La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 03 Decembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qr4nk3768n/
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" la MÉTROPOLE," the infiueotîal Bclgian newspaper now enjoying the hospitality of Silf Stel&arif, was retnoved to this country after the destruction by tije Germacs of its Antwerp offices- Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNÉE VENDREDI 3 DECEMBRE 1915. No- 337. LA GRANDE GUERRE. L'ITALIE SIGNE LE TRAITE DE LONDRES -UN EVENEMENT IMPORTANT — L'INDEPENDANCE DE LA SERBIE INTERET ITALIEN — A QUELQUE CHOSE MALHEUR EST BON—LA QUESTION GRECQUE—AVIS DIVERGENTS—LA BUTIN AUTRICHIEN EN SERBIE — LES TROUPES BRITANNIQUES A SALONIQUE—STATU-QUO EN RUSSIE, EN ITALIE ET EN FRANCE — LES PERTES BRITAN-NIOUES—PAS DE TRAITE GERMANO-HOLLANDAIS.La grosse nouvelle du jour, c'est l'adhésion de l'tallie, en date du 3J novembre 1915, au traite de Londres du 5 septembre 1914, aux tenues duquel les puissances de l'Entente, auxquelles s'est joint depuis le JaptJn, se sont Mutuellement engagées à ne pa.s signer de paix séparée. L'adhésion de l'Italie consacre définitivement l'entrée de cette puissance dans 1?. Quadruple Entente et entraînera sans doute dans un certain temps, après la rupture déjà ^consommée des relations diplomatiques, une déclaration de guerre à l'Allemagne. Si celle-[ci n'est pa^encore un fait accompli, c'est en vertu de raisons excellentes, mais sur lesquelles il convient de ne pas insister en ce paient. f L'adhésion de l'Italie au traité de Londres est évidemment destinée à rendre plus étroite ;sa collaboration militaire et diplomatique à [l'œuvre commune de l'Entente. Dès à présent, Rome ne fait pas seulement la guerre à l'Autriche pour accomplir dans toute leur plénitude ses destinées nationales, mais elle jomt son effort à celui des Alliés en vue du ■but commun de l'Entente, le rétablissement plus qu'intégral des royaumes de Belgique et de Serbie, la rédemption de l'Alsaee-Lorrraine, l'écrasement définitif du militarisme prussien. Comme nous l'avons fait pressentir il y a un mois, il n'est pas impossible que l'invasion ;germano-bulgare de la Serbie ait une part importante dans la décision du Quirinal. Celui-ci doit parfaitement sentir qu'une emprise éventuelle de l'Autriche sur l'Albanie menace ises intérêts dans l'Adriatique, et que la main-|tin de l'autonomie serbe est une sauvegarde pàtionale. On peut certes regretter que le beuple italien n'ait pas compris cela plus tôt, bais il ne faut pas oublier qu'il renferme tou-jjours une minorité cléricalo-socialiste adversaire de la guerre et que, à cause de son activité lo gouvernement n'a probablement pu l'irque sous la pression des événements. Au lieu de semer la zizanie parmi les Alliés, la campagne balkanique imaginée par l'Allemagne pour faire diversion aux graves problèmes qui la confrontent, n'aura donc abouti qu'à consolider la Quadruple Entente. Comme toujours, à quelque chose malheur est bon. Le discours du baron Sonnino. ministre des Maires étrangères, à la réouverture du parlement italien, se fait l'écho de ces préoccupa-lions. Le ministre a affirmé la détermination le l'Italie de ne pas laisser écraser la Serbie (' de ne permettre à aucune autre puissance éprendre pied sur la côte orientale de l'Adri-'tique. En conséquence, elle se joindra aux illiés pour aider l'héroïque petit pays qui paie jfe son sang son amour de la liberté. En ce qui concerne la Grèce, le baron Son-po a déclare que la situation " s'est éclair-ïie," le gouvernement hellénique ayant consenti à donner les assurances nécessaires.» Il p i. ajouta-t-il, toutes les raisons de croire qu'un arrangement satisfaisant interviendrait 'u sujet de la- sécurité et de la liberté de [mouvements des Alliés en Macédoine. M. penys-Cochin est également optimiste, mais «presse française ne manifeste pas la même confiance, et les feuilles romaines sont toujours plutôt pessimistes; elles considèrent que la Grèce n'a pas abandonné son attitude dili-V toire. Le communiqué de Vienne annonce que les w»ipes autrichiennes marchent sur Plevlio. potière monténégrine du nord-est) et at-rf* la hauteur de G radin a. Pendant ]>j de novembre l'armée du général von j css aurait pris 40,800 soldats serbes, 26,000 raniines à même de porter les armes—singu-,ere capture !