La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 12 Avril. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 13 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2r3nv9b30x/
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LA MÉTROPOLE IPKJX DU NUMERO FRONT: CINQ CENTIMES BOYAUMME-UNI: ONE PENNY HOUANDE: VIJF CENT MUTINENT: DIX CENTIMES D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C. ABONNEMENTS :V 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois. 4 sh. : 3 mois. 12 sh. 23ME ANNEE h— ' i. 1 555 MERCREDI 12 AVRIL 1916 No. 102 LA GRANDE GUERRE LA BATAILLE DE VERDUN Attaque contre le Mort Homme LA SITUATION GENERALE Le communiqué belge de lundi dit : " Pendant la nuit dernière (de dimanche à lundi) un détachement allemand, après 1 avoir réussi à capturer un poste d'écoute I belge situé au sud de Saint-Georges (Dixmude) en fut immédiatement rejeté par une contre-attaque, abandonnant huit cadavres sur le terrain. Pendant la journée, l'artillerie fut assez active, spécialement dans le voisinage de Dixmude et au sud de cette position La situation devant Verdun reste aussi bonne que possible, dans ce sens que les Allemands n'ont pas réussi à pousser plus loin le léger avantage qu'ils avaient obtenu dimanche sur le Mort Homme et qui consiste en cinq cents mètres de tranchées sur la pente montant du bois des Corbeaux vers le sommet de la colline 295. Toutes les tentatives d'attaque qu'ils ont faites dans la journée de lundi sur le front Mort Homme-Cumières ont été tuées dans l'œuf par le feu de barrage 1 français. Le centre d'activité de-l'enne-mi s'est de nouveau porté vers l'ouest, dans le secteur Haucourt-Béthincourt, sans aucun doute pour appuyer, par une action enflanquante contre la colline,304, l'attaque du Mort Homme. Débouchant vers midi du front Avocourt-Bé-thincourt qui constitue un des côtés du polygone formé par les lignes françaises à l'ouest de la Meuse, la onzième division du VIme corps de réserve allemand se lança contre la rive sud du marais de Forges, c'est-à-dire le centre français mais une fois de plus nos alliés se montrèrent à la hauteur de la situation et malgré la violence de son attaque, l'ennemi ne réussit pas à se rapprocher d'un pouce de la colline 304. Il subit, faut-il l'ajouter, des pertes sanglantes. A l'est de la Meuse, la colline du Poivre a de nouveau été bombardée avec frénésie, mais sans attaque. A la fin de la journée, plusieurs colonnes d'assaut se lancèrent contre les tranchées françaises du bois de la Caillette, mais sans réussir à les atteindre sur aucun point. En Woe-vre et en Argonne activité d'artillerie. Les cantonnements allemands du bois ont été également bombardés avec succès. Somme toute, la situation est demeurée stationnaire devant la forteresse pendant toute la journée de lundi, avec un léger avantage du côté des Français, qui continuent à progresser vers le vil-tage de Douaumont. Le colonel Repington, le correspondant militaire du Times, continue à considérer la situation locale à Verdun ainsi que la situation stratégique générale Wc une grande confiance. Le fait prin-C1pal sur le front de l'ouest, dit-il, c'est 1ue les armées allemandes sont incapables, tant en effectifs qu'en qualité, d'organiser avec succès une offensive sur toute la ligne. Les Allemands ont environ 30 divisions J devant Verdun, 8 J SUr la rive gauche de la Meuse et 22 sur 'a rive droite, y compris les 3111e et i8me ™rps retirés de la ligne " pour réparations En dehors de ces deux corps, Js n'ont que deux corps en réserve entre '^uquois et Saint-Mihiel. Les Francs sont assurés de pouvoir repousser attaque et le colonel Repington ne |l0" aucune bonne raison pour être d'un 'tre avis " quoiqu'une opinion définiti-[ cet égard, sur un tel sujet, ne peut ''' donnée que par des officiers compé-^ qui ont visité les tranchées de pre-Ff 'igné sur toute leur étendue ". f " somme, l'essentiel pour le moment, jftst qu'on continue à tuer le plus d'Al-j .