La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 05 Juin. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fq9q23rx22/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNEE. SAMEDI 5 JUIN 1915. N°- 156. i la grande guerre. «pres przemysl—ce que dit petro- grade—là route de lemberg — i ECHEC allemand a roudnik.—le MANQUE de munitions. — dans L'ARTOIS.—le kronprinz fait un MAUVAIS reveil—m. asquith sur LE FRONT—le front italien. Berlin et Vienne illuminent et pavoisent, et Bochelets échappent pour un jour aux Ues de leurs Herr professeur, mais malgré Hjtce tintammarre exclusivement préparé à jrage des neutres balkaniques, la Russie u'e.4 pas écrasée, tant s'en faut, et prépare déjà sa revanche. Pétrograde explique l'évacuation de Przemysl de la façon très S;n pie et fort honorable que nous avons fait pressentir hier. Les Autrichiens ayant détruit j.: défenses de la forteresse avant le 22 mars, elle temps ayant manqué pour les reconstituer, iiplace forte était indéfendable et ne pouvait ;,rvir aux Russes que dans la mesure où la potion des positions au nord-ouest de la ville facilitaient les opérations sur la San. ! (vi? rivière ayant été forcée, Przemysl fut ,, juré ; le front russe présenta un saillant de ij/fe-cinq kilomètres, difficile à défendre et àumis à un feu concentré d'artillerie. En ' i-équence, l'évacuation du matériel conquis [jur les Autrichiens fut commencée il y a quelle temps déjà et complétée le 2 juin par le iransport, des dernières batteries. Le 3 juin. Il retraite s'effectua sans difficulté, 'la route de l'est restant ouverte, et le front se reforma dans de bonnes conditions. En outre, nos Alliés purent détruire à temps les réserves de pétrole de Galicie. Dans presque tous les autres secteurs où l'on se bat, c'est-à-dire depuis la Vistule jusqu'à la Xadvorna, les Russes paraissent bien se maintenir. Mercredi, ils ont percé le front allemand sur la San inférieure et pris une posi-:ion fortifiée près de Roudnik, où ils annihilèrent trois régiments du Tyrol. capturèrent 4000 prisonniers, des carions et des mitrailleuses. Au delà du Dniester, dans là région de Stry, nos Alliés ont dû céder quelque terrain, mais ils firent un millier de prisonnier; au cours de contre-attaques. Mardi, sur !a Bzura, un nuage de gaz asphyxiant lancé -ar les Boches se retourna contre eux et permit ux Russes de faire un carnage soigné. Enfin, d'après une dépêche officieuse, ils auraient ré->i à couper Libaii de. Memel et de Polangen, de .>orte que la forteresse de la Baltique serait a la merci d'un coup de main de la flotte. Mais le centre de gravité des prochains combats est toujours au sud-est. Il est infiniment j robable que les Autrichiens essayeront de poursuivre leur succès et de recapturer aussi Lemberg (Lvov). Mais ici, ils se heurteront à une défense acharnée, car cette place couvre la frontière moscovite. D'après les journaux allemands eux-mêmes les Russes occupent de très fortes positions, notamment sept lignes défensives au nord et au nord-est de Sambor où ils pourront continuer facilement à affaiblir les armées de la Duplice qui, redisons-le toujours, ne possèdent qu'un matériel humain limité. On a spéculé de divers côtés sur les causes de l'échec russe. D'après les avis les plus sûrs, il est dû au manque de canons et de munitions. Les Allemands ont fait sur la San une dépense inouïe de projectiles et les Russes n'ont pu opposer qu'un " volume de feu " insuffisant à ce déluge d'acier. Sous ce rapport, leurs ennemis ont bien choisi leur heure : la mer Noire est inaccessible, la mer Blanche n'est pas encore ouverte, et les Russes doivent se montrer parcimonieux en fait dé munitions. les Dardanelles avaient pu être forcées ep. mars dernier, nos Alliés envahiraient peut-être en ce moment les plaines hongroises. D'ici trois mois, ils pourront sans doute renouveler leur effort dans de meilleures conditions.Du front français, nous n'avons de nouvelles que du secteur de l'Artois. Nos Alliés progressent toujours vers Souchez; ils ont pris d'assaut une ferme isolée, fortement défendue, située entre la raffinerie et le village, où ils ont capturé 50 prisonniers et trois mitrailleuses; ils avancent en outre dans le "labyrinthe." Jeudi, entre 4 et 5 heures du matin, "ne escadre de 29 avions français a bombardé le quartier •général du Kronprinz, où ils ont lancé 178 bombes et plusieurs milliers de fii'ches; ils furent violemment bombardés, mais revinrent indemnes. On assure de ^'turce officieuse que le Kronprinz passe son tempa dans un' château voisin de Stenay et qu'il s'y est livré en compagnie des officiers de son état-major à des orgies si scandaleuses Que sa femme, ayant eu vent de ces débordements " kulturels," a refusé de visiter le théâtre d'aussi ignobles exploits. Gageons l11® le jouvenceau aura