La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 30 Juin. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jd4pk07v77/
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The Newspaper for Btlgtan LA MÉTROPOLE ONE PENNY tmvBTl CINQ CBHTIMBI aOLLAIDEe VU» CBHT 10HTI1KIT 8 DIX CIirriMH PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphone : Holborn 212. )3 mois 9 *h; 6 mois 17 sh. 1 an 32 sh, 25*" ANNEE DIMANCHE 30 JUIN ET LUNDI 1 JUILLET 1918 1 T Nos. 181-182 A GRANDE GUERRE L'offensive allemande imminente Contre-préparations d'attaque i o* Fr^neo-Andais font 1500 prisonniers «W w* » —— w Samedi midi. Les Anglais et les Français ont effectué vendredi, chacun de leur côté et dans des secteurs très différents, des opérations qui paraissent singulièrement ressembler à ce qu'on appelle des " contre-préparations d'attaque , c est-a-dire des actions lancées sur des points ou 1 on croit savoir que l'ennemi monte .une offensive, de façon à jeter le trouble dans son dispositif et à en empêcher ou à en retarder 1 exécution. L'attaque anglaise eut pour théâtre un front de cinq kilomètres et demi s'étendant a l'est de la forêt de Nieppe (nord de Béthune) jusqu'à l'ouest de Marville, où les lignes allemandes dessinent un saillant assez prononce. Après un court mais violent bombardement,des ! bataillons anglais,comprenant des hommes du Yorkshire et des comtés du sud, s'avancèrent ! résolument à l'attaque contre les positions al-j lemandes composées de cratères reliés par des I boyaux établis dans des champs de blé et oc-' cupés par la 32 division saxonne et la 44^-[ division prussienne. Les Allemands furent pris par surprise, entourés ou battus et la ligne anglaise fut avancée sur une profondeur moyenne de près d'un kilomètre et demi sur un front de cinq kilomètres. Les objectifs-conquis comprennent notamment les hameaux de l'Epinette, de Verte Rue et de Lebecque. Les \nglais capturèrent 22 mitrailleuses et près de 350 prisonniers. Le moral de ces derniers n'est pas extraordinaire. Leurs divisions avaient été fort mal arrangées dans l'attaque du g avril et leur pertes n'avaient été comblées que par des renforts de qualité très inférieure, peu aptes-à prendre place dans la ligne de feu. Ils manquaient d'abris et souffraient de l'influenza. Il appert que la censure allemande réussit à leur cacher l'arrivée des Américains qui sont toujours traités en Allemagne du moins officiellement — comme un facteur négligeable. Les pertes anglaises furent extrêmement légères. La contre-préparation d'attaque française s'effectua au sud de l'Aisne, depuis le sud d'Amblény jusqu'à l'est du mont Gobert (sud-ouest de Soissons). Son but avoué était de refouler l'ennemi des positions fortifiées qu'il avait construites dans cette région. L'attaque réussit à souhait. Sur un front de sept kilomètres, les troupes françaises pénétrèrent dans les organisations ennemies, enlevèrent des tranchées au nord de Laversine, ainsi que les hauteurs boisées au nord-ouest de Cutry et portèrent leur ligne jusqu'aux confins ouest de St-Pierre-1 'Aigle et jusqu'à la crête qui couvre le village par le sud. L'avance française atteignit sur certains points .une profondeur de 2 kilomètres et le nombre de prisonniers compté jusqu'à présent dépasse 1.060. Le reste du front est à peu près calme. Les troupes australiennes ont attaqué et capturé certams postes hostiles à l'ouest de Merris, avec 43 prisonniers et six mitrailleuses. Un raid entrepris -en plein jour près de Méri-court donna quelques prisonniers. Une entreprise allemande dans le secteur de Moyenne-ville, au sud d'Arras, échoua. L'artillerie fut surtout active dans le voisinage du bois de Rossignol, au sud-est de Gom'mecourt. Le communiqué allemand ne parle ni de l'une ni de l'autre des attaques alliées. Celles-ci doivent être essentiellement considérées comme des opérations locales à but stratégique restreint, mais qui peut cependant avoir un rapport précis avec la prochaine offensive allemande. Celle-ci paraît maintenant imminente et peut être déclenchée à tout instant. Les critiques militaires allemands, eux-mêmes le laissent nettement entendre. " Il ne faudra plus attendre longtemps, écrit par exemple le général von Liebert, dans la Tacg-liche Rundschau de jeudi, avant que le marteau allemand frappe un nouveau coup (il y en a déjà des signes) et les Alliés de l'Entente seront de nouveau surpris lorsqu'il tombera une fois de plus, précisément là où ils nel'at-tendent pas. Il est dur d'exercer continuellement sa patience, mais cet art est le seul qu'Hindenburg demande de l'intérieur." Le général Liebert ajoute dans, ce même article, apparemment non ^ans de bonnes raisons : " Nous devons nous familiariser avec la pensée pénible que nos alliés ont été incapables de poursuivre les assauts au-delà de la Piave qui avaient été commencés avec tant d'audace et de feu." Patience! Patience! bons boches qiîi avez faim. Deux ans de plus, au moins, a dit Kuehlmann. Quoiqu'il en soit de ces considérations, il est évident qu'Hindenburg prépare un nouveau coup. Les Alliés savent que le gros des réserves allemandes est actuellement massé entre l'Oise et la mer, et, dans certains milieux, on donne comme possible un assaut contre la partie nord de la ligne britannique, vers sa jonction peut-être avec l'armée belge, au nord d'Ypres. Mais il ne faut jamais perdre de vue que les concentrations d'attaque se produisent loin du front et ne sont effectuées qu'au tout dernier moment, de sorte qu'une offensive à l'est de Reims est également possible. Pour notre part, nous croyons plus que jamais à un coup dont l'objectif direct serait Paris. En tout cas, les Alliés sont prêts, Foch attend avec calme et confiance, et il n'y a qu'à l'imiter...Sur le front italien on ne signale qu'une activité d'artillerie modérée et dos rencontres de patrouilles. Un régiment américain d'infanterie seraf incessamment envoyé sur ce front dans le but d'impressionner les Autrichiens. La grève de la faim à Budapest paraît terminée et les ouvriers ont repris le travail sans conditions. La lutte aérienne a été très vive jeudi. L'aviation britannique a descendu 20 machines ennemies, en a forcé 9 autres à la descente et a lancé 45 tonnes de bombes, principalement sur -des jonctions de chemin de fer. Le 26 et le 27 l'aviation française a mis hors de combat 20 avions ennemis et a lancé 58 tonnes d'explosifs. Cette activité extraordinaire confirme l'imminence de la nouvelle offensive allemande. A la Bourse de Genève mardi matin, le mark a de nouveau fait une chute sensationnelle tandis que les devises alliées sont toutes en hausse assez sensible ; le mark est, en effet, tombé de 2 fr. 60 d'un seul coup et l'Autrichien a baissé de 1 fr. 05. Au début du mois, la devise allemande était à 77J0 ; elle est aujourd'hui à 66.65 ; l'autrichienne était à 47.90 ; elle est tombée en quatre jours à 38.65. Il y a, dans cette dégringolade du mark, un phénomène qui semble provenir de causes plus sérieuses qu'un simple mouvement passager.o o La Fête nationale Une musique militare à Londres Nos compatriotes apprendront avec une vive satisfaction que nous aurons enfin le plaisir de revoir une musique militaire belge à Londres. L'excellente musique du ge de ligne donnera plusieurs concerts en Angleterre à l'occasion de la Fête nationale et se fera entendre plusieurs fois à Londres. Une chaleureuse réception sera réservée à nos musiciens lignards, qui apporteront à la Belgique en exil un peu de l'air des tranchées. Les raids sur Paris Quelques détails nous parviennent encore au sujet du dernier raid des gothas qui eut lieu dans la nuit de jeudi à vendredi et qui fut un des plus importants que connut la Ville-Lumière. Selon les dernières nouvelles,'les appareils ennemis arrivèrent, en relaiv et avaient adopté des routes différentes pour atteindre Paris. ' La défense fut des plus énergiques et la capitale française se trouva- comme secouée par le bruit des canons. Comme nous l'avons dit, il y eut un certain nombre de victimes et le dommage est important. La majeure, partie des accidents sont dus à l'imprudence des victimes qui n'ont pas voulu s'abriter On signale, parmi les victimes, le major Teysière, chef -de la brigade d'incendie de Paris, qui trouva la mort en dirigeant des opérations de secours. M. Poincaré, président de la République, s'est rendu dans les endroits les plus éprouvés. Les dernières nouvelles reçues nous apprenant qu'il y eut oinze tués et quatorze blessés au cours de ce raid, qui était le 43e sur Paris. * * ■* Encore un raid Les gothas sont revenus sur Paris dans la nuit du vendredi au samedi. L'alarme fut donnée à 11-heures 39 et l'ail clear à 12 heures et demie. Plusieurs bombes furent jetées, mais on ne signale pas de victimes à la suite de ce raid, le 44e sur Paris. i L'action du P*.pe Une lettre de Mgr Duchesne Interrogé par M. l'abbé Misone sur le point de savoir s'il y a des exemples que les papes du passé soient intervenus entre belligérants sans y avoir été invités officiellement, Mgr Duchesne a répondu par la lettre suivante, que publient les Nouvelles religieuses et que reproduit le Journal des Débats : Y a-t-il dans l'histoire une circonstance où l'on ait vu le Pape intervenir en des litiges politiques, sans connexion avec les intérêts religieux dont il a la charge, évoquer à lui le différend et le trancher, appliquant ensuite les sanctions dont il disposait? Je réponds que je ne connais aucun fait de ce genre. Peut-être v en a-t-il qui m'ait échappé. Mais il incombe à celui qui allègue contre le Pape actuel l'attitude de ses prédécesseurs, de préciser les faits qui lui semblent établir qu'il y a réellement des différences d'attitude. Le Saint-Siège est resté neutre-dans la guerre de Cent ans, laquelle était née d'une différence dans la manière d'interpréter le droit successoral relativement à la couronne de France. Si d'autres cas se sont produits, des cas analogues, dans lesquels aucun intérêt religieux ne soit engagé, et dans lesquels le Pape se soit porté juge, alors on les examinera. Pour le moment, je crois que les attaques contre Benoît XV doivent chercher un autre terrain que celui-là. Telle est, mon Révérend Père, ma réponse à la seule question qui m'ait ét-é-posée. Bien cordialement à vous. L. DUCHESNE. o o Les livrets de la Caisse d'Epargne De différents côtés, on nous demande qu'elle est la situation vis-à-vis des Boches occupant la Belgique des titulaires de livrets de la Caisse d'épargne, qui ont quitté le pays et qui, surpris par les événements, n'ont pas eu le loisir de retirer leurs fonds? On a soumis, la question à u-n membre du Gouvernement, particulièrement qualifié, et voici sa réponse : Dites bien aux militaires et aux réfugiés qui sont dans le cas que vous me soumettez, qu'ils ne doivent avoir aucune crainte : leur dépôt à la Caisse d'épargne est intact et, après la guerre, il leur sera remboursé, s'ils le désirent, non seulement avec les intérêts, mais avec les intérêts des intérêts. Dès la déclaration de guerre, le Gouvernement s'est préoccupé de cette question, et il s'est empressé de prendre les mesures de conservation qui s'imposaient. L'avoir de la Caisse d'épargne est en sécurité, bien en sécurité; il n'y a pas le moindre douie à avoir à cet égard. En réalité, les détenteurs de livrets sont dans la situation de celui qui, ayant quitté le pays, retrouve intact à son retour son avoir confié à l'Etat, augmenté des intérêts. o o Le féroce petit agneau belge A propos de ]a réquisition des vêlements D'un, article d'un Herr prof essor, Dr. Conrad Bornhak, paru dans Der Tag, de Berlin, 15 juin 1918, sous le titre : Kriegs und Privatwirtschaft (Economie de guerre et économie privée), les passages suivants sont traduits : Le foyer domestique est un lieu sacré dont le viol, par la force de l'Etat, est ressenti par chaque intéressé comme une grave injustice. Il en résulte, involontairement, une résistance passive qui représente, pour l'Etat, l'événement le plus grave et ne laisse après lui qu'un mécontentement général. Ces limites \ fixées par l'universelle expérience des peuples, j l'économie de guerre allemande semble, cependant, depuis peu, ne plus les considérer ' comme infranchissables... Si, pourtant, on jugeait nécessaire de réquisitionner les vêtements des particuliers, pourquoi n'a-t-on pas fait cela d'abord dans les territoires occupés? (Souligné dans le texte. N. d. I. R.). A Bruxelles et à Liège, à Anvers et à Lille, à Bucarest et à Varsovie, on en eut i trouvé assez. Craignait-on les méchantes diffamations? Nous ne pouvons pourtant rien contre elles, même si nous r.ous conduisions comme des anges dans les territoires occupés. ' Cependant, ceux-là doivent, en premier lieu, : souffrir de la guerre, qui l'ont provoqtiée. Pour M. le professer Dr. Bornhak, c'est le féroce petit agneau belge qui s'est jeté, comme un furieux, sur le "kolos'sal" mais inoffensif loup allemand.o o- — Durant la semaine qui vient de s'écouler, quatre nouveaux journaux ont augmen- : té leurs prix, ce qui porte À 1.189 'e nombre de journaux qui ont dû adopter cette mesure. Il y a dans ce nombre 141 quotidiens. La terreur en Belgique Encore des déportations Le Havre, 28 juin.— On apprend de source belge bien informée que les ouvriers de l'arsenal du chemin de fer de Saint-Nicolas-Waes, qui ont refusé de travailler pour les Allemands, ont été déportés. Un d'entr'eux, désespéré, s'est suicidé. A Dinant, le juge Herbecq, en même temps que deux autres personnes, ont été condamnées à la prison et frappés d'une amende. Le curé de Leffe, qui avait été condamné à quinze ans de prison et déporté en Allemagne, revint l'autre jour, mais expira 48 heures après son arrivée. Le curé de Rivière a été déporté pour avoir fait un serment contre les Allemands.o o L'arrivée en France du corps belge des autos-canons Discours du général de Selliers de Moranville Comme nous l'avons annoncé, le corps belge des autos-canons revenant des Etats-Unis a été débarqué à BordeauK, le lundi 24 juin, à 7 heures du soir. Il a été reçu par une mission du gouvernement belge, ayant à sa tête le général de Selliers de Moranville, inspecteur général de l'armée, et le commandant de Lannov, représentant le ministre de la guerre.. Le consul de Belgique à Bordeaux représentait le ministre des Affaires ; le maire de Bordeaux et le colonel Le Roy, commandant la garnison de la Place, avaient tenu à se joindre à la mission belge. La ville de Bordeaux a fait ■mardi, à nos braves, un accueil enthousiaste. Un vin d'honneur leur a été offert à l'hôtel de vi'lle- Mercredi, le corps des autos-canons est parti pour Paris, où une réception est organisée en leur honneur. A l'arrivée à Bordeaux du corps des autos-canons, le général de Selliers de Moranville a prononcé le discours suivant : Mes chers camarades des autos-canons. Je suis heureux et fier d'avoir été choisi par notre gouvernement pour vous souhaiter la bienvenue en son nom, au moment où vous débarquez sur ce sol hospitalier de la belle France qui vous a si généreusement créé une seconde patrie. Mais n'avais-je pas quelque titre à cet honneur, puisque j'ai été votre premier chef supérieur à l'époque où vous vous organisiez à Paris? Honneur et gloire à vous qui revenez de l'Orient lointain et mystérieux, chargés de lauriers, après y avoir magnifié le nom de la Belgique, notre patrie. Permettez-moi maintenant, avant de me faire l'interprète de la gratitude nationale vis-à-vis des vivants, de me souvenir "de nos glorieux morts. Ils ont été, hélas ! nombreux parmi vous, ceux dont les ossements jalonnent le long et périlleux itinéraire des autos-canons belges, durant les trois dernières années. Je salue leur mémoire avec respect. Elle vivra éternellement dans les cœurs belges. Vos noms, -ehers morts, brilleront à tout jamais dans nos fastes militaires à côté de ceux de nos grands ancêtres : les Godefroid de Bouillon, les Baudouin de Constantinople, les Com-muniers du Moyen-Age, nos régiments nationaux d'avant la Révolution française du XVIIIe siècle nos soldats de l'Epopée napo-léonnienne si largement représentés dans la Vieille Garde, nos Africains, enfin nos héros de la guerre actuelle, à Liège, Haelen, Tirle-mont, Anvers et l'inoubliable Yser avec Dix-mude, Steenstraat, Ramscapelle et Merckem. Soldats des autos-canons, vous êtes les seuls parmi nous, avec nos coloniaux, qui ayez pu porter vos armes sur le sol ennemi, jusque près de Lemberg. Seule la funeste défaillance russe vous a empêchés d'y retourner. Au milieu de la désagrégation impressionnante des armées russes, votre cœur n'a pas faibli. Vous avez défendu pied à pied ce sol de Galicie que ses enfants abandonnaient à l'ennemi. Au prix des plus lourds sacrifices, vous avez réussi à conjurer, parfois, la rapidité de la débâcle. Vous vous êtes montrés braves et dignes dans ces ,revers comme dans vos succès. Vous avez supporté vaillamment de grandes souffrances phvsiques et morales et montré la forte trempe du caractère de notre race belge. A vous tous donc, soldats des autos-canons : héros de Vorobierka, Ezierna, Zbohow, morts ou vivants, la patrie belge par ma bouche vous crie : Merci mes chers enfants ; merci parce que vous avez augmenté mon patrimoine de gloire, merci parce que vous avez fait connaître mon nom avec honneur dans ces contrées lointaines où il était inconnu, merci pour avoir empêché de s,e prescrire l'éloge adressé par César à nos aïeux quand il disait d'eux : " Parmi tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus courageux ! Une manifestation belgo-américaine L'Amérique et le Congo M. Renkin fut l'hôte jeudi, au Savoy Hôtel, de l'American-Belgian Chamber of Commerce, fondée à Londres au début de cette année à l'initiative de Me de Levai, et de quelques membres de la Chambre de commerce américaine de Bruxelles. Le groupement nouveau a obtenu l'adhésion de nombreux membres du monde américain des affaires de Londres. L'American-Belgian Chamber of Commerce est donc un groupement d'importance considérable.La présence de M. Renkin à Londres lui a fourni l'occasion de manifester à l'égard de la Belgique des sentiments de nature à donner confiance à nos compatriotes quant au relèvement du pays. Les Américains seront à côté de nos amis d'Angleterre et de France pour nous aider à rebâtir. A l'issue du lunch qui groupait autour de Me de Levai, président de la Chambre, et de M. Renkin des personnalités belges et amér ricaines considérables, Me de Levai prononça Quelques paroles. II fit remarquer avec opportunité que les Etats-Unis furent les premiers à reconnaître comme possession belge la colonie du Congo. Il rappela aussi le souvenir de Stanley. Parlant des intentions allemandes à l'égard du Congo, évidemment semblables à celles qu'ils ont réalisées en Belgique, il fit ressortir l'habileté de M. Renkin prévoyant la menace et prenant ses mesures. Au général Tombeur échut l'honneur non seulement de la résistance victorieuse mais de la capture d'une grande partie du territoire allemande... M. Renkin, faisant allusion aux devoirs et aux responsabilités de l'homme d'Etat, dit que la politique est en ce moment une chose triste et terrible. Quand un homme de cœur com-temple le spectacle que nous donnent des nations civilisées, il est épouvanté. Mtre de Levai a parlé tout à l'heure de l'action du peuple belge, de cette tragédie où la Belgique a joué un rôle admirable. Le gouvernement n'a pas la prétention de mériter ces paroles flatteuses. Il n'a été que l'expression vraie des,sentiments du peuple belge et si des éloges sont mérités-c'est par la masse anonyme et par nos morts. C'est aux gens du peuple que les hommages sont dus. Ils vont à tant d'humbles femmes du peuple souffrant des affres de la faim sous la botte ennemie, ils vont à ce peuple unanime dans sa foi dans le triomphe de la justice. Nous n'avons jamais voulu faire la guerre en Afrique. Nous avons voulu épargner à ce continent nouveau et conformément à l'acte de Berlin le spectacle d'une guerre entre nations civilisées. Mais nous y avons défendu notre œuvre. On a dit que le Congo était trop grand pour nous. Mais nous avons prouvé que nous étions parfaitement capable de civiliser ce pays, nous avons voulu le marquer de l'empreinte de notre grandeur. Nous n'entendons pas y appliquer des droits préférentiels. Ce ce que nous désirons au contraire c'est que l'on sache ce que nous savons, c'est-à-dire, que l'on y peut cultiver tout ce qui croit sous les mêmes latitudes. Le Congo est pour sa mère-patrie une source de richesses. La grande république américaine ignorait presque le Congo avant la guerre. Espérons qu'elle s'y intéressera désormais. Nous devons au peuple américain qui a montré à l'égard de la Belgique tant de généreuse sympathie notre reconnaissance. Peuple de production intensive, il a ouvert des voies nouvelles à l'humanité. Il vient de s'établir champion du règne du droit sur la terre. Je souhaite que l'amitié qui lie la Belgique aux peuples anglo-saxons se développe et se fortifie. (Applaudissements.) M. Skinner, consul-général des Etats-Unis, dans un discours en français fort élégamment tourné, a remercié le ministre. Ce que nous avons fait pour la Belgique nous ne l'avons fait que sous l'impulsion du sentiment du devoir. Et sans les empêchements dus au manque de matériel, nous eussions'fait plus. Nous sommes amplement repayés par les sentiments exprimés"îiu nom de peuple ami. Nous faciliterons son œuvre : Cette Chambre saura trouver les crédits nécessaires à l'œuvre de reconstruction. Je prévois l'application du principe qui rend solidaires quelques milliers d'hommes. Nous avons compris vos pensées. Le départ prochain d'un de nos compatriotes pour Borna vous montre que nous " réalisons ". _ Le distingué consul-général but à la prospérité de la Chambre de commerce. Etaient présents : MM. les vice-présidents J. Grant Forbes (American International Cor-poratiôn), et F. Jacobs, vice-président de l'Enquête économique; MM. Lambotte, trésorier et le baron Chazal, secrétaire ; les directeurs MM. G. M. Cassatt (Remington); J. E. Dun-ning (National City Bank) ; C. Graff (Pvn-chon and Co) ; C. S. Hall (Swift Beef) ; J. B, Macafee, R. P. C. Sanderson (Baldwin Locomotive Works); M. K. Shaler (Société Int. Forestière et Minière du Congo) ; L. Elov ; sénateur Hrard ; P. Osterrieth ; G. Theunis, G. Velge, J. Waterkevn, L. Dens. Noté également : MM. Denyn, du ministère des Colonies; W. Périer; le consul général Pollet et M. McBride, consul de Belgique à Boni a.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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