La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 08 Decembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/057cr5p494/
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LA MÉTROPOLE ■ONE PENNY CINQ CENTIMES RBOiinV V1JF CENT D1X CENT1MES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 45, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : - 1 mois, 8 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 ïh. ■ 23«®ANNEE VENDREDI 8 DECEMBRE 1916 No. 342 LA GRANDE GUERRE I CHUTE DE BUCAREST il situation des Alliés est très sérieuse Les atrocités continuent à Athènes fcoime il fallait bien s'y attendre,Bu-Kst capitale de la Roumanie vient ■tomber aux mains de l'ennemi. Après ■succès de la contre-offensive russe Bomana et l'enfoncement de l'armée ■reresco sur l'Argis cet événement Bt une conséquence naturelle du cours ta opérations. La capture en elle-mê-0e facilitée par l'absence d'une défen-Iorganisée, ne constitue pour l'enne-1 qu'une victoire relative. n même temps que de la capitale l'en-Li s'est emparé de la ville de Ploes-Fà 56 kilomètres au nord de Buca-Bt, ainsi que de Sinaia, la résidence lté de la famille royale roumaine, si-it à quelques kilomètres au delà" du 61é de Predeal. Cette nouvelle a causé naturellement [rif enthousiasme à Berlin où sur tire du Kaiser des drapeaux furent borés ; toutes les écoles eurent un jour 1 congé. Les fragments de l'armée d'Orsova ntinuant sa magnifique résistance à rrière de l'armée ^allemande viennent lé perdre une nouvelle bataille au cours 1 laquelle 1.600 de leurs hommes ont é capturés. Depuis les trois semaines l'elle est entourée par les armées du aiser cette armée a perdu 3.000 homes, mais plutôt que de se rendre elle iparaît toujours à des points différents, tellement elle est arrivée sur l'Oit luta) mais là la route lui est barrée. Avec Bucarest la cinquième capitale liée tombe entre les mains de l'enne-i; les quatre autres capitales sont Bru-illes, tombée le 20 août 1914, Varso-e, capitale de la Pologne russe, cap-iréc le 4 août 1915, Belgrade, capita-: de la Serbie, tombée le 9 octobre 915 et Cettigne, capitale du Montene-ro, capturée le 13 janvier 1916. Le caractère global de la victoire al-mande ne peut* être dénié. Quel-u'éprouvés qu'aient été les soldats du iiser devant Verdun, sur la Somme, ur l'Isonzo et en Galicie leur moral est remonté jour par jour, à mesure |ue le flot de l'invasion en Roumanie Tançait. Au-dessus de tout et quelles ue soient ses pertes le peuple allemand aluera avec joie la victoire qui lui rapporte les vivres en viande et en blé et le ptrole dont il avait un besoin si pres- Ce fait, déconcertant à la suite des assurances qui ont été données par les bulletins officiels de la Roumanie, a été révélé dans un communiqué du grand-partier général allemand qui dit qu'au nord-ouest de Bucarest on a capturé d'énormes stocks de blé, achetés par le gouvernement anglais et qui en por-bient la marque. Ce n'est qu'au mois de février que l'achat de 800.000 tonnes de blé par le gouvernement britannique au prix de £ 10.000.000 (soit environ 28 millions le francs) a été rendu public. La nou-'elle est désastreuse si elle se confirme, nais il y se cependant une consolation ians le fait que la grande partie de la écolte a été sauvée et se trouve dans W silos russes sur le Danube inférieur, )ui n'est pas envahi. Quant aux opérations militaires qui «ntinuent sur le reste du front, l'of-ensive russe rencontre une résistance •bstinée dans les Carpathes où la ligne '« bataille s'étend sur 264 kilomètres. 