La Meuse: journal de Liège et de la province

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30 janvrier 1914
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s.n. 1914, 30 Janvrier. La Meuse: journal de Liège et de la province. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z02z31pq0c/
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CbQY&lier ï.ôcn de THIEK fONDATCTB ÂBONNËiviENTS (Remis deux fois par jour à domicile) Payement anticipatif TTn a Zrols H04 Belgique 18. oo 4.50 Allemagne. Hollande) qa g gq et Luxembourg j ukîON ïostale 40.00 10.00 Hors ville, s'adresser aux bureaux de poste, lout changement d'adresse doit être accompagné de fr. 0.50 pour frais. REDACTION 'Adresser les lettres et communications au Directeur, 10, boul. de la Sauvenière, Liège. (Les manuscrits ne sont pas rendus). JOURNAL" El-QUOTIDIEN. — NUMERO DU SOIR SEUL JOURNAL BELGE DONNANT A SES ABONNES 10 A 24 PAGES PAB J(l, MATIN ET SOIR, EH 2 NUMEROS COMPLETEMENT DIFFERENTS Chevalier Maurice de THIEB SIAKCTEUB PUBLICITE PRIX DE LA LIGNE : Annonces, 0.25; Réclames, 0.50; Avis financiers, Avis mor tuaires, 0.60; Chronique locale fin, 1.00 ; Chronique locale corps, Sport, Emissions, Réparations judiciaires, 2.00. ADMINliTRATION Adresser les demandes d'abonnements et de publicité à l'Administration du fournal La Meuse, 10, boul. de la Sauvenière, Liège, A Bruxelles, les annonces sont reçues i l'Office de Publicité, 36, rue Neuve. imprimerie Lithographie Boulevard Sauvenière, ÎO. £■■£> 853* LE MUTIN : MEUSE BLANCHE. 4 II 3 PAGES TELEPHONE (4 tiXQZTESIt BEDAOTIOH", 993-3597. _ ADMINISTRA TEST, ABONNEMENTS & AJSTNONCBS, C288. — IMPHIMEBIE, 863. LE SOIR : MEUSE ROSE. 1 i 16 PAGES MAIRE DU PRESENT NUMERO : LES SCANDALES DE LA RUE Chronique inédite, par Pierre Schuina AU JOUR LE JOUR : Au Cercle des Beaux-Arts, par Jacques Mosan les affaires balkaniques : Les îles de la mer Egée. — La crise ministérielle au Portugal. — M. Venizelos à Vienne. — Un accord secret turco-bulgare. -MORT DE M. PAUL DEROULEDE A LA CHAMBRE BELCE MORTEL ACCIDENT A STATTE H Vie de Liège : Illusions, par Eller. — iolent incendie à Malines. — Revue d« la presse belge. — Revue des journaux français. — Chronique judiciaire. — Le tableau complet de la Bourse de Bruxelles. — Les Marchés. — La Bourse de Berlin. tésnmè de « La Meuse » blanche de ce matin — L'affaire Poulitoff continue a préoccupé le monde politique français. Les bruits d'achat par la maison Krupp sont démentis de source russe. — De formidables inondations ravagent t'Ëtat de Bahia (Brésil). Il y aurait 2,000 disparus — Des brigands chinois ont saccagé et 4rûlé presque complètement la ville de Lu-'an-Chow, dans la région d'An-Hui. — Deux trains sont entrés en collision près Je Prague. Il y a eu 28 blessés dont 8 mor' tellement. — On a arrêté à Sallaumines l'assassin Cayet, recherché par le parquet de Liège pour meutre commis II y a 3 ans. « LA MEUSE » PARAIT SUR 1(1 j)||l||£lCmTllM PAGES li! IlSM CE SOISS. 8PAGES T.ES SCANDALES DE LA RUE Chronique inédite (l) îîotis passons une bonne partie de notre existence dans la rue, et nous subissons stoïquement tous les méfaits dont la rue nous accable. Autant nous nous montions sévères dans notre intérieur, autant nous sommes pleins de masuétude pour les malpropretés du dehors, pour l'insouciance, voire l'incurie administrative. Il suffit que nous sortions de notre demeure pour nous rendre compte des scandales dn dehors. Voici la ménagère qui secoue énergiquement ses tapis et lance vers les passants des nuages de poussière. Ces tapis sont peut-être ceux d'une chambre de malade, et celui-ci pourrait souffrir d'une affection contagieuse.On ne sait jamais la valeur exacte des poussières qui, vers les huit heures du matin, tombent des étages sur la tê*e des passants. Elles contribuent certainement, pour une bonne part, à la propagation des maladies infectieuses. Ce battage des paillassons et des tapis dans les rues devrait être rigoureusement interdit. On le tolère à des heures déterminées, dans certaines villes, mais c'est trop encore. Et puis la servante se spucie bien peu des prescriptions légales Quelle que soit l'heure, elle sort nantie de ses paillassons, jette à droite et à gauche un regard, afin de s'assurer qu'aucun agent de police ne la voit, et puis se met à frapper à tour de bras le (1)' Reproduction interdite sans citer la source et l'autnir. trottoir de ses immondes paillassons et le passant qui arrive auprès d'elle va respirer la poussierè qui s'élève du sol. Les ménagères exécutent ce battage avec une conviction regrettable; elles ont, ma foi, tout l'air de le considérer comme le 7iec plus ultra de la propreté. Quand elles ont battu leurs paillassons, elles s'imaginent aovir accompli l'acte le plus hygiénique qui puisse être. Elles ne pensent pas au mal qu'elles font. Mais comment remplacer ce nettoyage sommaire?-On ne peut évidemment pas battre les tapis dans les maisons, pas plus que dans les cours, malgré qu'il serait logique que chacun gardât ses saletés pour soi et n'en fît pas pâtir tout le monde. Si vous avez une fièvre typhoïde chez vous, gardez-la et ne me la communiquez pas! Comment faire? Il faut laver les tapis et non pas i les battre. Ceci révolutionnera le monde des ménagères, mais tant pis ! Il est un autre monde qu'il serait bon de révolutionner: c'est le monde des « boueux ». Ce que ces gens ont commis de crimes contre l'hygiène, ce qu'ils ont fait pousser de cris d'horreur et ce qu'ils^ s'en sont d'ailleurs peu souciés, c'est inimaginable! Tenez, voici 8 heures du matin. Dans la rue .les poubellès s'alignent déjà, encombrant le trottoir, salissant, déchirant les vêtements passants. En voici une que des enfants renversent pour s'amuser. Ce qu'elle contient est inno-mable.Neuf heures sonnent, les poubelles sont plus nombreuses. Sans doute, la charrette communale va passer. Que non! Le vieux cheval qui la traîne n'est peut-être pas encore attelé. Dix heures, onze heure?, et toujours rien! Enfin, voici midi, l'heure étincelante, l'heure, où l'écolier, l'ouvrier, l'employé rentre chez lui, l'instant le plus animé de toute la journée. En même temps arrive la charrette de la ferme de: boues. Il est ignoble ce véhicule, il est sale au dehors et au dedans. Lentement il s'avance, et chaque nouvelle poubelle que ses servants déversent en lui s'enveloppe d'un nuage de poussière qui se répand loin dans la rue. Les passants surpris s'en écartent en courant. Ce scandaleux enlèvement des ordures m4nagères se fait non pas dans une ville de dixième ordre, mais dans des cités qui ont la prétention d'être grandes. Cela se passe chez nous, en plein centre. Et puis, que ce soit au centre ou ailleurs, est impardonnable de permettre que des voitures malpropres, pleines de poussières, de détritus sans nom, des propagateurs de maladies, se promènent dans la ville, en plein midi. Il faut que, dès huit heures du matin, une ville qui se dit coquette ait fait sa toilette. Les journalistes de chez nous ont signale l'imperfection révoltante du service de l'enlèvement des immondices. Ils ont souvent décrit ses horreurs, mais' toujours en ce qui concerne le centre de la ville. Pourquoi ce cèntfe, ét toujours oe centre? Une ville dont le centre est propre et le reste sale me fait penser à ces gens qui n'ont soin que de la propreté de leur visage et laissent le reste cl- leur corps dans un état de malpropreté repoussante. Et le remède? Si l'on conserve les véhicules actuels, il faut les employer aux heures matinales, quand la circulation est ralentie. Ce n'est qu'un pis-aller, dont peuvent s'accommoder nos maigres finances. Si l'on veut que le service fonctionne toute la journée, il y a mieux à faire. Il faut frapper, un grand coup : Supprimer toutes les poubelles existantes, les remplacer par d'autres fermées, que le voiturier emportera et en échange desquelles il remettra à l'habitant une poubelle désinfectée. Il ne faut plus que ces bacs, ces seaux, ces caisses ncom-brent les rues durant de longues heures, c'est un danger public. Que l'employé communal sonne à chaque porte et prenne livraison des détritus, ce sera de meilleure tenue. Pourquoi ces demi-me sures, ces essais auxquels nous assistons et qui s'éternisent? Il serait simple de vendre ou de louer aux habitants les récipients achetés par la Ville. Evidemment, ce serait l'idéal; mais l'argent, où trouver l'argent? On en trouve pour des futilités et pourquoi pas pour une réforme aussi essentielle? Hélas ! c'est un trait de notre caractère, à nous Wallons; nous