La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1279 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 24 Decembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ms3jw87p2p/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LA MÉTROPOLE ■ONE PENNY L « CINQ CENTIMES '80K;ntf- VIJF CENT jfe •; DIX CENTIME» B— " PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C, -Téléphoné : Holbora 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 8 sh. ; 8 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sis. ■ ■ 23me ANNEE DIMANCHE 24, LUNDI 25, MARDI 26 ET MERCREDI 27 DECEMBRE 1916 Nos. 358-359-360-361 LA GRANDE GUERRE ■ Victoire britannique en Egypte la retraite roumaine continue en Dobrudja m Deux contre=torpilleurs britanniques coulés les troupes anglaises qui opèrent en Kpte viennent de remporter quelques fceè signalés sur la frontière de la lestine. Par un mouvement rapide nos lés ont réussi à se rendre maîtres de ■ville d'El-Arash que les Turcs ont oc-ipét pendant deux ans. En vue de défendre la ville les Turcs ■aient construit de solides fortifications BMasaid, qui couvre la ville; tout semblait indiquer que l'ennemi comptait offrir une résistance opiniâtre. Mais lance britannique fut si foudroyante que l'ennemi abandonna la forteresse ■ns la nuit du 19 au 20 décembre et le ■demain les troupes britanniques l'oc-■èrent.pl-Arash se trouve sur la côte de la [éditerranée à 140 kilomètres à l'est de Hjrt-Said et à environ 95 kilomètres à B< de Rornani où le 4 août dernier il y ■eut une sanglante bataille à la suite de llluelle les Turcs durent céder et aban-Bnnèrent environ 3.000 prisonniers en-B les mains des Anglais. Kes derniers ne se sont pas contentés Bleur victoire à El-Arash et ont porté un Bup sérieux à l'arrière des troupes tur-Bes opérant contre le canal de Suez. ■On ne connaît pas encore les détails du Bnbat mais on sait que le nombre de Bsonniers s'élève maintenant à 1,130 Ble butin se compose de deux canons ■ moins et d'une grande quantité d'ar-Bes et de matériel de guerre. Les pertes B l'ennemi doivent être considérables. ■Jusqu'ici toute l'activité militaire bri-Blnnique dans cette région s'est bor-Bée à des raids contre l'arrière-garde itjrque; avec la prise d'El-Arash, qui se Bête admirablement à des opérations de B genre sur grande échelle, l'évacua-Itjon de Sinaï ne se fera probablement pas Btendre. "Le but de oes raids est l'im-Brtante voie ferrée de Jaffa-Jérusaletn-Bersheba que les Turcs aidés par les ■lemands ont réussi à prolonger sur Be grande distance au delà de la fron-Brr d'Egypte jusque dans le désert de Mai, et dont ils ont fait leur principale fce de communication contre Suez. Au |int de plus rapproché cette ligne se puve à environ 80 kilomètres au sud-d-est d'El-Arash et le poste turc à aghdabah était une des fortifications flanc. f Cette région s'est prêtée au cours de pistoire à des mouvements étendus de wpes e comme d'une par elle est en-?nquée' par la mer et que d'autre part 5 communications par route et par lemin de fer y sont plutôt primitives, le ne semble pas convenir à la guerre j tranchées ni à la guerre de siège, lest un point faible dans la défense Nue et l'on croit que l'insuccès d'El-Psh aura un contre-coup défavorable ')Ur 'es opérations turques en Macé-''ne et en Moldavie. Sur les fronts de l'ouest règne un cal-e Presque complet; seuls les services aviation y sont actifs. Au nord de la Dmnie, sur le front britannique il y a 1 une activité considérable d'artillerie. SuMe front roumain il y a eu assez activité au cours de ces der-len> jours; les troupes russes en Do-ll('ja seretirent, suivant un plan pré-în':u' en restant en contact avec les ar-ri1"gardes. Suivant le communiqué al-®and l'ennemi aurait capturé Tultcha ^sackchi et attaqué la tête de pont de (il1 lait remarquer que des forces rou-ailles luttent toujours dans la région is®e de la frontière en collaboration " des forces russes et que, par suite, ,u' 1 armée roumaine n'est pas mise à Mais ceci est indépendant de la 'nœuvre exécutée sur le front, car les uPes russes et roumaines toujours en-f dans la montagne sont celles qui | 'lrtnt le flanc droit en liaison avec les re> Placées plus au nord, lesquelles éta-rent aussi la continuité avec les ar-js russes de Bukovine. 