'es Allemands durent céder, à la lon-Wi certaines positions qu'ils ne pu-e&t reprendre même au prix des plus rands sacrifices. L'initiative dans les Pérations en Transylvanie reste tou-)urs aux Russes. Depuis le début des opérations en ■oumanie, dit un communiqué officieux e Berlin, le nombre de prisonniers captés s'élève à IOO.OOO. Parlant de la situation créée en Rou-'anie et dans le camp allié par la chute e Bucarest, M. Jean Herbette écrit ans YEcho de Paris : •Si l'Allemagne veut réellement battre s Russes ce n'est pas pour conquérir la Russie mais pour battre dans la suite la France et l'Angleterre. Ne nous imaginons pas que la guerre est partie de chez nous vers l'Est. Ils ne la font là que pour la retourner contre nous, cette fois de façon irrésistible et nous n'avons pas un jour à perdre pour bouleverser leurs plans. Tandis que la Russie les entrave et leur cause du malaise en Orient, ils hésitent à se jeter sur la France, mais quand ils seront rassurés et qu'ils considéreront leur position comme relativement tranquille dans le théâtre oriental ils ne penseront plus à autre chose qu'à satisfaire le sentiment national qui demande l'annexion définitive de la Belgique, l'accès à la Manche et l'anéantissement de l'industrie française et de la France en général. ' L'invasion russe de la Prusse orientale nous a aidés à gagner la bataille de la Marne; la défaite russe a eu comme conséquence l'attaque contre Verdun. Méfions-nous de ce qui peut suivre la chute de Bucarest. Ne pas vaincre avec les moyens que nous avons serait un crime, mais pour obtenir la victoire il est nécessaire d'avoir une organisation et de la détermination. Espérons que nous l'aurons. A Athènes la situation révolutionnaire continue. Le maire d'Athènes et plusieurs autres personnalités, suspectes d'avoir des sympathies pour l'Entente ou pour les vénizélistes ont subi des mauvais traitements de la nature la plus odieuse. D'après un communiqué du Foreign office il y a lieu de croire que les télégrammes de Grèce ayant trait à la situation politique qui parviennent maintenant ne donnent pas une idée exacte de la situation, tant parce que les royalistes ont réussi à reprendre le contrôle de la censure des câbles et des télégrammes de presse que parce que les correspondants de journaux vivent sous la menace de violences personnelles de même que tous ceux qui sont suspects de sympathiser avec les vénizélistes. Les attachés militaires et navals alliés se sont embarqués sur des navires alliés amarrés au Pirée. La population vénizéliste locale est très inquiète mais des marins grecs assurent l'ordre. Les relations diplomatiques sont dans un état de suspens en attendant des communications des gouvernements alliés.Les communications par voie ferrée ne sont pas interrompues entre Athènes et le Pirée, malgré que les communications télégraphiques aient été coupées. A Trikala des réservistes ont emprisonné des officiers français; ils menacent de mort tous ceux qui s'expriment en faveur de M. Vénizélos. Une campagne pacifiste boche Il est intéressant de noter les efforts que fait l'Allemagne pour inciter les Belges à demander la paix. Un des organes déguisés de la Kommandantur de Bruxelles, sous le titre : " Une'once de bon sens belge consacre depuis quelque temps une série d'articles à cette question que les Belges ont, de tout temps, résolue par la négative. Dans un leading article, le rédacteur en chef de ce journal réclame la paix, non pas au nom des Belges du dedans et du dehors, mais au nom des " malheureux qui doivent à chaque seconde défendre leur peau (sic) dans les tranchées ". L'auteur de l'article demande si l'on veut, avant de réclamer la paix, " attendre que le dernier de ceux-là soit exterminé ". Or, il est un fait probant, c'est que les soldats belges n'ont pas oublié les crimes de l'Allemagne et ils ne désarmeront que lorsque ce pays sera vaincu. Ailleurs, sous le titre de " Pax ", le même journal publie un appel d'une " lectrice assidue " demandant aux mères " si elles ne vont pas essayer de sauver leur dernier fils Tous ces cris, tous ces appels anonymes sont autant de cris et d'appels poussés par l'Allemagne. Ils n'ont aucune prise sur les Belges. L'Allemagne et la Hollande L'usage " partiel " de l'Escaut * Le correspondant particulier du Times à Amsterdam écrit que M. van Leeuwen, député d'Utrecht à la Seconde Chambre, interpellera le gouvernement à la prochaine