voyons petit, nous hésitons, nous avons peur de faire grand. Et nous envoyons des missions étudier l'organisation des villes allemandes! Elles étudient, reviennent avec des idées, des projets, et puis c'est tout : le scandale continue de plus belle. Quand cela finira-t-il? Dr Ticrre Schuind. AU JOUR LE JOUR VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVfyVVVVVVVVVVVVVVVVV AU CERCLE DES BEAUX-ARTS MM. Armand HENRION et Xavier WUPTH MM. Xavier Wûrthet Armand Henrion, les deux excellents artistes liégeois, exposent en ce moment au local des Beaux-Arts. Disons tout de suite que cette i-xposition est très belle et très attrayante. Notre Ardenne y est évoquée avec une noble et juchante ferveur et c'est un parfum de plein air que l'on a l'illusion de respirer en ce moment-ci dans la «boîte à cigares» du boulevard de la Sauvenière. Nous avons à maintes reprises défini le talent de M. Wiirth fait de charme délicieux et imprégné d'un sentiment infiniment délicat. M. Wiirth fious montre de superbes panoramas de la Fagne, au pays de Fran » oorchamps. Ce sont de vastes horizons largement ventilé^ et où l'artiste a mis tout*- l'anapfclciur requise -Je pareils SUJCtS. Voyez la Hoègne à sa sortie de la Fagne, près du pont de la Vecquée ; Matin sur la Fagne, Soir à Francorcham-ps. On admirera aussi des vues de l'Ourthe comme Soir à Esncux, l'Ourthe à Rosière, Soleil couchant à Sauheid (un très bel effet • de neige). Puis c'est la poésie pittoresque du Nin-glinspo et la grâce fraîche du Néblon. A mentionner également La vallée de ! l'Aviblève sous la neige (Nonceveux) d'une grandeur émouvante, et des Marais en Cam-pine-."Parmi les tableautins on remarquera ' Axitomne, page fraîche et décorative ; Chau- ■ mtère ensoleillée. Tout serait à citer. oo De son côté, M. Armand Henrion nous montre des portraits et des paysages. On connaît son dessin précis, sûr, méticuleux. M. Henrion expose une série de petits : portraits, «a manière de miniatures, qui sont -fort habilement traités: les Nos 5 à .12 méritent de retenir l'attention par leur 'facture adroite, leur fidélité, leur expression. Le Pierrot inspiré est peut-être l'un des meilleurs «pierrots» de l'artiste qui s'est plu à nous montrer ce type symbolique sous tous ses aspects. Ce ((pierrot inspiré» est vivant et gracieux à la fois. Il traduit avec bonheur une joyeuse inspiration. L'Argent est rond, c'est pour rouler permet à M. Henrion d'étudier un curieux effet de lumière, tel qu'il les affectionne et où il excelle; Cartomancienne ajnateur 'forme une composition bien mise en page et ravissante à voir ; Le Ruban est aussi de fort belle venue. On éprouvera une impression agréa- ^ o regarder les Roches de Nandohîre, près de Sy, dont l'artiste interprète exactement l'aspect matinal. Mais il faut bien se borner. Que nos lecteurs aillent visiter cette exposition, Ils seront charmés : Xaxiêr V\ urth est assurément l'un des peintres les pliSmouvants de la Wallonie et Armand i Heon fait preuve dans ses portraits com- < meins ses paysages d'une technique original personnelle en même temps que d'un < am' fervent pour nos Ardennes. J Jacques MOSAN. i '■ i ——■ i tavelles de l'Étranger AIVVVVVVV^WVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV FRANCE — L'AFFAIRE DE LUNEVILLE M.piaginot, sous-secxétaire d'Etat à la guer a reçu aujourd'hui, à midi, la visite M. Méquillet, député de Lunéville, qui a fait part de son intention de poser très ochainement, à la tribune de la Chambre. je question sur la façon dont le sous-secriire d'Etat compte remédier à l'-ali-mentlon en eau potable alimentation jugée fectueuse — de la garnison de Luné-villeiDS renseignements recueillis, il résulte quel direction du service de santé, à Parisfce préoccupait, depuis longtemps déjà. d 1 cas de fièvre typhoïde trop fréquents parmfles soldats de la garnison^ de_ Luné-ville.Les services compétents s'étaient livrés >des recherches qui n'avaient pas été courcftées de succès. Il a quelques jours, le ministère de la guer [fut avisé de l'existence d'une fraude commp au service des eaux. C'est alors qu'il àescrivit au service de_ sanjé du 20e corpsa'armée une ennuête immédiate qui a abo'ti aux constatations que l'on sait. L'ennste n'est pas terminée à l'heure ac-tuelle;|es résultats en seront connus; il est néce^aire qu'auparavant les rapports officiels lient parvenus au ministère . EPIBitylE DANS LA CARNISON DE VERSAILLE Un çrand nombre de décès par broncho-pneunomie se sont produits dans la garnison d( Versailles et à Satory principalement. Deux tiilitaires du camp sont morts de congestion occasionnée par le froid. A l'iôpital de Versailles, on reconnaît que sur l(s 15,000 hommes de la garnison, la proportion des décès par broncho-pneumonie n'avait jamais été aussi importante, et ju'en ^ffet c'est le camp de Satory qui fournit le olus grand nombre des victimes. Les cas graves de maladies des voies respiratoires ont été plus nombreux du 16 au 23 ianvier que dans tout le mois de décembre. DEUX DRAMES A PARIS ELLE TIRE SUR LUI ET SE TUE C#' »iit. vers onze heures et demie, ur. rlr,.»'e san„i,n, ucrorne, avec une ra pidité effrayante, dans le quartier de Plaisance.C'est rue Vandamme que s'est passée la scène tragique. Un jeune homme et une 'jeune femme remontaient le trottoir, semblant venir de 'avenue ^du Maine. Tout d'uni coup, on les «'it s'arrêter, et sans que les rares passants sussent pu soupçonner le drame qui allait suivre, la jeune femme sortit un revolver de son corsatre et fit feu sur son compagnon, ^elui-ci s'écroula. Un agent accourut. Mais la jeune femme retournant son arme, tirait sur elle-même. A son tour, elle tomba morte sur le coup. Le leune homme, grièvement blessé, fut dirigé sur l'hôpital Broussais, où on'l'admit salle Polin, pendant que l'on transportait le ca-iavre de sa meurtrière au poste de la rue Boyer-Barret. A l'hôpital, on fouilla le blessé, qui, frap-?é d'une balle à la tempe droite, était dans ,e coma. On trouva sur lui des papiers au iom de Henri Lavigne, cocher livreur, âgé le vingt-trois ans, originaire de Grisy ^eine-et-Mame). demeurant à Paris. A deux heures du matin, l'identité de la morte n'avait encore pu être établie. C'est en vain que M. Raynaud, commis-.} saire de police, a fait rechercher sur la aefunte des pièces qui auraient permiis l'i-dentifi^ation. Elle ne possédait aucun pa-pier d'identité. Elle paraît avoir vingt-cinq ans. Dans son sac à main, on a trouvé seulement un orte-monnaie contenant 3 pièces de deux francs, une boîte de poudre de riz et un billet de Métro pris à la statioin «Cam-bronne».UNE FEMME DE CHAMBRE EST TUEE PAR SON AMI, OUI SE RLESSE LUI- MEME CRIEVEMENT Hier matin, à dix heures et demie, le commis marchand de vin Louis Dujarrier, a tué sa maîtresse, ujlia Guénat, femme .de chambre. Originaire de Saint-Germain-d'Asixure (Mayenne"), Louis Dujarrier travaillait com me commis chez son oncle .établi marchand i de vin. . s Il y a dix-huit mois, il fit la connaissance l de Julia Guénat, femme de chambre, âgee de vingtrdeux ans, née à Berne (Suisse), et travaillant chez Mme Humbert. ! Julia Guénat était coquette. Elle écouta ^ complaisamment les confidences naïves, 1 puis les déclarations du jeune homme. Une J idylle s'ébaucha, coupée fréquemment de scènes de jalousie. Il y a un an, une première rupture eut lieu entre les deux jeunes gens. Le père de ' Dujairrier, un honnête employé de la Compa- ' gn,ie du gaz, qui habite 18, rue de Lagny, ' et son oncle, le marchand de vin, étaient intervenus pour faire cesser ces relations. De son côté, Mme Humblet, la patronne de Julia Guénat, la menaça de renvoi si elle 1 nevovait le jeune Louis. Tout donc sembl.au terminé. Mais les deux amants eurent quand même des rendez-vous. Hier matin, le commis marchand de vin s'habilla avec soin. 11 sortit de chez son oncle. monta chez Mme Humbert et sonna. Julia Guénat vint ouvrir. N'entendant point1 la porte se refermer, la fille de sa patronne, Mlle Humbert, appela la femme de chambre. — Oui est là ? demanda-t-elle. — C'es encore Louis, répondit la soubrette. . . — Renvoyez-le. Vous n'ignorez point qu li vous est interdit de le voir. La jeune femme de chambre retourna vers l'entrée Soudain, un coup de revolver retentit. et Julia Guén<at, traversant en courant l'antichambre, vint tomber devant la porte cle la salle à manger. La concierge, les voisins accoururent aii bruit de la détonation. Un second coup de feu cependant éclatait, et Louis Puiarner ? écroulait sur le'paillas-cm du palier la tete appuyée près de la porte d entrée de l at>-paTtement de Mme Humbert. Des agents, appelés firent transporter les deux blessés à Beaujon. Julia Guénat, atteinte dans la région du cœur, mourait sans avoir pu prononcer une parole. Quant au meurtrier, blessé au sein droit, il était dans le coma. . , M. Leiarand, coumissaire de police, prévenu, ne put interroger Dujarrier. Aucun r^pier, aucune lettre établissant les_ causes du drame ne furent trouvés sur les victimes. —»—*>»<» < — [AUTRicnn L» REFORME ELECTORAL^ On télégraphie au «Temps» : Les négociations menées à Lemberg en vue d'un compromis entre les Polonais et les Ruthènes au sujet de la réforme électorale en Galicie ont abouti hier. Il a_ fallu cin-i ans de discussion et de crise politique pour arriver à ce résultat, qui contribuera à la pacification intérieure d'une de? provinces rifu- «éprouvées de In monarckic et ■ qui débarrassera le Parlement autrichien ■ d'une de ses principales causes d'impuissance.LE STATUT DES FONCTIONNAIRES Le gouvernement publie e>nfin le statut des i fonctionnaires différé par les retards du ! vote de la réforme financière dont il dépen-! dait. Le statut met définitivement les fonc-; tionnaires à l'abri de l'arbitraire et du favoritisme. L'avancement et les augmentations de traitement deviennent automatiques , avec un temps variant pour cinq catégories selon le degré d'instruction scolaire ou uni-; versitaire. La base adoptée ^our chaque ca-; tégorie est d'une rapidité plus grande que ; la moyenne antérieure. L'avancement au choix reste admis pour des mérites particu-! liers. Le droit d'association est très limité et complètement interdit dans le cas où il vise-I rait une suspension ou des troubles dans ' le service. Le droit de plainte est restreint, : celui de députations supprimé. Les stipula-; tians relatives aux traitements ont un effet rétroactif à la date du 1er septembre 1913. AUGMENTATION DES CONTINGENTS MILITAIRES La Chambre hongroise a discuté hier quatre projets de lois fixant les contingents mi- ■ litaires pour 1914 et les augmentant progres-. sivement jusqu'à la fin de 1918. En vertu de ces lois le contingent annuel de l'armée com- ■ roune austro-hongroise, qui aivait été porté ' de cent troi6 mille à cent cinquante-neuf mille cinq cents hommes en 1912, subira en cinq ■ ans un nouvel • accroissement de trente et un mille trois cents hommes. Le contingent de la honved hongroise, qui est passé de douze mille cinq cents à vingt-cinq mille, ■ atteindra trente et un mille hommes et celui de la landwehï autrichienne, jui s'est accru . de vingt mille à vingt-huit mille hommes, recevra encore sept mille trois cents hommes, i Ces augmentations serviront d'abord à porter à quatre-vingt-quinze hommes les coin-. pagnies cantonnées dans l'intérieur de l'Au-. triche-Hongrie et à cent vingt hommes celles qui tiennent garnison aux irontieres; en-suite à remplir les nouveaux cadres des troupes techniques d'artillerie et de cavalerie. Le rapporteur a déclaré que ces augmentations étaient motivées surtout par l'accroissement des armées de toutes les puissances voisines ; et parlant notamment de l'A-lema.-gne et de la France, il a exprimé l'espoir qu'elles aient atteint déjà le maximum de leur développement militaire et ne poussent pas leurs armements plus loin. Ancien ministre de la justice, M. Polonyï, un des leaders de l'extrême gauche, a cher ché à démontrer dans un grand discours que c'était l'Allemagne, «ce danger constant pour l'Europe entière», qui donnait le mauyais exemple et que l'Autriche-Hongrie se ruinerait infailliblement si elle ne cessait d'accroître ses effectifs. Mais comme tous les opposants, sauf trois, boycottent de nouveau le Parlement, les arguments de M. Po-lonvi ne trouvèrent aucuù écho. Par contre, le général baron Hazaï, ministre de la défense nationale, a obtenu l'approbation de l'Assemblée en déclarant que les dernières guerres balkaniques obligeaient. l'Autriche-Hongrie à auTmefifer ses "cf<--ctifs" et les projets de lois ont été rapidement adoptés en première et seconde lecture. ->—»♦•-< » ANGLETERRE CE QU'ON DIT AU SUJET DU NOUVEL EMPRUNT GREC Londres, 29. — Une note conimumiquée aux journaux dit que la première moitié du nouvel emprunt grec sera probablement émise en février à Londres et à Paris et probablement aussi à Saint-Pétersbourg. L'au-re moitié sera ôirns'e à une époque ultérieure. L'emprunt sera de 500 milions de francs. Il servira à couvrir les frais d'administration et de travaux publics dans les nouvelles provinces et à refnbourser la Banque Nationale de Grèce des avances faites pendant la guerre. On croit que M. Venizelos a discuté, à Paris, le chiffre de la part de la dette publique ottomane qui incombe à la Grèce, en raison des nouveaux territoires. M. Venizelos a discuté sans doute cette dernière question à Berlin. Mais on n'a aucun, motif pour supposer qu'il ait discuté l'emprunt. ■ L'ajournement des travaux de la Commission financière des Balkans, qui siège _ à Paris, retarde nécessairement la discussion de la part de la dette ottomane incombant à la Grèce. La part de la dette ottomane incombant à la Serbie doit aussi être discutée. On ignore encore si l'émission de l'emprunt serbe aura lieu avant celle de l'emprunt grec^ On ajoute que l'efnprunt serbe est destiné à régulariser les avances faites pendant la guerre. L'ENTENTE CORDIALE Au dîner annuel du Club Français de l'Université d'Oxford, l'ambassadeur, M. Paul Cambon, répondant à un toast aux relations anglo-françaises, a dit : «L'entente cordiale existait déjà entre les penseurs des deux, pays avant que les gouvernements et les diplomates eussent entrepris l'œuvre de ré-, conciliation. Les esprits peu avertis pourraient croire qu'il suffit pour s'entendre de' parler la même langue, mais les idées e't les processus de la pensée diffèrent en Angleterre et en France. » Le Français aime les idées générales et abstraites, tandis que l'Anglais saisit mieux les réalités tangibles et les iidées concrètes. Un club comm le Club Français aide à faire comprendre le caractère français à la jeunesse anglaise et l'entente cordiale ne peut qu'y gagner.» < PORTUGAL] LA CRISE MINISTERIELLE Le Président de la République, après afoir pris connaissance des résolutions de M. Camacho, chef des unionistes, et de M. Al-meida,_ chef des évolutionnistes, a manifesté le désir d'avoir une nouvelle conférence avec M. Affonso Costa. Ce dernier, à l'issue de son entretien avec M. de Ariaga, est rentré au ministère, où il a eu une conférence avec les ministres de la guerre et de l'intérieur. < , TRANSVAAD SUITE DES CR£VES Oa signale comme une des conséquences de la grève le fait observé par les agents maritimes qu'il y a eu, ces jours-ci, une demande tout à fait anormale de la part des ouvriers pour les, plaoes sur les vapeurs à destination de l'Europe, de l'Australie et de la Nouvelle Zélande. FEUILLETON DE «LA MEUSE» DU 30 JANVIER. — No 80 AA/VV/VlAA'VVVVVVVl'VVVl'W Vl/VVMVVWVW VVVW V\ WWWM GRAND ROMAN X*jjYI rs IVT tfik TTTg* — Monsieur, ne parlez pas de récompense. Je saas que vous n'êtes pas riche. J'a-ï.ais une dette à payer à Dick Lundie. Vous m'avez aidé à la payer. Nous sommes quit-•tes.Les deux hommes Se serrèrent les mains ivec effusion. Ils étaient amis. Le soir, le «Morning» rentrait à son pos-:e, au pied de la Tour de Londres. Une demi-heure après, le coffret était chez Srown. En le recevant, le premier mot de l'orfèvre hit : — L'avez-vous ouvert, pour vous assurer fcue rien n'y manquait ? — Non. Je n'en ai pas pris le temps... — Et s'il était vide? Maurice tressaillit, pâlit, et tendit la clef 4 monsieur Brown. VIII LUMIERE TRISTE . Le bijoutier hésita, puis d'un geste brusque, saccadé, il ouvrit. Tous les bijoux apparurent, dans le flamboiement de la lumière. Tous et toutes étaient là, les rubis, les émeraudes, les es-çarboucles, les saphirs, les agates, les béryls, les onyx, les turquoises, les perles noire», les perles blancnes... M. Brown les compta, en prit note, puis rendit le coffret à Maurice. — Et maintenant, monsieur, dit-il, remontez chez vous... Je vais vous y servir un lunch... Vous mangerez, ce que vous n'avez pas eu le temps de faire depuis ce matin. Après quoi vous vous coucherez, je suppose. A la suite d'une nuit pareille, succédant à un pareil jour, vous devez avoir besoin de sommeil... Aujourd'hui, vous pouvez dormir l'âme en repos;.. Maurice tombait de fatigue. Dans la chambre que M. Brown avait préparée pour lui, il trouva un déjeuner complet.Le bijoutier l'avait suivi, apportant le coffret.Au moment où il allait le poser sur un guéridon, il le reprit tout à coup et le considéra plus attentivement, puis il l'ouvrit, fourra son nez dans l'intérieur, comme pour l'examiner de plus près. — Tiens, dit-il, il y a un double fond... Vous l'ignoriez? . . — Oui. Est-ce qu'il s'y trouverait d'autres bijoux ? — M. Gervoise m'eût prévenu... — Dans tous les cas, il n'y a point d'indiscrétion à regarder. Il fit jouer un déclic, dans une des ciselures intérieures et le fond se souleva, avec un bruit sec. Et comme M. Brown tenait le coffret renversé, des lettres s'éparpillèrent... tombèrent sur le parquet... les unes encore renfermées dans leurs enveloppes... les autres qui s'ouvrirent, se déplièrent, étalant pour ainsi ddre aux yeux du monde le secret de leurs confidences. Brown et Maurice s'empressèrent de les ramasser... Et en y mettant de l'ordre, le jeune homme fut frappé d'une secousse violente... Sur quelques-unes des enveloppes, il venait de lire, sans y prendre garde : « Mademoiselle Jacqueline Gélinier, chez M. Henri Villedieu, au château de Boissise... » Sur d'autres, il avàjt lu : « Madame Jacqueline Gervoiàe, à Primérose.» Èt, un nom 1 avait fait sursauter, aperçu au bas d'une des lettres dépliées : « Henri Villedieu... » Villedieu, le père d'Henriette ! Villedieu, qu'on l'avait accusé, lui, Renaud Raigice, d avoir assassiné ! M. Brown ne pouvait comprendre cette émotion. S'étant assuré que rien ne lui manquait, ayant rempli jusqu'au bonit son devoir d'hospitalité, il redescendit afin de laisser son hôte se reposer. Maurice resta longtemps pensif devant ces papiers jaunis, vieillis, flétris, renfermés là précieusement comme en un reliquaire afin d echapper à tous les yeux... Tout le passé du meurtre de Villedieu affluait à son souvenir... évoqué brusquement par ces noms qu'il venait de lire... Et ce qui le troublait plus profondément encore, c'est qu'il se rappelait la lettre étrange, vibrante, terrifiée que Jacqueline Gervoise lui avait.écrite avant qu'il quittât New-York : « Au nom de tout ce que vous sv 7. de plus » cher, au nom de celle que vous aimez, veil-î lez sur le trésor qui -vous a été confié, et » lorsque vous serez de retour en Amérique » — avant que personne n'apprenne ce re-» tour — avant que personne ne vous ait vu » — avant de parler à qui que ce soit, ne re-» mettez ce_ trésor qu'à la femme désespé-» rée, angoissée, en détresse, qui ne craint » pas de faire appel à votre honneur en si-> gnant cette lettre... » Il y avait donc là un bien redoutable secret pour que cette femme, en voyant le danger que ces lettres courraient d'être connues, eût jeté un pareil cri de terreur? Et des rapprochements s'imposèrent à l'esprit de Maurice. Jacqueline Gélinier... avait été institutrice chez Villedieu... et elle était devenue Jacqueline Gervoise... Pourquoi ces lettres échangées entre elle et Villedieu — et si précieusement conservées — au temps où Jacqueline était jeune fille — comme au temps Où elle était la femme de Gervoise ? Un soupçon montait en lui, vagiie d'abord, et auquel il n'osait arrêter son sprit. Il voulut y échapper, se secouer, penser à autre chose. Il se mit à table, essaya de manger. Il n'avait pas faim. Il se jeta sur son lit et appela le sommeil.Il ne put s'endormir. Le front plissé, les yeux fixés, il rêvait, rebâtissait l'histoire incomplétée de toute cette enquête sous laquelle il avait vu ruiner son honneur et sa vie. A quelle conclusion arrivait-il pour Qu'il s'écriât, tout à coup : — Non, non, c'est impossible... Je ne veux plus penser ! !... Le matin, après une nuit de fièvre' et d'insomnie, il se lève. Ce coffret, avec son mystère, l'attire invinciblement.Et vraiment, n'a-t-il pas le droit de le percer, ce mystère, puisqu'il intéresse sa vie, puisque ^on honneur en dépend? Cependant, il n'ose encore. Il a peur de la vérité, peut-être. F.t tout à coup, en une vive lumière, le voilà frappe par un souvenir. Il revoit la bague en filigrane, où se tordent et se mordent les deux najas, la bague aperçue la première fois au doigt de Liliane. Cette bague qu'il connaissait si bien. Cette bague que l'on avait enlevée sur Villedieu... Cette bague qu'Henriette portait peut-être maintenant, en mémoire de son père et dont il n'existait qu'une autre, toute pareille...Cette bague que Brown avait remarquée...Est-ce que ce serait Brown qui allait lui dévoiler ce mystère ? Il descend, le cœur sérié. Brown vient à sa rencontre. Maurice est si fatigué, son visage est di décomposé, que Brown, alarmé, s'informe. Mais le jeune homme le rassure. Toutes les émotions de la veille ont, naturellement, leur contrecoup. Il hésite longtemps avant d'oser adresser au bijoutier la question qui lui brûle les lèvres. Il s'y décide en tremblant. — Monsieur Brown, dit-il, vous m'avez affirmé avant-hier, que vous reconnaissiez cette bague ? — Oui. Je vous en ai conté l'histoire. Dois-je vous la répéter et vous intéresse-t-elle ? — Elle ^m'intéresse, en effet, mais, je me souviens de toutes vos paroles. Ce que je désire connaître, c'est le nom du marin français qui était venu vous l'offrir, celle-ci et une autre, autrefois. — Je vous ai dit que rien n'était plus facile... Ce fut l'année où je succédai à mon père... Je vous demande cinq minutes pour vous donner le renseignement en question.Brown alla consulter d'anciens registres, qu'il feuilleta, et revint bientôt en souriant : — Le marin français qui me proposa ces deux bagues s'appelait : «Jérôme Gélinier, capitaine au long cours, domicilié à Nantes.» — Merci, monsieur Brown, dit Maurice, dont la gorge se contractait. Et il remonta dans sa chambre. Jérôme Gélinier devait être le - père 'de Jacqueline. Celle-ci avait possédé les deux bagues. Elle en avait donné une à Henri Villedieu. Elle avait gardé l'autre. Et pourquoi l'avait-elle donnée, si ce n'était comme un gage d'amour. Il y await là une intrigue dont le secret lui serait révélé par les lettres fdu coffret. Maintenant, il n'hésitait plus. Ces lettres, il voulait les lire. Une à une, il les lut, et quand, au bout d'une heure, il eut terminé cette triste besogne, il n'avait plus aucun doute. La vérité tout entière lui était apparue, cruelle, affreuse, et qui, au lieU de le sau-, ver, le replongeait plus profondément au fond de son abîme, sans plus jamais d'espoir de se réhabiliter quelque jour. Jacnueline Gervoise avait été la maîtresse de Villedieu, qui l'avait séduit? ét abandonnée, après l'avoir rendu® mère... Cela résultait des lettres reçues par Jacqueline à l'époque où elle habitait Bois-sise et que lui envoyait Villedieu, lorsqu'il s'absentait. D'une autre série de lettres, postérieures de quelques années aux premières, et qui dataient de l'époque du meurtre de Ville; dieu, il résultait, clairement, que celui-ci avait voulu profiter du siecret qui le liait à Jacqueline pour redevenir son amaînt. De nombreuses allusions, parmi ces menaces honteuses, étaient faites où revenaient 6ans cesse le nom de Liliane... _ . Et Maurice coprit que Liliane était la"; fille de Jacqueline et de Villedieu —; drame d'amour coupable, ignoré par Denis _ Ger-' voise. Comment Liliane sa trouvait-elle, dans le ménage sans l'avoir désuni? Cette histoire, Maurice la connaissait. A New-' York, il l'avait entendu raconter. Du reste,' peu lui importait. Des dernières lettres de Villedieu à Jacqueline — adressées à Primerose — il résultait enfin que la pauvre femme, malgré, sa détresse, avait jusqu'au dernier moment,; résisté aux menaces. «Vous me dites, écrivait Villedieu, que vous préférez tout, votre mort, la mort de Liliane, la révélation de nos amours à votre mari, plutôt que de m'appartenir de nouveau. Laissez-moi espérer que vous vous raviserez avant de déchaîner autant de malheurs... Vous me di-1 tes encore : «Ne me poussez pas à bout. Vous feriez de moi une criminelle...» Lais-' sez-moi croire que je ne courrais, auprès de vous, aucun danger...» Maurice appuya son front dans ses mains. Ses yeux, tout à coup, se mouillèrent des larmes glissèrent sur son visage, longtemps, silencieusement... Jacqueline, _ la mère de Liliane, était sacrée pour lui!... Pour se réhabiliter, il fallait accuser cette mère ! Et il ne l'accuserait jamais!... (A continuer.) 63* ANNEE. — N® ol 'CE NUMERO CENTIMES* VENDREDI SO JAN VjER 1^-a

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Cet article est une édition du titre La Meuse: journal de Liège et de la province appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Liège du 1856 au indéterminé.

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