La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1917, 06 Avril. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/nv9959db5g/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY CINQ CMTIMM Bfîinn vur cïbt Œ DIX CSHTIMM PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holborn 212 ABONNEMENT 1 moi», 3 «h. ; 8 mail, 8 ah. 24«b ANNEE VENDREDI 6 ET SAMEDI 7 AVRIL 1917 Ncs 96-97 LA GRANDE GUERRE I Succès allemand sur le Stokod ST-QUENTIN ENFLANQUE Le Sénat américain vote la guerre ! La marche victorieuse des troupes alliées sur le front occidental se pqursuit dans des conditions que le grand état-major français considère comme " ex-[trémement satisfaisantes D'après des avis autorisés de Paris précisant les communiqués officiels, les combats deviennent plus violents et les effectifs engagés plus puissants. Les Français comme les Britons ont obtenu ces deux [derniers jours de nouveaux succès et ont [marqué une fois de plus leur supériorité [sur l'ennemi, quoiqu'on ne puisse dissi-[muler que celui-ci se défend avec l'énergie du désespdir et qu'il ne cède de terrain que là où il lui est matériellement impossible de résister plus longtemps. Les troupes britanniques ont étendu peurs progrès sur l'aile gauche en enlevant [brillamment le village de Metz-en-Cou-Itiire, situé à mi-chemin entre Baumetz-lez-Cambrai et Epchy. Sur l'extrême aile droite, vers leur jonction avec les [Français, ils ont eu à soutenir des as-Isauts particulièrement violents de la part Ides Allemands, qui ont essayé de recapturer les six pièces d'artillerie qu'ils avaient abandonnées, en même temps que 2^0 prisonniers, à la suite de leur défaite du 2 avril à l'ouest de St-Quen-tin. L'ennemi déclancha de furieuses contre-attaques qui dégénérèrent bientôt en corps-à-corps acharnés, mais la valeur des troupes britanniques leur permit de conserver les avantages acquis et elles ! purent ramener à l'arrière la batterie jcapturée. Ce butin fut encore amplifié par la prise de dix-sept mitrailleuses et de quatre mortiers de tranchée. Sur le front français, plus au sud, les opérations se développèrent sur une plus grande échelle et conduisirent à d'importants résultats. Malgré le temps épouvantable et une tempête de neige qui ralentit les moyens de communication, compliquant encore une tâche déjà lourde en elle-même, les soldats du général Nivelle complétèrent leur avance au sud de St-Quentin sur un front de treize kilomètres tendu obliquement du nord au sud entre la Somme et l'Oise. Les villages de Grugies, Urvillers et Moy, qui jalonnaient la ligne défensive Je l'ennemi, furent enlevés en un style splendide, et, malgré l'opposition de ''artillerie ennemie, les vaillants fantassins poussèrent au delà de ces positions -i s'établirent sur une série de hauteurs lui leur font face et qui possèdent une 'telle valeur tactique. Entre Urvillers et Moy, au nord de la erme de La Folie, l'avance rapide de 'infanterie française fut si irrésistible lue les Allemands durent évacuer à la 'âte trois lignes de tranchées fortifiées, bandonnant entre les mains de nos al-'ts une grande quantité de matériel, 'ont trois obusiers de 150. Ils ne purent «s même faire relever leurs blessés. En utre, des détachements de reconnaisse, poussant au delà de Dallon, réus-•rent à pénétrer dans le faubourg sud-uest de St-Quentin. La pression franco-britannique autour e ce centre important devient de plus n plus étroite. D'autres attaques sui-r°nt sans doute, mais il est encore im-ossible de savoir si l'ennemi défendra 1 ville, qu'il a déjà pillée et qu'il s'oc-"Pe maintenant de brûler, ou s'il se refera sur la ligne St-Quentin-Ribemont Ul constitue la seule barrière favorable. Au sud de l'Ailette, les progrès francs furent moins importants, mais non ■gligeables cependant, spécialement >ns la région de Laffaux. L'ennemi mserve toujours ce village, que plu-' eurs sections de mitrailleuses défen-int désespérément, de sorte qu'il doit re conquis maison par maison. " n'en reste pas moins acquis que St-uentin est dès maintenant tourné par sud et qu'on peut considérer la situa->n avec la plus grande confiance. Dès' le l'hiver si extraordinairement tardif °t nous sommes gratifiés consentira fe're place à un temps un peu plus Arable, on peut s'attendre à des dé veloppements extrêmement importants. Sur le front oriental il y a eu des combats assez vifs sur le Stokod, mais on s'accorde à ne leur donner qu'une importance purement locale. Au nord-est de Kovel, les Allemands, grâce à des attaques - massives au gaz, réussirent à se rendre maîtres de la tête de pont de Tolby et infligèrent des pertes qui paraissent sérieuses aux détachements russes. Il est probable cependant qu'ils en resteront là, car le pays du moyen Stokod, avec ses forêts et ses marécages, ne se prête guère à des mou-' vements de troupes de quelque importance à cette époque de l'année. Comme il fallait s'y attendre, le Sénat américain a eu raison de l'opposition de ses quelques membres germanophiles et a voté dès mercredi la résolution déclarant l'état de guerre avec l'Allemagne à la formidable majorité de 82 voix contre six. On ne s'attendait pas à un vote avant samedi, de sorte que les choses se développent beaucoup plus rapidement qu'on ne pouvait lç croire, sans doute à cause du sentiment public, qui se lasse des tergiversations et demande des actes. La résolution doit passer maintenant devant la Chambre, où son vote est certain. Il est très possible que, dès ce soir, les Etats-Unis seront en guerre avec l'Allemagne. Le mâle discours du président Wilson a une excellente presse dans tous les pays de l'Entente. En France, cepen- j dant, on n'est pas d'accord avec le passage de l'adresse qui différencie la nation allemande de ses gouvernants. Le Figaro, particulièrement, marque la responsabilité profonde du peuple germanique et conseille de ne baser tout espoir de victoire que sur une défaite de l'armée allemande et non sur le mirage d'une révolution. En Russie, toute la presse manifeste le plus grand enthousiasme au sujet de l'entrée en scène des Etats-Unis et y voit la preuve de la nécessité de poursuivre la guerre avec la plus grande énergie. L'union des soldats républicains a voté une motion dans ce sens qui constitue un symptôme fort rassurant. D'un autre côté, dans une note officieuse, la Gazette de Cologne dément que la conférence de Hombourg ait aucun rapport avec une nouvelle offre de paix des puissances centrales. De récents discours de Sir William Robertson, chef du grand état-major britannique, et de Sir John Jellicoe, premier Lord de l'Amirauté, peuvent faire prévoir que la limite d'âge militaire en Grande-Bretagne sera prochainement portée de 41 à 45 ans. Pendant la semaine écoulée 18 navires marchands britanniques de plus de 1.600 | tonnes et 13 de tonnage moindre ont été coulés par des mines ou des sous-marins. Dix-sept navires ont repoussé des attaques de sous-marins. o—o Une alliance hispano-portugaise Madrid, 3 avril. — Le Dr. Alfonso Costa, ministre des Finances du Portugal, qui est ici en mission officielle, a donné ses vues au cours d'un interview au sujet de la guerre, qui à son avis se terminera cette année par la victoire des Alliés. Quant aux relations cordiales existant entre l'Espagne et le Portugal, le ministre croit qu'il n'est pas impossi- r ble que la diplomatie organise une alliance entre les deux pays. — Reuter. o—o Le canal Escaut-Rhin Amsterdam, 3 avril. — L'Association centrale pour la navigation intérieure allemande a adopté une résolution demandant au gouvernement de faire en sorte qu'à la conclusion de la paix, la possibilité de construire un canal du Rhin à Anvers soit garantie, le canal étant d'une importance extrême en vue de l'établissement des connex-ions avec Je réseau des voies d'eau allemandes qui vient d'être achevé. — Morning Post. Avis à nos lecfeurs A L'OCCASION DES FETES DE PAQUES LA "METROPOLE" NE PARAITRA PAS LUNDI PROCHAIN, SECOND JOUR DE PAQUES. Les traîtres fLmingants Le comte Harrach L'officier allemand qui figure avec les sept Judas sur la photographie célèbre de la trahison aktiviste est le comte Harrach, chef de la Politische Abteilung à Bruxelles. Nous avons raconté jadis ici même, une petite anecdote relative à ce seigneur, — qui n'était pas en son honneur. Elle avait le mérite d'être vraie. Mais passons... Le Dr. Verhees Le Dr. Verhees, qui a été vendre la Flandre à Berlin, était depu.is de longues années correspondant bruxellois de la Kôlnische Volkszeitung (Gazette populaire de Cologne), organe catholique dirigé par le sieur Bachem. Un f asco Les renégats flamingants avaient décidé d'organiser,avec le concours des Allemands, un grand meeting à Bornhem, le dimanche 18 mars. Ils avaient compté sans les Belges. Le matin du 18, tous les habitants de la localité trouvèrent dans leurs boîtes à lettres un billet portant ces mots : "Celui qui aime son pays et son Roi s'abstiendra de se rendre au meeting de ce jour ". Et il n'y eut personne. Cette nouvelle est acceptée comme vraie par le Vlaamsche Niewws — organe du Dr. Borms — lui-jnême. o—o La fin des Hohenzollern Gu'llaume II en danger de mort Washington, 4 avril. — Le bruit vient de me parvenir que l'Empereur allemand, atteint du mal de Bright, est à toute extrémité. La nouvelle me vient par des sources financières américaines ayant des relations étroites avec des banques allemandes importantes en Amérique et qui sont intimement liées avec le gouvernement allemand. La majorité des cas du mal de Bright, comme tout médecin le sait, sont provoqués par le tracassement et une dépression continuelle, la condition mentale agissant, par une raison inconnue, directement sur les organes vitaux. Suivant mon informateur, l'Empereur a été, au cours de ces derniers jours, dans un abîme de dépression mentale. Les efforts de ses médecins et de son entourage pour le remonter n'ont pas réussi et la maladie l'a maîtrsé si complètement que toute guérison est impossible et sa mort est attendue dans peu de mois. Avec sa mort, disent les banquiers allemands, la maison de Hohenzollern perdra le trône d'Allemagne, le Kronprinz étant connu comme un dégénéré et „le peuple allemand ne voudra pas de lui comme son souverain. L'Allemagne deviendra ou république ou monarchie constitutionnelle limitée, le pouvoir réel étant exercé par le Parlement élu par le suffrage universel. Les banquiers allemands sont d'opinion, en se basant sur les conditions de l'Allemagne et le tempérament du peuple allemand, qu'à moins d'un soulèvement soudain, auquel ils ne s'attendent pas, le résultat sera une monarchie constitutionnelle plutôt qu'un république. — Morning Post. o—o La grande-duchesse Maria Pavlovna arrêtée La grande-duchesse Maria Pavlovna a été nise en état d'arrestation à son domicile,après la saisie d'une lettre compromettante adressée au grand-duc Boris, hetman de tous les cosaques ; la grande-duchesse avait confié cette lettre au général Tchebykin, commandant la réserve de la garde à Pétrograde, qui a été arrêté à Riga. Les lettres de la grande-duchesse Maria Pavlovna adressées au grand-duc Vladimi-rovitch et autres membres de la famille Ro-manof exprimaient l'espoir que le grand-duc Nicolas sauverait la dynastie. (La grande-duchesse Maria Pavlovna, née le 2 mai 1854, est 'a veuve du grand-duc Vladimir et la mère des grands-ducs Cyrille, Boris et André Vladimirovitch. Elle était, avant son mariage, duchesse de Mecklembourg.) LES HORREURS ALLEMANDES Au Sénat français Au début de la séance de samedi du Sénat français, un ce'rtain nombre de sénateurs ont déposé la résolution suivante : Le Sénat, dénonçant au monde civilisé les actes criminels accomplis par les Allemands dans les régions de la France par eux occupées, crimes contre la propriété privée, contre les édifices publics, contre l'hon-, neur, la liberté et la vie des personnes, constatant que ces actes de violence inouïe ont été perpétrés sans l'excuse d'aucune nécessité militaire et au mépris systématique de la convention internationale du 18 octobre 1907 ratifiée par les représentants de l'empire allemand, voue à la malédiction universelle les auteurs de ces forfaits dont la justice exige que soit assurée la répression ; Salue avec respect ceux qui ont été les victimes et auxquelles la nation promet solennellement en s'en portant caution, qu'ils en obtiendront réparation intégrale par l'ennemi; affirme plus que jamais la volonté de la France soutenue par ses admirables soldats et d'accord avec les peuples alliés, de poursuivre la lutte qui lui a été imposée jusqu'à l'écrasement définitif de l'impérialisme et du militarisme allemands responsables de toutes les misères, de toutes les ruines et de tous les deuils accumulés sur le monde. Rapport verbal de M. Henry Chéron De vifs applaudissements ont accueilli cette motion. Au nom de la commission des dommages de guerre, M. Henry Chéron fait un rapport verbal. L'orateur énumère les constatations faites par les délégués de la commission dans les régions libérées par la vaillance des Alliés. A Noyon les ■ destructions sont relativement peu importantes, mais l'armée allemande s'est livrée à un odieux pillage. Dans l'hôtel où siégeait la Kommandanture, nous avons trouvé un coffre-fort ouvert avec une pince-monseigneur. Les coffres-forts de la succursale de la Société Générale ont été fracturés au moyen d'un chalumeau et le contenu en a été pillé. Il en a été de même dans un certain nombre d'autres banques.A Guiscard, à Ham, même dévastation. Dans d'autres localités, en revanche, dans un cimetière allemand, nous avons trouvé une statue de la paix ; il est vrai que dans le même cimetière, une tombe a été violée, un cercueil a été mis au jour vide de ses ossements et rempli d'ordures! A Chauny, les Allemands ont tout détruit par l'explosion et l'incendie; il ne reste rien de la ville, sauf un faubourg, Dans ce faubourg, les Allemands ont réuni des habitants d'un certain nombre de localités. Puis ils ont bombardé le faubourg et fait de nombreuses victimes. . Les arbres fruitiers ont été coupés, l'écor-ce en a été arrachée; ce travail de destruction a dû être accompli sous la menace ennemie par les ouvriers agricoles du pays, les violences contre les personnes ont répondu aux'destructions de propriétés. Après avoir flétri "la lâcheté des bourreaux et salué la noblesse des victimes le rapporteur ajoute : — Aux termes mêmes de la Convention de La Haye, les Allemands devront payer pour tous les dégâts qu'ils ' ont commis, pour toutes les violences dont ils se sont rendus coupables. Ceux qui ont accompli tous les forfaits odieux que je viens d'indiquer sommairement au Sénat devront être traduits devant les tribunaux. Nous saurons bien le saisir, surtout s'ils se transforment après la guerre en commis-voyageurs. De vifs applaudissements saluent ces paroles qui ont produit une émotion considérable dans l'assemblée. . Personne, dit en terminant l'orateur, ne songerait aujourd'hui à faire la paix avec de pareils criminels. La victoire doit être la dernière sanction, la haine contre l'Allemagne est le plus saint des devoirs, nous irons jusqu'au bout; c'eSt-à-dire jusqu'à ce que nous ayons pu fonder sur les ruines de l'impérialisme et dui militarisme allemands le triomphe des droits impresciptibles de la liberté et de la conscience humaine. (Vifs applaudissements.)Demandé par un grand nombre de sénateurs, l'affichage du discours de M. Henry Chéron est voté à l'unanimité. Lolotte et Aglaé De l'Echo de Paris : Ce général von Fleck, commandant le 17e corps d'armée boche et qui, pressé de quitter Ham où nos troupes allaient entrer, fit emballer, fit emporter le mobilier de 'a maison qu'il occupait, ce voleur est-il fiancé? Peut-être songe-t-il à monter son ménage-Mais notre maréchal Ney, sur le point de signer le contrat de son mariage, autrefois, offrit à sa fiancée, qui s'appelait Aglaé, une modeste corbeille et lui dit gentiment : " Je vous prie, mademoiselle, d'accepter quelques parures bien simples. Vous ne trouverez ni perles ni diamants dans' cette corbeille. Mais je suis convaincu qu'elle vous plaira, lorsque je vous aurai dit qu'après avoir commandé pendant longtemps les troupes légères qui ont parcouru toute l'Allemagne, j'aurais .pu avoir de brillantes choses à vous offrir, si j'avais eu l'idée que mon épée dût me faire conquérir autre chose que de la gloire." Voilà notre maréchal Ney. Leur généra! von Fleck, lui, son épée est plus entreprenante et l'est d'une autre manière. Du mobilier, de la literie, des pendules, ça lui paraît plus avantageux que la gloire. Et sa Lolotte • sera mieux pourvue que la timide Aglaé. Lolotte sera bien contente et, probablement, s'écriera les yeux mouillés de larmes: " O Klopstock !..." Elle approuvera le général industrieux qui, de la campagne de France, aura su lui rapporter autre chose que de la gloire. Et, dans les meubles de chez nous, habillée sans doute des robes et des atours que son promis aura chapardés avec les armoires et les commodes, elle se croira fort élégante, élégante à l'instar des Parisiennes. On devine son chic empêtré ! Mais son von Fleck, pillard et cambrioleur, l'aimable discours de notre maréchal Ney à la timide Aglaé le gifle à merveille. " Le royaume de la Mort " Le Lokal Anseiger du 27 mars publie une lettre dans laquelle son correspondant Karl Rosner décrit à son tour les dévastations méhodiques accomplies par les Allemands sur le sol français. Cette correspondance est datée de Ham, le 9 mars : L'auto traverse le faubourg et s'enfonce dans la campagne. Nous nous dirigeons vers le sud-est et soudain nous sommes dans le royaume de la mort. J'ai souvent, autrefois, parcouru cette région et je ne la reconnais plus. De vieux arbres géants se dressaient naguère des deux côtés de la route; ils ont disparu. Des maisons et des fermes bordaient le chemin; il n'en reste plus rien. Partout le désert, au travers duquel la route est le dernier vestige d'une civilisation disparue, et la route elle-même disparaîtra dans quelques jours; tous les carrefours sont minés, les chambres de mines sont chargées. Des charrues automobiles retournent la terre des prairies pour la rendre impraticable aux convois ennemis et à l'artillerie. Des troupes en marche passent avec des voitures chargées d'ustensiles et de provisions; elles n'ont rien laissé dans leurs positions évacuées : pas un baquet, pas un banc.,,Ce qui n'a pu être détruit a été brûlé ou brisé. Les soldats ont fait sauter leurs abris, rendu inutilisables les puits et mis le feu aux baraquements. Des amas de ruines où couve encore le feu sont les seuls vestiges d'un passé évanoui. L'air est rempli d'une fumée âcre de bois humide, de lits, de tas de fumier; çà et là, dans le lointain, l'incendie achève son œuvre. Les murs restés debout après l'incendie seront détruits par les explosifs ; on a fait sauter jusqu'aux caves. Ce ne fut pas là le travail d'un jour ; il s'est poursuivi méthodiquement pendant des semaines et des mois, pour ne pas donner l'éveil à l'ennemi. Et Karl Rosner, avec une hypocrisie toute teutonne, ajoute ce qui suit : Tous nos soldats ont ressenti comme un devoir pénible l'obligation de tout détruire. Dans l'âme allemande est ancré le respect de tout ancien monument de fa civilisation, de toute construction devenue historique, de toute maison dans laquelle vivent d'autres hommes. Mais devant la nécessité absolue, !es sentiments ont dû se taire; il a fallu se montrer dur envers soi-même comme envers ce pays et ses habitants : il a fallu répéter aux soldats ; " Il le faut, c'est inévitable; ce que vous créez, c'est le rempart derrière lequel notre patrie allemande trouvera le meilleur abri contre ses adversaires, qui n'ont pas voulu lui accorder la paix." Les dévastations allemandes Leurs journaux allemands continuent à les décrire avec une extrême complaisance. Voici le dernier récit paru dans le Berliner Tageblatt : Maintenant les convois passent toujours ; depuis le milieu du mois ne circulent plus qUe les voitures qui recueillent tout ce qui restait encore et, en quelque sorte le mobilier des soldats ; on dirait un déménagement de petites gens ; des matelas et des chaises et, couronnant le tout, une machine à coudre ou une échelle de poulailler; et aussi beaucoup de portes et de fenêtres enlevées aux habitations et tout ce qui a semblé valoir la peine d'être pris dans ces maisons qui, dans quelques heures, vont sauter et flamber. On emporte aussi des troncs d'arbres, du beau bois, sans un défaut. — En avant ! Aucun rouage de la puissante machine ne doit s'arrêter; il faut mettre à profit ces jours de brouillard sans aviateurs. On passe à travers le désert, un désert triste, qui (Voir suite, 3e page, 3e colonne).

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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