La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 21 Septembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/c53dz0400g/
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"LA MÉTROPOLE," thc influential Belgian news-paper now enjoying the hospitality of 2/ii? Stiniïart, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices. Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22ME ANNÉE. MARDI 21 SEPTEMBRE 1915. N°- 264. LA GRANDE GUERRE. flUTE DE VILNA.—OU AURA LIEU LA GRANDE BATAILLE ?—GRANDE ACTIVITE SUR LE FRONT FRANÇAIS).— SE TATE-T-ON ?—SUCCES ITALIEN — L'EMPRUNT FRANCO-ANGLAIS—EN BULGARIE. I.a ville de Vilna est tombée en possession >5 Allemands. Cette capture est importante irce qu'elle mettra nos ennemis en posses-oii d'une position sur la voie ferrée de Pétro-ade, menaçant ainsi la retraite de l'armée sse opérant au nord des marais de Pinsk. Fort heureusement, les Russes n'ont pas tondu cette menace pour opérer cette retraite la tentative d'encerclement venant du nord a Vilna et de Pinsk échouera vraisemblable-ent comme toutes les précédentes. Ce suc-s n'a pas été sans coûter d'énormes pertes ix Allemands qui, chose digne de remarque, annoncent cependant pas de capture de pri-nniers.Le tour de Dvinsk, au nord de Vilna, d'être snacé est arrivé. Mais dans cette région les isses continuent leur tactique habituelle: ils •istent en infligeant des pertes considérables leurs adversaires. S'il faut en croire un offioier russe arrivé en ilie, cette retraite continuera jusqu'à Minsk les Russes accepteront la bataille décisive. Une autre opinion veut qu'une grande balle pourrait cependant avoir lieu au nord s marais de Pinsk. Il est évident que l'im-rtance stratégique de ces marais est consi-rable. Ils coupent ni plus ni moins l'armée emande en deux, car ce ne sont pas les bles détachements qui s'y engagent pour lintenir la liaison qui peuvent compter. )ïous avons déjà vu que la partie de l'armée jrant au sud de ces marais se trouve aux ses avec des difficultés énormes dont Je •respondant du " Berlingske Tidende " de penhague nous donne une idée. D'autre •t, sur le Sereth et la Strypa, l'avance est .tement arrêtée. Près du village de Dako-hi, au sud de Pinsk, les Russes ont tenu échec un bataillon allemand, annihilant îx compagnies sous le feu des mitrailleuses. Jien que le communiqué français n'offre n de nouveau il'faut noter cependant que 2tivité fut très grande sur tout le front et î le feu de l'infanterie et des mitrailleuses mêla au grondement de l'artillerie. On a nme l'impression que l'on se tâte de ce côté, /activité des mitrailleuses allemands se nifesta autour d'Arras et en Argonne, tandis : l'infanterie fut active à Fontenoy, dans isne et dans la Marne. L'artillerie caracté-i les opérations au nord de Châlons où la rde artillerie allemande fut réduite au mce et où un de ses dépôts de munitions ita. -e communiqué italien parle d'alternatives surprises et d'assauts dans le bois de ■ro di Cavallo, dans la zone du Mont St.-:hel dans le Carso. Ce bois a été capturé dépit de ia résistance énergique des trichions. 1 semble que l'emprunt franco-anglais aux ,ts-Unis doive aboutir. On parle actuelle-nt de 120,000,000 de livres. La propagande ■mande contre cet emprunt aurait échoué îplètement et on fait prévoir l'adhésion des iqués- germano-américaines. uivart une dépêche de Berlin, les " inci-ts " de 1' " Hesperian " et de 1'" Orduna " lient réglés avec les Etats-Unis. Il ne erait plus que le cas de 1* " Arabie." Le lté Bernstorff aurait déclaré être arrivé ne parfaite entente avec M. Lansing, secré-e d'Etat aux Affaires étrangères. »n. s'attend d'importants événements en garie. Le Roi a reçu pendant deux heures i deputations des chefs de l'opposition qui | igagèrent à repousser les propositions aile- I ndes. TOUS LES MEMES. M. STUBBE AUSSI. ,es Anvarsois en particulier connaissent a M. Stubbe, le fameux architecte aile- ; nd dont, par une singulière idée, on avait en quelque sorte Je juge souverain de thétique en matière de tracé des villes. I. Stubbe présidait aux destinées archi-urales d'Anvers. On ne jurait que par lui. e personnage, qui avait reçu chez nous un ueil si flatteur, ne serait pas Allemand s'il reconnaissait pas notre hospitalité en maniant son appétit au regard de la Belgique, 'oici ce qu'il écrit dans la " Kôlnische Zei-g":—"Pour la sécurité de la frontière identalè, la Belgique et le nord de la France ment en premier lieu de nos considérais. A part certaines rectifications (?) de itières, il ne peut être question d'annexer x-ci. Un contrôle militaire par l'AIle-?ne des forteresses conquises et de la côte nande serait parfaitement compatible avec dépendance intérieure de la Belgique " : qui, en français, veut dire: garnisons alle-ndes à Anvers, Liège, Namur et des ? at-es allemandes sur nos côtes et peut-être : flotte de guerre allemande dans nos ports., insi parle M. Stubbe, architecte d'Anvers. ;t nous ne nous souviendrions pas de tous gens-la? On le leur fera bien voir. -La chasse au métal continue en Alle-me. Les chasseurs ont été invités à re-illir les douilles de leurs cartouches. -A propos des dégâts occasionnes aux ntiers d'Hoboken par le raid des aviateurs és il y a quelques semaines, il est certain tout y a été démoli. Les ouvriers civils mands qui y travaillaient ont été tous renés en Allemagne. - Pour outrages aux «agents lors de l'inter-tion de ceux-ci dans une contestation qu'il it eue avec un chauffeur de taxi-auto, M. rrieux, époux divorcé de la " baronne " îghan, a été condamné à 200 francs nende par la huitième chambre correction-ie de Paris. LE SORT DE L'ALSACE-LORRAINE.Dans la " Gazette de Lauzanne ** M. Maurice Millioud envisage le sort que réserverait à l'Alsace-Lorraine le triomphe des empires du centre. On frémit, dit-il, en songeant à l'Europe désolée que nous ferait une victoire allemande. Une atmosphère de bagne pèserait du jour au lendemain sur les peuples terrorisés. La Pologne et l'Alsace-Lorraine recommenceraient à gravir un dur calvaire. Nous trouvons sur l'avenir Téservé à l'Alsace-Lorraine des indications précises dans un discours officiel prononcé le 9 avril de cette année à Strasbourg par le " Statthalter " von Dallwitz. Ce fonctionnaire n'y va pas par quatre chemins: "Je déplore, a-t-il dit, de ne pas pouvoir passer sous silence les faits inouïs qui se sont produits et que les noms de. Wetterlé et Weill suffisent à caractériser. Us sont un signe de l'aberration qui s'est emparée de beaucoup d'esprits à la suite du jeu puéril auquel on s'est livré avant la guerre, en s'amusant à cultiver l'idée extravagante et tout à fait grotesque d'une double culture." De cette idée grotesque une politique implacable fera justice: "Pour parer aux tendances qui se cachent sous cette phraséologie creuse, il faut que tous les habitants de cette Marche occidentale de l'empire soient pénétrés de la conviction qu'ils sont appelés par leur situation géographique et leur passé historique à constituer dans l'avenir un rempart inébranlable de culture et de mentalité purement allemandes." Autrement dit, si le dernier mot restait pour le malheur des Alsaciens à l'Allemagne, l'administration prussienne redoublerait de violence à l'égard du " Reichsland." Qui sait si la mesure préconisée depuis longtemps par les pangermanistes, aujourd'hui tout-puissants, l'annexion pure et simple de l'Alsace-Lorraine à la Prusse, ne serait pas adoptée? " Nur keine Manteuffeleien ! " ne cessent de répéter les journaux à la dévotion de la Wil-helmstrasse. Le statut que réserve à l'Alsace-Lorraine, en cas de victoire, le bureaucratie prussienne dépasserait en raideur tout ce que î'Alsace-Lorraine, la Posnanie et le Schleswig-Holstein ont subi jusqu'ici. Le discours du " Statthalter " von Dallwitz a dissipé à cet égard toutes les illusions. Loin des champs de bataille, dans l'ombre des bureaux berlinois, des • fonctionnaires dociles préparent une vengeance terrible. L'Alsace-Lorraine payera chèrement, si la France ne la délivre pas, les sympathies mal déguisées qu'elle a marquées aux armées du général Joffre. Ces mesures draconiennes qui s'apprêtent à Berlin sont d'autant plus intéressantes à noter que Berlin ne cesse de déclarer, même depuis la guerre, que seule une minorité insignifiante et méprisable d'Alsaciens-Lorrains est restée attachée à la France. Si Berlin disait vrai, pourquoi les menaces du "Statthalter " ? Si I'Alsace-Lorraine est devenue allemande de cœur, pourquoi le gouvernement prussien éprouverait-il le besoin de traiter en adversaires toute la population du Reichsland? La vérité, tout le monde la connaît hors de Prusse. Si les Alsaciens-Lorrains ne sont pas unanimes à désirer redevenir Français, ils sont à peu près unanimes à détester le maître que leur a donné le traité de Francfort. Nul doute qu'ils souhaitent aujourd'hui de voir la guerre actuelle se terminer par leur retour à la ïrance. Comment hésiter entre le programme français et le programme prussien? Alors que M. de Dallwitz se délecte . à l'idée 4e la vengeance à tirer du "Reichsland Tebelle/ M: Raymond Poincairé, parlant à Saint-Amarin le 12 février dernier, a promis au*x Alsaciens reconquis . qu'ils retrouveraient une place douillette et douce au foyer français. La République française s'abstiendrait à l'égard de l'AJsace-Lorraine de toute violence^ Elle pren-dait tout particulièrement à cœur de "respecter les traditions et les libertés " méconnues, injuriées par le ravisseur de 1871. BILLET DU FRONT. Sur l'Yser, 14 septembre. Un soldat belge, amputé de la jambe gauche, prend l'air près de l'hôpital de l'Océan. L'homme est encore très pâle^ se traînant sur ses béquilles, mais sa physionomie n'est pas triste. Le soldat belge n'est jamais triste. A sa gauche un garçonnet de 8 ans peut être coiffé d'un bonnet de police d'artilleur se traîne aussi à côté du soldat; il s'appuie également sur des béquilles.' Je souris tristement me disant que le petit joue au blessé à côté du grand soldat—combien grand en effet—et je songe: Cet âge est sans pitié. Mais ce petit est pâle pour son âge: Horreur! le petiot est amputé de la jambe gauche ! Je prends de ses nouvelles: il habite une ferme, non loin du front. Un obus allemand est venu en plein dedans lui hachant sa petite jambe cependant qu'il jouait!... J'ai donné un franc au soldat et un franc à l'enfant; l'on n'est pas riche quand on vit aux avant-postes. Et je suis parti, la gorge serrée, songeant à autre chose pour empêcher les larmes de me venir aux yeux. Je commande des soldats belges et j'ai des enfants. Et là-bas de l'autre côté de l'eau, ils montent à l'assaut en criant: " Gott mit uns!" Commandant baron de B. LE SERVICE DES INVENTIONS DE L'ARMEE BELGE. Le service des Inventions de l'Armée belge a transféré son bureau de Londres, sous la direction de l'ingénieur d'artillerie André Gérard, à India House, Kingsway, W.C. Rappelons que ce service est chargé par le gouvernement belge de l'examen de toutes idées nouvelles et inventions pouvant être appliquées à l'armée et, spécialement, des perfectionnements au matériel militaire. Il est désirable que les mémoires, plans, échantillons, etc.. soumis par les inventeurs, soient remis en double exemplaire. — Suivant un télégramme de Stavanger un sous-marin allemand a été vu détruit à environ 14 miles d'Utsire, sur la côte de Norvège. L'UNITE DE RACE DES FLAMANDS ET DES WALLONS. TEM0IGNAGES....ALLEMANDS. Ce n'est pas nous seulement qui avons entrepris de démontrer le caractère faux de nos querelles de races (?) et l'unité complète d'origine des Flamands et des Wallons. Sous le titre: "L'unité intellectuelle de ia Belgique " le " Vorwàrts " du 27 mars 1915 écrivait:— " Dans un dessein apparent, écrivait cet organe, la presse, qui se trouve en rapport étroit avec les milieux pangermanistes, souligne les différences qu'il y a entre les Wallons (Beiges d'origine française) et les Flamands (Belges d'origine allemande). A côté de cela on présente les faits avec une exagération voulue comme si les Flamands avaient été complètement opprimés par les Wallons et comme s'ils n'avaient reconquis leurs droits que maintenant sous l'occupation allemande. "Il existait, en fait, entre les Wallons et les Flamands des antagonismes qui n'étaient cependant pas suffisants pour qu'on pût parler d'un abîme infranchissable. Les observateurs objectifs de la Belgique savent que précisément maintenant pendant la guerre le peuple belge tout entier possède une unité plus solide que jamais auparavant." Max Hochdorî a exprimé les mêmes idées dans le " Berliner Tageblatt":— " On doit avoir conscience de semblables jugements pour comprendre la constitution de l'esprit, du peuple belge. Ceux qui le constituent sont des hommes dont les pieds et le squelette, le perimètre thoracique et la couleur des cheveux sont un peu différents; mais le sol sur lequel ils vivent, le soleil qui les éclaire, la pluie beaucoup trop abondante qui les mouille, tout cet élément naturel est le même dans le pays entier. Les Flamands rampent au fond 'des mines wallones en aussi grand nombre que les Wallons. La glèbe est a peine différente en Flandre et en Wallonie(?). On parle seulement différemment sur les bords de l'Escaut que sur les bords de la Meuse. Ce fait, quand on l'examine de plus près, a extrêmement peu d'importance. Ce sont seulement des langues différentes." Ulrich Rauscher dans 1a "Frankfurter Zeitung " aboutit à un jugement semblable:— "Assurément, les Flamands possèdent originairement les mêmes racines que nous; mais nous les avons toujours laissé se détacher de , nous; nous n'avons pas bougé le bout du doigt pour eux; depuis le temps où pour la dernière fois un lien politique existait entre eux et nous, ils sont devenus politiquement des catholiques et l'Empire allemand (au moins dans un sens erroné) est devenu une puissance protestante. " Ils ont en commun avec les Wallons des intérêts économiques, une longue histoire, la religion, et aujourd'hui un dur destin. Tout cela également ne va pas sans soulever une haine réciproque d'un jour à l'autre. Ajoutons-y la malheureuse et absurde circonstance que le pays flamand a eu beaucoup plus à souffrir que les Wallons par suite des combats autour d'Anvers et de la lutte géante en Flandre occidentale." LA BIBLIOTHEQUE DE L0UVAIN. POUR SA RESTAURATION. M. l'abbé Delannojr, professeur à l'Université de Louvain et bibliothécaire, de celle-ci, a assumé la tâche de reconstituer la célèbre bibliothèque. , La légation belge de Londres a reçu, à ce sujet, la communication suivante du gouvernement belge :— Un certain nombre de journaux ont fait connaître que certaines démarches ont été faites de manière privée dans différents pays pour récolter des livres et de l'argent pour la reconstitution de la bibliothèque de Louvain. Nous sommes à même de pouvoir dire que cette œuvre est sur le point d'être accomplie par un grand comité international composé de savants bien connus, d'écrivains et d'artistes de différents pays qui s'intéressent au sort de la Belgique. Ce comité encouragera la formation de comités nationaux dans chaque pays qui assumera la tâche de classer les différents dons. Le poste de commissaire-général a été confié à M. l'abbé Delannoy par les autorités de l'Université. Nous prions nos amis à l'étranger de se mettre en rapport avec le commissaire-général, 8, rue des Petits.Champs, Paris, en vue d'une coopération mutuelle. — M. Dumba, l'ambassadeur autrichien aux Etats-Unis, va enfin recevoir ses passeports. — Le bateau de sauvetage hollandais " Brandaris " a recueilli deux hommes appartenant à un hydroplane allemand naufragé dans la mer du Nord. — Le duc de Brabant, prince Léopold de Belgique, est entré à Eton. Il est logé chez M. Lubbock, où se trouve en pension le troisième fils du roi Georges. — Dimanche, 300 obus sont tombés sur la ville d'Ypres. Lundi, le bombardement a été moins sévère, mais l'un des obus était du calibre de 17 pouces. — Un meeting socialiste s'est tenu à Paris où deux orateurs anglais ont professé leur entière coopération avec les socialistes français, déclarant que si la conscription était réclamée en Angleterre les socialistes y adhéreraient. — En Pologne, pour remédier à l'écartement des rails qui, sur les chemins de fer russes, a dix centimètres de plus qu'en Allemagne, et sans déplacer ni une traverse, ni un boulon, les Allemands ont simplement posé un troisième rail entre les deux qu'ils ont trouvés. Et leurs locomotives, leurs wagons, plus étroits que les russes, circulent à l'aise. LA HAINE SACREE. VOILA L'UNION ! Nous avons fait allusion dernièrement, à des récriminations que* de temps à autre, mais très rarement, nous parviennent de la part de politiciens irréductibles. Par un scrupule de modestie peutrêtre excessif, nous n'avons pas songé à relever le nombre considérable de lettres de félicitations qui nous sont parvenues. Nous aurions dû le faire, ne fut-ce que pour raffermir le courage et la volonté de ceux qui, comme nous, ne veulent pas oublier. Cela n'aurait peut-être pas été inutile, car le spectacle que nous donnent quelques rares individualités prêtes à toutes les veuleries, n'est pas sans exercer une certaine déception. Voici p$r exemple une de ces lettres que nous venons de recevoir. Elle émane d'un soldat, d'un officier, et son témoignage nous est précieux :— "Au front, 13 septembre. " Ma femme est abonnée au Standard dans le but d'y lire la feuille de la Métropole, qui y est insérée. Lorsque je viens en congé j'ai chaque fois le plaisir de la lire et d'y voir, avec une bien grande satisfaction, que vous continuez par l'organe de votre estimable journal la. campagne que vous aviez déjà si énergique-ment commencée à Anvers contre notre ou nos ignobles ennemis. Vous accomplissez par le fait un devoir dont je ne puis assez vous féliciter. Je suis si enthousiaste de votre façon de faire que je compte bien m'abonner à votre journal aussitôt la guerre terminée et ce pour le restant de mes jours (s'il me reste des jours après les opération!). Vous devriez former après la campagne une formidable ligue anti-allemande dont vous pourrez me compter parmi les plus chauds partisans, il ne faut qu'à aucun prix les nôtres oublient jamais les assassinats, les parjures, les vols et les abominations que ces bandits ont commis chez nous. Vous pouvez mettre au pilori deux êtres encore plus infâmeïî que ces écœurants Allemands: ce sont deux Belges-Boches, MM. M... et V. G..., tous deux d'Anvers, qui se sont mis lâchement au service de la " Kommandantur " à Liège. " Ma belle-sœur, qui vient d'arriver de Liège en Angleterre, pourrait vous édifier sur le rôle scandaleux que jouent ces deux fripouilles à Liège, elle vous dira les vexations qu'elle a subies de leur part au moment de son départ. J'étais en congé de convalescence avant la guerre, mais n'ai pas hésité un instant à prendre du service au moment de la mobilisation. Je tiens donc campagne depuis le 4 août 1914, j'appartiens au et suis actuellement détaché comme commandant à la des mitrailleuses à traction chevaline et attaché au ; j'ai pris de gaité de cœur cette situation qui me permet d'exterminer de la vermine en gros. " Nous sommes ici, tous plein de confiance, d'espoir et de courage, et nos soldats demeurent merveilleux. "(Signé): X " N.R.—Nous avons déjà devancé les désirs de notre correspondant quand il parle de la formation d'une ligue anti-allemande. Ce sera la "Ligue du Souvenir" qui perpétuera la haine du nom allemand en Belgique. NOUVELLES DU PAYS. L'autorité allemande a l'intention de prendre de nouvelles mesures pour empêcher nos jeunes compatriotes de passer la frontière et de venir s'engager dans l'armée. Des donnéés fournies à l'autorité allemande par le fonctionnaire chargé d'étudier la question, et décoré du titre de *' contrôleur militaire des conscrits," il résulte en effet, que pendant les derniers mois, les jeunes gens oiit continué à passer la frontière par centaines, en dépit de tous Jes fils de fer, des câbles électriques et des sentinelles. Les punitions infligée» aux parents des fugitifs ne produisant aucun effet, les Allemands se flattent de réussir en imposant aux communes le contrôle des conscrits. La responsabilité des fuites reposerait entièrement sur les communes, qui seraient frappées d'amendes s'élevant à plusieurs milliers de francs pour chaque Belge de 18 à 50 ans qui aurait disparu. Pour sonder les dispositions des communes, le général von Bodenhausen a fait connaître ces exigences à Anvers et aux faubourgs. Il a été bien reçu ! Les représentants d'Anvers et des faùbourgs lui ont tenu un petit, discours en deux points, dont voici la substance :— — Les changements de domicile sont réglés par la loi belge; par conséquent, toute intervention des communes dans un but de pression sur les changements de domicile serait illégale. Quant aux mesures de contrôle sur les conscrits, elles seraient prises uniquement dans l'intérêt de l'armée allemande; par conséquent, elles seraient en contradiction avec le droit international et les conventions de La Haye, et les administrations communales ne peuvent se conformer à des exigences qui ne tiennent pas compte de leurs droits et de leur dignité. * * * Herr Wertheimer. correspondant à Bruxelles de l'agence Wolff et employé au bureau central de la presse à Bruxelles, a reçu la croix de fer de 2e classe. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par la gouvernment britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à confère:, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postes de la localité Des beiges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. L'INDEPENDANCE ECONOMIQUE DE LA SUISSE. Les journaux suisses s'inquiètent de la dépendance économique dans laquelle la Suisse se trouve vis-à-vis des puissances. Le " Journal de Genève" publie sur ce sujet un intéressant article que nous donnons dans son entier:— La guerre, dit ce journal, nous a révélé de façon douloureuse dans quelle mesure la Suisse est dépendante au point de vue économique. Il y a encore quelques petites vallées écartées des Alpes, où les habitants pourraient vivre presque entièrement du produit de leurs champs et de leur travail sans rien importer du denors. Leurs troupeaux, leurs champs de seigle et de fèves, le petit jardin potager qui entoure la maison, fournissent les aliments indispensables, la récolte du chanvre et la laine des moutons servent à confectionner le linge et les vêtements. Mais ce sont là des exceptions sans valeur et de plus en plus rares. Pour sa nourriture, pour les matières premières nécessaires à sa grande industrie, la Suisse recourt à l'étranger. Est-il possible de se libérer de ces chaînes dont nous ne nous doutons guère en temps de paix, mais dont le poids nous paraît à cette heure insupportable? Une série d'articles publiés par la " Nouvelle Gazette de Zurich" posent la question et s'efforcent d'y répondre. Nous y puisons les chiffres qu'on va lire. Il convient d'établir en principe qu'aucun Etat civilisé ne peut être entièrement indépendant des autres pays. Même les Etats-Unis, qui disposent de ressources infinies, ont à souffrir du fait que la guerre ne leur permet pas d'écouler leurs cotons comme d'habitude. L'indépendance économique absolue est impossible. Ce que nous devons désirer c'est une indépendance relative qui nous' permettrait d'affronter des crises de quelque durée sans grandes perturbations et sans avoir à négocier et à implorer chez le voisin. Et d'abord le pain. Il y a 80 ans .la Suisse fournissait elle-même les deux tiers de la provision de blé, qui lui est nécessaire. Elle avait alors 2 millions d'habitants. Elle en compte maintenant près de 4 millions et son blé ne suffirait à ses besoins que pendant 70 jours. Si tout le terrain cultivable en céréales était réservé à cette culture, il lui serait possible de vivre de blé suisse pendant 120 jours tout au plus. Si donc la Suisse se trouvait engagée dans une guerre de quelque durée, son approvisionnement en céréales dépendra toujours plus ou moins de la bonne volonté de ses voisins. Pour la viande, la situation est plus favorable. Dans les dernières années, la Suisse a produit les trois quarts de la viande de boucherie qui lui est nécessaire. Ici encore elle doit recourir à l'étranger pour compléter sa provision. En revanche, sa production de lait et de fruits dépasse ses besoins. Mais c'est à l'étranger qu'elle est obligée de demander des œufs, du beurre, des pommes de teTre, des légumes. En réglant strictement l'alimentation d'un peuple on peut lui faire accomplir des tours de force. Les Suisses sauraient au besoin, dans un moment de grande crise, modifier leur genre de nourriture, remplacer la viande par des laitages, des légumes par des fruits et manger héroïquenient, en toute extrémité, leur fromage sans pain. Ce qu'ils sont dans l'im-possiblité absolue de se procurer, ce sont les matières nécessaires à leurs industries. Ici leur dépendance de l'étranger est complète. Ils lui .demandent le fer, le charbon, le bois, le cuivre, le nickel, le zinc, l'etain, le caoutchouc, le coton, la laine, le3 métaux précieux. L'Allemagne à ele seule lui a envoyé en 1913, 20 millions de quintaux de charbon (14 millions en 1899), les Etats-Unis 273 mille quintaux de coton, la France 229 mille quintaux de fer, et l'Allemagne un million 228 mille. La France lui vend 15 mille quintaux de zinc (18 en 1899), et ainsi de suite. La plupart de ces produits et les plus indispensables comme le fer, le charbon, le coton, :e pétrole sont absolument introuvables en Suisse. Ces matières servent à ses industries. La Suisse vit de plus en plus de son industrie. En 1913, les produits fabriqués en Suisse représentent une fortune d'un milliard 377 millions de francs, dont la très grande partie (un milliard 23 millions) sont exportés à l'étranger (un bon tiers de ce dernier chiffre, 345 millions, concernent l'horlogerie et la broderie, deux industries de luxe cruellement éprouvées par les circonstances actuelles). Sans les matières que nous venons d'énumérer ces industries ne peuvent rien produire. On ne fabrique pas des machines sans fer, ni des cotonnades sans coton, ni du chocolat sans cacao et sans sucre; et toutes les usines ont besoin de charbon. Si ces industries sont obligées de s'arrêter, des centaines de mille ouvriers restent sans travail. Des populations entières sont dans la misère. La dépendance économique de l'étranger se manifeste également d'autre façon, par l'infiltration de plus en plus active de capitaux étrangers, de sociétés commerciales et industrielles et de banques étrangères et par la main-d'œuvre étrangère dont la Suisse ne peut plus se passer. Car le Suisse tend à abandonner de plus en plus les travaux qui demandent un effort physique, il préfère émigrer. L'agriculture elle-même est menacée. Après la guerre il est à prévoir que les puissances continueront sur lè terrain économique leurs groupements actuels. La Suisse sera tentée et sollicitée de se joindre à l'un d'eux. On lui promettra des deux côtés un marché assuré et étendu pour l'écoulement de ses produits, la certitude de son alimentation réguliè're et constante. Mais cette union économique qui deviendrait une union douanière ne tarderait pas à devenir une union politique. La Suisse y perdrait son indépendance nationale qui est le plus précieux de ses biens. Elle préférera cent fois le statu quo. — Lord Robert Cecil a annoncé à la Chambre des Communes que tous les documents saisis sur le correspondant américan Archi-bald et provenant des ambassades allemande et autrichienne de Washington seraient publiés. ECHOS. Au Club "Albert" de Tunbridge Wells. Le comité du Club " Albert " de Tunbridge Wells organise pour demain mercredi à 4 heures au Great Hall une fête à l'occasion de la remise à la ville de buste du Maire, œuvre exécutée par un sculpteur belge bien connu, M. Van de Kerckhove, de Bruxelles. Une partie artistique, organisée au cours de la solennité, nous permettra d'apprécier le talent de Mme Feltesse du théâtre de la Monnaie, de Mme Boin-Kufferat, de M. Delville, professeur à l'académie royale des Beaux-Arts, et de M. Deru, l'excellent violoniste de la cour de Belgique."EN ITALIE PENDANT LA GUERRE." M. Jules Destrée, qui occupe dans notre pays une place des plus éminentes comme homme politique et comme avocat, a mis à profit les loisirs que lui imposait l'occupation allemande de la Belgique pour entreprendre en Italie une campagne de propagande en faveur de son pays violé et meurtri. Il débuta en novembre 1914 par une conférence à Vicence et continua infatigablement sa campagne pro-belge à travers toutes les villes, de l'Italie, à Naples comme à Turin, à Milan, à Venise, à Florence comme à Rome et à Palerme, jusqu'au mois de mai de cette année. Il est facile d'entrevoir l'influence que cette campagne d'agitation eut sur l'attitude actuelle de l'Italie. Au cours de ce long séjour en Italie et par suite même de son action, M. Destrée se trouva en contact permanent avec les personnalités les plus notoires du royaume, comme avec les milieux et les groupements les plus divers. Ce sont les impressions qu'il ressentit dans ces milieux politiques et sociaux, les conversations qu'il eut avec ces personnalités, qu'il nous apporte dans un volume sous forme de lettres qui parurent d'abord dans le " Petit Parisien. ' Ce livre est ainsi le miroir fidèle qui nous montre l'évolution politique, diplomatique et nationale de l'Italie, depuis son détachement des Empires du centre jusqu'à son entrée en action à côté des Alliés. L'ouvrage, qui forme un volume in-16 de près de 200 pages, est préfacé par le célèbre écrivain Maurice Maeterlinck qui participa a côté de M. Jules Destrée, à l'action pro-belge en Italie. Le prix de " En Italie pendant la guerre " est de deux francs cinquante. " L'ALLEMAGNE AVANT LA GUERRE." LES CAUSES ET LES RESPONSABILITES. Par le baron Beyens, ancien ministre de Belgique à Berlin. Dans ce volume, le distingué diplomate qui représenta la Belgique à Berlin jusqu'au 4 août 1914 étudie, au point de vue politique et économique, les causes proches et lointaines qui déchaînèrent la guerre et en recherche les responsabilités'. Il y met en relief des per-sonnagès tels que le Kaiser, le Kronprinz et Jes autres membres de la famille impériale allemande, le chancelier de l'Empire, Mil. de Jagow et Zimmermann, secrétaire et sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, feu l'archiduc héritier d'Autriche. -MM. d'Aeren-tlial < i Berchtold, -anciens ministres des affaires étrangères d'Autriche-Hongrie, l'entourage de la cour allemande, des industriels et des armateurs, le monde politique et celui des' universités. Le volume constitue la réunion des articles parus dans la " Revue des Deux Mondes " du-15 mars au 15'juin-dernier, augmentée de qiiatre chapitres- nouveaux, d'une introduction et d'une conclusion. La table des matières du volume donnera un aperçu réel de son très vif intérêt: Introduction.—L'Empereur Guillaume.—La famille impériale allemande. La Cour. Le Gouvernement.—L'Armée et la Marine allemandes. Le parti de la guerre.— Le Reichstag et les partis politiques.—L'état des esprits. Les causes économiques de la «ruerre.—La question du Maroc.—La question d'Orient.—La semaine tragique.—La neutralité belge et l'invasion de la Belgique.—Conclusion.L'ouvrage formo un fort volume in-16, de 388 pages. Prix : 3fr. 50. POUR UN PENNY nos compatriotes achetant le "STANDARD" ont un excellent journal qui leur permet de se perfectionner dans l'étude si nécessaire de la langue anglaise par la lecture d'attachants articles et des nouvelles de la nuit., Ils ont en outre "LA MÉTROPOLE" qui s'efforce de faire tenir dans une page les nouvelles et les articles essentiels. ANNONCES. 9 penc« la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.r.p. DEMOISELLE française désire promener ou converser avec ©niant.—Ecrire: B. L., 78, Onjlow-gardens.DENTISTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin). oonsultiltions tous les jours do 2.30 6 heures.—Oxford-street, 351. Téléphone 2782 Mayfair. TÛLES JOLY, r,e ligne, baraque 3 5, camp d'Harderwyk, Hollande, demande un peu do linge pour | i>asser l'hiver prochain. _ ON demande nombreux personne.], cuisinière, bonnes, femmes do chambre etc.—Agence Franco* Suisse, 19, Edgwarc-road, Marble Arch. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre rertainos agences de placement d'employés, qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne versez de cautionnornent ou do garaatio qu'avec les références les plus sérieuses. JÇORRESPONDENCE. ï and secure that ail forms of compétitive trad-1 In 1915 the average was £28 6s.—an increase I percent., and oats 46.6 percent. The average 1 retail quantities under od. per quart.—We | GERMANS RECAPTUR.ED ing shall be subject to equality of officiai of 16.4 per cent. In the case of cows due to increase, based on ail the above figures, is are, Sir, yours truly, . ». nnil nf nnlinonl fov.«tiAn T n-m g i r *1».-. 1Q1 < f-OI 1 Q — ■ <1,^ 1 ni T OC 1 JOB LOUSLE\ , C.C , Cliairman. I

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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