LA METROPOLE ONEîiPENNY „,T. cinq CEHTIBE» ILLARDE Î VIJF CEHT ilISEST : DIX CENTIME» PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holborn 212. ABONNEMENTS lgmois 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. 1 j 24MB ANNEE VENDREDI 16 NOVEMBRE 1917 No. 320 LA GRANDE GUERRE Le nouveau conseil suprême de la guerre Lt-ce enfin l'unité du front ? SUCCES CONTINUS EN PALESTINE L discours que M. Lloyd George a ir.oncé à Paris a provoqué une grosse Lion dans tous lefs pays de l'Entente île manque d'unité de front et de cora-Indement est généralement considéré lime une des causes de la grande éten-Iqu'a prise le désastre italien. Après Conférence de Rapallo, M- Lloyd Geor-■avait annoncé que les Alliés avaient Itné un "Conseil suprême de la Guer-I' qui serait le premier instrument lir effectuer la collaboration intime des ■es, dont l'unité de front et de com-■odement tant désirée allait enfin sor- 1 la demande de M. Asquith, M. ■vd George a donné mercredi à la Einbre des Communes, au sujet de ce Kseil suprême, les détails que voici : ■ En vue d'une meilleure coordina-I de l'action militaire sur le front ■it, il est créé un Conseil suprême de ■guerre, composé du premier ministre Bn membre du gouvernement de cha-■t des grandes puissances dont les Kes se battent sur ce front; l'exten-l.des pouvoirs du Conseil aux autres Hits est réservée à la discussion des ■tes grandes puissances. ■ Le Conseil suprême de la gLierre a Bmission de . veiller sur la conduite ■raie de la guerre; prépare des re-■mandations pour la décision des gou-Bments et se tient au courant de leur Bition et fait un rapport à ce sujet ■gouvernements-respectifs. BLes états-majors et les commande-B militaires des armées de chaque Bance chargés de la conduite des opé-B militaires restent responsables à H gouvernements respectifs. BLes plans généraux de guerre dres-■K les autorités militaires compéten-Bont soummis au Conseil suprême, Bsous la haute autorité des gôuverne-B assure leur concordance et sou-H - nécessaire, les changements dé- ■ Chaque puissance délègue au Con-Buprême un représentant militaire Binent dont la fonction exclusive est B en qualité de conseiller technique Bfi du Conseil. ■ Les représentants militaires re-B des gouvernements et des auto-Bmilitaires compétentes de leur pays B 'es propositions, informations et B®nts en relation avec la conduite ■j-fs représentants militaires surveil-Bl<>ur par jour la situation des ar-H ' les moyens de toutes sortes dont ■sent les armées alliées et ennemies. Conseil suprême de' la guerre se ■ normalement à Versailles, où sont B les représentants militaires et B'ats-majors. Ils se .réunit à d'au-^Pilroits qui seront choisis selon les Bfances. Les réunions du Conseil ■"f de la guerre auront lieu au moin-9 par mois. Be qui précède, il résulte que le ■ 11 aura pas de pouvoir exécutif B 'a décision finale dans les ques- ■ stratégie, de la distribution et ^B^ement des armées en campagne B'a des divers gouvernements al-H 1 n'y aura donc pas de "dépar- ■ '•es opérations" attaché au Con-■^es représentants militaires per-B recevront des départements de ^B"aissance" (Intelligence Depart-H'^stants des Alliés toutes les in-BC;k nécessaires en vue de leur ■ 'e de soumettre leur avis au Con- allié. Le but des Alliés a ■ instituer un corps central char- ■ ^veiller de façon constante le opérations en entier dans la lu- i H "'formations reçues de tous les ^^■-.e tous les gouvernements et *J0rs, de coordonner les plans ■ par les différents états-majors ^■ttpSsaire, de faire lui-même des BJ15 pour la meilleure conduite ■ ce'ai remarque la Morning relativement inoffensif et cela peut l'être, mais ce n'est pas de l'unité. Ce n'est même pas de la réalité. Si le Conseil ne commande pas, s'il n'a pas d'autorité, s'il ne peut que recommander aux gouvernements respectifs et faire des propositions, il est à peine au même niveau d'unité et d'autorité comme, mettons par exemple Hinden-burg ou le grand état-major allemand. C'est plutôt comme une Chambre des Lords sans le veto — une sorte de haute Chambre internationale avec des pouvoirs de référence — et de retard — mais sans la réalité de pouvoir." Ce qui illustre de façon éclatante les déclarations de la Morning Post, c'est le communiqué suivant du War Office: "Des appréhensions semblent s'être produites au sujet de la déclaration qui a récemment paru dans la presse d'après laquelle les armées franco-britanniques en Italie sont sous les ordres suprêmes du général Fayolle. Les forces britanniques opéreront sous les ordres de leurs propres commandements." Les événements sur le front italien étaient l'occasion unique d'effectuer l'unité de commandement dont M. Lloyd George semblait si enthousiaste. Néanmoins, "les forces britanniques opéreront sous les ordres de leurs propres commandements". Que signifie? Sur le front italien, les Allemands ont opéré la jonction des fronts opérant dans le Trentin et sur la Piave. Suivant le communiqué italien, l'ennemi occupe en ce moment le front Tezzo-Lamon-Fon-zaso-Arten-Feltre, entre la Brenta et la Piave. Des tentatives ennemies de passer la Piave entre Quero et Fenere, à Santa Dona di Piave et à Intestadura furent défaites- Sur le plateau d'Asia-go, les troupes occupant des positions avancées sur le Monte Longara, ont été retirées en arrière. Suivant le communiqué allemand il y a eu de l'activité d'artillerie le long de la Piave. A la Chambre italienne, Signor Bo-selli, "père de la Chambre", a proposé l'ordre du jour suivant, qui fut voté par acclamation : "La Chambre réaffirme la nécessité de l'union de la nation et de la fusion de toutes les énergies en vue de résister à l'invasion ennemie avec l'aide de l'esprit de vaillance de l'armée et la foi dans nos alliés." Les statistiques des navires torpillés par les sous-marins allemands pour la semaine finissant le 11 novembre sont les plus favorables qu'il y ait eu jusqu'ici. En effet, il n'y a eu qu'un seul navire de plus de 1.600 tonnes de coulé. Quant aux navires de moins de 1.600 tonnes et aux bateaux de pêche, il en a été coulé respectivement 5 et 1. Huit navires ont été attaqués sans succès. Le total des arrivages et des départs est respectivement de 2.125 et de 2.307. Comme on le voit, le péril des sous-marins va en diminuant grâces aux efforts combinés des flottes britannique, américaine et française. C'est un résultat dont il faut se féliciter, quand on songe que, depuis le début de la campagne sous-marine, le résultat le plus favorable a été celui de la semaine du 16 septembre., lorsque le nombre des navires de plus de 1.600 tonnes coulés fut de huit. En Palestine,, les" opérations continuent à g'rands pas. Les troupes -du général Allénby sont arrivées à Tel-el-A-khadar, le long de la côte de la Méditerranée, grâce à la coopération d'une flotte renforcée. Le "coin" enfoncé dans les lignes britanniques s'avance de plus en plus et finira par couvrir Jérusalem. 0—e Les Délégations austro-hongroises Suivant les Dernières Nouvelles de Munich, lès Délégations austro-hongroises seront convoquées, pour la première fois depuis la guerre, le 3 décembre prochain. Le comte Czernin aura donc pour la première fois l'occasion de parler devant les représentants des deux Parlements. La session des Délégations sera ouverte par un discours du tfône lu par l'empereur lui-même. La situation politique belge Remaniements ministériels ? Des remaniements ministériels sont à l'ordre du jour. On songerait, paraît-il,v à réduire le nombre de portefeuilles qui, comme on le sait, a augmenté depuis la guerre--. „ « On met aussi en avant l'idée d'un chef de cabinet sans portefeuille. Les changements seraient assez considérables, mais les bruits qui courent ne sont que des bruits. o—o Nos aviateurs Comment de Meulemeester abattait son sixième avion Comme nous l'avons annoncé l'adjudant de Meulemeester a abattu son sixième avion ennemi. " Nous étions montés, expliqLie-t-il, le lieutenant Kervyn de Lettenhove et moi, dans nos monoplanes à 3.000 mètres de hauteur. Nous aperçûmes bientôt cinq appareils allemands donnant la chasse à quatre avions anglais qui manœuvraient pour prendre çju champ ; un des Allemands se trouvait un peu à l'écart vers la droite. Nous l'attaquons aussitôt." Notre adversaire fut littéralement surpris. Je tire sur lui quelques cartouches de mitrailleuse. Il pique brusquement et descend. Le lieutenant Kervyn le reprend en chasse et le suit. J'attaque alors un autre Allemand, mais celui-ci s'e met immédiatement hors de portée. Le premier adversaire pique de plus en plus totalement désempéré. Quand nous ne sommes plus qu'à 800 mètres, de hauteur, les guetteurs des tranchées belges nous avertissent que l'appareil allemand s'est abattu comme une flèche dans ses lignes au nord de la boucle de Tervaste. Il était 7 h. 50 du matin. " L'adjudant de Meulemeester fait partie du groupe d'escadrilles auquel appartiennent quelques-uns de nos as les plus connus. Le groupe est commandé par le capitaine Jacquet qui compte lui-même cinq victoires à son actif, avec les capitaines Hiernaux et Dony. Parmi les meilleurs citons Thieffry, 10 victoires, Jan Olieslagers et Medaste, 2 victoires, Goe-thals et les deux frères Pierre et Louis Ches-tret, i victoire. De même Charles Ciselet et Pierre Braun. C'est à ce groupe riche en exploits qu'appartenait aussi Paul Hanciaux, tué glorieusement il y a un mois en soutenant un combat héroïque contre sept albatros. o—o Les Allemands dans l'armée coloniale hollandaise . D'après le Nieuwsblad de Batavia, quoique le gouvernement hollandais ait stipulé, il y a quelque temps, qu'à cause des circonstances actuelles il ne devait pas être permis aux sujets allemands qui servent dans les armées des Indes de renouveler leur engagement, "on" maintient encore des Allemands en service hollandais et même on accepte de nouvelles recrues de cette nationalité. La neutralité belge Le professeur Fœrster bâillonné Dans la Neue Zurcher Zeitung (1er juin 1917, no. 985), M. Fr. W. Foer-ster, professeur à Munich, démontra que la Belgique n'a jamais manqué à ses devoirs de neutralité, l'opinion contraire n'ayant été "justifiée par aucun des documents trouvés". Depuis lors, M. Fr. W. Foerster a repris ses cours, mais, d'après le Vor-waerts du 20 octobre 1917, no. 288, il a dû promettre de s'en tenir au caractère scientifique des matières traitées, sans faire aucune allusion à la politique. o—o Le Noël des petits pauvres d'Anvers Troisième liste Report £ 29.12. 6 Eyeglmmeh foï the dear little "ones of Antwerp .. .. 4. -n. o Pour ma réussite grâce au journal L. G. .. .. 5. -o Pour qtte cela nous porte bonheur A. V. G. et L. G. .. 5. 0 Frédéric .. .. .. 10. 0 Caroline .. .. .. 10. 0 Charles .. .. ■. .. 10. o L. Landau .. .. •. 2. 0. 0 F. Van Bree .. .. '.. 1.- o~. o A la mémoire de mon épouse regrettée.. Edouard Kes-teloot .. .. ■. 5- 0 Total .'. £ 38.17- 6 Fr. 110 LA FETE DU ROI En Angleterre Le "Te Deum" " Pour la quatrième fois, depuis l'heure douloureuse de l'exil, nos compatriotes se ressè-rent en une manifestation majestueusement émouvante. Il y avait énormément de monde dans la vaste cathédrale de Westminster, où le service d'ordre avait été des mieux organisés par nos petits boy-scouts, sous les ordres du commandant Dubois. Devant les marches de l'autel avaient pris place : LL. AA. I. et R. le prince et la princesse Napoléon, accompagnés de Mme de Bas-sompière, dame d'honneur; S. E. le nouveau ministre de Belgique à Londres, baron Mon-cheur et Mme Moncheur ; le général-major comte de Jonghe d'Ardoye, chef de la mission militaire belge à Londres ; les généraux Mei-ser et Van Loo ; M. Gaston de Ramaix, conseiller de légation; M. le consul de Belgique " à Londres et Mme Pollet ; le prince de Croy et le comte de Grunne, de la légation de Belgique ; M. Couillet-De Mulder, sénateur; MM. Begerem, D'Hont, Standaert, Vermeersch, députés ; le comte de Lalaing, ancien ministre de Belgique à Londres et Mme de Lalaing ; le général baron Goffïnet ; le chevalier et Mme Carton de Wiart ; M. Koch de Gooreynd,le capitaine Reyntiens ; M. Hector Mavaux, direc-teur.de l'Office du travail; le vicomte Henry Davignon ; le colonel Godts, directeur du service de santé ; le comte de. Beughem ; les commandants Braeckman et Louis; M. Emile Wambach, directeur du Conservatoire royal d'Anvers, ainsi que de nombreux officiers et soldats. La solennité religieuse débuta par l'allocution de Dom Fernand Cabrol, abbé de Farn-borough, O.S.B. Le sermon du R. P. Cabrol La victoire de la Belgique Tout d'abord, le R. P. Cabrol recommanda à la bienvaillante charité de l'auditoire les Secours aux prisonniers belges en Allemagne. Ils sont 45.000 et l'œuvre jusqu'ici a pu, chaque jour, envoyer 1.600 paquets à ces malheureux. Sachons-nous priver du superflu et même du nécessaire pour assurer l'existence de l'œuvre. Puis abordant le vif du sujet qu'il avait choisi, il établit un parallèle entre le Te Deum de ce jour et les paroles que l'Eglise médite à la fête de tous les Saints : " Bienheureux ceux qui pleurent car ils seront consolés ; bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice car ils seront rassasiés ; bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice car ils seront récompensés."Il en est parmi vous qui ont souffert dans leurs affections. Tous vous souffrez les maux infligés à votre Patrie. Pourquoi donc, en ce moment, célébrez-vous un Te Deum, chant de victoire? Vous pourriez répondre comme les Hébreux exilés à Babylone : " Comment pourrons-nous chanter nos victoires sur cette terre étrangère? " Il n'y a là qu'une contradiction apparente, car vous célébrez la victoire d'Albert 1er et de la Belgique, la victoire du Droit. " Je suis heureux que le soin de prendre la parole aujourd'hui ait été dévolu à un Français. Ce sera un témoignage de plus rendu par mon pays au peuple qui a repoussé l'ennemi de la civilisation. L'éloquent orateur rappelle alors les étapes de la voie douloureuse suivie par la Belgique et son Roi : l'Ultimation et le prix de la complicité, le non possumus, la vengeance exercée par l'Allemagne sur les innoncents, la reconnaissance des Alliés. " Quand vous serez rentré dans votre Patrie, il faudra élever un Arc de triomphe au Droit, dit le P. Cabrol en terminant, vous y inscrirez les noms de Dinant, de Termonde, d'Aerschot; vous y tracerez les massacres, les déportations ; vous y ferez figurer les noms des généraux, des magistrats, des évêques qui ont d'un si vif éclat accompli le devoir civique; vous y commémorerez l'attitude chevaleresque du Roi et de la Reine, puis vous y conduirez vos fils afin qu'ils y apprennent la grande leçon du Devoir. Quand l'orateur sacré se fut tu S. E. le cardinal Bourne, entouré d'un nombreux clergé, entonna le Te Deum, dont les accents s'élevèrent imposants dans le vaste temple. La solennité religieuse se termina par la Brabançonne et le God Save the King. A la Ligue des patriotes Sous le haut patronage dé la légation de Belgique, la manifestation partriotique, organisée par la Ligue le 17 novembre prochain à 3 heures, au Kingsway Hall, réunira'la foule de nos concitoyens. La cérémonie à laquelle assisterons le ministre de JBelgique, la légation militaire, le consulat généra! et toutes les hautes autorités civiles et militaires, présentera le caractère d'une véritable solennité nationale. Tous nos compatriotes voudront, dans les circonstances graves que nous traversons, montrer leur indéfectible amour au roi-héros et à l'armée admirable dont la Belgique est fière. Tous les Belges sont invités à cette émouvante manifestation patriotique. Ils peuvent se procurer des cartes gratuites, 4, Bloomsbu-ry Square de 2 à 4 heures, au local de la Li-Ligue. Les membres de la Ligue sont admis avec leur famille sur la présentation de leurs cartes. Entrée, Kingsway, 75. Des cartes réservées sont délivrées au prix de 1 et 2 shillings, en plus la taxe, au bureau de Kingsway Hall, Kingsway, 75 de 11 à 3 heures. Le bénéfice de la fête sera attribué au Congé du soldat et à la Noël des petits Anversois. A Letchworth Le Cercle militaire de Letchworth célébrera, dimanche prochain au Hall Spirella, la fête patronale de LL. MM. le Roi et la Riene. Elle débutera par une allocation patriotique due à M. le commandant De Broux, l'ancien commandant du Palais de la Nation, et elle comprendra une partie artistique et musicale très brillante. Pour la première fois en Angleterre on entendra, chanté, par M. Hardy, ire basse du théâtre d'Anvers, le célèbre cantique adressé A la Sainte Belgique : Tu renaîtras! l'œuvre magistrale de Th. Bronchât. En France elle a été popularisée par Noté, qui l'a chantée dans les principales villes. En France A Paris A l'occasion de la fête du Roi, la légation de Belgique à Paris fera célébrer un Te Deum le dimanche 18 novembre à 11 heures du matin, en l'église belge, 181, rue de Charonne. ——o—o Les catholiques italiens Le ferment de l'ultramontanisme subversif " Rome, 12 novembre.— La semaine dernière, des services d'intercession officiellement autorisés, ont été célébrés dans plusieurs cîes églises de Rome les plus importantes. Des triduums ont été oélébrés comprenant des prières spéciales "pour la sécurité de la patrie et la victoire de nos armes". On m'assure que c'est la première fois que le mot Patria a jamais été employé dans un service officiel de l'Eglise romaine. Parmi les églises où ces services ont été célébrés, on cite l'église du Gesu, la grande église centrale des jésuites à Rome, et ce fait a provoqué des commentaires particuliers.Les catholiques se sont incontestablement raliés pour appuyer le pays et ils jouent un rôle particulièrement digne de mention dans la réception des réfugiés des provinces envahies- Un article intéressant a paru hier dans VUnita Cattolica. Il est écrit par Signor Ernesteo Calligari, qui vient de prendre le rédactorat en chef de ce journal à la demande du Pape et du cardinal archevêque de Florence. Signor Calligari fait ressortir la nécessité de l'union et dit que l'action des catholiques ces jours-ci montre que ce n'est pas le Pape qui est l'avocat des idées allemandes, mais que "c'était le ferment des idées ultramontaines subversives qui empoisonnait le cœur et pervertissait l'esprit de ces infortunés qui faillirent dans leur devoir sacré". Tout l'article est d'un intérêt particulier en ce moment et sa dernière phrase en particulier fournit matière à réflexion : "Nous exprimons encore un vœu, c'est que les Italiens puissent trouver bientôt, une fois de plus, dans le Pape Benoît XV, le champion le plus puissant de l'indépendance menacée de leur pays."— Times. ——o—o L'importance de la presse On sait la reconnaître...en Allemagne Le Times fait remarquer que le comte von Hertling, le nouvèau chancelier impérial, a nommé comme sous-secrétaire et chef des bureaux de la Chancellerie impériale Herr von Radowitz, un diplomate qui, jusque peu avant la guerre, était conseiller de l'ambassade allemande à Paris. Il fut transféré en 1914 au ministère des Affaires étrangères allemand comme directeur -du département de la Presse, et pendant la guerre il fut occupé au contrôle de la presse, tant à Berlin qu'au grand-quartier général. Son élévation au sous-secrétariat du chancelier de l'empire est donc particulièrement significative, surtout en vue des manœuvres de presse qui ne manqueront pas de précéder la conclusion de la paix.

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