La Métropole

949 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 03 Septembre. La Métropole. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bz6154fn9w/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LA MÉTROPOLE It- 21e Année 7 *"~No 244 édition A B o niiiï le ma Jeudi septembre 191V LA GUERRE Nouvelle agression É Zgppela sur âssïgrs Site sis réussit fis il pareil finir tasl LA SITUATION L'Amérique proîes'e contre les bombes Paris, i 9ept. — Un communiqué office dit : La situation en I-oroaine ©t dans le: Ve>sges est inchangée. L'ambassadeur des États-Unis à Paris a adressé à son gouyer nemeni un rapport au sujet du lancement de obmbes à Paris, lequel est non seulement ur acte contre l'humanité mais une violation d< la (invention de La Haye. (Ha vas.) — M»ea> < La mission belge chez Georges "V Londres, 1 septembre. — La mission belge a lu l'adresse 8 y Roi, exposant son attitude et la situation des troubles en Belgique et si confiance en l'Angleterre. Le roi George a répondu qu'il appuyerait h Belgique, qu'il ét-nit très choqué par les ré cits sur la brutalité allemande et qu'il étail reconnaissant pour la résistance courageuse do la Belgique. (Reuter's Toi. Co.) La mission belge et l'Angleterre Londres, 2 septembre. — Le a Daily Gra pîiic », co m mon tint la réception de la missior belge par le lloi, déplore que l'aide de l'Angleterre ne pouvait pas sauver la Belgique des horreurs de l'envahissement allemand. Le journal approuve l'action de 1-a commission cr faisant appel aux Etats-Unis, le plus granc des Etats neutres, et relèvo que la Belgique est toujours un Etat neutre et prend part i la guerre seulement parce que» ne permettanl pas la violation de sa neutralité. (Reuter's Tel. Co.] Nouvelles bomSîes sur Pari? Paris, i sept. — Un avion alilemaind a sur volé Paris à six heures du soir, il a kwissi tomber deux bombes, une a éclaté rue el< Hanovre près de* l'Opéra, lies dégâts sowt in signifiants; l'autre est tombée sur un immeuble rue du Mail qui n'a pas éclaté et fut re trouvée dans la chambre de l'étage supérieur c'est un engin on forme conioue d'une ving ta me de centimètres de hauteur. Deux sol dats tirèrent sur l'appareil oui cependant n'; pas été endommagé et disparut. Paris, i sept. — Des bombes fuirent égale ment lancées par l'avion alfcmaind à Quaùn autres points de Paris. Les aéroplanes atemis sur Paris Aucun eflet Paris, 2 septembre. — Malgré les attaque; 'des aéroplanes allemands la ville reste tran quille, déterminée à résiste? jusqu'à la fin (Havas). (Telegrammei via Londres). — — > — Le crime fon!r^ Lotirai: L'Italie proteste Londres, 2 septembre. — Le « Morninj Post » apprend de Rome que tïente-oeuf jour nalistee de Romo ont signé une protestatioi contre la destruction de Louvain et ont ren du visite au ministre belge. (Reuter's Tel. Co.) —)o{ — LE CONCLAVE En attendant !a sfumafa fcome, i sept. — Les cardinaux dm Cou eîave assistèrent dans la matinée à ta mes® célébrée par. le cardinal AgKiardi. Ils commej nièrent puis entrèrent en Conclave. On as sure que deux scrutins auront laou ami ou r dliuâ. I-e premier se ttrmkrxra à ii heur' et le a^ond à s h. }o. Sur la p'ace St-Prerr isne foute nombreuse et recu<*ii!àe regarde 1. cheminée de la chapelle Sixtine d'où sortir k sfumata. (Tïavns-Rcuter. ) Seffes histoires Le besoin de dire des choses sensationnelle* est vraiment maladif. Celui qui coiligerait toutes les stupidité* plus méchantes les unes que les autres, qui se comportent pourrait après la guerre écrire sur la psychologie des foules une étueie curieuse. Quelqu'un émet devant un autre une sim-1 pie supposition par exemple. Un quart d'heure après cette supposition est un fait acooni-pli et deux heures après toute la ville le sait. Des gens qui ne restent pas ime heure =*ans olaquar des dents, croient évidemment que tout le monde a les entrailles tenaillée* par la même frousse qu'eux. Ce sont ces -mbéeiles qui accusent, qui suspectent le courage des autres. Les magasins, les boutique* deviennent les réceptacles de tous les racontars ignominieux. Hier, Termonde