La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 29 Août. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qj77s7jw9r/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES, i" 33ME ANNEE. DIMANCHE 29 ET LUNDI 30 AOUT 1915. • Nos- 241—242. LA GRANDE GUERRE 1» lA CAPTURE DE BREST-LITOVSK.—LA VOLIERE VIDE—LES LIGNES RUSSES BRISEES—UNE ARMEE RUSSE DE DEUX MILLIONS D'HOMMES. — EN FRANCE ET EN FLANDRE.—LES MACHÏAVELS ALLEMANDS ET LES SOUS-MARINS—DANS LES BALKANS [e sont toujours les opérations dans l'est i pour, lé moment retiennent d'avantage Vention. Après une activité considérable M nous avons vu les résultats, l'ennemi a odéré de beaucoup sa violence, et à l'excepte la capture de Brest-Litovsk, la grande, •ifique la seule forteresse .russe, il n'a remise aucun succès digne d'être mentionné, fous disons " capture " de Brest, pour suivre y terminologie, du communiqué de Berlin. (Hïe capture ressemble beaucoup à celle de Varsovie où la voiière_était vide. La garni-m de Brest-Litovsk. composée de 100,000 îiQimeé,'ainsi que le matériel le plus précieux irait évacue la place lors de là première attaque austro-allemande, et avait rejoint le -ro5 des armées du grand-duc, pendant que Se petits contingents simulaient une défense jnergiepié, après quoi les forts se firent sauter linsfque les ponts. Le communiqué de Berlin garde d'ailleurs bien de citer par le menu v butin capturé" à Brest. Dans la Galicie orientale les Allemands prétendent avoir brisé les lignes russes sur le Ziota Lipa et à plusieurs autres points qui avaient été fortifiés à la hâte. - Entre (îologory et, Brzezany les Allemands auraient pris des positions russes sur un front de 30 kilomètres ; îu nord du Pripet les armées allemandes s'approchent de Kobrin (à 34 kilomètres de Brest) par le sud et par l'ouest. 11 est intéressant de noter ici la déclaration flUe vient de faire le général Polivanoff, ôip.iïtre russe de la guerre. Le sort de la campagne, dit-il, ne sera pas décidé avant ;,ique temps l'année prochaine. Entre-,"Tip2 la classe de 1917, qui se rassemble en c moment, et deux autres contingents, e'est-'•! rc les hommes de 37 et 38 ans appartenant, n premier ban de l'Opolchenie, qui sera rappelés demain, et un million d'hommes qui •cm appelé sous les drapeaux sous peu, cette c de deux millions d'hommes sera in-;ruitc loin derrière, les, lignes de cornet sera prête pour le printemps . ,;-ha:n. La sécurité de Pétrograde pleinement assurée. Le général Ribskv est à présent commandant-en-chef du iront de Pétrograde. et il a plusieurs armees «•a disposition. Comme on le voit, le déses-; r n'est guère la caractéristique de nos Du Iront français et des Flandre1» il 11e-vient mère de nouvelles sensationnelles, si ce n est 0110 les retranchements Hllemajids 'autour de :»>uport et Het Sas. aussi qu'au nord d'Arra-s, ài'ast de la route de Lille, ont été soumis a ,!? violents bombardements. En Argonnc l'ennemi a tenté une diversion par un ^ bombardement des Ligues. des Alliés, niais les :anons français le réduisirent bientôt au jilence. Les aviateurs .alliés ont effectué un nouveau riid, couronné de succès, sur les'lignes allemandes à Bix-gchoote. Une centaine,-de bombes furent jetées dans les tranchées et die nombreux soldats ennemis furent tués et blessés. La situation .de l'Allemagne à l'égard des Etats-Unis, créée par le torpillage de 1 "Arabie " s'eslt -développée -de façon intéressante. Le comté Bern^torff, ambassadeur l'Allemagne aux! Etats-Unis, a déclaré que les (oua-mairins allemands avaient reçu l'ordre de le plus .arttaquer les navires marchands sans iTert'jssement. •On aurait tort", cependant, d'attribuer cette ifeision. ou cette concession, à 1111 renouveau l'humanitarisme du gouvernement allemand. >'te. défaite, car c'en est maaiifestement une, se conçoit mieux à la lumière, du communiqué 1$ l'amirauté anglaise -dont nous avons sou-ienô des passages suggestiiffs et qui montrent lue la concession allemande est dictée par une Pénible nécessité. Los journaux américains adoptent cepen-lant un autre point de vue, et voient dans ette soumission complète un nouveau truc machiavélique do l'Allemagne pour continuer son aise, sa politique sous-marine. Le commandant du sous-marin qui coula 1; "Arabie " i'a guère encore déposé son rapport, et il est probable qu'il 11e le fera jamais, comme no ^jamais fait celui qui coula le " Lusitania." 