La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 27 Juillet. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2b8v980g6z/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY CINQ CENTIMES I FB??ï»nF- VIJF CENT 'Si': DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chanccry Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sh. 23ME ANNEE JEUDI 27 JUILLET 1916 No. 208 LA GRANDE GUERRE Contre-attaques sur la Somme LE NOUVEAU COUP DE SAKHAROFF L'AVANCE ITALIENNE Les Allemands ont fait un nouvel et Loureux effort pour repousser les trouas britanniques des positions qu'elles int conquises sur la Somme. Renforces à nouveau en effectifs et en canons les derniers renforts comprennent nomment la réserve saxonrife) ils ont di-L les plus violentes contre-attaques ontre le centre et la droite anglais, 'est-à-dire à Pozières vers Longueval jt au nord des deux Bazentins. Ces at-jaques furent appuyées par un vigou-[eux bombardement, qui est devenu Maintenant presque continu et fut extrê-Lent fourni au moment où les colonnes l'assaut se déclanchèrent. Aucune de Llles-ci ne parvint cependant à atteinte les lignes britanniques. Toutes fuient brisées sous le feu concentré des anons et de l'infanterie, qui infligea à [ennemi des pertes considérables. I Par contre, en certains endroits, les pglais, par des combats corps à corps 1 coups de grenades réussirent à ga-Jner quelque terrain, sur divers points. Je façon générale cependant, la position le la ligne n'a pas changé, et entre fAncre et Ypres, il ne s'est produit aucun incident d'importance. Le résultat e plus important des derniers combats, l'est que Pozières dont les défenses furent emportées samedi dernier par les Australiens et les Territoriaux, se trouve maintenant " presque " complètement entre les mains des Anglais- Le réduit central reste cependant encore à conquérir et l'on sait par l'exemple l'OvilIers, où des partis ennemis tiennent encore, combien il est difficile d'ex-bulser les Allemands. Les troupes britanniques, cependant, ont poussé vers le nord au delà du village sur la route Albert-Bapaume, et approchent donc de la cote 160, le point Sommant du plateau qui s'étend à l'est Je Thiepval. [ Au sud de la Somme, les Français ont Enlevé près d'Estrées un groupe de mai-ions solidement fortifiées, et ont expulsé les Allemands de quelques tranchées qu'ils occupaient au nord de Vermand-Dvillers.Autour de Verdun, les Allemands ne paraissent toujours pas vouloir se remettre à l'attaque qu'ils ont abandonnée flepuis le n juillet. Une démonstration aux grenades près de la cote 304 fut brisée sous le feu de mitrailleuses "français. Pour le reste, l'ennemi bombarda ?vec vigueur toute la .région comprise entre Fleury à La Laufée (rive droite Pe la Meuse). Par contre, un incident Nez vif s'est produit en Alsace, au H d'Altkirch, où les Allemands attaquèrent les positions françaises près de Mschweiler. Finalement ils furent ex-Nsés de quelques tranchées où ils paient pris pied. Sur le front russe, le général Sakha-r°ff continue ses magnifiques opérations et> pour la seconde fois en dix jours, ïient de remporter une victoire signalée contre le général allemand Linsingen. Raquant lundi les défenses ennemies ^Jr 'a Slonuvka, affluent oriental de la >yr; c'est-à-dire au sud du théâtre des «tailles de la dernière quinzaine, ses |r°upes percèrent la ligne autrichienne forcèrent la rivière en masse sous le feu ""lemi et poursuivent leurs progrès. Le "mtnuniqué allemand admet cette nou-,e"e dislocation du front. Le coup de piaroflf est évidemment dirigé contre rody. dont la Slonuvka n'est séparée de 20 kilomètres. L'importance de br°dy, sur la ligne de Dubno à Lem-Su eSt ^'dente. Jusqu'ici le général . ■aroff a capturé dans sa nouvelle > ance 1.000 prisonniers, quatre canons ^lnq mitrailleuses. ^ j|lns le district de Krobova (nord-est aranovitchi, au centre) et dans le dis-(j''' (,'e Semerinki (saillant de Lutsk), L attaques ennemies furent repoussées ans difficulté. En Arménie, les troupes russes sont à 15 kilomètres d'Erzinjan. Les Turcs sont en retraite panique et la capture de la ville est imminente- Ce nouveau coup vigoureux asséné à la troisième armée ottomane dissuadera sans doute Enver-Pacha d'envoyer des troupes sur le front occidental, comme des informations de source allemande le laissent entendre. Sur le front du Trentin, nos amis italiens viennent de remporter un succès signalé. Ils ont reconquis le Mont Ci-mone, un des piliers de la défense d'Ar-siéro, capturé des tranchées à l'ouest du mont Baldo et se sont établis -à peu de distance de la crête située entre les monts Chiesa et Campigoletto (1.800 mètres d'altitude). Dans la région de Fassa ils ont atteint la vallée de la Cera-mana. En résumé, les Italiens ont presque complètement repris le terrain qu'ils avaient perdu lors de l'offensive autrichienne du 15 mai et l'on peut prévoir qu'ils ne se contenteront pas de conserver leur ancienne ligne, d'autant plus que la presse italienne mène en ce moment, au cri de : "Plus de canons, plus de munitions ! " une vive campagne pour que la guerre soit poussée avec toute l'énergie nécessaire. Comment les Russes passent les rivières Un correspondant du Berliner Tageblatt qui se trouve actuellement au grand quartier général _autrichien donne les détails suivants sur la façon dont les cosaques passent les rivières : Pour le passage des rivières, les cosaques servent également d'avant-garde frayant la voie. Des hommes choisis, excellents nageurs, se jettent tout nus dans la rivière ; ils portent leurs armes et leurs cartouches liées en paquets sur leur tête ou les traînent après eux sur un petit radeau. Les chevaux nagent à leur côté. C'est ainsi que des groupes de cosaques ont traversé à la nage le Pruth, le Czeremos, la Moldava, la Strypa, etc., et, dans le Nord, l'Ikva, le Styr et le Stochod (soit dit en passant, les juristes pourraient discuter si ces cosaques, tout nus, doivent ou non, selon le droit des gens, être traités comme des soldats en uniforme). Le passage des rivières donne lieu à une tactique nouvelle et très remarquable, enseignée aux pionniers russes par des instructeurs français et dirigée partiellement par des officiers français en personne : abrités par les buissons de la rive, les Russes préparent le long de la rivière des radeaux très longs, de 40 à 50 mètres, mais larges d'un mètre seulement. La nuit, toute la chaîne de ces radeaux est mise, à flot, j uste au bord de l'eau, dans le sens de la longueur et chaque radeau est attaché à la rive par ses deux bouts. Comme les radeaux sont étroits et se confondent tout à fait avec les joncs et les roseaux du rivage, on ne les aperçoit point de jour. La nuit suivante, les pionniers russes détachent l'extrémité d'amont, tandis que celle d'aval reste fixe. Le courant pousse afors peu à peu le radeau par son extrémité libre, jusqu'à ce qu'il se trouve placé en travers de la rivière. Les représailles italiennes La Gazette officielle publie un décret étendant aux sujets et résidents de tous les Etats ennemis et des Etats alliés de pays ennemis, les dispositions du décret du 24 juin 1915, défendant les ventes, cessions et passages de propriétés quelconques avec les sujets austro-hongrois. Le décret établit également que, à titre de rétorsion ou de représailles, lorsque le gouvernement le juge opportun, on pourra étendre à tous les Etats ennemis et alliés des Etats ennemis, les dispositions du décret du 24 juin 1915, défendant aux sujets ou sociétés austro-hongrois d'entamer ou de poursuivre des actions judiciaires. Le décret établit enfin que les facultés accordées au ministre de la Justice pour prendre des mesures éventuelles contre les sujets et les institutions des Etats ennemis lui sont accordées également pour ce qui concerne les sujets et institutions des Etats alliés de pays ennemis. Epilogue M. A. D. Blumenfeld, directeur du Daily Express, de Londres, vient d'adresser au correspondant de cette feuille à La Haye, M. H. Feibelman, une lettre relative à des allégations parues dans la Belgique, de Rotterdam, au sujet de la nationalité de son personnel, lettre que ledit R. H. Feibelman communique à notre confrère, lequel en fait loyalement part à ses lecteurs. Les allégations en question ne nous concernent pas, "puisque nous n'en avons jamais parlé, mais leur réfutation ne forme que la partie la plus courte et la moins intéressante de la lettre de M. A. D. Blumenfeld. Celui-ci a profité de la circonstance pour s'expliquer sur la courte campagne anti-belge du Daily Express relative au " job stealing " (vol d'emplois) et ses explications méritent un bref commentaire.M. A. D. Blumenfeld n'est guère brillant dans son essai de justification, et il " file très doux " comme on dit. A l'entendre, il n'aurait pas fait de sa brève campagne une affaire personnelle, mais se serait contenté " d'appeler l'attention " sur les dires du maire de Bethnal Green et cela dans l'intérêt de la cause belge elle-même, afin qu'un " très petit nombre " de nos nationaux ne jetassent pas le discrédit sur l'immense majorité de ceux qui ont fait leur devoir. La question du vol d'emplois aurait été au surplus " singulièrement et mystérieusement mal comprise par les Belges". Ceux-ci "ont voulu voir " dans une critique qui s'adressait également à des Français et des Italiens " une attaque générale dirigée contre leur pays ". Bref, on s'est entièrement mépris sur les intentions véritables de M. A. D. Blumenfeld. Nous n'allons plus reprendre la question ab ovo, puisque le Daily Express a abandonné sa campagne avec autant de précipitation qu'il l'avait commencée. Nous n'essayerons même pas de faire comprendre à M. A. D. Blumenfeld combien l'indignation des Belges fut justifiée de voir un grand journal se saisir de déclarations .sans grande importance pour en faire, à coups de gros titres et d'affiches tapageuses, un " incident " de nature à jeter la suspicion sur nos nationaux et à créer des différends entre Belges et Anglais. Nous n'essayerons pas de lui montrer combien il manqua de tact en permettant, par des généralisations inévitables, de jeter le discrédit—dans >le pays du " business as usual " où le service obligatoire est de fraîche date—sur quelques citoyens d'une petite nation qui, indistinctement, ont souffert de l'invasion et qui, à tout prendre, sont parfaitement en règle au point de vue strictement militaire. Mais nous voulons constater que le ton général de la lettre de M. A. D. Blumenfeld est des plus satisfaisants. Si sa campagne a été " mal comprise ", il doit, semble-t-il, n'en accuser que lui-même de l'avoir menée dans une forme tintamarresque et propre à.exciter les généralisations injustes. Du reste, nous croyons pouvoir conclure de son plaidoyer pro domo qu'il ne recommencera plus. M. A. D. Blumenfeld semble avoir été surpris de ce que son "coup " ait fait tant de bruit et que les Belges se soient défendus avec tant d'unité et de force. Cette surprise est légitime. Jusqu'au 2 août 1914, les " p'tits Belges " étaient les meilleurs garçons du monde dont on pouvait se gausser impunément. Ils ont un peu changé depuis lors. Ces douces brebis sont devenues des lions, prêts à venger jusqu'au bout et par tous les moyens, sur le front comme à l'arrière, — y compris Londres—toute atteinte à leur honneur national. Ils l'ont payé assez cher pour qu'on leur pardonne cette faiblesse.Et il est bon, pour ceux qui seraient tentés de l'imiter, que M. A. D. Blumenfeld s'en soit aperçu. Le Code de droit ecclésiastique D'après une dépêche de Rome, le Grand Code de droit ecclésiastique est terminé. 11 aura la même importance au point de vue ecclésiastique que le Code Napoléon au point de vue civil. Il sera publié sous peu. — Le grand pianiste-compositeur Henri Kowalski, qui s'était embarqué à Bordeaux pour se rendre au Canada, s'étant trouvé indisposé, fut débarqué à Pauillac et transporté à l'hôpital Saint-André à Bordeaux.Malgré l'opération tentée par un éminent chirurgien, il y est mort dimanche. Kowalski était âgé de 75 ans. LA FETE NATIONALE BELGE Bruxelles condamnée à payer un million et quart La deuxième commémoration de notre fête nationale aura eu le même succès au pays qu'au dehors. Il ne pouvait en être autrement puisque les sentiments de tous les Belges sont unanimes. Nous n'avons pas encore de renseignements concernant la façon dont notre fête nationale fut célébrée au pays. Mais les précédents nous indiquent que ce fut vendredi dernier une manifestation silencieuse, digne et émouvante en habits de fête, que le Te Deum fut chanté dans nos églises. Bruxelles qui donne le ton aura peut-être eu une trouvaille comme l'esprit bruxellois nous en a fourni quelques spécimens. Toujours est-il que l'on-annonce que Bruxelles devra payer cher son ardent patriotisme. L'autorité allemande aurait condamné la ville à une amende d'un million cent vingt-cinq mille francs pour n'être pas encore soumise après deux ans d'occupation. Un jour viendra qui tout paiera! Jurons-le.,A Tunbridge Wells A l'occasion des fêtes nationales, la colonie belge de Tunbridge Wells a organisé une manifestation de sympathie en l'honneur des dames du Belgian Relief Fund et des docteurs Wilson, C. Smith et Gu-1 thrie.Celle-ci a eu lieu en la splendide salle du Tovvn Hall. Le tout Tunbridge Wells avait répondu à l'invitation du comité du Club Albert, ainsi que la colonie belge au grand complet. Le mayor councillor C. W. Emson, accompagné de la mayoresse et de Miss Emson firent -entrée dans la salle à 7 heures 30. Le président, M. Florent Coosemans leur souhaita la bienvenue et fit présenter à la mayoresse sur un coussin artistique une gerbe de roses et d'orchidées,don de tous les Belges. M. Albert Lejeune, président d'honneur du cercle, ouvrit la cérémonie par une allocution patriotique, il retraça les grandes lignes de notre histoire nationale et fit ressortir les liens d'amitié et d'intérêts communs qui depuis des siècles unissent la Belgique à la Grande-Bretagne. M. Florent Coosemans en un discours émouvant fit ressortir les bienfaits prodigués aux Belges par les dames du Belgian Relief Fund et les docteurs. Il leur présenta au nom de tous ses compatriotes, en même temps que des fleurs des albums commémoratifs, œuvres auxquelles toute la colonie belge avait collaboré ; un souvenir artistique fut également offert à Mme Albert Lejeune pour son aide inlassable à soulager ses compatriotes en exil. Le mayoj councillor Emson au nom du Belgian Relief Fund- et le docteur Wilson au nom de ses collègues remercièrent de l'aimable attention dont ils devaient être l'objet. La manifestation fut suivie par un concert des plus réussis et qui obtint le plus grand succès. La fête se termina par une vibrante Brabançonne et le God Save the King chantés-en chœur par tous les assistants. Le lundi 24 juillet un Te Deum fut chanté en l'église de St-Augustin pour célébrer notre fête nationale et commémorer nos héros tombés au champ d'honneur. A Glasgow A l'occasion de la fête nationale, l'Union Belge de Glasgow avait organisé un concert donné avec le concours de nombreux artistes belges, concest qui a été fort goûté par les nombreux assistants. Tous les artistes ont été à juste titre cordialement applaudis. Le concert a été précédé d'un discours du président de l'Union, M. Germain Spée. L'orateur s'est attaché principalement à la notion de la Patrie absente. La patrie n'est pas seulement le lieu où nous avons passé notre enfance et notre jeunesse. Dans un sens plus large et plus élevé, la Patrie comprend tout notre patrimoine commun, toutes nos gloires, artistiques, scientifiques, militaires, toute notre histoire depuis César jusqu'à nos jours, avec ses luttes incessantes, toujours inspirées par la soif de liberté à l'intérieur, d'indépendance à l'extérieur. A titre d'épisodes, il a cité les batailles de Woeringen et de Courtrai, les luttes incessantes des Liégeois contre leurs princes-évêques, la révolution du 16e siècle contre l'oppression espagnole, suivie de la scission des provinces du Nord, et aboutissant au fatal traité de Munster, qui ruina le commerce d'Anvers et de la Belgique. Puis le réveil de la Belgique en 1830, et enfin les malheureux événements contemporains. C'est cet ensemble de gloires et de malheurs qui nous a donné une conscience nationale, ce qu' Edmond Picard a si heureusement baptisé d'âme belge. La Patrie fondée sur de tels précédents ne peut pas mourir. M. l'abbé Dupont a prononcé un discours en langue flamande. Dans un langage patriotique et souvent pathétique, il a rap pelé les douloureux événements que nous avons subis, il a vanté. l'héroïsme de la Belgique et de son valeureux Roi, la charité angélique de la Reine, enfin le dévouement de chacun, et a exprimé l'espoir que nous verrions bientôt la fin de cette sombre tragédie.La partie musicale de la séance a été brillante. Mlle Werder a exécuté avec une maestria de grand style la 2me Rapsodie de Liszt et a déclamé dans la perfection la Belgique, de Verhaeren. Les autres artistes, Mlle Rounia, Mlle Cardy, Miss Bighan et Vinck, nous ont donné chacune des échantillons choisis de leur répertoire, des preuves de leur superbe talent. Enfin,"un jeune Bruxellois a égayé l'auditoire en lui débitant quelques chansonnettes de M. Louis Beaufaux, notamment Les Ketjes de Bruxelles et La Croix'de fer. Ces spirituelles compositions ont obtenu un succès de fou rire et de gaieté du meilleur aloi. La séance s'est terminée aux sons de la Brabançonne, du God save the King et de la Marseillaise. Avant le concert, les Belges avaient assisté en grand nombre à un solennel Te Deum célébré en grande pompe par Mgr Maguire, archevêque catholique de Glasgow, en l'honneur de la fête nationale belge. Le Kaiser et sa mission divine On annonce de diverses sources allemandes que le Kaiser a déployé une activité extraordinaire durant ces derniers jours. Tantôt sùr le front est, tantôt sur le front ouest, il a fait des discours à ses soldats pour leur rappeler le rôle civilisateur, si pas divin de la grande Allemagne.Le speech qui a eu le plus grand retentissement est celui qu'il a prononcé dernièrement, à l'arrière de Péronne, devant des soldats légèrement blessés qui attendaient leur tour d'être évacués. Ainsi" dit le Kaiser : C'est la plus poignante douleur de ma vie que je sois incapable de prendre une part plus active dans cette guerre ; c'est mon plus sincère désir de prendre ma place dans les tranchées et de porter à l'ennemi tels coups que mon âge et ma force pourraient permettre. Je pourrais prendre ma place avec les plus jeunes d'entre vous et je promets que je laisserais ma marque sur l'ennemi. Mais le Tout-Puissant, dont les desseins sont inscrutables l'a voulu autrement. A mes soins a été confiée, par la destinée divine, la conduite de notre pays, de nos armées et de ses forces sur terre et sur mer. La charge de penser, de décider, de conduire a été confiée à moi, et m'en rendant compte, je sais que je ne dois pas risquer ma vie dans la première ligne de bataille, où mes sentiments, si je ne les refoulais, m'emporteraient rapidement. Ma vie doit être conservée, soigneusement, pour le bien de l'Allemagne, pour remplir les devoirs qui me sont attribués par la nomination divine. Il paraît que les commentaires que le speech a provoqués à travers toute l'Allemagne, loin d'être admiratifs, fleurent de très loin la lèse-majesté. Il est vfai que le vieux dieu allemand a fait trop peu pour le peuple allemand, et trop pour le Kaiser. Les bons symptômes Le Kaiser redevient mômier. Serait-ce qu'Allah, à qui, pourtant, il avait fait de longues politesses, a trompé son attente ? Le fait est qu'il se retourne, à cette heure, vers son vieux Dieu, et, à nouveau, le réinstalle dans ses discours, lesquels, d'ailleurs, ont une forte tendance à tourner au sermon. Même -— est-ce pour se faire pardonrier son infidélité diplomatique ? — il y a quelque chose de changé dans la manière dont Guillaume II procède avec son vieux Dieu. Jadis, lors du grand départ pour la victoire certaine et l'écrasement du monde, aux jours triomphants de l'égorgement de la Belgique, le vieux Dieu était son " vieux Dieu " tout simplement, un camarade de fête et de massacre, un " vieux complice v comme Gubetta, et que tout Boche avait avec lui, dans le ciel, comme sur la plaque de son ceinturon. On ne lui demandait pas, à ce vieux Dieu, d'être un bon Dieu, puisqu'il avançait à l'ordre et rectifiait la position au commandement de son empereur ! Mais voilà qu'à présent Guillaume, chaque fois, l'appelle " le vieux bon Dieu ! ", der alter guter Gott ! Serait-ce qu'il a besoin de sa bonté et que l'ordre des valeurs aurait changé ? Et Guillaume, après avoir si longtemps cru que Dieu était dans sa main, se sentirait-il dans la main de Dieu ?

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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