La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 21 Novembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n29p26r423/
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LA MÉTROPOLE | ONE PENNY I CINQ CENTIMES KÙÀDE : VIJF CENT BrrlIENT: DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancsry Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sb. | 23ME ANNEE MARDI 21 NOVEMBRE 1916 No 325 LA GRANDE GUERRE I LA CAPTURE DE M0NA5TIR iL'ennemi dans le cœur de la Valachie I Les ministres ennemis remerciés à Athènes INous avons annoncé hier matin, en rnière heure, la chute de Monastir, :onde ville de la Macédoine, où les :rbes sont entrés victorieusement, actement, jour pour jour, quatre ans rès avoir arraché la ville à la domina-on turque. Suivant la version alle-jande, l'ennemi savait que la ville était ravement menacée et l'évacua pour al-ï occuper au nord de Monastir des Citions " préparées d'avance i La prise de Monastir, toutes consistions stratégiques mises à part, institue un coup sérieux- au prestige ulgare dans les Balkans et à l'ambi-ion démesurée de Ferdinand de Bulga-Re, La possession de Monastir a été | plus cher désir de tous les gouvernants le la Bulgarie, et c'est dans l'attente Le ce désir allait enfin être satisfait jue la Bulgarie a mêlé son sort à celui es puissances centrales qui lui avaient bmis la Macédoine comme prix de sa bopération et de sa trahison envers les piples alliés des Balkans. Son humilia-ion et son désappointement, dit le [imes, seront profonds et cruels quand Ile verra que le fruit de sa félonie lui st arraché après douze mois à peine e jouissance. Ce sont les fables, l'au-jrité et surtout le prestige militaire de [Allemagne qui ont dirigé jusqu'ici la ituation interne de la Bulgarie, mais |y a des raisons de croire que la situa-on est loin d'être souriante. Elle n'en fera pas améliorée quand les paysans iulgares apprendront que la cité si af-iemment convoitée a été arrachée de îurs mains et des mains de leurs maires allemands, et que ce sont les Séries abhorrés qui ont eu la plus grande art dans cet outrage. Les Allemands ht envoyé, paraît-il, des renforts, mais ls doivent ou être arrivés en retard ou !s n'ont pas réussi. Dans tous les cas effet moral sera le même. ; La ville de Monastir est située dans n amphithéâtre de collines et occupe ®e situation unique. Elle se trouve au arrefour des routes principales de Sadique, de Durazzo, Uskub et Andri-©ple, et c'est cette situation privilégiée ui conduisit à sa capture par les Turcs ui en firent un centre commercial très rospère. La population est estimée à 60.000 abitants, dont 20.000 Serbes, 14.000 precs, 10.000 Bulgares, 5.000 Albanais le reste des Turcs. Le volume des tffaires de Monastir avant la guerre !St calculé à 12 millions et demi de fanes. Quant à son importance au point de I'toe stratégique, il suffira de dire que ville peut être ravitaillée en muni-ans et en vivres de deux côtés diffé-pts: par rail de Salonique (en huit ;ures de temps) ou par automobiles T une bonne route en passant par ovitza à Santa Quaranta sur l'Adria-?ue. D'autre part, par suite de sa si-lation centrale la ville est fort dange-.-usement exposée au bombardement dç artillerie ennemie. [Les opérations de l'armée alliée vers Monastir datent du 12 septembre de ^ette année; elles furent marquées par les étapes successives, notamment la (aPture de Florina, du Kaymatchalan, Kenali et enfin la manœuvre concen-nque puissamment et vigoureusement •°nduite pendant es derniers jours qui Permis aux troupes après une vaillante fe. de capturer la capitale de la Ma-edoine.I T est une brillante victoire militaire, E autant plus grande que les difficultés ■u terrain étaient plus considérables. En B cti pendant près d'un an les Alle-■^nds et les Bulgares avaient accumulé p ant 'a ville tous les obstacles de la ■ r incation moderne de campagne. La ante armée d'Orient, sous les or-K du général Sarrail, a brisé, en deux fc' temPs et d'âpres luttes, tous E ,tacles matériels et la résistance ïr P^rée de l'ennemi. C'est aussi une ■ e victoire morale. Monastir recon- I quise redevient la capitale d'une bande de la Serbie libérée. C'est un symbole et une promesse de la résurrection de l'héroïque Serbie. La nouvelle a produit une impression désastreuse à Berlin où les journaux ont aussitôt publié des éditions spéciales. Les milieux diplomatiques sont enclins à rejeter la responsabilité du désastre sur les autorités militaires bulgares. On ne sait encore rien au sujet du butin et des prisonniers que les Alliés auraient capturés. En Roumanie, s'il faut en croire .les nouvelles de Berlin, la situation devient de jour en jour plus sérieuse. L'ennemi aurait, notamment, opéré une brèche dans les lignes roumaines dans la vallée de Jiul et aurait atteint le chemin de fer d'Orsova à Craiova, soit à environ 80 kilomètres à l'intérieur du territoire roumain, et de là les troupes austro-hongroises auraient commencé la poursuite des armées de notre alliée dans la plaine de Valachie. Si la nouvelle est confirmée elle trahit un sérieux changement dans la position de la Roumanie. Le point situé le plus au sud où les Roumains s'étaient retirés était Carbesti, à quarante kilomètres au nord de Craiova, et depuis l'annonce de cette retraite les communiqués roumains n'avaient plus fait mention que de violents combats et d'attaques persistantes de l'ennemi. Suivant M. Marcel Hutin, dans l'Echo de Paris* vingt-cinq divisions austro-al-lemandes marchent vers le cœur de la Valachie, et il se confirme que l'ennemi a opéré un mouvement tournant dans la direction de Campulung. Le haut commandement allemand cherche évidemment à surprendre l'arrière de l'armée roumaine qui défend la région au sud des Carpathes boisés. Le fait que les Allemands ont réussi à atteindre la route d'Orsova à Craiova démontre clairement qu'ils ont réussi à avancer de quarante kilomètres en quatre jours, depuis la capture de la ligne Tirgu-Jiu et à pénétrer dans les plaines fertiles en céréales de la Valachie. Dans la Dobrudja, où von Macken-sen semble marquer le pas, tout indique qu'il a l'intention de passer le Danube du sud au nord entre Roustchouk et Silistria. Les renforts possibles russes ne sont pas arrivés. Depuis le 1er novembre les Allemands se vantent d'avoir capturé en Roumanie 189 officiers, 19.338 soldats, 26 canons, 17 wagons de munitions et 72 mitrailleuses.Sur les fronts de l'ouest et d'Italie tout est calme. En Grèce, l'amiral du Fournet a donné l'ordre aux ministres des puissances ennemies d'avoir à quitter Athènes mercredi. A la suite des nouvelles demandes des Alliés la situation ne laisse pas d'être inquiétante. Le roi a reçu une lettre de M. Briand, et à la suite de cette communication l'amiral du Fournet a été reçu en audience par le roi. Un monument sur le Lovtchen On lit dans les Nouvelles de Cettigné : Nous apprenons que prochainement sera érigé sur le Lovtchen un monument colossal à la mémoire de la conquête du " Gibraltar de l'Adriatique ". Le projet adopté est celui du peintre Marko Rassitza. Le monument sera construit en pierres blanches de 16-32 mètres de sorte que, placé sur une altitude de 1.759 mètres au-dessus du niveau de la mer, il pourra être vu de loin. Le monument représente le génie de la victoire, portant un casque — évidemment ! —• sur sa tête, recouvert d'une tunique. Ses mains gigantesques seront croisées sur la garde d'une épée et, gardien de l'Adriatique, ses yeux seront dirigés vers la mer et vers la traîtresse Italie. La garde de l'épée portera les initiales F. J. I. et la lame, la date historique du 11-1-1919, lorsque nos troupes victorieuses ont conqus le Lovtchen. Il est assez probable que les Nouvelles de Cettigné sont rédigées par les fonctionnaires autrichiens. Les navires allemands à Anvers Le cas de l'"Atto" On sait qu'à la déclaration de guerre un certain nombre de steamers allemands se trouvaient dans le port d'Anvers et furent déclarés de bonne prise par une cour spéciale instituée par notre gouvernement. Lorsque la chute d'Anvers devint imminente, ce dernier essaj a de les envoyer en Angleterre ; le gouvernement hollandais, se réclamant de la neutralité de l'Escaut, refusa cependant de leur laisser redescendre le fleuve, ces navires marchands allemands étant considérés par lui comme butin de guerre. Les Belges coulèrent alors la malle Gneisenau, du Norddeutscher Lloyd, dans la passe d'Austruweel en faisant sauter les chaudières des autres navires allemands. , Depuis l'occupation d'Anvers, les Allemands se sont employés à remettre ces steamers en état de prendre la mer et, pour créer un précédent, ils ont envoyé récemment l'un d'eux à Flessingue. C'est 1 'Atto, dont les dépêches nous ont signalé l'escapade.Il était intéressant de voir quelle aurait été, à son égard, l'attitude du gouvernement des Pays-Bas qui, dès l'arrivée du navire à Flessingue, avait fait monter à son bord une forte garde maritime. En droit, Y Atto était une prise belge devenue prise allemande par le fait de la guerre. Il semblait donc, qu'on dût opposer à son passage vers Rotterdam et l'Allemagne la règle qui avait empêché son transfert en Angleterre. D'après le Telegraaf du 9 novembre (ochtendblad), c'est ce point de vue qu'aurait effectivement adopté le gou-ment hollandais. Le 8 novembre, à quatre heures de l'après-midi. Y Atto a levé l'ancre, non pour Rotterdam, mais pour Anvers, où il restera bloqué avec les autres navires allemands. On peut croire que c'est simplement pour des raisons de sécurité que Y Atto n'a pas été arrêté devant le cordon de mines posé par les Hollandais à l'endroit où la frontière belge traverse l'Escaut, mais a été autorisé à mouiller à Flessingue. Le précédent de Y Atto a une importance évidente au point de vue de la ton /or ton fiolicy. Lorsque nous rentrerons à Anvers, nous y retrouverons vraisemblablement les prises que nous y avons laissées. Les Allemands seraient d'autant plus mal venus de les détruire qu'ils ont protesté bruyamment assez contre le sombrage du Gneisenau. — S. Bourreaux boches Les journaux allemands nous apprennent que " Monsieur de Breslau ", en d'autres termes le bourreau prussien de cette ville, a pris sa retraite. Son nom est Lorenz Schwietz. Il exerçait son terrible métier depuis seize ans et, pendant cette période il avait procédé à cent-vingt exécutions capitales, qui se pratiquent encore, dans le pays de la Kultur, avec la hache et le billot. Schwietz a soixante-sept ans et èst, comme on pense bien, une parfaite brute. Peut-être les exploits des armées allemandes en Belgique l'ont-ils dégoûté de son métier ? Auprès d'un Manteuffel, l'étoile d'un Schwietz ne brille que comme un lumignon falot. En tout cas, le gouvernement prussien ne sera, croyons-nous, guère en peine de le remplacer. Bissing ferait parfaitement l'affaire ! Le tableau des As Voici, après le nouvel exploit de Guyne-mer, comment s'établit le tableau d'honneur aviaiv/uiû x ianyaio. APPAREILS ABATTUS Sous-lieutenant Guynemer 21 Sous-lieutenant Nungesser 17 Adjudant Dorme . . . . 15 Sous-lieutenant Navarre . . 12 Lieutenant Herteaux . . 11 Adjudant Lenoir .. . . n Sous-lieutenant Chainat . . 10 Lieutenant Chaput .. 9 Lieutenant Deullin .. 7 Adjudant Tarascon . . 7 Sous-lieutenant de Roche- fort . . . . . . 6 Sayaret .. .. . . 6 Sergent Sauvage . . . . 6 Adjudant Lufbery . . . . 5 Adjudant Bloch .. .. 5 Sous-lieutenant de la Tour 5 Maréchal des logis Vialet 5 Maréchal des logis Fia-chaire .. . . .. , 5 Le procès Monet-Rudelsheim ' Les journaux hollandais de la semaine dernière nous apportent le compte rendu du procès Monet-Rudelsheim, qui s'est plaidé le 7 novembre devant la quatrième chambre du tribunal d'Amsterdam. On se rappelle que Marten Rudelsheim, un des pires " activistes " flamands, partisan forcené de von Bissing et signataire du manifeste des cent et trois " intellectuels ", poursuivait notre vaillant confrère et ami August Monet, rédacteur en chef de la Nieuwe Gazet d'Anvers, actuellement rédacteur au Telegraaf, le plus grand et le premier des organes de la grande presse hollandaise, pour l'avoir diffamé dans l'édition du soir du 31 mars 1916 de ce journal, en le traitant d'espion allemand. M. Monet avait lâché ce terme sous le coup de l'indignation qu'il avait ressentie en lisant une correspondance anversoise du 16 mars 1916, parue dans une feuille hollandaise notoirement germanophile, De Nieuwe Courant, correspondance dans laquelle Rudelsheim lançait des imputations odieuses à l'adresse des dames du monde anversois, qui se dévouent pour secourir les nourrissons. Rudelsheim laissait nettement entendre que ces anges de bonté négligeaient les bébés flamands et avaient conçu le plan d'exterminer systématiquement la race flamande ! ! Le procès avait été appelé déjà comme noug nous l'avons dit, le 3 octobre, mais il avait été remis pour pouvoir faire comparaître Rudelsheim. Celui-ci n'avait évidemment éprouvé aucune difficulté pour obtenir un passeport de ses maîtres allemands et comparaissait cette fois en qualité de témoin. Il se donna pour docteur en philologie, sous-bibliothécaire de la ville d'Anvers, né en Hollande et naturalisé belge, mais, bien entendu,il négligea de donner aucun détail sur son ascendance. Voilà une naturalisation qui sera certes révoquée à la rentrée ! Rudelsheim dans son interrogatoire a nié avoir jamais écrit dans la Toekomst. Comme Belge, a-t-il eu le toupet de dire, il ne convient pas de collaborer à une feuille pro-allemande. Comme si le Nieuwe Courant était autre chose ! En outre, il y a- bien des façons de collaborer à un journal. Rudelsheim n'a-t-il jamais rien eu de commun avec la Toekomst, ne lui-a-t-il pas fourni des notes, n'a-t-il pas conféré avec des collaborateurs de cette revue et ne les a-t-il pas documentés ? Ses déclarations manquent de précision sur ce poiut. Par contre Rudelsheim a dû avouer qu'iljétait l'auteur de l'ignoble correspondance du Nieuwe Courant. Il aura certes à répondre de ce fait quand il sera possible aux Anversoises odieusement calomniées d'obtenir justice. Le visqueux personnage a nié avoir1 traduit des articles pour les Allemands immédiatement après la chute d'Anvers. Il avait, déclara-t-il, été nommé traducteur par l'administration communale! Il n'y a donc plus de traducteurs-jurés à Anvers que M. Franck ait dû s'adresser à la diplomatie pro-boche de ce métèque plus que suspect ? Me Van Gigch, pour notre confrère Monet, fit passer audit métèque un mauvais quart d'heure. L'article de Monet, dit-il, traitait Rudelsheim de voyou (schoft) et le commis-saire-juge hollandais a déclaré lors de l'instruction que si Rudelsheim avait réellement écrit la correspondance du Nieuwe Courant il était un voyou. Rudelsheim vient d'avouer qu'il était l'auteur de la correspondance incriminée. La conclusion s'impose et elle est d'autant plus dure que Rudelsheim ne s'estime pas diffamé par l'emploi du terme voyou, mais seulement par celui d'espion ! Rudelsheim est l'auteur d'innombrables articles où il fait preuve, à un moment où sa patrie d'adoption est sous la botte de l'envahisseur, de la germanophilie la plus accentuée. Il a défendu cent fois le gouvernement allemand contre le gouvernement belge ; c'est un de ces Flamands (?) qu'en Belgique on appelle des activistes et en Allemagne des Belges germanophiles. Rudelsheim peut-il être devenu pro-allemand du jour au lendemain, entre le 7 et le 10 octobre 1914 ? Dans la négative, il était donc partisan des Allemands avant et pendant la guerre et constituait donc, consciemment ou inconsciemment, un outil de l'Allemagne ? Il n'y a pas que des espions vulgaires, qui vendent leur pays au profit d'un âutre ; il y a des espions supérieurs, qui apportent à l'envahisseur, par leur activité d'avant-guerre, un appui moral et qui sont employés en cette qualité. L'occupant allemand en Belgique se montre extrêmement chiche de passeports ; il en refuse aux neutres, mais il n'a rien à refuser au plaignant. Cela n'est-il pas significatif ? Du reste, Monet n'a pas écrit son article pour injurier Rudelsheim, mais pour protester contre un acte ^indigne d'un Belge, que son auteur ne cherche pas à défendre et dont il aura à rendre compte quand les circonstances le permettront. Le ministère public émet l'avis que le terme " espion allemand " même appliqué à Rudelsheim constitue une injure et demande la condamnation de Monet à 50 florins d'amende ou 25 jours de prison. Nous ferons connaître le jugement. Détail typique, le voyou Rudelsheim — L'Allemagne ne peut chercher de succès décisifs en Orient C'est le colonel F. Feyler, de l'armée suisse, qui le prétend, et il justifie sa proposition de la façon suivante : Pendant quelque temps, les événements de Roumanie ont dérouté l'opinion publique. Constatant le recul des armées russo-rou-maines devant les deux offensives allemandes, en Transylvanie et dans la Dobrudja, les esprits anxieux ont conclu que les empires centraux allaient être en mesure d'imposer une fois de plus leur initiative aux Alliés et que les affaires de Roumanie étaient le début d'un nouveau renversement de la situation générale. Tous les moyens furent mis en œuvre pour répandre cette opinion. Une interview du maréchal de Hindenburg fut chargée de galvaniser la confiance en l'état-major impérial. Elle exposa le plan de guerre actuel : défensive allemande insurmontable sur les fronts d'Occidént et d'Orient : " Qu'il plaise aux ennemis d'attaquer sur ces fronts-là trente années durant, nous tiendrons trente ans." Pendant ce temps, libre développement des opérations dans les Balkans ; invasion et défaite de la Roumanie, qui ne l'a pas volé, et conservation de la mainmise sur la presqu'île jusqu'à ce que les adversaires, se rendant compte de l'inutilité de leurs efforts, acceptent la paix qui leur est offerte. D'ailleurs, la Russie, affirmaient des émissaires préposés à la diffusion de cette vilenie, était prête à l'accepter. On ne tarderait pas à apprendre la signature d'une paix séparée. Ce serait le début de la victoire germanique. Les succès français de Douaumont et de Vaux furent un coup terrible porté à ces perspectives. Us ébranlèrent la confiance en la solidité de la résistance allemande, base de tout le plan. De là les tours de force imaginés par le service de presse pour en amoindrir la portée. Il est juste de reconnaître que tout le monde, en Allemagne, ne consentit pas à s'y laisser prendre. " C'est une coïncidence regrettable, firent remarquer quelques journaux, que les positions de Douaumont et de Vaux aient été enlevées par l'ennemi au moment même où notre état-major en faisait ressortir l'importance." -Assurément, cette coïncidence à été très regrettable. L'effet moral des victoires françaises s'en est trouvé accru. Qu'on le déplore en Allemagne, rien n'est plus compréhensible. Sur cette première déconvenue s'en est greffée une seconde. Les offensives allemandes de Roumanie ont dû stopper ; les Russo-Roumains ont même réalisé des progrès sur le front de Moldavie, ce qui est, indirectement, une cause de gêne pour l'attaque austro-hongroise en Valachie ; et, à l'heure des présentes lîgnes, les dépêches officielles montrent l'armée de Mackensen en recul dans la Dobrudja. A supposer donc que les empires centraux, sans se préoccuper de leur affaiblissement en Occident, persistent dans leur opération de Roumanie, ce ne sera pas sans un renouvellement sérieux de leurs sacrifices. La peau de l'ours ne peut pas encore être j vendue. Enfin, la proclamation de la soi-disant résurrection polonaise vient contredire expressément les affirmations de paix russe séparée. Le troisième article du plan de guerre s'évanouit comme les deux autres. Le front d'Occident ne paraît pas en mesure de résister trente années durant, la Roumanie contre-attaque, et la Russie ne signera pas une paix qui placerait sur le trône de Pologne un vassal des empereurs d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Toute la manœuvre de presse allemande s'effondre sous la brutalité des faits. Quelles que soient les victoires allemandes dans les Balkans, elle ne peuvent réaliser que des ambitions politiques ou économiques de conquête, ou procurer un gain de temps, mais ne sauraient conduire à des succès militaires décisifs. Ceux-ci ne peuvent être recherchés, par les Allemands, que sur les fronts d'Orient et d'Occident, plus particulièrement sur ce dernier. Il ne faut pas oublier non plus qu'à cet égard, la partie n'est pas égale entre Impériaux et Alliés. Que ces derniers détruisent les Bulgares et les Austro-Hongrois, ils atteignent aussitôt l'empire • allemand par contre-coup. Leurs opérations dans les Balkans visent l'adversaire à la tête, tandis que la réciproque n'est pas vraie ; les succès que les renforts allemands procureraient aux Bulgares ne dépasseraient guère la portée de victoires protectrices. Cette situation générale contribue à Ua vraisemblance de concentrations allemandes sur le front d'Occident, elles sont justifiées par l'avantage de retrouver dans cette région quelque initiative de préférence aux recherches offensives dans les Balkans où, pour les Impériaux, le but militaire ne peut qu'être et rester défensif. puisque, de son propre aveu, on peut l'appeler ainsi sans l'injurier ! — avait pris pour conseil un collaborateur de l'organe pro-boche Dietsche Stemmen, collaborateur dont la germanophilie est notoire. S.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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