—179 cannons et 12 mitrail-<um> Mercredi matin, à 3 heures et demie, tenait toujours. Sur le front allié ; e -Meédoine, le temps est plus doux, et il y cu Quelques cannonades. Des troupes bri-nmques continuent à arriver à Salonique. ij.' communiqué russe signale des actions Raillerie avec bons résultats sur le front cle fsiM Une offensive allemande arrêtée i/J .°nt de Pinsk, et un engagement local, ivorable aux Autrichiens, sur la rive gauche lu Styr; en un mot. le statu-quo absolu, et m C+ PrGS<lue complet. Le munitionne-! des Russes continue, et comme la valeur ° ®0etifs que leur sont opposés ne cesse de croître, on considère dans le! sphères mili-' tfes de Pétrograde, que le front allemand T-'?a ^re dès clue ■'a position des Mqs-- ™es sera suffisamment consolidée.-'-ur l.i front italien, le général Cadorna a |err°mpu ses énergiques assauts pour con-' Mer les positions conquises. iiiof communia-ué français ne signale que teste 6S aotions d'artillerie, peu violents du Les pertes britannique? au 9 novembre 510,23.0 hommes, dont. 109,723 offiri! officiers), 330,250 blessés (13,112 cc, , Pt '°^°7 prisonniers (2067 officiers). ,res conprennent ceux de tous les aires de la guerre et ceux de la marine, -e premier ministre hollandais a démenti a deuxième chajnbre l'éxistence d'un traité " entre l'Allemagne et les Pays-Bas. ?0UR LA NOËL DES PEtlTS PAUVRES D'ANVERS. Report ~ £38 13 1 J; tt r.,. frs.105 Glu o 9 fi Mi-Gin ::::::::::::::: o 2 « Âr a Is Gill... 0 2 6 & Archibald D Z.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.' 0 2 6 ]) t a]î.^'Ve d'Anvers 0 2 6 \r *'Anvers n n Moni ^0sse^n Smidts 0 2 0 ^ionUd'^eeU5j d'Anvers • . 0 5 0 agence et de commission... 5 0 0 HAMBOURG-LA-MORTE. Des intéressantes lettres d'Allemagne que publie le "Temps":— Vous savez quelles étaient l'activité, l'animation sans relâche de ce grand port, la vie intense de cette ville considérable, la seconde ville d'Allemagne, le plus important centre commercial du monde anrès Londres et New-York.Est-il nécessaire de décrire cette immensité si remuante et si complexe, ces trente-sept kilomètres de quais et d'appontements pour les navires, ces vingt-huit kilomètres de quais pour les bateaux fluviaux, ces multitudes d'embarcations à rames, à voiles, à vapeur, ces docks, ces chantiers, ces hangars énormes, ces interminables entrepôts, ces bureaux, ces grues colossales, ces locomotives haletantes, ce va-et-vient annuel de quinze milliards de marks en marchandises, et ces hôtels, ces caravansérails souvent si combles qu'à prix d'or on ne pouvait y trouver un coin quelconque, et ces restaurants où toutes les langues étaient parlées, si bondés qu'an y faisait queue, et ces palais, ces villas, ces toilettes, ce luxe, cette exubérance de vie brillante, et ces dortoirs pour les émigrants, et ces faubourgs grouillants, et ce Sàn-Pauli tout " brûlant de vice et de lumières," et cette Hamburg-Amerika Linie avec son orgueilleuse devise: " Mein Feld ist die Welt" (Mou champ est le monde), et sur le Muhlberg, sculpté comme un Roland allemand., géant de granit, Bismarck?... Hambourg était l'une des grandes portes de la Maison Allemande ouvertes sur le monde. Les richesses du travail humain y créaient un mouvement d'affaires énorme... Aujourd'hui, l'ennemi a poussé les battants, mis les verrous, et c'est à peine si quelques audacieux trafiquants, au prix de périls redoutables, parviennent par la chatière à se faufiler dans la ville. Hambourg s'eveille, chaque jour, avec un sentiment plus désespérant de son exclusion, de son inutilité, de son agonie. Ce n'est pas la mort encore; ce n'est pourtant plus la vie. La cité qui dépensait magnifiquement ses forces et son activité, maintenant sans but, sans raison d'être, est morne de n'avoir plus rien à entreprendre, rien à continuer. Le spectacle est tragique, et les cygnes de l'Alster-Bassin font penser aux cygnes de Bruges. Maints Hambourgeois font d'amères réflexions en regardant l'Elbe couler, les flots suivre les flots, passer, librement gagner le iarge, pour aller de courants en courants se mêler aux vagues de toutes les mers et de tous les océans. Voir Hambourg atteinte