La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 20 Août. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 30 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4t6f18t83z/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22MB ANNÉE. VENDREDI 20 AOUT 1915. No- 232. LA GRANDE GUERRE. IL SITUATION DANS LES DARDANELLES. -SUCCES FRANÇAIS PRES D'ARRAS ET DANS LES VOSGES—LA CHUTE DE KOVNO—SUCCES ALLEMANDS EN POLOGNE. — SUCCES RUSSES EN COURLANDE. — LA SITUATION EN GRECE—MENACE ITALIENNE. ( Suivant tin communiqué du Press Bureau, îles Turcs auraient reçu cles renforcements considérables à Suvla et à Anzac (nord-ouest de ]a péninsule), où de nouveaux débarquements avaient eu lieu récemment. Des combats extrêmements sévères eurent lieu en conséquence et l'avance de Suvla a été arrêtée, j/état d'esprit des troupes reste excellent. Le communiqué français annonce le prise du carrefour des routes Béthune-Arras et Ablain-Angres, où les positions allemandes formaient un saillant. Dans les Vosges, les Français se sont emparis d'une tranchée au sommet du Schraetzmaennele, faisant quelques prisonniers. Les Allemands* font grand état de la capture de Kovno, où ils auraient pris 30 officiers et 3900 hommes. Le communiqué russe de mercredi dit que seuls les forts situés à gauche du Niémen ont été pris. L'annonce de la prise de Kovno a donc été prématurée, mais il y a lieu de croire que la réddition des autres ouvrages n'aura pas tardé. Il importe de dire que Kovno a tenu aussi longtemps qu'il était nécessaire pour permettre à l'armée russe se retirant de la Vistule d'arriver à Brest-Litovsky, où elle devait trouver les moyens d'une nouvelle résistance. Kovno couvrait en effet son aile droite. Ce qui prouve l'importance momentanée de Kovno, c'est qu'un peu au sud, les Allemands déclarent avoir franchi le Narew et fait SOC prisonniers. Ils ont aussi, disent-ils, capture deux forts du nord de Novo-Georgievsk, faisant 1000 prisonniers et prenant 125 canons. L'armée du général von Gallwitz s'avance vers l'est et a atteint le chemin de fer Brest Litovsky-Biélostock à Biélsk. Elle aurait faii 3000 prisonniers. Devant Brest-Litovsky, les Allemands auraient pénétré dans les positions extérieures de la place, près de Rokitno. Enfin au sud de Vlodava les Allemands continueraient leur poursuite. Le communiqué russe nous annonce que les pertes allemandes devant Kovno furent énormes. Ceci est très important. Les communiqués allemands ne font, en effet, jamais état que des prisonniers capturés. 11 est avéré pourtant que leur avance à tout prix leui coûte des sacrifices énormes. En Courlande, les Russes d'après une dépêche de Paris ont repoussé les Allemands sui la Duma. A l'est de Mitau l'ennemi s'est retiré en désordre, laissant un butin considérable dans les mains des Russes, qui continuent la poursuite. L'artillerie russe a gravement en-lommagé deux croiseurs qui transportaient des troupes en retraite du golfe de Riga. En Serbie, l'artillerie alliée est active et répond à l'artillerie autrichienne avec succès. En Grèce après une entrevue avec l'ambassa-leur anglais, le Roi a demandé à voir les autres imbassadeurs de l'Entente. La crise ministérielle n'est pas encore résolue. Le Kaiser aurait télégraphié au Roi de ne faire aucune concession concernant Kavala, ajoutant que la Grèce serait énergiquement soutenue par les puissances centrales. Des Arméniens réfugiés en Bulgarie onl îdressé <au gouvernement de Sofia un pressanl ippel au secours. Le correspondant romain du " Petit Journal " dit que l'interview qui eut lieu entre le saron Sonino et Naby Bey équivaut à un ulti-natum de l'Italie à la Turquie. Les Monténégrins ont envahi Malisia et se sont emparé de 11,000 fusils Mauser et de mitrailleuses. Des Albanais >au ndmbre de ÎOOO auraient été dispersés. Cent mille (?) Austro-Allemands seraient prêts à envahir le Monténégro.Les Italiens continuent victorieusement leui ivance au plateau de Carso. LA TAUPE ALLEMANDE AUX ETATS-UNIS. L'effet produit par les révélations di 14 World - sur les conspirateurs frise le co inique. M. George Sylvester Viereck, le rédacteur er chef poète du " Fatherland," qui prétend être un citoyen américain en même temps qu'ur descendant des Hohenzollern, était hier malade et tout à fait hors d'état de donner quel ques explications sur la lettre par laquelle i cherchait à obtenir secrètement du gouverne' ment allemand un supplément de 300 livres par mois pour son journal. Il est probable que l'administration des Postes lui intentera une action pour avoir con trevenu à la loi qui prescrit aux journaux d'indiquer les articles dont l'insertion est payée. L'ambassadeur d'Allemagne, le comte Bern-storff, roule en automobile quelque part près des Adirondacks et ne peut pas être rejoint. M. von Papen, l'attaché militaire, est invisible. M. Claussen, l'agent de presse allemand officiel que des documents représentem comme le détenteur d'une option pour l'aclial d'une agence télégraphique américaine, conteste l'authenticité des documents en question Evidemment! LE COUP QUE PREPARE L'ALLEMAGNE Les usines allemandes disponibles travaillent d'arrache-pied à accumuler des stocks de produits. La métallurgie travaille autan: qu'elle le peut à la production de produit: facilement vendables. Les teintureries fon' de même, les mines de potasse ont des stocks énormes sûr leur carreau. Le but de l'Allemagne est de vendre à tou prix dès la paix conclue. Dès à présent, elle travaille les Etats-Unis dans ce sens, afin de connaître les besoins. Ses agents recueillen les indications relatives aux tôles et tubes teintures, etc., promettant aux acheteurs éven tuels des prix qu'ils n'ont jamais osé Têver En échange, l'Allemagne pourra acheter les matières premières dont elle aura un besoir immédiat. NOUVELLES DU PAYS. L'ingénieur Lucien Beckers, demeurant rue des Drapiers, à Bruxelles, a été arrêté il y a environ trois semaines parce qu'il a refusé de mettre ses usines électriques à la disposition des Allemands. On peut lire sur tous les murs de Bruxelles de petites affichettes portant cette phrase: "Ne lisez plus les journaux paraissant en Belgique."* * » Mme Maria Gilson a été condamnée à trois semaines de .prison par le tribunal de campagne du gouvernement allemand à Bruxelles. La ville de Gand est coupée complètement du monde extérieur; même les agents consulaires des pays neutres ont de grandes difficultés à entrer ou à sortir. On ne s'est pas peu diverti à la lecture d'une énorme affiche, signée " Herzog Albrecht, von Wurtemberg, Generaloberst en Opperbevel-hebber " ! Il y eut des rassemblements. On crut, puisque le prince lui-même signait l'affiche, qu'il allait se passer de graves événements. Or, savez-vous de quoi traitait le papier?...De la défense de laisser courir des chiens dans les rues ! Nous ne reproduirons pas les dix articles de cette affiche. Il suffit'd'en signaler l'objet pour qu'on sache à quoi le vaincu de l'Yser passe son temps! Une trentaine de prisonniers belges sont arrivés ces jours-ci à Gand. On voulut leur faire traverser la. ville, de la gare Saint-Pierre au palais de justice, en plein jour. La foule accourut de tous les côtés, apportant aux prisonniers des douceurs. La police allemande dut intervenir pour disperser les groupes et finalement on fut obligé de reconduire les prisonniers de guerre belges à la gare Saint-Pierre par crainte de troubles. Ce ne fut que le nuit qu'on put les transférer au palais de justice. Les autorités allemandes en Belgique veulent maintenant contraindre les parents des 1 jeunes gens qui ont rejoint l'armée belge à 1 dénouncer eux-mêmes leurs enfants. Le gou-vèrneur général a pris récemment un arrêté qui stipule ceci:— " Il a été constaté dernièrement que dans un bureau de la population, on avait omis de differ sur les registres ou d'y mentionner les miliciens belges qui au cours de la présente guerre avaient ' transféré leur domicile en Hollande.' Officiellement, ces Belges étaient donc considérés comme habitant encore leur commune. Les parents qui. dans un tel cas, ont négligé de faire la déclaration requise au bureau de la population, ont favorisé par là le passage des Belges en Hollande et sont mis en état de contravention. " Bien entendu, les communes peuvent, elles aussi, être rendues responsables, car la loi belge les oblige à s'assurer des changements de résidence des habitants et à les inscrire aux registres de la population. Si une commune ne remplit pas cette obligation, on est en droit de supposer qu'elle s'abstient dans l'intention de favoriser le recrutement." Suivant une correspondance du Central News à Petrograde les autorités de Berlin ont décidé l'envoi en Courland, aux fins d'y effectuer la récolte d'un grand nombre de prisonniers Belges. Les Allemands accordent aux fermiers un cinquième de la récolte. Le reste est volé et transporté en Allemagne. La semaine dernière, six personnes qui tentaient de franchir la frontière zélandaise ont été arrêtées par les Allemands. Près de Heikant, un jeune homme a été fusillé par un sergent hollandais qui prit, pour tirer sur le fugitif, le fusil d'un de ses hommes. * » * A La Clinge, il est interdit à toute personne de se trouver en dehors des habitations de 9 heures du soir à 4 heures du matin, et toutes les auberges doivent être fermées depuis une heure avant le coucher du soleil jusqu'à deux heures après son lever. MORT DU CARDINAL VANNUTELLI. Le cardinal Vannutelli, doyen du Sacré Collège, est mort à l'âge de 81 ans. . C'est une des imposants figures de l'Eglise qui disparaît. Il" était chancelier de la Trésorerie de la Congrégation de la Propagande, préfet du Concile, archiprêtre de la Basilique de Sainte-Marie Majeure, évêque de Palestine, cardinal protecteur des Carmélites, des Sul-piciens et des Augustines de l'Assomption. Il fut légat du Pape à l'important Congrès eucharistique de Londres. UN TRANSATLANTIQUE DE LA WHITE STAR TORPILLE. L' "Arabie," qui quittait mercredi Liver-pool pour New York avec un grand nombre de passagers, a été torpillé et coulé par un squs-marin allemand hier à 9 heures 15 du matin. Les passagers ont été sauvés et débarqueront sans doute à Queenstown. Le navire coula en 11 minutes. Onze chaloupes purent s'éloigner. On craint qu'un grand nombre de passagers n'aient péri. i L' "Arabie" était un steamer de 15,801 ' tonnes, construit en 1903. DANS L'ARMEE. . Le lieutenant-général de Witte, inspecteur ! général de la cavalerie, est nommé comman-, dant du corps de cavalerie créé par arrêté-loi du 12 août dernier. C'est le major-adjoint d'état-major Mens-chaert, officier d'ordonnance du Roi, qui suc-, cédera au général d'Orjo de Marchovelette en qualité de chef de la mission belge auprès du G. Q. G. français. LA DEFENSE ECONOMIQUE D LA BELGIQUE. LA QUESTION DES CREANCE La première réunion du Congrès ccon mique s'occupera, vendredi, 27 août de question de créances. Il semble utile d'e; poser, au préalable, les problèmes que cet question parait susciter. Au Cours de la délibération d'autres dire tives seront peut-être imprimées au débat mais un exposé succinct, simple amplifie tion de l'ordre du jour, donnera toujours < points de repèTe qui faciliteront les échange d'idée. Une levée brutale du moratorium mettra certains débiteurs devant une situation ine: tricable. Us ont épuisé leurs économies, e d'autre part, une partie de leur actif est co: stitué par des créances sur insolvables sini très ou sur insolvables par épuisement. On peut diviser les créances en dev espèces: les créances internationales et h créances entre nationaux. Appelons créances internationales.. L créances que les commerçants alliés possède] contre les commerçants ennemis et pli spécialement les commerçants allemands (e réciproquement). Ces créances allemandes méritent de not part une très serieuse attention. Il se fait e effet que l'Allemagne, notre second fourni seur (la France est notre premier fournisseui essaie dès maintenant de s'assurer notre die tèle pour un long terme en imposant ai Belges restés au pays des marchés de long! durée, faute de quoi le Belge, qui ne peut pi' s'approvisionner de marchandise anglaise < française, verra son commerce réduit à néar D'autre part, l'Allemagne qui est notre pi mier client nous doit de l'argent et le débitei allemand tient déjà au Belge le petit discou suivant: " Je vous dois cent mille fràncs. Ii possible de vous payer. Mais si vous co tinuez à me fournir je vous réglerai dix mil francs à chaque nouvelle facture que vo' m'adresserez." C'est la continuation des rel tions rendue inévitablet Comme les exportations de Belgique en Ail magne dépassaient (1911) de plus de 350 m lions de francs les importations, l'Allemagn il y a toute raison de le croire, nous doit i l'argent. Au contraire l'Allemagne exporte plus < Angleterre qu'elle n'y importe (on n'a que 1 chiffres de 1905 sous la main et cette année-les transactions se soldaient par une créan active de l'Allemagne vis à vis de l'Angleter de 13 millions de livres sterlings soit plus < 325 millions de francs). Il y a donc moyen de compenser et cet compensation peut se faire par Fentremi d'une " Chambre de compensation," n< seulement en échangeant la dette de A. Al] mand envers B. Belge, contre la dette < B. Belge envers C. Allemand—mais en écha géant la dette résiduaire de A. Allemand enve B. Belge, contre la dette de D. Anglais enve A. Allemand. Cette Chambre de compensation, " clearii liouse " spécial, nous constituerait, no Belgès, si tout pouvait s'équilibrer, porteurs . créances contre les Anglais. Et nous aurio ainsi paré le coup des savantes combinaiso: commerciales allemandes. Y a-t-il possibilité de faire fonctionner cet Chambre de compensation? Théoriqueme cela va tout seul, mais dès que l'on entre da: le domaine des réalisations se dressent d obstacles nombreux qu'il faut écarter un à u Les gouvernements alliés auront à ne p perdre la question de vue lors de la signatu du traité de paix et, pour éviter des proc entre commerçants de pays différents, auro à examiner s'ils ne peuvent garantir les ci ances résiduaires de leurs nationaux respect: contre lesquels ils sont armés. Quant aux créances entre Belges, comme les apurer? Occupons nous d'abord des ci ances commerciales auxquelles supplique moratorium. Faut-il laisser aux tribunaux le soin de tra cher la question? Mais quel engorgement 1 procès si l'on saisit les tribunaux normuu Quels délais seront nécessaires avant que jv tice soit rendue ! Il faudrait donc créer d tribunaux d'exception. Mais ces tribunaux d'exception, s'ils ne so pas armés de lois spéciales, n'auront qu'u alternative: une déclaration de faillite ou i concordat. Or, il faut éviter au négociant mi heureux qu'il traîne derrière lui, sa vie durai le boulet du remboursement excessif. Sino au lieu de faire renaître les activités, no n'aurons fait naître que démoralisation et e: couragement. La faillite serait peut-être meilleure solution pour le débiteur. Mais po le créancier ce serait le concordat. Comme concilier cet antagonisme? On a parlé d'un décret de concordat génér Le mot a effrayé. Et on a objecté que po qu'il y ait- concordat il faut réunir plusiei: conditions: qu'il y ait accord des créancie: que le débiteur soit malheureux de bonne : et qu'il y ait homologation du tribunal. C conditions n'étant pas remplies, le concorc général serait, a-t-on prétendu, à rejeter, sont là conditions de lois actuelles, prévi; pour "line situation sociale de paix, non po la situation qui suit une guerre: les circc stances ne doivent pas s'adapter aux lois, sont au contraire les lois qui doivent tel compte des circonstances. Concordat général suppose également u réduction de créance, et il semble injuste libérer un' homme riche d'une partie de s dettes s'il sait payer l'intégralité de ses dett< Il faut en effet se préoccuper de la conl partie. Deux solutions pourraient prévaloir: déc ration d'un atermoiement général et décla: tion d'un concordat général. Mais les av£ tâges qui seraient ainsi accordés aux dé teurs ne devraient l'être que moyennant c taines charges. Par exemple, pour l'atermo ment: obligation de subir le contré comptable post-bellum pendant la durée l'atermoiement. Pour le concordat: obli< tion de subir outre le contrôle comptable, 1': vestigation sur la situation ante-bellum, ava la guerre. Chaque Belge aurait la faculté se libérer de ces contrôles et de reprendre s indépendante. Il faut donc dans ce conflit d'intérêts en' E FRERES ET SŒUJK5. M. Gérard Harry écrit:— Après la vénérable voix qui, de Rome, rappelle les belligérants à la fraternité, nous venons d'entendre, à l'autre pôle de la société, 3 une voix féminime prêcher la Ligue pacifique des femmes de tous pays (Teutonnes incluses), e au nom de ce généreux principe: "Nous sommes toutes sœurs." C'est Mlle La Fontaine, sœur élu sénateur socialiste s' belge, qui parle ainsi et les plus purs senti-|l~ ments l'animent quand elle affirme que la ,s femme a la mission de prôner la pai* et non la guerre, l'amour et non la haine. Raison de plus pour tâcher de dissiper l'erreur où elle verse et entraînerait autrui. Il devrait bien ^ être convenu qu'on ne confondra plus les 1' espèces, au point d'expliquer que des hommes s. peuvent être consanguins des tigres, les femmes avoir des hyènes dans leur famille; car c'est x une déplorable confusion de cette nature qui ,s met. sur le même plan moral Caïn et Abel, l'agneau et le loup. Ne fût-ce que par politesse envers nous-mêmes, reconnaissons—physique ^ à part, et encore !—qu'il n'y a plus ombre de ls trait de parenté entre nous et les hideuses lU créatures qui oublient et outragent à chaque minute, depuis plus d'un an, les élémentaires ,e lois humaines. Nous avons affaire à un !n pullulement de fauves bipèdes avec lesquels il s. n'y a pas à practiser, que nous devons anéantir ou chasser, sous peine d'être dévorés par eux. Encore le parallèle est-il peut-être IX injurieux pour ces quadrupèdes de proie, dont ie la vorace férocité au moins ne découle d'aucun ls raisonnement, ne se colore pas d'infâmes men-)U songes, ne se vernit pas d'une Kultur, d'une ^ soi-disant supériorité morale—affirmée par les mœurs du "cercle de Liebenburg " et les ir fameux scandales Krupp. Nous, des frères et rs des sœurs boches avec lesquels une réconcilia-n_ tion serait possible ou souhaitable ! "Décrétez a_ d'abord—eût dit le boucher Legendre—que ]e nous autres Belges, Français, Anglais, Italiens, 1S nous -sommes des chacals ! " a_ Et parce qu'un petit groupe de dames belges pleines de cœur, mais impressionnées par Pin-e_ élégance de certaines mots, réprouvent l'idée de la " haine." de la haine sans merci contre e quiconque, rassurons-les, en constatant que la jg haine du Boche est une vertu qu'elles ajouteront à beaucoup d'autres. Car la haine des ,n choses perverses et des êtres criminels n'esl es que l'envers, la doublure de l'amour. Aimer admirer, exalter ce qui est beau et noble: -,c équivaut naturellement à haïr, repousser le laid et l'ignoble et à en vouloir la suppression ; ]e et la conservation même des peuples demeurés humains exige la haine comme stimulant de la te lutte à mort contre l'affreuse espèce animale se dite teutonne, qui rêve de nous supplante] ,n sur la terre et qui n'a pas plus de titre à se e. réclamer d'une fraternité—voire d'un cousi le nage—avec nous que les bêtes sauvages q. tolérées exclusivement derrière de solides rs barreaux de cage, rs — Suivant la "Patrie," de Paris, le gou vernement allemand aurait autorisé la vente ;ls des journaux français et anglais dans les gare: importantes. ^ Cette mesure aurait été prise pour prépare] a l'opinion. te — ut propriétaires une simple déclaration av is greffe du tribunal de commerce. Cétte list< es de ces déclarations serait publiée et il en re 11 • sulterait la création immédiate d'un noyai commercial absolument sain qui accepterai |'e toute la responsabilité de ses engagements. ss Le lecteur aura compris que l'atermoiemen n} général implique pour le débiteur l'obligatior de faire face dans un délai déterminé à l'in-*s tégralité de ses engagements. Le concorda' implique par contre l'idée d'une libération par ^ tielle de dette. Ces idées doivent être dis e" cutéès. La question des créances civiles auxquelle: le moratorium n'est pas applicable n'attir< ?" pas moins l'attention. Les rapports du loca taire et au propriétaire rentrent dans cett< c " catégorie de créances. Une jurisprudence paraî s'établir: le locataire qui n'a pu jouir d'ui es immeuble détruit est exonoré du paiement di , bail; si le locataire s'est absenté en laissan la maison garnie de meubles, il doit le bail. ^ 11 est regrettable d'avoir à constater que I certains propriétaires, notamment à Anvers font vendre les meubles des locataires absent n' qui ne règlent pas leur bail. Ce procédé serai abominable s'il était prouvé que le proprié taire lui-même ne se débat pas dans des diffi ja cultés inextricables. LU. U faut donc dans le conflit d'intérêts entr> propriétaires et locataires ne pas oublier qu le point de vue des deux parties est égalemen jl respectable. Mais la situation du locatair ur mérite plus de considération, toutes chose rs égales, parce que, en général le locataire es .s" moins fortuné, donc plus faible. 0j La situation du propriétaire qui a hypothé es tiqué ses biens mérite également considéra tion. Surtout celle du propriétaire d'immeu 3e bles du littoral lesquels, pendant un ceTtaii es temps, trouveront difficilement locataires. L lir bailleur hypothécaire pourra-t-il se contente n_ d'un paiement différé? ce Pour les créances civiles une solutioi jjj. " d'atermoiement " pourrait peut-être solu tionner le conflit. Ce serait une espèce d ne moratorium fixant termes et délais pour de paiements échelonnés. es On a parlé, avant la guerre, de créer un éta ;s de faillite civile. Cette idée devra-t-elle êtr« rG reprise? Il importe d'y songer dès main tenant de manière à ce que, au moment oi [a_ les mesures requerront une application immé •a. diate, la question ait été mûrement étudiée e n_ que des solutions toutes faites puissent êtr< 3j_ appliquées. ;r_ Mais qu'il y ait atermoiement ou concordat je_ la situation se traduira, en dernière analyse ,1e par un manque de capital définitif ou difïér je et il convient d'examiner les mesures qu :a- pourraient être prises pour parer à ce défau 'n- de capital roulant. nt Cet examen fera l'objet d'un prochaii de article. R- BILLIARD, ingénieur, Auteur du livre: "La Belgique indus-,re trielle et commerciale de demain." LA rKEltNUUt (jULKKL Ut: FRANCS-TIREURS EN BELGIQUE ENQUETE ECRASANTE D'UK PRETRE AUTRICHIEN. Le " XXe Siècle " est parvenu à entrer ei possession du rapport d'un prêtre autrichiei qui s'est livré en Belgique à une enquête su les atrocités allemandes commises en Bel gique. Notre confrère est à même de prouve l'authenticité du document et met au cléfi qui conque le mettrait en doute. S'il ne cite pa le nom de son auteur, prêtre autrichien rési dant en Hollanele, connaisant le français, 1< flamand et l'allemand, c'est par nécessité. Notre confrère fait allusion à Pintentioi qu'avait un groupe de prêtres viennois, ave1 l'approbation du cardinal Piffl, d'entreprendr une enquête en Belgique. C'est le résultat d> cette enquête, annoncée par le " Tijd " e "Politiken," que notre confrère a traduit d l'allemand. L'auteur a soumis à un examei critique le rapport de M, V. Wandel au chan celier de l'Empire sur les -accusations fôrmu lées par la commission d'enquête belge contr les troupes allemandes. " Voilà donc, dit-il, le résultat de l'enquêt allemande. L'armée allemande,-dans la pei sonne de ses officiers et soldats ne s'est rendi coupable d'aucun délit contre des biens ecclé siastiques ou des personnes ecclésiastiques Aucun traitement indigne n'a même eu lieu Une partie du clergé belge a commis des acte contraires au droit des g^ens et l'Allemagne puni les coupables. La raison de l'attitud parfois sévère de l'Allemagne est à cherche dans la guerre des francs-tireurs, qui avait ét affichée, au moins d'une façon indirecte, pa le gouvernement belge. Partout l'Allemagn s'est comportée d'une façon correcte e juste !..." " Je n'eus plus de répit et je partis pour soi: riiett-re par mes propres moyens, à un exame: critique sévère, la véracité de cette explicatio: officielle allemande. Gela m'a coûté beaucou de peine et beaucoup de travail. Mais m voilà arrivé à mes fins. "Et ma conclusion? " L'explication officielle allemande ne coi respond PAS à la réalité." L'Allemagne dont j'avais appris à apprécie à un si haut degré le travail exact et scient: fique, -cette même Allemagne a mené une er quête si tendancieuse, si partiale et si indigne qu'elle défie d'être qualifiée. Le vaillant cardinal Mercier, dont l'Aile magne repoussa la proposition d'une enquêt conforme aux lois de la critique historiqu me dit, parlant de la méthode d'enquête allé mande: " Mais c'est une infamie! " Il n'est évidemment pas possible dans u article de journal de traiter cette question fond. Ce qui suit pourra cependant suffire. L'assertion suivant laquelle le gouvernemer | belge aurait poussé directement ou indirecte ' ment à la " guerre du peuple " et aurait égale ' ment avoué ce fait, est une si évidente contr? diction de la réalité des choses que je n'en £ guère lu de pareille au cours de ma vie. I gouvernement belge a énergiquement protest contre ces accusations du ministre de la guéri allemand; il admet en tout et pour tout la poi . sibilité que, deci delà, un civil aurait tiré ma . gré l'avertissement et la défense. l Et en.face de cela, se dresse l'épouvantabl - répression allemande. Dans la question de francs-tireurs l'Allemagne a mis tout sens de: j sus dessous. [ La seconde accusation contre le gouverna ment belge est, si possible, encore plus incon préhensible. Le ministère de la guerre allemand écrit:— " Ce que l'on peut croire, par exemple, d< allégations belges relatives à des persécutions . à des assassinats de prêtres est illustré par ' cas du vice-recteur de l'Université de Louvai: - le Dr.. Coenraets : la commission belge d'enquê ne tarissait pas dans ses détails, concernant i ; fin affreuse: il aurait été cruellement mis à mo , à Louvain, en présence de e>entaines de spect teurs, (parmi lesquels (les femmes et des enfants 1 qui furent obligés d'applaudir. Voila ce qu'c i lit dans les rapports de la commission, qi b celle-ci va colporter partout. La vérité est que Dr. Coenraets se trouve actuellement encore < bonne santé chez le professeur Toels, à Heerk (Hollande). On peut d'après cet exemple se fai une idée de la véracité des nouvelles listes." ^ Et que dit la Commission belge? " Un ' simulacre ' d'exécution de Mgr. Coe raets, vice-recteur de l'Université, et du Pè Schmit, de l'ordre des Frères Prêcheurs, eut lie devant eux. Une salve retentit et les témoin î 'convaincus' de la REALITE du. drame, fure: ^ contraints à applaudir." t Je devrais écrire ici un mot acerbe, ma î je l'omets. C'est triste. 3 Et cette phrase innocente " que Mgr Coe: t Taets se trouve actuellement encore en boni santé en Hollande " m'est égalemei - choquante. Le pauvre homme a tellemei - souffert qu'il a dit à... (ici le nom d'une pe - sonne éminente que nous supprimons , e i crainte de représailles.—Réd.) qui lui-mên ; me l'a répété: "Je ne pourrai plus jama r exercer mes fonctions." L'assertion du ministère de la guerre suivai i laquelle le curé de Hollange se serait plaint e . sa commune est inventée de toutes pièces. I . curé a protesté contre cette assertion et ; désire être confronté avec le général-maj< Kuhne. t La meilleure preuve, dit Mgr Heylen, év ? que de Namur, ejue la population de Hollanj 1 est une population paisible, gît dans le fa t que dans ce village aucune maison n'a é . brûlée, ni aucun coup de feu tiré. Cela ei t été impossible si la population avait été réell 5 ment comme la prétendue plainte du curé décrit. 5 Après avoir émis ces considérations gén raies, je veux exposer, d'une façon sommai: i et claire, la situation réelle du clergé belg \ J'ai fréquenté, dans des milieux allemand t flamands et wallons, le peuple, le bas et haut clergé; j'ai été à même d'étudier à for ! des dossiers entiers; j'ai travaillé, d'une façe sévère et impartiale, dans la ferme convictie de l'importance de la question, et à quel r sultat suis-je arrivé? (A Suivre.) i Ltnua. La manifestation patriotique d'aujourd'hui. Rappelons que c'est aujourd'hui vendredi, à 3 heures, qu'aura lieu à l'Oxford Théâtre, Tôt-tenham Court-road, la grande manifestation patriotique organisée par la " Ligue des Patriotes." i Les portes de la sallç s'ouvriront à 2è heures l précises. La Conférence de Jules Destree. La jolie salle des fêtes du " Cécil Hôtel " regorgeait mardi soir d'une foule des plus élégantes venue pour entendre Jules Destrco qui, cette fois, n'allait pas parler de l'Italie et de la propagande qu'il y fit en faveur de la cause des Alliés, niais avait pris pour sujet de sa conférence : " Où nous en sommes après . 1 un an de guerre." Ce sujet, faut-il le dire, - avait suscité bien des curiosités et il y a foule î au moment où l'orateur vient prendre place j sur l'estrade aux côtés de M. Paul Hymans, i ministre de Belgique, de M. Pollet, consul- général de Belgique, et de M. Standaert qui 3 avait pris la présidence de cette réunion. Nous 1 notons dans la salle la présence de M. Go blet - d'Alviella, vice-président du Sénat, de M. Royer, député, de M. Lanibotte, directeur des , beaux-arts en Belgique, de M. Mois, du président de la " Belgica," etc., etc. L'honorable député de Bruges, qui donnait 3 ii y a quelques jours à la " Belgica " une conférence des plus applaudies sur la tournée 1 qu'il fit dans l'Afrique du Sud, parle avec une émotion contenue du sort malheureux fait à notre pays, disant qu'au milieu des souffrances ; que nous vivons il'est une chose qui annoblit. 3 c'est l'élan de générosité, ce sont les cœurs des 1 peuples penchés avec amour sur les blessures de la Belgique. M. Standaert fait ensuite un r appel vibrant à la générosité en faveur de la. B belle " Œuvre du Vêtement du 4 Soldat belge" r et donne la parole à son collègue et ami Jules ^ Destrée. ^ Celui qui depuis le début des hostilités fit au pays du soleil une croisade dont on connaît - les merveilleux résultats, et prêcha la guerre î devant les Italiens, revint cette fois devant î un auditoire d'élite pour inculquer à ses com-i patriotes une vertu aussi simple que difficile: q "la patienœ." Et dans une griserie de paroles et avec les gestes qu'il faut, Destrée dit à ceux . qui se trouvent troublés, jjaTCe Qlie ^cs événements ne se précipitent pas aussi rapides qu'ils le désirent, que la raison en est qu'au début r ils avaient si màl compris la force redoutable . . du peuple de bandits préparant ses crimes _ depuis plus de quarante ans. L'orateur énumère ensuite, pour les pays alliés toutes les raisons ciui doivent nous don-doner une confiance inébranlable dans l'avenir e parce que l'heure est venue pour les peuples ■ g à laquelle ils doivent choisir s'ils sont mûrs pour la servitude teutonne ou pour la liberté. Après avoir eu quelques paroles assez dures a pour certains pays neutres, voyant avec in-à différence se dérouler l'affreux drame qui ensanglante l'Europe, le conférencier établit la ^ situation dans laquelle nous nous trouvons après une année de guerre. >_ Ce sont alors des paroles, combien récon-L_ fortantes, qui sortent dÉ? la bouche de l'ora-i teur et disant que si nos épreuves ne sont pas . g encore terminées nous ne sommes pas non g plus au bout de notre courage, ce trésor moral, e propre à notre race, que nous devons jalouse- ment garder. l_ Nous Belges, nous devons remplir à l'étranger, dans cette lutte, où toutes les forces g doivent se trouver en jeu, le rôle sublime d'être s les missionaires de la confiance internationale. M. Destrée énumère ensuite les conditions économiques, morales et financières, sur les-quelles doit être basée notre foi dans l'avenir, qui serait augmentée encore si quelques-uns d'entre nous assistaient à l'exemple de dévouement et d'abnégation donné par nos soldats dans les tranchées. Tout cela allait presque faire oublier au conférencier que la soirée se le donnait en faveur de " l'Œuvre du Vêtement î, du Soldat belge," mais c'était là une cause -e qu'il était inutile de plaider encore, car si ^ nous ne tenions pas à donner quelque peu de j. notre superflu, ou même de notre nécessaire, )t pour le bien être de nos petits troupiers, les n sourires engageants de nombreuses dames faisant tomber dans les plateaux une pluie aussi nombreuse qu'argentine, nous auraient n rappelé cet impérieux devoir. e Le public quitta la réunion du " Cécil Hôtel " le cœur armé de confiance et d'espoir et avec la conscience d'avoir contribué à 1_ une œuvre des plus méritantes. ;e .J' su ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS ît LE ROYAUME-UNI. : Des ouvriers belges désirant travailler dans Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules i- autorisées par le gouvernement britannique d« ie présenter des ouvriers. belges aux patron» anglais), ont un grand nombre d'emplois a - conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. r" Des offres de service doivent être faites à la le Bourse du Travail la plus proche du domicile; [e pour l'adresse se renseigner au bureau de postes :g ae la localité. Des belges se trouvent dans les. asiles d« réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourse» it du Travail qui sont établies dans ces asiles; le d'autres Belges résidant à Londres, à la Bours« du Tiavail à Aldwych Skating Rink. îr " ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.t p. e- >e Tl -D® CLERCK, sous officier, artillerie de JD • 6iègc, baraque 7, camp d'Harderwyck, Hollande, 6crai1 , heureux de recevoir d'une personne généreuso une paire d« é bottines (pointure 41, molière) ainsi que 3 pairee d« •jj. chaussettes. COSTUME complet pour M nurse," état neuf pour personne "petite taille à vendre d'occasion.— a Ecrire. A. B., bureau au journal. DENTISTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin), consultations tous les jouis de 2.30 à 6 =~ heures.—Oxiord-street, 351. Téléphone. 2782 Mayfair. 'e "\7ÀN LERBEIÏGHE, THEO, soldat belge in- S. T valide du 12o régiment, Kleine Haverstraat 261, Harderwyck. Hollande, serait très reconnaissant à la per. s> sonne charitable qui lui enverrait chemise, chaussettea et [g mouchoirs. d "VTIEUX journaux et illustrations sont de- V mandés pour soldats internés en Hollande, à envoyer à n M. Van StevcDs Ch. 1er sergent-major, 14o do ligne, camp II., n baraque 5, Zeist, Hollande. p- 1VFOUS mettons vivement nos compatriotes en 1^1 garde contre certaines agences de placement d'employés, qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne versez d» cautionnement ou de garantie qu'aTeo les références la plus sérieuses 1

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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