1 l'gne tenue par les Russes en Rou manie, face au sud, va, dit-on, de Braïla à la frontière, directement en passant par Romnico-Sarat, station du chemin de fer à 35 kilomètres au nord de Buzeu. C'est logique, car cette direction est celle qui donne au front la plus petite longueur. L'armée de Dobrudja suit le mouvement de retraite et très probablement sans y être forcée : c'est logique aussi. Il est à prévoir qu'elle abandonnera totalement la Dobrudja, où elle n'a plus rien à faire, car maintenant que l'ennemi tient la Roumanie, en cas de reprise de l'offensive, ce n'est plus par la Dobru ! ja qu'il faut passer, c'est par la Roumanie même. La Dobrudja perd stratégiquement tout intérêt. En outre, il n'y a pas à se préoccuper du front donné par le Danube entre Galatz et la mer, parce qu'il est infranchissable. Suivant un communiqué de l'Amirauté anglaise, deux contre-torpilleurs ont été coulés après une collision dans la mer du Nord, le 21 décembre, au cours du mauvais temps. Six officiers et quarante-neuf matelots se sont noyés. Une nouvelle note pour la paix La Suisse imite l'exemple de M. Wilson Le Conseil fédéral n'a pas perdu de temps à imiter l'exemple de l'Amérique en envoyant à chacune des puissances belligérantes une note en faveur de la paix. Voici !e de cette nouevlle note : Le président des Etats-Unis d'Amérique vient d'adresser aux gouvernements de l'Entente et des Puissances centrales une note en faveur de la paix. Il a été assez bon pour la communiquer au Conseil fédéral suisse qui, inspiré par l'ardent désir de voir cesser bientôt les hostilités, est entré en contact avec lui il y a déjà cinq semaines. Dans cette note le président Wilson rappelle combien il est désirable d'en arriver à des accords internationaux en vue d'éviter d'une façon sûre et permanente des catastrophes comme celle que les peuples souffrent aujourd'hui. Avant tout il insiste sur la nécessité de mettre fin à la guerre actuelle. Il ne formule pas lui même des propositions de paix, ni n'offre sa médiation. Il se borne à sonder les belligérants pour s'assurer si l'humanité peut espérer qu'elle a progressé vers une paix bienfaisante. La généreuse initiative personnelle du président Wilson n'a pas manqué d'éveiller en Suisse un profond écho. Fidèle aux devoirs que l'observation la plus stricte de la neutralité lui impose, uni par la même amitié aux deux groupes de puissances actuellement en guerre, isolé au milieu de la terrible lutte des peuples, sérieusement menacé et frappé dans ses intérêts spirituels et matériels, notre pays aspire après la paix. La Suisse est prête à aider avec ses faibles moyens à mettre fin aux souffrances de la guerre qu'elle voit continuer de jour en jour — les internés, les grands blessés et les rapatriés. Elle est disposée également à aider dans la fertile collaboration des peuples. C'est pourquoi le Conseil fédéral de la Suisse profite avec joie de l'occasion pour soutenir les efforts du président des Etats-Unis d'Amérique et elle considérerait comme un heureux devoir de travailler, même dans la mesure la plus modeste, au rapprochement des nations en guerre et à l'établissement d'une paix durable. Encore la note américaine Le World, journal du président Wilson, précise en ces termes la signification des paroles du Président au sujet desquelles on manifesta tant de surprise : Nous demandons à connaître,, non en vagues généralités, mais en termes précis jusqu'à quel point les Alliés luttent encore pour des buts désintéressés; nous demandons à savoir jusqu'à quel point les puissances allemandes luttent encore pour les ambitions arrogantes avec lesquelles elles partirent en guerre. La note allemande Notre effacement n'est que relatif On le verra bientôt Le Genevois ayant dit quç " le relatif effacement de la Belgique à l'heure actuelle tend à faciliter les manœuvres allemandes " notre excellent confrère le XXe Siècle lui répond ce qui suit : D'aucuns, qui avaient la charge de notre réputation militaire, ont-ils fait tout ce qu'il fallait pour instruire nos amis et les neutres, depuis l'Yser, de la transformation, des efforts et des sacrifices de l'armée belge? Encore une