par le blocus dans ses énergies vitales, c'est donc voir l'Allemagne privée de ses achats et de ses ventes, incapable d'alimenter dans ses besoins et d'assurer dans ses débouchés son énorme production; c'est voir l'action commerciale et industrielle de l'empire, réglée, persévérante, vigoureuse, soudain déréglée, impuissante; c'est comprendre enfin, avec pouvante, ce que signifie " guerre d'usure." Hambourg-la-morte I Brême-1 a-morte I Em-den-la-morteI Voilà des "faits" qu'on ne devrait pas se lasser de corner aux oreilles des pro-Bochcs... LE CREDIT DE LA BELGIQUE. Des journaux annoncent que le ministre belge» des finances et le chevalier Edmond Carton de Wiart, de la Société Générale, sont partis pour l'Amérique en vue de jeter les bases d'un emprunt belge. L'information, présentée ainsi, est inexacte. — Il ne s'agit pas, en effet, a déclaré un membre du gouvernement, de préparer la création d'un emprunt, mais uniquement de veiller à la consolidation de notre tfrédit en Amérique. Après la guerre, au moment de la reprise des affaires, il importera d'avoir conservé avec les Etats-Unis nos relations commerciales et industrielles. Tout le but de la démarche de MM. Van de Vyvere et Ed. Carton de Wiart est là. M. Cartier de Marchienne, ministre de Belgique à Pékin, accompagne la mission. Il y a lieu, a-t-on ajouté, de noter cette chose qui peut paraître paradoxale: que, malgré la guerre, notre crédit garde toute sa solidité, non seulement à l'intérieur, mais encore au dehors. Les titres belges, en effet, qu'ils émanent de l'Etat ou des villes, sont toujours très favorablement cotés. C'est là un hommage rendu à notre population travailleuse, en même temps qu'un gage assuré de la confiance universelle en notre victoire. Ajoutons que la signature des finances sera donnée intérimairement par M. Helleputte, ministre des travaux publics. MECHANCETE BOCHE. Paraphrasant une insinuation vague de la " Guerre Sociale," la " Gazette de Cologne " du 13 novembre affirme que les soldats belges doivent pouvoir justifier de la possession de cinquante francs pour payer leur voyage s'ils désirent aller en congé, alors que. les soldats français seraient admis à voyager gratuitement.Tel qu'il est donné, le renseignement est absolument inexact. Les soldats belges ayant droit à un congé doivent uniquement démontrer qu'ils ont des moyens d'existence ne fut-ce que le simple "bon de vacance" qui'est délivré le cas échéant par 1' "Œuvre d'assistance " à tous ceux qui en font la demande. Ce n'est là, on le comprendra, qu'une mesure de sagesse pour empêcher qu'ils soient victimes de leur imprévoyance. Ils jouissent sur les trains des mêmes faveurs que leurs collègues français. Les Allemands en seront à nouveau pour leur petite méchanceté. — On annonce la mort de M. Gilbert Augustin-Thierry, l'historien et le romancier bien connu. I\é in 1843 à Paris, il était le neveu de l'historien célèbre Augustin Thierry et le fils de cet autre historien réputé, Amédée Thierry. LES RACINES PROFONDES DE LA NATIONALITE BELGE. M. Henry Garton de Wiart, ministre de la justice, qui réunit les qualités du juriste, du littérateur, de l'historien et de l'homme d'Etat, a prononcé un discours d'une belle envolée, vendredi, à la séance publique annuelle de la Société de Géographie de France, qui a son siège à Paris. M. Eugène Etienne, député, ancien ministre, président d'honneur, et 3VÏ. Charles LaUemand, membre de l'Institut, président de la Société, présidaient. La parole fut d'abord donnée au conférencier, M. Pierre Nothomb, le jeune et brillant auteur des " Barbares en Belgique." En un magistral tableau synoptique, il a retracé l'histoire de notre héroïque pays à travers les âges et montré comment son présent se trouvait en germe dans son passé. Dans une péroraison de magnifique allure, le conférencier, dont le succès fut considérable, salua, au milieu des acclamations générales, l'aube de la délivrance prochaine et définitive de la Belgique impérissable. Le ministre, M. Carton de Wiart, prit ensuite la parole. M. Carton de Wiart avait choisi un sujet d'une brûlante actualité; il a parlé des "Kacmes profondes de la nationalité belge." Bans un noble salut à son brillant auditoire, l'orateur a dit:— Jamais la Evince ne s'est révélée plus belle au monde. Et jamais peut-être elle n'a mieux réalisé son type historique qu'au fur et à mesure que le véritable caractère de cette guerre géante se précise davantage. Sur le socle de la statue de Vercingétorix, qui se dresse à Clermont-Ferrand, on lit cette noble réponse du héros gaulois à César: "J'ai pris les armes pour la liberté de tous." Fidèle à sa destinée et à sa gloire, ce que la France incarne aujourd'hui, toile qu'elle nous apparaît l'épée haute, la sérénité dans les yeux, aussi fière et résolue qu'au premier jour, c'est la liberté de tous—nations et individus— défendue contre le plus monstrueux orgueil. M, Carton de Wiart a abordé ensuite le fond même de son sujet:— Qu'est-ce qu'une nation Dans une définition fameuse, Renan répond : " C'est une âme faite de deux choses : L'une, dans le passé,, qui est la possession en commun de riches souvenirs; l'autre, dans le présent, qui est la volonté de continuer à faire valoir ensemble l'héritage qu'on a reçu indivis." Qu'une nation soit une âme, j'y consens volontiers. Mais c'est aussi un corps. La nation ne se comprend pas indépendamment du secteur du globe où elle s'est formée et développée, où ses enfants ont tour à tour vécu, travaillé, aimé, lutté, souffert, et où tour à tour ils reposent. Le brillant orateur a montré comment se sont opérés cette formation et ce développement de notre nationalité, que trop de gens encore s'imaginent ne remonter qu'à 1830. Erreur profonde que des historiens éminents ont mise en lumière, et. ô ironie des choses, c'est un savant allemand qui l'a peut être démontré avec le plus d'évidence. Nous ne pouvons, faute de place, même résumer ici cette partie essentielle du discours. Notons seulement, avec l'orateur,—que des applaudissements ont maintes fois interrompu :—- Indépendante et maîtresse d'elle-même, après des siècles do lutte, pleine de sève et de bon vouloir, d'abord sous la direction de Léopold 1er qu'on appela le nestor des Rois, puis sous l'impulsion de Léopold II qui stimula si intelligemment l'esprit d'entreprise et le sentiment national, la Belgique eut, tant d^ns le domaine politique et social, que dans le domaine de l'industrie, de l'agriculture et des arts, maintes initiatives qui servirent d'exemples à d'autres peuples. Aussi dans la nuit du dimanche 2 août 1914, en répondant à l'outrageant marché qui lui proposait l'Allemagne, la Belgique avait peut-être le droit d'invoquer, comme elle l'a fait, la part de collaboration qu'elle a apportée depuis quatre-vingt-cinq ans à la civilisation du monde. Particulièrement, belle et émouvante fut la fin de ce discours. Nos lecteurs nous sauront gré de la reproduire ici :— Il y a quelques semaines, déçus sans doute de voir échouer coup sur coup ses méthodes de lourde séduction ou de terreur, le général von Bissing faisait une confidence à un journaliste d'outre-Rhin: "Le caractère des Belges," lui disait-il, " demeure pour moi une énigme psychologique." ■ Enigme psychologique. En vérité, si, au lieu de s'inspirer de la " Kultur," von Bissing pouvait connaître, par l'un des innombrables espions qu'il entretient à nos frais dans notre pays, les propos que les citoyens belges tiennent entre eux et surtout leurs pensées intimes, où je ne sais pas si le mépris pour l'envahisseur n'est pas plus fort encore que la haine, ah ! comme elle se résoudrait aisement pour lui, cette énigme qui n'en est pas une. Du coup, il comprendrait pourquoi les Belges ont repoussé du pied le honteux marché qui devait leur assurer la vie sauve, mais au prix de l'honneur; pourquoi, lorsqu' elle a fondu sur nous comme un oiseau de proie, l'armée allemande les a trouvés dressés contre elle à Liège, à Haelen, à Wael-hem, à l'Yser; pourquoi, dans le pays occupé, ils consentent à se laisser emprisonner, déporter, fusiller, plutôt que de fléchir, et qu'il peut couper des têtes, mais non les courber; pourquoi dans l'exil nos familles errantes et réunies n'ont jamais vécu d'une vie plus intense, plus rayonnante, plus une, plus noble, tous leurs yeux fixés sur leur Roi et leur Armée; pourquoi dans cette armée chaque jour nos petits soldats luttent vaillamment et tombent en héros, face vers leur pays; et pourquoi chaque jour des recrues nouvelles, venues de ce pays, à travers mille dangers, viennent remplir les vides; pourquoi, malgré la jeunesse décimée, les campagnes saccagées, ses villes incendiées, les ouvriers affamés, il ne s'élève de tout ce peuple ni un regret, ni un reproche, ni un soupir de découragement; pourquoi, lorsqu'il entend les nobles déclarations de M. AsqUith, de M. Briand, de M. Or-lando, attestant leur ferme volonté de tenir jusqu'au bout, tout ce peuple—encore que pour aucun autre, sans doute, la patience ne soit chose aussi méritoire—approuve ces déclarations de toutes ses énergies unanimement tendues vers la victoire? Ah, je le sais, il arive parfois qu'on se demande—et je le comprends—jusqu'à quand NOUVELLES DU PAYS. ^ j L'empereur Guillaume vient d'envoyer en Belgique le professeur Clemen, de l'université de Bonn, avec cette singulière mission d' " étudier les moyens de sauvegarder les monuments belges." Le grotesque uni à l'odieux I * * * Le Père Quévit, dont nous avons annoncé la condamnation, appartenait au couvent des dominicains de l'avenue de la Renaissance. Il dirigeait aussi 1' " Union de la Jeunesse." » * # Ont été condamnés: A 15 ans de travaux forcés: Marie Van Damme de Laiocne. A 13 ans de la même peine: Mme Lauridon de Maubeuge et Auguste Van Damme. Deux autres personnes ont été condamnées à 12 ans de travaux forcés et plusieurs autres à des peines moins sévères. ■* * * Deux nouvelles arrestations ont été opérées aux environs de Charleroi, celles de MM. Du-lait, père et fils, qui installèrent les ateliers, de construction électrique. Ceux-ci se trouvent près de Maroeil et appartiennent actuellement à la firme Empain. Les affaires marchaient à l'entière satisfaction de la direction et c'eût été une concurrence dangereuse pour les établissements similaires allemands. De là, les arrestations, car les motifs ne sont évidemment pas sérieux: MM. Dulait auraient engagé un cuisinier français pour le restaurant populaire qu'ils ont organisé ! C'est pour ce motif, affirment les Boches, qu'ils ont été incarcérés I * * a= Les anciens officiers supérieurs arrêtés en Belgique sont au nombre de quatre: les généraux retraités Janssen, Van Sprang, et de Fauconval, et le colonel retraité Brassine. * * * Le R. P. Devroye, recteur du collège Saint-Michel, de l'avenue de Tervueren, et le R. P. Dutry, du même collège, ont été condamnés chacun à 13 mois de prison. Leur crime: Us ont fait éditer pour la distribution des prix du collège Saint-Michel un programme orné des couleurs nationales ! * # * Les Allemands ont ^perquisitionné: Le 2 novembre, rue Ducale, chez M. le comte 'tKint de Roodcnbeke et dans l'hôtel voisin, chez M. 1e baron 'tKint de Roodcnbeke, en ce moment sous-lieutenant aux auto-canons. Le 3 novembre, boulevard du Régent, chez Mme la comtesse do Marnix. Le 4 novembre, rue de la Loi (Rond-Point), chez M. le baron Georges Snoy, ancien vice-président de la Chambre. Le 5 novembre, rue Belliard. chez Mme la comtesse Stanislas do Robia.no. Et cela continue... TOUT PAR LA FORCE RIEN PAR LA SYMPATHIE. Genève, 28 novembre.—On mande de Munich que le Landtag bavarois s'est ouvert le 25 novembre. Après le vote du budget, M. Held, chef du parti du'centre, a prononcé un discours dans lequel il a déclaré, que cette guerre dont il a rejeté la responsabilité sur la politique d'isolement' des ennemis de l'Allemagne, devait être poursuivie jusqu'au résultat complet malgré les sacrifices terribles:— Le but de cette guerre, a-t-il dit, est d'atteindre une paix pleine d'honneur et durable, d'assurer à l'Allemagne une puissance politique et industrielle mondiale par les mesures militaires les plus grandes possibles contre une nouvelle attaque des ennemis. La guerre a prouvé qu'il est plus important de raffermir l'influence allemande plutôt que les sympathies allemandes à l'étranger. Nous avon^ été tous stupéfaits au début de la guerre de voir que tout le monde était contre nous. Il est nécessaire de multiplier les écoles allemandes à l'étranger et de les mettre en opposition avec les missions du protectorat français en Orient, maintenant disparu. J'espère que le gouvernement allemand saura se réserver cette place. NOTRE ADRESSE AU CARDINAL MERCIER Nous nous proposons de remettre à chacun des signataires de l'adresse au cardinal Mercier une copie de cette adresse avec indication des noms des adhérents. Nous ferons établir cette copie de la façon la plus économique possible, de manière à la livrer à très bon compte aux lecteurs qui la désirent. Dans l'éventualité probable de l'arrivée de Mgr Mercier à Rome, nous prions vivement nos lecteurs de ne pas tarder à nous adresser leur nom, écrit lisiblement. durera cette guerre, avec ce qu'elle comporte d'efforts, de sacrifices, de deuils? A cette question, il n'est qu'une réponse, celle que faisait Abraham Lincoln à ceux qui l'interrogeaient de la même façon :— "Vous me demandez combien de temps encore durera cette guerre. Elle durera jusqu'à ce que notre tâche, soit accomplie, jusqu'à ce que notre juste cause ait triomphé; car il faut que nos morts ne soient pas morts en vain; il faut que le gouvernement des peuples par les peuples et pour les peuples ait conquis l'assurance de n'être pas chassé de cette terre." Alors seulement, quand la bête mauvaise sera maîtrisée et mise à la chaine, alors seulement, rentrés dans nos foyers, fiers d'avoir lutté aux côtés de la France immortelle pour la plus noble des causes, grandis par ces souffrances éprouvées en commun et qui achèvent de donner à une nationalité toute son unité et sa force, nous pourrons reprendre le cours auguste et paisible du travail quotidien. Alors seulement, ainsi qu'il est écrit dans les Livres saints, le 1er des lances et des épées pourra servir de nouveau pour forger le soc des charrues .et la faux des moissonneurs. Ce magnifique d;scours de M. Carton de Wiart a été l'objet~ d'une longue et frénétique ovation. LES HUNS A CHARLEROI. VINGT-DEUXIEME RAPPORT DE LA COMMISSION OFFICIELLE BELGE D'ENQUETE. . LES FEMMES MARTYRES. m*. " Les femmes ne furent pas davantage épargnées. Parmi les témoins de Jumet, se trouvé une femme qui déclare avoir reçu des coups de crosse et avoir dû, avec d'autres femmes et des enfants, précéder les troupes allemandes. Une femme qui essayait de se sauver dans une prairie, essuya le feu des soldats et fut blessée au nez. Fernande Pacot s'était réfugiée dans la cave de sa maison; les Allemands y firent irruption et tirèrent huit coups de feu sur la malheureuse. La pauvre femme est morte à l'hôpital, après avoir enduré plusieurs jours un atroce martyre. Six femmes témoignent avoir essuyé le feu des Allemands sans avoir rien fait qui pût provoquer des représailles. Rosa Frère, de Jumet, fut atteinte d'une balle dans le dos, alors qu'elle sortait de sa maison. L'épouse Pirson traversait le couloir de sa maison pour se réfugier dans la cave quand une balle l'atteignit au genou. Julia Ooenen s'était rendue avec d'autres personnes dans une prairie; les Allemands tirèrent sur le groupe et blessèrent Julia Goenen à la figure. , L'épouse Nil fut blessée dans des circonstances analogues. Charlotte Deplis servit de cible à un soldat allemand et fut blessée au moment où elle fermait une fenêtre." Voici la déposition de cinq femmes habitant la chaussée de Bruxelles à Jumet, la plus jeune ayant seize ans, la plus âgée soixante-huit ans:— " Les Allemands ont pénétré chez nous où nous étions cinq femmes seules, cachées dans la cour. Us nous ont emmenées de chez nous, en face du Château d'eau. Là ils nous ont parquées dans une prairie où ils nous ont liées à cinq hommes. Ils nous ont dit que nous serions fusillées. Nous sommet restées là une vingtaine de minutes environ. Pendant ce temps, les soldats no cessaient de nous mettre en joue et de nous menacer de leurs bayonnettes." A Marchienne, une femme de soixante-quatorze ans est fusillée, après avoir été traînée sur le front des troupes. Des femmes de Monligny-le-Tiïïeul ont été victimes, à diverses reprises, de voies de fait. A Boignée, les Allemands pénétrèrent dans une ferme isolée. Deux femmes qui s'y trouvaient prirent la fuite et se cachèrent dans un champ do betteraves. Elles y furent découvertes par quatre soldats qui tirèrent sur elles; l'une d'elles fut tuée. A Gilly, une femme, Anna Flémal, boulangère, se trouvant dans son magasin, fut tuée par un soldat qui déchargea son fusil à bout portant et lui fracassa la mâchoire. Dans la même localité, deux femmes furent jetées dans une citerne où elles périrent. Des enfants furent victimes aussi de la furie allemande. Trois enfants, dont l'un n'avait que cinq mois et se trouvait dans les bras de sa mère, furent tués à Farciennes. £ * « Les crimes des soldats allemands contre les lois de l'humanité sont innombrables. Des témoins affirment avoir vu les soldats allemands achever deux soldats du 112e régiment de ligne français blessés au cours d'un engagement à Montigny-le-Tilleul. Le premier blessé eut la tête fendue d'un coup de hache, pendant que deux soldats allemands lui donnaient à boire; le second fut broyé par une pièce de canon. Dans cette même localité, un nommé Vital Arnould fut fusillé, le dimanche 23 août, à 6 heures du soir, pour avoir donné des soins à un soldat français, Louis Sohier, blessé à la cuisse et au côté. Ce soldat blessé fut fusillé lui-même. Une affiche placardée à Cliâtelet et signée par le commandant des troupes, Freiherr von Maltzahri, imposait à " tout habitant qui tient chez lui un soldat belge ou français, blessé ou non, d'en faire la déclaration à l'Hôtel de Ville. Faute de quoi il s'expose à être pendu et sa maison sera incendiée." Un témoin déclare avoir vu à Lodeiinsart et à Jumet "deux brancardiers allemands, qui paraissaient ivres, quitter momentanément leur civière pour aller incendier les maison." Dans toutes les localités dévastées, les soldats allemands ont pillé et volé des objets de toute espèce, vivres, victuailles, linge, objets d'habillement, tableaux, bijoux, montres, sommes d'argent en monnaie ou en billets. L'incendie et le pillage étaient méthodiquement organisés. Sur l'ordre de leurs chefs, les soldats se rangeaient de chaque côté des routes; les premiers enfonçaient les portes et les fenêtres à coups de crosse ou à coups de hache. D'autres les suivaient, projetaient dans l'intérieur des habitations un liquide inflammable et y mettaient le feu. En général, ce sont les habitations longeant les voies parcourues par les colonnes allemandes qui furent incendiées. Peu de maisons isolées ont été brûlées. A maintes reprises, des officiers allemands, interrogés sur les motifs qui avaient déterminé ces scènes de pillage, d'incendie et de meurtre, ont prétendu qu'elles constituaient des représailles causées par l'intervention de civils qui auraient tiré sur les troupes. Toutes les dépositions, pourtant très nombreuses, qui ont été recueillies, contiennent indistinctement l'affirmation qu'aucun civil n'a pris part aux hostilités. La population allait au contraire au-devant des désirs des soldats, leur offrant à boire et à manger. Au premier abord, les soldats allemands répondaient amiealement; leur attitude ne se modifiait que lorsqu'ils recontraient de la résistance de la part des troupes françaises. D ailleurs, les chefs des ambulances ont tous déclaré que pas un soldat allemand soigné par eux n'a été trouvé atteint d'autres blessures que de celles causées par une arme de guerre. (A suivre.) * Voir la Métropole dos TO novembre et 1er décembre. UNE RESERVE DE L'ARMEE ? * LE BRASSARD AUX BELGES COMME AUX ANGLAIS. Nous croyons devoir attirer l'attention du gouvernement belge sur la situation qui va être créée wix Belges résidant en Angleterre par le port du brassard par les Anglais enrôlés mais non appelés. Plusieurs de nos lecteurs nous ont entretenu de cette pénible situation. " On se demande déjà, nous disent-ils, pourquoi nous ne sommes pas sous les armes. Nous répondons que nous ne tombons pas sous l'application de l'arrêté-Ioi appelant les jeunes gens jusqu'à l'âge do 25 ans. " Nous sommes prêts à marcher dès que les jeunes gens de notre âge seront appelés." Nous avions cru pouvoir conseiller aux intéressés de porter les couleurs belges de iaçon apparente. Mais ils nous objectèrent aveo raison que les Anglais ignorent que les Belges ne sont appelés que jusqu'à l'âge de 25 ans et que les couleurs nationales attireraient plus encore.l'attention. Par la mêine, le port des couleurs nationales si chères à tous est devenu une nuisance. Cette considération a son importance. Elle ne manquera pas de frapper 1e gouvernement soucieux- du bon renom du nom belge. Il existe donc ici en Angleterre, en Hollande et en France des milliers de jeunes Belges prêts à répondre à l'appel de leur pays. Le gouvernement belge a probablement des raisons sérieuses pour ne pas encore les appeler sous les armes. Du fait du port du brassard par les Anglais enrôlés les Belges de condition d'âge êt d'aptitude identiques vont passer pour des lâches ou pour des inaptes. Nous proposons que le port du brassard soit accordé immédiatement aux Belges qui s'engageront dès à present dans ce que nous appellerons la réserve de l'armée et à marcher à la première réquisition. En créant des classes semblables à celles du système Derby, notre gouvernement aurait, inscrits et immatriculés, donc toute besogne administrative faite, une réserve de plusieurs milliers d'hommes. UNE HYPOCRISIE DE PLUS. La presse allemande, lorsqu'à été connue la nouvelle de la seconde contribution de guerre imposée à la Belgique, a fait tous ses efforts pour en dissimuler aux neutres 1e caractère véritable. La "Gazette do Francfort" du i l novembre a été jusqu'à dire que "cette taxo n'est rien autre chose que l'impôt que tout pays, même en temps de paix, doit supporter... Cette contribution n'est pas un. tribut do la. Belgique à l'empire d'Allemagne. Elle sert en partie à couvrir les frais de Ljïdministra-tion civile du pays, en partie à l'entretien des troupes d'occupation." •Voilà un essai hypocrite de créer une confusion dans une situation bien claire. Les Belges continuent à payer leurs contributions de naguère. Les 40 millions mensuels sont une charge supplémentaire imposée à un pays ruiné, par ceux qui l'ont ruiné, au mépris du droit. Affirmer qu'ils servent à couvrir en partie les frais de l'administration civile en Belgique, est un mensonge éhonté, dont la "Gazette de Francfort" elle même donne la preuve dans un article paru le 11 novembre, et visiblement documenté par les autorités allemandes en Belgique. Il y est dit:— " Dans le budget de l'Etat, les dépenses de l'administration allemande sont fixées à 4J. millions, sans compter les frais d'occupation militaire, couverts par la contribution, mensuelle de guerre de 40 millions." La "Gazette de Francfort." convaincue de mensonge par la Gazette de Francfort," viola qui n'est pas banal. — L'ex-roi Manoël de Portugal, voyageant incognito sous le nom do comte d'Oureno, en compagnie de lord Donoughmore, est arriva samedi à Rouen, et a visité l'hôpital anglo-belge.ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférer surtout dans les industries agricolés et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles: d'autres Belges Tésidant à Londres, à la Bourse du Travail à 6, Catherine-street, Strand. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s T.p. Prière de s'adresser directement à noa bureaux. 4.04, si}©©, lane, au premier. DENTISTRY.—VICTOR- COTILS, d'Anvers (rue Quellin).—Consultations tous les jours de 2.30 à o heures.—Oxîord-street 551. Téléphone, 2782 Mayfair._______ DEUX demoiselles belges,bonne famille notions anglais, français, flamand, demandent place s'occuper enfants; l'une toute la journée, l'autre après midi à Londres. —J. V., Brook-street, Stotiold, Baldock. Ii^U'G. 31AES, 2o esc. A.18 armée belge en eam- J pagne et François IMeerts A.15 4o bal. 4e oie arméa belge en campagne demandent tous deux une marraine. f i ILBERT mUMMOND and COMPAXY\ ' " T Limited.—Notice is bereby Given, pursuant to Section 188 o! the Companie-s (Consolidation) Act, 1908, thet a MEETING of the OREDITORS oi the abore-aamed Company will be held at 88-90, Cbancery-lane, W.c., on Tuesday, the 14th day of December, 1915, at 11.0 a.m. ROBERT S. COESHALL, Liquidater _ OX demande pour famille belge, bonrv.» femme de < h ambre sachant bien ooudre.—Ecrire, Mme. Chandoir, " Llanover," Bournemouth West. ŒUVRE des Consultations Infantiles Belges: Les mardis à 2.30: à St. Paneras School lor Mothcrs, 1, Ampthill-squaro, Hampstead-rd., N.W. Les jeudis à 2.30: à Ghelsea School for Mothers, 49, §id-ney-street, S.W _ „ Les vendredis à 2.30: .i Kiiburn, Kingsgate Ho use, 1C7, Kingsgate-road, _NIW. ~ ] AILL EU S E belge demande ouvrage eliez el'e A ou à la journée: M. Blanckaert, Garrod CoUage, 3, Green-lane, East Molesey, Surrey.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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