La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 26 Mai. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/td9n29qb8q/
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The Newspaper for Balgiaw LA METROPOLE ;ONE PENNY .atti -T* CWQ CEHTIHIk «SûuiDïr f vu» CEirr; m torniEiTlI i iWX CIRTIMU PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Cbancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Helkoro 212. f 3 mois 9 sh: Abonnements : 6 mois 17 sh. [ 1 an 32 sh. 25"■ ANNEE DIMANCHE 26 ET LUNDI 27 MAI 1918 Nos. 146-147 LA GRANDE GUERRE La pluie au front Espoir et confiance", dit M. Lloyd George Les complots germano-irlandais Samedi midi. Recevant vendredi à l'Hôtel communal d'Edimbourg le droit de cité de la noble capitale calédonienne, M. Lloyd George, premier ministre de Grande-Bretagne, a prononcé un discours respirant l'espoir et la confiance et dans lequel, avec son habituelle franchise, il a dit quelques vérités qui valaient d'être dites en ce moment. M. Lloyd George c'a pas cherché à dissimuler l'étendue de la tâche qui s'offre aux Alliés, mais il a produit des faits qui montrent que leur but n'est pas chimérique et que la lutte est nécessaire. Il a aussi, au point de vue politique, donné des indications qui seront, espérons-le, écoutées dans certains clans — et non pas seulement en Angleterre. Le premier ministre a d'abord montré qu'il était arrivé au pouvoir après deux ans et demi de guerre et que depuis la constitution de son ministère deux circonstances défavorables avaient atteint sa fortune. La défection eusse a été une aide énorme pour l'ennemi à un moment où les ressources^ en hommes, de tous les belligérants étaient presque épuisées. La participation américaine ne représente pas m ce moment le cinquième du supplément de puissance combative que la défection russe a valu à l'ennemi. La guerre sous-marine sans restriction a donné un avantage temporaire aux Allemands, mais si elle reste une peste, elle a cessé d'être un péril. La réorganisation de la narine marchande, la lutte contre les pirates, la restriction des importations, le rendement plus élevé des chantiers navajs et de l'agriculture nationale ont conjuré la crise. En outre les Allemands furent lents à découvrir la puisque du sous-marin. Depuis le début de 1918 le nombre de sous-marins coulés dépasse celui que l'ennemi a été à même de lancer ; en avril 1918, le nombre de sous-marins détruits aconstitué un record; enfin, dans son ensemble (c'est-à-dire en tenant compte de l'effort américain) la construction des navires mar-thands commence à dépasser leur torpillage. La menace est donc conjurée. Elle reste formidable, mais elle ne saurait plus influencer l'issue de la guerre, et les Allemands eux-mê-nes commencent à le reconnaître. Aussi ont-ils organisé leur offensive sur le front occiden-al." Nous sommes à la veille d'une grande attaqué, a déclaré M. Lloyd George. Je suis à même de vous dire que ceux qui connaissent le mieux nos perspectives ont la plus grande confiance dans le résultat."Sur ce point, le premier ministre a dit quelle grande importance il attachait au commandement unique et il a indiqué avec une modestie peut-être exagérée la part si grande qu'il avait prise à sa réalisation en présence l'une opposition formidable. " Maintenant fie cette unité est acquise, a-t-il dit simple-lent, il est réellement incroyable que pendant les mois nous avons dû lutter pouce par *>uce sur le chemin de l'unité, de direction sntre des influences puissantes." Mais trêve de récriminations. Maintenant Recette unité est acquise, M. Lloyd George léclare qu'elle a ajouté puissamment à la for-* combative de l'Entente. " Le généralissime des armées alliées, le général Foch, est un 'es plus brillants stratèges des temps modéras — un homme d'énergie dynamique, de 'rande expérience, de profond savoir, commandant le respect, l'admiration, la confiance l'affection des soldats alliés dans chaque 'nuée." Nous croyons ave)c M. Lloyd George lue cette confiance est pleinement justifiée. Quant à la lutte prochaine, elle consiste surtout en une course entre le président Wil-'«n et Hindenburg. Les Allemands bandent jut leur effort pour arriver au but avant que 'aMe américaine puisse sérieusement compta Il faut tenir à tout prix. La victoire vien-)ra ensuite. M. Lloyd George a adressé de graves paro-es aux pacifistes à outrance. Il a déclaré sa ■éviction profonde qu'il est impossible d'ar-tlVer à une conclusion honorable du conflit ':'lr des négociations, parce qu'il est surabon-r-®iment prouvé (la " paix " de Brest-Li-f'vsk l'a montré à toute évidence) que les di-"°tnates allemands sont de simples instruits entre les mains de chefs militaires prus-"ens." Qu'on ne s'y trompe pas. Nous avons offaire à un implacable despotisme prus-Slen, qui vise le pillage et le butin. Les traités le estreignent — exactement aussi I peu aujourd'hui que le jour où ils s'agissait de la Belgique." (Applaudissements.) Le cas de la Russie est une des leçons de la guerre de ne pas trop se fier A DES FORMULES. Les fiers Russes furent heureux de quitter la conférence de Brest-Litovsk dépouillés de leurs plus belles provinces. Ah ! ces formules toutes faites qui ne tiennent pas compte des réalités profondes des choses, que de maux on a fait en leur nom... En terminant M. Lloyd George a fait un pathétique appel à ceux de ses adversaires qui continuent à le combattre pour des objets de parti. Qu'ils abandonnent au moins leur jeu dangereux jusqu'après la grande offensive. " Aucune intrigue, aucune cabale ne saurait placer à la tête de l'empire britannique et l'y maintenir pendant dix-huit mois un homme du peuple ordinaire, sans rang, sans influence sociale, sans avantages spéciaux, qui n'aurait pas derrière lui une organisation de parti. J'ai été mis à cette place par la volonté du peuple de ce pays pour faire de mon mieux pour gagner la guerre, et aussi longtemps que je continue à faire de mon mieux je suis sûr que j'aurai derrière moi des hommes de tous les partis et de toutes les convictions qui placent l'honneur de leur patrie et la liberté du monde au-dessus du triomphe d'aucune faction." (Longs applaudissements.) Le désir de respecter la volonté du peuple, le souci de ne servir que la patrie, au-dessus de tous les partis, voilà les seuls objets dignes d'un véritable homme d'Etat par les heures formidables que nous vivons. Paroles profondes, qui mériteraient d'être méditées chaque jour, ailleurs qu'à Londres... Au cours d'un lunch qui lui fut offert par le Lord Prévôt et la corporation d'Edimbourg, M. Lloyd George a prononcé des paroles non moins significatives au sujet de l'Irlande. Il a rendu à la bravoure du peuple irlandais le plus éclatant des hommages, mais il a'déclaré la ferme volonté du gouvernement de sévir avec la dernière vigueur contre la poignée de traîtres qui veut frapper l'Empire dans le dos. " J'ai eu connaissance des preuves du complot et il ne peut y avoir de doute aux yeux de tout homme raisonnable qu'un grand soulèvement se préparait en Irlande et que les conspirateurs allaient agir au moment qui paraissait le plus critique pour la Grande-Bretagne et ses alliés, c'est-à-dire au moment où le haut commandement allemand estimait que ses opérations offensives allemandes allaient atteindre leur point culminant." Les nationalistes irlandais ne sont pour rien dans le complot et maintenant que celui-ci est écrasé, les Irlandais, grâce à la campagne du volonta riat, vont avoir l'occasion de donner la preuve de leur amour de la liberté. M. Lloyd George a ajouté que nombre des preuves relatives au complot ne peuvent être publiées sans danger pour la sûreté nationale parce qu'une telle publication découvrirait les sources d'information du gouvernement. "Aucune raillerie ne nous* forcera à effectuer cette publication" ajouta le premier ministre. C'est à la lumière de ces déclarations qu'il faut apprécier l'ensemble de faits publiés vendredi soir par le gouvernement. Ces vfaits se rapportent surtout à la rébellion de 1916 et complètent remarquablement le rapport de la commission Hardinge. Ils montrent sans l'ombre d'un doute possible que cette rebellion fut organisée par le Sinn Fein avec l'aide de l'Allemagne, concurremment avec des attaques sur terre, sur mer et dans les airs, et que si elle avait réussi elle aurait fait un tort irréparable à la cause de la Grande-Bretagne et de ses alliés "y compris, comme le dit la Daily Chronicle, la catholique Belgique, pays rattaché à l'Irlande par de nombreux liens sacrés de religion et d'amitié". Une autre révolte échoua l'an dernier pour cette seule raison que l'Allemagne ne put envoyer de troupes en Irlande. Cette année un projet de débarquement d'armes par sous-marin devait préparer un nouveau soulèvement. Le but principal de l'Allemagne est de s'assurer des bases aériennes et de sous-ma-rins sur la côte occidentale de l'Irlande. Comme il fallait s'y attendre, le rapport ne fournit pas de preuves directes de la complicité individuelle des Sinn Feiners arrêtés, mais dès que l'on admet l'existence du complot, et qu'on le rapproche des déclarations de Valera appelant par exemple (27 octobre 1917) une invasion allemande de l'Angleterre, et le débarquement de troupes et de muni- i tions eu Irlande, ou disant (janvier 1918) : " tant que l'Allemagne est l'ennemie de l'Angleterre et l'Angleterre l'ennemie de l'Irlande, l'Irlande sera l'amie de l'Allemagne " — on ne peut éviter la conclusion nécessaire et ne pas trouver qu'elle justifie les mesures, prises. Ne pas le faire, comme les nationalistes i Des navires alliés pour secourir la Belgique Washington, 23 mai.— M. Hoover, contrôleur des vivres, annonce que le président Wilson a approuvé le projet de reconstituer la flotte de secours belge à son- nombre original de vaisseaux et mettant à la disposition de la commission de secours un tonnage suffisant pour expédier 90.000 tonnes de vivres endéans les trois mois. M. Hoover ajoute que des négociations en vue d'obtenir le nombre nécessaire de bateaux ont eu lieu entre la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la France, ayant eu comme résultat que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont pris sur eux de trouver la moitié du tonnage pour transporter les vivres nécessaires à l'entretien des Belges et des populations envahies de la France.— Reuter. o O—— Les Allemands se moquent de leurs victimes Amsterdam, 22 mai.— Au cours d'une enquête qui eut lieu mercredi dernier devant le conseil de marine à Amsterdam au sujet du torpillage, le 7 avril dernier, du voilier Catherina par un sous-marin allemand, le second, un nommé Van der Wal, raconta que lorsque l'équipage du sous-marin apprit que îe capitaine avait été tué, les Allemands accueillirent cette nouvelle en riant. M. Bouwman, inspecteur de la Marine, déclara que c'était là un acte de guerre inexcusable. "Les Allemands, ajou-ta-t-il, agissent avec une brutalité croissante contre les petits bateaux. Jadis, ils prévenaient par des coups tirés à blanc ceux qu'ils allaient attaquer; maintenant, ils assassinent le peuple sans aucune hésitation. Ce sont là des procédés que l'on ne peut endurer." Se rendant à l'évidence, le commandant allemand allégua pour sa défense que le Catherina se trouvait dans la zone barrée.— Reuter. o o Les embarras des bolchivik Les nouvelles de Moscou, qui sont arrivées avec quatre ou cinq jours de retard, semblent montres la situation des bolchevistes comme étant très fragile. Le 15, à la séance du comité des Soviets, M. Kamkof, représentant des socialistes révolutionnaires, répondant à Lénine, a demandé que l'Etat ne laisse pas le pays dans la même ignorance qu'auparavant sur la politique extérieure. M. Markof, appartenant au même parti, a accusé également Lénine de cacher la vérité sur la situation internationale du pays. D'autre part, les menchevistes ont voté une résolution dans laquelle ils demandent le rejet de tout ultimatum allemand et l'organisation de la résistance ainsi que la convocation immédiate de la Constituante. Le gouvernement de Lénine doit se débattre d'ailleurs contre d'autres difficultés. Les anciens partis essayent de reprendre la lutte contre les maximalistes. Le général Doutof, l'het-man des Cosaques d'Orenbourg, a de nouveau ouvert les hostilités. Il a pénétré dans la province de Samara et coupé toutes les communications entre cette ville et Orenbourg. y sont tentés, c'est tomber dans le pharisaïs-me politique. Les nouvelles de la guerre sont peu intéressantes. Sur le front ocidental, le pluie a réduit toute l'activité à quelques petits raids et a fortement diminué l'ampleur des opérations aé-i riennes. Avant qu'elle ne survînt jeudi les aviateurs britanniques ont encore descendu trois appareils ennemis, en ont forcé deux autres à la descente, ont bombardé le chemin de fer et des usines à Hagendingen (nord i de Metz) et des aérodromes près de Tournai. L'activité sur le front italien augmenÇ^, tant du côté de l'infanterie que de l'aviation. Jeudi cinq avions autrichiens ont été détruits. Le croiseur auxiliaire, britannique Molda-via, de la P. et O. (9.500 tonnes brutes) a été torpillé jeudi matin. Il avait 500 hommes de troupes américaines à bord ; cinquante-six sont manquants et ont probablement été tués par l'explosion. Les derniers clichés aériens d'Ostende montrent que les Allemands ont réussi à déplacer le Vindicative et à créer un passage en eau profonde de 9 à 12 mètres de largeur qu'ils ne paraissent pas utiliser cependant, car les bassins de Bruges sont de plus en plus encombrés. A Zeebrugge, les Allemands ont fait des préparatifs pour déplacer les deux navires bloqueurs ; le port s'ensable rapidement. En Afrique orientale portugaise, le général von Lettow-Vorbeck a été refoulé de son quartier général de Nanunga, où les Alfiês ont trouvé un hôpital abandonné. Le voyage de M. Destrée Un incident curieux Un Français, retour de Russie, fit partie d'une des "expéditions" d'étrangers qui essayèrent sans succès de traverser la Finlande entne les lignes des rouges et des blancs, en compagnie de M. Jules Destrée, ministre de Belgique. Il donne au Matin (21 mai) un curieux récit de ses aventures où nous glanons ce qui suit. L'auteur quitta Pétrograde le 26 février et arriva à Bielostraf (frontière finlandaise) sans encombre. Mais, en arrivant à Bjœrneborg, à quelque distance du port de Mantyluotto, d'où nous devions nous embarquer pour Stockholm, on nous informa que, des deux bateaux suédois disponibles, l'un avait été endommagé par les glaces et l'autre était exclusivement réservé aux Suédois. On voulut bien ajouter que nous avions vingt-quatre heures pour quitter la ville. Cependant, sous nos yeux, et au milieu de chaudes ovations, un train spécial emmenait les voyageurs boches vers le port où un navire allemand les attendait ! Je décida : alors avec mes compagnons de voyage de gagner Tammerfors, sur la ligne de Pétrograde à Tornéa. C'est là que je retrouvai le train diplomatique arrivé le matin même d'Helsingfors. Après quatre jours, on nous donna l'ordre de quitter la ville — car les blancs, disait-on, avançaient — et de gagner Toyola, embranchement de la ligne d'Abo. Au bout de quinze jours, on nous fit savoir que le train diplomatique allait rentrer en Russie. En même temps la garde rouge donnait l'ordre à tous les étrangers de déguerpir de Toyola dans l'heure même. Certains voyageurs découragés reprirent la route de Pétrograde, mais je décidai avec plusieurs autres voyageurs de gagner Helsing-fors pour demander au général Sirola, commandant en chef de la garde rouge, l'autorisation de passer le front. A 11 heures du matin, nous nous présentions à la Diète. A 15 I heures l'autorisation nous était accordée, et à 18 h. 15 nous quittions Helsingfors pour Kon. vola, où nous arrivions le lendemain matin à 2 heures. Fiers de notre rapide succès, nous eûmes aussitôt la pensée d'en aviser les voyageurs du train diplomatique que nous avions aperçu en panne sur une voie de garage à Laahti. Quelques heures après, les diplomates nous rejoignirent, mais nous confirmèrent leur intention de rentrer en Russie et d'aller à Volog-da.Seul, M. Destrée, ministre de Belgique, décida de rester à Konvola pour tenter avec nous le passage du front. Il déclara qu'il se chargeait de tout. En effet, le Vendredi-Saint, il envoya, par train spécial mis à sa disposition par la garde rouge, deux parlementaires belges, dont le comte de Lauzun, afin de s'entendre avec les blancs au sujet du passage. L'autorisation des blancs nous parvint le lundi suivant. On se procura aussitôt des traîneaux pour transporter les bagages à travers la zone neutre. Nous étions à ce moment-là une soixantaine. On décida que les hommes s'occuperaient des bagages et que les femmes partiraient en caravane, sous la protection du général belge de Ryckel. Le départ fut fixé au mercredi matin, à six heures. Un train spécial, mis à notre disposition par la garde rouge, nous amena au front à neuf heures et demie. C'était à dix heures que devait avoir lieu l'échange des signaux entre parlementaires. A dix heures moins cinq, le commissaire des gardes rouges vint nous informer que nous ne passerions pas. M. Destrée réclama des explications. Le commissaire répondit : — Nous avons reçu une dépêche d'Helsingfors nous disant que vous ne pouvez pas passer.— Mais pourquoi? — Nous ne savons pas. — Je suis député, un des chefs du parti socialiste belge. J'ai la parole du général Sirola, chef de la garde rouge, m'assurant le passage du front. Je proteste énergiquement contre cette façon de faire. Je porterai plainte devant le tribunal international des socialistes (sic). Sur ces entrefaites, nos parlementaires revinrent et nous dirent : — Les blancs nous attendent. Un train militaire spécial est tout prêt. Il y a des hommes et des traîneaux pour transporter les bagages. Le train nous conduira à Tornéo. Un repas nous a été préparé à Saint-Michel. M. Destrée demanda aussitôt la communication téléphonique avec l'état-major à Helsingfors, mais il lui fut impossible de l'obtenir... et notre train repartit pour Konvola. A Konvola, un cordon de gardes rouges nous empêcha de quitter la gare. On nous dit : — A4 heures, vous partez tous pour Pétrograde.En effet, à 4 heures, le train démarra tandis que la fanfare de la ville, réquisitionnée par la garde rouge, jouait — ô dérision ! — la Marseillaise. Chaque porte des wagons était gardée par deux gardes rouges, baïonnette au canon. Partis à 4 heures de l'après-midi nous arrivions .à Vibourg vers 23 heures. C'est là que Mme Destrée, ayant voulu descendre pour prendre Le roi Albert et l'Amérique Quelques souvenirs La presse américaine a consacré d'é-logieux articles au roi Albert, à l'occasion du 43e anniversaire de celui-ci. Le Washington Post notamment (7 avril 1918) a publié à ce propos une longue étude dont voici quelques extraits : Le roi Albert célébrera demain le quarante-troisième anniversaire de sa naissance et bien des personnes, au cours des prochaines vingt-quatre heures, seront en pensée—et le cœur ému—d'ici dans le petit coin du territoire belge où le roi se retira avec les débris de sa courageuse armée, il y a bien près de quatre ans, le transformant en une imprenable forteresse de laquelle, malgré leurs efforts incessants, les Allemands ont essayé en vain de le chasser. L'article insiste ensuite sur l'importance de l'héroïque résistance des troupes belges en 1914-, de Liège surtout, et commente : Sans la résistance militaire du roi Albert, aux premiers jours de la guerre, le Kaiser, sans aucun doute, aurait, conformément à son plan, atteint Paris et Calais avant la fin d'août 1914. Ce n'est pas exagérer d'affirmer que Paris doit sa sécurité, dans la guerre actuelle, et d'être à l'abri d'un siège, d'une capture possible, au roi Albert sans la résistance duquel, au commencement du mois d'août, il n'y aurait pas eu de bataille de la Marne en septembre. Après avoir rappelé avec émotion l'inébranlable volonté du roi Albert et de la reine Elisabeth de demeurer parmi leurs troupes, malgré les aviateurs allemands acharnés à bombarder villas, hôpitaux et églises — ces dernières, surtout le dimanche matin, à l'heure de la messe — l'auteur de l'article met en relief l'immuable attachement du peuple belge à son Roi. Il ne se passe pas une semaine sans qu'il nous vienne quelque nouveau récit de la barbarie allemande dans les territoires belges envahis. Sauvagerie bestiale et outrage, famine et pillage, travail forcé, tortures indescriptibles ont été le lot quotidien des malheureux Belges. Et, cependant, aux périodes les plus sombres de leur inexprimable désespoir, ils continuent à idolâtrer leur Roi et à l'exalter d'avoir tout sacrifié à l'honneur nationale de la Belgique. L'auteur écrit aussi : Aucun souverain ne mérite autant l'admiration du peuple américain qu'Albert de Belgique. Seul parmi les occupants des trônes du Vieux-Monde, il insista pour faire avant son ascension au trône, une visite prolongée aux Etats-Unis, soutenant que, sans cela, son éducation ne serait pas complète. Cette visite fut faite sans éclat : Après avoir offert, en due forme, ses respects au président Wilson, il laissa de côté sa qualité royale, se déroba dans le plus strict incognito. Les grands centres industriels excitèrent surtout son intérêt ; oe fut là qu'il séjourna le plus longtemps et il accorda plus de temps et d'attention à Pittsburgh qu'à Philadelphie, à Buffalo et Rochester qu'à New-York. Le roi Albert journaliste : Ses pérégrinations en Amérique, qui s'étendirent sur près de douze mois, semblent lui avoir ouvert les yeux aux avantages du journalisme. En effet, à son retour, il commença d'écrire, sous un nom d'em-I prunt, dans des publications hebdomadaires et mensuelles de technologie industrielle et maritime. Il se procura même, d'un de ces organes hebdomadaires, une carte de membre de la rédaction libellée au nom qu'il avait pris. En cette qualité de représentant de la publication et de reporter, il visita tous les principaux chantiers navals et établissements de construction maritime de Grande-Bretagne, de France, d'Italie et d'Allemagne, voyageant seul et excitant quelque intérêt en raison de connaissances techniques que ne possède pas le journaliste ordinaire ; pourtant personne ne semble avoir soupçonné qu'il était un prince du sang. Ses lettres à son journal étaient remarquables par leur bon sens et leur compréhension de l'Amérique. Plusieurs années plus tard seulement fut révélé le vrai nom de leur auteur. une tasse de thé au buffet, fut repoussée à coups de crosse par les gardes rouges. Et, sans avoir pu manger ni boire, nous arrivions le lendemain matin à 2 heures à Bielostrof, où la garde rouge finlandaise nous remit entre les mains des autorités russes. A 14 h. 20, M. Destrée et sa suite partirent pour Moscou. Quant à nous, nous rentrâmes à Pétrograde par les trains ordinaires. C'est l'incident de Viborg qui a probablement donné naissance au bruit d'après lequel M. Destrée aurait été blessé.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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