La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 01 Septembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bc3st7fr7j/
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LA METROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNÉE. MERCREDI 1 SEPTEMBRE 1915. N°- 244. LA GRANDE GUERRE. bombardement continu de tout LE front occidental—le plan .DE joffre.—la retraite russe. - difficultes du terrain. — brest incendie?—le pont de galata torpille ? — statu-quo balkanique—les mineurs gallois. Le communiqué officiel français est, dans ion laconisme, particulièrement encourageant : artillerie française, dit-il, exécuta pendant ! nuit, sans incidents notables, son action ontinuë et efficace contre les tranchées, abris t< cantonnements allemands. En termes civils" cela semble indiquer que le général f Joffre dispose érifin de ces niasses d'artillerie L lourde et de ces " montagnes " d'obus expions dont il avait besoin pour pulvériser les travaux de défense de l'ennemi, et que son organisation de ravitaillement est telle qu'il peut ordonner à ses artilleurs de prolonger un bombardement continue pendant quatre, cinq, jix, : voire dix heures. Que signifie* cette action; d'artîUerîe? Est-elle a préparation d'une avance générale? Lorsque les defenses allemandes de première ligne auront .été réduites à néant, les boyaux obstinés, les rassemblements de renforts dispersés et les' batteries ennemies réduites'au silence, les troupes françaises s'élanceront-elle-s à l'assaut? Ou bien Joffre veut-il tâter simplement le pouls à la defense allemande sur le front occidental? Prépare-t-il,. sous le couvert d'un bombardement général/ des attaques en force contre certains points faibles .des lignes ennemies? Ou encore, veut-il appeler des renforts dans l'ouest? On conçoit que nous n'en savons rien et que, même si nous connaissions quelque chose de défini à ce sujet, nous nous garderions bien de la révéler, puisque c'est précisément la menace vague et pourtant réelle que Joffre fait peser dans l'ouest qui constitue sa force et inquiète les Allemands plus qu'ils ne veulent le reconnaître. Cela est tellement vrai que, dans les cercles allemands bien informes. on ne voit pas d'un bon œil, en présence de la puissance grandissante des armées «Niées, les meilleurs ; généraux de l'Empire /engager à fond dans la Russie blanche... Patience, répétérons-nous, patience et longueur de temps ! Le haut commandement allié est un bloc unique, qui ne fait rien sans de bonnes raisons. Et l'effort libérateur est peut-être moins éloigné qu'on ne le croit... En attendant, Hindenburg est loin d'en avoir fini avec les Russes. Ï1 continue à développer son ;action contre les deux ailes des armées moscovites, mais celles-ci retirent lentement en ne cessant de lui opposer la résistance la plus opiniâtre. Au nord, le vainqueur de Tannenberg dirige en personne les opérations contre Dvinsk. dans le but de s'assurer de la ligne d'eau de la Dvina. Pétro-gratlo annonce des combats acharnés à l'ouest de Friedrichstadt, et ajoute que sur le moyen Xifjmcn et de là vers le sud jusqu'aux marais duïPiipet, la retraite générale, bien couverte pa.-Ç cle solides arrière-gardes, continue. Le terrain est ici plus favorable aux Russes qu'à l'ennemi. C'est une région humide, toute coupée de marécages, d'étangs, et de petits cours d'eau, où les rares voies de communication ont été détruites. Les Moscovites en se retirant, non seulement enlèvent les rails de chemin de for, mais même font sauter les remblais ! On devine avec quelles difficultés les pionniers'allemands-se trouvent aux prises. D'après la " Gazette de Voss," Brest aurait été incendié par les Russes, et les "vainqueurs" n y auraient • " occupé " que des ruines fumantes^. Plus au sud, Mackensen rencontre la mémo-'résistance 'Héroïque, et Vienne recon-naît-el'le jnême que les Russes se défendent îvee acharnement par de vigoureuses contre-attaques. L'objectif des Austro-allemands reste toujours enveloppé du plus profond mystère. Leur but final est évidemment la destruction de la puissance militaire russe, mais ^ but-là est plus que jamais hors de leur portée. Dans le Trentin, les vaillants alpins italiens ont occupé Monte Cista (Val Sugana), situé à plus de trois mille mètres "d'altitude, et., dany l'Isonzo, ils ont conquis la orête avancée du Plezzo, d'où ils bombardent le village du même nom. Sur le plateau de Carso, l'artillerie italienne continue d'affirmer sa supériorité, qui a forcé l'ennemi à évacuer plusieurs de ses tranchées..Rien d'officiel des Dardanelles. Une dépêche d'Athènes signale qu'un sous-marin de; Alliés aurait réussi à faire sauter une partie du pont de Galata, qui relie la Corne d'Or à Stamboul. Ce pont est une légère construction établie!-sur des pontons flottants et offrirait donc une cible excellente pour une ou plusieurs torpillés. La nouvelle n'est aussi nullement invraisemblable, et nous en attendons avec intérêt la confirmation. Comme conséquence inévitable de l'attaque des Dardanelles les Turcs ne cessent de perdre du terrain clans le Caucase. Un récent communi que signale des prises importantes sur cette partie du théâtre de la guerre. 1-e statu-quo balkanique continue. Tous les yeux restent tournés vers la péninsule de Gai-Jipoli et il est probable qu'à Bucarest, oomme ® Sofia et à Athènes, on n'attend qu'une avance sérieuse des Alliés pour se jeter sur l'Osmanl: exécré. Ici comme sur le front occidental ri faut attendre. L'essentiel, pour le moment c'est que les Balkaniques observent une scrupuleuse neutralité et empêchent le ravitaillement de la Turquie en matériel de guerre. ^ l'no dépêche de la Press Association dit que 'p "différend entre les mineurs gallois et les charbonniers a été aplani. " Le fameux docteur Sudekum, membre social-démocrate au Reichstag, qui sert comme °nieier, a été décoré cle la Croix de fer. Sudekum est c'é député socialiste qui a fs-ayô de faire pression sur les socialistes Italiens, pour les déterminer à une opposition lrreductible à la guerre, et qui a été chargé ensuite de missions de même ordre en Roumanie et en Bulgarie. LA GREVE AU BASSIN DE CHARLEROI. LE MOUVEMENT CONTINUE. La grève continue dans la plupart des charbonnages du pays de Cliarleroi. Elle est générale à Couillet,. à Fleurus, à Marchienne et à Gilly; partielle seulement à Dampremy, à Marcinelle et à Juillet. Beaucoup d'ouvriers manquent également aux houillières de Charleroi. Une échauffourée a failli se produire à Charleroi. Une bande de grévistes arrivait de Montigny; dans la rue de Montigny, ils se heurtèrent à quinze soldats allemands qui leur donnèrent l'ordre do retourner chez eux. Sur leur Tefus, des soldats se mirent à les frapper à coups de crosse tandis que les autres chargeaient leurs armes. Les ouvriers se décidèrent alors à retourner à Montigny. La population est très calme. Les ouvriers sont sur leurs jjortes dans les corons, faisant la causette ou jouant aux cartes. Les charbonnages sont à peu près sans stock et auront bientôt fait d'épuiser leurs réserves s'il leur faut satisfaire à toutes les commandes. On dit que leur gouverneur allemand leur a conseillé de vendre leurs charbons un peu plus cher et d'accorder satisfaction aux ouvriers. Pour donner une idée du prix, nous dirons que le tout-venant 50 pour cent gros se vend actuellement 26'fr. à la tonne, pris à l'usine. FAITES-EN AUTANT . . . Un membre d'un des conseils de revision, qui ont opéré.en France en vertu de l'arrêté-loi appelant sous les drapeaux les Belges de 18 à 25 ans, a conté ce trait succulent:— Dans une ville des, bords cle la Loire, un jeune homme d'aspect plutôt chétif comparaît devant lui. — Vous êtes un peu faible, mon ami; je doute beaucoup que vous puissiez marcher, dit le personnage. — Chétif?... Quoësque vos dites-là, Môssieu? — Je dis que vous ne paraissez pas très solide. — Je n' parais point trop solide? Volez ini'ver vô paltôt pou vir comme je vos ar-ring'rai?- — Inutile, inutile... — J'veux d'aller au feu. — Vous irez; mais avant, il faudra vous soigner un peu. •—M'sougner? Pouqué faire?... Faut-i qu'j'as-proufe em' poing su c'tâbe qu'est la?... Je l'easse in trinte-chix bouquets. Chétif?... chétif? Failes-in-autant... Et le Borain, tel un véritable acrobate, exécute successivement, dans la salle même, deux cumulets sans le moindre secours de ses mains. — Eh bé? Eh bé?... qu'est-ce qué vos dites?... Et le membre du conseil de répondre simplement : — Bon pour le service. Le Borain exécute alors deux nouveaux cumulets : — Ca, c'est au-d'us du marché, fait-il, calme et fier comme Artaban. creation d'une nouvelle ecole professionnelle belge de reeducation des grands blesses. Il est créé à Po.rt-Viilez (Vernon), département'de Seine-et-Oise, une nouvelle école professionnelle militaire belge de rééducation..des grands blessés de guerre. Cette école dépend directement du ministre de la guerre. Elle est administrée par le service 'technique du génie. Elle est placée sous le commandement du capitaine-commandant de réservé Bonté. Le capitaine en second de réserve pour la durée de la guerre Haccour en sera le directeur technique; M. Alleman, directeur de l'école des pupilles, lui sera adjoint pour la direction pédagogique. Le comte J. de Lichterveide sera adjoint à la direction en qualité de secrétaire civil. L'inspection de l'établissement se fera: Au point de vue technique, par le major Walens, du génie; au point de vue médical, par le médecin principal de Ire classe Deltenre; au point de vue général et pédagogique, par M. De Paeuw, chef du cabinet Civil du ministre de la guerre. Les écoles j)rofessionnelles du Hainaut vont s'occuper, de façon très active, de l'admission des invalides de la guerre à leurs cours professionnels. Le nombre des invalides est rela- ! tivement considérable dans la province et le ' problème qui se pose est assez complexe, car c'est surtout dans les écoles professionnelles | possédant des cours-ateliers à côté des cours ! techniques qu'il faut placer ces intéressants élèves nouveaux. La question a déjà été examinée à l'Ecole i des estropiés cle Charleroi, qui se propose j d'ouvrir pour eux de nouveaux ateliers du fer | et du bois, en plus des ateliers de vannerie, i reliure, cordonnerie, brosserie, etc.. déjà en activité. Rien que dans les communes voisines de Charleroi, il y a déjà plus de cent invalides de la guerre ! La question sera examinée très prochainement à l'Ecole provinciale des arts et métiers de Saint-Ghislain. Il existe là assez de cours spéciaux avec ateliers pour qu'on puisse éventuellement admettre nombre d'invalides. Bref, les autorités se proposent d'agir et d'assumer tous les devoirs que comporte la situation. — La " Kultur " allemande s'est révélée à Saint-Nicolas de façon tout à fait caractéristique:—Les agents de police ayant refusé d'exécuter les ordres des Allemands, ceux-oi ont licencié les forces policières et ont remplacé les gardiens de la paix par des repris de justice qui, avant la guerre, étaient la terreur de la population... quand ils n'étaient pas en prison. I . J LE LIVRE BLANC ALLEMAND ET LES ATROCITES ALLEMANDES A DINANT. RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES DE SOURCE MILITAIRE FRANÇAISE. Pour démontrer que c'est bien la population civile de Dînant qui a attaqué les troupes allemandes les 21-22 août et le 23 août 1914, Commission militaire d'enquête allemande, dont le rapport est inséré au Livre blanc allemand du 10 mai 1915, sur " le combat populaire belge à Dinant," a tiré argument du fait, affirmé par elle, que, " dès le 17 août, les troupes ennemies s'étaient retirées sur la rive gauche de la Meuse" et que "dès ce moment, Dinant, Leffe, Les Rivages (faubourgs ' de Dînant) étaient libres de troupes régulières ennemies" (Livre blanc, Alliage-C, p. 117), si bien que tout coup de feu essuyé sur la rive droite par les soldats allemands après cette date ne pouvait provenir que des civils. Dans sa réponse au Livre blanc allemand, le " Bureau documentaire belge " lit remarquer (fin juin 1915) que " cette affirmation était gratuite, et très probablement non fondée." Le " Bureau documentaire belge " est aujourd'hui û même de confirmer cette remarque d'une manière catégorique. Il a pris, en effet, des renseignements auprès de l'autorité militaire française concernant les opérations autour de Dinant en août 1914. Voici, au point de vue des faits, le résultat de cette enquête :— I.—OPERATIONS AUTOUR DE DINANT JUSQU'AU 15 AOUT 1914. Les troupes françaises envoyées dans la région de Dinant avaient pour mission " d'interdire à l'ennemi l'accès de la rive gauche du fleuve en amont de Namur, à l'exclusion de toute action sur la rive droite." Néanmoins, le commandement français fut amené par les circonstances à jeter sur la rive droite des fractions de ses forces. C'est ainsi que Hastière-par-Dela. située au sud de Dinant, sur la rive droite de la Meuse, fut constamment tenue, du 15 au 23 août 1914, par les troupes françaises (une compagnie du 348e). Anseremme (immédiatement au sud de Dinant) fut attaquée le 15 août en même temps que Dinant, mais les Allemands ne franchirent pas la Meuse et se contentèrent de refouler les postes français avancés. Dès le 15 à midi, l'occupation française se limitait de ce côté à la défense des abords immédiats du pont et de la gare. A Dinant, le 15 août, jour où les Allemands attaquèrent, la situation, à 6 heures, était la suivante du côté français: un demi-bataillon du 148e, un bataillon du 33e, une section do mitrailleuses tenaient, sur la rive droite, la citadelle (deux compagnies) et, par de simples postes de section, les issues de Dinant vers le faubourg de Saint-Nicolas et le faubourg de Leffe. Le gro* de l'infanterie avait ses unités sur la rive gauche .en bordure du canal et vers le cimetière. Le 15 août au matin, le détachement du 33e fut, attaqué dans la citadelle de Dinant, et reflua complètement sur la rive gauche vers midi. Des fractions de deux bataillons de chasseurs à pied saxons passèrent à sa suite sur le pont de Dinant. Seules restèrent sur la rive droite deux sections du 148e, qui. se trouvant isolées dans les faubourgs de Leffe et de Saint-Nicolas, né repassèrent la rivière qu'à la nuit, lorsque les Allemands eurent été chassés de la ville par une contre-offensive. Dans l'après-midi, en effet, une contre-attaque vigoureuse du 8e et du 73e d'infanterie rejeta les Saxons sur la rive droite et réoccupa la citadelle (vers 17 heures). Un escadron du 6e chasseurs à cheval suivit même les Allemands en retraite sur la rive droite. Le 8e et le 73e, après avoir rejeté vigoureusement les Allemands hors de la ville, se retirèrent pour la nuit sur la rive gauche, se bornant à occuper le pont et les maisons bordant cette TÎve. Les opérations sur la rive,droite ont donc consisté, ce jour-là, dans la défense des positions énumérées ci-dessus, en avant d'Has-tière, d'Anseremme et de Dinant, et à l'envoi de reconnaissances exécutées par de simples détachements ou patrouilles d'infanterie et de cavalerie. II.—DISPOSITIONS PRISES POUR LA DEFENSE APRES LE 15 AOUT 1914. A partir de ce moment, les Français n'eurent plus à Dinant, rive droite, d'occupation permanente, mais bien des patrouilles ou de faibles détachements de reconnaissance. Des mesures furent d'ailleurs prises sans retard par l'armée française, pour se défendre contre un retour offensif prévu des Allemands. C'est par l'armée française que la ville de Dinant, rive gauche, a été organisée défen-sivement à partir du 1G août, notamment aux abords de la rivière. Le pont lui-même était barré par un réseau de fil de fer; des barricades étaient établies dans les rues aboutissant à la Meuse; la gare, le passage à niveau de la voie ferrée sur la ; grand'routo de Dinant à Onhaye étaient organisés défensivement. L'Hôtel de la Poste et les maisons bâties le long de la Meuse étaient crénelés pour permettre de battre les bords de la rivière et notamment le pont et ses abords. Sur la rive droite, les Français se bornèrent à construire quelques barricades de pavés et quelques barrages en fil de fer devant les piles élu pont et aux abords de l'église. A Anseremme, les Français, avant l'évacuation de la rive droite, qui eut lieu le 15, avaient creusé quelques éléments de tranchée et construit quelques barrages aux abords du pont. A Hastière, l'organisation comprenait sur la rive droite des coupures creusées sur les routes et chemins venant de l'est, quelques abatis et quelques barricades en fil de fer; deux mitrailleuses étaient établies sur la culée du pont rive gauche. Au nord de Dinant: à Bouvignes. la défense n'avait d'organisation que sur la rive gauche; seules les culées du pont rive droite étaient, AVIS AUX BELGES RETOURNANT EN HOLLANDE OU EN BELGIQUE. Le " War Refugees Committee "»porte à la connaissance des Belges retournant en Hollande ou en Belgique qu'il lui sera dorénavant impossible de leur procurer un logement dans des hôtels ni aucune accommodation particulière pendant leur séjour à Londres. une visite de m. delcasse au havre. M. Delcassé, ministre dos affaires étrangères du gouvernement de la République est venu dimanche au Havre. Le contre-amiral Biard, gouverneur du Havre, M. Klobukowsky, ministre de France près le gouvernement belge, M. de Fontarce, conseiller de la légation de France en Belgique, et M. le lieutenant des Gâchons l'ont reçu à la gare. * A midi et demi M. Delcassé a offert un déjeuner auquel assistaient MM. le lieutenant-général Jungbluth, adjudant général de la maison du Roi; de Broqueville, chef du cabinet; Beyens, ministre des affaires étrangères; le contre-amiral Biard; MM. Klobukowsky, ministre de France; Talon, commissaire général près du gouvernement belge, le conseiller de Fontarce. A l'issue de déjeuner, M. Delcassé a conféré avec M. de Broqueville en son hôtel du Nice-ITa vrais. A 5 li. 10, le ministre a repris le train pour Paris. fausse monnaie a bruxelles. Le commissaire de police en chef de Saint-milles, M. Bricoux, accompagné de son adjoint Dossche et d'une vingtaine d'agents, a fait récemment une perquisition dans une maison où l'on fabriquait de faux billets de banque de la Société Générale de 1, 2 et 5 francs. Sept caves étaient occupées par l'installation. Il y avait des presses, des pierres lithographiques, des cachets avec la signature du gouverneur et du directeur-trésorier de la Société Générale, etc. Il a fallu un chariot pour transporter tout ce matériel. Environ deux cents personnes seraient compromises dans cette affaire. von bissing et la chicoree. Voilà que notre ami von Bissing s'en prend une fois de plus aux enfants. Le 21 août dernier il a signé l'arrêté suivant à l'adresse des boy-scouts :— Les sorties en groupe, cortèges et, en général, toute réunion publique quelconque, organisés par les boy-scouts ou d'autres sociétés du même genre, avec ou sans insignes, ne sont permis qu'avec mon autorisation expresse. En cas de contravention au présent arrêté les organisateurs et tous les participants sont passibles d'une peine d'emprisonnement de 3 mois au pius et d'une amende pouvant aller jusqu'à 500 marks ou d'une de ces deux peines à l'exclusion de l'autre. Si les contrevenants jouissent de l'impunité, leurs parents, tuteurs, maîtres, etc., sont rendus responsables à leur place. Les contraventions seront jugées par les autorités ou les tribunaux militaires allemands.La chicorée aussi semble hanter l'esprit du gouverneur temporaire autant que géuéral puisqu'il vient de décréter la saisie de toutes les racines de chicorée existant sur le territoire du gouvernement général. Prix maximum: 25 francs les 100 kg. Serait-ce pour rendre son café.meilleur? comme à Dinant, protégées par un réseau de fil de fer. A Houx, sur la rive droite, le coteau à l'est du village avait été transformé en abatis par le Génie belge. III.—RESUME DES OPERATIONS POSTERIEURES AU 15 AOUT. Du 15 au 22 août, il n'y eut que des escarmouches insignifiantes. Le 22 août, le 51e division de réserve vint -relever le 1er corps d'armée dans sa mission de couverture sur la. Meuse. Le 23, elle fut vigoureusement attaquée par le Xlle corps saxon, dont certains éléments passèrent sur la rive gauche en amont de Dinant et parvinrent jusqu'à Onhaye. Ils furent vigoureusement contre-at-taqués dans la soirée par les réserves du 1er C. A. et rejetés dans la Meuse. Dans la nuit du 23 au 24. le 1er corps d'armée et les éléments qui lui étaient rattachés durent se retirer vers le sud, en exécution des ordres de l'armée provoqués par les événements survenus pius à l'ouest. IV.—RENSEIGNEMENTS DETAILLES SUR LES OPERATIONS DU 22 AU 24 AOUT. Hastière.—Le 23 août, au point du jour, deux sections et demie du 348e ont défendu le village de Hastière-par-Dela (rive droite), mais elles se sont repliées sur la rive gauche du fleuve dès 4 h. 30. La défense d'Hastière-Lavaux. sur la rive gauche, a été menée par une compagnie du 208e, appuyée par une section de mitrailleuses. Cette compagnie était chargée d'assurer éventuellement la rupture du pont, qui eut lieu vers 10 heures. A 13 heures, elle se retira sous la protection de quelques éléments du 348e en position sur les pentes boisées de l'est d'Insemont et dont la résistance se prolongea jusqu'à 20 heures. Au nord d'Hastière, vers Waulsort, les Allemands avaient dès le matin commencé à passer la Meuse par petites fractions, refoulant deux sections du 208e postées l'uni* à Waulsort, l'autre à l'écluse voisine. Anseremme.—Le Génie français fit sauter le pont d'Anseremme le 22, vers 18 heures, mais la destruction fut incomplète et les Allemands purent, dès le 23 août matin, faire passer* quelques éléments d'infanterie sur la rive gauche. Anseremme fut défendue par une compagnie du 208e. qui, se voyant débordée, évacua la localité vers 15 li. 30. (A suivre ) LA VIE A ANVERS. REFLEXIONS AMERES. LES TRAVAUX DE DEFENSE. On écrit d'Anvers au "Journal dès Débats " :— La grande voie carrossable entre Bruxelles et Anvers est sillonnée, toute la journée, d'autos militaires et d'un charroi assez intense. Dès Scljaerbeek, à mi-chemin de Haeren, se trouvent les quais de débarquement de troupes et de matériel, tandis qu'à gauche, en bordure du canal, se dresse le magnifique château Orban, présentement occupé par voai Bissing. D'Eppegheni à Mali nés, comme de Malines à Duffei, depuis la route jusqu'à l'horizon, ce ne sont, hélas! qu'aanas de briques calcinés d'où s'élève, de temps à autre, un pan de mur criblé de balles et d'éclats de shrapnells. La campagne, si belle par ce clair soleil d'août, semble elle-même endeuillée parmi ces ruines qui rappellent les plus meurtrières journées de la défense d'Anvers. Ce sont encore, à la lisière d'un champ doré par l'abondante moisson, les sépultures de nos héros militaires et de nos martyrs civils, pieusement entretenues et fleuries ! Le fort de Waelhem, où les nôtres ont fait prodiges, est aujourd'hui occupé par quelques soldats allemands; aucune réparation ne semble possible et l'autorité militaire s'est bornée à faire faire quelques lignes de tranchées en bétoai et quelques plates-formes pour l'artillerie, sans chercher à tirer le moindre parti des anciens ouvrages. Dès l'arrivée à Anvers, le détail le plus frappant est, assurément, le vide de la ville, malgré le retour incessant des réfugiés. La grande métropole offrait jadis le spectacle d'une vie intense et bruyante sous l'impulsion de cette foule cosmopolite attirée par le port dont la prospérité avait particulièrement déchaîné—au grand dam de l'imprévoyant An-versois—toutes les convoitises allemandes. Les grandes lignes de navigation, les entrepôts privés, la haute banque, les grands courtiers, les maîtres des principaux marchés, tout cela se concentrait dans une colonie teutonne et autrichienne représentant 32,000 âmes ! Tous les cris d'alarme pour endiguer-ce flot montant qui gagnait la ville entière jusque dans ses écoles, ses magasins, ses restaurants, ses théâtres, se perdaient devant l'insouciance des A n verso i s repus de bien-être par le labeur quotidien qui leur apportait un gain facile et appréciable. * Us ne s'étaient jamais sentis menacés et leur aveuglante confiance n'éveillait aucune crainte sur le péril teuton ameré dans le meilleur port de l'Europe centrale. Aujourd'hui, réveillés, de cette torpeur, par la grande tragédie préparée dans l'enceinte même du Réduit National, c'est la haine de l'Allemand à laquelle s'ajoute la perte cruelle de toutes les fortunes bourgeoises laborieusement édifiées sur les rives de l'Escaut dont la ruine est totale. Les soldats allemands, noyés dans la foule bruxelloise, sont, à Anvers, impitoyablement isolés de la population civile. L'Anversois se refuse à les cotover dans*un établissement public; malgré l'autorisation de circuler jusqu'à minuit, chacun reste chez soi; malgré le besoin pressant de gagner un salaire quelconque, l'ouvrier, tout comme le petit industriel, se refuse, avec horreur, à travailler pour l'autorité allemande. Les anciens employés d'outre-Rhin, dont regorgeaient les bureaux anversois, deviennent, aujourd'hui, les meilleurs collaborateurs de la " Koiumandantur " pour dépouiller leurs anciens patrons; ils indiguent sans faiblesse, les magasins où s'entassent les stocks de leurs trop confiants maîtres d'hier, afin de les ruiner plus sûrement et plus- rapidement. Sous la livrée des " Gott mit uns." ils-raillent aujourd'hui la naïveté de ceux qui les accueillaient avec cordialité et les aidaient dans leur carrière commerciale. La grande blessure dont souffre Anvers sera difficile à cicatriser. 11 faudra, après la délivrance, que chaque Belge reprenne sa place, que chacun se souvienne, et que, dans l'énorme travail qui doit précéder la conquête de sa prospérité d'antan, Anvers, en abandonnant ses luttes politiques, redevienne une grande ville—non flamande—mais belge, largement accessible aux Alliés qui en feront revivre la puissance ancienne. L'Escaut a heureusement été épargné d'un redoutable ensablement. Peu de travaux maritimes seront nécessaires. Le port est prêt à renaître. Nos succès militaires feront le reste! La garnison allemande varie entre 3000 et 5000 hommes. Peu de travaux de défense, sauf quelques lignes de tranchées au nord, vers la frontière néerlandaise. 'Les chantiers d'Hoboken. où se faisait le montage des sous-marins, semblent abandonnés. Peu d'ouvrages indiquent la volonté de soutenir un siège: de nouvelles lignes ferrées avec Aix-la-Chapelle sont en cours d'exécution et là se borne actuellement toute l'activité- militaire de la place d'Anvers. le ravitaillement en belgique. Le Gouvernement a appris que le Comité national de Ravitaillement a reçu des assurances formelles des ministres d'Espagne et clés Etats-Unis à Bruxelles que les Allemands laisseraient intactes, pour les besoins de la Belgique, toutes les récoltes de l'année. Dans ces conditions, le Comité National a pu arrêter, de concert avec le Comité américain, les mesures qui assureront au pays le complément de vivres nécessaires pour sa subsistance.D'autre part, le Comité, national a conclu un arrangement qui -aura pour conséquence d'abaisser le prix du pain de 48 à 45 centimes le kilo. — Le gouvernement autrichien a promis 20,000 couronnes à la personne qui réussira à faire prisonnier Gabriele d'Annunzio. On sait que. tout récemment, le poète, pendant un vol en aéroplane sur Trieste, lança, des manifestes annonçant à la population sa prochaine libération, ainsi que l'avance irrésistible de l'armée italienne. ECHOS. Les postiers genereux. Nous avons déjà en maintes fois eu l'occasion de parler de l'élan de générosité qui s'est produit dans notre pays depuis le début cle. la guerre, et dans toutes les classes de la société. Nos braves postiers ont voulu contribuer pour leur part au soulagement de la souffrance des victimes de la guerre. Les premières listes rentrèrent le. 20 septembre et comprenaient les versements des bureaux de Neer pelt, Esschen, Wilryck, du bureau des rébuts, des bureaux de Cappellen, Melsele, Deurne (1). Brasschaet (2) (polygone), A'reridonck, Calmpthout, Anvers (10), St. Mariaburg, Brasschaet (1). Pour sa part le bureau d'Anvers versa la coquette somme de fr.409,75. Résultat magnifique et qui promettait pour l'avenir; malheureusement la prise d'Anvers vint mettre fin à la belle initiative de ces braves employés. Le montant des sommes receuillies soit 615 frs., vient de nous être remis par M. A. Verbruggen, secrétaire de l'Union des commis des postes de Belgique. Sur sa demande nous avons remis 300 francs au comité de la " Croix Rouge de Belgique." 200 francs au " Belgian Orphan Fund," que préside avec tant de dévouement, M. Pollet, consul général de Belgique, et 115 francs ont été remis à la belle œuvre de 1' " Enfant du Soldat." En récoltant des fonds pour leurs compatriotes éprouvés nos postiers ont bien mérité du pays. Les réfugiés d'Ostende et de la cote belge. La quatrième liste des réfugiés d'Ostende paraîtra cette semaine. Tous les réfugiés de. cette ville qui désirent y voir figurer leurs . noms et adresses voudront bien s'adresser à MM. Everaert et Simoens, Harley College, Bow-road, E. London. De plus, tous les réfugiés de la côte-belge sont également priés d'envoyer leurs adresses, afin de faciliter la publication d'une liste générale des réfugiés de la côte belge. LES PAGES DE GLOIRE DE L'ARMEE BELGE. La Librairie militaire Bei'ger-Levrault a réussi un véritable tour de force en donnant, pour le prix modique de G0 centimes, dans sa collection, déjà célèbre " Pages d'Histoire," un historique aussi complet qu'éloquent des campagnes Se la vaillante armée belge depuis . le 31 juillet 1914 jusqu'au 1er janvier 1915. Des noms glorieux pour les héroïques soldats belges sont évoqués au cours de ces pages sug-* gestives; c'est, de la Gette à l'Yser: Haeleu, Hautem-Sainte-Marguerite, Quatrecht. Me!le,' Saint-Georges-lez-Nieuport, Nieuport, Schoor-bakke, Rainscappelle. Mannekensvere, Stuive-kenskerke et, enfin, l'immortelle Dixmude, où se livrèrent les combats les plus acharnés peut-être de. la présente guerre. Duc à l'un des plus distingués officiers du roi Albert, cette brochure vaut à la fois par la sobriété, là concision et Ja précision du récit. Ecrite d'après . des documents officiels d'une incontestable authenticité, elle nous fait admirer plus encore ce qu'à fait notre armée, dont la gloiro sera impérissable. Aussi tous ceux que passionnent les événements contemporains, ceux qui ne se contentent pas de légendes et qui veulent'se rendre compte des mouvements militaires, si peu connus encore, clés premiers mois de guerre, liront-ils avec fruit les Pages de Gloire de l'Armée belge " du commandant d'état-major Willy Breton. Volume' in-12 de 124 pages, avec 4 cartes fichématiques.—Jiibrairie militaire Berger-, Levrault, rue des Beaux-Arts, 5-7, Paris.— Prix: G0 centimes., ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans 1« Royaume-Uni sont informés que les " Board of ïrade Labour Exchacges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique do présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois i conférer, surtout dans le industries agricoles el du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour J'adresse se renseigner au bureau de postes ae la localité. Des belges se trouvent dans les asiles d« réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourse* du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bours# du Travail h Aldwych Skating Riuk. ANGL0-BELGIAN TRADE REViEW Organe mensuel de la guerre économique S PENCE LE NUMERO, 6 SHILLINGS L'AN. S'adresser, 29, Stamford S>3et, London, S.E. ANNONCES. 9 penc# la ligne.—Joindre 1* montant aux ordres, s.t. p. A U PAIR. Une dame anglaise (entre deux asœ) «les ro une place commc. <!ime de comrwxn.'- "n famille française.—Adresse, Isabel, "St. Jleliers," Belle Hill, Bexhill-on-Séa. / BELGE garde malade, 20 ans pratique, demanda place ou iemme de chambre. Ec:iro V. M., Onslow-gardens 78. South Kensinjton, l/mdon. DENTISTRY.—VICTOR ("OTI.LK d'Ànvets(ruè QueUin'. Consultations to;;s le- joins dj 2.30 ii 6 hîu OxJord-street 351. Téléphone, 2782 Mayfair. , _ INTLRNÊ BELGE (Camp d'Hardërwyck. ■ ., baraque No. 26, Hollande) seriit .ocor-aissTiit <■ ur 'nroi de linpe. Expédirr à Pierre I.ibeerl. tv.poral, 5e fie ligne, Hardcrwyck, bg, aque 26. _ TNTKIiN' i'J belge, sans miyrn-, u.UMt-ie», recevrait H avec reconnais*»nc- instrum<le musique Mnri'n>t:r, HHxophonc. violon, mando inc. e'c. .—l'aire «»nvc>i - é entuclp a Thênph. K'insu. lii'nr. 11 ii. . « , llollnii'^c. ON dernando, jeune servante be'ge; bons g;tges S'adres.-cr: bureau du journal, .-or.s initiales K. ?. P. \rOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement emplcjé;, qui ne risent, qu'à leur tfccroquer de l'argent. Ne verser de cant onnement ou de earantie qu'arec le^ références les plus sérieuses !

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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