ou que moi-même je me plais, en dépit de mon caractère et de mes habitudes, à " meurtrir inutilement " une personnalité de marque. Certes, l'honorable député a dit aussi que la grande guerre était une lutte pour l'émancipation des peuples et des individus contre l'autocratie. Il a dit encore beaucoup d'autres choses, notamment que les socialistes allemands avaient trahi 1' Internationale. Ce n'est pas la question controversée; encore que " ma conscience scien* tifique et juste " pourrait objecter ique cette cause là n'est pas l'unique. En second lieu, il est parfaitement vrai que M. Royer " a constaté (je dirais plutôt a exalté) que notre armée héroïque était (que dire du présent) essentiellement une armée de prolétaires." Seulement, il n'a pas fait la moindre allusion au grand nombre de jeunes gens de famille aisée morts pour la patrie, ce qui déconcertait la bourgeoisie constituant la vaste majorité de ses auditeurs. Mais encore une fois ce n'est pas la, question. La question est, de savoir s'il est opportun de contempler sous cet angle l'armée, dans une réunion patriotique. D'ailleurs, " ma conscience scientifique et juste " pourrait discuter l'exactitude de l'affirmation de M. Royer, parce que tout dépend de la valeur objective du mot " prolétaire." Enfin, encore que, selon M. Royer, " le vocable 1 citoyen ' porte en Mi-même un Tappel des droits et des devoirs de chacun, et figure dans nos testes de lois," M. Royer concédera que tout Belge, et M. Royer le premier, y attache un sens exclusivement socialiste. Seulement, M. Royer me donne l'assurance que du moins à mon égard, il ne commettra plus cette indélicatesse. La conclusion est que certes l'union sacrée "n'exige point que nous abdiquions nos idées." Je le déplorerais, car au milieu de cette catastrophe qui remue tant d'idées, je suis avec attention l'orientation des opinions de l'honorable député. Seulement il est telles circonstances, où le simple bons sens patriotique nous avertit de taire certaines idées, dangereuses pour l'union sacrée, et où un discours patriotique sans plus satisferait " la conscience scientifique et juste" de tous les auditeurs. Agréez, M. le Rédacteur, l'expression de ma considération distinguée. PERE L. J. CALLEWAERT, O.P. — Au monastère de Conques, les moines subirent toutes les vexations possibles de la part des Allemands qui avaient enilevé les provisions et la plus grânde partie du bétail. Cent vingt-cinq soldats logeaient au monastère. Plusieurs des religieux furent arrêtés, sous prétexte qu'ils ravitaillaient des soldats français cachés dans les bois; ils furent ensuite remis en liberté. HOMMAGE DES EVEQUES FRANÇAIS A MGR MERCIER. L'archevêque de Paris, sitôt qu'il a appris l'arrivée à Rome du cardinal MercieT, lui a adressé la lettre suivante :— Très vénérée et très chère Eminence, Les journaux nous apprennent votre arrivée triomphale à Rome, et je m'en réjouis grandement.Je veux venir vous y saluer dès la première heure et me dédommager ainsi d-e n'avoir pu, depuis de longs mois, vous faire parvenir l'hommage de ma vive admiration, de ma res^ pedtueuse et profonde sympathie. Nous -applaudissons de toute notre âme à ■votre attitude, à vos paroles et à vos actes, qui honorent si hautement l'Eglise et qui vous placent au Tang des plus grands évêques de l'histoire. C'est dans ces sentiments d'admiration que nouii# Tfcenons de lire la lettre que vous avez adreSééè, avec tous les évêques de Belgique, aux évêques d'Allemagne, et paT laquelle vous vengez si noblement l'honneur de votre héroïque patrie. Nous partageons toutes vos souffrances et celles de votre peuple, et nous supplions Dieu d'y mettre bientôt un terme. Nous avons comme vous, Eminence, la ferme confiance que l'heure de la victoire et de la délivrance ne tardera pas à sonner pour la Belgique comme pour la France, et que la Providence fera succéder à tant d'épreuves une ère de paix, de relèvenneait et de régénération chrétienne. Je n'ose espérer qu'il vous soit possible de passer par la France et par Paris en regagnant la Belgique; vous devinez l'accueil enthousiaste qui vous serait fait parmi nous. S'il nous faut attendre la consécration de notre basilique de Montmartre pour vous revoir, comme nous serons heureux alors de joindre nos actions de grâces aux vôtres et de consacrer ensemble, au Sacré-Cœur, nos deux nations, plus que jamais unies. Agréez ces voeux, Eminentissime seigneur, avec l'hommage de ma profonde et affectueuse vénération. LéonnAdolphe, cardinal AMETTE, Archevêque de Paris. * * * Le correspondant au " Ti-jd " télégraphie de Rome en date du 21 janvier:—• Le cardinal archevêque de Malines et l'é-vêque de Namur ont été consultés à différentes reprises par le Vatican. Le cardinal Mercier restera à Rome jusqu'à ce qu'il ait terminé le travail dont le Pape l'a chargé au sujet de la Congrégation d'Etudes. On a appris maintenant que la retentissante protestation de l'Episcopat belge avait été précédée dès le mois de novembre, par une note de protestation de plus de cent pages in-folio. Cette note de protestation, dont copie fut remise également au gouvernement de La Haye par entremise du secrétaire d'ambâss-ade néerlandais Van Vollenlhoven, était signée et -avait été dressée par Mgr Heylen, évêque de Namur, qui en prit toute 1-a responsabilité. Le baron Van der Lancken, chef du département politique allemand à Bruxelles, se montra -extrêmement outré de cette note et il témoigna do sa fureur dans une violente diatribe de^ plus de trois quarts d'heure adressée par lui à un représentant de l'évêque. M. THEODOR REMIS EN LIBERTE. On mande du Havïe:—■ M. Léon Tfcéodor, bâtonnier de l'ordre des avocats de Bruxelles, arrêté par les Allemands sans motif aucun, vient d'être mis en liberté à la suite des protestations des barreaux des pays alliés et de l'intervention du roi d'Espagne.Les Allemands ont mis une condition à cette liberté. C'est que M. Théodor ne rentrerait pas en Belgique. Le gouvernement du roi Albert, prévenu, a chargé son ministre à Madrid d'aller présenter au roi Alphonse XIII l'expression de sa vive reconnaissance pour la nouvelle maTqu-e de sympathie qu'il vient d'accorder à la Belgique. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférér surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans CC3 asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail chez " The War Refugees Committee," General Buildings, Aldwych, W.C. (au premier étage). LE RAPPEL DES BELGES. UN CANARD ALLEMAND? Les Boches qui ne demandent rien tant que le retour des Belges en pays occupé où ils ont tout loisir de les mettre ensuite sous leur coupe, font courir le bruit que le Gouvernement Belge étudie en ce moment le prochain appel sous'les drapeaux de tous les hommes âgés de moins de quarante ans. Cette information, reprise par plusieurs de nos confrères hollandais, a vu le jour dans l'imagination prussianisée d'un rédacteur de la pro-boche " Neue Zuricher Zeitung." Et le dit rédacteur n'est autre que Wertheimer, l'agent du Wolff-Bureau à Bruxelles. Nous sommes en mesure de dire—ajoute notre confrère le " Belgisch Dagblad," que cette nouvelle est imaginaire de A jusque Z. Et il ajoute avec quelque à propos: "Notons le fait que la ' Vlaamsche Stem ' aide à répandre ce mensonge. Elle a entendu, ainsi que l'écrirait Raemaekers, ' la voix de son maître.' " Disons en passant que la levée de 1915— et ceci pour rassurer les rares timorés qui pourraient se trouver dans nos rangs—se tient encore, à l'heure actuelle, à quelque cinquante ou cent kilomètres derrière le front de bataille. Un peu de tenue, voyons ! " Are we downhearted? No ! ! ! " NOUVELLES DU PAYS. Les journaux boches publient, d'après un ordre du Wolff-Bureau, la nouvelle que tout est pour le mieux dans l'industrie charbonnière belge. Les travaux sont activement poursuivis dans les fosses campinoises et les Allemands estiment à 147,000 1© nombre des ouvriers occupés dans les différents -charbonnages du pays. Les autres industries sont et restent dans le marasme, les matières premières faisant défaut. * * * D'un anitre côté, Gérard Harry annonce dans le " Petit Journal " que M. Thédor, bâtonnier de l'Ordre des avocats, pourrait également être remis en liberté. La seule condition qu'on mettrait à la libération de ces deux grands citoyens serait de ne pas retourner en Belgique avant la fin de la guerre. # # * Le président de la République française-assistera mercredi prochain, 2 février, en même temps que le préfet de la Seine, le président du Conseil municipal de Paris et les délégués du gouvernement belge, à l'inauguration du superbe local (Refuge Benoît-Malon, du quai Valmy) généreusement mis par la Ville de Paris à la disposition de 1' " Œuvre diu Soldat belge en congé." * # * L'officielle " London Gazette " confirme que le maréchal French -a pris définitivement possession due titre de vicomte French d'Ypres et de High Lake -dans le comté de Roscommon. * * * La Banque Nationale de Belgique vient de rentrer en possession de son portefeuille d'effets de commerce allemands, qui avait été transporté à Londres au début de la guerre. Us seront présentés à l'encaissement, avec l'autorisation du ministre allemand de l'intérieur, par les soins des correspondants en Allemagne de la Banque Nationale. # * 4t La tour de Saint-Amand à Roulers a été assez fortement endommagée. De même la tour de Notre-Dame a été traversée par des obus. Les brèches ont été bouchées, et l'on peut encore célébrer les services religieux dans cette église. La tour de Saint-Michel n'a pas souffert. Plusieurs cheminées de fabrique ont subi de graves dégâts par suite de la violence du bombardement. Ainsi, pour éviter des malheurs, on a été forcé de démolir toute une partie de la cheminée de la fabrique Tant (au Nouveau Marché). Celle de la fabrique De-brouckere a dû être consolidée par d-es cercles de fer. Les Allemands occupent l'hôtel de ville et n'ont laissé que deux salles à l'administration communale. Le secrétariat sert de s-alle de mariage, de salle de délibération, etc. Les postes militaires sont établis dans l'hôtel de la Poste, rue de l'Est. Pour les civils, il n'existe de'service postal que pour les lettres d'affaires, après que, bien entendu, celles-ci ont été censurées par la " Komman-dantur."• # * Il y a quelques jours, environ 300 femmes allemandes sont arrivées à Liège ; elles étaient appelées à remplacer, dans plusieurs services, des soldats, qui auraient été envoyés au front! Mais les soldats allemands ont refusé de se laisser remplacer et se sont révoltés. Immédiatement l'autorité allemande les a fait arrêter et mettre en prison à la Chartreuse, où l'on a dû relâcher un grand nombre de civils afin de pouvoir caser les Boches récalcitrants. VILLE DE PARIS. ~ RENOUVELLEMENT DÈS BONS MUNICIPAUX Echéances du 28 décembre 191S au 2 mars 1916 Les porteurs de Bons municipaux, rembouriables du 28 décembre 1915 au 2 mars 1916 pourront en demander le renouvellement. ' Sur présentation du Bon échu, la Caisse municipale paiera immédiatement les intérêts exigibles et remettra un nouveau Bon, dont la duree sera, a la volonté du porteur, d'un an ou de six mois, quelle que soit la duree du Bon renouvele L'intérêt annuel du nouveau Bon, net de toute retenue, sera de 5 fr. 25 0/0 s'il à une durée de six mois, et de 5 fr. 50 0/0, s'il a une durée d'un an : cet interet courra a partir du jour de la délivrance du nouveau Bon. Les porteurs ont donc intérêt à se présenter le jour même de l'échéance de leurs Bons. S'ils laissent s'écouler un certain intervalle entre la date de cette échéance et le jour de la, présentation des Bons échus, ils perdront les intérêts qui ne courront pas durant cet intervalle. ' Le porteur d'un Bon échu, d'un capital supérieur à cent francs, aura la faculté d'en demander le renouvellement pour la totalité ou pour partie. Les demandes de renouvellement des Bons municipaux seront reçues a la Caisse municipale, Caserne Napoléon, rue Lobau, 4 (derriere l'Hotel-de-Ville) de 10 heures à 16 heures. Le dépôt des Bons â renouveler pourra être effectué à cette Caisse huit jours avant la date d'echeance. Toutefois, dans ce cas, les déposants devront se présenter de nouveau a5 la Caisse municipale pour y retirer les nouveaux bons qui porteront la date de l'echeance des Bons renouvelas et seront délivrés a partir de cette date. ECHOS. La British International Press Association. Cette association est l'une des plus importantes de la presse du Royaume-Uni. Elle a établi des liens entre les associations de presse? anglaises et les groupements similaires étrangers. C'est elle qui organisa notamment la Conférence de Londres de 1908, qui occupe une place marquante dans les annales des assises internationales du journalisme. C'est alors, à la fin d'un banquet, au Cécil, que Sir Edward Grey prononça son discours sur les droits et les devoirs de la presse, discours qui fit époque et fut reproduit et commenté par les principaux journaux étrangers. La " British International " eut longtemps pour président Sir James Yoxall, M.P., auquel a succédé Mr. Thomas Cafling, le président actuel. Son bureau est complété par MM. Walter Jerrold and J. R. Fisber, " hon. légal adviser." Enfin, notre excellent confrère James Baker, en est le très dévoué secrétaire. En matière professionnelle, Jaimea Baker est une autorité dans la presse anglaise. Depuis le congrès international d'Anvers de 1894, il a pris une part active à ces assemblées, et notre compatriote feu Goemaere da Keyser, le fondateur de l'Association de la presse belge, en faisait le plus grand cas. Sa thèse sur le " Duel dans la presse," exposée au congrès de Bordeaux, et dans laquelle il combattait cet usage barbare—qui défendait la journaliste prussien Schweitzer, naturellement !—fut particulièrement brillante. Une réunion de cette association a eu lieu hier au De Keyser's Hôtel. Elle fut agrémentée d'une " conversation," c'esVà-dire, d'un thé, auquel les dames prirent part et que rehaussa le talent' die quelques jeunes artistes. C'est M. James Baker qui prononça 1-e speech pour remercier les membres de la presse participant à cette réunion, parmi lesquels nos confrères Fl. Burton -et E. H. Savino, qui y représentaient la section anglaise de l'Association de la presse belge. Un détail tragique qui nous a été révêlé par M. Baker: le nombre des civils exécutés militairement en Autriche depuis le commencement de la guerre, dépasse trois mille, parmi lesquels, croit-on, plusieurs journalistes! C'est surtout la Bohème, la Bosnie, et les Sokols, c'est-à-dire, les St.aves nationalistes non ralliés à la Russie, qui ont payé leur tribut à ce massacre. " La presse internationale reprendra ses travaux -après la guerre," a déclaré M. Baker, " mais expurgée, c'est-à-dire débarrassée des éléments qui ne représentent plus que la barbarie et la servitude." C'est bien comme cela que nous l'entendons J Fédération des Notaires. Mercredi, 2 février, à 2|, au Royal Court of Justice, réunion ordinaire. Ordre du jour: lo, Communications; 2-o, Du prêt obtenu pour l'œuvre d'assistance aux fils de notaires; 3o, " Un Voyage en Flandre en 1916," causerie» par Mme Baert, de Dixmude. UNE REPONSE AU "LIVRE-BLANC ALLEMAND." Le gouvernement belge termine sa réponse au Livre-blanc allemand. Cette réponse offre un intérêt capital, car elle fait définitivement justice des accusations teutonnes en ce qui concerne l'attitude de nos populations vis-à-vis des troupes du Kaiser lors de l-eur entrés en Belgique et des prétendus francs-tireurs. Le Livre-blanc allemand avait, paraît-il, produit quelque impression chez certains neutres, en raison des témoignages d'officiers qu'il contient. Mais il est maintenant établi irréfutablement, que ces témoignages n'ont été imaginés que pour les besoins de la cause. La réponse du gouvernement belge contiendra de nombreux documents inédits auxquels seront ajoutés les résultats de l'enquête conduite par la franc-maçonnerie internationale en cette matière et—rapprochement curieux— la lettre de l'épiscopat belge. Le document belge—dont l'impression, confiée à la grandie maison d'édition BeTge-r-Levrault, s'est faite à Nancy, ville bombardée —comprend environ 500 pages; il paraîtra incessamment.— D'après le " Berliner Tageblatt," le bourgmestre de Berlin a fait la déclaration suivante au conseil municipal d-e la capitale: " Le président de l'Office impérial des vivres a reproché à la ville de Berlin d'avoir distribué journalièrement 700 rations supplémentaires de pain. Ce ne sont pas là des rations supplémentaires. Le_ conseil municipal de Beriin s'est borné à distribuer à la population ouvrière insuffisamment nourrie des cartes de pain non employées." — M. Charles de Jongh, ancien bâtonnier da l'Ordre des avocats à Bruxelles, vient d'être nommé professeur à l'Université de Lausanne, où il commencera incessamment un cours sur la théorie générale des obligations en droit civil français. ANNONCES. 9 pence la ligAe.—Joindre le montant aux ordres, s.r.p. Prière de s'adresser directement à nos ïïuroaux. 104, 8hoo« lane, au premier. AD. CORYN, professeur de chant français au Guiîdhall School ol Music, leçons particulières, répertoire.—S'adresser par correspondance au journal ou au GuUd-hall_^Music_School,_John Carpenter-street DEMOISELLE, de bonne famille be^ge, désira s'occuper d'un ou deux enfants l'après-midi, ou autra occupation; parlant français, flamand, et ayant de bonnes notions d'anglais.—Ecrire J. V.. bureau du journal. DENTISTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin).—Consultations tous les jours de 2.30 4 6 heures.—Oxlord-street 551. Téléphone, 2782 Mayiair. DLLË belge, bonne musicienne, désiTe faire oonnaissance DU© anglaise pour piano deux ou troia lois par semaine environs South Kensington-—Ecrire, bureau du journal. F. H. JEUNE fille, 16-18 ans, recevrait hospitalité dans famille anglaise habitant Hayward's Heath, en échange lécer travaO de ménage et soins à donner aux enfants. Vie de famille.—Ecrire W. L.. bureau du journal. MRS. BLADE, Aliston, Bexlev, desire jeûna tille, bonne famille, parlant bon français, sachant coudro. MRS. BAIN, 143 Oxford-avenue, West South- bourne. Bournomouth, serait heureuse avoir l'adres-e actuelle de Mine Eugénie Lucier, ayant demeuré avant la guerre, 150, chaussée de l'Olive h La Louvière, Belgique. ON demande 50 Cuisinières, Servantes, Filles de quartier. Bons gages.—Agence Henry, 19, Edg-ware-road.ON demande adresse de Mme Léon Schroeyers, née Marie Barbiers.—Ecrire bureau du journal. PRISONNIER de guerre belge, seul intellectuel dans un camp allemand demande âme charitable do lui envoyer grammaire franco-anglaise et livres de lectures faciles. —G. G., aux bons soins de la Métropole, 104, Shoe-lane, E.U. »

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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