était investi, or on n'y a pas vu un Allemand. Que no raconte-t-or pas ? Nous n'oserions pas les écrire tant il st dangereux même de démentir des bille • vesées aussi sottes. On s'en emparerait pour es répandre phis encore 1 Il y en a une pourtant, à laquelle i.l faut couper oq>iirt tout de suite, c'est celle du 'langer que présentera pour nous les trois pièces de 42 centimètres à l'aide desquelles les MTemands auraient eu raison de Liège et de Xamur. Qu'on note ceci : les journaux allemands eux-mêmes avement qu'il n'existe que trois d^ ^es pièces offertes par Krupp, en second lier qu'après une trentaine de coups maximum rnrpiiiUes pièces sont hors d'usage et en tro'-dème heu que les Allemands s'ils peuvent encore tirer, parti de ces p;èces formidable ; c:'0'r, serviront d'abord contre les ouvra«ef Français. «® ® (E*~< L'odyssée d'étudiants lonvanistes prisonniers des Allemands Un groupe de six étudvauts louvani.-ief», principalement russes eù français nous ont raconté comment ils par riment do Louvain à Anvers. J o Jeudi dernier, vers 9 heures du n.atin, disent-ils, on donna ordre a la population de Louvain de sortir de la viJlo en disant que !a , ville serait bombardée dans -juei^ues heures. » Une fols sortis de la ville, les Allemands nous arrêtèrent tous, et les soldats allemands ayant bayonnette au eïanon, placèrent les nommes d'un côté, les femmes de l'autre.Puis après un repos de 2 hetires, ils ramonèrent mut le monde en ville et expédia à Cologne les étudiants. • On nous mit dans un train où il n'y avait 1 que deux voitures de transports. Ces voitures étaient très sales et dépourvues de sièges. » Le premier jour, on ne nous donna rien à manger. Les autres jours on nous donna un pain par compartiment eù se trouvaient 17 à 18 personnes. t Pendant tout le temps de notre voyage, on nous menaça de mort de la façon la plus omelle, et c'est pourquoi plusieurs des nôtres aso sont enlevé la vie par désespoir.» • On nous força de rester toujours dans i les wagons et la plupart du temps on ferma des deux côtés les fenêtres surtout dans les gares. Il était même très difficile de se procurer de l'eau fraîche et on ne pouvait rien acheter dans les villes qu'on traversait d' sorte qno si les personnes charitables ne nous avaient rien offert beaucoup de nos camarades n'auraient pu supporter les privations qu'on leur imposait. » Arrivés à Cologne on nous permit d'ooeu-ner pendant longtemps une salie de gymnastique.» Après trois jours seulement,on nous réexpédia en Belgique ; nous y tombons encore '.ans les mains des soldats allemands. » Ceux-ci nous font faire une «promenade» dans les environs de Bruxelles, en nous conduisant de préférence par les endroits où de forts dégâts avaient été faits. : » Puis on nous laissa marcher s^uls dans des champs de pommes de terre et de bette-1 raves ; et nous étions tellement affamés que beaucoup des nôtres arrachaient les betteraves et les mangeaient îi grand appétit. i» La nuit venue, les Allemands bous ont fait ooucher dans une prairie. Nons passion* i 'k des moments lugubres, car nous «'avion.* ' oaa la moindre lumière et nous étiona d# toutes parts entourés ele soldats allemands qui allaient et voyaient sans cesse. Tous non? rcroyions que l'heure de notre mort était venue...» Cependant, le matin on nous commanda sous peine de mort, de nous rendre à Maîines. » Enfin, là nous étions sauvés, car c'étaient des soldats belges qui nous reçurent h bra.» ouverts. » Nous nous sommes rendes à pied fnsqu'à une gare, un peu passé Malin***, d'où non' •m? gare, un peu au-delà de Mal in es, d'où nous avons été conduits en train à Anvers.» Nos deux éditions sont ; complètement différentes.