question qui sera débattue à son heure. Quoi qu'il en soit, notre armée est plus nombreuse, plus solide, mieux équipée et plus instruite qu'elle ne le fut jamais. Le dernier appel a rempli nos camps d'instruction. Le XXe Siècle, qui se félicite d'avoir soutenu les hommes d'Etat qui ont eu le courage d'imposer aux Belges exilés cette mesure de salut public, pourrait dire le nombre des recrues qu'elle a données à notre armée. Faute de pouvoir citer des chiffres qui trancheraient le débat, rassurons notre confrère de Genève. Les événements, d'ailleurs, dissiperont bientôt ses dernières inquiétudes. S'il y a des hommes en Allemagne, en Suisse ou ailleurs qui ont fondé sur l'apparente immobilité de l'armée belge nous ne savons quels espoirs de louches tractations, leurs illusions s'évanouiront bientôt. Que ce soit sur le terrain politique aussi bien que sur le terrain militaire nous avons à l'heure acuelle un impérieux devoir, celui de parler haut. Pour ce qui concerne l'armée, nous sommes rassurés, elle parlera et parlera bien. Mais qu'on prenne garde qu'à trop vouloir ménager on ne ménage pas assez les intérêts du pays. Qu'on se souvienne de ce que nos diplomates nous ont coûté en 1839. Encore les hommes d'Etat de cette époque étaient-ils justifiés, dans une certaine mesure, de se montrer circonspects par crainte qu'à trop vouloir nous n'eussions rien. Aujourd'hui la situation n'est plus la même et après les assurances qui nous furent données, ce serait pitié d'adopter l'attitude de petit garçon qui n'a rien à dire. Ni la France ni l'Angleterre ne trouveront déplacé que la Belgique dise son mot avec énergie. Ayons-en la certitude, on nous écoutera. La situation intérieure en France On lit dans le Journal des Débats : Tandis que la Chambre parle sans cesse officiellement " d'intensifier l'esprit de guerre", il est remarquable de constater à quel point elle est retournée pour son compte personnel à ses plus détestables mœurs du temps de paix. Maintenant, tandis que se déroule la formidable tragédie mondiale, le jeu des intrigues fonctionne dans les mêmes conditions et avec la même intensité que jadis ; les événements extérieurs, auxquels se trouvent pourtant suspendues les destinées du pays, ne sont plus désormais qu'un pion de plus sur l'échiquier électoral et ministériel. Or, depuis deux ans qu'a été instaurée la tradition d'une session permanente au Palais-Bourbon et au palais du Luxembourg, il s'était établi, par une sorte d'entente tacite, et au nom de 1' " union sacrée", la règle que les ministères abandonneraient le pouvoir lorsqu'ils ne se sentiraient plus soutenus par la quasi-unanimité du Parlement. Cette règle supposait naturellement qu'il y eût entre l'exécutif et le législatif volonté constante, loyale et réciproque de collaboration partriotique. Malheureusement, le pacte a été rompu, non pas par le gouvernement, non pas même par la majorité de la Chambre, mais par une minorité furibonde, composée des éléments les plus hétérogènes, animée des intentions les plus contradictoires, qui, en conséquence, n'a jamais publié un programme quelconque, qu'elle songerait à réaliser, ni démasqué les personnalités occultes auxquelles elle prétend confier la direction des affaires, et qui apparaît uniquement mue par une besoin d'agitation d'autant plus incoercible qu'il n'est pas désintéressé. Cette minorité ne montre pas le moindre souci de collaborer pour le bien général avec les hommes au pouvoir, de les éclairer, de leur faciliter leur tâche s'ils voient juste, de rectifier leurs erreurs s'ils se trompent ; elle veut simplement les renverser et se mettre à leur place. C'est l'opposition systématique du temps de paix et qui doit naturellement nous ramener à la règle du temps de paix selon laquelle les ministres gardent leurs portefeuilles tant que la confiance leur est accordée par la moitié plus un des votants. LE CARDINAL MERCIER ET LES DEPORTATIONS Correspondance entre l'Archevêque de Malines et le baron von Bissing Le général von Bissing a répondu, avec un grand retard, à la deuxième lettre du cardinal Mercier (voir la Métropole du 3-4 décembre). Dans sa nouvelle réplique, il refuse catégoriquement de retirer les mesures prises. Voici le texte de ce document, avec l'énergique protestation nouvelle dont le primat de Belgique l'a immédiatement fait suivre : Deuxième réponse du Gouverneur général Le Gouverneur général de Belgique. P.A.I. 11254. Bruxelles, le 23 novembre 1916. Très Vénéré Monsieur le Cardinal, J'ai l'honneur de faire savoir à Votre Eminence que j'ai bien reçu l'honorée lettre du 10 de ce mois ainsi que la lettre manuscrite du 15 de ce mois, concernant le retard dans l'envoi. J'ai à répondre ce qui suit : Le 19 octobre de cette année Votre Eminence m'a adressé une requête en vue d'obtenir que l'on cesse d'employer les chômeurs belges en Allemagne. Dans ma réponse du 28 octobre de cette année, tout en appréciant à sa juste valeur le point de vue sur lequel vous vous placez, j'ai exposé les raisons et les considérations qui ont engagé le Pouvoir occupant à prendre les mesures coftcernant la question des ouvriers. Ces mesures n'étaient pas la conséquence de l'arbitraire ou d'une étude insuffisante du problème difficile, mais le résultat d'un mûr examen des circonstances qu'il convient de considérer et de la nécessité qu'il faut reconnaître inévitable. Dans l'ensemble je me vois' donc obligé . de renvoyer à nouveau Votre Eminence à mes déclarations du 28 octobre. Ce que vous répondez à ces considérations, ou repose sur une explication erronée de mes déclarations 011 résulte de conceptions que je ne puis approuver quant à leur essence. Car le chômage qui a pris uné extension considérable en Belgique est une grande plaie sociale, tandis qu'il est un bienfait social pour les ouvriers belges de les mettre au travail en Allemagne. Il est vrai que, à mon arrivée en Belgique, j'ai dit à Votre Eminence que je voulais panser les plaies que la guerre avait causées au peuple belge; mais les mesures prises ne sont pas en contradiction avec ces paroles. Je dois dire également que Votre Eminence méconnaît les faits quand elle veut écarter mes efforts souvent couronnés de succès pour rétablir la vie économique en Belgique par la remarque que l'on a créé au contraire un chômage artificiel.L'Angleterre a mis des conditions inacceptables à l'importation en Belgique des matières premières et à l'exportation des produits fabriqués. Ces questions ont été, au cours de la guerre, le sujet de négociations sérieuses avec des personnes compétentes tant de nationalité belge que de pays neutres; mais il nous mènerait trop loin de les exposer ici. Je répète seulement que les situations lamentables sont, en dernière analyse, une suite de la politique d'isolement de l'Angleterre, comme auparavant les réquisitions des matières premières furent une conséquence inévitable de cette même politique. Je dois aussi maintenir absolument que, au point de vue économique, le pouvoir occupant garantit au pays tous les avantages qui, vu la contrainte créée par l'Angleterre, peuvent, lui être assurés. L'exécution des mesures" prises au sujet des chômeurs a causé à mon administration quantité de difficultés, qui occasionnent également des désagréments à la population. Tout cela eût pu être évité si les administrations communales avaient permis, par une intervention appropriée, de rendre l'exécution plus simple et mieux adaptée à la fin proposée. Dans les circonstances actuelles on a dû étendre les mesures à un cercle plus grand, de façon à y englober d'abord un nombre plus considérable de personnes. Mais des précautions ont été prises pour restreindre autant que possible les erreurs. Des catégories déterminées de professions sont exclues de l'obligation de se présenter et des plaintes individuelles sont ou bien examinées immédiatement ou bien remises pour un examen ultérieur. Des considérations qui précèdent Votre Eminence voudra bien conclure qu'il est impossible de faire suite à sa demande de retirer les mesures prises ; que néanmoins, dans l'application de ces mesures, on a fait malgré les difficultés qui se sont présentées tout ce qu'il était possible de faire dans l'intérêt commun. Veuillez agréer, Eminence, l'expression de ma très haute considération. (Signé) Freiherr VON BISSING. Generaloberst. A Son Eminence Monsieur le Cardinal Mercier, Archevêque de Malines, Malines. Troisième lettre du Cardinal