^'nds possible sans leur laisser pren-1 aucun avantage essentiel. Le colo-,e Repington estime que les pertes des ,IJX adversaires doivent être à peu près c,nsle rapport de 1 à 2 ou 3 et qu'en liante jours les Allemands ont perdu °°o hommes. Les réserves françai-l0r|t toujours grandes et prêtes à un rç(°r' décisif. Par contre les Alle-"s ne disposent que des deux divi sions qui se trouvent au sud du Danube, de une ou deux divisions qui pourraient être retirées du front oriental avant la fin des inondations, d'ici donc six semaines, et de la classe de 1917 qui sera disponible en mai; la qualité de toutes les réserves est très inférieure à celle des soldats de l'armée régulière en août 1914. Lorsque les Russes reprendront leur activité il ne restera que trois choses à faire à von Falkenhagen : arrêter les opérations devant Verdun, ce qui serait l'aveu d'une défaite, affaiblir la partie du front opposée aux troupes britanniques, ce qui serait dangereux,—ou demander la paix. Trente-quatre divisions allemandes (contre 30 £ devant Verdun) soit 800.000 hommes, se trouvent en ce moment postées de la mer du Nord à la Somme, en vue sans doute, d'une avance britannique possible qui ne vient pas, parce que Joffre estime peut-être qu'il est inutile pour les Anglais de répéter sur leur front ce que les Allemands font à Verdun—perdre trois hommes contre un. Le colonel Repington estime que nous avons atteint cette phase de la guerre où la marée, ayant atteint sa plus grande hauteur, reste étale avant de baisser. Il n'écarte pas là possibilité, dans la phase actuelle, 1 d'une tentative d'invasion de la Grande- 1 Bretagne destinée sans doute à jeter le trouble dans ce que l'on peut appeler ave raison le réduit de la puissance des Alliés. Dans la nuit de dimanche à lundi, les troupes britanniques ont attaqué et repris le cratère demeuré aux mains des Allemands après^ leur attaque du 27 mars et, par un nouvel assaut, réussirent à s'établir dans les tranchées allemandes allant vers le sud-ouest du cratère.En Mésopotamie, les troupes du géné- ! ral Gorringe ont attaqué dimanche à l'aube la forte position turque de Sanna-i-Yat, mais n'ont pu l'enlever, à cause, dit le communiqué officiel, des inondations gênantes. Cette position est ex- ; trêmement forte et il est possible que, quoiqu'elle fût enflanquée depuis quelques joui^s par l'artillerie britannique opérant sur la rive droite du Tigre, le ' bombardement n'en ait pas suffisamment réduit la valeur défensive pour permettre son enlèvement sans coup férir. Le War Office publie une dépêche du général Sir C. C. Monro sur l'évacuation de Gallipoli jusqu'au début de l'expédition en Serbie. Sur le front de la Dvina il y a eu des duels d'artillerie du côté allemand pour masquer le pompage des tranchées inondées et du côté russe pour empêcher ce travail de la plus grande importance Pour. l'ennemi; un bombardement d'artillerie allemande fut effectué au nord-est^ du lac Vishnevskoe (au sud de Dvinsk) tandis qu'au sud-ouest de Pinsk l'ennemi essaya d'approcher les positions russes en canots, mais il fut repoussé. Des attaques aériennes furent opérées contre le canal d'Oginski et contre les gares de_ chemin de fer de Remershof et de Dvinsk. Au cours d'une petite opération sur la Strypa inférieure, en Galicie, les Russes se rendirent maîtres d'une tranchée. _ En Caucasie il n'y a pas eu d'opérations intéressantes; en Perse il y a eu des rencontres avec des bandes Kurdes, flanquées de troupes régulières turques. Le rappel des Belges Nous' reproduisons sous toutes réserves le télégramme ci-dessous du correspondant particulier du Daily Telegraph : Le Havre, 10 avril.— Inspiré' par l'exemple de_ la Grande-Bretagne, le conseil belge des ministres a décidé de faire le recensement de tous les civils belges âgés de 25 à 35 ans. Les Belges de cet âge résidant dans les parties de la France non occupées par l'ennemi, en Grande-Bretagne, en Hollande et dans les autres pays neutres seront invités à s'enregistrer. L'AUTRE DANGER Le flamand sacrifié à l'allemand On a lu l'étonnante disposition prise par le gouvernement allemand dans nos provinces flamandes de décréter l'allemand comme langue officielle, de considérer le flamand comme langue secondaire, comme un patois pour tout dire. Il fallait s'y attendre. A force de se réclamer eux-mêmes comme des Nederduitsche, certains Flamands à courte vue ont préparé les voies à cette insulte à leur langue et à leur Patrie, et à toutes celles qui l'ont précédé ou qui suivront. Nous avons toujours estimé que c'était un jeu extrêmement dangereux que celui que jouèrent et jouent encore certains prétendus chefs (?) du mouvement flamand en agitant la question flamande devant l'ennemi. Celui-ci cherche tous les prétextes possibles pour s'immiscer dans les affaires de la Flandre. Après l'Université de Gand, ce fut la mise en tutelle officiellement déclarée par le Chancelier de l'Empire. Maintenant c'est l'allemand officiellement imposé. Les quelques braillards qui compromettent le mouvement légitime des revendications flamandes par leurs ridicules exagérations ont mis la pauvre Flandre entre l'enclume française et le marteau allemand. A force de ne voir que le danger français et par ljy jeu instinctif des oppositions ils ont fourni à l'Allemagne le-prétexte d'intervenir. Les Flamands se souviendront des mauvais bergers, car l'inconscience de ceux-ci fut grande. Un simple exemple de leur action néfaste nous est donne: par les armes qu'ils fournissent à l'Allemagne pour la revendication d'une partie de notre province de Luxembourg. On sait que les Allemands ont savamment organisé ce système de revendications en Pologne et en Russie, notamment en remplaçant les noms polonais ou russes. Chez nous, ils ont, chose inouïe, trouvé des complices dans nos traducteurs officiels. Ne pouvant donner des noms flamands à certaines localités wallonnes du Luxembourg, ils leur ont inventé des noms allemands. Houffalize, qui veut dire haute falaise et rien d'autre, est devenu Hauflecht ou quelque chose de ce genre. Toutes les communes avec nom se terminant en "ange " sont devenus par analogie avec les communes flamandes ou allemandes à même terminaison en français des communes en "ingen". De même qu'Ordange dans le Limbourg est Ordingen en flamand, on a eu Aubange et Aubingen. Or, de mémoire d'homme on n'a jamais proféré un mot d'allemand à Aubange! Si, demain, l'Allemagne revendique la moitié de notre Luxembourg comme étant allemande, nous devrons cette aventure aux étourdis à œillères qui n'ont eu qu'une peur dans leur vie : la peur du français ! La fête du Roi A Letchworth La fête du Roi a été célébrée avec une ferveur .toute patriotique par la nombreuse et laborieuse colonie belge qui peuple la coquette cité-jardin de Letchworth. Samedi, un " Flag Day " organisé au profit des Croix-Rouge anglaise et française a produit les plus brillants résultats, et dimanche, une séance commémorative réunissait dans la salle du Pixmore Hall la grande foule de nos compatriotes. La cérémonie était organisée par le vaillant cercle local Patria, avec le concours du Belgian Artistes Committee. Elle a obtenu le plus vif succès et laissera à l'œuvre bénéficiaire du Vêtement du Soldat belge l'aubaine d'une fructueuse recette. La partie orchestrale du programme a permis d'applaudir la section symphonique du cercle Patria, qui, sous l'adroite direction de son chef, M. Lad. Hulot, a montré beaucoup d'entrain eT de cohésion. On a fait fête aussi à chacun des solistes du Belgian Artistes Committee : Mme Rizzini, l'excellente cantatrice, M. François Sirou, un jeune ténor d'avenir, à la voix expressive, M. Jos. Camby, violoniste à la parfaite virtuosité, et M. De Bever, un celliste au talent com-préhensif et sûr. M. Martens, dans son rôle effacé d'accompagnateur, s'est prodigué avec autant de tact que de souplesse. Entre les deux parties, M. Ch. Delche-valerie, homme de lettres, a, dans une eau» serie de circonstance, mis en relief l'émotion patriotique qui, en ce jour anniversaire,a' a fait communier tous les Belges dispersés dans le culte de l'honneur collectif et de l'es-l'espérançe commune, si glorieusement incarnés par l'armée et son chef héroique. Tous ont été chaudement applaudis. Il serait injuste de ne pas attribuer une bonne part du succès de cette réconfortante séance à l'excellente organisation due au comité du Cercle Patria, représenté par M.M. Plis-mer, Matthis, Demery, Wouters et Truyens, de qui le zèle dévoué s'est dépensé sans compter, Les conditions de la paix Importantes déclarations de M. Âsquith La visite à Londres d'une délégation du Sénat et de la Chambre français où ils furent les hôtes du comité interparlementaire franco-britanniques à donné lieu lundi à des manifestations politiques d'un vif intérêt et d'une très grande importance. Les délégués ont d'abord été reçu au Parlement par le Comité britannique. L'assemblée vota une motion disant qu'il est extrêmement désirable que le français et l'anglais soient enseignés dans les écoles de Grande-Bretagne et de France. La conférence discuta aussi la question économique ' et examina- avant tout les leçons commerciales de la guerre. Elle considéra, avant tout, la question des industries qui devraient être entreprises par l'Etat en temps de guerre de façon I à ne pas atteindre la vie du pays, de façon à se libérer de la dictature économique d'autres pays. 1 Après avoir rendu visite au Foreign Office à Sir Edward Grey, les délégués furent reçus par le Roi et la Reine auxquels ils furent présentés par Lord Bryce. Le Roi prononça une courte allocution de bienvenue, faisant ressortir le caractère ! étroit de l'alliance franco-britannique, les ! liens d'amitié qui unissent les deux nations, l'importance de la production des munitions en Grande-Bretagne, rendant un chaleur-reux hommage à, l'héroïsme français. Nous luttons côte à côte avec vous pour la liberté et pour la paix," dit en conclusion Sa Majesté, "dans la croyance plus forte maintenant qu'elle n'a jamais été depuis le début de la guerre, et qui devient plus forte de jour en jour, que la victoire couronnera la cause du droit." Leurs Majestés s'entretinrent ensuite avec de nombreux délégués, principalement, comme on peut le croire, de la situation à Verdun. Le soir, un grand dîner réunit les délé-gûés parlementaires et un certain nombre de personnalités distinguées à un dîner servi à Lancaster House. Après les toasts au Roi et au Président de la République française, M. Asquith prononça un important discours dont voici les principales propositions :— Le Chancelier allemand a suggéré que si des discussions pour la paix se produisent, l'Angleterre doit adopter l'attitude d'un ennemi battu au regard d'un ennemi victorieux. Nous ne sommes pas battus, et nous n'allons pas être battus. Nos conditions de paix sont l'accomplissement des objets en vue desquels nous prîmes les armes. L'Angleterre et la France furent acculées à cette nécessité pour empêcher l'Allemagne (ou plutôt la Prusse) d'établir une position de menace et de domination militaire sur ses voisins.La Grande-Bretagne et la France ne veulent pas l'étranglement de l'Allemagne, sa disparition de la carte d'Europe, la destruction ou la mutilation de sa vie nationale. Elles ne veulent pas, pour employer les paroles du chancelier, " empêcher le libre exercice de ses efforts pacifiques " Le but des Alliés est d'empêcher l'Allemagne de réaliser son projet de s'assurer la prédominance en déchirant la base des traités de la politique européenne, et d'ouvrir ainsi la route à un système international qui assurera le principe des droits égaux pour tous les Etats civilisés. Nous avons l'intention d'établir le principe que les problèmes internationaux doivent être traités par des négociations libres à conditions égales entre peuples libres, sans intervention de la dictature prussienne prédominante. Nous sommes les champions non seulement des droits des traités, mais du statut indépendant et du libre développement des petits Etats. Le Chancelier de l'Empire parle cyniquement de donner aux diverses races " la possibilité d'une libre évolution sur le pied de leur langue maternelle et de leur individualité nationale." Les tentatives poursuivies par l'Allemagne pendant vingt ans pour germaniser la Pologne allemande, avec le fouet aux enfants polonais qui refusaient de dire leurs prières en allemand, montrent ce que valent les assurances allemandes sur ce chapitre. La prussianisation de la Pologne est une tache noire dans les annales de la culture prussienne, qui en possède d'autres. C'est avec un tel passé que le Chancelier ose verser des pleurs sur ce qu'il appelle " la race flamande longtemps opprimée " et déclarer que la mission future de l'Allemagne est de leur assurer " une saine évolution basée sur leur langue maternelle ". Je me demande ce que la race flamande elle-même pense de la perspective qui lui est ainsi ouverte. Le Chancelier dit qu'après la guerre il devra y avoir une nouvelle Belgique qui ne sera pas une ; vassale franco-britannique, mais entre le peuple de laquelle et les Allemands, qui ont brûlé ses églises, pillé ses villes, dévasté ses champs et piétiné leur libertés, il doit y avoir à l'avenir une " collaboration de voisins ". C'est là, en vérité, un nouveau développement de la théorie des ' droits et devoirs de bon voisinage ! • Ma réponse est très simple. Nous, les Alliés, 1 L'actualité politique j M. Hughes ira à Paris "M Asquith est revenu sur jMfÊ sa première déclaration. Il <LTX. a déclaré aux Communes qu'il avait annoncé que M. Hughes rentrerait en Australie avant la date de la Conférence sur la foi du ministre des Colonies. Lundi, il a annoncé que M. Hughes irait à cette conférence "en qualité de représentant du gouvernement impérial ". C'est un succès. Maintenant il nous reste à dire pourquoi. La Conférence économique de Paris, à laquelle M. Hughes est envoyé sous la pression de l'opinion publique, est, à nos yeux, la seule qui entrevoit sous son vrai jour l'importance de la lutte économique de demain. Si elle est composée d'hommes résolus et documentés comme M. Hughes, elle exercera un pouvoir réel et efficace sur les gouvernements alliés. Et cela est nécessaire, parce que, dès à présent, nous sommes témoins, à Londres même et en ce moment, d'une tentative réactionnaire de la part du groupe interparlementaire franco-anglais qui fut reçu lundi, à Lancaster House, par M. Asquith. On sait que ce groupe a pour programme de promouvoir des échanges de vues entre hommes politiques français et anglais, de resserrer les liens qui unissent désormais la France et la Grande-Bretagne, et d'étudier en commun les nécessités économiques de chacun de ces pays. Ce dernier point semble n'avoir été inscrit au programme que pour donner satisfaction à l'opinion publique. On est en droit de craindre que si l'on aboutit à quelque chose dans ce sens, ce sera limité à quelques industries telles que les teintures et les produits chimiques. Bref, que si l'on nuit à l'Allemagne, ce sera le moins possible. Il n'est pas question, dans ces conférences, de protectionnisme,, de groupement douanier,, ni de rien qui sollicite légitimement l'attention de la Conférence de Paris. Il est, en effet, intéressant de noter que le metteur en scène de cette conférence interparlementaire, M. Franklin-Bouillon, n'est autre chose que J'homme-lige de M. Caillaux, le sinistre M. Caillaux, l'homme de l'Allemagne, et de cet autre inquiétant personnage, pacifiste décevant, qu'est M. d'Estournelles de Constant. Nous aurons à suivre de près les manifestations de ce groupe. En tous cas, les discours qu'a prononcé M. Asquith à Lancaster House n'a plus la même vigueur que ses^ déclarations premières. On y voit présentée sous un jour nouveau la nécessité d'écraser le militarisme prussien* Or il n'y a qu'un moyen d'éviter le retour d!une Suerre semblable à celle-ci, c'est d'ôter à l'Allemagne les moyens de la préparer. M. ASQUITH ET LE PAPE Le conseil de Londres des sociétés protestantes unies, qui avait déjà protesté contre l'envoi d'un représentant diplomatique britannique auprès du Saint-Siège, viennent de publier une déclaration exprimant leur " profond regret " de ce que M. Asquith ait rendu visite au Pape. Depuis le commencement de la guerre, dit la déclaration, les sympathies du Pape ont été manifestement et continuellement du côté de l'Allemagne et de l'Autriche. Cette allégation est évidemment fausse. Il n'y a pas à se dissimuler cependant que les actes de l'entourage du Pape et notamment de l'organe officieux du Vatican ont contribué à créer une telle impression qui ne peut que faire tort à la cause catholique dans les pays alliés. nous voulons et nous sommes déterminés à voir ressurgir de nouveau la vieille Belgique. (Applaudissements.) '1 ne doit plus être permis qu'elle souffre d'une façon permanente de l'invasion brutale de sa liberté, et ce qui a été détruit doit Stre payé et rétabli. (Nouveaux applaudissements) . Avec nos alliés, la France, la Russie, la Serbie, 'Italie et le Japon, nous avons combattu côte i côte avec une conscience pure et, comme nous ;n avons la volonté, côte à côte nous sommes issurés d'avoir la puissance de défendre les ibertés de l'Europe. (Applaudissements.) Les déclarations de M. Asquith ont produit une profonde impression. Elles instituent une réfutation éloquente et ippuyée sur des faits de la harangue farcie le bluff du Chancelier allemand.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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