| — La ruine é la marine marohsndt de l'Allemagne La marine marchande allemande voit ses plus belles unités passer aux mains des An-glais.C'est ainsi quo parmi les navires récemment saisis par ne>s alliés, se trouvent deux grands bâtiments de la ELapag, avec 12.000 scacxs de froment, 2150 sacs de farine et quantité de marchandises de valeur. Mais les Anglais tirent parti de la situation pour accaparer dès! maintenant le trafic maritime que détenaient-leurs ennemis. (Test ainsi qu'une firme maritime do Sunderland vient d'inaugurer un service régulier sur l'Amérique du Sud, sur une' route jusqu'ici desservie par une compagnie, ham bourgeoise. Les entrepôts anglais contiennent déjà 150.000 tonnes do grains saisis ; un million d< | >acs de froment canadien, dont un tiers était | d'ailleurs destiné à Londres, sont encore en route. Les prévisions sont donc rassurantes, le ce côté, quant à l'alimentation. Et l'on :gne>re encore l'importance et la nature des cargaisons de nombreux navires saisis, en route pour Le>nelres. D'autre part, lo « Kronprinzessin Ceci-îie » et le « Prinz Adalbert » de la Hapag, ^ui ont été amenés dans les East and West India Docks, renferment des chargements de valeur en cuivre, étais, plomb, machineries et marchandises diverses. Cent douze navires savais vont encore être distribués entre différents ports côtiers. On cite aussi parmi les prises, les navires autrichiens a Izrûda », avec 530Ô t. maïs et ">00 t. graines do lin pour Hambourg; «Alfa», 5500 t. orge pour Brème; «Polwav,» 5000 t. grains pour "Rotterdam ; et les navires nlle-mands « Hans Leonhard »i « Maria-Leon-hard », « Blonde », c Tommi », « Prosper », <( Katharina », « He'nrich », « Occident », t Erna Boldt », c Perkone » et «Franz Horn». T>e « Daily Telegraph » en énumère encorc trente-cinq autres de fort tonnage, la plupart chargés de grains. Quant nu vapeur autrichien « Stefania », ;J a été rei'.âché, comme av-nt été capturé au fours des trois jours accordés à tout cargo-boat pour se mettre en sûreté. lits «Jésuites de iotieei» On nous a demandé de toutes parts ce qu'étaient devenus les Jésuites de Louvain. Nous apprenons de Bruxelles, que soixante-une chareittes sont arrivées dans cette ville dans le courant de la semaine dernière et que !ans chacune de ces charettes se trouvaient i;n jésuite escorté de plusieurs soldats allemands.Le R. P. Thibaut, provincial, serait intervenu auprès de l'autorité militaire. Le pèro Du pierreux a été fusiLlé sous les veux eie son frère. iiiieiss1 le la perre M One noto de la Chambre de commerce de Londres aux commerçants beiges La Chambre do Commerce de Londres se met à la dispe>sition des négociants et industriels belges, p-»ur leur faciliter h défense des Intérêts qu'il» pourraient avoir dans des marchandises flottant sur des navires do pavillon eunemi, lesquels navires auraient été saisis par la marine anglaise. Lo Tribunal des Prises en Angleterre va siéger sous peu, ot il est dans l'intérêt do nos compatriotes de prendre les mesures nécessaires pour soutenir leurs droits. Les intéressés peuvent en informer immédiatement La Chambre eie Commerce BeJge, 24. St-I>un-•vtan's Buildings, St-Dunstan's Hill, Tx>ndre< fî. C., en donnant tous les elétaiis do leur cas. T»a CUambro de Commerce Beige leur fera «avoir, après e-xamen préliminaire, quels sont les eloouments requis pour les premières démarches. Les Belges qui veulent établir leurs titres à des marchandises doivent faire promptemont dos démarches pour parotr à towte éventualité. Dos prisonniers civils rentrent à Saint-Nicolas Deux eents hommes qui ara.* en t été emmenés d'Aerache>t et d'ailleurs çt qu'en croyait occupés en Allemagne à des travaux agricoles viennent d'arriver à St-Nû-e>la«î-Waes, harassés et cherchant vainement leurs familles. Ils seront envoyés ea Angleterre. Nouvelle attaque du Zeppelin Elle échoue complètement Aucun accident de personnes Huit jours exactement après sa première tentative de Semer la panique à Anvers, l'in-If.ernale machine, dont Attila £1 se sert pour bombarder sans aucun avis préalable, la nuit, ::oinme un apache qu'il est, au mépris du roit de6 gens et des lois de la guerre, la paisible popuhtion d'une vjjle où ses sujets ont toujours été aexueii'lis les bras ouverts, le far meûx « Zeppelin » done-., a recommencé se> exploits. _ ! Mais si, la première fois, nous avons eu à .éplorer de ce chef neuf morts, parmi lesqueî- j les il y avait plusieurs femmes, et de grands .iégâts matéiiels, aujourerhui, grâce aux excellentes mesures prises par le vaillant, défendeur de la position fortifiée, le lieutenant-: général I> ufour; l'attaque brusquée du «Zep- j peiin » a complètement échoué. Non seulement le fameux navire aérien n'a pu dépasser utilement l'enceinte intérieure de '•a ville, non seulement il a été démasqué et en: non né, non seulement il n'a atteint aucun habitent do notre ville, mais ecore il n'a pu accomplir sa mission 1 D'après des avis autorisés que nous avons re-cuei/lïis, cette mission consistait à détruire la puissante station de télégraphie sans fil, dont dispose en ce moment Anvers et qui, en cas cle siège ou même d'investissement complet, doit nous tenir en relations constantes avec '.'extérieur, et surtout avec la France et l'Angleterre, ^ ^ ! t m' Aussi résolu'rênt-îîa" de ia détruire et dans oo but, nous envoyèrent-ils une fois de plu." leur fameux « Zeppelin ». _ La preuve que c était bien là le but prin-o;T>al de la nouvelle agression du Zeppelin, dirigeable militaire allemand, c'eist que presque toutes les traces des bombes qu'il a lancées et qui constituent son arsenal offensif, sont tombées dans un ravon d'un kilomètre environ do la station eîe T.S.F., mais il n'eyt nullement prouvé que, si le Zeopelin avait, réussi dans sa tentative, il n'aurait pas déver-'é le reste de son magasin sur la ville. On verra tout à l'heure que, grâce aux mesures orises p~r nos autorités militaires, cela lui a «té tout à fait impossible, ce qui est vraiment de nature non seulement h nous rassurer pour l'Avenir, mais*aussi à nous inciter à continuer à faire bonne garde I Le Zeppelin arrive L'agression du Zeppelin sur Anvers paraît avoir été l'acte final de tout un voyage, d'une sorte de tour de Belgique, effectué par le eiirigeahle pendant la nuit. Cela expliquerait d'ailleurs l'heure matinale do sa visite, qui a surpris; on a plutôt accoutumé de rencontrer ces oiseaux de proie dans la nuit opaque. Celui-ci a été vu en tous cas à Gourtrai, Deynze et Grand, qui furent comme autant d'étapes de ce sinistre edreuit, mais où il ne semble pas jusqu'à présent avoir ex>mmis de dégâte. On nous assure de très bonme source que Le « Zeppelin » avait été signalé vers t, heures et demie par les coups 3e feu isolés des seruti-nelles placées dans la direction de Capeilbeai.'. Aussitôt les troupes campées élans les alentours sautèrent sur leurs armes et tirèrent sur le dirigeable qui rtassa à l'ouest de Bras-schaet au-dessus des bois eie Mariaburg. Tout indique que, comme le 25 août, le Zeppelin s'est approohé lentement de notre position fortifiée, puis que, tenant oomp-to de la direction du vent, il a arrêté ses moteurs et s'est laissé dériver à une très grande hauteur, voisine de deux .mille mètres. \ cette altitude, la nuit, un dirigeable, même de grandes dimensions, est pratiquement invisible, et, ses .machines ne fonctionnant pas, leur ronflement ne peut trahir la présene>e de l'agresseur. C'est ainsi, très probablement, que le Zen-pelin a p utraverser lee approches de ta position feyrtifiée. Arrivé dans le seerteur Nord, il a dû soupaper fortement et remettre -es moteurs en ma relie pour se diriger vers le but à frapper. Mais dès cet instant précis, ivant qu'il eût laissé tomber un seul projectile, l'aïnrme fut donnée par les forts. Il était alors exactement 3 heures 40 du matin. Un do nos collaborateurs qui habite »- * ot qui n'a vait pa apercevoir le Zeppelin le 25 août, tout ^•n percevant parfaitement le bruit de ses moteurs, a cette fois, parfaitement vu le dirigea-Me. Celui-ci se détachait sur lo ciel extraor-linairemont pur comme une petite masse l'un gris-fiombre, no portant aucune lumière. T1 soutendait sur le ciel un arc eî'environ leux degrés, ce <jui, en admettant pour le; lirigeable une longueur de deux cents mètres rt en tenant compte du fait qu'un objet sou ' tendant un arc d'un degré se trouve éloigné le 57 fois sa dimension de l'œil de l'observateur, conduit à une altitude voisine de 570 mètres. F,n fait, un commandant de fort nous a dit qu'il avait tiré à ce moment sur le ballon à "500 mètres de hauteur. Lo Ze»ppowin, qui était descendu aussi bis. sans doute pour mieux placer ses dangereux « pruneaux », fut donc immédiateraent aper-ou. Tous les canons de cette partie de 1 en '•einte tonnèrent preequ'à la fois, avertissant la population de la faoon la plus rap'de. Chacun so réfugia dans sa ev»ve H personne ne oonunit Tinipruelenoe de se risquer sur la rue. A _ co nwjnvemwit fut si général, qu'en moins eîe.d^5* minute* on vovnit toute*» les oave*s faibîement éclairées! Fn même temps doux projecteurs lançaient leurs# r^i' d'flrzewt <»ur l'aéronef, aveuglant son équipage et fournissant un repère merveilleux à nos artilleurs. \ En fuite Le Zeppelin dut pas être médiocrement surpris de cet accueil plutôt réfrigérant, d'autant plus qu'il cburait un très grand aanget à une alititude aussi faible. Il lâcha donc coup sur coup, avec une précipitation extrême, ses elix projectiles, dont aucun ne toucha, malgré la faible hauteur et les dimensions assez fortes des bâtiments a atteindre, le but qui motivait sans doute tout e voyage du ballon. Imédiatement délesté, celui-ci remonta pat une suite de véritables bonds, n'ayant pa* même le loisir de lancer eiuelques bombes su/ la vi11ey et tanguant de la façon la plus inquiétante.On nous assure, mais nous n'avons évidemment pu vérifier le fait, que le ballon a ét^ touché par deux fois par efes éclate de shrap-nels, bien dirigés et qu'il de^rait per.lre beaucoup de gaz. Mais on sait que celui-ci est di visé entre plusieurs ballonnets, et que mèint si plusieurs de ceux-ci sont touchés, l'aéronat conserve une puissance sustentatolre suffisante pour se tirer encore d'affaire. Toujours est-il qu'il s'éleva très rapid.»-ment a une grande altitude, filant de wut# a puissance de ses moteurs dan» la direction du Sud. bravant le feu des autres fewt* avertis immédiatement. Son départ fut en tous cas extrêmement précipité et ressembla fort à une véritable fuite I Au sud de la vMik*. la population dormewr oaisijblomenft, ne fsonigea.mt même plais à In possibilité d'une agression ciiucilcon<^u«, lor^-"W quekpues détonations éloignées tromtJè-"wifî le siLlenoe el^ la miit. Rapwl«n«>t. W< Fihsiîliride se rap-procha. augmentant dlniren-■^ïté. pé'taradain* avec fureur, ponctuée par le «nossè voix dai eamem. plupart des habi-nn.ts se i^éfugièneni sagement dans les cav»^ -•-ui vaimt la reexvmînandairion qui le«uir en a ôt/ faite. Ouelques-uins, cependanit. eur^ru tt rwiosité ele se rend,ne compte exactement d* ce qui 5^e passait ; ills assistèrent à rnn specta-le à la fois terri fia nit et prestigieux. Verva^w du nord et très haut dans le eâe'l clair, If ■.lôrigeaWe allemand profilait sa masse grie* iégèreimeinit elx>-<ée, eut on eliit, par um soleil univiisilblie, fiilamit vers lé sud-sud-ouest. Il atxw-raissatift, h c;- monienit grand t6uf au plu^ comme le petit dirigeable que l'on vit fonc-ionimor^ pendamit quelques ie>urs dans un car-qiue, voici deux ans Mais subitement, il s'in-otinie vers l'arrière, er prit encore de la hau-teur, dlâminiuainit à vue d'œil ; sans douce s^ irouvaiit-iJ dans une zone dangereuse où 'es orojecteuirs éleotriq.ues veaiaieini d'ailleurs dv ;■'envelopper. Au surp'ius, canonnade et fusil-'atle-fa.lsajienit nage on ce moment, au point <fue presque touite_ ba population — qui ignorait encore ce qui se passait — crurt à um*-attaque de la vifile Les shrapnels, les baliless. a rruiitrailfte pdiwakmt autour du monstre et l'on pouvait, avec C^s jumelles, le voir fuir ;iâsesp6rémenit dans un oe?éan de fer et de feu. Centaines personnes nous assurent que V-dirigeable a tiiré, lui aussi. D'autres nous disent, mais nous n'avons encore pu vérifier le fait par nous-mêmes qu'il a encore lamcé cinq bombes, une près d«-ia gare de Benchrm, deux dans le Parc des» ile>ssignols, une dans ie parc de M. Kreglwv ,i>Or faisant partie du Brandt, et uaie à Wii-ryck.l^e jet de ces projectiles dans une zone sj peu habitée permettent de croire cfue le diri-^eablie perdant beaucoup de gaz, s'est débarrassé au petit bonheur eie tout son arsenal. ^ On a raconté qu 'i!l était tombé à Puers. Ce bruiiit est faux. Des avis phis consistants le représenten-t passant ®u-dessius de Malderen et d 'Assch»-, Dans ex>s tx>ndii!/ions iil aura probai>lemerw egagné lés lignes allemandes, plus ou moins hypothéqué. Oln toïr: cas, à cause de la fusillade intense, nos aviaâeurs n'ont pu le poursuivre. C'est bi>ea dommage ! Dégâts matériels Dès qu'il fit jour, nous nous sommes rendus dans la d'irectie>n où étaient tombées les tombes, et qui nous était suffisamment désignée par la rumeur publique et par la fouit-.^vraisemblable qui se dirigeait de ce côté. ,,v~. ■ p,vv».r^r> avait fait de- Une demtcrouzail^ë de maisons ont été endommagées, dont trois seulement gravement lincore les dégâts sont-ils relativement peu apparents eie la rue, et faut-il, pour se rendre un compte exact de leur étendue, les voir du côté jardm. On se trouve alors dans une vastejprairie appartenant au servie© do la P.P, •lÇôîs grands trous marquent dans cwt-te étendiue eie terrain les endroits où autarut d*-bombes — probablement les premières — son< tombées après avoir raté leur but, et eie loin ! Les dégâts effectués icd sont absolument nuls. Les projectiles du e< ZeppelSn » tomban/ dans la terre meuble, y pénètrent profondément, v éclatent, et affolaient la exvuche superKcielle, mais sans qu 'aucun éclat ne >*>it visible. Tout ce qu'on a,i>erçoi«, c'est un* aspèoe de ouve cylindrique, de trois mètres de diamètre et de cinquante e^entirnêtres de profondeur, queioue chose comme un gigantesque trou de twupe qui auraii cédé sous V pas d'un phénoménal mammouth. Un point c'est tout. Trois trous similaires se trouvent dans une prairie de l'autre côté de la chaussée. Une -îutre bombe est tombée dans l'eau de fossé du fexti/n . .. Ei)!e n'a pas taisse trace de son pas sagev Le» endroits oîi sont tombés Les bombes ne •onî nullement alignés comme c'était le ooe le 2$ août, eémoignaru d'une manœuvre effeo :ué>e à loiisir avec calme et méthede. Cecte fois, Us sont semés comme ou hasard auito-ji du but manqué, marquant la précipitatdor avec kaoueKe le iet a été effectué. Tout indique crue le* bombes, ou une partie tout ai noms d'entre elles, ont été lancées comm< lest, élans !e but de permettre à l'aéreynat d< ^'ébever dans un mini rninrn de tem^ps. Chaussée d'ïïerenthals Les trois dernières projectiles sont tombéa aur eies maisons ele la ciiajussée d'Hérenihais Le premier s'est abattu dan-s un. petit bâti-> Tunt saervanfi de taiilleri<- de diamants et sitiM <Lerriêne la maisem portant Le n° 4«; et habité* [jar M. Vain Geel. lat>idaiine. C'est une petit* fabrique sans étage comme e>n en r^ncontr* ta/rw à la campagne, ex>mp<->sée de quatre mûri surmontés d'une toiture recouverte de zinc et abri tan* quelques moulins à taliller le diamant, avec leurs transmissions. l>a bombe est tombée en plein Là-dedans. KWe a erufeïncé le toi*, et tout démoli. De< -^clats se si>nt r-nlonceSs profondément deins 'e façade arriére eie ha maison de M. Van Geel. à deux étapes, oui a été elévasitée et dont k toit a été ejuasiiment enlevé. I-a exwniche me-naoe à tomber sur la chaussée, cjar. a été bar-rée. I^e mof>iiti»jr a été saccagé. DétaiO curieux. («bri>e-vue » du deuxième étage, enlevé.' txar le déplacement de l'air, avec les carre-aux •ae sont accrochés aux fils téléphoniques cfui nes^ent élans la rue à hautew du toit 1 M. Vsn Geel n'habitait p"* la maison. Le •second étage était oe'eupé par le ménage De Fray©, ex>mposé de 7 personnes. A la première bombe ces personnes se refugèrent k la rez-le-fchaussée. A ce moment même une sec-onde bombe traversa le toit! l^n ma ison à cAté. aiu n° 4^. qui est le « Cafr Conscience» re-nu par Mme Vve Ch. C'ae< Ridd^rs, M riment sans étage, a eti son teyw ■le tui'les eitfoncé, et de nombreux dégâts. I>arriére e^ café se trouvait un hangar servant de salle de gvmnaistique. Son mur latéral a éré enlevé et son toit à demi démoli. I>e oe»nmnaste entre ces dégâts et les gre>sses hal-•ènes rangées en bon ordre sous des affichas représentant des lutteurs célèbres, avait qnel-oue chose de navrant. Derrière la petite fabrique de M.-Van GeeJ « ta salle de gymnastique attenante, une maison avec ateEier de repassage ap^artenani Mme Vain Helm a également beaucour souffert. La maison à eieuix étages- au n° 47- habitée -sur um Hoîlandais. M. Ruvsse. absent en ce -Tiennent. et sous laouelle se trouve une tar£-porte cochène donnant accès à In faîvique ele M Van Ceeil. a été éftalement saccagée. Mentionnons aussi un magasin de quincail !eHe et de pr*r ce laines au n" 41, un coiffeur -ru rV ^q, donif les toits ont été endommagés Partout, évidemment, dans un grand ravon. les vitres sont brisée* et les mobiliers de ces 'wuvres gens son* dans un piètre e^at. La troisième bombe qui a atteint e* pâté de maison? esit tombée -à vingt mètres plus loin, sur l'annexe ele l'habitation portant lo n° 67, grande maison moderne à deux étages lont le rez-de-chaussée est recoupé par une lingerie-bonnetterie teoue par M. Peeters. Quatre ménages logent dans la maison. L'annexe a été entièrement détruite, le toit en dommagé, les mobiliers défoncés. La toiture de ta maison voisine a également subi de? dégâts. Partout, cependant , dès le premier ex>up d*-canon des forts, les habi'tonts s'étaient pru dominent réfugiés dans les caves, de sorte .nue les dégâts sont purement matériels et pourront, e-sjïércms-le, être réparés le plus [wrwTvptemenit possible, car ce sont tous de-pauvres ménages que l'infâme e< Zeppelin » a atteints. Quelques personnes ont été très légèrement blessées par des éclats de vitres ou des morceaux de plâtres, mais leurs contusions sont si bénignes que c'est à peine si elles méritent une mention. De vaillant s ambulanciers au*-<r>At accourus sur les lieux n'ont donc eu. fort heureusement, que très peu de besogn*-. Ils ont pansé un ieune homme de 16 ans. du nom de Verhoeven, qui s'était fait eies écor-ch.ures.....Antres détails Dès qu'il ye sentilt enveloppé d'un véritable essaim d» baftes le «Zeppelin» s'inclun® 'x-useruement afin de prendre ele la hauteur. D'aucuns inclinent à croire qu'il fût touché oe qui nous fait partager cette idée c'est que lorsque lie « Zeppelin » fût au-dessus de _ la ville nous vîmes nettement sa masse noire se détachant sur 1e ciel et prenant encore de & ha/uteur. En viJJe auss» il fut accuei-M comme il convenait mais avec peut-être un zèle assez mutile de ba part de gens qui ne tiennent pas compte de la portée des armes. Il convient qu'on le sache, le mauser getnl dont la portée extrême es» ele 4.oex> mètres peut être utile, encore n'eist-iil pas nécessaire que ceux qui sont à 4 kilomètres du o Zeppelin » tirent, la balle du mauser n'avant à cette distance qu'un effet utile assez mince. Du reste la hausse ne détermine la tmaiectoire crue iuscju'à 2,100 mènres et c'est très suffisant. Le «Zeppelin» devant l'avalanche de balles dont ifl fut salué dut croire à certain mo-pieck à la présence d'un avion dans se>n voisinage, car il se servi t de ses mitrailleuses.^ Ce ne pouvait être contre les tireurs oertaine-jment. Nous er"oyons toutefois devoir faire Remarquer aux cjurieux que les balles tirées ekj « Zeppelin » présentent du danger, voire celles lanoées par nos tireurs, car élans leur chute eliles peuvent blesser ceux qu 'elikas tou-dient.Dans l'enceinte fortifiée, c'est la compagnie des artilleurs de la gatde civique, commandée par le cx>lonel Stan. Leolef, et qui se trouvait dans la caponnière de Deurne, qui a la première ouvert le feu sur l'agresseur aérien. Le consnl des Etats-Unis M. Diederich, l'honorable consul eies Etats-Unis à Anvers — on sait que le ministre américain réside toujours à Bruxelles — s'est vivement préooeupé du nouvel et inqualifiable attentat du Zeppelin sur Anvers. M. DiederieJi, dès qu'il connut l'agression de cette nuit, s'est rendu au Steenebrug, a visité longuement les lieux et s'est fait donner par le 00mmandant des pompier» volontaire* de Borgerhout, M. Verschueren, des oxplie^tiems détaillées. L'honorable exvnsul adressera à son gouvernement un nouveau rapport à ce sujet. Les bombes On nons assure que les bombes lancées cette nuit par le Zeppelin étaient plus petites a