eu, jeudi, un réveil plutôt désagréable. . M. Asquith, le premier ministre anglais, a |a't, ces jours-ci, ime longue visite au front britannique, où il a harangué les soldats, qui 1 °nt chaleureusement acclamé. Il s'est rendu Raniment au sommet d'une colline, d'où l'on Peut découvrir toute la ligne anglaise, dip Messines à Boesingfhe, et il a pu voir des obus éclater sur les ruines d'Ypres, que les Allemands ne cessent de bombarder, s'acharnant ^tamment sur l'église Saint-Martin. Sur le front italien, les escarmouches de frontière qui doivent sans doute préluder à uie avance en masse, continuent. Les Alpins ^ancent progressivement sur les pentes orientales de Monte Néro contre les Autrichiens fortement retranchés et appuyés par une Puissante artillerie," et, en Carniole, près de * Passe de Monte Croce, ils ont repoussé pilleurs attaques. Le communiqué autrichien |rend d'ailleurs hommage à leur élan et à leui I ^rande bravoure, tout en réduisant évidem-; au minimum leurs succès. | La nouvelle note américaine à l'Allemagne ; pas encore été publiée. Le comte de • ernstorff aurait eu une nouvelle entrevue j QVe®. Ie président Wilson, à la suite de 1 a-Vielle Herr Dernburg partirait pour l'Aile-j .wSne, via la Norvège, avec l'assentiment de j^pgleterre, pour expliquer la situation ai; a'ser- Souhaitons qu'il lui fasse lire quel- LTT NE RENTREZ PAS. A COTE DE LA QUESTION! Pour répondre à la récente circulaire de M. le baron de Broqueville mettant les Belges en garde-contre le danger auquel ils s'exposent en rentrant en Belgique, l'agence Wolff envoie de Bruxelles le télégramme suivant à " ses " journaux :— Bruxelles, 31 mai.—A la suite de la décision du Gouvernement belge refusant de délivrer encore des passeports aux Belges qui voudraient gagner la Hollande ou la Suisse pour rentrer en Belgique, le gouverneur-général de Belgique a fait connaître qu'aucun Belge qui s'en tiendra aux prescriptions légales, n'aura quoi que ce soit à craindre pour sa liberté personnelle et que l'obligation de se faire connaître imposée à d'anciens militaires de l'armée belge, n'a d'autre but que d'exercer un contrôle; il ne peut être question d'enrôler des Belges dans l'armée allemande, celle-ci étant une armée nationale dans laquelle il ne saurait y avoir place pour des étrangers. Nous ferons observer à cet excellent Bissing que son communiqué répond à côté de la question. Le seùl fait que les Allemands désirent à ce point nous voir rentrer au pays, suffit à nous décider de n'y pas retourner. Et d'un. En outre, il faut que Bissing nous déclare si au moment de sa retraite il fera déporter en Allemagne les hommes valides belges susceptibles de prendre les armes contre lui après son départ. Bissing ne fera pas de déclaration à ce sujet. Et de deux. Enfin s'il lui arrivait de faire la déclaration que nous lui demandons, il faut qu'il sache dès à présent que nous n'y croirons pas. Alors?... Le Wolff bureau, n'est-ce pas, peut arrêter les frais. Après, le " chiffon de papier " ça ne prendra plus pour cinquante ans au moins. A ce moment-là Bissing sera mort et enterré. LES ASSURANCES EN BELGIQUE. La légation de Belgique à La Haye communique aux journaux belges paraissant en Hollande la note officielle suivante:— Par une circulaire en date du 20 mars, le Commissaire général allemand près des banques en Belgique a interdit, sous des contraintes pénales, à la plupart des entreprises d'assurance opérant en Belgique, de conclure toute assurance nouvelle, de renouveler ^ les contrats arrivés à expiration, et prétend même annuler les contrats renouvelés par tacite rer conduction. Cette mesure est prise en violation absolue du texte et de l'esprit de l'article 43 de la 4ème Convention de La Haye qui définit ainsi le pouvoir de l'occupant:— " L'autorité du pouvoir légal ayant passé de fait entre les mains de l'occupant, celui-ci prendra toutes les mesures qui dépendent de lui, en vue de rétablir et d'assurer, autant qu'il est possible, l'ordre et la vie publics, respectant, sauf empêchement absolu, les lois en vigueur dans le pays." D'après cet article, le pouvoir de l'occupant est une simple pouvoir de fait et il faut un empêchement absolu pour que l'état occupant puisse suspendre ou remplacer les lois en vigueur. En conséquence, il ne saurait appartenir à l'occupant, dans les limites tracées par cette clause, d'abroger ou de modifier la législation nationale et notamment, l'article 1134 du Code Civil, d'après lequel les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. De plus, la décision du Commissaire général qui lèse les droits privés des compagnies et des assurés est en contradiction avec l'article 46 de la Convention citée plus haut, stipulant le respect de la propriété privée. Le gouvernement du Roi se voit obligé d'élever une. énergique protestation contre ce nouveau et flagrant abus de pouvoir. Dans le cas où l'autorité occupante sanctionnerait une mesure d'ordre législatif prise par un organisme administratif dont les pouvoirs semblent limités à une mission de surveillance, le gouvernement légal ne peut en admettre le principe. Réserve fait du droit des tribunaux belges qui auront en dernière analyse à se prononcer, il n'en reconnaîtra pas les effets après la libération du territoire. mort de françois rosseels. L'une des personnalités les plus marquantes dans le monde financier et économique de notre pays vient de s'éteindre à La Haye. Entré très jeune dans la carrière d'agent de change à la Bourse d'Anvers il ne tarda pas à se signaler à l'attention de ses concitoyens par son intelligence, son sens pratique des affaires et son esprit d'organisation Elu bientôt président de la Commission de la Bourse, il consacra des années d'activité à la défense des intérêts de la place, à l'extension du marché financier de la métropole. Par son initiative la Boùrse d'Anvers fut dotée des installations nécessaires au marché des fonds publics; avec quelques-uns de ses collègues il fonda la chambre syndicale des agents de change et banquiers, le journal "Anvers-Bourse " et tou's les comités de défense des intérêts de l'épargne qui, plus tard, se fédérèrent dans l'Association pouT la défense des détenteurs de fonds publics dont Rosseels et le baron Delbeke étaient les présidents. Marchant toujours en avant il se consacra ensuite à la fondation de vastes et nombreuses entreprises industrielles qui donnèrent à la place d'Anvers un marché nouveau du plus haut intérêt. Jusqu'à son dernier jour, il leur consacra ses facultés directrices comme président de conseil d'administration ou comme administrateur. Citons notamment: la Société des cuivres d'Hemixem, les tôleries de Constantinowska, les ciments de l'Europe orientale,. les verreries du Donetz, les Papeteries Anversoises. les ciments Ganon brand, à Burght, et bien d'autres. Le gouvernement belge reconnut à diverses reprises les hautes facultés et l'expérience de Fr. Rosseels en l'appelant à faire partie de commissions d'étude de législation; c'est ainsi qu'il joua un rôle marquant dans la commission dite des abus de bourse. tolerance. ■ On parle beaucoup en ce moment dans certains milieux belges d' " union et ' de tolérance," et l'on-se lance des pointes plus ou moins acérées sur la façon dont tel ou tel comprennent ces nouveaux devoirs. A notre sens, la publication même de ces pointes est une preuve qu'on comprend mal lesdits devoirs.Et cela n'est guère étonnant. On ne dépouille pas en huit jours, ni même en dix mois, le vieil homme de l'intransigeance et de l'intolérance dont on a subi pendant un demi-siècle les tyranniques volontés, et quoique, depuis le 4 août, les Beiges aient donné sous ce rapport un magnifique exemple, il s'en faut de beaucoup que tous se soient débarrassés des lunettes politiques dont les verres fumés les ont empêché d'apercevoir pendant si longtemps le péril extérieur. Mais il nous paraît que, de façon générale, l'effort est louable, que ses résultats sont des plus heureux, et qu'il devrait empêcher les critiques pointus de donner trop hâtivement l'air à leurs récriminations au sujet de cas isolés et heureusement rares. Leur criticomaqie invétérée est la preuve qu'ils ne sont pas encore débarrassés complètement du fâcheux virus. Encore faut-il distinguer. Beaucoup de Belges pèchent de bonne foi. Ils sont sur la voie de la guérison; ils n'ont pas encore reçu l'absolution finale, mais ils font de leur mieux pour la mériter bientôt. Nous osons espérer qu'on voudra nous compter au nombre de ceux-là. Honnêtement, loyalement, nous avons essayé, dans ces temps difficiles, de nous placer en toutes choses au «point de vue supérieur de la nation et, si nos anciennes préventions ou de vieilles sympathies nous ont quelquefois influencé, ce qui est fort possible, nous voulons croire qu'on ne noUs jettera pas la pierre pour ces peccadilles. Nous en faisons d'avance notre " meâ culpa." Mais il est une autre espèce de Belges, qui sont restés politiciens—politiciens "avant tout !"— dans l'âme, qui n'ont de l'union at de la tolérance que le masque et qui, à l'abri de ce faux-nez, continuent à encenser " in-petto " les anciennes idoles. Viennent la paix, et des temps meilleurs, et nous les verrez reprendre sans vergogne, et au grand jour, leurs anciennes et néfastes machinations. Comment en serait-il autrement d'ailleurs? Ils ont vécu de la politicaillerie intolérante et intransigeante. C'est elle, et non leur savoir, leur talent, ou leur valeur intrinsique par rapport au pays, qui a fait d'eux ce qu'ils sont, des fantoches magnifiés par l'imbécillité de quelques sots. Vous pensez bien qu'ils se raccrochent désespérément à leur piédestal de carton, et qu'ils ne céderont pas la place aux hommes " utiles " qu'ils nous faut, sans exécuter les cabrioles les plus plaisantes et sans faire un appel acharné aux instincts les plus bas des masses ignorantes qui les ont hissés au pinacle. Vues sous cet angle, beaucoup de " critiques " deviennent explicables. Mais elles ne sont pas, je crois, de nature à émouvoir beaucoup les Belges qui ont abjuré une fois pour toutes la politicaillerie et les politicail-leurs d'autrefois. Ces vessies font beaucoup de bruit, mais ce ne sont que des vessies. Quand l'heure sera venue, elles crèveront d'un coup de pied. Cela dit, nous convenons volontiers que dans certains milieux, il y a encore beaucoup à faire pour y instituer l'esprit de la véritable tolérance; cet esprit n'est pas cependant celui que se représentent certains critiques, et il ne faut pas toujours en rechercher l'absence là où elle paraît le plus apparente. La tolérance n'est pas la neutralité. Nous ' ne demandons à personne de rien abdiquer de ses " convictions philosophiques " pour employer un terme superbe cher à certains poli-ticailleurs et qui. s'applique admirablement, comme on sait, à un houilleur de Charleroi ou à un rustre de la West-Flandre. Mais nous demandons aux Belges de cesser d'écouter les politicailleurs qui se sont toujours efforcés— et qui y ont réussi dans le passé—de placer le problème "philosophique " au premier plan de nos préoccupations intellectuelles, d'en faire lo pivot, le moyen et le but de leur soi-disant politique, et de tout subordonner à ce problème. Nous demandons que les Belges cessent de se disputer autour des Jésuites et des Loges, et qu'ils prennent exemple sous ce rapport sur leurs amis anglais, qui pratiquent en tout' et partout la vraie tolérance. Nous n'osons demander aux libéraux, aux radicaux, aux doctrinaires et aux socialistes belges d'accepter, comme le font les Anglais, chez lesquels Dieu fait partie de la constitution, ce qu'on a appelé le " fait chrétien," mais nous osons les supplier de cesser de faire de la guerre à la religion, la base de leur politique; de même, nous espérons que la paix verra chez nous un nouveau développement de la jeune Droite qui n'associait pas d'une façon absolue les intérêts de l'Eglise à ceux de la conservation par le progrès; nous verrions surtout avec joie la constitution d'un groupe nationaliste modérateur qui instituerait chez nous la véritable tolérance et la subordination complète de tous les intérêts, quels qu'ils soient, à ceux du pays. En attendant, il serait sans doute heureux que la guerre mit fin au prosélytisme " philosophique " souvent peu délicat dans ses méthodes qui a si longtemps régné chez nous; que certain chanoine cesse de s'occuper des opinions des personnes auxquelles il est commis d'apporter de l'aide, et que les francs-maçons belges qui ont fondé des loges secrètes—donc politiques—en Angleterre, en Hollande et sur le front belge, ne s'occupent pas de gagner des néophytes, en usant de pression plus ou moins directe; il serait bon que le citoyen Royer, imitant la réserve de son collègue Terwagne, cessât de publier des articles au fulminate où la Démocratie, la Réaction, et les Puissances des Ténèbres dansent une sarabande digne des temps de la loi scolaire, et que le " XXme Siècle" modérât un peu ses expressions lorsqu'il fonce sur le " sectarisme radical " avec une fougue qui nous rappelle le règne de M. Combes. Tout cela n'est plus de saison, et cette grosse artillerie trouverait un meilleur emploi contre les Boches. Sans compter que de cette façon, on finirait peut-être par s'entendre ! — Le baron Ruzette, sénateur de Bruges, a été remis en liberté. RIONS UN PEU ... LA FORET COMESTIBLE. Le professeur Haberlandt, physiologiste berlinois, ayant examiné la valeur nutritive du bois, est arrivé à une constatation réjouissante et positive. On pourra mettre à profit les ressources alimentaires accumulées dans nos forêts.—" Kreuzzeitung." La scène représente une forêt de Thuringe, où les bourgeois de la ville voisine sont venus en partie de plaisir, déjeûner, non à la fourchette, mais à la hache. Le repas touche à sa fin. Herr Schultze, la bouche pleine.—Cet érable est délicieux. J'en reprendrai un petit morceau.Mme Thiergarten.—Je vous recommande le hêtre: une vraie délikatesse. Dire qu'il y a des gens qui n'ont jamais mangé de hêtre? Herr Krebsohr.—Hêtre ou ne pas hêtre! (Grosse joie qui gagne toute l'assemblée.) Mlle Liebesgabe.—Moi, je cherche un sapin avec des friandises dessus, comme à Noël. Mme Liebesgabe.—Ce qu'elle est difficile, cette Eisa ! Herr Schwan, quatre-vingt-dix ans, un peu gâteux.—J'ai rongé un ormeau. Il me semble que je deviens orme. J'attends sous moi. Herr Krebsohr.—Oui, ma vieille branche! Herr Federlein. qui a dépouillé et dévoré les jeunes pousses d'un frêne.—Je n'ai plus de rameaux. Je suis l'homme-tronc ! Mme Federlein, achevant son dessert.—Mon peuplier en tarte est un peu coriace. Herr Krebsohr.—Pour remplacer la miche, prenez du pin ! (Allégresse générale.) Herr Schultze.—Avec du bouleau... Ca fait du pin bouleau ! (Gaieté kolossale). Goûtez-en, madame Knatsclike, vous qui êtes si boulotte ! (Il pince Mme Knatschke. Rires inextinguibles.)Mme Knatschke.—Toujours vert, Herr Schultze! (à son mari, qui bourgeonne): Ce n'est pas comme toi, Kurt... Tu ne me fais plus la cour. Herr Knatschke.—Que veux-tu, ma bonne, je suis de bois ! C'est bien naturel, après un pareil festin! Mais mon cœur... de chêne est à toi... Tout àe même, manger des arbres, il n'y a que de puissants estomacs allemands qui soient capables d'un tel tour de force! Herr Buchholz.—Malheureusement, on a... comment dire... la gueule de bois. Mme Thiergarten.—Et, pour ma part, je sens des borborygmes inquiétants... Herr Krebsohr.—Les murmures de la forêt ! Herr Federlein.—Est-ce que parce que j'ai absorbé trop de baliveaux?... j'épreuve comme un besoin de feuillée. Le petit Fritz (qui, lui aussi, c'est empiffré de bois).—Maman, j'ai envie de scier! CARLOS FISCHER. le soldat international. Un soldat belge, qui bat sur l'Yser, écrit à la " Vlaamsche Stem," journal flamand qui paraît à Amsterdam, que lui et ses camarades reçoivent, tant de cadeaux de partout qu'ils en deviennent internationaux: "Nous portons, dit-il, des chemises anglaises (mais elles sont un peu trop courtes), des caleçons français (très pratiques), des jerseys américains (première qualité); nous portons des képis faits en Angleterre (made in England), un peu chauds pour l'été; des chaussures fabriquées en Amérique, qui prennent bien le pied, un sac français, qui ne garde pas la poussière; nous fumons du tabac hollandais dans des pipes anglaises que nous allumons avec des allumettes de la régie française; nous buvons du thé japonais, mangeons du chocolat suisse, étendons de la confiture anglaise sur du pain français; tout en demeurant des 'lions de Flandre,' nous chantons la ' Marseillaise,' acclamons le ' God save the King ' ; nous connaissons l'air du ' Boje Tsara Krani ' et nous haïssons ' Deutschland uber ailes ! ' " echos. Une Exposition Belge. y M. Paul Lambotte, directeur des beaux arts, qui, avec un dévouement inlassable, s'occupe en Angleterre des intérêts des artistes, organise à la Goupil Gallery, 5, Regent-street, une exposition d'oeuvres de nos compatriotes, qui s'ouvrira la 16 juin prochain. Elle réunira des œuvres de petites dimensions, peintures à l'huile, aquarelles, dessins, eaux-fortes tirées en noir et en couleurs, et aussi des dentelles, des tanneries artistiques, des cuirs traités au petit fer ou mosaïques, des broderies, etc., etc. Toutes les œuvres seront à vendre au profit des artistes qui les ont exécutées et qui ont bien besoin de gagner un peu d'argent. Le même jour, dans une autre partie de la galerie, le graveur anversois Jules Célos ouvrira une exposition de ses eaux-fortes (vues des vieilles villes flamandes), qui promet d'obtenir un vif succès. Hommage a la Presse Italienne. Le bureau de la section anglaise de l'association de la Presse belge, vient d'envoyer une adresse de sympathie à M. Barzalaï, député au parlement et président de la Fédération des associations de presse italiennes. Nos confrères y expriment toute leur admiration pour l'attitude de la presse italienne, qui par son ton énergique et les sentiments de solidarité compatissante qu'elle témoigna vis-à-vis des peuples opprimés, aura encore consolidé les liens unissant les journalistes de nations > alliées'. Un Concert Edouard Deru. Le grand virtuose Edouard Deru, violoniste de la cour de Belgique, annonce pour le mardi 15 juin au Steinway Hall un grand concert, qui sera honoré de la présence de Son Altesse Impériale et Royale la Princesse Napoléon, née Clémentine de Belgique. Mme. Conti, ainsi que le compositeur Louis Delune, prix de Rome, prêteront également leur concours à cette manifestation artistique. La Maison Severin freres, de Bruxelles, fournisseur attitré de L.L.M. M. le Roi et la Reine des Belges a l'honneur de faire part à sa clientèle qu'un de ses coupeurs se tient à sa disposition, 7, Maddox-street, W., dans les locaux de la Maison Robinson, McBain. mel. 4533. CERTAINS JOURNAUX HOLLANDAIS. UN MYSTERE ECLAIRCI. (Correspondance de la " Metropole.") AMSTERDAM, 1er juin.—Tous ceux qui ont suivi la presse hollandaise depuis le début de ia guerre n'ont pas manqué d'être frappés de l'attitude de certains journaux, en l'espèce, " Nieuwe Rotterdamsche Courant," " Het Algemeen Handelsblad," " Nieuwe Courant" et " De Maasbode."' Tout en maintenant en apparence une stricte neutralité, c'est-à-dire en publiant les communiqués de toutes les puissances belligérantes, ces feuilles semblent rédigées par ce qu'on pourrait appeler des germanophiles honteux. Elles craignent, en effet, de prendre ouvertement parti pour l'Allemagne, sans doute pour ne pas se mettre à dos leur clientèle (l'immense majorité du peuple hollandais est belgophile et francophile), mais par des correspondances de Berlin, en donnant une large publicité aux notes Wolff, à des extraits choisis des feuilles reptiliennes allemandes, en réduisant au strict minimum les rapports sur les atrocités, elles cuisinent d'autant plus habilement l'opinion. Cette attitude a fait souvent l'objet de com-mentaires_ assez vifs. C'est ainsi que le Dr Aug. Breyton, pas plus tard que le 25 mai dernier, adressait au "Nieuwe Rotterdamsche Courant " une lettre dans laquelle il déclarait que l'attitude de ce journal était " prudente, peut-être avantageuse, mais sans noblesse." La rédaction du journal faisait suivre cette lettre_ d'un commentaire dans lequel' elle se défendait vivement contre l'accusation que son attitude pût être commandée par des raisons d'intérêt et ajoutait qu'elle considérait " avec mépris " l'insinuation du Dr Breyton. Mais voici qu'un coup de tonnerre vient d'éclater. Le " Telegraaf " qui, depuis le début de la guerre, s'est fait envers et contre tous le champion du Droit et de la neutralité agissante, a donné l'explication de l'attitude germanophile des quatre journaux en question. Cette explication est fort simple. Le " Telegraaf " vient de révéler, en effet, que les directeurs de ces quatre feuilles ont conclu un " arrangment " bien défini au sujet de leur vente en Belgique occupée, " arrangement " impliquant nécessairement une attitude de " neutralité bienveillante." Et veut-on savoir où et comment cet arrangement a été conclu? Tout simplement au cours d'un banquet offert par les autorités allemandes aux quatre directeurs du "Nieuwe Rotterdamsche Courant," du " Algemeen Handelsblad," du "Nieuwe Courant" et du " Maasbode," banquet qui a eu lieu à Anvers ! Et ce qui est vraiment piquant, c'est que le " Nieuwe R. Courant " et le " Maasbode " sont à couteaux tirés, ne cessent de s'injurier mutuellement ou de s'ignorer avec un mépris absolu. Mais dès qu'il s'agit de leur boutique, leurs directeurs vont s'assoir à la même table et manger le pain volé par des assassins de Dinaht, de Louvain et d'Aersehot ! Et ce qui est pis encore, c'est qu'au cours de ce " banquet d'affaires " un des invités hollandais aurait déclaré: "Mieux vaut être annexé vivant que mourir indépendant." Le "Nieuwe Rotterdamsche Courant" mis ainsi au pied du mur, ne nie pas l'existence du banquet d'Anvers, ni que son directeur, M. H. Nijgh, y ait assisté. Il conteste seulement que le propos déshonorant ait été tenu par un des quatre directeurs, mais bien par un autre Hollandais, qui aurait dit simplement au cours d'une conversation familière (sic) et en manière de plaisanterie (resic) : "J'aime mieux être un Allemand vivant qu'un Hollandais mort." Mais comme ces révélations expliquent bien certains faits troublants ! Une fois établies d'une façon authentique et incontestable des relations directes et officielles entre les autorités allemandes et les directeurs du " N. R. Courant," de 1' " Alg. Hbld.," du " N. Ct." et du, " Maasbode," comme certaines choses étranges s'éclairent! Comme on comprend pourquoi les correspondances belges de ces journaux soient favorables aux Allemands; comme on comprend pourquoi ces feuilles ont fait chorus avec M. Franck pour faire rentrer les réfugiés belges de Hollande; pourquoi le sieur Emm. da Bom, correspondant à Anvers du " N. R. Ct.," vendu à l'Allemagne, déjà arrêté au cours du siège d'Anvers, est le thuriféraire officiel de la Commission intercommunale; pourquoi le sieur Karel van de Woestijne, correspondant à Bruxelles du " N. R. Ct.," vendu à l'Allemagne, insulte les réfugiés belges en Angleterre; pourquoi le sieur Jan Eelen, correspondant de 1' " Alg. Hbld.," vendu à l'Allemagne, est devenu distinctement germanophile; pourquoi le sieur Pisuisse, correspondant de guerre du catholique " Maasbode," vendu à l'Allemagne, défend la fable deâ francs-tireurs de Louvain. C'est à vous donner la nausée ! Nous avons douté jusqu'à présent que, comme on nous l'affirmait, le " N. R. Courant " tirait une édition spéciale, soigneusement expurgée, pour la Belgique envahie. Comment ne pas y croire en présence de ses propres aveux? Le fait que quatre des plus grands journaux hollandais aient pris des " arrangements " officiels avec les autorités militaires allemandes, ne prouve ni en faveur de l'indépendance, ni en faveur de la dignité de la presse hollandaise. Nous nous demandons ce que nos confrères hollandais, qui ne peuvent certes être rendus collectivement responsables des actes de leurs directeurs, pensent de semblables manigances, publiquement étalées, et dont le but évident est de subordonner leur indépendance à des intérêts mercantiles conclus avec les représentants d'une puissance belligérante dans une guerre où leur patrie affecte la plus stricte neutralité? Quoiqu'il en soit, nous préférons plus que jamais, après la révélation de semblables manigances, être un Belge mort qu'un Allemand vivant ! — Trente-trois ouvriers belges de la poudrerie de Caulille ont pris la fuite, ayant appris qu'on se préparait à les arrêter. Ils ont réussi à passer en Hollande. MONUfcUK dLLUL. ♦ DES 28, 29, 30, 31 MAI Et 1ER JUIN. ORDRE DE LA COURONNE. — NOMINATIONS. Sont nommes gmnd-officior :—M. lo contie-umr»l < h»ilioTi gourerneur du llarrc; lo général Pelle, major-géneral au grand quartier-général; Sont nommés commandeur:—Les colonels Hallier, ancien chef du 2e bureau de l'état-major de l'armée au Ministère do la guerre; Ronneaux. attaché à la direction d artillerie au Ministère de la guerre; Rcmond, dkeotion d artUlen# au Ministère de la guerre; Veygand, chef d £tat major au général de division Foch; Dupont chef du 2e bureau eu» l'état-major de l'armée; Pont, chef du 3me bureau de 1 état-major de l'armée; Haguenau, aide-major «encrai du granci quartier-général; Barthélémy ancien ^us-c,he*fn à l'état-major de l'armée, et le lieutenant-colonel (««mMc) Seligmann, directeur de la télégraphié au grand quartier BéSont'nommés officiers Les commandants Barrœ. chef du service de l'aviation au grand quartier-gencral français. Galbert, officier d'ordonnance du generali6Sime. Meyer. y., attaché au 2e bureau du grand quartier-genéral français. Jailler, chef du service aéronautique du grand quartier _ général français; Wehrung, attache au 2e h»reau quartier-général français; Gomez, ancien offiGiordorfonMnc» du général Belin; et Dcsticker, sous-chef déUt-majôr.d£ général Foch; le capitaine d'état major Gouilly. attache * l'état-major du contre-amiral Charlier, au Havre. M. Ober-hauser, directeur des ateliers CreuBot. au Havre. ORDRE DE LE01X)LD .11..—NOMINATIONS Sont nommés chevaliers:—L ingénieur d artillerie de 2«. classe assimilé aux capitaines commandants Jamotte. attacne à l'école de pyrotechnie au Havre, et les ingénieure d artillerie do 3e classe assimilés aux capitaines en second lajt. attaché à l'école de pyrotechnie au Havre, et Stevcns. directeur du service des poudres au Havre. ARMEE. MUTATION. Par arrêté royal du 12 mai 1915. le vétérinaire de 3« classe de réserve pour la durée de la. guerre Van Meenen, F. R., de l'artillerie de la 20me brigade, est admis avec son grade et son ancienneté dans les cadres actifs. ASSIMILATION. Par arrêté royal du 14 n-ai 1915, M. Gçrard. A., a* assimilé, pour la durée de la guerre, aux ingenieuis d artillerie de 3e classe „^„„t PERMIS DE SEJOUR DANS LA PARTIE DU TORRI- TOIRE NATIONAL OCCUPEE PAR LES ARMEES ALLIEES. . Un arrêté royal du 15 mai dispose:--Article 1er.—Toutes les personnes étrangères h i arme* séjournant dans la partie du territoire national occupée par les armées alliées, doivent être munie6 d un permis de séjour. Art. 2.—Ces permis de séjour sont, établis par une ou plusieurs commissions dites " de gendarmerie et de polica communale," réunies au 6iège de l'Administration communale. Ils sont signés par le commandant du district de gendarmerie. ... , . Art. 3.—Le commandant du district pourra rofusor ou retirer le permis de 6éjour à toute personne signalee comme indésirable ainsi qu'à toute personne condamnee du chel d'infraction au présent règlement. Art. 4.—Les personnes'oui no se conforment pa-s a i onii-gation du permis de séjour pourront être arrêtées comme suspectes d'espionnage. MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET MINISTERE DES CHEMINS DE FER, MARINE, POSTES ET TELEGRAPHES. Union Postale Universelle. Les actes 6ignés à Rome, le 26 mai 1906, au \ le Congres de l'Union Postale Universelle ont été ratifiés par les Républiques d'Haïti et de Guatemala. MINISTERE DES CHEMINS DE FER. MARINE, POSTES ET TELEGRAPHES. Garantie de l'Etat pour l'achat dans l'Empire britannique, par des armateurs belges, de navires à vapeur provenant de prises britanniques. Un arrêté-loi du 20 mai dispose:— Vu l'état do guerre; Vu l'article 26 de la Constitution, aux termes duquel le pouvoir législatif s'exerce collectivement, par le Roi. 1» Chambre des Représentants et le Sénat ; Vu l'impossibilité de réunir les Chambres législatives; Considérant que l'Amirauté britannique con;ent aux armateurs anglais qui se rendent adjudicataires de navires à vapeur capturés la facilité de ne verser au comptant que 25 pour cent du prix d'achat, le surplus devant être acquitté par termes égaux au cours des trois années suivantes; Que le Gouvernement britannique est disposé à faire bénéficier nos armateurs du même avantage à ia condition eue lo paiement des termes différés soit garanti par le Gouvernement belge; Que dans l'intérêt général qui s'attache au développement de notre flotte de commerce il y a lieu d'accorder cette garantie; * Sur la proposition des Ministre? des Chemins de fer, Marine, Postes et Télégraphes, des Affaires Etrangères et des Finances:— Article 1er.—L'Etat belge pourra garantir au Gouvernement britannique 1e paiement de la partie non immédiatement exigible du prix de vente des navires à vapeur capturés dont les armateurs belges se seront rendus adjudicataires.Cette garantie ne pourra porter que sur 75 pour cent au maximum du prix de vente et sur les intérêts jusqu'aux termes fixés pour le paiement. Elle sera accordée, dans chaqàe cas particulier, par le Ministre des Chemins de fer. Marine, Postes et Télégraphes. Art. 2. L'armateur qui voudra être admis à bénéficier des dispositions de l'article précédent devra en faire la. demande au Ministre des Chemins de fer. Marine, Postes et Télégraphes. Cette demande devra être accompagnée:— lo. D'un acte de cautionnement solidaire qui s'appliquera au premier tiers de la somme garantie par l'Etat et dont le souscripteur devra être agréé par le Ministre des Chemins de fer, Marine, Postes et Télégraphes, et par le Ministro des Finances. 2o. De l'engagement, pris par l'armateur, de consentir à l'Etat belge une hypothèque de premier rang sur le navire i>our sûreté des deux autres tiers de ladite somme, et d'assurer lo navire contre tous risques, y compris le risque de guerre, jusqu'à parfait paiement do la 6omme garantie par l'Etat. Art. 3.—L'armateur devra en outre souscrire un engagement do payer une somme égale au montant du prix d'achat si. au cours de la présente guerre ct pendant une période de cinq années à dater de la signature du traité de paix, il transfère directement ou indirectement à un étranger, k une société étrangère ou à une société belge ne remplissant pas les conditions prescrites à l'article 4, soit la propriété, 6oit l'usufruit du navire acheté, ou s'il hypothèque celui-ci au profit des mêmes personnes ou sociétés. Cet engagement sera garanti par une caution solidaire agiééo par lo Ministre des Chemins de fer. Marine, Postes et Télégraphes et par lo Ministre des Finances. .- Art. 4.—Les sôciétés anonymes ainsi que les sociétés coopératives et en commandit?. par action- devront avoir dan leur conseil d'administration une majorité de citoyens belges; le président du conseil d'administration, les administrateurs délégués et les gérants devront être Belges. Dans les sociétés en nom collectif et en commandite simple les associés gérants devront être Belges et la moitié au moins du capital devra appartenir à des Belges. Le Ministre pourra déroger aux exigences du présent article en faveur des nationaux des Etats alliés à la BelgiqueArt. 5.—Le Ministre des Chemins de fer. Marine,- Poste? et Télégraphes, le Ministre dos Affaires Etrangères et le Ministre de? Finances sont chargés, chacun en ce qui lt concerne, de l'exécution do oet arrêié. les mains coupees. La reine d'Italie vient de manifester contre la barbarie allemande de iaçon touchante; Ayant appris, dit le "Journal des Débats." qu'on avait vu circuler en tramway dans les rues de Rome deux enfants, fils d'une Italienne et d'un Belge, auxquels les Allemands avaient coupé les mains, Sa Majesté fit rechercher les petits martyrs et les reçut dans son palais, entourée du prince héritier et des princesses. Après avoir prodigué des consolations aux victimes de la férocité teutonne, la Reine les combla de cadeaux. — Les Allemands ont condamné à trois mois de prison la comtesse Hélène de Jonghe d'Ardoye, âgée de dix-sept ans, ainsi que sa vieille grand'mère. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.t.j. DEMOISELLE belge, bonne éducation, par lant bien français, sachant couture, demande plac4 damo de compagnie.—S. V. S.. 78, On6low-gardens, South Kensington. . DENTISTRY.—Victor Cotais d'Anvers (rue Quel- lin) consult tous les jçiurs de 2.30 à 6 h, Oxford-strect 351, téléphone 2782, Mayfair. . C^~ÛÏLLAIJME, Juliette, est recherchée par X Octavie, rue d'Argile d'Anvers, pour communication importante.—Habite actuellement, 2e, Helmerstraat, 111, Amsterdam, Hollande. . ^DEMOISELLE Euphrasie Cuyt est recherchée par Mlle. L. Kirby.—Prière instante qu'ell» lui écrive.—15. Helena-road, Southsea. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences do placement d'employéi, qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. No versez d« cautionnement ou de garantie qu'avec les références le* plu» sérieuses!

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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