La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 08 Juin. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2f7jq0tm7f/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22MB ANNÉE. MARDI 8 JUIN 1915. N°- 159. | LA GRANDE GUERRE. IW ZEPPELIN ABATTU—LA BATAILL] D ARRAS —UNE QUERELLE AUSTRC ALLEMANDE ?—LES SERBES MAE CHENT SUR SCUTARI.—BATAILL] NAVALE DANS LA BALTIQUE—UN] GROSSE VICTOIRE PROCHAINE ? S jjn Zeppelin a de nouveau visité la côte ei glaise, dans la nuit de dimanche à lundi. ] incé des bombes incendiaires et explosive: . (oquant deux incendies, tuant cinq civil ;'en blessant quarante. Cette, fois, ceper ■ t, les meurtriers ne restèrent pas impunis [s communiqué officiel de l'Amirauté anglais annonce en effet que lundi matin à 3 heure .jus-lieutenant aviateur R. A. J. Warnefort jy, i attaqué un Zeppelin dans les airs tQtreGand et Bruxelles, à une altitude de 200 jj^tres. Il lui lança six bombes. Le dirigeabl ni explosion, tomba sur le, sol et prit feu L'explosion fut si forte que le monopla: Moraoe de l'aviateur fut renversé ! Le pilot à redresser l'appareil, mais il du attenir en territoire ennemi. Par un combl d'aulne, il remit sa machine en marche e rjv-; sain et sauf à l'aérodrome. Une demie | auparavant deux autres lieutenant i jrileurs anglais avaient attaqué le hanga Lfrere Bruxelles et la violence de l'incendi ' i:; croire qu'il renfermait un dirigeable. Ces deux incidents montrent combien le Zeppelins sont vulnérables et Combien sont e.^ piiêes leurs bases en Belgique. Us const: tueront en tous cas pour les Allemands d sévères leçons qui modéreront sans dout ardeur de leurs rapaces nocturnes. Des dépêches d'Amsterdam disent que 1 Zeppelin attaqué est tombé sur un couvent ilonî-Saint-Amand. Deux religieuses et les % lommes de l'équipage furent tués. Comme nous le aision^ hier, les combats dan :• secteur d'Arras se sont développés en un raade bataille dont les centres d'attaque son Aix-Noulette-Souchez et à Neuville Saint aast-; dans le premier, les Français (on ivré d'heureuses attaques sur la route qu »lie ces trois villages, tandis qu'ils ont pri ied dans les bois à l'est de cette route ains n'au sud dans la région du fond de Brival ans l'autre centre l'assaut du village de Neu iHe Saint-Vaast progresse lentement; de nou ?!les maisons ont été enlevées et sou i. sans doute, les Français seront maître 1 tout le village. En même temps i'inves îseraent de la redoute ennemie dans l'ilôt ai :rd-ouest de cette localité a été reserré et no lliésont occupé la tranchée de communicatioi îi y conduit. Dans le centre et au sud di labyrinthe " une nouvelle avance de 10< êtres a mis les troupes françaises, après un tte acharnée de plus de huit jours sans in rruption, en possession de deux tiers d' tte redoutable fortification. Au nord de l'Aisne, à l'est de Traey-le-Mon sur les hauteurs de Moulin-sous-Touvent le attaque énergique donna aux Françai ux lignes successives de tranchées et plu îurs ouvrages ennemis. Trois contre-attaque nemies furent repoussées et il resta au: ains de nos Alliés plus de' 200 prisonnier trois canons de 77inm. Du front austro-italien on ne signale aucun ération importante; on rapporte actuelle ?nt qu'au cours de la bataille de l'Isonzi it un régiment autrichien a été anéanti, e û des hommes furent faits prisonniers, loi nous pouvons ajouter que, suivant ui terview du " Secolo " de Milan avec un hau rsonnage allemand, il se prépare du tirag tre l'Allemagne et l'Autriche. Il paraît qu raison pour laquelle l'Allemagne n'a pa core déclaré la guerre à l'Italie proviendrai fait que l'Autriche n'est guère disposée d ner, comme le Kaiser le/demande, un accôri ns lequel elle s'engage à ne pas déclarer un ix séparée avec les Alliés. L'Autriche sai p bien à quoi elle s'engagerait ainsi, et ell la certitude que Guillaume II n'hésiterai s à sacrifier la monarchie dualiste à soi ibition, pour sauver son propre pays, ''n mouvement inquiétant pour l'Autrich la nouvelle marche en avant des Serbes i semblent s'être complètement repris ançant en Albanie, presque sans résistance ns la direction de Dibrov, ils ont occup irow et Golobardo, et ne sont plus qu'à deu: irs de marche de Scutari, que les Musu] ins ont abandonné. -A bataille navale dans la Baltique n'a pa très vive. Les escadres ennemies, précé -? de torpilleurs qui s'étaient montrées ûtrée du golfe de Riga, se retirèrent ave pressement quand les bâtiments russes s'ap >chèrent; les Allemands trouvèrent plu ident de leur envoyer des... hydroplanes i furent repoussés sans avoir pu faire d ïats. Le 6 juin ils essayèrent de s'approche 5 côtes russes, mais ils se retirèrent devan menace des sous-marins ; malheureuse nt un tranport de nos alliés fut coul 34 hommes seulement furent recueillis pendant, les Allemands avaient compté san mines russes, et trois navires ennemi ent coulés. Ûans les Dardanelles le succès des Allié ccentue et le communiqué officiel publi ns la presse du Caire, reprend en détail c enous avons déjà publié hier. Bientôt, san "te, nous aurons de ce secteur des nouvelle Portantes qui autoriseront les espoirs le ls légitimes. A oe sujet, relevons le Nies mystérieuses que M. Churchill, ancie amier lord de l'Amirauté, a prononcées, a ws d'un meeting à Dundee, samedi dei -r_: " L'armée de Sir Ian Hamilton et la flott l'amiral de Robeck ne sont plus qu'à que es milles de la victoire. Quand je pari victoire je ne veux pas dire ces victoires qu >n trouve dans les affiches des quotidiens. J l.fle d'une victoire dans le sens d'un fa: allant et formidable, décidant du sort de luons et raccourcissant la durée de la guern 11delà de ces quelques milles de crêtes et d J1ssons sur lesquels nos soldats se battent e ! nwment, se trouvent la chute d'un empir ^emi, la destruction d'une flotte et d'un hostiles, la chute d'une capitale réputé lns le monde entier, et probablement l'inte: eMion d'alliés puissants." POUR DEMAIN. î LA GUERRE ECONOMIQUE EN ALLrilKit. r La Chambre de commerce belge Nord-Africaine, incorporée en 1912, avec siège à Alger, a fait parvenir aux commerçants et industriels alliés la circulaire suivante:— j1 La Chambre de commerce belge Nord-1 Africaine d'Alger a l'honneur d'informer les industriels, producteurs et négociants belges et s anglais, alliés et neutres, que cette Chambre _ leur donnera toutes les informations dont ils pourraient avoir besoin pour la vente de leur produits dans cette colonie et, aussi, pour les e achats des produits algériens qu'ils dé-s sirèraient importer. La Chambre de commerce belge Nord-Africaine se permet d'attirer tout spécialement 3 leur attention sur le fait, qu'en présence de la e complète élimination, dans le commerce algé-. rien, des nombreux produits austro-allemands, 1 un grand marché se trouve ainsi ouvert à leur e activité et elle se permet d'insister tout par-t ticulièrement pour qu'ils veuillent envoyer, le 2 plus tôt possible, à cette Chambre de com-t merce, leurs demandes d'informations accom- - pagnées de la nomenclature ou d'une liste des s produits ou articles qu'ils désirèraient ex-r porter ou importer. La Chambre de commerce e se fera alors un devoir de transmettre ces listes ou nomenclatures aux parties intéressées dans s la colonie. Les armateurs de vapeurs désirant trafiquer - avec l'Algérie sont également priés de sou-e mettre, à cètte Chambre de commerce, leurs e demandes de renseignements, en vue d'établir des lignes de vapeurs entre les ports algériens 3 et le nord de l'Europe, trafic actuellement très à important, qui ne fera que se développer à 3 l'avenir, et qui, jusqu'à présent, a presqu'entièrement été monopolisé par la 5 marine marchande allemande. î Le président, t (s) Van den Plas. S INSENSIBLES A LA DOULEUR. 3 i Du " Courrier de l'armée " belge :— î L'héroïsme est la plus grande et la plus fé- - conde des vertus. Elle engendre le don de - force sur soi-même. Et s'il est vrai, comme le 5 prétend Jules Simon, que "la douleur est une 5 passion," on peut'affirmer que l'héroïsme con- - tribue à étouffer toutes nos passions. 