La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 27 Juin. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jm23b5xb22/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY ... CIHQ CENTIMES '^ÏÏinR- VIJF CENT gS; dixcent-m» PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphone: Hoîborn 212, ABONNEMENTS : 1 mois, 0 sh. ; 3 mois, 9 ah. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sh G 3 ME ANNEE MARDI 27 JUIN 1916 No. 178 LA GRANDE GUERRE LA SITUATION DE VERDUN BOMBARDEMENT sur le FRONT ANGLAIS SUCCES ITALIENS DANS LE TRENTIN Isituation à Verdun n'a pas subi L changement essentiel depuis le formidable assaut de vendredi dernier, où L vingt mille Allemands, comprenant L troupes de choc bavaroises de premier ordre ont réussi à forcer le dernier bastion de la seconde ligne française à Thiaumont et, en conséquence, sont maintenant en vue de Froideterre et de Souville, à moins de cinq kilomètres de la citadelle. Samedi, les Français ont regagné un peu de terrain à l'ouest de Thiaumont et jans le village de Fleury, mais cette :ontre-attaque ne paraît ^ pas avoir fait Grande impression sur l'ennemi et, dimanche, aucune action d'infanterie n'a jlus eu lieu, tandis que les Allemands lombardaient avec fureur les deux sec-eurs d'attaque : cote 304-Mort-Homme-:hattancourt sur la rive gauche, Froide-:erre-Fleury sur la rive droite. Les Allemands-' ne sont plus séparés naintenant de la citadelle que par les nassifs de Froideterre et de Souville, en-re lesquels une vallée encaissée déboute sur Verdun et l'on peut s'attendre 1 ce qu'après une préparation d'artille-ie plus ou moins longue, ils cherchent 1 en avoir raison. Ce sont là, cependant, le formidables obstacles, au moins aussi lien défendus que Douaumont et Vaux :t, quoique l'assaut concentrique de l'en-îemi puisse faciliter sa tâche, comme :e fut le cas à Thiaumont, il se passera srtainement quelque temps avant qu il atteigne la Meuse. La préparation de l'effort qui a conduit à la prise de ce iernier ouvrage n'a pas duré moins de douze jours et il en faudra certainement autant pour mettre en œuvre un assaut qui, dans l'esprit de Falkenhayn, doit conduire à la conquête de toute la position. D'ici là, les Allemands se contenteront sans doute de tenir les Français en [haleine par des actions locales destinées à rectifier leur nouvelle ligne et à s'assurer des tremplins par leur prochain effort, tactique qu'ils n'ont cessé d'appliquer depuis le mois de février. 11 est certain que les assauts de ces derniers jours ont fait des vides énormes fans les rangs de l'ennemi et qu'il a issuyé des pertes sanglantes. Certains critiques français estiment que, dans l'ef-ort de vendredi, il a perdu jusqu'à sciante pour cent de l'effectif de ses colon-ies de choc. Mais, quoique ces pertes 'uissent exercer une influence profonde iur l'issue de la guerre, elles sont sans mportance dans la phase actuelle, parce qu'elles paraissent compensées par des *ains de terrain d'autant plus palpables lue chaque mètre gagné en seconde feue vaut un kilomètre franchi en troisième dès qu'ils paraissent contenir une Promesse de succès final. Ce qu'on comprend très bien en Fran-ce> mais ce dont on ne paraît, par con-tre! guère informé en Allemagne, c'est f'à mesure que les Allemands s'appro-ient du cœur de Verdun, la position de ^te citadelle se confond plus profondément avec la situation stratégique générale tant à l'ouest qu'à l'est et que, 51 cette situation devait se dénouer brusquement en faveur des Alliés et entraîner abandon par l'ennemi de l'attaque de erdun au moment même où ses chances ,e l'emporter sont les plus grandes, et moral d'une telle défaite serait immense.les succès des Russes et l'affaissement considérable de la position des utrichiens, les événements de Grèce qui |0nt bientôt permettre aux Alliés d'effec-lr avec des chances de succès la di-^sion attendue contre la Bulgarie et la ?ute Berlin-Constantinople constituent symptômes significatifs. I est peut-être prématuré de croire que k ense bombardement que l'armée bri-;'ri'cl^e a commencé vendredi sur un [l °e quatre-vingts kilomètres entre as®^e et la Somme et dont les échos même arrivés jusque sur la côte an-rentre dans le même ordre d'idées [, "nt les préliminaires d'une offensive, fort nv.len.* noter cependant que l'ef-Pnncipal de l'artillerie britannique se porte sur deux points critiques de la ligne, à Neuville-Saint-Vaast (sud de Wailly, près d'Arras) et au sud du saillant d'Ypres, sur la route de Menin. D'après le communiqué allemand, un autre point important, Lens et ses faubourgs, auraient également été bombardés avec violence. En Russie, la situation est inchangée dans l'ensemble. Les Allemands ont fait un énorme effort pour sauver Kovel, et jusqu'à présent ils y ont réussi. Les Russes ont atteint Svidniki, sur la Stok-hod, à 33 kilomètres de la ville, il y a onze jours mais ils n'ont pas réussi à pousser plus loin et se sont fortement entranchés. Au sud-est de cette position, les Allemands ont attaqué samedi avec vigueur, mais ils furent repoussés avec perte de 800 prisonniers. Par contre, ils ont eu plus de succès à Locatchy, le point le plus occidental que les Russes aient at-tei'nt dans le saillant de Lutsk. Nos alliés ont dû abandonner ce village et se retirer un peu vers l'est à Zatursky, où ils ont repoussé de nouvelles attaques. Les Allemands cherchent évidemment à rectifier le saillant, de façon à éloigner définitivement la menace sur Kovel, mais il est probable qu'ils n'y réussiront pas et que les Russes réussiront à maintenir leurs positions en vue d'un nouvel effort. Sur la Styr, le communiqué de Pétro-grade mande la capture d'une "redoute" autrichienne avec deux canons lourds, ce qui paraît indiquer que, sur ce front, la guerre de positions continue. En Bukovine, par contre, le succès des Russes est complet. Dans l'ouest, ils sont à 20 kilomètres de Kolomea qui peut leur ouvrir la route de Lemberg et au sud ils ont capturé vendredi soir la ville de Kimpolung, sur la frontière, au pied des Carpathes qui, avec Kuty, leur assure la possession complète de toute la Bukovine. En trois semaines, le général Lachitsky a brisé un front fortifié aussi solide que le front français, a capturé plus de 40.000 prisonniers et ajouté un territoire de 6.000 kilomètres carrés à l'empire russe. C'est là un résultat magnifique qui, avec les autres captures de prisonniers atteignant maintenant près de 200.000 hommes et les énormes pertes infligées aux Autrichiens, justifie amplement la campagne russe. Les Italiens ont repris énergiquement l'offensive et commencent à refouler peu à peu les Autrichiens. Dans la zone de Campiglia, à l'ouest de Posina, près de Meneghetti et au sud d'Arsiéro, leur merveilleuse infanterie attaqua et refoula l'ennemi. L'artillerie est active sur tout le front. M. Vénizélos a fait à un journaliste allié les déclarations suivantes au sujet de la crise grecque : " C'est au gouvernement aujourd'hui tombé qu'incombe entièrement la responsabilité de l'intervention des puissances. Si, comme c'était son impérieux devoir, le gouvernement avait donné sa démission il y a une dizaine de jours, il aurait épargné à la Grèce la pénible mise en demeure que les puissances garantes lui ont adressée. Puisqu'il en a été autrement, je ne puis, comme citoyen grec, qu'être satisfait de la note des puissances : grâce à elles, la nation va recouvrer les libertés dont, depuis tant de mois, elle était privée. " On peut dire que cette note nous fait faire l'économie d'une révolution. Certes, nous n'eussions pas pris la responsabilité d'encourager un mouvement populaire pendant la guerre, à l'heure où les Bulgares étaient ad portas et même — ajoute en souriant l'ancien président du Conseil — intra muros. Mais aussitôt la fin des hostilités, la révolution se serait imposée à nous comme un devoir impérieux. "Je me félicite aussi de ce que les traités qui établissent les relations de la Grèce avec les Puissances protectrices viennent, par l'initiative même de celles-ci, de reprendre vigueur; je m'en réjouis, car si leurs droits sont sacrés, leurs devoirs envers la Grèce s'affirment de même avec une force équivalente." L'appel des Belges Les conclusions de la Commission La Commission ministérielle chargée d'élaborer l'arrêté-loi appelant les Belges de 18 à 40 ans à servir leur pays a terminé ses travaux. Nous sommes en mesure de faire connaître, dès à présent, ses principales conclusions. Partant du principe qu'un Belge peut, pendant la guerre, servir son pays, soit dans l'armée et les établissements ou services auxiliaires de l'armée, soit dans certaines industries et professions indispensables en temps de guerre et dans des services ou entreprises d'utilité générale pour la Belgique ou pour les pays alliés, la Commission ministérielle proposera au Conseil des ministres la répartition de tous les Belges appelés par l'arrêté-loi en deux grandes catégories, en tenant compte de leurs occupations à la date du 20 juin 1916. Ceux dont les occupations sont d'utilité générale recevraient d'une juridiction spéciale instituée à cet effet des sursis qui les maintiendraient dans ces occupations conformément aux règles et usages en vigeur en Angleterre et en France, aussi longtemps qu'ils conserveraient leurs emplois.Les autres seraient appelés au service militaire et répartis, selon leur âge et leur condition de famille, entre les différentes armes et services de l'armée et, comme en Angleterre, dans différents groupes qui seraient appelés successivement ou simultanément.Dans les premiers groupes seraient les célibataires et d'abord ceux de 18 à 30 ans ; dans les groupes suivants les hommes mariés ; dans un dernier groupe se trouveraient placés les hommes dont l'entrée immédiate au service effectif aurait, à raison d'une situation exceptionnelle, des conséquences désastreuses pour leurs familles ou pour leurs affaires. L'appel comprend les hommes nés pendant les années 1876 à 1897 incluse. Des dispositions spéciales seraient prises pour les pays neutres. Il y a lieu, pour ces pays, de prendre en considération les difficultés d'application. Il y a lieu aussi de tenir compte de l'impossibilité d'y organiser des sursis justifiés par les occupations des hommes appelés. La Commission se propose, en conséquence, de soumettre au Conseil des ministres une disposition spéciale n'étendant provisoirement l'appel dans ces pays, qu'aux célibataires de 18 à 30 ans. Cependant, tous les Belges, aussi bien dans ces pays que dans les pays alliés, seraient soumis à l'obligation de l'inscription.* * * Nous lisons à ce sujet dans le XXe Siècle : La commission ministérielle chargée de la préparation de l'arrêté-loi réglant l'appel des hommes de 18 à 40 ans a tenu mercredi une nouvelle réunion sous la présidence de M. Berryer. Elle devait terminer ses travaux jeudi. Non seulement le projet d'arrêté-loi, mais aussi l'arrêté organique pourront en même temps être soumis aux délibérations du prochain conseil de cabinet. Nous ne croyons pas nous tromper en disant que les pères de famille d'au moins quatre enfants jouiront de sursis. La commission, d'autre part, a arrêté des dispositions qui permettent de tenir compte dans la mesure du possible des pressants appels de nos alliés insistant pour que les mesures nouvelles que prendra le gouvernement belge n'enlèvent pas aux ateliers de la guerre la main-d'œuvre que leur fournissent les Belges. Les "bureaux de prises" On a de plus en plus l'assurance qu'il existe en Allemagne et en Autriche-Hongrie de véritables " bureaux de prises ", organisés pour intercepter les colis envoyés aux prisonniers : c'est ainsi que des habitants de Moscou ont reçu à maintes reprises des lettres de parents soi-disant prisonniers réclamant du pain, des biscuits et autres produits alimentaires. Autre preuve : le général Broussiloff a constaté que très souvent les lettres du prisonnier accusant réception à ses parents d'un colis étaient d'une tout autre écriture que ses lettres habituelles. Pour mettre fin à ces agissements honteux, il serait question de prier le prince Charles de Suède d'intervenir et de protester auprès du gouvernement allemand et des diverses organisations de la Croix-Rouge. L'Angleterre et la défense économique Discours important de M. Bonar Law M. Hughes, le distingué premier ministre d'Australie a été fêté vendredi soir par les Australiens de Londres, en présence de hautes notabilités. Des discours qui furent prononcés nous ne retiendrons que celui de M. Bonar Law, secrétaire d'Etat pour les colonies, qui a fait des déclarations importantes au sujet de la conférence économique de Paris et qui, selon toute probabilité, a reflété le point de vue du gouvernement en entier. La valeur d'un changement dans la politique fiscale dans le passé, déclara M. Bonar Law, a toujours dépendu, à mon avis, de son usage comme un moyen d'obtenir une union plus étroite de l'ensemble de l'Empire. Si nous voulons atteindre ce résultat il sera le mieux atteint non en nous querellant entre nous, mais en faisant arriver l'ensemble du peuple à la meilleure proposition pratique pour arriver au but que nous désirons tous. C'est là mon désir. Mais cela implique quelque chose en plus, cela implique que pendant que nous attendons un accord la position ne soit pas mise en danger de telle façon que nous serons sans pouvoir pour effectuer le changement nécessaire. Je ne sais pas s'il est tout à fait sage — ce l'est à mon avis — de vous raconter exactement ce qui est arrivé à ce sujet. Je m'étais décidé, il y a quelques mois, d'aller demander au premier ministre de déclarer au nom du gouvernement que, quoi qu'il pût arriver, au cas ou nous ne nous serions pas décidés, pour le jour où la paix viendrait, au sujet de la ligne de conduite future de ce pays, qu'il y aurait un intervalle pendant lequel les marchandises ennemies seraient exclues assez longtemps pour permettre au peuple de notre pays de décider de sa future politique fiscale. Au moment même ou je discutais ce point avec quelques collègues unionistes et où je me proposais d'insister sur la chose au Cabinet, le président du Board of Trade vint à moi de sa propre initiative et me donna le projet d'une résolution à cet effet, résolution que nous avons présentée à la conférence de Paris et qui a été votée. Je vous dis cela dans le double but de vous faire savoir que la chose n'est pas négligée et qu'il y a des raisons d'espérer qu'en fin de compte la question sera complètement examinée, loin des intérêts de parti et comme une proposition d'affaire. Je suis certain que les résolutions de la conférence de Paris seront adoptées, non seulement par le gouvernement actuel, mais par la Chambre des Communes actuelle et qu'elles peuvent être acceptées comme représentant la politique établie du gouvernement anglais. Von Moltke et l'invasion de la Belgique La mort inopinée du général von Moltke a tellement surpris les jounaux allemands que dans leurs éloges funèbres ils ont complètement perdu de vue ce qu'ils ont dit jusqu'ici de l'âpre nécessité de l'invasion de la Belgique pour la défense du pauvre vaterland menacé des pires dangers. Trop fier de son héros pour penser à m^l le Lokalanzeiger de Berlin écrit : Dans les splendides succès de la première partie de la campagne en Belgique et en France nous pouvons reconnaître avec gratitude des fruits qui sont dus, probablement dans une mesure non négligeable aux travaux conjoints de Schlieffen et de Moltke : la formidable marche de victoire dans le cœur de la France et la guerre, également formidable, de résistance contre une force supérieure ennemie dans le pays de l'ennemi et non pas sur le Rhin. Les racines de ce plan grandiose qui — par suite de la ceinture de forts français qui n'a pas encore été surmontée — vit le salut dans l'exécution de notre propre offensive dans l'ouest, peuvent être retracées jusqu'au cerveau du vieux Moltke; mais Schlieffen et le neveu de ce génie stratégique mûrirent cette semence de merveilleuse façon. La Belgique seule — cette même Belgique qui longtemps avant la guerre avait conclu un accord avec ceux qui nous ont attaqués — a fourni la base 'pour cette offensive qui devait couvrir notre patrie dans l'ouest. Cette allusion à 1'" accord " de la Belgique est malheureuse pour le Lokalanzeiger puisque Schliessen, pour ne rien dire du vieux Moltke, s'est démis de ses fonctions il y a plus de dix ans. Ce n'est même pas le ministère des affaires étrangères d'Allemagne qui oserait soutenir que la Belgique — la seule base suivant le Lokalanzeiger — avait dans ce temps un accord avec ses alliés actuels. L'œuvre des Allemands en Belgique vue par un Américain M. Arthur Gleason, volontaire américain aux ambulances en août et septembre 1914, a vu l'entrée des Allemands en Belgique. Il a pu garder là-bas des relations et il expose au public américain,dans la New-York Tribune, la situation de la Belgique et les traitements qu'elle endure. Il intitule sa lettre : " Le Rouleau à vapeur allemand Il désigne ainsi les procédés que l'Allemagne emploie pour réduire par la misère et l'humiliation, pour " aplatir " enfin, ces populations qu'elle a d'abord trahies par l'espionnage, puis martyrisées par le fer et le feu. M. Gleason rappelle, sans insistance, la terreur financière : les indemnités extorquées s'élèvent à plus d'un milliard ; la terreur économique : il y aurait famine sans la nourriture qu'envoie l'Amérique ; et tous les moyens sont employés pour contraindre les ouvriers à servir l'Allemagne par leur travail. Il insiste sur les procédés de terreur, de torture morale. Le premier est la suppression de toute espérance : les Belges sont conquis, ils faut qu'ils le sachent. Toute la politique allemande consiste à l'affirmer, à n'admettre ni discussion ni doute là-dessus. C'est fini, ce qui est fait est fait ; il est oiseux de regretter ". Point de jour où le peuple belge n'entende ces mots. Mais ce n'est pas encore le trait le plus cruel de la politique allemande. Il ne lui suffit pas de retirer au peuple belge son espoir, elle veut aussi détruire sa fierté et lui faire sentir que, s'il est conquis, il mérite de l'être. " L'espionnage allemand, écrit à M. Gleason un ami belge, ce n'était pas leur pire procédé. Depuis, ils ont fait mieux. Le plus bas, le pire qu'on puisse imaginer, n'est-ce pas cette campagne de calomnies qu'ils ont menée contre nous après avoir violé notre neutralité ? Us ont fait cela comme un meurtrier calomnie sa victime pour justifier son crime ". Us ont d'abord inventé la légende des atrocités belges, des francs-tireurs belges. Puis ils se sont mis à calomnier toute la vie belge, ses mœurs, sa civilisation enfin. Us essaient de réduire les Belges en les humiliant. " C'était un pays très mal organisé : nous y mettons ordre. Il y avait un nombre scandaleux d'illettrés : grâce à nous, l'instruction est obligatoire ; la morale sexuelle était très relâchée (il faut entendre les officiers prussiens, leur Sévérité quand ils parlent de ces choses), mais nous y veillons, nous sommes venus, c'est un bonheur. Qu'était la Belgique ? Un petit pays sans influence. Quel avenir nous lui préparons ! La population sera privée de droits politiques ? Est-ce un si grand malheur ? N'y a-t-il pas plus d'avantage à être administré par l'autorité militaire allemande qu'à demeurer un petit peuple libre ? " Ainsi parlent les Allemands aux Belges pour les humilier, aux neutres pour se justifier. Us ont reçu, ces temps derniers, en Belgique, quelques journalistes américains. Us leur ont fait grand accueil, ils les ont captés par leurs amabilités : "Ne les croyez pas, écrit à M. Gleason un correspondant gantois. Ces visiteurs neutres se laissent piloter par des Allemands. Aucun Belge ne parle devant eux, ce n'est que prudence et leurs jugements sont nuls." " Les Belges, écrit ce Gantois, ne prêtent pas la moindre attention aux réformes allemandes ; ils ne daignent pas les connaître, ils les ignorent. Il en est une, une seule qu'ils apprécieront : c'est l'évacuation allemande. Tout le reste ne compte pas. Quand les Allemands parlent de nettoyer le pays, les Belges ne comprennent pas. A leur sens, il n'y a qu'une seule manière de rendre la Belgique propre, c'est que les Allemands s'en aillent... Ce procédé de calomnie et de mensonge est, à mon avis, leur plus cruel procédé de guerre. Il est puissant, il faut le reconnaître. Mais si, puissant qu'il soit, il ne réussira pas. Les Allemands ne feront pas courber la tête aux Belges. Tant que les Belges se refuseront à admettre qu'ils sont conquis, ils ne sont pas conquis et les Allemands n'arrivent à rien qu'à aggraver leur infamie. " Prendre la Belgique non défendue, c'est aisé. Mais l'esprit belge est imprenable..." Le vrai trouble, la vraie inquiétude, s'interroge en terminant M. Gleason, n'est-ce pas parmi les persécuteurs, malgré leur superbe apparence, qu'ils se trouvent et se cachent ? Il se souvient d'un blessé allemand, un homme d'une quarantaine d'années, qui disait à son infirmière : — Ma sœur, je ne peux pas mourir maintenant.Elle lui répondait : — Calmez-vous. Qu'est-ce qui vous agite ? — J'ai tué une femme, je ne veux pas mourir maintenant... La Belgique conservera plus tard le souvenir de son, courage et de sa patience. L'Allemagne se souviendra de ses cruautés et de ses infamies. Le nouvel échevin de Gand, nommé en remplacement de M. Lampens, est M. Cop-pieters, sénateur, qui a été élu par 28 voix contre 6 bulletins blancs. Le nouvel échevin s'occupera des ravaux publics et d'une partie des régies.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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