séance de la Chambre, au sujet de la position du gouvernement hollandais quant à l'Escaut. M. Van Leeuwen a appris que le gouvernement allemand a demandé l'usage " partiel " de l'Escaut. Il faut croire que l'Allemagne croit bon de prendre cette mesure à la suite du refus de la Hollande d'accorder le passage de de l'Escaut au navire allemand Otto, qui était interné par les Belges à Anvers et que les Allemands ont renfloué. Comme la sortie des autres bateaux allemands ne peut ainsi se faire " à la douce l'Allemagne s'y mettra par la force. Il y a, en ce moment, continue le correspondant, des indications que les neutres sont soumis à une forte pression allemande. Encore aujourd'hui, un Hollandais occupant une haute situation a fait allusion à un accord commercial qui aurait été conclu avec " le pied de l'Allemagne sur le cou de la Hollande ". D'une autre source bien informée, j'apprends qu'il y a eu une forte crise la semaine dernière, "mais il peut y avoir encore des difficultés après janvier". Récemment le Nieuws van den Dag faisait ressortir que le public était mal à l'aise par suite des rumeurs de discussions diplomatiques de longue portée et croyait savoir que la question belge (des déportations ? Réd.) n'était pas comprise. Dans certains milieux bancaires, on note que le nouveau crédit de 75 millions-de francs que les banques hollandaises viennent d'accorder à l'Allemagne a assuré la libération du Koningen Regentes. Mais j'ai des raisons de croire, continue le correspondant du Times, que ce crédit a été soutenu par des personnes qui ne désirent probablement pas aider l'Allemagne. En même temps, ce crédit peut très bien faire partie des concessions extorquées par l'Allemagne sous la menace des sous-marins. Le mêïlie correspondant apprend que les Allemands commenceront une campagne sous-marine plus impitoyable après le 1er janvier. Les gouvernements neutres en ont été informés et certains d'entre eux ont été invités à faire des concessions en vue d'obtenir une immunité relative. La rémunération de milice Afin de donner suite au désir exprimé par un grand nombre d'intéressés, le Consulat général de Belgique a décidé que, dorénavant, la rémunération de milice sera payée les lundi, mardi, mercredi et vendredi, de 10 h. à 1 h. et de 2 h. et demie à 4 h. La flamandisation de la Belgique Bruxelles, ville flamande Voici, traduit du flamand, le texte de l'arrêté du gouverneur général de la Belgique occupée en date du 15 novembre " complétant " les arrêtés royaux des 31 mai 1891 et 10 janvier 1896 et imposant notamment le caractère officiel flamand à la ville de Bruxelles : En exécution de l'article 1er de la loi du 3 mai 1889 concernant l'usage de la langue flamande en matière judiciaire et tenant compte du recensement du 31 décembre 1910, je décide ce qui suit en complément des arrêtés royaux des 31 mai 1891 et 10 janvier 1896 : Article 1er. — Parmi les communes qui, à la suite de l'application de l'article 1er de la loi du 3 mai 1889 sont reconnues comme communes flamandes les suivantes entrent également en ligne de compte : La province de Brabant : Bruxelles, Schaerbeek, Saint-Gilles, Saint Jcfese-ten-Noode, Molenstede et Het Sluis. 2.) Province de Hainaut : Petit-Enghien (Klein Edinghen) et Marcq-lez-Enghien. 3.) Province de Limbourg : Herstoppe. 4.) Province de Liège : Aubel, Rosaux-Cronwick.Article 2. — Le chef de l'administration civile auprès du gouverneur général est chargé de l'exécution du présent arrêté. , Pourquoi le Kaiser n'a pas assisté aux funérailles de François-Joseph Nous apprenons de source absolument digne de foi la cause du départ de Guillaume 11 à la veille des funérailles de l'empereur François-Joseph, auxquelles il était venu assister. Guillaume II avait demandé à conduire le deuil, comme chef suprême des armées de la coalition germano-autrichienne. La cour de Vienne s'y étant opposée en vertu d'un protocole séculaire, l'empereur Guillaume II a décidé de s'en retourner, ne voulant pas figurer dans un cortège qu'il ne présidait pas. LES DEVOIRS DE L'HEURE PRESENTE Allocution de Monseigneur Dom Laurent Janssens, 0. S. B. Nous avons la bonne fortune de pouvoir publier aujourd'hui le texte sté-nographique, revisé par son auteur, de la magnifique allocution patriotique prononcés le 15 novembre dernier, au Te Deum solennel célébré à la cathédrale de Westminster pour la fête patronale du Roi, par Mgr Dom Laurent Janssens, O.S.B., l'éminent religieux, abb.é titulaire du Mont-Blandin, secrétaire de la Commission biblique pontificale. Nous avons déjà dit, en le résumant, la force et le beauté de ce noble discours. Notre seul regret est que les douloureux événements de Belgique, en encombrant l'espace si réduit dont nous disposons, nous ait empêché de publier plus tôt ces pages magistrales: Eminence, Altesses Impériales et Royales, Monsieur le Ministre, Mes Frères en Jésus-Christ, " J'ai foi dans nos destinées. Dieu sera avec nous ddns cette juste cause. ' ' C'est par ces touchantes paroles que notre Roi terminait le mémorable discours dans lequel il traçait à la Belgique, p>eu d'heures avant l'invasion teutonne, la route de l'immolation, de l'honneur et de la victoire. En vous voyant réunis si nombreux sous les voûtes de cette immense cathédrale pour implorer les faveurs du Ciel sur Sa Majesté Albert I, sur la famille royale et sur toute la patrie belge, je ne puis trouver de paroles plus aptes à traduire nos espérances communes au milieu de nos communes douleurs. Oui : "Ayons foi dans nos destinées ! Dieu sera avec nous dans cette juste cause." Immolation, honneur, victoire, n'est-ce pas la synthèse de toutes les causes grandes; la synthèse surtout du christianisme. à l'exemple de son divin Fondateur?Respice in faciem Christi tui (i), chante le Psalmiste. "Fixez vos regards sur la face de votre Christ." S'inpirant d'un passage sublime de saint Paul dans sa Lettre aux Philippiens (2), le Te Deum dépeint à grandes lignes la parabole tracée d'un sommet du ciel à l'autre, a summe cals usque ad summum ejus (3) par le Fils de Dieu Rédempteur. Tu Rex gloriœ, Christe ! "Vous êtes le roi de gloire, ô Christ." Il l'est de toute éternité comme Fils Unique du Père : Tu Patris sempiternus es Filjus. Il l'est en outre dans le temps et pour jamais, comme Homme-Dieu-Sauveur. Mais cette seconde gloire est le fruit de sa victoire remportée par l'abaissement et la souffrance. Par l'abaissement, car, en prenant notre nature pour la sauver, le Verbe alla, suivant la forte expression de l'apôtre, jusqu'à s'anéantir : Tu ad liberandum suscepturus hominem non horruisti Virginis uterum. Par la souffrance, car d'après les desseins éternels, le salut du monde ne se pouvait obtenir que par l'immolation d'une Victime d'un prix infini. C'est donc en triomphant de la douleur et de la mort que le Christ entra comme Homme dans la possession de sa gloire, ouvrant ainsi pour nous comme pour Lui les portes du royaume éternel : Tu devicto mortis aculeo aperuisti credenbibus régna calo-rum.O Jésus-Christ, Roi des siècles et des mondes, nous saluons avec foi, espérance et amour, le rayonnement de votre majesté. Tu ad dexteram Dei sedes in gloria Patris. Ravis de votre gloire dont la participation fera notre éternelle béatitude, si, par l'humilité et la patience, nous aurons reproduit en nous votre image, nous faisons, dans la détresse qui nous accable, appel à votre justice : Judex crederis esse venturus. A l'exemple de David, (4), notre Roi invoqua cette justice divine, avant d'affronter avec son peuple une lutte inégale, dont le début ne pouvait être que le martyre; mais un martyre plein d'honneur, au bout duquel son regard limpide entrevoyait déjà un triomphant renouveau de grandeur nationale. Car, ce sont encore les paroles prononcées par notre Souverain dans Ife même discours historique : " Un pays qui se défend s'impose au respect de tous, et ne peut périr." Et notre premier ministre, commentant avec fierté la parole royale, s'écriait : " Nous pouvons être vaincus, mais soumis, jamais !" Non ! Ni les chocs répétés d'une armée formidable, ni les tueries d'Aer-schiot, d'Andenne, de Dinant et de Tami-nes, ni les vandalismes de Louvain, de Termonde et d'Ypres, ni les lâches calomnies s'attaquant à notre honneur, ni les flatteries plus lâches encore visant à nous désunir, ni les déportations barbares contre lesquelles nous protestons de toute la force de notre âme, faisant nôtre l'émouvant cri d'alarme lancé au monde par notre patriotique épiscopat, rien n'a pu, rien ne peut, rien ne pourra jamais nous asservir à un peuple qui a abusé d'une manière si félonne et si cruelle de sa force et de notre loyauté. Mais peut-on dire au moins que cette force nous ait vaincus? Liège, Halen, Malines, n'étaient-ce pas plutôt autant de victoires? Notre admirable retraite d'Anvers n'était-elle pas un triomphe moral? Et cette bataille de l'Yser, dont les immenses résultats perdurent, ne mé-rite-t-elle pas une place parmi les plus beaux faits d'armes que glorifie l'histoire ? Est-ce être vaincus, je vous le demande, que d'avoir pu, par une résistance imprévue et obstinée, ruiner des plans de guerre aussi savamment que perfidement concertés, et d'avoir ainsi sauvé la civilisation chrétienne menacée jusque dans ses fondements par une fausse culture, hypocritement respectueuse du nom de Dieu, son dieu à elle, mais en vérité, animée d'un esprit si antichrétien d'orgueil et d'égoïsme, fatale éclosion d'une philosophie impie et monstrueuse, que son triomphe ferait reculer l'humanité jusqu'aux plus sombres époques du paganisme antique. " La force prime le droit ", disait Bismarck. La force le crée, disent ses héritiers. Entre Abel et Caïn la préférence du surhomme teuton va droit au fratricide.Et dire que parmi les victimes du Kul-turkampf d'hier il en est qui conspirent contre nous dans ce Kulturkampf d'aujourd'hui, comme si, au fond, le même esprit n'animait pas l'un et l'autre ! Mais lors même que l'envahisseur n'eût rencontré en Belgique qu'une victime facile à écraser sous sa lourde botte, le martyr d'un noble cause est toujours vainqueur du bourreau qui l'immo-le.J'en appelle à vous, braves soldats,que je salue du haut de cette chaire avec sympathie et respect, — offrir sa vie pour la patrie injustement envahie, n'est-ce pas se couvrir de gloire? La Belgique l'a compris dès la sanglante aurore de cette longue journée de sacrifices et de deuils. Aussi, saintement fière de ses fils tombés sur nos champs de bataille, ne demande-t-elle à personne de plaindre son sort. Persuadée de remplir, par son immolation volontaire, un rôle éminemment providentiel, elle implore de Dieu, avec la force de demeurer joyeusement vaillante jusqu'au bout, là grâce de ne pas déchoir d'une si haute mission. La pitié, nous la réservons pour ce peuple dévoyé dont l'orgueil et le culte de la force brutale ont perverti la mentalité jusqu'à lui faire perdre tout sens de justice et d'humanité. La pitié, mais une pitié faite de mépris et de haine, — car mépriser, haïr le mal est un devoir chrétien, — nous la réservons pour cette machine infernale, qui, n'ayant pu briser l'obstacle, cherche vainement à s'arrêter sur la pente de l'abîme. " Rien n'est plus tragique, disait Palmerston, que l'héritage d'un délit triomphant." Que sera-ce de la banqueroute d'un délit vaincu? Les malheureux ! A mesure qu'ils se sentent perdus, d'une part ils devien-i nent plus féroces et, de l'autre, ils protestent plus haut de leurs intentions innocentes. Comme s'ils pouvaient encore tromper personne ! Doux agnelets, font-ils autre chose que se défendre? Désormais, à les en croire, les coupables sont ceux qui se refusent à entrer aussitôt dans leurs desseins pacifistes. Pax, pax, cum non esset pax, s'écrie le Prophète (5). A quoi bon tomber dans le piège d'un paix mensongère? Tempus (Voir suit*, 3e page, 3e colonne).

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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