ne relies emplovéee le 25 août. Elles reufermaient aussi de la mitraille de cuivre, extrêmement dangereuse, alors que celles de la semaine passée ne renfermaient que de la mitraille de fer et de font*- % V I ■ * 1 \ I Conciusioi On ie voit, si ta première incursion uu « Zeppelin » prussien fur notre ville a imi effrayer les Ame» timorées, oui rexioutaiem l>our l'avenir ele plu» graves accident». \m. (.deuxième doit les rasiajrer de la f-avon ka csètsa complète. Comme l'a dk un communiqué of •îoute» les mesures ont été prise» par l'aawo-nié militaire p.eur réduire au strict minuwuni l'effet offensif ele oes engins. Le eriel est ourveiHé constamment par des officiers e?ui font leu rmétier de oette tAcfw ardue et délicate, Dcnus m** f<*ms «jtk prêt» & toute heure du jour et de la nuK. c< les bai-lons dirigeables n'exnt e^u'une «sipacite ea pro-jectfi'les très limitée e?ui p*u* se trouver çœ*-que exxmpdètemem annihilée par dea mejAir^s de précaurjioru dont les principale» um* curité aibsolue emipéchanff le repérage et fa-ci» llitant ba surveillance, ainsi que le refu*»e deuw les caves à la première alerte, ejui exclut radi-calement tout accident morteL La nouvelle artaque eiu « Zeppelin » a rnoo tré combien e>-s prévisions étaient cage&.£tie«i se sont vérifiées de point en point. Avons de*rvc confiance ejiw ïamaM eteira# les valeureux officiers auxejueLs le Rc* s ouo» fié ta tâedie ingrate eie la déf<mse d'.\nv*fa. Et. en attendant l*heiwv salvarrice et le bcx>» bet heaireutx cjui nous débarassera pro*:ha^rwv ment des apaches de l'air que nous dépècta# Anpila II, aippliouons-nous à cuivre *< à obsen. ver le plius scrupuleusement possible les pre*-ca"iiptions de l'autorité miEtaire, cyufi fait buoîl t-e cju 'elle fait 1 A Bruxelles T a Un aviateur fait la boucle devant les Prussiens ébahis Les Bruxellois ont passé samedi un tuomsat d'inexprimable émotion. Vers 6 1/2 heure® au soir un bipian se montre à l'horizon Nous eûmes d'abord l*unpietasion que cet-ut on appareil allemand, mai*» nous n'eatendlixMiS pas le moindre coup de fusil. Gela ne dura pas longtemps e»r bientôl nous entendions une pétaraU# clea uuoux nourries. Dans les faubourgs^ fusai» et autruketi-tA*, se firent enteneirs à qui mieux nueux. Ce fut un cracx^rac-orso eans fin. Etait-ce un Belge P A moins qu'un Français. L'aviateur évodu» psvr deux foi* autour dt la esapitale, prenant de plus en plu* d« la hauteur, et 99 paya avant de dispsra-ftr# l'audacieuse fantaisie d'exek?uter par deux fois le... « LOOPING THE LOOP », au feux ébahis des Prussiens qui, stupéfait», en oublièrent de canarder le pilote qui pourrai* bien être Pégoud. Avant de disparaître le virtuose de l'air eut l'excellente idée de semer au-dessus ck Bruxelles des milliers de petits pap.ers qu* l'on s'arracha, comme il est à penser. On put yj,Lire les mots suivants : 1 Pronea courage — délivrance bientôt ». Acceptons en l'augure I A ANVERS < Les réfugiés Les personnes qui auraient des nouvtllei de la famille PITSI (père de troi» fils), dê Louvain, sont priées d'écrir8 ou se présenter à F. Pitsi, rue Verdussen, 58, Anvers. Cn demande de la petite monnaie AVIS Le bourgmestre d'Anvers remercie les per» sonnes qui ont répondu à son appel tenoanâ à faciliter le travail eie répartition eies secour* aux chômeurs, et sont venues appeirtor ats onzième bureau eie l'hôtel de ville de ba pet** monnaie en échange eie billets de banque^ Les 9ecours à payer cette eemaine s'éit^-ant à 60,000 francs en parts dont la plus force ee montre à fr. 4.80, le be>urgmestre fait ua nouvel appel aux personnes «ie be>nne volonté en les priant de 9e présenter les jour» ouvra» bles entre q heures et midi au onzième bur**a<4 ele l'hôtel de ville, q. rue des Serm»»nc*, second étage, munies de la petite monnaa» qu'elle ont en disponibilité, ri possible -ie l'argent et du oickd, à échanger pour dej billets ele banque. Fait A lliôteâ de valie, le 7 septembre tqcA Le bourgmestre^ Jftan Dfi^Olk

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La Métropole appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes