La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 24 Decembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/b853f4mm5r/
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I*LA MÉTROPOLE," the influential Belgïan newspaper now etsjaymg the hœpîtaiity of Sto^arî, was removcd to this coucttry aftcr the destruction by the Germons of its Antwer*» offices- Through its appearance in conjonction with this papcr thousands of refugees from Antwerp and otber parts of Belgiuni are ab]c t0 obtain fie latest Beîgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNEE VENDREDI 24 DECEMBRE 1915. No- 358. LA GRANDE GUERRE. ■k autrichiens en marche vers ■ sâlonique ? — mecontentement i bulgare. — la situation des I allies en macedoine—pas de I debarquement a varna. — i autour de larmanviller.—la i nouvelle campagne de russie. i -nouvel attentat des sous-i marins germaniques. — l'expe-i dïïiou d'egypte—emeutes a ■Use dépêche de Genève au " Petit Journal "' que les généraux Koevess, Mackensen et MLniof, représentant l'Autriche, l'Allemagne K{ L Bulgarie, ont tenu un conseil de guerre , lequel les opérations futures ont été dis-^Hfeen tenant compte de la situation diplo-^■a:;quc II aurait été décidé de laisser à Mvintriche l'initiative de tous mouvements oi-Hnsh's dans les Balkans. Les Bulgares ne ^Knont " poursuivre " les Alliés en territoire Htéc et devront se contenter de suivre les en Albanie—où les Italiens sont sans Houle prêts à les recevoir. Ces décisions au-^Eenl causé un vif mécontentement à Sofia, Hiui? elles paraissent, au fond, assez vraisem-^Eiles. L'Autriche a toujours eu des vues ^BirMonique et elle ne serait pas fâchée évi-Hnttent. de les voir réalisées. Quant ^■l'Allemagne, elle fera sans doute, comme ^■habitude, de son concours, la condition, de ^ftuvtaux sacrifices de la monarchie dualiste M[peutêtre de sa sujétion économique com-Hletepar son entrée dans le Zollverein. ■ Ce qui paraît moins vraisemblable, c'est la Monvelle de l'entrée en campagne des Autri-Hiiens, dont les premiers convois de muni-Hcis auraient déjà passé la frontière et dont ■e? troupes marcheraient sur Salonique. Il Hs; évident que les Centraux ont tout intérêt «s'attaquer au plus tôt aux Alliés, caT chaque Hic: qui s'écoule permet à ceux-ci de se forti-H> plus solidement, mais il n'en paraît pas kms peu croyable que les pionniers germa-^Bques auraient déjà réussi à réparer les voies ^■rrées et leurs ouvrages d'art détruits par les Bruyais et dont la reconstruction est indis-■snsable à la bonne marche de leur offensive. ■ Quoiqu'il on so.it, les dernières nouvelles de situation des Alliés en Macédoine grecque ^fcirent la confiance. Le général Sarrail a H»uré la population de Salonique de ce qu'elle ^■courait présentement aucun danger. ■Le débarquement de Varna est démenti. Ce a donné lieu à ce bruit est une bien mince ^Baire. Deux petits torpilleurs russes croisant Hir la côte bulgare rencontrèrent un torpilleur Hilgarr, et lui donnèrent la chasse. Il se re-Hicia dans la baie de Varna,, dont les batteries ^■t'ères ouvrirent le feu sur les navires russes Its forcèrent apparemment à-se retirer, saris ^fces cependant. Il appert de tout cela que paraît bien défendu, et qu'il ne faut ac-^■eû.ir que sous réserves les bruits de dé-^■arqnements moscovites. Hic communiqué français de mercredi soir in-■pJiiait que les Français n'ont pu maintenir ^Butefer avance sur l'Armanviller (Vosges). ^Vui d'hier après-midi annonce que la siïua-■m sut l'aile gauche est inchangée, malgré ■rcontre-attaques de l'ennemi; sur la droite, ^pvance continue. Berlin, par contre, pré-■ndqMla82me brigade de Landwehr a repris ■ sommet, faisant 1553 prisonniers,' dont 23 Btars; il dit aussi que les chiffres français ■ prisonniers sont exagérés, les pertes totales ■«Bandes, y compris tués, blessés, et ma:i-■"''ts, s'elevant à 11D9 hommes—un joli total ■tae même pour une armée dont le réservoir est limité. Il est difficile de réoon-■J11'" 'es deux versions autrement que par ■TPKhèse que les Français et les Allemands ■|!l;nent sous le nom de " sommet " des différents. ■ Invalide russe," l'organe militaire; Mrc?,Vlt0> de Pétrograde, dit (jue tout indique K»!it'îfi Allemands cet hiver sur Je HL, mi3e ne '^limitera pas à une guerre de i's L'm de grands préparatifs en BJ, 'Pensive moscovite, et de grands K.' tDrnts> pourraient avoir lieu plus tôt K, ™ Be s'y attend généralement. D'après ' ■' Wrèœ, la guerre se déciderait sur le Hfe, ï"88* . Co n'est pas l'avis des straté-» français ou britanniques, mais nous en-ons néanmoins l'avis comme une indi- Hbe m" avo*r son intérêt. ®rpilleurs alliés ont capturé un sous- ' Mtrichien. Par contre, des sous-imarins ■édifeIlllqUe? °n^ cou^ mardi après-midi en ' ■ .y.rran®e deux grands navires japonais de Hk-Pïs'1?0" ?usen Ka'isha," bien connue à HimiV- ^"asaka Maru" de 10,932 tonnes, ■ «rem1'16 ^",®ad° Maru " de 6227 tonnes. 1 ■Fait à Ier j eoulié sans avertissaient. Il ■r, , . 240 personnes, dont 120 passa- 'esQ-ueis un Américain et un 1 femmes et lô enfants, qui furent JUsqu au dernier, et débarqués à Port i Bràfe ,1 Tnav're' 1ui faisait son troisième < Minutes T\ Londres au Japon, coula en -19 j ■®ie an " « assi®tan-ce a été envoyée d'Alex- ; m» i. . ^do Maru," mais on ignore en- ] m.,.y j;" ses passagers. Ces attentats j ■ JaniArf- i sans dc>ute grande impression ft^ioursTcMÏ^' °Ù 163 Pr°-A!iema^ 1 ■e ies^w^ a déc,,arê hier aux Communes < ■levait '^tanniqu,^ aux Dardanelles , l' il3" lfambre à 113'921 (dont î Bki mn1 ,5 et 2^.670 hommes tués), plus , ^R®9,G04 5011 Val uxis hors d'action . Bfluo l'exjxiditian gennano- ( ■ernaj » ^Pte continuent. Le "Petit B»ené Hnmniav<)ir que Ia Crande-Bretagne do N„ nommes .sur la rive droite du ■ 6t. d"-ige encore 180,000 soldais ■'déîeodr n.JPÛôSi^e 1,emPii"C, qui sera bien-■<''Vte d'AdL hommes. Au large de j ■lies ont <-nni- n> lc? narres légers des ( Baigés dr im? Un conv°;' de navires arabes i , L'Allemagne vient d'en- ; Bls la l|4e„ ?u e.nargemcnt de cosat olficiers ! ■bc 110y^^Potamio. , ■' ailiersl<|f" /*Tueu'cs ont eu lieu à Berlin. ( ■ Wussé dA-L •lm?s OQt conspué le Ka'iser ] ■,asse" a d5 "ls de paix, La "Wilhelm- i HP1106 montif. ,°arr®e çt évacuée par la ! i ■tout va bien. j j ANZAC ET YSER. Depuis novembre 1914; les troupes allemandes, arrêtées sur les bords de l'Yser, s'épuisent en vains efforts pour se frayer un passage vers Calais. A combien se chiffrent leurs pertes sur ce seul théâtre de la guerre? L'état-major allemand le sait, mais il se gardera bien de le dire. On est en diroit de les proclamer énormes, d'autant plus énormes qu'elles sont jusqu'à présent stériles. Calais n'est pas plus en vue qu'il y a quatorze mois. Malgré ces jjrcdigieuses et inutiles hécatombes, les troupes allemandes sont encore là, harcelées par les Alliés., mais toujours prêtes à se porter en avant au premier ordTe, trou-peaii aveugle se ruant docilement à l'atroce boucherie... Jamais les troupes allemandes n'arriveront à Calais. Ce qu'elles n'ont pu faire en uni an, elles ne le feront ni en deux, ni en trois. Elles ne le feront jamais. C'cat entendu ! Supposons cependant l'impossible. Supposons que, par un extraordinaire coup de chance, et certainement au prix de sacrifices plus considérables que ceux qui sont déjà si durement ressentis, les troupes allemandes atteignent Calaiis. La supposition est folle, nous le reconnaissons, eit nous ne la faisons qu'en vue de pouvoir établir une constatation qui nous paraît utile. Supposons donc que les troupes allemandes tiennent Calais. Les voilà maîtresses du port. Et après? Un port n'a d'utilitc que pour les bateaux qu'on y peut abriter. .Avec Calais, les troupes allemandes auraient le port, mais pas les bateaux. Pour avoir les bateaux, il resterait à terminer une petite opération que l'Allemagne, sans aucun doute, ne demanderait pas mieux que de pouvoir mener à bonne fin, mais les perspectives ne paraissent nullement en sa faveur. Pour avoir les bateaux, il faudrait ouvrir l'accès de la mer du Nord à la marine allemande et, dame, jusqu'à présent, les tentatives d'ouverture par l'Allemagne n'ont guère été encourageantes... L'Allemagne persiste donc à vouloir prendre un port, sans savoir si jamais elle pourra y amener ses vaisseaux. Ël'le s'épuise à vouloir posséder une chose qui ne pourrait lui être utile qu'à la condition de réaliser le plus chimérique des rêves qu'elle puisse entretenir: la destruction de la flotte britannique! Elle s'entête! Grand bien lui fasse! Autrement pratique est la Grande-Bretagne. Elle avait en vue Consta-ntinople, et elle lança à la fois vers ce but tentant ses marins et ses soldats. Mais la route leur fut barrée. Dans la presqu'île de Gallipoli, ils ont trouvé leur Yser. Huit mois d'efforts n'améliorèrent pas les perspectives d'une issue meilleure. Alors, philosophiquement, ils en ont pris leur parti. Assez d'inutiles boucheries! Et, un beau jour, ils ont faussé compagnie à leurs bons ennemis les Turcs, restés archi l»a-ba (pardon !) à la constatation de cotte disparation... à l'anglaise... Première moralité: les Allemands continuent à saigner inutilement devant l'Yser; la ..plaie anglaise ne saigne phis à Anzac et à Suvla Bay, et, dans peu de temps, elle sera même oubliée... Deuxième moralité : Espérons!... espérons!... CONTRADICTIONS ALLEMANDES. L'Allemagne fait entendu à tous moments 3ue la situation de ses finances est plus solide que celle des Alliés, en raison de ce fait qu'elle n'a pas de paiements à faire à l'étranger, ce dont elle se félicite avec une ostentation trop forte pour être sincère. Il est bien difficile, en effet, de concilier lette satisfaction avec le ressentiment qu' îprouve l'Allemagne de ne pouvoir, tout, somme les Alliés, obtenir de... l'étranger ce lont elle a besoin, ce qui l'obligerait à faire les paiements à l'intérieur. Si 1 ■Allemagne doit sa résistance financière lux restrictions apportées par ses ennemis à son trafic avec le dehors, il est inconcevable lu'elle se plaigne de ces restrictions. Et, puisqu'elle s'en T>isint, on peut avec :oute certitude inférer de son attitude que lorsqu'elle se félicite de n'avoir pas de paiements à faire à l'étranger, elle fait contre mauvaise fortune bon cœur; comme pour le renard le la fable, les raisins sont trop v.erts... La vérité, c'est que l'Allemagne ne présente, lans son argumentation, qu'.un des côtés-du problème qui la confronte. Pratiquement, les Alliés ont mis fin à son rafic extérieur. C'est un coup terrible pour îlle, et elle le ressent fortement, mais elle ne veut pas en faire l'aveu implicite. Alors elle :use; elle voudrait faire croire à l'inocuité du slocus. Mais pourquoi, si. le blocus est sans effet, ses rénétiques efforts pour s'ouvrir les marchés le l'est? Pourquoi, puisque le fait de n'avoir jas de paiements à faire à l'étranger lui fait, i l'en croire, tant de bien, pourquoi se dé-)ense-t-elle afin de pouvoir en faire tout de nême? Personne ne croira que c'est uniquement >our y écouler ses produits que l'Allemagne :'nerche à faire sa poussée vers l'Orient. On îonnaît l'infériorité de la capacité d'achat de ?es régions. C'est principalement pour pouvoir y faire des achats qu'elle veut y aller, in d'autres termes, c'est afin de pouvoir y illcr dépenser l'argent qu'elle se félicite—à loutre cœur—de pouvoir garder chez elle ! ILS MENDIENT LA PAIX. Le correspondant, américain d'un de nos ;rands confrères télégraphie de New-York, à la late du 20 courant: "L'impuissance des aînées de terre de l'Allemagne de réaliser les umbitions de cet état est l'objet de nombreux articles. La presse américaine interprète les liscouTS de lïerr von Betkmann-Hollweg et lu Dr Helfferich comme l'aveu que cette im-raissanjce est reconnue dans les sphères gou-•ernemeirtales de Berlin. Le " Sun" fait cette «marque: ' Jamais les Alliés n'accepteront la irétention de l'Allemagne à la victoire.' " UN ALLEMAND NOUS ECRIT. PHENOMENE OU SYMPTOME ? Dans notre numéro du 6 décembre, nous avons parlé brièvement des curieuses propositions de paix énoncées dians une feuille de la Suisse-Allemande par M. Bené C. Leij, et qui se distinguaient do celles présentées dans la même presse, il y a quelques mois, par un adoucissement dont il n'est pas difficile de diviner l'origine—à savoir la situation de plus en plus cruelle dans laquelle la durée de la guerre met l'Allemagne. Noua avons eu la surprise de recevoir à oe propos une lettre de M. Leij lui-même, au début de laquelle il revendique sa qualité d'Allemand. Nous avouons que nous avons eu d'abord la tentation de la jeter au panier; il ne saurait nous convenir, en effet, à l'heure où la botte de l'envahisseur se fait sentir avec plus d'horreur que jamais sur la Belgique martyre, de discuter avec un sujet d'une nation de proie. Mais nous avons connu ensuite, non sans surprise, que M. Leij, tout Allemand qu'il soit, n'est pas complètement d'accord avec sies compatriotes, et cela précisément au sujet de notre pays. Et ceci cous a amené à modifier notre point de vue. Il y a maintenant quatorze mois pleins que La Métropole, journal belge, paraît en Angleterre. D'innombrables Allemands qui ont séjourné- longtemps en Belgique, et spécialement à Anvers, qui connaissent bien notre pays, ses habitants, et même ses gouvernants résident en oe moment dans des pays neutres. Pas un—pas un seul !—n'a eu jusqu' ici le courage moral de nous écrire pour nous affirmer ce qu'ils savent être la vérité, c'est-à-dire, que l'Allemagne a agi env.ers nous d'une façon ignoble, et que les horreurs qu'on a répandues sut notre compte dans la presse allemande sont, pour ceux qui connaissent les Belges, d'atroces inventions. Tous se taisent, comme se sont tus. avant leur expulsion d'Anvers, les naturalisés de contrebande qui empoisonnaient notre ville natale. M. Leij, sujet allemand, est le premier de son espèce qui ose écrire à un journal belg-e qu'il réprouve la violation de la neutralité beljge. C'est un phénomène. C'est peut-être aussi un symptôme, car—nous l'avons déjà écrit—quand l'Allemagne devra envisager la défaite, ' tous ses fiers-à-bras d'aujourd'hui, tous ses lâches qui se taisent, se rouleront dans la poussière, embrasseront nos pieds, pleureront leurs plus belles larmes de crocodile, et imploreront à mains jointes notre pardon. En attendant, dix-sept mois après le crime <|e Gemmenich, M. Leij, sujet allemand, noua écrit une lettre qu'en vue des considérations qu'on vient de lire, nous croyons devoir publier. Elle est du reste bien allemande, en ce sens que, à la place de M. Leij, serviteur à demi insurgé du Kaiser, nous aurions trouvé d'autres mots pour avouer et essayer d'excuser le crime de notre pays, pour convier surtout aux neuf millions de malheureux qui en seraient les innocentes victimes, l'expression de notre douloureuse sympathie... Quoiqu'il en soit, voici la lettre. C'est un document qui nous paraît digne d'être enregistré :— Lausanne, le 15 décembre 1915. Avenue Mon Loisir. La Rédaction de La Métropolf, Londres, • Rectification. Me référant à votre article " L'Olivier de M. Leij," dans votre estimé journal du Ci décembre. j'ai l'honneur de vous dire, afin d'éviter toute confusion, que je ne suis pàs Suisse, mais que je descends d'une des anciennes familles alsaciennes et que je suis sujet allemand. En cette qualité (sic) je condamne la violation de la neutralité belge, et je partage l'opinion de M. de. Bethmann-Hollweg imprimée dans son discours après la déclaration de guerre, soit que nous, Allemands, avons commis une injustice (sic) envers la Belgique. Quant au reste, je suis de l'avis que le droit des gens doit être respecté et que M. de Beth-mann-Hoilweg a commis une faute diplomatique (sic) en parlant d'un " chiffon do papier." D'un autre côté, j'admets que l'état émotif dans "lequel se trouvait le chancelier est une circonstance atténuante et que c'est archi-faux de rejeter tonte la responsabilité de cette affreuse guerre—qui nous mène au suicide dé l'Europe—sur l'Allemagne. Veuillez agréer l'assurance de mes sentiments très distingués. René C. LEIJ. Nous ne discuterons pas ici avec M. Leij. Nous .nous contenterons d'insérer sa lettre, non seulement pour ce qu'elle diit et pour ce qu'elle ne dit pas. mais aussi pour lui montrer, en passant, que des Belges peuvent accorder à un Allemand authentique une chose . qu'un Belge quel qu'il soit est incapable d'obtenir en Allemagne—et pour cause!—à savoir, le droit d£ se faire entendre. Pour le reste nous renvoyons M. Leij aux documents de l'avant-guerre. S'il avait une connaissance, même superficielle, de l'histoire politique de la Grande-Bretagne, de la France et de la Russie pendant ces dernières armées, s'il savait surtout quelles étaient les tendances des gouvernements anglais qui se sont succédés au pouvoir depuis 1900, il se garderait de rejeter la moindre parcelle de la responsabilité de cette guerre, voulue, préparée et froidement préméditée en vue de l'hégémonie européenne, sur aucune autre puissance que l'empire allemand et ses dirigeants prussiens. Nous souhaitons à M. Leij de vivre encore un quart de siècle. Il aura l'occasion, alors, de connaître le verdict de l'impartiale histoire et il rougira, dans ce cas, de la légèreté avec laquelle il a porté le jugement dont il nous fait part aujourd'hui. S'il est de bonne volonté du reste, il aura reconnu son erreur bien avant 1940. Ses compatriotes eux-mêmes se chargeront de lui ouvrir tout à fait les yeux, et, vraisemblablement, sans trop tarder. NOUVELLES DU PAYS. La ville de Bruxelles a chargé la police de rechercher les dépôts de pommes de terre. On va examiner de même si aucun approvisionnement de pommes de terre n'a lieu secrètement. Depuis une quinzaine de jours, on a visité minutieusement et à l'improviste trois mille charrettes de maraîchers; on n'a presque pas découvert de ces tubercules. Depuis le même temps, il n'y a eu que 8000 kilos de pommes de terre mises en vente au marché bruxellois. Aussi la capitale a envoyé des délégués en province et en Hollande pour conclure des marchés pour l'agglomération bruxelloise. Le conseil communal de Schaerbeek a fait procéder à des visites domicilaires chez plusieurs marchands en gros de pommes de terre; —ceux-ci ont été forcés de mettre leurs provisions en vente et de lçs débiter aux prix fixés. * * * En temps de paix, l'agglomération bruxelloise possédait un seul et unique theâtre flamand, qui suffisait amplement. Aujourd'hui il y en a trois: L'officiel Vlaam-sché Schouwburg, le Prado, à Molenbeek, et l'Alhambra, boulevard de la Senne, qui s'est ouvert le 1S décembre avec "Jésus de Naza- reër," de Raph. Verhulst. * * # Voici un extrait d'un discours du commissaire (allemand) des banques en Belgique, au sujet des faits qui ont amené la condamnation de la Banque Nationale à une "amende" de trente millions:— " Le Conseil général de la Banque nationale a pris une résolution de ne plus accorder de concours à toute opération d'emprunt qui aurait pour objet de payer encore des contributions de guerre. " Cette résolution est de nature à influencer les conseils provinciaux dans leurs décisions à prendre; elle est par conséquent opposée aux intérêts allemands. " J'ai pour cette raison, en vertu des droits qui me sont conférés, ordonné à la Banque Nationale d'annuler cette résolution ; malgré cela, la Banque nationale l'a confirmée en donnaut des raisons qui ne sont nullement valables (?). Elle aura à supporter les conséquences."Je procéderai aux mesures les plus sévèrei envers elle en vertu des lois existantes. " Cette résolution de la Banque Nationale n'empêchera pas de dresser un plan financier raisonnable. " C'est à vous de créer la base pour un plan financier par votre vote du 30 de ce mois, et soyez assuré que la résistance des banques sera vaincue, je m'en charge." * '* * Là misère sévit de plus en plus âprement da}is,la vieille cité gantoise. Non seulement les ouvriers en souffrent, mais aussi la bourgeoisie; des propriétaires, qui ne touchent plus leurs loyers et doivent pourtant vivre, vont exécuter des travaux de terrassement à Port Arthur. Beaucoup de maisons sont vides, car bien des ménages ont décidé, par économie, d'habiter sous le même toïj y. & Des bourgeois, quji iLt loué une parcelle de terrain, vont ramasser du fumier de chs/ii dans les rues; des femmes ramassent du panier pour économiser du bois ou des copeaux en allumant le poêle. Plus d'un bourgeois ne se gêne plus de faire queue au Bureau de bienfaisance, pour recevoir les secors distribués. * * * La ligne de chemin de fer Heyst-Knocke est achevée. Les Allemands construisent actuellement une nouvelle ligne Heyst-Zee-brugge-Eecloo-Gand; ils y emploient des prisonniers russes. * * * s Voici dix jours, deux officiers allemands s'amenaient en le bureau du directeur de l'usine métallurgique " La Franco-Belge," à La Croyère-La Loiuvière. lls/demandèrent un bureau et un coffre-fort. Le directeur leur répondit:—" Voici mon bureau, voici le coffre-fort. Moi, je m'en vais. Les contremaîtres et les ouvriers, spontanément, ont refusé de retourner à l'usine. Il paraît que les Allemands font des démarches pour faire rentrer les chefs. Naturellement, les menaces ne font pas défaut. Ils espèrent que les ouvriers rentreraient lorsque leurs contremaîtres auraient accepté de réintégrer 1 usine. On travaillait quelques trois jours par semaine à la Franoo-Belge. On effectuait surtout des réparations et travaux pour l'usine même. # * * Le conseil communal de Louvain a élu un nouvel éehevin, en remplacement de feu M. le sénateur - Léon Vanderkelen, récemment décédé; le choix du conseil s'est porté sur M. Tielemans, .qui prendre la direction des finances. Avec lui et pour la première fois, le parti socialiste a son représentant au banc scabinal. M. le député Raoul Claes, éehevin des finances, a pris l'échevinat des travaux publics. Le nouveau palais de Justice sera édifié à la place du Peuple et occupera tout le fond ' de cette place, entre le marché aux Grains et la rue Léopold. De grands travaux d'aménagement sont en voie de préparation, pour améliorer l'Hôpital militaire. Le conseil s'est occupé également des projets de reconstruction adressés à l'administration ' communale par divers artistes et architectes. Dès à présent, une question de principe a été tranchée. La lue de la Station, reconstruite ne permettra plus do voir l'hôtel de ville. Ce monument, véritable dentelle de pierres fine-ment sculptées ne peut être vu que de près Aujourd'hui, tout le monde est d'accord pour 1 voir édifier au débouché do la Grand'Place 1 une sorte d'écran, qui masquera le palais com- 1 munal. < st. * * Par arrêté allemand du 10 décembre la com- 1 mune de Wetteren a été condamnée à 2000 < marks d'amende,, parce qu'elle avait négligé de perquisitionner dans le couvent de Sainte- ] Barbe, où les Frères Frans de Roy et August < Hombrecht,ainsi que le cocher Pieter Ceylens, ( avaient conservé vivants trois pigeons 1 voyageurs. . 5 LE CHEMIN DE FER AIX-CALAIS. UN TRAVAIL COLOSSAL ET... PREMEDITE. Les " Nouvelles de Maestricht " nous apportent des détails nouveaux et fort intéressants au sujet de la nouvelle voie ferrée que les Allemands construisent entre Bleyberg (frontière allemande) et Tongres par Visé. On a souvent parlé des travaux entrepris successivement dans les diverses communes paT où passera la ligne, mais ces notes espacées eï courtes ne rendant pas bien compte de l'importance de l'œuvre à laquelle les Allemands se sont attachés. Voilà plus de huit mois, écrivent les " Nouvelles," ' que les premiers mesurages eurent lieu avec les premières études sur le terrain. Ces préparatifs marchèrent si rondement et le tracé de la ligne fut si vite déterminé, qu'il apparut aux gens avisés que les plans de la nouvelle voie devaient avoir été préparés depuis longtemps. L'un de nos correspondants apprit en effet plus tard, au cours de conversations avec des ingénieurs, que le département de la guerre prussien avait étudié et mis sur pied tous les plans de cette voie directe entre Aix et Bruxelles, sur l'ordre du grand état-major qui avait, comme on sait, résolu soigneusement—sur le papier! -—le problème de l'attaque foudroyante de la France par la Belgique. L'attaque foudroyante échoua. La voie ferrée n'en devint que plus intéressante. Aussi bien les plans furent-ils sortis des cartons et tout le travail fourni dans le bureau, tout ce vaste projet mûri par des gens qu'on eût pris partout ailleurs pour des illuminés ou tout au moins pour des rêveurs, commença à entrer, dans la réalité. Ceux de nos compatriotes, et ils furent nombreux, qui ont ri de bon cœur, quand les premiers ouvriers allemands leur ont parlé du travail auquel ils allaient s'attacher, ont eu tort. En réalité, l'œuvre entreprise là par le génie militaire allemand est un des plus gigantesques auxquels ait donné lieu cette guerre sur laquelle depuis quarante années se penche tout ce que l'Allemagne compte de généraux, d'ingénieurs et d'hommes de science. C'est un des exemples les plus typiques que l'on puisse donner de cette "organisation" dont nos ennemis se font gloire, du souci qu'ils prennent de tout prévoir, de l'ampleur avec laquelle ils voient les choses, de l'esprit de décision qu'ils apportent à accepter les nécessités, quelques grosses de conséquences qu'elles soient, des buts qu'ils se proposent. Voilà pourquoi sans doute la ligne d'Aix-Ia-Cliap&ile-Bruxelles que le gouvernement allemand s'efforça vainement de faire exécuter avajit la guerre par le gouvernement belge;—et à ses frais—s'appelle aujourd'hui la ligne Aix-la-OhapeUe-Calais. La ligne Aix-Calais ! Jl faudrait entendre l'emphase avec laquelle " ils " prononcent cela, et leur air d'infatuation et de suffisance en le disant ! Ces gens ne doutent de rien d'aiLLeurs et sont parfaitement convaincus, croyez-le-bien, que le projet sera réalisé par eux et qu'il leur rendra, maintenant au point de vue, militaire, et dans l'avenir au point de vue économique, les plus grands services. Nous disions, il y a quelques semaines, que le génie militaire allemand qui jusque-là, avait paru s'occuper seul aux travaux, venait de céder l'entreprise aux civils. C'est la grande finne Philippe Holzman et Cie, de Francfort, qui en a été chargée. Cette firme a établi ses bureaux rue Forgeur,' à Liège, et immédiatement les travaux ont été poussés avec une grande ardeur. On travaille actuellement sur tout le tracé de Bleyberg à Tongres, c'est-à-dire sur la partie où les travaux d'art sont nombreux, où le terrain accidenté nécessitera des déblais, des remblais, des ponts, des viaducs et même des tunnels. Dix-sept entrepreneurs opèrent là sous les ordres et la haute' surveillancei de la grande firme, avec un matériel varié et de tout premier ordre de hx*>mofives, wagonnets, dragueurs, déblaveuses, perforeuses, etc., etc. Le travail s'effectue nuit et jour, sans arrêt, par des centaines d'ouvriers qui se relaient en trois équipes de huit heures chacune. Les ouvriers allemands sont militarisés; ils arrivent sur les chantiers avec le fusil en bandoulière; les ouvriers belges racolés un peu partout pour leur donner un coup de main et faire le gros oeuvre, gagnent 3 marks par jour. Pour se faire une idée des transformations profondes que ce travail' " koloseal " fera subir à l'étroite vallée du Geer, semée d'une suite presque ininterrompue de maisons et de villas coquettes, il suffit de savoir que les emprises faites constituent une bande de 40 mètres de largeur. C'est même ce qui nous porte à croire qu'à côté du chemin de fer, sera établie une route dont l'établissement s'effectuera simultanément. Vous en conviendrez, nos ennemis voient en gTand. Nous ne savons pas si réellement ils pensent conserver la Belgique et sans doute n'ont-ils pas eux-mêmes d'idées fixes à ce sujet. Mais en tout cas, ils agissent " comme si c'était arrivé déjà," ou tout au moins :omme si la guerre devait durer des années encore et comporter un jour pour eux une iction prolongée contre l'Angleterre seule, la Russie et la France maîtrisées étant maintenues dans l'impuissance. On ne peut nier ^ue cette vue à longue distance ne soit une de eurs forces. Quand ils échouent ils ont travaillé "pour le roi de Prusse" sans doute, nais quand ils réussissent cela leur vaut i'incomparables avantages. De quelle puissance ne disposent-ils pas actuellement déjà. ;ur tous leurs fronts de combat, pour avoir su prévoir? Il faut bien 'savoir aussi que la nouvelle Igné est un coup droit porté au pays de Liège et à la Cité ardente elle-même qui est e cœur de cette Wallonie que les Boches 11e îortent guère en leur estime. Elle constitue ;nfin une relation directe entrf l'Allemagne lommerciale et industrielle et "Anvers, le grand lort.sûr de la mer du Nord sur lequel nus mnemis ont depuis longtmps jeté leur lévolu. Tout cela explique bien des choses, et c'est )lus qu'il n'en faut pour justifier aux yeux le la nation de proie les peines que l'on se lonne et l'argent que l'on dépense actuelle-nent aux travaux que nous venons, rapide-nent, d'esquisser. ECHOS. abour Burea a de Crosby Hall. On nous prie d'informer nos lecteurs que les bureaux de Crosby Hall sont ouverts de 10 heures à midi, et non de 11 à 3 heures, comme on nous l'avait fait annoncer. Les vacances du soldat belge. Les souscriptions en faveur de l'œuvré des " Vacances du Soldat Belge" se montent à ce jour à £480 15s. Nous recommandons encore vivement à nos lecteurs cette œuvre des plus intéressantes. LES FUNERAILLES D'ACHILLE CHAINA YE. Les funérailles d'Achille Chainaye ont eu lieu hier après-midi à 3 heures à Kew Gardens et eurent, par cette froide après-midi de décembre, un caractère d'impressionnante intimité faisant ressortir mieux encore combien sincères sont les regrets laissés après lui par le défunt. De nombreuses personnalités, parmi lesquelles les présidents de la " Belgica," de la " Ligue des Patriotes " et de la section anglaise de l'Association die la Presse Belge, des artistes en STand nombre et des amis du cher disparu se trouvaient groupés autour du cercueil qui, à la levée du corps, fut déposé devant la maison mortuaire. Si dles discours furent prononcés ils n'eurent pas la froide et officielle banalité des harangues de ce genre et, traduisant une douleur réelle, ils constituèrent un adieu touchant a un êtrr aimé. M. Flor. Burto.n, président de la section anglaise de l'Association de la Presse Belge, retraçant la carrière professionnelle d'Achille Chainaye, sut en termes émus dire tout le vide que la disparition de ce grand journaliste laissera dans nos rangs. M. le docteur Clément Philippe traduisit, d'excellente façon, les regrets die la "Ligue des Patriotes"; M. Jean Delville parla au nom des artistes Téfugiés en Angleterre, et notre confrère Delchevalerie, 'au nom de la rédaction d« la "Belgique Nouvelle," adressa un ultime adieu au regretté Champal. _ Après les absoutes, qui furent dites dans l'église catholique de Kew Gardens, le triste cortège prit la route du cimetière de Rich-mond. où Achille Chainaye reposera de son dernier sommeil. Un dernier discours fut prononcé sur la tombe par M. Célestin Demblon, qui, faisant entendre la voix de l'amitié, sut, en d'admirables paroles et avec une émotion qui impressionna profondément les assistants, pleurer celui, dont depuis plus db trente ans il avait suivi, pas à pas, une carrière aussi brillante que loyale. Puis, le coeur serré, nous reprîmes le chemin de Londres, nous remémorant encore toutes les qualités confraternelles d'Achille Chainaye et nous disant que notre grande famille des journalistes vienait de faire une perte irréparable. POUR LA NOËL DES PETITS PAUVRES D'ANVERS. Nous venons encore de recevoir de Mlles Marguerite, Germaine, et Marie-Louise Van Cutsem, 3s. Ayant clôturé notre liste, nous avons fait parvenir au pays £162 7s. 6d., qui portent à près de 4500 francs, la somme qui ira à nos petits concitoyens malheureux, et viendra jeter un peu de joie au cœur des enfants anveTsois. C'est là iun résultat magnifique et dont nous ne pouvons assez remercier tous ceux qui ont voulu nous aider dans notre initiative, soit par de généreuses contributions, soit en faisant circuler nos listes de souscription. Nous leur disons de tout cœur merci au nom de nos petits protégés, et. espérons pouvoir publier dans quelque temps des nouvelles au sujet de la façon dont les dons ont été répartis et sur l'acceuil qui leur aura été fait a Anvers. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dan3 le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont le3 seules autorisées par le gouvernement britannique d-i présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférer surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à 1» Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles: d'autres Belges Tésidant à Londres, à la Bourse du Travail à 6, Catherine-street, Strand. ANNONCES. 9 pence la liçne.—Joindre le montant aux ordres, 6.y.p. Prière de s'adresser directement a nos bureaux, 104, Shoe-lane, au premier. Association des combattants he formes. I/e secrétaire-général de l'Association détient une excellents place pour un ménage de soldat réforme, cuisinière et domestique: trois à auatre livres par mojs. Des emplois de bons ouvriers-tourneurs sont eçalement vacants. S'adresser tout de suite à M. Cba.rlos Goebel, Belgian Offices, Hôtel Gecil, Strand, Londres, W.C. D~ ÊNTISTIiY.—VICTOR OOTILS, d'Anvers (rue Quellin).—Consultations tour les jours de 2.30 à 6 heures.—Oxford-street 351. Téléphone, 2782 Mayfair. LLE belige, bo_"-ne éducation, parlant bien français, connaissant couture, demande plac^ dame o« compagnie.—6. V. S., Ospringe Hotise, Sherborne, Dorset. ASILE DES SOLDATS INVALIDES BELGES. SOLDAT reforme, bon dactylographe, est oe-rnandc.—S'adresser,^ aTiC références, au directeur: 18, Widmore-road, Bromlcv, Kent. rgnAjlleuse belge dkirnande ouvrage chez elle jl ou à la journée: M. Blanckaert, Garrod Cottage, 3, Green-lane, Êast Molesey, Surrey. NAISSANCES. MOiXâlBU'R et Madame van Cutsem-Stonna ont le plaisir d'annoncer l'heureuse naissance de leur fille, Marv Ann - -CbalJont, 35, Oadogan-road, Surbitoa Surrey). Le 19 deceiabre, 1915.

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