La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1353 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 16 Novembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sq8qb9w801/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LA MÉTROPOLE IONE PENNY l.IT. CINQ CENTIMES BuAHDE: VIJF CENT BrwEirr: DIX centimes PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sh. Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné : Holborn 212. 23MB ANNEE rn ^nouvel y iionc, tt.u.— i eicpiione ; îiomu JEUDI Î6 NOVEMBRE 1916 No. 320 LA GRANDE GUERRE La victoire britannique sur l'Ancre iecul roumain dans les defiles Un nouveau succès serbe en Macédoine ■ L'important succès que les troupes tfitanniques ont remporté lundi, par ILi nouvelle offensive des deux côtés (je l'Ancre s'est développé mardi d'une fiçon encore plus heureuse. La bataille Bjmmencée lundi matin continua pen-int toute la nuit et toute la journée à mardi. Dans la matinée les troupes ide Sir D. Haig réussirent, après de vio-Kjnts corps-à-corps, à prendre d'assaut H de façon définitive le village de Beau-Kont-Hamel dont nous avions déjà an-I ifcncé hier la capture partielle, et qui Ise irouve à un kilomètre au nord-ouest B l'Ancre; en même temps nos alliés ■teignirent les lisières du village de iBeaucourt, situé plus à l'est sur les ri-& du fleuve. ■Dans l'après-midi le général Haig pmpléta la capture de cette position. k village, avec ceux de St-Pierre Di-pn et Beaumont-Hamel est le troisiè-e que les Britons ont capturé en deux urs. Le nombre des prisonniers dé-Isse déjà les 5.000, un total très res-Bctable, et qui fait de cette opération D succès éclatant. [Le progrès des troupes leur donne les auteurs qui dominent Miraumont, et fcs hauteurs situées au nord de Thiep-kl, elles dominent déjà le village de I (fandcourt. [Dans la région de Miraumont et de randcourt l'attaque est dirigée du côté lest en conjonction avec les attaques fnant du sud-ouest et du sud entre Le ars et Les Bœufs. Ainsi dans le cin-pième mois de la bataille de la Somme I supériorité des Alliés reste aussi évi-fente qu'elle l'était aux premiers jours. Faction sans cesse développée et am-pée atteint tous ses objectifs. Loin e diminuer en intensité et en extension pensive alternée de la Somme aug-[ente le gain de terrain non seulement ï profondeur mais en largeur. |Au sujet dtj. cette victoire, le corres-Mant spécial du Times remarque : [Nous avons joué un grand coup et jfné. Pour les Allemands et pour le fcstige allemand la capture de Beau-lont-Hamel doit être un coup aussi Bird que la chute de Thiepval. Comme F d'armes elle est d'autant plus re-arquable qUe les troupes pouvaient Paquer Thiepval par le sud, capturant -lûtes les défenses ennemies au cours t leur marche en avant. Ici nous avons ■ [rapper uhe de ces défenses de face l'on pourrait difficilement s'imaginer position plus convenable à défen-■e que Beaumont-Hamel. Une fois de nous avons brisé les défenses que ■ .Allemands, se basant sur leur ex-Bnence, croyaient imprenables. Nous ■<®s fait irruption dans leurs tranchées Br un front de quelque six kilomètres ■ avons ajouté de cinq à sept kilomè-■s au terrain que nous avons déjà ■nt|uis dans cette bataille. Nous nous ■nimes établis sur le terrain élevé au ■a ' Ancre, où l'ennemi croyait que Bus ne serions jamais arrivés. Nous ■°ns fait cela à la première occasion I e Par un changement favorable ■nsJe temps, alors que les Allemands . jouissaient ouvertement que notre ïns,ve était terminée." I' Ur le front italien, en particulier dans ■ .rentin, il n>y a eu qu'une faible ac-f d artillerie. 1.11 front roumain les nouvelles sont | bonnes. Alors que dans les val-|s <ie Trotus, Oitoz et Tirgilui les at-l".es °nt été repoussées, les efforts de l'ennemi, appuyé par une s, considérable d'artillerie lourde, ,S/lrent à rejeter nos alliés dans la |e, c'e l'Aluta, et dans la vallée de I 0u 'a pression de von Falkenhayn |J/venue très forte, le village de f^ti a été capturé. ^ lnt certaines informations l'of-I^allematiîe dans les passes des K 3 es et de Transylvanie a été re-Bijri','ra^ement et aPr^s Ie délai oc-H »',P3r le mauvais temps l'ennemi H '' '' de quelques belles journées pour transporter son artillerie lourde dans les montagnes. L'ennemi se trouve avec ses canons, non seulement sur la route de Prahova, au bout de laquelle se trouve la voie ferrée de Predeal, mais aussi à Dragoslavele où il a effectué ses transports par route, le long du défilé de Tôrgburg. Sur la route qui descend du défilé de la Tour Rouge et qui par sa voie ferrée est presque aussi importante que celle de Prahova, l'ennemi aurait remporté une victoire considérable au cours de laquelle il aurait capturé 650 prisonniers. Tous les mouvements renouvelés de pénétration en Roumanie en vue de menacer Bucarest et de rejoindre les troupes se trouvant sur le Danube, qui elles-mêmes font des efforts désespérés pour passer de l'autre côté du fleuve, ne sont encore guère importants au point de vue de la distance parcourue; mais ils indiquent, comme il a déjà été dit, que quelques journées de beau temps peuvent avoir une influence considérable de diverses façons. Le temps nous favorise dans l'ouest, mais il favorise les Allemands dans l'est. Rien de ce qu'on fait dans l'ouest ou de ce que l'on compte faire ne peut avoir une influence immédiate sur le théâtre de la guerre en Roumanie, et la menace contre notre alliée semble toujours aussi grande qu'elle l'a été il y a quelque temps. Sur le Danube la situation est inchangée, de même que dans la Dobrudja, où les combats de patrouilles et d'avant-postes continuent. Une flottille roumaine est arriv*ée à sept kilomètres au nord de Cerna Voda et a bombardé le flanc gauche ennemi. On ne croit pas que Mackensen puisse tenter un passage. Le fleuve, en ce moment, est très vaseux, et la rive bulgare est partout plus élevée que la rive roumaine. Sur la rive nord le fleuve est bordé de marécages étendus, avec quelques îlots de terre ferme. Un passage à Cernavoda offrirait de nombreux obstacles; du côté ouest du pont il y a une grande étendue de marais traversés par la voie ferrée de Bucarest à Constanza. Une armée qui traverserait le pont, en supposant qu'il ait été réparé, aurait d'abord une très mauvaise ligne de communication et ne pourrait ensuite passer sur la rive roumaine que par un défilé long et étroit. En outre le pont s'expose à une attaque par la flottille russo-roumaine sur le fleuve inférieur et tout le ravitaillement devrait se faire par la seule ligne ferrée de Varna par Dobric jusqu'à Medjidié sur la ligne de Constanza à Cernavoda.' Suivant un communiqué officiel les combats en Macédoine, sur la Cerna-Reka ne sont pas encore terminés, l'ennemi se défendant avec obstination. Le 14 novembre les positions à Tepavti ftirent définitivement capturées et 1.000 nouveaux prisonniers allemands tombèrent aux mains de nos alliés. Quant au butin les détails manquent encore, mais on sait qu'il est important. L'Allemagne et les huiles On cherche, en Allemagne, à extraire de l'huile de tout : des eaux ménagères, pour lesquelles des appareils servant à capter les graisses sont ^pstallès un peu partout, des os, des châtaignes, des glands, des faînes, voire même des semences d'asperge, qui accusent un rendement de 12% d'huile. En Bavière, la récolte des noix a été saisie pour servir à la préparation d'huile, La " Centrale des graisses en Autriche, paye pour les noyaux de prunes séchées 12 kr. par 100 kos, net, départ station. En Hongrie, les semences de fleurs de tournesol (grand soleil) sont cotées 75 kr., les pépins de citrouilles 125 kr. L'huile de colza est cotée 210 kr., l'huile de lin 430 kr., l'huile de chènevis 600 kr., l'huile de tournesol 60a kr., l'huile de pépins de citrouille 625 kr. Là vente et le travail de ces différents produits sont réglés par un contrôle très sévère. La fête du Roi Le " Te Deum " Au cours de l'importante solennité religieuse qui eut lieu hier midi à la cathédrale de Westminster, nos compatriotes se resserrèrent pour la troisième fois autour du trône de Belgique en une manifestation majestueusement émouvante. Dès longtemps avant l'heure annoncée, le vaste temple était comble et le public assista à l'entrée des nombreuses personna- 1 lités. Le service avait été admirablement 1 organisé et une garde avait été constituée j par le corps des scouts belges sous les ordres du commandant Dubois. v Ce furent eux qui rendirent les honneurs aux autorités. Devant les marches du ' Sanctuaire avaient pris place : L.L. A.A. I. et R. le prince et la princesse Napoléon, née Clémentine de Belgique et sa dame ' d'honneur Mlle de Bassompierre ; S. E. le ' ministre de Belgique et Mme Paul Hymans, i Sir William Dunn, lord maire de la cité de ; Londres, venu en grand apparat'; le lieute- \ nant général Orth, chef de la mission mili- 1 taire à Londres; le comte de Lalaing, ancien ( ministre de Belgique; M. le consul général de Belgique et Mme Pollet. La duchesse de Vendôme s'était fait représenter par Mme la duchesse de Saint 1 Exupery. Notons encore dans l'assistance .< les membres de la Légation de Belgique 1 parmi lesquels M. Gaston de Ramaix, pre- ] mier secrétaire, et les comtes de Beaufort et de Grunne ; M. Begerem, ancien ministre 1 de la justice; MM. Coulier de Mulder, Hiard, Franck, et Mertens, sénateurs ; MM. Bor-boux, Standaert, Van de Perre et D'Hont, députés; le général Falize et tout le corps 1 des officiers résidant à Londres, les médecins < majors Jacobs et Godts, M. Louis Criqui- 1 lion, le chevalier Edmond Carton de Wiart, \ le baron de Sélys Longchamp, M. Cambresy, ( auditeur militaire ; M. Mavaux, directeur ] général de l'office du travail à Londres ; j M. Gaston de Levai ; M. Koch de Gooreind, M. Maguire, maire de Richmond et M. Hector Mavaux, directeur de l'Office du ' Travail ; etc. ( Dans la nef de nombreux officiers et 1 soldats ainsi que les nurses de nos hôpitaux. ( Après que la musique des grenadiers, sous , la direction de son excellent chef le commandant Lecail, eut donné au jubé un concert des plus appréciés et dont l'impression s'augmente encore de la majesté du saint lieu, Mgr Dom Laurent Janssens prononça un discours remarquable que nous regrettons vivement de ne pouvoir donner en 1 son entier tant l'abondance des pensées 1 qu'il a soulevées est grande. 1 Mgr Janssens après avoir fait ressortir les raisons que nous avons d'espérer a mis .. , admirablement en lumière la vertu génératrice de la souffrance. Nous avons la ' promesse de Dieu que notre peuple vivra, il vivra dans la gloii e parce qu'il a souffert ' et nous verrons se réaljser pour nous les 1 promesses de la huitième béatitude qui donne le Ciel à ceux qui souffrent. Le 1 Christ aussi n'a-t-il pas subi volontaire- , ment les pires humiliations pour le triomphe de la Cause divine? Après avoir exhorté les Belges à la pa- c tience, prêché l'union après la guerre, le I rapprochement des partis et des classes sociales et des races l'éminent orateur dont , les accents profondément chret'ens < nt remué l'auditoire adresse en flamand les • mêmes exhortations, prophétisant l'abaisse- ^ ment des tyrans. Quand l'éloquent orateur sacré se fut tu, < S. E. le cardinal Bourne, archevêque de 1 Westminster, entouré d'un nombreux cler- t gé, entonna le Te Deum dont les accents É s'élevèrent imposants dans le vaste temple. t Durant la bénédiction du saint Sacrement ( les clairons sonnèrent aux champs et la solennité religieuse se termina par la Braban- ' çonne et le God save the Kmg joués par la musique des grenadiers. 1 A l'issue du Te Deum, Mgr Laurent t Janssens a récité une prière d'actions de ( grâce pieusement répétée par l'assistance. ( Une adresse au Roi En ces jours, particulièrement angoissants < que traversent nos infortunés compa- r triotes, enfermés en Belgique martyre, la , Ligue des Patriotes a estimé qu'il convenait moins que jamais, s'abstenant d'autre manifestation, de laisser tomber dans c l'oubli l'envoi d'une adresse au roi Albert, c reflétant la confiance absolue que les mem- r bres de la Ligue mettent dans le Roi-Hé- t ros dont ils admirent la bravoure et la profonde sollicitude pour la nation qui lui a confié son intégrité, son honneur et la sau- 1 vegarde de toutes ses libertés. s Voici la dernière phrase de l'adresse : c " Tous les Belges, tant ceux du dedans c qui gémissent sous le poids de l'oppression, 1 dans les souffrances morales provoquées par les déportations en masse de leurs mal- ^ heureux compatriotes, tant ceux du dehors, dont les douleurs de l'exil augmentent cha- que jour et dont le cœur aspire plus que ' jamais à fouler derechef le sol patrial, t veulent en ce jour anniversaire, exprimer 1 (Voir suite, 3e page, 4e colonne.) j; Le spectre de la faim Organisation d'immenses fermes Too late — trop tard ", telle sera donc toujours l'apostrophe que nous sntendrons proférer à l'égard des activités des Alliés, qu'il s'agisse des entreprises diplomatiques, économiques ou militaires. Nous avons la plus entière confiance dans l'issue de la lutte, mais cette con-ïance nous fait perdre un temps énor-ne et accumule des ruines. Après avoir :ompté affamer l'Allemagne et avoir îoté tous les symptômes de son manque de vivres, nous nous trouvons, lous-mêmes, à bout de nos réserves. \Tous avons cru et nous continuons à :roire que la fin prochaine de la guerre ie justifie pas l'adoption de mesures dentiques à celles que prend l'Allemagne. Cependant, il est une règle élémen-aire qui veut que l'on attaque et que 'on se défende par les mêmes moyens lue l'adversaire. Or que voyons-nous aujourd'hui? C'est qu'après deux ans de guerre, 10s réserves alimentaires commencent à :e faire rares. En France, on vient, en-in, de constituer sous la présidence de vl. Armand Fallières une commission hargée d'étudier les moyens propres à aire face à la rareté des denrées essen-ielles et peut-être d'imposer des " jours ans viande ". On sait que depuis long-emps déjà la France a adopté le pain le guerre fait,de farine non blutée, de iz et de maïs. En Angleterre nous 'oyons qu'on envisage sérieusement la luestion d'établir le " standard bread ", e pain gris, entier, et de supprimer oute panification de fantaisie. Partout le lait, la viande, les œufs, e beurre sont hors de prix. Or, partout, :'est-à-dire en Hollande, en Angleterre, ;n France, il y a des milliers de Belges }ui souffrent d'être à charge d'autrui, jui ne demanderaient pas mieux que de ^'occuper. Pourquoi ne créerait-on pas în France, en Normandie par exemple, plusieurs immenses fermes? La ques-:ion intéresse notre gouvernement au-:ant que celui de -la République. Pour îous la question est intéressante parce qu'elle ramène au travail de la terre des iras inertes et parce que, surtout, elle oermettrait de reconstituer une partie ie notre cheptel. Pour la France, celle-:i trouverait dans les produits de ces castes exploitations agricoles un moyen le pallier dans une certaine mesure à la lénurie à laquelle elle veut faire face. Il n'est pas inutile de rappeler que 'une des premières propositions qui fu-ent faites en Angleterre pour occuper :t grouper les Belges exilés était pré-:isément l'établissemei/t de vastes ex-iloitations agricoles. Il est très regrettable que les auto-ités qui devaient savoir que la guerre ;erait longue, n'aient pas étudié ces pro-ets.11 n'est pas trop tard pour les repren-Ire. La France nous paraît plus apte à >ermettre leur réalisation que l'Angle-erre, parce que son sol est plus fertile :t parce que, surtout, elle possède, tou-es prêtes et outillées, de vastes exploitions agricoles qui périclitent, faute le main-d'œuvre. Un de nos compatriotes avait fait au fouvernement la proposition d'impor-er, pour compte de l'armée il est vrai, le nombreuses têtes de bétail exotique, ^ette proposition pourrait être reprise ivec le but que nous proposons. N'oublions pas, surtout, que bien des •nfants de 14 à 19 ans, garçons et filles, lourraient utilement être employés dans es exploitations. Point n'est besoin, croyons-nous, l'entrer, pour l'instant, dans les détails le ces organisations, pour lesquels les ninistères de l'agriculture sont compé-ents.On demande partout que l'arrière ienne. Ne voit-on pas que le prix croisant des vivres, la pénurie même de eux-ci ne sont "autre chose que ce par [uoi nous avons espéré impressionner 'Allemagne? Si l'on veut que l'arrière tienne il ne aut pas que le spectre de la famine nous guette. Si l'on ne veut pas que nous yons faim en attendant la reconstruc-ion de nos usines,il faut que l'on prépare es aliments pour demain. Si l'on ne veut pas que toutes nos énergies dépérissent, la contrebande hollandais " Trous " inexplicables De notre correspondant de La Haye : Le long de la frontière hollando-belge, une maladie épidémique, la contrebande, puisqu'il faut l'appeler par son nom, continue à sévir. Elle est même depuis un certain temps entrée dans une période de recrudescence.Ce mal est quelque peu inhérent au caractère mercantile du Hollandais de la frontiere, qui, souvent, depuis son jeune âge est fatalement initié à toutes les roueries de ce métier, lequel, depuis la guerre, est devenu des plus lucratifs. Tous n'en sont pas frappés, mais dans toutes les sphères de la société beaucoup en sont atteints, et nombreux sont les fervents adeptes. A 1 ordre du jour se place en premier lieu la contrebande de soi-disant saccharine, fabriquée dans le Nord, mise en tablettes en boîtes de 250 grammes, de différentes marques. Celles-ci contiennent en réalité soit du carbonate soit du bicarbonate de soude dans des proportions de 75 à 85 0/0 avec en plus un léger pourcentage de saccharine. A des endroits fixes et connus des contrebandiers sont disposées des sentinelles allemandes, chargées de récupérer derrière le til de fer barbelé les colis, qui seront portés au contrôle, lequel déterminera si le produit contient le pourcentage de soude requis : en moyenne le bénéfice oscille entre 20 et 25 francs par kilo. Les poivres de Tellichery, Lampong, Java Muntock en grains et poudre et spécialement les poivres rouges de Cayerrne sont particulièrement l'objet des convoitises teutonnes ; ils en ont grand besoin pour la préparation de leurs gaz lacrymatoires, et chaque kilo passé rapportera à la contrebande un bénéfice de 12 à 15 francs. I lus rémunératrice encore est la contrebande de la morphine. Le produit est très demandé, mais malaisé à obtenir. Les con-voitises n'en sont pas moins grandes, car ,1e bénéfice net sera de 3.340 marks,' soit 4-3°° francs par kilo. Aussi pour la contrebande de cet article a-t-on été amené à créer une organisation toute spéciale. C'est plutôt le long de la frontière hollan-do-allemande que se pratique toujours intensivement la fraude du cuir, des denrées alimentaires, des métaux et surtout du caout-chouc.En vain se pose-t-on la question de savoir comment la contrebande est et reste encore si forte. Certes des mesures plus énergiques ont été prises à certains moments pour l'enrayer mais sans vouloir nullement taxer les autorités hollandaises d'in-CU,"e: on constate à certains endroits un relâchement de surveillance que rien ne motive, et qui n'échappe pas à l'œil toujours aux aguets du contrebandier qui y centralisera son champ d'action. Sans rime ni raison, tantôt l'une tantôt I autre partie de frontière se trouve dégarnie de ses postes douaniers renforcés par des militaires jouissant des mêmes attributions et d'une rémunération spéciale Pourquoi? C'est un mystère qui fit souvent déjà l'objet de commentaires. Si, comme elle le clame, l'autorité veut réprimer radicalement et virtuellement la fraude, qu'elle ne tolère plus que cette situation perdure, sous peine de se voir incriminée à tort ou à raison de ne pratiquer qu'une neutralité de façade. Bizarre parfois aussi est l'attitude du militaire à un poste frontière : Vous surprend-t-il lançant au-dessus du fil quelque douceur bien anodine, dragées ou fruits pour un sien se trouvant en territoire conquis, paquet de lettres, etc., aussitôt la sentinelle se dressera brutalement et des coups de feu seront tirés en l'air avec injonction qu'au cas de récidive ils vous seront destinés. Zèle bien intempestif, surtout qu'à quelques pas de là, bien tranquillement et paisiblement, un colporteur passe contre espèces sonnantes du tabac, des cigares et le légendaire morceau de " Wurst " à la garde allemande qui, de l'autre côté du fil, battait la semelle!Pourquoi deux poids et deux mesures? Le bas de laine français Près de dix-huit millions de francs d'or ont été cette semaine versés à la Banque de France. Ce chiffre porte à environ 170 millions de francs le total de l'or centralisé à la Banque depuis un mois. En chiffres ronds, l'or sorti des bas de lame pour être mis à la disposition du pays depuis le début des hostilités atteint un milliard neuf cents millions, c'est-à-dire tout près de deux milliards. faute de vivres, il faut renvoyer à la terre et à la saine atmosphère des champs tous les disponibles. II est plus que temps, mais il en est temps encore.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes