La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 29 Juillet. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/154dn40n41/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES, 22me ANNÉE. JEUDI 29 JUILLET 1915. N°- 210. LA FETE NATIONALE. SOUS LA BOTTE ALLEMANDE. A BRUXELLES. manifestation a la place des MA*rtyr£>. le gouverneur intérimaire de Bruxelles von yuJler avait, dès l'avant-veille, fait afficher jivis suivant:— • Je préviens le public que le 21 juillet wl5; les démonstrations de tout genre sont expressément et rigoureusement interdites. ••Les réunions, les cortèges et le pavoisent des édifices publics et particuliers tombent aussi sous l'application de l'interaction ci-dessus. Les contrevenants seront passibles d'une d'emprisonnement de trois mois au plus d'une amende pouvant aller jusqu'à 10,000 ssrks ou d'une de ces deux peines à l'exclura de l'autre." Néanmoins, la foule endimanchée parcourut ;.mes, chacun portant des fleurs à la bouvière et les initiales " A.E." ■est plaisant de noter qu'à mesure que Longe la" liste des insignes interdits le ÎHic trouve autre chose. Les feuilles sym-iiiques du lierre : " Je meurs ou je m'attache " jrent portées plus que jamais par les ketjes, tiquant la sotte interdiction du von Bissing, organisateur de la délation. Tous les grands magasins avaient fermé leurs volets en signe de deuil. Des rubans de crêpe avaient été noués aux balcons des grandes maisons des avenues. La foule s'amassa devant les très rares grands cafés qui n'avaient par fermé. Puis tout à coup, à onze précises, comme si k mot d'ordre avait été donné, la foule se dirigea vers la place des Martyrs ! On y jeta fe fleurs et on y accrocha des gerbes de Kurs. A ce moment plusieurs compagnies allemandes accompagnées d'une mitrailleuse et ! fusil chargé dispersèrent la foule. Pendant ce temps un " Te Deum " solennel ftait chanté à St-Gudule où tout le Bruxelles officiel assistait et, malgré la sainte du lieu, le cri de " Vive la Belgique " re-:entit au moment où les orgues finissaient la Brabançonne." A ANVERS. A Anvers il en fut de même: sortie endimanchée, fleurs, cafés et magasins fermés. Dès le matin, une gerbe de fleurs, cravatée aux coleurs nationales, était déposée au pied de la statue de Léopold premier. Une main patriotique, dès l'aurore, avait été fleurir le Palais du Roi et y avait accroché un immense drapeau belge. La circulation, place de Meir, devint très intense. On ne se cachait pas pour montrer ses sentiments ouvertement. Si bien que les Allemands, pris de peur, firent évacuer la place de Meir et établir des barrières. La foule dut s'écouler vers la gare ou !e port. Mais le pont de Meir et le marché aux Souliers furent gardés militairement. Les hommes, accourus des casernes, prirent position également avenue de Keyser, rue des Tanneurs, rempart Ste-Catherine. Les cates. les cinémas reçurent l'ordre de fermer leurs portes à 8 heures précises. Comme suite à la manifestation patriotique ia place Léopold, la ville a été condamné à payer 250,000 francs d'amende et von Boden-hausen a dressé une nouvelle liste de " Zu verboten." On se croirait vraiment au pays des, ' Zu verboten." Samedi, jour de l'anniversaire de notre bien aimée Reine, les cafés furent fermés à une heure, les policiers furent obligés de déambuler, les bicyclettes furent interdites et les principales rues fermées au trafic. Défense de vendre des fleurs' et des cartes postales, dépense d'aller au jardin zoologique. C'était ce que la population unanime désirait: une manifestation complète du deuil national. Aussi la ville fut elle ce jour-là comme une ville morte. Pauvres Boches, vous n'êtes pas bien intelligents ! A SYDENHAM. Dans l'église catholique de Sydenham, si jolie et si fraîche avec son autel fleuri où les couleurs se marient aux ruissellements de lumière, la cérémonie de dimanche dernier pour commémorer l'avènement de Léopold 1er et la fondation de notre indépendance nationale fut particulièrement impressionnante. Dans le chœur avait pris place M. E. Pollet, consul général de Belgique à Londres, entouré de tous les Belges résidant à Sydenham. L'abbé Paul Hocepied a célébré la grand'-•nesse pour le repos de l'âme de tous les soldats belges tombés sur nos champs de bataille. Au cours de celle-ci M. l'abbé A. Huisley, curé de la paroisse, fit un éloge bien senti de notre chère Patrie et nous assura du dévouement de : tous ses paroissiens. Nous eûmes aussi l'heure surprie d'entendre le " Larco " do Han-i'i magistralement exécuté par M. Deville, de 'Opéra de Bruxelles. Après la messe le célébrant entonna le " Te Deum " que la maîtrise reprit avec entrain, ainsi que la prière pour le roi Albert, et l'assistance nombreuse que l'église pouvait à Peine contenir s'écoula aux accords d'une vibrante "Brabançonne." A LIVERPOOL. Le 85e anniversaire de notre Indépendance *été célébré dimanche au Couvent du Cénacle, "'avertree, lieu de Téunion habituel de la j c°lonie belge. Le R.p. De Groote, de Termomie, y a donné ''ne conférence sur " Le Martyre des Prêtres ! ^Iges." Après la Bénédiction du St. Sacre-! Dl^it, un " Te Deum " solennel a été chanté. I s"ivi de la prière pour le Roi. La partie r"0sicale était confiée au chœur de l'Orphe-'mat, St.-Edward's, Broadgreen, qui nous donna les plus beaux numéros de son réper-'°ire religieux. Parmi l'assistance- très nombreuse,.on re marquait au premier rang le Consul de Belgique, M. Verspreeuvven ; le vice-consul, M. G. Verspreeuwen ; le P. cSchiel, S.J., le R.P. Provincial des Frères de charité, M. De Bie et un nombre de soldats belges, Mrs. Tavlor, vice-présidente du comité du réception, et de nombreuses dames belges. Après la cérémonie religieuse un thé a été offert dans les jardins du couvent, par les dames du Cénacle, pendant lequel le consul belge a pris la parole, rappelant à ses compatriotes comment les Belges ont conquis leur liberté en 1830, et glorifiant l'héroïsme de nos soldats dans la défense de leur patrie menacée. L'assemblée s'est dispersée aux cris de : " Dieu protège la libre Belgique et son Roi ! " A TADWORTH-KIKGSWOOD. lia petite colonie belge de Tadorne a organisé, à Tadworth-Kingswood, "La journée belge du 21 juillet" en faveur des compatriotes victimes de la barbarie teutonne. La recette a dépassé toutes ses espérâmes: £31 ls. 10£d. ont été versés au Belgium's Relief Fund par les soins de Mme Inman, présidente du comité. Merci à tous ceux qui ont collaboré à cette œuvre de patriotique solidarité ! Merci surtout aux généreux donateurs î LE 21 JUILLET A HENDON. En réponse à un télégramme que les réfugiés de Hendon (Highfield) avaient adressé au Roi, Sa Majesté a fait répondre de la façon suivante :— La Panne, le 23 juillet 1915. Secrétariat du Roi et de la Reine. Monsieur,—Votre télégramme rédigé en termes si gracieux, a touché le Roi. Sa Majesté vous remercie cordialement d'un témoignage de sympathie auquel Elle a été très sensible. Elle vous prie d'exprimer sa gratitude à tous ceux dont vous avez été l'aimable interprète. Recevez, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée. Pour le secrétaire: L'officier d'ordonnance de service, (s.) DOUTREPONT. A Monsieur Blondeau, Londres. A EXETER. Les Belges résidant à Exeter se sont réunis en assemblée générale à l'occasion des fêtes nationales. Peu de temps avant, Exeter, la capitale du Devon, avait eu son "jour" avec vente de drapelets tricolores et un grand " bazar," que la princesse Clémentine de Belgique rehaussa par l'éclat de sa présence. Le " Day " rapporta le joli bénéfice de £1200 pour la Maison de convalescence belge en France. Ils ont donc fêté l'anniversaire de notre indépendance en formant un comité local du " Penny Belge," que régulièrement enverra au comité de Londres la contribution d'Exeter. En outre le pli suivant a été télégraphié à Sa Majesté le Roi des Belges:— " Les Belges résidant à Exeter, réunis en assemblée générale le jour de la fête nationale présentent leurs respectueux hommages à Sa Majesté, exprimant leur entière confiance que sous la sage et juste direction de son Roi, la Belgique, plus unie que jamais, se trouvera bientôt libérée de toute oppression étrangère.'* Le bureau du Club Belge à Exeter a comme président M. Alfred Ridremont; commissaires, Mrs. A. Remy, C. Reusens et Merckenbrack; secrétaire, M. Norbert Van Elstraete. A NOTTINGHAM. La colonie belge de Nottingham commémora dignement l'indépendance ae la Patrie. Le 21 juillet une messe basse avec jeux d'orgue fut célébrée à la cathédrale. La solennité, portée au dimanche 25 juillet, eut lieu dans une église comble, où l'on pouvait remarquer, parmi les membres du Belgian Relief Committee, M. le maire et M. le shériff de Nottingham, ainsi que plusieurs notabilités. L'allocution de'M. l'abbé De Bo, animée d'un patriotisme concret et pratique, et vibrante de fierté nationale, nous rappela cette Belgique indépendante que nous fêtions et les devoirs qui incombent à des exilés dignes d'une telle patrie. Le "Te Deum " fut chanté par Mgr l'évêque de Nottingham. Enfin l'orgue entonna une enthousiaste " Brabançonne " et la cérémonie se termina par la prière pour le Roi: "Domine, salvum fac Albertum, regem Belgarum." Une mention spéciale doit être faite pour la maîtrise et la perfection avec laquelle elle exécuta la, splendide messe à voix mixtes de Silas, compositeur belge. Le lundi 26 juillet une fête fut donnée dans les jardins du Castle Muséum, où M. le maire de Nottingham, entouré des autorités municipales et de leurs familles, fit à ses invités l'accueil le plus cordial. Les membres du Belgian Relief Committee eurent la délicate attention de servir le thé en personne aux 700 à 800 Belges présents. Et tandis qu'en une salle du château une symphonie charmait le nombreux auditoire de morceaux exquisement choisis, les amis du grand air purent jouir à la fois de la musique très originale et de la tiédeur d'un beau soir d'été sur lequel la lumière s'attardait comme à dessein. SUR LE FRONT. A WULVERINGHEN. Sur le front on n'a pas manqué de fêter le 21 juillet de façon parfois fort originale. A Wulveringhen le 1er Tégiment des guides avait organisé un cirque sous la direction du premier maréchal des logis chef Servaes, qui assura la réussite de la fête. Celle-ci, à laquelle rien ne manquait—cavaliers, amazones, clowns, boxeurs, hercules, cowboys—eut lieu dans la ferme de Mme Vve Huyghe. Malgré la pluie il y avait un monde fou et de nombreuses officiers, parmi lesquels le capitaine . cadet Lauwers, le lieutenant de Broqueville, fils du ministre de la guerre, etc. Une musique militaire rehaussa l'attrait du programme. AU MINISTERE DES AFFAIRES TTD ANr_ÏTRPC J-J m. uni * LA SITUATION DE LARMEE BELGE. Les arrêtés royaux suivants ont paru - au " Moniteur" du 27 juillet:— ALBERT, roi des Belges, A tous présents et à venir, Salut. Sur la proposition de notre ministre de la guerre, Nous avons arrêté et arrêtons: Le baron Beyens, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, est nommé ministre d'Etat. Notre ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné en notre quartier général, le 26 juillet 1915. ALBERT, roi des Belges, A tous présents et à venir. Salut. Sur la proposition de notre ministre de la guerre, Nous avons arrêté et arrêtons: La démission, offerte pour motifs de santé, par M. Davignon, notre ministre des affaires étrangères, n'est pas acceptée; Un congé lui est accordé; Pendant la durée de ce congé, le Département des affaires étrangères est géré ad in-1 terim par le baron Beyens, ministre d'Etat, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire.Notre ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné en notre quartier général, le 26 juillet 1915. N. d. 1. R.—C'est cette nouvelle qui a donné naissance aux bruits d'un remaniement ministériel.L'APRES-GUERRE. La réunion que les ministres ont tenue, sous la présidence du Roi, a pris différentes décisions intéressant la reconstitution de la Belgique et la reconstitution de la vie économique dans ses rapports futurs avec les Alliés. M. Waxweiler, professeur à l'Université libre de Bruxelles, directeur de l'Institut de sociologie, a été chaTgé de créer un organisme dans ce sens. Il prendra sa résidence provisoire à Londres. Le Conseil a entendu ensuite un intéressant rapport du ministre de la Guerre sur la situation de l'armée belge. Celle-ci, a déclaré le baron de Broqueville, n'a jamais été meilleure. Quant au moral des hommes, il est admirable de vaillance. L'armée est décidée à ne déposer les armes qu'après la déroute complète des armées du Kaiser. Le ministre a rendu ensuite hommage aux Alliés et au sentiment de solidarité qui les anime. Enfin M. Berryer, ministre de l'Intérieur, a fait un rapport sur les résultats de l'arrêté-loi appelant sous les drapeaux les Belges de 18 à 25 ans. Le rendement en hommes a été considérable tant en Angleterre qu'en France. Les nouvelles recrues sont animées du meilleur esprit de discipline. L'accord le plus complet a été constaté une fois de plus parmi les membres du gouvernement et les ministres d'Etat. Le Roi a témoigné à ce sujet encore toute sa satisfaction. UNE COMMISSION BUDGETAIRE. Les Chambres ne pouvant être réunies, le Roi, sur la proposition du ministre des Finances, vient de constituer une commission budgétaire mixte qui sera ainsi composée:— Ont été désignés: Par le ministre des finances, MM. Vincent, Gallez, Monseu et Paesmans, directeurs; Par le ministre de la guerre, M. le capitaine-commandant du génie Biaise ; Par le ministre de l'intérieur, M. Cattoir, chef du cabinet du ministre ; Par le ministre de l'agriculture et des travaux publics, M. Lambin, ingénieur en chef, directeur des ponts et chaussées; Par le ministre des chemins de fer, marine, postes • et télégraphes, M. Vandekerckhove, chargé de la direction du service des recettes. M. Vincent exercera les fonctions de président; M. Monseu celles de secrétaire de la Commission. NOMINATIONS ECCLESIASTIQUES. One été nommés vicaires : à Rotselaer, M. l'abbé Aerden; à Anvers (Sainte-Walburge), M. Bauwens; à Anvers (Saint-Eloi), M. Go-vaerts; à Everberg, M. De Pauw; à Uccle (Saint-Job), M. De C'oster; à Mont-Saint-Guibert, M. Daoust; à Hérent, M. Schiemsky; à Niel, M. Smet; à Tirlemont, M. Bruyninckx. M. Desmet, vicaire a Everberg^. est transféré à Buysingen. 1VL Rooses, vicaire à Sainte-Gudule, à Bruxelles, est nommé curé à Tervueren; M. Florent de Wals est nommé professeur au collège Saint-Rombaut, à Malines. LE MANIFESTE FLAMAND. Nous regrettons d'avoir omis le nom du Dr Van de Perre parmi les signataires du manifeste flamand. La faute provient de ce que nous avons Teçu un manifeste ne portant pas les signatures complètes. Au surplus, nous aurons l'occasion de donner prochainement les noms de tous les dirigeants adhérant à cette proclamation historique, - LA GRANDE GUERRE. NOUVELLES ATTAQUES AUTOUR DE SOUCHEZ — LEGER SUCCES ALLEMAND—VARSOVIE TIENT TOUJOURS. —VON HINDENBURG ARRETE ET REPOUSSE.—DANS LES DARDANELLES—SUCCES FRANÇAIS AU CAMEROUN. Sur le front occidental la nuit s'est passée calmement dans les Vosges, tandis qu une nouvelle bataille a commencé dans l'Artois, au nord de Souchez; ici le combat a été extrêmement vif. Après avoir bombardé la ville et les environs les Allemands prirent l'offensive à trois points différents et réussirent à pénétrer dans les lignes des Alliés. Ce ne fut cependant qu'à un seul point qu'ils purent se maintenir, établissant leurs positions à vingt mètres d'une tête de sape à l'intérieur des lignes françaises. En Argonne une autre tentative fut facilement reppussée par l'infanterie française. Le leitmotiv des opérations en Russie est toujours la résistance obstinée de Varsovie. Cependant, dans le nord, les légions de von Hindenburg, venant de la ligne du Narew, ont été arrêtées par une violente contre-offensive russe; malgré que l'ennemi eût reçu des renforts considérables, dit Pétrograde, il fut repoussé en désordre à plusieurs points et il perdit, en même temps que des prisonniers, un certain nombre de mitrailleuses; une autre colonne allemande qui s'avançait dans la direction de l'est et du sud, vers la voie ferrée Varsovie-Pétrograde, près de Vilna, a été repoussée et rejetée au-delà du Yessia, au l sud-ouest de Kovno. Le long du Narew les Russes combattent avec héroïsme. Des contre-attaques éner-i giques ont rejeté les Allemands dans la région de Rozan, où la lutte est particulièrement intense. Ici, d'après -le communiqué russe, l'ennemi apporte des renforts considérables au dessus de Sierok. Au sud-ouest de Narew il y a eu des attaques russes, couronnées de succès, sur les deux rives du fleuve, et des détachements ennemis furent obligés de battre rapidement en retraite. Sur la rive gauche de la Vistule, les Russes, par une charge à la bayonnette repoussèrent les tentatives ennemies de s'approcher du front Nadarzyn-Piasecno.Dans la Pologne du sud, les armées de von Mackensen et de l'archiduc d'Autriche n'ont fait aucun progrès dans leurs efforts de s'approcher de la voie ferrée Lublin-Cholm, bien que dans le sud-est, une partie de leurs troupes parvînt à passer de nouveau la Bug, près de Sokal. Par la première fois depuis longtemps les opérations dans le Trentin retrouvent leur place dans le communiqué italien. Dans cette région, les Italiens se sont établis sur le versant droit du val Daone, au sud-est de Trente, et ont repoussé un vigoureux effort autrichien pour les en expulser. Sur le plateau de Carsie, une forte position, sur la gauche italienne, a été prise par une attaque subite, mais il fut impossible de garder la crête de la hauteur ainsi prise d'assaut, par suite du violent tir croisé des Autrichiens. La position de Monte de Sci Busi, où l'ennemi s'était fortement retranché, a été capturée, pouce par pouce, dans un combat extrêmement sanglant, et comme nous le disions déjà hier, de nombreux prisonniers ont été capturés, ainsi que des canons et des mitrailleuses.Dans les Dardanelles, il n'y a rien à signaler sinon une légère avance de l'aile droite française, ainsi qu'un raid français sur le nouveau camp d'aviation des Turcs au nord de Chanak. Dans le Cameroun les Français ont fait une nouvelle et considérable avance, occupant le poste important de Lomé et établissant une communication entre deux colonnes qui s'avançaient de directions différentes. Comme on le pense, l'attaques des sous-marins allemands contre le navire américain " Leelanaw " a produit aux Etats-Unis une émotion, considérable. Suivant la déclaration du capitaine, cet attentat fut pérpétré avec méthode, c'est-à-dire que le commandant du sous-marin a bien pris soin de mettre l'équipage en mesure d'atteindre la côte en toute sécurité, de façon qu'il n'y eût aucune perte de vies humaines. La nature délibérée de cette attaque ressort cependant clairement du fait que les papiers de bord furent soigneusement. inspectés, alors que le "Leelanaw" fut bombardé et finalement torpillé de façon à l'envoyer, avec toute certitude, au fond de la mer. A ce propos il est intéressant de noter que des "amis" de la "Gazette de Cologne" à Washington ont télégraphié à ce journal qu'il serait sage de la part de l'Allemagne, en égard à l'état d'esprit aux Etats-Unis, de ne répondre à la note américaine, que lorsque la réponse serait favorable. Cette simple note fera sans doute réfléchir l'Allemagne, car elle doit s'apercevoir qu'elle a dépassé la mesure. LA FIN D'UN BLUFF. L'AVENIR DU PORT D'ANVERS. Nous avons reçu la lettre suivante :— Homsey, 27 juillet 1915. Messieurs,—Je ne puis assez vous féliciter pour votre article paru ce jour sous le titre: " l'Avenir du port d'Anvers," article qui n'est .nullement exagéré et qui n'est que trop vrai. C'est pour le même motif de réclame absurde en faveur de lignes allemandes qui ne rapportaient rien à la ville ni au pays qu'une ancienne ligne régulière, la " Phœnix Line," qui a.vait son emplacement au quai Van Metteren, a dû céder son emplacement à l'une des lignes de vapeurs-réelaihes. En ma qualité de négociant importateur et exportateur je suis bien au courant de cet état de choses. Agréez, etex LA VILLE DE PARIS ET LE ROI AIRFRT UNE EPEE D'HONNEUR AUr ROI-SOLDAT. On'sait qu'une souscription fut ouverte l'an dernier pour offrir une épée d'honneur au roi Albert. Le sculpteur Fétu vient d'en achever l'exécution. Elle sera bientôt remise à notre souverain, après avoir été exposée au Petit-Palais et soumise d'abord au général Florentin, grand-chancelier de la Légion d'honneur, puis à M. Poincaré, président de la Réput> lique. L'artiste ayant voulu, comme les anciens maîtres, la parfaire entièrement lui-même, elle lui a demandé un an de patient travail. Ainsi que d'autres épées fameuses, " Joyeuse " et " Durendal," elle porte un titre: " On ne passe pas ! " inscrit sur la garde, au pied de la statuette d'or massif qui forme poignée et représente un jeune athlète sur la défensive, brandissant à deux mains sa massue. On remarque le type belge de la tête de ce jeune homme: c'est en effet un Belge qui a posé pour cette figurine ciselée avec amour. La garde de l'épée, aussi en or massif, porte, d'un côté, les armes de la ville de Paris, en émail bleu et rouge, avec la croix de la Légion d'honneur, la devise: " Fluctuât nec mergitur," et.le chiffre 1914. en brillants, sur un rameau de chêne en émail vert. De l'autre côté de la garde, en lettres d'or sur émail bleu de France, on lit: " Le peuple de Paris à Sa Majesté Albert 1er, roi des Belges," le tout gracieusement encadré de laurieurs, où scintillent émeraudes et rubis. La lame, en bon acier de Saint-Etienne, est ornée de panoplies acier sur or, avec ces vers de Richepin:— Droite, sans tache, sans effroi. J'ai pour âme ton âme, ô roi. Le fourreau en galuchet est fait d'une seule peau de raie tannée, procédé renouvelé du dix-huitième siècle. La chape d'or et la bouterolle portent les armes des neuf provinces de Belgique dans un joli semis de fleurs du pays, lin, houblon, colza; cette chape se termine en outre par ia couronne murale. Le ceinturon est un très riche travail de broderie, dessiné par Mme Van Driesten. En huit différentes teintes d'or, le lierre symbole de l'attachement,-le blé figurant l'abondance, le chêne la force et le laurier la gloire, s'entrelacent harmonieusement sur un velours aux couleurs de Paris. Enfin, la boucle en or du ceinturon se composé de trois couronnes civiques encadrant l'une un chevalier chargeant, emblème de la guerre, un autre le coq gaulois, et la dernière le lion de Belgique. On voit le symbolisme de l'œuvre. L'écrin de satin blanc au chiffre couronné du roi Albert est lui-même un symbole, car au lieu d'offrir l'épée au fourreau, comme d'habitude, il la présente nue, fourreau à part, pour indiquer qu'elle n'y devra rentrer qu'après la libération de la Belgique. SPECULATIONS USURAIRES EN ALLEMAGNE. Un correspondant de la frontière orientale écrit à 1' " Algemeen Handelsblad " :— Le cuir est devenu tellement cher en Allemagne qu'il est devenu impossible pour des petits bourgeois et pour les ouvriers de porter plus longtemps des souliers. Pour ne donner qu'un exemple : pour des nouvelles semelles et pour des talons, on paye—quand on a encore la chance de pouvoir s'en procurer—12 marks et plus. Mais actuellement les choses prennent une tournure plus favourable et on espère que bientôt une quantité de cuir sera mise dans la circulation pour l'emploi du public. Le Ministère de la Guerre a fondé un comité qui peut procurer du cuir aux fabricants de chaussures et aux cordonniers. Le fabricant de cuir né peut vendre sa marchandise qu'au prix qui a été fixé, tandis que les négociants en gros peuvent vendre à 3' pour cent et les négociants en détail à 7 pour cent au-dessus du prix de vente du fabricant, donc ce prix peut-être majoré de dix pour cent au maximum. Les livraisons ne peuvent se faire qu'à des clients qui s'obligent à respecter les prescriptions édictées, ainsi on espère avoir rendu impossibles 'les gains usuraires. La spéculation usuraire en ce qui concerne les vivres a été quelque peu enrayée, par les mesures qui ont été prises par le général commandant à Munich, qui menacent d'un emprisonnement maximum d'un an les personnes qui lors de l'achat marchandises de consommation journalière, offrent d'une façon éhontée de hauts prix, sans aucune raison, et sans qu'une hausse du prix ou une augmentation des prix maxima puisse être prévue—contre ceux qui gardent par devers eux des approvisionnements de vivres destinés à être vendus, pour aider par là une hausse des prix ou un relèvement du prix maximum—contre ceux qui dans la vente au détail des vivres, exigent des hauts prix, sans motif légitime, et enfin contre ceux qui vendant des marchandises de consommation journalière ne veulent pas vendre tout leur approvisionnement contre paiement régulier, sans raison plausible, et dans le but de conserver un approvisionnement pour plus tard. LA "NORDDEUTSCHE" RETOURNE A SES ORDURES. La " Norddeutsche Algemeine Zeitung," qui fut chargée officiellement de truquer les documents Barnardiston, n'est pas encore dégoûtée de cette malpropre besogne. On lui a mis le nez dans ses immondices, mais contrairement à l'attente générale, l'organe reptilien n'est pas dégoûté. Il va recommencer avec, paraît-il, une centaine de documents volés dans nos archives des Affaires étrangères et signés (?) par nos ministres à Londres, Paris et Berlin. Les gens honnêtes n'ont aucune anxiété à ^propos de cette publication. ECHOS. La Belgique neutre-et loyale. Le dixième mille de " La Belgique Neutre et Loyale," l'ouvrage de M. Emile Waxweiler, vient d'être mis en vente. On peut s'en procurer des exemplaires dans les librairies françaises au prix de 2 shillings. Dans un but patriotique, tous les bénéfices de la vente sont abandonnés aux éditeurs pour assurer au livre une large, diffusion dans tousJ les pays. L'étude de M. Waxweilèr a été présenter à l'Académie des Sciences morales et politiques de France dans sa séance du 15 mars, par M. Louis Renault, professeur de' droit international public à l'Université de Pari à. Une mission en Suede. On annonce le départ de Mme Horta, femme* du directeur de l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, pour la Suède et la Norvège,, où elle fera une tournée de conférences au, profit des pauvres de la Belgique et de nos-soldats réformés. La mission étant uniqùement philantro— pique ne peut rencontrer que d'unanimes approbations et nous y applaudissons de" tout cœur. La mort de Jaurès. Les socialistes belges établis en Angleterre s'associeront aux socialistes français pour commémorer l'anniversaire de la mort de Jean. Jaurès, assassiné à Paris le 31 juillet 1914. La réunion aura lieu à l'Hôtel Gecil, Strand, samedi prochain 31 juillet à huit heures et» demie du soir. MM. Louis de Brouckere,-Emile Royer et Emile Vandervelde, ministre d'Etat, y prendront la parole. Tous ceux qui aimaient et admiraient la première et la plus grande victime de la grande guerre sont cordialement invités. Des places réservées peuvent être obtenue» aux Belgian Offices, Hôtel Cecil, Strand. LES REQUINS. Sous ce titre nous avons critiqué les firmes belges qui, en compagnie de firmes allemandes, font partie de la " Schmierôl Centrale " instituée par les Allemands en Belgique pour régler la vente des huiles de graissage en Belgique occupée. M. Meeus, administrateur-directeur d'une des firmes belges en question, Carpentier et; Bissé, Sté Ame à Bruxelles, nous déclare que' l'entrée de cette firme dans la " Schmierôl Centrale " lui a été imposée, que ses usines ne travaillent que pour épuiser son stock en vue de venir en aide aux industries belges, les charbonnages belges notamment, et qu'elles cesseraient de travailler après l'épuisement dudit stock présent avant l'invasion. Il est même possible, ajoute-t-il, qu'en ce moment le travail ait cessé. Dont acte. BENOIT XV ET LES ALLEMANDS. Une dépêche de Rome dit que dans leg cercles diplomatiques on croit savoir que les gouvernements prussien et bavarois ont demandé des explications au Vatican au sujet de la lettre du cardinal Gasparri au ministre de Belgique près le Saint-Siège, relative à la. violation de la neutralité de la Belgique. Une autre 'dépêche d'Amsterdam annonce» que la censure allemande en Belgique a décidé que toutes les lettres pastorales émanant du cardinal Mercier et des autres membres de l'épiscopat belge devront, à l'avenir, lui être soumises avant d'être publiées ou lues eu-chaire.Enfin, veut-on savoir comment la catholique " Koelnische Volkszeitung " a fait connaître à ses lecteurs Pacte du cardinal Gasparri publiant la condamnation pontificale de la violation de la neutralité belge? Voici le télégramme daté de ia frontière suisse et publié par le journal allemand:— " L' ' Osservatore Romano,' organe du Vatican, a reproduit partiellement la lettre du cardinal Gasparri au ministre de Belgique. En conclusion, ce journal exprime la conviction que la neutralité de la Belgique n'existait plus au début des hostilités." L' "Osservatore Romano" lui-même ne; méritait pas ce traitement. Evidemment, tout cela s'inspire du respect le plus scrupuleux de la liberté de l'Eglise et "du magistère pontifical ! ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade labour Exchanges" (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois a conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adTesse se renseigner au bureau de postes ae la localité. Des belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Ixmdres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre lo montant aux ordres, s.v.p DELLE Belge désire donner leçons peinture, dessin, oau iorto, pointe sèche, irançais, flamand; pria modérés.—S. L., 78, Onslow-gardens, S.W. ON demande instamment des nouvelles ou adresse de Mr. Pol Dcmade do Aeltre.—Les personne* qui pourraient, nous renseigner sont priées d'écrire au journal. DECES. MME F. SPANOGHE et ses enfants ont la profonde douleur de laire part de la. mort du Major Ferdinand ftpanocho., leur époux et jw-re loin!*- au Champ d'honneur pris de Duffel le 2 octobre 1914.—Chossington-plàce, Ches-sington (Surrey). NOUS mettons vivement nos compatriotes en pardo contre certaines agences de pîacemont d'employés, qui ne visent qu'à leur escroquer de l'arcent. Ne versez d* cautionnement on de garantie qu'avoc les reléronce* lot plu* térieoaœi

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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