1 sera donc de toute facilité à l'Amirauté alle-lande d'expliquer tous les torpillages par son ïnorance du fait, les capitaines intéressés ayant jamais déposé leur rapport. La situation dans les Balkans reste toujours idi;terminée, mais généralement parlant, les révisions d'une entente deviennent plus ettes. La nouvelle qUe la Serbie a répondu li note des puissances alliées n'est pas con-irnice. mais on peut espérer sous peu une ré-'inse favorable. La décision de la Grèce a té rémise au mois d'octobre, «date de la rente" du Parlement ; en Bulgarie,les partis d'op-^sition. soit 110 députés sur"240, publieront ^manifeste protestant contreîl'attitude aven-ùrcuse du gouvernement, et demandant la invocation immédiate de la Sobranié, qui erait suivie par un appel-, au peuple. Quant • la Serbie, elle vient de rappeler tous les tînmes âgés de 13 à 50'ans, sans exception, 6 trouvant à l'étranger. "-L'aviateur français Gilbert, après s'être :chappé de la Suisse, où:il croyait que le re-r»it de sa parole d'honneur l'avait libéré de °"t engagement, est'rentré-en Suisse, les auto-militaires de ce pays.ayant refusé de la 'e?ager de la parole donnée, malgré la surveil-aûce rigoureuse dont l'aviateur était l'objet. sa dernière visite au front belge, le résident Poincaré a remis les palmes acadé-B'ques au d i r e c t eu r-i mp ri m eu r-éd i te u r du ^Urnal flamand "Ons Vaderland " : M. A. tempère, de Middelkerke (près d'Ostende), tellement à La Panne. p~~0n annoncé d'Ostende-la. mort de l'abbé "i'Pè, lé'brave et estimé^prètre-qui s'est occupé ivec tant de dévouement du sort moral et Matériel des pêcheurs, qui le regretteront comme un père. ^VV. A-MO L'ALLEMAGNE ET LA PRESSE HOLLANDAISE. Notre confrère d'Amsterdam, M. Jacques Rinse, écrit au " Télegnaaf " ce qui suit:— Au Reic-hsftag, le chancelier dit notamment: " L'Allemagne doit établir et fortifier sa po-sition de telle façon que d'autres puissances 11e pensent plus jamais à pratiquer une politique d'isolement. " Par hasard, je .suis en étiatd'expliquer ec que les paroles de M. von Bethmann-Hollweg, si vigoureusement applaudies de tous les côtés au Reiebstag, signifient pour la Hollande. lie 21 mars, on me pria, au 110111 de .hauts personnages allemands, de prêter mon concours pour travailler la presse hollandaise en faveur de l'Allemagne. Que je 11e fus pas un pro-ailemand ne faisait, rien à 1'-affaire, pas plus d'ailleurs que mon opinion, à savoir qu'une victoire de l'Allemagne ne profiterait pas à la Hollande. Tout cela 11e devait pas étire un obstacle... Puisqu'on 11e regarderait pas aux frais. Je connaissais la presse néerlandaise et je devais seulement faire connaître mes exigences, auxquelles, visiblement, on avait déjà satisfait à l'avance. O11 ne regarderait pas à 10,000 marks de plus ou de moins. Je n'avais qu'à déclarer que je me tenais prêt et immédiatement après aurait lieu une conférence -dans laquelle on discuterait lé plan de campagne. Comme je fus immédiatement d'accord avec moi-même et que j'aurais pu mettre fin à la conversation, je ne pus résister au désir de faire mieux préciser. sur quoi d'opinion publique en Hollande devait bien être préparée. Le résultat delà suite de la discussion fut que bientôt la réjponse à la question peut "être résumée ainsi : que notre gouvernement ne devait pas trouver un obstacle dans l'opinion publique pour permettre ce que le gouvernement belge avait refusé, à savoir une occupation de nos ports de la mer du Nord dont l'Allemagne avait besoin si elle voulait être en état d'entreprendre quelque chose contre l'Angleterre. L'opinion publique devrait être préparée avec précaution. " Le poison devrait être versé dans l'oreille, goutte à goutte," comme je le fis observer. Des feuilles de propagande créées expressément ne devaient pas entrer en ligne de compte. Elles ne prêchaient que des convertis. Après cette discussion provisoire, je donnai immédiatement ma. réponse: Je ne désirais pas collaborer à une œuvre de trahison, au contraire, je ferais touit mon possible pour la faire échouer. Peut-être qu'au point de vue tactique, j'aurais mieux fait d'aller -assister d'abord à la conférence sur le plan de campagne à laquelle 011 m'avait invité. Je me'bornai à communiquer ce qui m etaiit arrivé au ministre de l'intérieur, auprès duquel je me suis rendu le 23 mars, muni d'une introduction de M. le bourgmestre d'Amsterdam. A présent, après le discours du chancelier et cinq mois après que j'ai porté Je fait à la connaissance du gouvernement, je 11e crois pas qu'une publication précoce puisse encore entraver l'examen. Je crois qu'à présent il n'y a plus aucune raison pour ne pas donner de la publicité à la chose. UNE REPONSE A UN LIVRE ANTI-BELGE. L'Allemagne a essayé de répondre au " Livré Gris" publié par le Gouvernement belge en réponse aux mensonges teutons. Elle l'a fait en un volume " kolossal " qu'elle a répandu à foison dans les pays neutres, et spécialement aux Etats-Unis. , La plupart des journaux américains n'ortl pas jugé que l'ouvrage méritât même une mention.Dans un leader, le "New-York Times" fait ressortir "l'état d'âme qu'une telle -publication révèle chez les Allemands," cette " perversion " de leur raison qui leur fait croirc qu'ils peuvent, avec avantage pour eux, devan l'opinion publique universelle, se faire les accusateurs de leurs victimes. " Tout ce à quoi aboutit le ministère des affaires étrangères allemand," déclare le " New-York Times " en conclusion, " est de montrer quel abîme de ténèbres sépare l'esprii militaire dans l'Allemagne impériale de l£ compréhension de ce qu'est la civilisation. Le publication allemande est propre à inspirer ur sentiment d'horreur." Le livre anti-belge qUe, sous le nom de " Livre Blanc," vient de publier. l'Allemagne n'a cependant pas laissé indifférent le Gou vernement belge. Dès la publication de ce document où perce partout l'hypocrisie, il e été frappé par les contradictions qu'il ren fermait et s'est mis en mesure d'y répondre Déjà, le Bureau de Documentation belge s'empressait d'établir par des faits précis la fragilité du pamphlet anonyme relatif à 1é légende des francs-tireurs belges et établissail succinctement l'inanité des griefs qui y soni repris. A son tour, la Commission d'enquête, que | préside M. Cooreman, ministre d'Etat, s'en tourait de tous les éléments propres à mettre en lumière les contradictions flagrantes que contient le" Livre Blanc." Elle arrivait aisé ment à établir la fausseté de la thèse allemande attribuant la cause des massacres aua francs-tireurs en s'appuyant sur les contra dictions mêmes des . témoignages prétendu ment recueillis par le gouvernement teuton Les cas sont nombreux, en effet, où apparaît l'incohérence des accusations; pour en citei un seul, il suffira de dire que la mort d'ur uhlan trouvé au bord d'une grand' route après un combat, a été l'objet d'autant de versions que de témoignages. C'est donc victorieusement, une fois encore que la. Commission d'enquête répondra au> nouvelles perfidies allemandes, dans la pubii cation qu'elle prépare en ce moment. — Vendredi dernier, sept obus sont encore tombés sur Poperinghe, quatre vers neuf heures du matin, et le reste à quatre heures de l'après-midi. Un de ces obus a touché l'église Saint-Bertin et a fait une grande brèche clans la voûte juste au-dessus du maître-autel, du côté droit. Malgré le danger, l'on a célébré dimanche toutes les messes connnc de coutume.| va^ated apjr>ointnient onJ.he V.ondon District and LES VOLEURS BOCHES. LA MAIN-MISE SUR LA RECOLTE DE LA BELGIQUE. Le ' gouverneur-général (tout provisoire) de la Belgique temporairement occupée vient de ! prendre à Bruxelles, le 23 juillet, un nouvel ; " arrêté concernant ia récolte de 1915 des ; céréales servant à la panification, dans le territoire du gouvernement général " (les deux Flandres, où les Allemands volent sans " arrêtés," exclues). Il est intéressant de reproduire le morceau parce que son étude j attentive montre de quelle façon hypocrite les ! Boches essaient de couvrir par un semblant de légalité l'odieuse rafle du dur travail de nos paysans au profit des armées allemandes. Le voici, textuellement:— L'article 6 de l'arrêté dii 30 juin '1915 ("Bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé," p. 747 et suivantes) prescrit:— • Les stocks saisis seront achetés au comptant à la prise de livraison par une commission que j'instituerai à cette fin et ils seront mis à la disposition de la population du Gouvernement général. En modification partielle à cet article, j'arrête ce qui suit:— Article premier.—-Le Comité national de Secours et d'Alimentation obtient le droit exclusif d'acheter au comptant les stocks de céréales saisis et les restants des stocks qui ne seraient pas entièrement utilisés. L'achat se fera à un prix uniforme que je fixerai dans la suite. «> Cet achat ne met pas fin à la saisie. Art. 2.—Il sera, institué une " Commission centrale de la récolte " à Bruxelles et une "Commission provinciale de la récolte" dans, chaque chef-lieu de province. Ces nouvelles autorités seront placées sous mes ordres. Art. 3.—La " Commission centrale de la récoite " sera placée sous mes ordres immédiats. Son président, ses membres et leurs suppléants permanents seront nommés par moi. La présidence sera confiée à un délégué du Gouvernement général. En qualité de membres, je nommerai un représentant : (a) de l'Administration civile, qui sera en même temps vice-président; (b) du Département politique; (c) du Commissaire général des banques; (d) de l'Intendance militaire du Gouvernement général ; (e) du Comité national ; (f) de la " Commission ior Relief." En cas de partie de voix le président aura voix prépondérante. Le président aura le droit de faire assister aux séances des experts qui y auront voix consultative. Les délibérations devront se faire en allemand.Art. 4.—Chaque " Commission provinciale de la récolte" se composera: (a) du président de l'Administration civile ou de son représentant, en qualité de président;(b) de deux officiers ou fonctionnaires, membres du " Wirtschafsausschuss " de la province ; (c) d'un membre de la députation permanente ; (d) d'un représentant du commerce des céréales de la province; (e) d'un représentant de l'agriculture de la province. Les membres désignés de (c) à (e) ne pourront, en régie générale, être en même temps membres du Comité national de Secours et d'Alimentation.Les membres de la commission et leurs suppléants permanents seront nommés par le gouverneur de la province. En cas de parité de voix, là voix du président sera prépondérante. Le président aura le droit de faire assister a?ux séances des experts qui y auront voix consultative. Le président aura le droit d'opposer son veto aux décisions de la commission et de recourir à ma décision par d'entremise du chef de l'Administration et- de-la Commission centrale de la récolte. Art. 5.—La Commission centrale de la récolte déterminera les quantités pour lesquelles la saisie sfera levée afin qu'elles soient mises à la disposition de la population. Elle surveiliera l'application des mesures assurant l'approvisionnement en pain de la population beige, et veillera spécialement à ce que, décompte fait du stock à conserver pour les semailles, la consommation mensuelle ne dépasse la douzième partie du stock total de la récolte de 1915. Elle me soumettra en outre les propositions-nécessaires au sujet de la ration uniforme par tête de la population, au sujet des prix d'achat du blé battu, au sujet de la mouture et des prix maxima de vente du blé battu, de la farine, du son et du pain. La Commission centrale de la récolte enverra aux commissions provinciales de la récolte, par les soins du chef de l'Administration civile, des instructions relatives aux questions d'importance capitale, conformément aux décisions que j'aurai prises à ce sujet. Elle surveillera en outre l'exécution de ces instructions. Les commissions provinciales de la récolte lèveront mensuellement la saisie du blé en ; faveur du Comité national. Cette levée de ; saisie se fera en se basant sur les statistiques I qu'elles dresseront et tiendront constamment j au courant. Elles surveilleront les stocks de ; leur province, y compris les quantités y importées d'autres provinces. Elles contrôleront les prix de vente et, en général, toutes les opérations du bureau spécial que le Comité national créera dans chaque province pour l'achat et la répartion de la récolte de la province.Art. 6.—Chaque commission provinciale de la récolte a pour mission de lever mensuellement la saisie du blé en faveur du Comité national. Cette levée de saisie se fera en se basanf sur les statistiques à établir par elle et qui devront être tenues constamment au courant. Elle surveillera les stocks de la province et ceux y amenés des autres provinces. Elle contrôlera également les prix de vente et, en général toutes les opérations du bureau spécial que le Comité national créera pour J (paragrapli 10, " Regulaticpp^under which com LE PRETENDU MANIFESTE DU ROI ALBERT. PROCEDES CONNUS. Nous avons publié la déclaration de la Légation de Belgique disant que le prétendu manifeste royal répandu en territoire occupé, était un faux, ignoré par le Roi et spn Gouvernement.Ce démenti n'empêche pas les journaux allemands, qui savent probablement mieux que personne qui lança ce papier apocryphe dans la circulation, d'en faire état pour attaquer le Roi Nous connaissons assez les méthodes germaniques pour ne nous surprendre de rien. Mais encore était-il intéressant de signaler la perfidie constante des procédés allemands. La " Yossische Zéitung." parlant de cette prétendue proclamation, dit, dans une correspondance de Bruxelles: "Les déclarations du Roi au sujet de l'empereur Guillaume sont positivement insultantes. " Le Cobourg dit aujourd'hui que pendant sa visite à Berlin, en novembre 1913, l'empereur et le comte von Moltke, chef de l'état-major, lui auraient parlé, dans un langage menaçant, de la nécessité pour les troupes allemandes de traverser la Belgique lorsque la guerre éclaterait avec la France. Outre que ce conte terrible a été déclaré faux par les autorités allemandes, il n'est pas d'usage poulies personnes ordinaires, et encore moins pour celles qui sont aux sommets de l'humanité, de rendre publiques des conversations particulières." Il est à noter que, tandis que les autorités militaires à Bruxelles déclarent fausses les paroles du Roi, les " Neueste Nachrichten " de Munich admettent la chose, ajoutant seulement que le roi des Belges a mal interprété le ton employé. " L'empereur allemand, dit cette feuille, ne menaça pas le Roi ; il l'avertit, et il eût certainement été préférable pour la Belgique et la I famille royale de suivre l'avertissement." Le correspondant de Bruxelles de la " Vos-sische Zeitung " informe en terminant la Roi que s'il ne récuse ses paroles il ne restera d'autre alternative à l'Allemagne, lorsque les négociations pour la paix seront ouvertes, que de refuser de reconnaître ce monarque comme le représentant de la nation belge, (sic.) Ls pauvres gens ! Dans quel abîme sont-ils tombés. CHEZ LES TRANSFUGES. La " Vlaamsche Stem " se paie la tête de ses lecteurs. Une flottille anglaise ayant bombardé Zeeibrugge ainsi qu'une usine où les Boches préparent leurs gaz puants, elle en a profité .pour publier une manchette large de deux doigts: " Vl<aandrens kust bevryd? " La gravité de la situation ne permet pas de pareilles plaisanteries. La "Vlaamsche Stem" peut prendre le Pirée pour un homme. Personne ne tiendra le sieur Jacob pour quelqu'un de sérieux. Une querelle s'est élevée entre l'ancienne rédaction de la " Vhaamsohe Stem " et la nouvelle. Nous n'entrerons pas dans des détails qui n'offrent aucun intérêt. Nous appelierons seulement l'attention sur ce fait inouï que la "Vlaamsche Stem" pousse l'impudeur jus- : qu'à publier les lettres confidentielles qui lui sont adressées. C'est mieux encore que de livrer à la publicité des documents cambriolés comme font les Boches. Voilà donc le public averti. Personne ne f.e fiera plus à une bande où l'on fait fi des principes les plus élémentaires d'honneur et de loyauté qui ont cours entre gens d'une certaine éducation. LA GREVE GENERALE A GAND. C'est mardi, 17 août, dernier qu'une grève générale a été proclamée dans les usines travaillant sous le contrôle d'officiers allemands. U y a 6400 grévistes. Les usines suivantes 11e travaillent plus:—La fabrique de fil barbelé à Gentbrugge, celles des frères Van Gheluwe. de la firme Motte, Parmentier—van Hoogaarde, Van Haeghen, " La Coriandre," "Florida," la filerie " Vooruit " et " Le Tissage " à Gentbrugge. Le conflit vient d'être apaisé. On travaille dans les usines 24 heures par semaine à des travaux qui 11e serviront pas directement à des buts-militaires. Les autorités militaires n'interviendront pas dans ces travaux. — Mardi. 24 dernier, c'était l'anniversaire d-_i la bataille'dite de Charleroi ; cette bataille s'étendit sur un front de 175 kilomètres; elle mit en présence les troupes alliées. C'est au cours de cette bataille que les sol-j dats du 108e saxon pénètrent dans Dinant, pillent les maisons et fusillent une partie de ! la population : le massacre continua le lende-' main; sur 1400 maisons, 1200 sont brûlées; ; plus de 700 personnes sont assassinées; on compte dans le nombre 73 femmes et 39 enfants. ! l'achat et la distribution de la récolte indigène dans chaque province. Elle a le droit de donner à cet effet des instructions aux communes belges. Les droits et obligations de la Députation permanente conformément aux articles 121. 133 et 147 de la loi communale sont transférés pour ce cas au président de la Commission provinciale de la récolte. "Art. 7.—Les contrevenants aux prescrip-| tiens et instructions édictées en exécution du | présent arrêté seront passibles d'une peine d'emprisonnement de 5 ans au plus ou d'une amende de 20.000 marcs au plus; ces deux peines peuvent aussi être réunies. Les contraventions seront jugées par les tri-' bunaux militaires allemands. Les peines et amendes édictées par l'article 5 de l'arrêté du 30 juin 1915 (" Bulletin des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé," pages 744 à 755) restent en vigueur. Art. 8.—Le présent .arrêté ne s'applique pas à l'orge. Art 9.—Le cas échéant, le Gouvernement i général publiera des dispositions relatives à j l'application du présent arrêté. UNDER THE HAMMER. LE CŒUR DE CHOPIN. De M. Georges Montorgueil, dans 1' ■ " Eclair " :— Quelle fleur exquise que cette pensée de sauver le cœur de Chopin, cette pensée éclôse sur le plus atroce des champs de carnage, dans ces jours de deuils et d'épouvante! Les barbares sont aux portes de la cité qui l'a précieusement recueilli, ce cœur enflammé et secret, brisé prématurément pour avoir cherché l'idéal dans l'interprétation trop absolue de la sensibilité. Varsovie, qui se croyait à !a veille de réaliser son rêve, doit encore faire crédit de quelques jours, de quelques semaines, de quelques mois à l'immanente justice. Ce n'est pas le Tsar libérateur que ses armées annoncent contre lesquelles crient les neutres piétinés. C'est le flot germanique qui bat ses murs; ce sont les obus allemands qui incendient ses faubourgs. L'habitude est chère à la stratégie russe de faire le vide devant l'envahisseur et d'opposer à ses cris de triomphe le silence écrasant du tombeau. En hâte, Varsovie a porté ailleurs ce qu'elle avait de plus précieux. Elle n'a pas oublié le cœur de Chopin, et les dépêches en avertissent le moqde entier. Chopin n'a que chanté sans paroles, mais la Pologne, dans ce qu'il a chanté, a reconnu son âme. Récemment, à Lemberg, Paderew-sky prononçait une chaude harange à la gloire de son maître: "Nous savons qu'il est grand de notre grandeur, qu'il est fort de notre force, qu'il est beau de notre beauté. Il est à nous, et nous sommes à lui, puisqu'en lui se révèle toute notre âme à nous tous." Et, comme mû par un pressentiment, le grand artiste polonais proclamait le droit de son pays au rayonnement esthétique; il appelait l'indépendance qui libère le génie êt fait resplendir les œuvres qu'il tient en puissance. Pouvons-nous, sans quelque orgueil, nous rappeler que lorsque Chopin vint chez nous, vers 1830, un peu par hasard, il devait n'y être qu'un passant. Il s'était arrêté d'aboru à Vienne; il s'y déplut et mit le cap sur Londres; il 11e devait que traverser Paris. U descendit, regarda, fut regardé, aimé, choyé, admiré et compris. La grâce qui l'avait subjugué n'avait imposé aucun joug à son expression d'artiste. Il y fut lui-même et le fils de sa face ardente et mélancolique. La légende veut que, sentant sa fin arrivée, entouré de ses amis, dans l'appartement .le la plae^e Vendôme, il suppiia la comtesse Potocka de chanter. Elle chanta la v Béatrice de Tenda " de Bellini. Mais la scène est de beaucoup antérieure à l'événement fatai. Ce fut la foi des ancêtres que berça son dernier sommeil. Le père Jelowicki, ami d'enfance du musicien, et séparé de lui, plus tard, par la diversité de leurs existences et de leiu'S opinions, était là lors de la crise suprême, qui en a fait un récit édifiant. Chopin, enterré au Père-Lachaise, avait rapporté de Varsovie la terre dont il avait demande que l'on couvrit son cercueil. ' On a exhumé, il y a quelques années, un journal autographe de Chopin en langue polonaise. Est-il de lui? Un intime n'a-t-il pas tenu la plume? En voici le dernier feuillet; 011 ne le lira pas sans émotion, en ce jour où ce cœur disputé, connaît dans des mains fidèles la douleur d'un nouvel arrachement :-— " Aurai-je jamais le repos? La terré de Pologne me couvrira bientôt. Cette coupe d'argent en contient une parcelle; je jnris la toucher ! Cher pays de l'âme musicale ! Cette poignée de terre de tes champs fertiles est toujours près de moi. Ils doivent me la jeter dans ma tombe, sur 111a poitrine—sur ce fardeau mort et martyrisé ! Mais le cœur brûlant et battant, ils doivent me l'enlever nerf par nerf—et le renvoyer au pays d'où il vint! Chère Pologne! Je te vois dans le brouillard—avec les yeux de ma mère, avec sa bouche, son menton. Pologne, qui chantes et qui pleures—pauvre pays ! Mon cœur est à toi. Ta terre aux douces senteurs le purifiera ! U reposera sur ta poitrine. Enfin le repos ! " Le repos? Pas enéore. Mais une orgueilleuse joie, dans le plus rare des triomphes posthumes: cette piété de tout un peupie qui, dans le tumulte des armes, sous la menace de l'invasion, se penche sur l'urne où ce cœur repose, et pour lui épargner la souillure du vainqueur, l'enveloppe de ses bras—et de son drapeau. L'Allemand ne comprendra pas ce qu'il v a d'inextinguible idéal et d'invincible fierté, en ce geste qui domine de si haut sa victoire passagère: l'âme de la Pologne emportant le cœur de Chopin. UN JOURNAL EMBOCHE A CHARLEROI. L'autorité allemande avait demandé aux directeurs de journaux de Gharleroi de faire reparaître leurs feuilles. D'un accord unanime ils ont tous refusé. C'est alors que quelques individus ont .accepter de publier un nouveau journal. " La Région de Charleroi." Ceux qui se prêtent à cette vile besogne sont: L. Briard, H. Pieret, Maurice Robbe et Del- I meule. Parmi ces quatre individus il n'y a X>as un seul journaliste de profession. Ils tâchent de s'excuser près du public e.n imprimant qu'ils ont fondé ce journal pour éviter au pays l'action pernicieuse et dangereuse des journaux censurés de Bruxelles. Seulement, comme le leur est censuré lui aussi, il 11e vaut pas mieux que les autres. C'est le même bloc enfariné qui ne dit rien qui vaille; ce qu'il •répand, c'est du poison, des gaz lentement asphyxiants. t/es bons journaux, c'est-à-dire ceux de l'étranger, ne parviennent plus guère à Charleroi. Us sont aussi rares que. des merles, blancs. Parfois cependant quelques hardis " passeurs " parviennent à en amener quelques numéros qui suffisent pour réconforter tout un : village. Les exemplaires passent dans cent, mains différentes; on s'en repaît pendant 15 jo.urs... — Les vingt dernières listes des pertes prussiennes mentionnent 112,528 tués, blessés ou ; disparus. Cinq généraux ont été tués. Les pertes prussiennes s'élèvent ainsi à 1.616,761 hommes. Les pertes allemandes s'élèvent plus de deux millions-et demi et, en ajoutant ; les listes non publiées, elles seraient évaluées à trois millions et demi. silver, jewellery, and wines are to be pieked lin Viptp thr> tnrrnf.ii.rru i- rvf > ^.rvcf <• i ECHOS. \.u cercle Esperanza. Ce cercle, qui a déjà organisé de nombreuses 'estivités en faveur des victimes de la guerre, innonce pour demain mardi soir à huit heurap un .grand concert qui aura lieu au Bechstem Hall, 36, Wigmore-street, W. Parmi les artistes prêtant leur concours à la fête citons les noms bien connus de: Mlles 3ctavie Belloy, Daisy Jean, Gabrielle Radoux, ainsi que MM. Jan Collignon, Willis Flanagan 3t Aug. Theelen. kvis aux Belges retournant en Hollande ou en Belgique. , Le " War Refugees Committee " porte à la connaissance des Belges retournant en Hollande ou en Belgique qu'il lui sera dorénavant impossible de leur procurer un logement dan3 des hôtels, ni aucune accommodation parti" culière pendant leur séjour à Londres. Pauvre folle. Le comiité des réfugiés nous informe qu'il a hospitalisé' une jeune fille belge d'environ 16 ans, inconnue. Elle était premièrement: City of Westminster Union, 369, l'ulluam-road, et est placé actuellement au Manor Asylum* Epsom. Cette pauvre fille a perdu la raison. Les personnes qui pourraient donner des traces de la famille de l'intéressée sont priées de s'adresser au Transport. Department, General Buildings, .Aldwy-çh, W.C., où l'on peut voir la pliotgraphie de la patiente. t AU PAYS DE CHARLEROL La situation est assez calme, le travail a repris un peu partout mais les ouvriers ne travaillent que quelques heures par semaine. Sur 30,000 habitants que compte la ville, 12,000 sont secourus par les comités. Pour ceux qui savent payer leur nourriture rien ne manque. La ration de pain est de 350 grammes par jour. LA POSTE EN BELGIQUE. La correspondance postale d'Anvers avec la Suède et la Norvège est autorisée depuis le 15 août. Les conditions sont les mêmes que pour le trafic avec l'Allemagne, le Luxembourg, la Hollande,' l'Autriche-Hongrie, la Bosnie, l'Herzégovine, le Danemark, et la Suisse. Les bureaux de poste suivants sont à nouveau ouverts au trafic: Gailoo, Melsele, Tête-de-Flandre, Zwijndrecht. Edegem. Stabroeck, Deurne II. Aertse'laer, Beirendrecht, Kessel, Oorderen, iSchilde. Zoersel, Reeth. Les bureaux suivants ont été ouverts au trafic avec l'intérieur du pays: (a) Les bureaux auxiliaires d'Hingene, Rumpst, Bra-sscha.et II. (b) Les 'bureaux de dépôt et de mandats poste de Borsbeek. Sauvegarde. Linth, Wil-marsdonck, s'Gravenwezel, Waerloos, St. Job 'in 't Goor. OU LA POSTE ALLEMANDE NE VA PLUS. Un communiqué de la direction des postes allemandes énumère la liste des localités de la Haute-Alsace pour lesquelles le trafic postal e^l "encore provisoirement suspendu." Il s'agit naturellement des villages réoc- . cupés par les Français. Parmi les localités figurent Montreux-Vieux. Dannemarie. Masse-vaux, Saint-Amarin. Wesserling. Bitschwiller, Metzeral-Ville, Burnhaupt-le-Haut, Thann. Il y a en tout 56 localités où le trafic postal allemand est suspendu " provisoirement " au dire dis Allemands. —^On annonce,l'arrestation à Anvers de M. Jef Verlinden. le socialiste bien connu, membre du conseil provincial; motif inconnu. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans lé» Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade ]>abour Exchanges " (qui sont les seule» autorisées par le gouvernement britannique d« présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un graud nombre .d'emplois a conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites h la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de poste» de la localité. Des belges se trouvent dans les asiles da réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Eourse du Travail à Aldwych Skating Rink. ANGLG-BELGIAN TRADE REVIEW Organe mensuel de la guerre économique 6 PENCE LE NUMERO, 6 SHILLINGS L'AN. S'adresser, 29, Stamford S'raeî, London, S.E. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.v.p. BELGE, garde malade. 20 ans pratique, demande plar»? ou Jemme <ic chambre.— Ecrira V. Qnslow-gardens. 73, fknith Kcnnngton, Txindon. ■ ClOSTUME complet pour " nurse.'' état neuf, ' pour prrronne petite taille, à vendre d'occasion.—Ecrira A. B.. bureau du journal. D~ENTÏ3TRY.—VICTOR COTILS. d'Anvers (rue . Qucllin) consultations tous les. tours de 2.50 à 6 heures, Oxford-street. 351. Téléphone. 2782 May'air. ' IPLÀSSCHAERT, caporal ôe forter, camp J • Hardcr\ryk, KoH.indc, desire apprendre l'anglais et. heureux de recevoir méthode lac île grammaire et dictionnaire. ' OX demande sténo-dactylopraphe français an- tclais dans branche maritime.—Ecrire avec prétentions, S.A.W., 52. St. Mary-as?. R.C. N'OUS mettons vivement nos compatriotes en Karde contre certaines agences d-* placement d'employés, qui ne visent, qu'à leur escroquer de l argent. Ne versez da oaut onnement ou de garantie qu'arec les références les plur sérieuses ! week, the following prjees were realised:—The t.ilïlo ulaco of v ^ nui, r ■ le, • m ! .icli vvarrl.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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