La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 26 Novembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n00zp3wz6f/
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"LA MÉTROPOLE," the influential Beîgian newspaper now enjoying the hospitaiity of ®îîf S&ïiïïlijtJX??, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices- Through its appearance in conjunction wiih this paper thousands of refugees frorn Antwerp and other parts of Bsigsum are abJe to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22ME ANNEE VENDREDI 26 NOVEMBRE 1915. N°- 330. LA GRANDE GUERRE. « Li REPONSE GRECQUE. — TELEGRAMMES OFFICIEUX. — DECLARATION DE SIR E. GREY. — LA RETRAITE SERBE CONTINUE-CONCENTRATION RUSSE EN BESSARABIE.—LES ALLEMANDS DEVANT RIGA—UN STATU-QUO ?—LE SORT DE GORIZIA.—LES ANGLO-INDIENS A TRENTE KILOMETRES DE BAGDAD.—LE CHeMIN DE FER DES PANGERMANISTES. La situation diplomatique en Grèce continue ■ à s'éclaireir. Athènes publie les communiqués officiels suivants : lo. Le gouvernement hellénique a remis cet après-midi (mercredi) à cinq heures aux ministres de la Quadruple Entente sa réponse à leur note collective. La réponse est conçue en termes très amicaux, et donne satisfaction aux demandes de l'Entente et toutes les garanties considérées comme essentielles; 2o. le gouvernement grec a autorisé le départ de steamers grecs chargés de grains et d'autres marchandises, qui étaient retenus à Malte. La transmission de câblegrammes via Malte est également autorisée. L'attitude ferme et décidée des Alliés paraît avoir donc porté ses fruits. Des télégrammes non-officiels inspirés de sources diplomatiques suisses précisent que la Grèce a soumis aux Alliés un modus-vivendi basé sur des garanties formelles qu'aucune mesure militaire ne sera prise contre les troupes serbes ou alliées sur territoire hellénique, ainsi qu'une démobilisation partielle de l'armée grecque, conciliant ainsi les exigences défensives du pays avec les intérêts des Alliés. La Grèce, cependant, réserve toute sa liberté d'action, et il n'y aura intervention en faveur des Alliés que si et lorsque ses propres intérêts sont menacés. Il faut noter cependant, au regard de se» nouvelles rassurantes, que Sir E. Grey a dit hier après-midi aux Communes, en réponse à une question, qu'il regrettait ne pouvoir faire aucune déclaration au sujet de la situation présenta entra la Grèce et les Alliés. Au point de vue militaire, les choses suiv-ent, atout prendre, leur cours normal. La retraite des Serbes vers l'Albanie continue, et il semble qu'ils ne veuillent point, comme on a pu le croire un moment, livrer bataille dans la plaine de Kossovo. Aussi Mitrovitza et Pristina ont-elles été abandonnés à l'ennemi. La capitale seTbe a été transférée à Scutari. D'autre part, l'avance des Autrichiens vers la frontière monténégrine du nord continue. Par contre, sur 1e front sud, la situation reste sta-tionnaire. Les Bulgares paraissent solidement maintenus devant Monastir et Strumnitza. et lo renforcement de l'année expéditionnaire îranco-britahnique continue sans qu'une minute soit perdue. Enfin, il convient de noter que, d'après des dépêches non-officielles, mais qui semblent mtriter quelque créance, la concentration de forces russes importantes—estimées à un million d'hommes—sur la frontière roumanie de Bessarabie 'se poursuit avec une Srande activité et que des canons lourds japonais arrivent éhaque jour à Odessa. I)e3 négociations diplomatiques continuent entre la Kouaianie et la Russie, et, dit-on. les relations , 0!'tre ces deux pays n'ont jamais été meilleures. On peut être certain que, dès que la situation [militaire se modifiera à notre avantage dans 's Balkans, des développements intéressantes =8 produiront, à Bucarest. Sur le front oriental, les Allemands ont de ■nottveSu été forcés ôe céder du terrain devant où les nouvelles troupes russes de Lithu-toie ont fait des merveilles. Des combats se poursuivent dans le secteur de Dvinsk, où J« Al.emands prétendant avoir repris Berse-œunde, et dans la région de la Stvr, mais ils «tablent être localisés et ne paraissent pas 7rvo>r modifier la. situation générale. Les AJemands sont retranchés, et tout indique « l'ï®bab'ihté d'un statu-quo pendant l'hiver. ' ® •* Styr, les Autrichiens ont" essayé âft « aviser le fleuve, mais les Busses-', en brisarit 1 m ??ce' orlt provoqué la noyade tout un régi-| "ient ennemi. t comlC.OIr'muniqué fran?ais ne signale que des I . «Oats de grenades en Artois et en Lorraine ; ' 'e c°ntrebattage effectif des batteries aile-[ . «3 dans la vallée de la Somme et dans Ile «eieur de Roy a. *'a^enne de Gorizia continue mais sûrement. Au Carso, une I lliéSi '1?ne d® tranchées sur le Mont Saint-I ent ■ * a I)r;s0- Lorsque cette position sera l (i ' 8mon^ entre les mains des Italiens, ceux-i dirS"onî lsnil ]a vi!le sous leur feu dans la ' 'ce']!°r 011 norc^' 'e s°rt de Gorizia sera E ï'rieste elI° 6St' comm'9 011 sait> la clef de très i.^Ureau des ^n<^e3 a communiqué hier de pa»n„T°^antes nouvelIes au sujet de la çflm-arriv - ' ■™e89Potamte: Les Anglo-Indiens sont ont »)foa l-Tente ki!oi«ètres de Bagdad! Us! énjuy„a.<ïue f' en<porte Ctésiphon, repoussant tuant'l "6 con're-attaque turque et leur ils ont h. mi'1 hf>mmes. mais, faute d'eau, Iwuvent ' Ee re:lrer ensnît« sur le Tigre, où se n'est V)lii« - transp«rts. La prise de Bast]ad «jcT q"^ne af,aire de te™r>s. Si l'on fameuv „i C(^ , vl est terminus du le lêve femin de Ier Berlin-Bagdad oui est! 0n comprendra 'Tenrl • deVant 0 développement ^'slque 'a campaSr-8 anglaise du golfe °K °EMANDE DE3 OUVRIERS DANT LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans •i'ïffî h' sotlt informés que les "Board seule , 0UT Exchanges " (qui sont les nioue de nréfS|Par^le =ouvernonient britan-Datrr.n Présenter des ouvrier* belges aux Plois -i" ang ai5) ont un grand nombre d'eni- aSricolp, pTfrer-S-Urt"ut dans ies industries = icoies et du geme civil. àC°d^6 ®?irTice1dofiv^nt être faites à la I Poiu î-~ r ai1 la plus Proche du domicile; » tare*» "«■ trouvant dans les asiles de Bourses du T™ peuvent s'adresser aux asiles- d'autrVsVR i qUI FOllt établies dans ces la Bourse ],, T gMS -residant ù Londres, à Strand ra^ai' a 6, Catherine-street, POUR CEUX QUI CROIENT. LE CHRISTIANISME ALLE-MAND JUGE SUR ACTES ET PAROLES. DEUTSCHTUM - DIEU, ET DIEU - DEUTSCHTUM. Rappelez-vous que vous êtes le peuple élu! L'Esprit du Seigneur est descendu sur moi parce que je suis l'Empereur des Germains ! Je suis l'instrument du Très Haut. Je suis son glaive, son représentant. Malheur et mort à tous ceux qui résisteront à n»a volonté ! Malheur et inort à ceux qui ne croient pas en ma mission ! Malheur et mort aux lâches ! Qu'ils périssent, tous les ennemis du peuple allemand ! M Dieu exige leur destruction, Dieu qui, par ma bouche, vous commande d'exécuter sa volonté ! (Proclamation de Guillaume II à son armée de l'Est.) * * * Il est vrai que nos soldats ont fusillé, en France et en Belgique, tous les brigands, hommes, femmes, et enfants, et qu'ils ont détruit leurs habitations. Mais voir là une contradiction avec la doctrine chrétienne, c'est prouver qu'on n'a pas la moindre compréhension de l'esprit du Christ. (D'un "prêtre catholique" (?) député au Reichstag, dans la " Gazette de Voss.") * * # La guerre actuelle est le rachat de guerres sanglantes: c'est une guerre sainte. Nous no l'avons pas voulue, Dieu lui-même nous a mis l'épée dans la main. (Sermon imprimé du pasteur Hœffler, aumônier des* troupes allemandes.) * t * C'est avec Dieu que nos soldats sont partis pour cette guerre, qui nous a été imposée et dans laquelle nous combattons pour l'existence et la liberté de notre patrie bien aimée, ainsi que pour les trésors sacrés du Christianisme et de son bienfait: la Kultux (!). (Mgr Hartmann, archevêque de Cologne, Lettre pastorale citée par le "Temps," du 10 février 1915.) * * # _ Un grand changement s'est accompli à l'intérieur de la nation allemande. Tous les profonds sentiments se sont rapprochés; le culte de Dieu lui-même s'est nationalisé. Tous les Allemandsobéissent aujourd'hui àun seul Dieu, le Dieu de la Justice, et quand les soldats protestants chantent le vieux cantique de l'Eglise réformée, " Ein feste B.urg ist unser Gott " (notre Dieu est une solide forteresse), leurs frères d'armes catholiques s'accordent certainement avec eux. (Dr Max Lenz, professeur à l'Université de Hambourg, dans une conférence à Berlin le 10 mars 1915, intitulée " Puissance et Culture." —" Berlinex Tageblatt," 11 mars 1915.) A PROPOS DU CONSISTOIRE. UNE ADRESSE AU CARDINAL MERCIER. Nous avons songé à profiter de l'arrivée de Son Eminence le cardinal Mercier à Rome en vue du consistoire du 6 décembre pour proposer à nos lecteurs l'envoi d'une adresse des catholiques belges du dehors au vénéré prélat. Malheureusement, les nouvelles qui nous parviennent semblent indiquer que le3 Allemands ont mis à ce voyage du cardinal de telles entraves que Mgr Mercier renoncerait à aller à Rome ! Dans notre pensée, l'adresse des catholiques serait à la fois un geste de croyants et de patriotes.Elle exprimerait au cardinal, tout comme nous le ferons pour le grand bourgmestre Max( la profonde reconnaissance et la respectueuse admiration des catholiques belges pour son attitude patriotique en face des abominables violateurs do notre pays. Elle exprimerait à Son Eminence la confiance absolue du mêmes catholiques belges dans N.N.S.S. les évêques de Belgique et leur fidélité inébranlable en tout ce qui regarde la Foi, la Morale et la discipline religieuse: Mais elle exprimerait aussi la décision de repousser énergfquement les prétentions des catholiques allemands à un rapprochement quelconque avpc les catholiques belges ainsi que la ferme résolution de ne pas accepter la moindre avance de paix aussi longtemps qu'un seul soldat allemand foulera le sol de notre pays. * * * Dans l'éventualité de l'arrivée à Rome du cardinal Mercier il serait utile que nous préparions cette adresse. Nous prions donc "nos lecteurs qui voudraient voir figurer leur nom au bas de cette adresse de nous adresser immédiatement une simple carte postale avec leur adhésion et leur nom écrit lisiblement. NOTRE EXPANSION COMMERCIALE. La Chambre de Commerce Belge en Suisse, occupée à rétablissement de ses répertoires d'importation et d'exportation, et désireuse d'être à même, lors de La reprise complète des relations commerciales entre la Belgique, la Suisse et, les divers pays alliés ou neutres, de favoriser autant que possible ies industriels , et commerçants de ces divers pays, au détriment de la concurrence étrangère, les prie de se faire connaître à la dite chambre (2, rue , de la Tour Maîtresse), en indiquant leur i adresse, raison sociale et industrielle. , La "Gazette de l'Allemagne du Nord" i publie une eonstation d'après laquelle le < nombre .des Beiges qui depuis l'occupation ont quitté la Belgique nour rejoindre l'armée du î roi Albert se monte à 20,000. i LES ASSURANCES EN BELGIQUE. PROPRIETES, MARCHANDISES ET MOBILIERS. Les Belges qui désirent obtenir des renseignements relatifs au fonctionnement des assurances contre les risques de .guerre et les moyens d'assurer leurs propriétés, mobiliers et marchandises en Belgique avec le minimum de formalités et de dérangement, sont priés de s'adresser exclusivement aux délégués des Associations Mutuelles, qui ont, un bureau à Londres, 20, High Holborn, VV.C. La prime des assurances est de deux pour cent pour les immeubles et trois pour cent pour les mobiliers et marchandises inflammables. Un vingtième seulement de la prime est exigible à la conclusion de l'assurance et payable soit à Londres, soit en Belgique au choix de l'intéressé. Le solde éventuel à. payer ne sera réclamé qu'au règlement final, à la conclusion de la paix. A gouverne, les assurances contre les risques de guerre couvrent en général et de la façon la plus complète tous les risques non couverts par les assurances incendie ordinaires, soit la destruction, l'incendie, le vol et le pillage, le saccage à condition cependant qu'ils aient leurs origines dans un fait de guerre. Les Associations sont conçues sans esprit de lucre ou de bénéfice, elles sont considérées d'utilité publique. En envoyant la demande de renseignements prière d'indiquer la localité où se trouve le risque à assurer et les indications aussi précises que possible au sujet du risque. AU BELGIAN WORKMEN'S ASSOCIATION DE BIRMINGHAM. La Belgian Workmen's Association de cette ville, sous la présidence de M. Jules Fagard, a donné dimanche dernier une fête particulièrement brillante eu faveur de la Noël des soldats. L'immense salle du grand théâtre était complètement comble. M. Adolph Myers, consul de Belgique à Birmingham, qui occupait le fauteuil présidentiel pour la circonstance, a ouvert la séance par un speech de haute pensée patriotique et l'éloge de M. Vandervelde. M. John Beard, président des " Workers' Unions" de Birmingham, prononça ensuite une magnifique discours, où il fit remarquer la camaraderie existant entre les ouvriers anglais et belges ici. Il adressa un hommage au tact que les Belges ont montré pour ne pas enfreindre les règles des unions anglaises et a vanté leur esprit syndicaliste. Apres avoir avoué, non sans fierté, son pacifisme, il a fait le procès du monstrueux militarisme prussien et assuré la Belgique de la détermination indomptable du peuple anglais de la voir restaurée dans sa prospérité passée. Au moment où M. Vandervelde se leva pour prendre la parole la salle entière, debout, lui fit une ovation indescriptible. Avec sa maîtrise habituelle, il fit le récit de sa dernière et toute récente visite à nos braves soldats, une comparaison reconfortante sur la situation actuelle de l'armée belge et celle de l'an dernier à pareille epoqùe. J1 attira cependant l'attention sur le fait que les vêtements khakis, dont est actuellement fournie l'armée belge, ne sont pas imperméables et recommande comme précieux cadeau à faire à nos poilus, un vêtement imperméable pour les mettre à l'abri des bronchites et rhumatismes qui font de si grands ravages.^ Après avoir fait un vibrant appel en faveur de ces braves, auxquels nous devons tant, il a exprimé son-indéfectible confiance dans un avenir victorieux. M. Standaert, député de Bruges, prenant la parole en flamand, a évoqué avec grande éloquence les souffrances de nos soldats, leur" vaillance et leur volonté de vaincre. Il a terminé par une touchant appel à la générosité des Belges pour remplacer auprès d'eux, la famille dont les séparé depuis seize mois la ligne de front. Ces discours furent fréquemment interrompus par les applaudissements nourris de l'auditoire.M. Louis Bonjean a dit avec beaucoup de talent des poèmes patriotiques et M. Victor Bosson a chanté de sa belle voix des chants de circonstance. Mme Rouille a accompagné comme d'habitude dans la perfection. Cette partie artistique du programme a profondément remué le public. En somme, une des plus belles soirées que l'on ait eues à Birmingham et qui constitue une éclatante mani-testation de la fraternité jjt de l'amitié anglo-belges dans cette ville. LA CHICOREE DE BRUXELLES A LONDRES. Les gourmets sont en fête ! Le délicieux légume national belge, Je witloof ou chicorée de Bruxelles, est en vente au marché de Londres. Il y a trois mois, les Allemands prenaient un arrêté prohibant toute exportation de légumes belges. C'était un coup fatal pour les maraîchers des environs de Bruxelles, dont le witloof, légume de luxe, ne trouve pas de débouché suffisant au continent. En temps normal, des chargements considérables prennent le chemin de l'Angleterre et surtout de l'Amérique, où les cales réfrigérées des grands transatlantiques permettent d'amener ce produit en excellente condition. Les Allemands ont constaté que la prohibition d'exporter le witloof constituait une vexa-lion inutile. Aussi des envois ont pu être laits, la semaine dernière, vers la Hollande, l'où ils sont réexpédiés vers l'Angleterre et les Etats-Unis d'Amérique. Depuis mardi, plusieurs centaines-de paniers ;t de cageots ont passé par les carreaux de Uovent Gard en Market, à Londres. Les Belges lésireux de faire un festin de Lucullus n'ont ju'à recommander à leur fournisseur de se procurer de la chicorée de Bruxelles chez les ■ommissionnaires habituels de Covent Garden. L^es prix ne sont pas exagérés et nos compa-riotes ont une occasion unique pour faire ipprécier en Angleterre notre légume national. LA BATAILLE DE L'YSER. LA PARTICIPATION BELGE. Les journaux français publient, en cette date anniversaire de la victoire des Flandres, une relation documentée de la gigantesque bataille de l'Yser et de l'Yperlée qui rompit définitivement, sïfl: le front d'Occident, l'offensive allemande déjà mise à mal sur les rives de la Marne. M. Paul Crockaert fait à ce propos, dans le " XXme Siècle," les remarques suivantes, qui nous paraissent des plus opportunes:— Cette relation, dont la forme varie d'ailleurs de journal à journal, dit-il, appelle de notre part quelques précisions. L'impression qui se dégage, en effet, de sa lecture, c'est que la vraie bataille des Flandres n'aurait commencé que le 24 octobre; que, jusque-là, il n'y aurait eu sur l'Yser que des opérations préliminaires et que seul Dixmude, représenté comme défendu uniquement par les fusiliers marins, aurait subi de furieux assauts. Cette impression doit, être redressée, car l'histoire n'y trouve point tout son compte. A la vérité, la bataille des Flandres se déroula en deux actes successifs : le premier, celui de l'Yser et de Dixmude, eut pour acteurs l'armée belge et les fusiliers marins français et. commencé le 16 octobre, il peut être considéré comme s'étant achevé le 30 de ce mois, car la prise des ruines de Dixmude. le 10 novembre, ne fut, par après, qu'un épisode sans influence sur le résultat déjà définitivement acquis. Le second acte, celui de l'Yperlée (canal de l'Yser) et d'Ypres, ne débute qu'aux derniers jours d'octobre pour s'achever au 15 novembre et il mit en ligne des troupes françaises et britanniques dont les premiers éléments (territoriaux français et cavaliers des deux nations) étaient apparus à la mi-octobre. Les rapports du maréchal French en ont décrit les phrases dramatiques avec une extrême précision. L'armée belge, sauvée d'Anvers, après une retraite qui peut passer pour uai modèle du genre—quelque chose comme la retraite de Constantine qui illustra Changarnier—était arrivée sur l'Yser, le 13 octobre, écrasée de fatigue. Sur 80,000 hommes d'effectif, elle ne comptait guère plus de 48.000 fusils. Elle était en guenilles, hâve, épuisée. Un appel de soin Roi la redressa. Elle était seule pour résister à l'assaut de 140 bataillons allemands, c'est-à-dire, 140,000 hommes, appuyés par 500 bouches à feu. La bataille commença le 16 octobre. On lui avait demandé de tenir deux jours: elle lutta quinze jours et le premier secours français (l'intrépide division Grossetti) n'apparut sur le champ de bataille que le 23 ootobre. Le drame qui se joua, du 16 au 23 octobre, dans cette plaine la-vée d'eau et de brume, sur les bords de ce canal glauque et de ce remblai de chemin de fer dont lçs scories rouges de sang semblaient de la lave incandescente, entre ces quelques soldats belges loqueteux, agrippés au dernieT lambeau de leur patrie, et ces épais bataillons allemands se ruant dans la clameur de leurs chants mystiques et sauvages—ce drame est toute une épopée de carnage et de gloire. Lorsque les secours français survinrent et rétablirent le combat en contraignant l'ennemi à Tepasser l'Yser franchi par lui à Tervaete, l'armée belge continua la lutte jusqu'à ce que Keau de l'inondation sourdant du sol et montant jjeu à peu eut fait fuir l'ennemi mieux encore que le fer et le feu. On se compta 18,000 Belges étaient tombés an champ d'honneur et 200 de leurs canons, à force de tirer, étaient hors d'usage. Dans le même temps, à Dixmude, les Belges de l'héroïque brigade du général Meiser—lié et 12e de ligne—déployaient, aux côtés des 6000 marins français et confondus en quelque sorte dans leurs rangs, les plus rares vertus militaires. Us y perdaient le quart de leurs effectifs et 36 officiers sur 86. On frémit à la pensée que si l'armée belge ne s'était point areboutée du 16 au 23 octobre contre la formidable poussée ennemie, six corps allemands auraient passé l'Yser, débordé sinon tourné la gauche des Alliés et vraisemblablement atteint Calais. Aussi magnanime qu'héroïque, l'armée française, toute environnée de gloire, a toujours largement dispensé à ses alliés leur part d'honneur. A son arrivée sur l'Yser, le 23 octobre, une acclamation partit de ses rangs en l'honneur de l'armée du roi Albert. Cette mise au point n'est donc que l'écho de cette acclamation. LA REMUNERATION MILITAIRE AUX FAMILLES DES SOLDATS BELGES. Le consulat général de Belgique rappelle aux intéressés Tésidant actuellement dans les Iles Britanniques que la rémunération militaire prévue par la loi du 4 août est payable sans distinction aux parents ou aux épouses et autres ayants-droit prévus par la loi, de tous les soldats appelés sous les armes, miliciens ou volontaires pour la guerre qu'ils soient même disparus, réformés, prisonniers de guerre ou internés. Pour renseignements et formalités s'adresser au consulat de Belgique le plus proche du lieu de résidence de l'intéressé. Les consulats sont établis à Londres (con- ■ sulat général), Aberdeen, Arbroath, Belfast, Berwick, Birmingham, Bradford, Bristol, Car-diff, Dartmouth, Dover. Dublin, Dundee, Edinburgh, Falmouth. Folkestone, Glasgow, . Goole, Grimsby, Guernsey, Harwich, Hull, King's Lynn, Leeds. Leith, Lerwick, Limerick, Liverpool, Lowestoft, Manchester, Middles-brough, Milford Haven, Newcastle, Newport, Pcterhead, Plymouth, Portsmouth, Queens- ' town, Ramsgate, St. Helier, Sheffleld, South- ! ampton, Sunderland, Swansea, West Hartle- ' pool, Weymouth, Yarmouth. Les intéressés résidant à Londres ou dans 1 la banlieue sont priés de passer personnellement au consulat général, 37, Bedford-square, 1 bureaux de la rémunération militaire, mardi, 1 mercredi, vendredi de 10 à 1 et de 2 à 4 heures. Ceux qui résident dans les comtés de Bed- 1 ford, Buekingliam, d'Essex, Hertford, Hun- j 1 tingdon, Kent, Middlesex, Northampton, Ox- I < Eord, peuvent s'y adresser Dar écrit. i NOUVELLES DU PAYS. -— On annonce du Havre que suivant un télé gramme de Hollande, Mlle Juliette Renkin sœur du ministre belge des colonies, a éti arrêtée à Bruxelles. Mlle Renkin s'était dé vouée depuis le début de la guerre à l'assist anee des femmes et enfants de soldats. # # * Le château du comte van der Stegen, sis er campine entre Anvers et Esschen, a été oc cupé par les ouvriers allemands, militarisés du chemin de fer. Envoyés en Russie, ils on dû abandonner cette délectable résidence, nor sans toutefois se munir abondamment d< " souvenirs." Us ont emporté notamment ces bons Allemands ne sont-ils pas les pre miers musiciens du monde?—un piano £ queue, un gramophone, des poêles, des article' de cuisine, de nombreux petits meubles ci jusqu'aux lunettes en acajou des lavatory ! * * * Le succès obtenu par les représentation; cinématographiques organisées dans la salk des marbres du JaTdiil Zoologique a été te, que le comité a décidé la création de séance; publiques tous les dimanches. Tout le monde pourra y assister, moyennant paiement d'ut franc, de 50 ou de 30 centimes par place. Les recettes seront les bienvenues ! # * •* Les Allemands ne cessent d'établir sur l'Escaut, en vue de la retraite, des ponts de bateaux militaires. Us louent à cet effet des allèges, au prix de dix francs par jour. Provisoirement, les bateliers peuvent continuer à habiter leur bateau, et comme la navigation fluviale est quasi-arrêtée, c'est là une aubaine pour ces malheureux. En plusieurs endroits, les pionniers se sont contentés d'établir des appontements et des contrats ont été signés avec des bateliers dont les allèges se trouvent sans emploi dans les bassins d'Anvers. Us s'engagent à amener leur bateau à des endroits désignés sur avis de l'autorité militaire allemande, et ont touché une provision. # s Le succès que rencontrent auprès de notre population flamande la propagande germanophile, anti-belge et violemment anglophobe des feuilles flamandes à la solde de la " Komman-dantur," " Vlaamsch Nieuws," " Vlaainsche Post," " Gazet von Brussel," est illustré par la statistique des inscriptions aux cours gratuits de langues étrangères, qui ont lieu le soir, et viennent d'être repris: les classes d'allemand sont vides, les cours de français et surtout d'anglais sont combles. Ces derniers surtout jouissent- d'un succès colossal : on dirait que tous les Anversois veulent se préparer à recevoir dignement Mr. Tommy Atkins. Le même phénomène se remarque dans les écoles communales du degré supérieur, où les élèves ont le choix entre deux langues étrangères, et ont le choix entre l'allemand et l'anglais. On sait qu'au front comme parmi nos internés en Hollande et nos prisonniers de guerre, l'étude de l'anglais est en grande faveur. Cette anglophilie est un signe de l'heuro et une preuve du sens politique de la masse. * * -a Les commissaires de police de Berchem viennent d'être inquiétés sous la suspicion d'espionnage. L'inspecteur Radino, qui est, comme on sait, un de nos meilleurs et plus énergiques limiers, fut même arrêté. Une perquisition eut lieu dans son bureau, où les sbires boches démolirent le mobilier et sou-lèverent le plancher dans l'espoir vain d'ailleurs, d'y découvrir des cachettes secrètes. Jusqu'ici l'instruction n'a abouti à rien. * * * L'exode des Boches établis à Anvers continue lentement. Tous sont convaincus que la Belgique sera évacuée et que leur situation chez nous sera impossible après la guerre. Aussi prennent-ils un à un des arrangements pour s'établir ailleurs et nous quittent-ils dès qu'ils ont trouvé emploi ailleurs. Un des derniers " filés d'Anvers " est le fameux baron von Ohlendorff, un des pangermanistes les plus rabiqués d'Anvers, qui dirigeait les "Ohlen- dorffsclie Guanowerke " de Burcht. * # # Voici un aperçu succinct de la situation de l'industrie gantoise, remis sur sa demande à l'administration civile de la Flandre orientale par le Cercle Commercial et Industriel de la ville, le 20 octobre dernier :— " La situation de l'industrie dans notre région est telle que nous l'avons fait prévoir dans notre rapport datant de la seconde moitié du mois de juillet. D'une façon générale, le ' Cercle Commercial et Industriel ' ne peut donc que s'y référer. " Beaucoup d'usines qui ne travaillaient plus que quelques heures par semaine ont dû fermer leurs portes faute soit de matières premières, soit de ressources financières. Dans la filature de lin on cite notamment la fermeture d'un établissement qui employait plus de six cents travailleurs. " Au cours du mois dernier on comptait ians l'agglomération gantoise comme chômeurs complets: 15,444 ouvriers et 10,852 ouvrières. D'autre part, pour 3151 ouvriers et 2586 ouvrières le travail était teEement réduit :ju'il ne leur permettait plus de subvenir entièrement à leurs besoins. Les organismes de secours étaient obligés de ce chef de procurer les ressources, en plus des travailleurs ei-lessus, à 10.904 ménagères sans profession, et i 16,947 enfaints de moins de seize ans. Sur me population d'environ 200,000 âmes, 60,000 personnes doivent donc êtres aidées par la Dienfaisance. Depuis cette statistique l'état de .'industrie s'est encore vivement aggravé. " L'épuisement des matières premières dans a branche textile, la plus importante de la région, est tel que vers la fin de l'année la plupart des établissements seront fermés. Le on de Russie est introuvable, le coton brut l'existe plus qu'à l'état de souvenir. " Il en est de même du tissage de lin et de 20ton, qui se meurt faute de matières premières à coté de filatures importantes et qui, ■i la production de ces dernières n'avait pas >té saisie, aurait pu continuer à battre encore le longs mois. " Les stocks en produits fabriqués sont ré-luits dans des proportions telles qu'aucun in-iustriel ne pouvait l'imaginer. Sous peu il l'y aura ni fils de lin, ni filés de coton, ni Assois. Le port de Gand était un grand impor-ateur de bois du Nord: d'énormes quantités le bois sciés et de bois ronds, il ne reste quasi-nent rien." ECHOS. ■—■—♦—- Au " Royal Automobile Club." j Dans le quartier très select de Pall-Mall où - voisinent les grands cercles de la capitale an-■ glaise, avait lieu hier après-midi dans un des plus luxueux d'entre eux: le "Royal Automo-l bile Club d'Angleterre," une grande fête de» . charité organisée par le " Beigian Artistes' , Committee " en faveur de la " Noël " do noa ; soldats au front. t Son Altesse Impériale et Royale la princesse . Napoléon, née Clémentine de Belgique, avait» bien voulu honorer la fête de sa présence et . fut reçue par M. Paul Lambotte, directeur des beaux-arts en Belgique, et par le général Mois. ; Des artistes, parmi les meilleurs avaient tenu , à mettre leur talent à la disposition du comité et c'est ainsi qu'une fois de plus une manifestation de charité vint se doubler d'un véritable régal artistique. Mme Boin-Kufferath, une artiste de race, fiti apprécier son rare talent dans le " r^orcaau de concert" de Servais ainsi que dans les " Chants Russes" de Lalo et dans le " Spin-ning Song " de Popper, dans lequel elle fit preuve d'une technique remarquable. Notre grand virtuose national Ed. Deru, qui depuis le début des hostilités se dépense sans compter pour les œuvres de la guerre, et qui en sera bientôt à son centième concert do bienfaisance, ce que, dit-il, est pour lui la seule façon dont il peut prouver son patriotisme, détailla avec le talent qu'on lui connaît la jolie "légende de Wieniawski," ainsi que la délicate " Berceuse" de Faure et le " Tambourin " de Leclair. Au cours de la partie de chant la jolie voix de Mme Rizzini fit merveille dans les airs de la, "Tosca" et d' " Hérodiade," tandis quo l'on prit le plus vif plaisir à entendre le baryton Coryn, directeur du théâtre royal d'Anvers, qui sût phraser de façon délicieuse des œuvres de Ch. René, R. Hahn et Saint-Saëns, et qui, dans le duo "IJamlet," olianté en compagnia de Mme Rizzini, prouva que sa voix n'avait» rien perdu de sort joli timbre. Au piano M. Paul Kochs, le meilleur des accompagnateurs, si nous devons en croire de nombreux artistes. Entre les deux- parties du. concert Mme Emile Vandervelde captiva l'auditoire en faisant une causerie toute émaiUée d'anecdotes, remplie d'admiration pour nos petits piou-pious et se terminant par un éloquent appel en. faveur de la " Christmas" deis soldats. La conférencière obtint un succès des plus flatteurs.Association de la Presse Belge. La section anglaise de l'Association de, la Presse Belge se réunira, en assemblée générale, cet après-midi, à 3 heures, à l'Institute of Journalists, Tudor-street. Nos confrères sont» instamment priés d'assister à cette réunion. LA FETE DU ROI. Nous donnons ci-dessous copie cfte la lettra reçue par le président de la société Belgica " en réponse à l'adresse envoyée à Sa Majesté au nom des sociétés belges réunies à Londres: Maison Militaire du Roi. La Panne, le 18 novembre 1915. Monsieur le président, L'adresse que les sociétés belges réunies à Londres lui ont envoyée, à l'occasi-on de sa fête patronale, a touché le Roi. Sa Majesté remercie vivement tous ses chers compatriotes qui ont bien voulu lui manifester leur attachement en termes si aimables. Veuillez, Monsieur le Président, vous faire l'interprète des sentiments de notre Souverain, et recevez, je vous prie, l'assurance de ma considération distinguée. Le général major, Aide de camp du Roi, (Signé) BIEBUYCK. POUR LA NOËL DES PETITS PAUVRES D'ANVERS. . Report £45 4 O frs.'lOO Armement Deppe, Société en nom collectif, Bristol £10 0 O Envoyé par Lélïo 10 0 Charles Kreglinger 10 y Madeleine Kreglinger io (> De la part de Georges et de Maurice Gevers jq q — On mande de Hambourg au. " NykocTing Dagblad " de Copenhague que. dans les quartiers pauvres du grand port allemand, beaucoup de gens meurent de faim. Des centaines d'enfants sont atteints d'affection de la «eau, par suite de la mauvaise, alimentation qui leur est donnée. La moitié des boutiques sont fermées. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.r.p. Prière do s'adresser directement à non bureaux, 104, sLoa» lane, au premier. BVAN 8C®$VENSTEËN, sergent, A.170 • armée belge, serait heureux de recevoir des nouvelles de sa sœur Anna DEX TISTH Y.^=vrCTÔH COTILS^ d'Amers (rue Quellin).—("consultations tous It3 jours de 2-30 a 6 heures.—Oxlord-street 351. Téléphone, 2782 Mayfair. Distillation dîT~zin€.—ingénieur au courant, de la question peut obtenir excellente plaoa au Japon.—3'adresser au directeur de la " Métropole." DEUX demoiselles belges, bonne faitliile," notions anglais, .français, flamand, demandent, places 6'ocouper enfants, l'une tome la journée, l'autre après-midi» Londres.—Ecrire J. V., bureau du journal. DLLE Belge parlant français flamand, notions anglais, meilleures références, demande placo bureau comme dactylo, aide comptable, ou autre, bien au courant. - ificrire, ï\ P., burcaTi journal. TEUNE femme Franç, parlant anglais, seu!o avec deux fillettes, désire louer chambre uans famil!» belge ou irançaise; hautes références.—Ecrire, Mme. Fligitter, 10, Douglas-avenue, Qhristehurch, Hants. NOUt) tenons à la disposition de M. Ernes» V. Gent une lettre des Etats-Unis, qui nous eet arrive» à Bon adresse. ON demande aux soldats belges en servie» act'i. natiJs d'Oleye, de faire connaître leur adresse a a journal la " Métropole." PAPETERIES.—Directeur belge cherche con- ducteur de machines à papier, calandreur, gouverneur.» mécanicien de papeterie, chauffeur; transport gratuit d'Angleterre en France.—Ecriie, Papeteries, bureau^ du journal. "\/TOLOXTAlkE belge, 38 ans, ayant toute sa, v famille dans Belgique occupée, serait reconnaissant * qui voudrait bien lui envoyer quelques cigarettes atnsi qu un briquet. Il serait, fort heureux de ti*ouver une petite ruerraino Anglaise.—Ecrire, A. B., chauffeur militaire 16, Rue Vcrtç,

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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