1 C'eôt le sentiment que l'auteur dé ces lignes s éprouve après l'entretien qu'il vient d'avoir i avec le médecin dentiste A. Weylandt (un vo- 1 lontaire de 45 ans, s. v. p.!). ) —Jamais, disait-il, je n'ai rencontré pareil - mépris de la souffrance que chez nos soldats. Dans mon cabinçt de Bruxelles, je suis habi- î tué à entendre geindre et gémir et à voir perler la sueur sur le front de mes patients que t l'idée seule de la douleur terrorise. Ici, rien , de semblable. C'est à croire que tous ces s braves garçons sont insensibles à la douleur. L'autre jour, je me trouve en présence d'iin s gaillard de Wallonie qui avait eu la mâchoire < à peu près fracassée. Comme je lui extrayais, s non sans peine d'ailleurs, des " racines " remarquablement solides, il me prit brusque- 2 ment le poing:— — Sat'chez totes mes broquettes si vô v'ios, ) fit-il en riant; ça m'inspétch'ra ni d'eo crii: t "M... pô les Allemands! " t L'EAU DE L'YSER. î Un baptême—le premier du genre, sans au- 3 cun doute—vient d'être célébré dans une t famille de la haute bourgeoisie du Quartier- î Léopold, à Bruxelles. L'eau qui a servi à 1 ondoyer le nouveau-né n'était autre que de 3 l'eau de l'Yser. Le parrain de l'enfant devait t être le neveu du comte de Mun; mais, retenu 2 au front, le représentant de cette illustre t lignée s'était fait représenter par un ami liabi-î tant la Belgique. En apprenant que l'eau renfermée dans une ; fiole minuscule avait été puisée dans un fleuve , dont le nom est à jamais immortel, l'officiant . a dit:— — L'eau de l'Yser n'est pas moins sacrée 2 que celle du Jourdain. c LA SANTE DU BOURGMESTRE MAX. s On mande de Bruxelles au "Belgisch Informa-tie Bureau" que l'état de santé du bourgmestre * Max a gravement empiré ces temps derniers. 3 M. Max souffrirait de tuberculose, une maladie " dont il s'est trouvé menacé depuis quelques 5 années et en raison de laquelle il s'était ' astreint à un régime sévère. Depuis long-3 temps déjà M. Max s'était plaint de l'alimen-r tation trop indigeste au régime de laquelle les ^ autorités allemandes le soumettent depuis sa J captivité; sa constitution trop faible n'a pu y 3 résister. Il a demandé à plusieurs reprises • l'autorisation de pouvoir prendre ses repas en s dehors de la forteresse sous la conduite d'offi-3 ciers allemands. Ceci lui fut toujours refusé. Ses amis sont très inquiets de sa santé. 5 . —D'après le "Matin" de Paris, M. Ful- g gence Masson, député et échevin de Mons, et s l'un des orateurs les plus brillants du parti s libéral belge, aurait été fusillé par les Alle- g mands. Nous n'avons pas reçu confirmation a de cette effarante nouvelle, et nous souhaitons j avec tous les Belges qu'elle soit inexacte ! — On annonce que collectivement et nomi-e nativement les membres du Collège de la ville . de Liège viennent d'assigner une des feuilles e qui paraissent à Bruxelles sous le contrôle de e la censure militaire allemande. Ce journal a e imprimé—dans un but mesquinement élec-t toral—que le Collège s'était octroyé des frais s de déplacement pour la somme de quatre .. mille francs. e — Deux officiers allemands passaient récem- n ment, en Alsace, près d'un champ qu'un e cultivateur ensemençait. e " S'ème, grommela l'un d'eux, sème tou- e jours et ne t'inquiète pas de ta récolte; c'est •- nous qui la mangerons." " Possible, dit le paysan, je sème de la in.. j,, t-, " NOS AMBITIONS. Il est une faible minorité de Belges dont il convient dès aujourd'hui de dissiper les illusions. La guerre ne semble rien leur avoir appris. Avant le 4 août 1914 ils étaient pacifistes et internationalistes. Le conflit européen a démontré à suffisance la faillite du pacifisme optimiste, débilitant, discoureur et sentimental que professaient tant de naïfs pour le plus grand bien de l'Allemange, laquelle, derrière leurs murailles de papier, préparait son monstrueux attentat. Le conflit européen a aussi établi d'une façon définitive l'impuissance majeure de toutes les internationales et l'utilisation de certaines d'entr'elles—celle des socialistes notamment— par la Prusse. Et cependant, les Belges dont nous parlons ici sont demeurés, envers et contre tous, internationalistes et pacifistes selon des formules désormais surannées. Us vivent comme dans un rêve—uq mauvais rêve. Ils refusent de voir et d'entendre ce qui se passe et se crie autour d'eux. Tels des vestales déflorées, ils veillent jalousement auprès du foyer éteint des anciennes doctrines et ils n'attendent que la paix pour essayer de rallumer leur feu sacré. A les entendre, toute la germanophobie d'aujourd'hui est essentiellement temporaire. Après le conflit, et quelque puisse être son issue—car ils affectent d'en douter !—on sera frères comme avant, et on s'en ira de nouveau, bras dessus bras dessous, discourir à Bruxelles, à Paris, à Londres, à Vienne, à Rome et à Berlin, sur le meilleur moyen de construire, quand le monde ne sera peuplé que de sages et de justes, la Cité future. Ces apôtres de la paix n'ont réussi en rien à prévenir la guerre. Quand son horrible spectre couvrit l'Europe tout entière de son ombre, ils furent si ahuris qu'ils ne firent ni un pas, ni un geste pour essayer de le chasser. Tous ces prometteurs de merveilles ont lamentablement échoué. Et cependant ils préparent dès aujourd'hui les bonbonnes de gaz lénifiantes avec lesquels, la i>aix revenue, non grâce à eux, mais aux soldats et aux canons, ils recommenceront sans doute de nous chloroformer, en vue de la prochaine " crise de croissance " de cette bonne et douce Germanie ! Mais le pis, c'est qu'ils prétendent aussi appliquer leur petit système à la Belgique. A les en croire, il n'y aura pas grand chose de changé quand les Alliés auront chassé le Barbare de chez nous. Les Belges en seront si heureux qu'ils n'auront plus aucun autre désir. On reconstruira les villes bombardées et les village réduits en cendres, on réparera tout selon les principes du meilleur " town-plan-ning," on remettra les fabriques en marche, on rouvrira le port d'Anvers, chaque paysan recevra cinq billets de cent pour la vache qu'on lui aura enlevée, le Roi fera sa rentrée triomphale à Bruxelles, puis les soldats voleront chez eux pour y raconter sous le chaume emblématique, ces hauts faits de Liège et de Haelen dont on parlera toutefois le moins longtemps possible (cela pourrait faire de la peine à nos bons voisins de l'Est !) ; enfin, on rouvrira le Parlement, où M. Woste réclamera tout de suite la neutralité perpétuelle et solennellement garantie par les traités, du royaume de Belgique ! Et bien, Vil y, a vraiment des naïfs pacifistes et internationalistes que s'imaginent que les choses se passeront comme cela, nous aimons mieux leur dire tout de suite qu'ils se font des illusions et que s'ils s'avisent de défendre les idées dont nous venons de donner un faible échantillon, ils s'exposeront à la plus belle bordée de pommes cuites qui aura jamais accueilli un régisseur parlant au public. S'imagine-t-on que si les Belges ont été étranglés comme ils l'ont été par l'horrible faux-col de la neutralité, §i leur existence comme citoyens d'une libre nation a été mise en jeu par l'effondrement de cette conception diplomatique, s'ils ont soufiert comme ils ont souffert et payé comme ils ont payé, c'est pour recommencer cette lamentable histoire? Jamais ! L'Europe de demain sera une Europe nouvelle. L'entrée de l'Italie dans la Triple Entente a définitivement tué cet équilibre européen créé par Bismarck pour assoir la suprématie austro-allemande. Tout cela est mort. Nous sommes du côté du manche et plus que toute autre nation, nous avons joué notre va-tout dans l'aventure. Il est donc juste que, dans l'Europe nouvelle, la Belgique de demain occupe une place qui corresponde, non seulement aux sacrifices inouïs qu'elle a consentis et aux souffrances sans équivalent qu'elle aura endurées, mais aussi à sa position de cinquième puissance économique du monde, et à sa situation coloniale en Afrique. La Belgique de demain doit être une grande puissance—moralement et territorialement— capable de traiter d'égale à égale avec d'autres puissances,, et dont les possibilités d'expansion soient largement assurées. Cette situation nous imposera sans doute de nouveaux devoirs, en rapport avec les avantages immenses qu'en retirera notre peuple /ibre, fier, jeune, travailleur et capable de tous les héroïsmes. Tous les Belges sont prêts à les accepter. Et ceux qui s'imaginent le contraire ne connaissent rien de la nouvelle mentalité dont les événements de ces dix derniers mois nous ont dotés. — Un bon mot de Henriot dans " L'Illustration." On amène devant un chef prussien, un prisonnier. Et le Teuton de dire, en s'adressant à sa garde":— "Un Hindou? Race cuivrée... Faites-le analyser; on pourra peut-être trouver un peu de cuivre dedans ! " — Le conseil de guerre de Coblence vient de condamner le sous-officier Garternich à 13 mois de prison. Ce personnage avait fait recouvrer pour son propre compte, dans les communes belges occupées, une somme de 3 francs par tête, comme indemnité de guerre. Il avait réalisé ainsi la jolie somme de 27,294 francs. — M. Maxime Dryon, sénateur suppléant de l'arrondissement de Charleroi, qui devait succéder à M. Piret-Goblet, récemment dé- nAAa îriont An m/Mirir à f'Vi d ri orni LA GREVE DES MINEURS A LIEGE LES BOULANGERS PROTESTENT. On raconte que la "Kommandatur" de Liège, à la requête des boulangers liégeois, va suspendre jusqu'au 1er juin l'arrêté pris dernièrement et que nous avons relaté relatif au prix de vente du .pain. Les boulangers ont fait valoir qu'il leur était impossible d'offrir en vente au public du pain au, prix fixé, pour raison que les stocks qu'ils ont en magasin leur ont été fournis à très hauts prix. Imposer une mesure aussi radicale sans donner de délai serait préjudiciable aux 175 boulangers liégeois —ce sont eux qui parlent—puisqu'ils n'ont plus, depuis la création des bureaux de pain, d'autres ressources que la vente du pain aux personnes auxquelles la ration ne suffit pas. Au cas où l'arrêté ne serait pas rapporté, le boulanger déclare être dans l'alternative ou de ventre à perte ou de faire exclusivement de la pâtisserie. Dans la dernière hypothèse, il faudrait redouter encore un mouvement populaire. D'autre part, puisque nous en sommes au chapitre des grèves, signalons les louables efforts de la direction de plusieurs charbonnages qui, d'accord avec les autorité communales, font des démarches pour se procurer en Hollande, environ 30,000 pains journellement. Ceux-ci seront revendus au prix coûtant au personnel ouvrier des diverses sociétés. A la suite .des grèves et des désordres qu'elles ont occasionnés, la Commission syndicale des syndicats socialistes et indépendants de l'arrondissement de Liège vient de faire afficher un appel à la classe ouvrière et à la population en général les suppliant de rester calme et de reprendre le travail. Elle fait valoir les efforts faits par les charbonnages qui feront l'impossible pour procurer au prix coûtant trois cents grammes supplémentaires de pain par jour de travail à leurs ouvriers et qui, si la situation s'améliore, envisageront la question des salaires et des journées de travail. La même affiche prie les administrations communales, provinciales, patronales et privées de fixer les prix des denrées nécessaires à la classe ouvrière. La situation dans les charbonnages s'améliore sans cesse. Les grèves sont à peu près terminées. Derniers chiffres recueillis il y a quelques jours: A l'Espérance 260 ouvriers sur 382 travaillent; à Ste-Marguerite 138 sur 250; La Haye, 350 sur 380; Val Benoît 89 sur 95; Bois d'Avroy 33 sur 65; mercredi matin à La Hayè on comptait 77 ouvriers sur 92; à Ste-Marguerite les traits sont complets. A Seraing tous les charbonnages ont repris avec plus des deux tiers du personnel. Au siège du Many, les ouvriers reprirent la besogne nercredd matin, mais en décidant que si la direction se refusait à reprendre certains ouvriers congédiés, la grève recommencerait fin de la semaine. On ne signale aucun nouvel incident. * * • Il y a quelqu'agitation de nouveau, parce que les boulangers font de la pâtisserie et ne cuisent plus de pain. Colère des mineurs qui envoyèrent quelques briques dans les vitrines des boulangers récalcitrants. La police, assistée de soldats, dut rétablir l'ordre. Les boulangers ont addressé une pétition à l'autorité communale la priant de rapporter la mesure qui fixe le prix du pain à 50 centimes. Actuellement, aucune solution n'est intervenue. Il serait utile qu'une fois pour toutes une décision soit prise qui satisfasse les fournisseurs et les consommateurs, si l'on veut éviter de nouvelles manifestations. La grève de Seraing a eu des répercussions jusque dans les environs d'Huy. Des bandes de grévistes ont parcouru le Condroz et surtout la Hesbaye jusq'à Warnant, Couthuin, Hannut, Limont. Dans le Condroz, des bandes de 10 à 40 mineurs circulent, sollicitant de-ci de-là du pain, des pommes de terre ou du lait. Les mineurs des charbonnages de la Hiéna (Flône) et de Halbosart (Viilers-le-Bouillet,) ont repris le travail mardi. Dans certains en-dpoits, la population ouvrière qui, durant les terribles jours de misère, avait eu recours à la large bienveillance de quelques fermiers, a protégé les biens de ceux-ci contre les violences des grévistes. On croit que la crise sera passée d'ici quelques jours. —. LES HEROS EN PANTOUFLES. "Non, non, l'opérette n'est pas morte!" On lit dans les " Antwerpsche Tijdingen — Un groupe de citoyens qui sont demeurés fidèles à la ville d'Anvers pendant le bombardement, ont pris l'initiative d'adresser une pétition à l'administration communale pour la prier - de (sic) décerner un diplôme officiel à tous les habitants de la ville qui (sic) en dépit de la pluie des bombes, n'ont pas abandonné leurs foyers. Cette pétition qui est ornée (il ne manquait plus que ceci, hélas !) d'une enluminure de M. Achille Kas, reçoit en ce moment des signatures.Nous dédions froidement cette petite* information à notre excellent confrère de Graef, ajoute La Belgique." Il ne manquera pas d'y discerner un nouveau plan allemand pour brouiller les Belges*du dedans avec ceux du dehors. Pour nous, depuis que nous avons vu les " Antwerpsche Tijdingen " figurer sur la liste des journaux que les boches se vantent de posséder en Belgique, nous ne nous étonnons plus de rien. — Le butin de guerre fait par les Japonais à Tsing-tau est évalué à' une valeur de 60 millions de yen, soit 150 millions de francs. Dans cette estimation figurent : le chemin dp fer de Ohantoung pour 12 millions de yen, les travaux hydrauliques et l'éclairage électrique pour 8 millions ; les bâtiments, armes, vêtements, etc., pour 14 millions. — On parle de la guerre à un soldat allemand caserné à Bruxelles: " Notre point de vue, dit-il, peut se résumer ainsi: Nous ne sommes pas assez forts pour vaincre ; nous ne sommes pas assez faibles pour qu'on nous chasse et nous •j «fin c frnn fiorfû r>r>iir" f In /<amn t ' LES MARTYRS DE WARSAGE. 15e ET 16E RAPPORTS DE LA COMMISSION OFFICIELLE D'ENQUETE. La Commission' officielle (belge) d'enquête sur la violation du droit des gens, des lois et les coutumes de la guerre vient d'adresser au ministre de la justice ses 15e et 16e rapports. Le 15e rapport démontre, par de nombreux témoignages, qui " l'armée allemande opérant 2n Belgique s'est fait précéder par des habitants des localités envahies ou par des soldats prisonniers qu'elle contraignait à marcher devant elle." Il en fut ainsi à Lanaeken, le 6 août; à Hou-?aerde, Kieseghem, Goyer, le 18 août; à.Mar-sinelle, le 22; à Mons, le 23; à Rumillies, le 24; à Tournai, le 25; a Elewyt, le 27 et le 28; à Melle, le 7 septembre} à Klein-Antwerpen, le 26; à Alost, le 27; à Termonde, le 6 octobre; à Berlaére, le 7; à Quatrecht, le 10; à Keyem, Le 11. Ce rapport atteste, d'autre part, que les troupes allemandes se sont vengées, non seulement sut les populations civiles, mais aussi sur les biens et les propriétés de celles-ci, de leurs mécomptes et de la résistance qu'elles ivaient rencontrée de la part de l'armée belge. Ce rapport se termine par l'exposé de divers atttentats commis par les Allemands à l'égard de nos officiers et de nos soldats blessés ou prisonniers. Le 16e rapport expose de manière détaillée les attentats commis dans la commune de War-sage—c'est l'honorable M. Fléchet, ancien député libéral de Liège et bourgmestre de War-sage, qui en fait le récit, où il fut témoin oculaire, et une deuxième relation émane d'un notable de la commune. Tous deux exposent avec un calme parfait les horreurs qui se sont accomplies sous leurs yeux. Il s'en fallut de bien peu que M. Fié--chet ne fût fusillé ; il doit son salut à sa parfaite connaissance de l'allemand et à ce fait, peut-être, que, directeur d'une usine de plomb en Allemagne, il fut souvent invité aux chasses du duc d'Oldenbourg et qu'il eut l'empereur actuel comme compagnon de chasse. Mais il vit pendre devant lui deux malheureux habitants de Warsage. Le récit de M. Fléchet est véritablement émouvant dans sa simplicité et il montre ce que les pauvres habitants de la province de Liège ont eu à souffrir depuis le jour où cette horde de brigands a pénétré dans notre pays ! Nous en détachons la partie principale, assurés que nos lecteurs la liront avec autant d'intérêt et d'émotion que nous-mêmes:— Warsage étant situé à six kilomètres de Visé, sur la route d'Aix-la-Chapelle à Visé, c'est dès le 4 août, à 10 heures du matin, que cette commun^ reçut la visite des troupes allemandes. Ce passage se fit sans incident et, les deux premiers jours, de forts contingents trouvèrent chez le bourgmestre une hospitalité correcte qui épargna aux autres habitants les charges de l'occupation. C'est le 6 août qu'éclata le drame: Le 6 août, vers 2 heures et demie de l'après-midi, raconte M. Fléchet, une troupe d'infan- i terie forte d'environ 300 hommes, conduite par i deux officiers, est arrivée à Warsage. On a prétendu que les civils avaient tiré, à 1 l'entrée du village, mais on n'a pris personne fes armes à la main, et on n'a même saisi au- : cune arme ! ' Tous les soldats tenaient souvent la carabine d'une main et le browning de l'autre; ils avaient le doigt sur la gâchette ; ils se tournaient et se retournaient sans cesse, très nerveusement, et il fallait un rien pour qu'un coup de feu partit. C'est peut-être ainsi qu'on doit expliquer ' que, sur la route, avant d'arriver dans le village, à peu près vis-à-vis d'une villa isolée et i non habitée, un officier allemand tomba, frappé d'une balle. | On cerna la villa,ton la fouilla, on l'incendia, i et on ne découvrit personne. Le coup, ne partit donc pas de là, et les environs étaient des vergers où l'on ne pouvait pas se cacher. Au surplus, le malheureux officier tué avait été frappé par une balle très mince, balle de fusil de guerre. Or, on n'a pas de telles armes dans un petit village exclusivement agricole. Il n'y eut aucune enquête. On cria: "Man hat geschossen " (on a tiré) ! et on se mit à brûler les maisons du voisinage. On se rua dans le village et là, on enfonça les portes, on brisa les fenêtres, on arracha les citoyens de chez eux. Deux hommes furent tués et environ vingt-cinq maisons et fermes furent incendiées. Des soldats tiraient dans les fenêtres restées ouvertes. J'étais immédiatement intervenu, comme bourgmestre, et j'exhortais tout le monde au calme. Mes efforts furent vains; le vacarme était effrayant, on ne pouvait se faire entendre. L'officier chef, un capitaine, m'ordonna de faire sortir les gens de leurs habitations et de les rassembler sur la place, ce que je fis. Alors il choisit au moins une douzaine d'habitants, au hasard, moi compris, et nous donna l'ordre de marcher en tête des troupes, en silence et les mains derrière le dos, en ajoutant que si un coup de feu partait dans le village nous serions tous instantanément fusillés. On nous conduisit ainsi jusqu'au camp de Mouland, à six kilomètres de Warsage. Sur la route, au cours du trajet, nous avons rencontré^ des troupes allemandes marchant en sens inverse du nôtre. Les soldats et. les officiers nous lançaient des sarcasmes et des injures, notamment "Schweinhunde, Lumpe," etc. Un officier de haut gracie nous a même, du haut de son automobile, traités de "cochons." Cette attitude d'un, grand chef excita davantage encore les troupes qui l'entouraient. Aussi les cris : "A mort ! "—"Qu'on les fusille tout de suite ! " se .firent immédiatement entendre. Arrivés au camp, on nous enjoignit de nous coucher par terre ou de nous agenouiller et d'observer un absolu silence. Nous formions un groupe en forme de fer à cheval, composé de mes compagnons de Warsage et de cinq ou six autres prisonniers omnriDC rin inllonac cin. TîiontAf vinronf ECHOS. Une heure de musique. Après le joli concert qui eut lieu vendredi dernier, 3, Pembroke-gardens, Kensington, deux autres séances auront lieu avec le concours de Miss Sylvia Sparrow, violoniste, Mme Jeanne Fromont Delune, violoncelliste, premier prix du conservatoire de Bruxelles, et M. Louis Delune, pianiste compositeur, grand prix de Rome. La séance de vendredi prochain sera consacrée aux œuvres de Beethoven; celle du 18 juin comprendra de la musique anglaise, française, russe et belge. Pour les billets s'adresser à Mrs. Wilfrid Eaton, 5, St. Leonard's-terrace, Chelsea. A Camberwell. La fête donnée le 3 juin par le Comité de Camberwell Green, au Surrey Masonic Hall, a pleinement réussi. L'interprétation fut très bonne et remporta un franc succès. La partie concert fut très goûtée et le vaudeville: "L'Anglais tel qu'on le parle," fut brillamment enlevé. Rien d'étonnant qu'avec de tels éléments une bonne somme ne soit versée aux réfugiés belges. La Maison Severin freres, de Bruxelles, fournisseur attitré de L.L.M. M. le Roi et la Reine des Belges a l'honneur de faire part à sa clientèle qu'un de ses coupeurs se tient à sa disposition, 7, Maddox-street, W., dans les locaux de la Maison Robinson, McBain. Tel. 4533. — Extrait des actes déposés au greffe du tribunal de commerce d'Anvers:— " Compagnie . des Produits Kemmerich," Société Anonyme, à Anvers: MM. H. Albert de Bary et Carlos Alfredo Tornquist sont çéélus administrateurs. se joindre à nous deux jeunes filles de Ber-neau arrêtées à Warsage. Elles avaient fui Berneau parce que, le matin même, les troupes allemandes avaient fusillé leur père, blessé leur mère, et leur jeune frère. J'affirme qu'on ne nous a pas interrogés: on ne nous a même pas dit de quoi nous étions accusés. C'est à tel point que j'ignorais absolument le fait de l'officier tué. Je crois que, sur çerpoint, la plupart, sinon tous mes compagnons, n'en savaient pas plus que moi. Il n'y eut donc pas la moindre enquête, pas d'interrogatoire, pas d'instruction ! Nous étions là depuis environ un quart d'heure, lorsqu'on prit six d'entre nous, parmi les plus jeunes. C'étaient MM. Leuten, Ta-lieux, Lamberts et les trois frères Franck. Il était alors environ cinq heures et demie du soir. On les conduisit à quelque cinquante mètres du groupe, on leur enleva leurs vestons, on. ouvrit leurs chemises par derrière, de façon à mettre le dos à nu, et en les fusilla. Et ce malgré les protestations, les cris, les plaintes et les lamentations de ces malheureux. Divers soldats annoncèrent que ceux qui restaient seraient exécutés le lendemain, à quatre heures du matin. Nous avons ainsi passé la nuit, couchés ou assis par terre, ou agenouillés en plein champ, et encerclés par • de nombreuses sentinelles. Il pleuvait de temps en temps, mais la température était douce. J'étais placé un peu en dehors du groupe. Les deux jeunes filles étaient un peu plus loin, à trois ou quatre mètres de moi. On leur avait donné une botte de paille et une couverture. Elles se lamentaient, pleuraient et imploraient la pitié. Le silence nous était imposé, et dès qu'un prisonnier voulait parler, un coup de crosse de fusil sur l'épaule et un brutal " Still schweigen" ("Taisez-vous") le rappelait à l'ordre. On faisait cependant exception pour moi. C'est probablement parce que j'adressais la parole en allemands aux officiers et aux soldats qui s'approchaient de moi. Durant toute la nuit des soldats et des gradés rôdaient autour de nous. Us venaient voir les condamnés à mort: c'était une sorte de pèlerinage ! Us nous lardaient de leurs sarcasmes et de leurs insultes et se livraient même, envers certains, à de révoltantes voies de fait,. Ils disaient souvent, en allemand, que'j'étais le seul apte à comprendre: " Ces coquins seront fusillés demain à quatre heures du matin " ; ou bien : " Ces gaillards-là vont recevoir quelques balles, dans le corps"; ou encore : " Ils seront bientôt tués à coups de fusil " (Kaputgeschossen)—et tout cela en ricanant. Certains ajoutaient: "Celui-ci et celui-là (en en désignant deux) seront pendus; car, pour eux, les balles sont trop coûteuses." En effet, le lendemain matin, vers 4 h. 45, on en a pendu six: Geelen, NestoT, et Sox-helet, Joseph, de Warsage; Marcel Kerf, de Teuven, qui avait été pris à Warsage alors que, par hasard, il traversait le village, en bicyclette au moment de l'algarade ; un homme d'un certain âge, pensionné, m'a-t-on dit, et habitant Berneau; enfin deux autres malheureux dont j'ignore encore les noms. J'observe que j'ai vu les cordes attachées aux arbres, mais que j'étais parti au moment de la pendaison. Les survivant^ escapés ont conté les faits et ont assisté à l'atroce supplice de ces six infortunés. M. Fléchet observe encore que, outre lui-même, quatre Warsagiens ont échappé aux massacres, mais non sans avoir été cruellement maltraités. Deux autres prisonniers, vieillards septuagénaires, ont disparu. On ne sait pas encore ce qu'ils sont devenus, et il est plus que probable qu'ils ont été exécutés. Ce sont: MM. Dumont, de Warsage, et Michel Pousset, de Mouland. On a récemment trouvé, dans un champ entre Fouron-le-Comte et Berneau, le cadavre de M. Bruyère, le bourgmestre octogénaire de Berneau. ANNONCES. 9 penco la ligne.—Joindre le montant aux ordres, «.r.p. JULIETTE GUILLAUME est recherchée pai Octavio, ruo d'Areilc Anvers, pour oommunjcation importante. Habite actuellement. 2o Helmcn>tr«at. 47a, Amsterdam, Holland. MADEMOISELLE Euphrasie Cuyt est recher- chée par Mlle. L. Kirby —Prière instanto qu'elle lui écrire.—15. Helena-road, Southsea. NOUS mettons vivement nos compatriotes en gardo contre certaines a«enccs de placement d'employtn, qui no visent qu'à leur «croquer de l'argent. Ne versca fl« cautionnement ou de carantio qu'arcc les références les plu» rmirvc

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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