Mercier ARCHEVECHE DE MALINES Monsieur le Gouverneur général, La lettre (I 11254) que Votre Excellence me fait l'honneur de m'écrire, sous la date du 23 novembre, est pour moi une déception. En plusieurs milieux, que j'avais lieu de c'roire exactement renseignés, il se disait que Votre Excellence s'était fait un devoir de protester devant les plus hautes autorités de l'Empire contre les mesures qu'Elle est contrainte d'appliquer à la Belgique. J'escomptais donc, pour le moins, un délai dans l'application de ces mesures, en attendant qu'elles fussent soumises à un examen nouevau, et un adoucissement aux procédés qui les mettent à exécution. Or, voici que, sans répondre un mot à aucun des arguments par lesquels j'établissais le caractère anti-juridique et anti-social de la condamnation de la classe ouvrière belge aux travaux forcés et à la déportation, Votre Excellence se borne à reprendre dans sa dépêche du 23 novembre, le texte même de sa lettre du 26 octobre. Ses deux lettres du 23 novembre et du 26 octobre sont, en effet, identiques dans le fond et presque dans la forme. D'autre part, le recrutement des prétendus chômeurs se fait, la plupart du temps, sans aucun égard aux observations des autorités locales. Plusieurs rapports que j'ai en mains attestent que le clergé est brutalement écarté, les bourgmestres et conseillers communaux réduits au silence; les recruteurs se trouvent donc en face d'inconnus parmi lesquels ils font arbitrairement leur choix. Les exemples de ce que j'avance abondent ; en voici deux très récents parmi une quantité d'autres que je tiens à la disposition de Votre Excellence. Le 21 novembre, le recrutement se fit dans la commune de Kerstbeek-Miscom. Sur les 1.325 habitants que compte la commune, les recruteurs en enlevèrent 94, en bloc, sans distinction de condition sociale ou de profession; fils de fermiers, soutiens de parents âgés et infirmes, pères de famille laissant femme et enfants dans la misère, tous nécessaires à leur famille comme le pain de chaque jour. Deux familles se voient ravir chacune quatre fils à la fois. Sur les 94 déportés, il y avait deux chômeurs. Dans la région d'Aerschot, le recrutement se fit le 23 novembre; à Rillaer, à Gelrode, à Rotselaer, des jeunes gens, soutiens d'une mère veuve; des fermiers à la tête d'une nombreuse famille, — l'un d'entre eux, qui a passé les 50 ans, a 10 enfants — cultivant des terres, possédant plusieurs bêtes à cornes, n'ayant jamais touché un sou de la charité publique, furent emmenés, de force, en dépit de toutes leurs protestations. Dans la petite commune de Rillaer, on a pris jusque 25 jeunes garçons de 17 ans. Votre Excellence eût voulu que les administrations communales se fissent les complices de ces recrutements odieux. De par leur situation légale et en conscience, elles ne le pouvaient pas. Mais elles pouvaient éclairer les recruteurs et ont qualité pour cela. Les prêtres, qui connaissent, mieux que personne, le petit peuple, seraient pour les recruteurs des auxiliaires précieux. Pourquoi refuse-t-on leur concours? A la fin de sa lettre Votre Excellence rappelle que les hommes appartenant aux professions libérales ne sont pas inquiétés. Si l'on n'emmenait que les chômeurs, je comprendrais cette exception. Mais, si l'on continue d'enrôler indistinctement les hommes valides, l'exception est injustifiée. Il serait inique de faire peser sur la classe ouvrière seule la déportation. La classe bourgeoise doit avoir sa part dans le sacrifice, si cruel soit-il, et tout juste parce qu'il est cruel, que l'occupant impose à la nation. Nombreux sont les membres de mon clergé qui m'ont prié de réclamer pour eux une place à l'avant-garde des persécutés. J'enregistre leur offre et vous la soumets avec fierté. Je veux croire encore que les autorités de l'Empire n'ont pas dit leur dernier mot. Elles penseront à nos douleurs imméritées, a la réprobation du monde civilisé, au jugement de l'histoire et au châtiment de Dieu. Agréez, Excellence, l'hommage de ma tiès haute considération. (Signé:) D. J. CARD. MERCIER, Archevêque de Malines. A Son Excellence Monsieur le Baron von Bissing, Gouverneur général, Bruxelles.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes