La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 14 Mars. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k649p2x718/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 33MB ANNÉE. DIMANCHE 14 ET LUNDI 15 MARS 1915. Nos- 73 — 74. L'INVASION DES HUNS. -y- UNE THESE ALLEMANDE. REPONSE AU P. BOUVIN, S.J. tau Km numéro du 11 janvier, sous la ru-hrinM "De dultsohe inval in Melgie, le journal -•ru ïiid" expose, heureusement a seul titre Staire, l'étrange thèse soutenue parle Père rS^BoUYin dans lo " Kat.hoUsehes Wochen-Bg& Chicago." Elle peut se resumer en ces trmes- l'Allemagne s'est trouvée en cas de le-:S»'défense; elle n'a pu sauver son exis-fZ" que moyennant de passer sur le territoire £ malgré la parole donnee; par là, elle n a Somme personne "morale," qne ce qui est le Imit de tonte personne " individuelle : pour nJiaoper aux poursuites de l'ennemi, passer au ïsoin par la propriété d'autrui. . rai lu quelque part, en exergue de je ne sais ,hB quel livre, cette boutade : " Il n'est pas de s, naiivaise cause que ne trouve un jésuite pour la. Ipféûdre." Reproche immérité, que tous les ïïre" membres de la Compagnie écartent du pied, Sis qne le Père Bouvin veut sans dont» reven; iquer nnnmp un honneur exclusif. B ne lui ^Le^maninis de Vareilles-Pemmière, de son ivant professeur à l'université de Lille, a publié ur 44 Le.s personnes morales," une étude apP*?~ jndio où il leur déclare la guerre: le mot est de ituation. Avec l'auteur, l'Académie des sciences lorales et politiques a " jugé qu'il est temps de îetter fin aux malentendus et aux méprisés qui jnls ont pu produire ce prodige, de rendre embrassants dans la science et ' malfaisants dans i pratique des êtres qui n'existent pas. Tout n'accordant-à l'ouvrage du savant professeur le remier rang, tout en lui donnant une recompense 0 doux mille francs, lé Jury s'est décide a ne pas û décerner le prix proprement dit. Mais au-rard'hui ne le lui donnerait-il pas, et des deux tains, maintenant qu'il voit un Père Bouvin si rangement abuser de l'assimilation des per-mnes morales aUX personnes physiques? ? IX* la vraie personne, la personne morale n en que le nom. Elle désigne tout simplement une aociation mi société; dans le débat souleve, une «été publique, une nation; elle est régie par les pkios lois affirme le thésiste; elle jouit des êmes droits que la personne physique ; un Alle-and seul est capable de cette énormité. Aveugle a l'amour de la patrie, il croit l'Empire menace ins son existence. Pour qui réfléchit, cette istenee n'est évidemment pas autre chose, ne int être autre chose que l'intégrité de 1 Empire 1 le ma in Lien de son organisation politique, ais appelé du nom équivoque de " personne orale, FEmphe menacé dans son "existence îst dans sa "vie," deux mots synonymes quand s'agit de la personne physique. Eventuellement, cette dernière, victime dîme gression, a le droit pour sauver son bien su-ême, de s'enfuir chez le voisin, fût-ce au risque lui causer le plus grands dommages: dans spèce, la bienveillance des moralistes est ex-;me. EUe l'est donc aussi, ou du moins elle lit l'être, conclut-on en bonne logique alle-andc, quand une nation veut sauver son exis-aee, c'est-à-dire, sa vie... politique; entre la rsonne \ physique et la personne morale, on iperçoit qu'une différence de qualificatif; entre irs vies. Tune réelle, l'autre figurée, existe un pport d'égalité complète, jamais soupçonnée r les moralistes, si ce n'est pas le plus moderne, între eux. , Tel est J'effet magique d'un mot, employe naïvement, ou non. Au lieu d'appeler un chat i chat, Rolét un fripon, Calliclès un sophiste, on pelle pompeusement personnes, morales, réelles par opposition aux fictives :—toutes les sociétés associations. Les membres d'un modeste club tir à l'arc voient-ils menacées, non leurs istences ou vies individuelles, mais—bien ilement suprême—l'existence ou la vie de leur ciété, ils ont le droit, pour la sauver de la jrt, de fai re violemment irruption chez le voisin, en cas d'opposition, de lui décocher quelques ehes. Le Père Bouvin—c'est habile de sa part-^-ne i suit pas dans cette incursion : il s'attache à la rsonne que les statolâtres appellent morale et îlle par excellence : la société civile, il assi-le l'Allemagne ravageant la- Belgique à un mme qui passe sur le domaine de son voisin rce qu'il s'est vu "subitement entouré d'ani-iux ferocee menaçant de le dévorer." L'auteur cette comparaison a-t-il voulu y mettre un brin malice? Le Frère Dupierreux de Louvain in mettait certainement pas dans ses notes and il parlait d' "invasion des barbares": il ait le simple tort—trè3 explicable—de croire et rtout d'écrire que les Germains d'aujourd'hui ■aient encore semblables à ceux d'il y a deux île au s, et dont Velleius Paterculus disait Histoire Romaine," II, p. 118): " ...Cependant - Germains, peuple né pour le mensonge, et ianf la ruse à la férocité, à un point dont on saurait se faire une idée qu'après expé-ince...." . La confusion commise par le religieux lui lut l'houmeur d'être fusillé. Ce triste sort ittend pas le Père Bouvin, qu'il ait ou non nlu être méchant en parlant d'animaux fé-pour le lui infliger, les Alliés devraient oir une ptus haute culture." Mais comme soi-disant moraliste, ou journaliste germano-ile fourvoyé en Amérique, appartient à la Com-gnie .le Jésus, tout comme le Erère Dupierreux, délicatesse lui impose de ne pas parler de rrio dans la maison d'un pendu. Peut-être >il excusable pour n'avoir pas encore lu la tre du Cardinal Mercier, où le Frère Dupier-ax est cité avec une cinquantaine de confrères tis la vie religieuse ou le sacerdoce séculier, iibés comme lui, /victimes de ces doux Alle-unds on état de légitime défense contre leurs Tesseurs, animaux féroces " ou non. Résister a une injuste agression: c'est un droit contestable, dut-on se réfugier sur un domaine ranger- contrairement à ce qu'in6inue le Père ravin, les Belges n'ont jamais contesté ce droit, ■s même aux Allemands: lors du "Kultur-.topf'- ils aiment qu'on leur parle de culture leurs victimes, notamment l'évêque de Pader-M*n, reçurent en Belgique un accueil des plus «pitaliers, comme, au reste, tous les malneu-nx, catholiques ou mécréants, princes ou rôtu-A l'exemple de sa sœur le Belgique, la oliande s'est empressée de recueillir les cen-ines de mille belges, qui fuyaient épouvantés reant les Allemands uniquement préoccupés de sister aux Alliés, féroces ou non. D'un geste néreux, elle a refusé l'indemnité qu'on lui trait. Elle avait le droit de la Téclamer: le fuvard t tenu de la. payer, foi du Père Bouvin. Dans ; philosophie ou théologie morale, quelque éle-« qu'elle soit, il ne fait pas fi des dollars. Il gretterait mêmé, semble-t-il, qu'aux oreilles des elges la voix de l'honneur et du devoir ait sonné tus haut que le vil métal offert par Guillaume, ttnme " prix de location " pour les routes et les >rteresses de Liège et de Namur. U y. a peu d'années, non loin de ces places, le atron d'un tripot essaya de fermer la bouche au °yeu, qui do sa vieille voix tonnait encore contre '•s jeux, et' lai offrit cent mille francs pour ses eunes œuvres. 11 reçut du vénérable éccWsias-"Tpe la ro.ponte de Saint-Pierre, au Magicien : Pocrmia tua tccum sit in perditionem " (Que le emporte cet -argent scuU acquis^ Augiaoc empereur altiej1, le petit roitelet Albert fit entendre, aux applaudissements de tout son peuple, un aussi noble langage et... le canon. Courroucé, l'aigle noir se mit à voir rouge ; il lui fallait du sang et... de l'argent ou de l'or, sans parler de la boue. Pour avoir, à la différence de Judas, refusé les trente deniers, les Belges, au lieu de toucher une indemnité de pansage, sont condamnés à en payer une, formidable: 10 millions par mois, soit un demi-millard par an. Bien entendu : cette écrasante contribution de guerre n'est qu'un complément; diverses villes ont déjà été imposées pour d'énormes sommes; par tout le pays, on a vidé les magasins, les étables et les granges, les caves et les greniers en passant par les salons et les chambres; il ne restait plus qu'à ouvrir les coffres-forts ; c'est fait. Tout cela est-il le fait, le propre et le droit d'un fuyard affolé? Le droit de passer par chez son voisin pour échapper aux* bêtes féroces, entraine-t-il le droit de le piller tout comme le ferait up. vulgaire brigand ? Daigne le Père Bouvin répondre à la question, à toute la question: il parle uniquement du cheval que le fuyard peut emprunter de force au voisin, droit que reconnaissent tous les moralistes et dont les Allemands ont largement usé en Belgique; ils y ont réquisitonné tous les chevaux valides ou à moitié valides, y compris des reproducteurs à cent mille francs pièce et en y ajoutant tous les véhicules quelque peu solides: l'accessoire suit le principal- Malgré toute leur bonne volonté, ils ne pouvaient nous laisser nos quadrupèdes, obligés qu'ils étaient de changer de monture, afin d'arriver plus lestement à Paris ou... tout près; là, et là seulement ils pouvaient être en sécurité; chez eux, en Allemagne, ils étaient comme le particulier qui M se voit subitement entouré de bêtes féroces." Cet assaut des fauves eut lieu, dit le Père Bouvin, au commencement d'août. Dans le courant de ce mois, j'ai vu défiler, trois jours durant, quelque cent mille fuyards—je parle des Allemands: on pourrait aisément s'y tromper. Ils étaient aussi fougueux que leurs coursiers, tous armés de pied en cap à la Goliath, avec des équipements et un matériel de guerre flambant neufs. Le phénomène qui se passait sous ma fenêtre, se passait en même temps, appris-je bientôt, sur toutes les grand'routes vers le midi; elles devaient livrer passage à dix ou quinze fois cent mille hommes. Grand Dieu, m'écriai-je avec tous les spectateurs épouvantés, où les Français fuiront-ils eux-mêmes s'ils n'entendent pas se faire écraser par cette innombrable et terrible armée de fuyards, prête aux assauts les plus formidables ! , Un millier d'entre eux—il s'agit toujours des Allemands—a pris dans mon village quelques heures de repos entre deux journées de marche forcée sur Paris. Bien qu'arrivant seulement à la nuit tombante, ils n'eurent aucune peine à gagner respectivement, par le plus court chemin, les divers abris nocturnes qui leur avaient été assignés par leurs chefs: on eût dit des gens au courant de tous les asiles que la localité oouvait offrir ;i des fugitifs. Rien de tel, pour qui est exposé à se voir subitement entouré d'animaux féroces," que d'examiner de près, et longtemps à l'avance, en quels endroits il pourra, en toute sécurité, suspendre un instant sa course affolée et reprendre haleine : un homme prévenu ou .renseigné en vaut deux. La France le fut il y a. peu d'années; er.r la côte d'Afrique, à Agadir, l'aigle prussien battait bruyamment l'air et ses flancs; il menaçait de s'enfuir, à toute volée, vers Paris et de se mettre à l'abri des "animaux féroces" en saisissant de son bec crochu et de ses griffes puissantes, le coq gaulois. Celui-ci n'en fut pas plus pressé à s'émperonner davantage pour recevoir dignemejit le fuyard: il n'est pas de ceux qui, par instinct ou par culture, tiennent aux combats d'animaux ... ou autres. Il commit même la grave imprudence, signalée du haut de la tribune parlementaire par le sénateur Humbert, de prendre ses ébats, couché indolemment au soleil, sans surveiller les airs. Heureusement qu'en Belgique veillait son frère le coq Wallon. A son cri de détresse accourut le lion de Flandre; l'ours russe flaira l'ennemi et fonça sur lui en même temps que les autres animaux alliés et voilà enfin réalisé, trop tard, hél-as! le spectacle jamais vu auquel nous convie le Père Bouvin: une personne morale—composée de surhommes?—qui " se voir soudainement entourée de bêtes féroces menaçant de la déchirer." Aveuglé par son pangermanisme, notre illustre logicien oublie qu'à prouver trop, on ne prouve rien et qu'on risque de heurter le vulgaire bon sens, qui résiste au plus captieux sophisme. Placé en présence d'un danger problématique et très éloigné; en face—je me trompe—à grande distance d'un adversaire qui, un jour, s'il avait la force, songerait peut-être à vous attaquer, vous avez le droit, en attendant, d'aller massacrer chez lui l'innocent ami qui vous avez solennellement juré de protéger contre toute attaque des autres ; c'-est à cette renversante conclusion qu'aboutit le raisonnement du Père Bouvin. Mieux que cela: à son avis, la Belgique en se faisant écraser, plutôt que de for-faire à son honneur et à son devoir, s'est rendue coupable d'injustice à l'égard de l'Allemagne (1), injustice que le fuyard avait le droit—pourquoi pas le devoir?—de réprimer par la force et dans le sang: inconscience ou impudence? Pour corroborer sa thèse—a-t-elle besoin de l'être—le publiciste- nous fait remarquer que l'engagement solennel, pris par la Prusse, de respecter la neutralité belge, ne peut pas valoir, pas lier dans les circonstances actuelles; donc pas en cas de guerre, offensive de la part du parjure, làchc pour ce motif par son alliée l'Italie et seulement en' temps de paix? Une belle chose, décidément, que la diplomatie allemande: elle conviendrait tout spécialement à un " peuple né pour le mensonge." Mensonge, monstrueux mensonge, d'affirmer que la Belgique a violé elle-même sa propre neutralité. Dans ses rapports avec l'Angleterre ou avec d'autres nations, on lui a uniquement rappelé, elle s'est rappelé, peut-être un peu tard, que vu sa situation géographique, elle peut, à tout moment, " se voir soudainement entourée d'animaux féroces": les tristes circonstances actuelles ne fournissent-elles pas la preuve péremptoire de cette vérité élémentaire? A moins que le Père Bouvin n'ait voulu, avec une flegme américain, se payer la tête de ses lecteurs, il faut reconnaître, à sa thèse le double et incontestable mérite de l'original et du ridicule. Elle ne peut manquer d'inspireT " Punch," toujours satirique, et parfois, à l'exemple du Père Bouvin. un tantinet Moraliste. (1) Mis dans l'impossibilité absolue de nous procurer le texte original, nous devons nous fier au journal "De Tijd" et à sa traduction:— " Zou de baurman een inbreuk op zyn eigen-domsrecht niet gewillig toelaten, dan zou hij onreclivaardig (uvj usteïiient) handelen... Was Duitschland daartoe gerechtigd—den weg door Bolgii: te nemen—dan volgt aaaruit tevens, dat België Niet Gerechtigd wae den doortoeht te weigeren ~ : la Belgique u'awwt pas le <Lroii de. y<yppoeetr an passage. COMMUNIQUES OfTlUtLS FRANÇAIS. LES ANGLAIS AVANCENT TOUJOURS. 1000 NOUVEAUX PRISONNIERS. PARIS, 13 mars.—Communiqué officiel de 15 heures :— Sur le coude de l'Yser l'armée belge s'est consolidée et a augmenté les résultats obtenus par elle jeudi. Les troupes anglaises ont continué à progresser-; elles ont traversé le cours d'eau la Lys qui court parallèlement à la route d,e Neuve Chapelle à Fleurbaix. Entre cette route et Aubers ils ont capturé plusieurs tranchées. A la fin de la journée ils ont atteint la route appelée la " route de l'Enfer," qui va du nord-ouest au sud-ouest vers Aubers vers un faubourg de cette ville. Au sud-ouest de Piètre ils ont emporté plusieurs groupes de maisons organisées pour la défensive. Le nombre total de prisonniers capturés pendant cette journée s'élève à 1000. Les Allemands ont perdu plusieurs mitrailleuses. A la gauche et à la droite de l'armée britannique les troupes françaises ont soutenu son action par de l'artillerie très lourde, des mitrailleuses et de l'infanterie. En Champagne notre progrès continue. A la fin de la Journée sur les pentes septentrionales de la crête au nord-est de Mesnil nous avons capturé 150 prisonniers, y compris six officiers. Dans les Vosges, au Reicnsackerkopf, l'ennemi après un violent bombardement tenta de faire une attaque qui fut cependant arrêtée net par notre tir. PARIS, 13 mars.—Communiqué de 23 heures : Après les vifs engagements de la journée précédente un calme à peu près complet a été la caractéristique de la journée le long du front entier, et il n'y eut que des actions d'artillerie. Nous avons consolide nos positions partout. Quand le terrain gagné à Eparges fut inspecté nous découvrim^s d'autres mitrailleuses qm firent monter le nombre de mitrailleuses perdues par l'ennemi à ce point à quatre. A Bois-le-Prêtre une tentative d'attaque par l'ennemi fut arrêtée net.—Reuter. VERSION ALLEMANDE. AMSTERDAM, H3 mars.—I^e communiqué officiel allemand d'aujourd'hui dit:— Au sud d'Ypres des attaques isolées par les Anglais furent aisément repoussées. Notre attaque en vue de recapturer Neuve Chapelle, après un premier succès, fut arrêtée par les Anglais, très supérieurs en nombre, et pour ce motif elle ne fut pas poursuivie. Dans cette région les aviateurs anglais montrent une très grande activité, lin d'eux fut tué avant-hier et deux autres furent descendus hier.—Reuter. NOUVEAUX SUCCES DE L'ARMEE BELGE. CONTRE-ATTAQUES . REPOUSSEES EN CHAMPAGNE PARIS, 14 mars.—Communiqué officiel de 15 heures :— L'armée lxilge a continué à progresser sur le coude de rYser. Leur artillerie soutenue par nos canons lourds ont détruit le point d'appui organisé par les Allemands dans le cimetière de Dixmude. L'ennemi a bombardé Ypres et a tué plusieurs civils. L'artillerie allemande a également détruit la cathédrale de Soissons et le quartier environnant. Au nord de Reims, en face de Bois de Luxembourg, l'ennemi a essayé d'emporter une de nos tranchées avances, mais fut repoussé. Reims fut ensuite sujetté à un nouveau bombardement. En Champagne, à la fin de la journée du 13, nous repoussâmes deux contre-attaques et prîmes d'assaut, dans la poursuite, plusieurs tranchées; dans l'uno d'elles nous trouvâmes environ une centaine de morts et une quantité de matériel. En Argonne, au Four de Paris, une tentative fut faite par les Allemands pour deboucher contre nos lignes, mais elle fut arrêtée. lO'n Lorraine nos patrouilles ont occupé Ember MeniL Dans les Vosges, il y a eu une action d*artil-lerie.—Reuter. COMMUNIQUE ANGLAIS. NOUVEAUX PROGRES VERS AUBERS. DEUX DIVISIONS DE RENFORTS ALLEMANDS. LONDRES, 13 mars.—Le War Office dit que le télégramme suivant a été reçu de Sir John French :— 13 mars 1915.—Un peu de progrès a été fait aujourd'hui par la 7e division dans la direction d'Aubers. Les combats ont été très violents, car l'ennemi était grandement renforcé ce matin en face de ma droite par au moins deux divisions. Nous avons capturé 612 prisonniers, et j'apprends qu'on en attend encore. Nos aviateurs ont été très actifs, et. les jonctions de chemin de fer à Don et à Douai ont été détruites. ENCORE UN ZEPPELIN DETRUIT. COMBAT DANS LES AIRS. PARIS, 14 mars.—Le " Matin " apprend qu'un Zeppelin a été descendu en Belgique par deux aviateurs anglais et deux français. Le dirigeable avait un équipage de 41 hommes. De ceux-ci neuf ont été recueillis à l'état de cadavres. Vingt-neuf hommes furent grièvement blessés et douze d'entf'eux succombèrent dans la suite.—Reuter. — A Louvain, les Allemands ont eu le front d'offrir des crédits de banque et l'assistance d'architectes allemands pour reconstruire la ville détruite. Ils suggéraient aussi un nouveau plan. Le travail devait comporter l'expropriation d'un certain nombre d'immeubles dont le S propriétaires sont absents ou disparus. Les notables ont fait répondre que, d'après la Constitution belge, une expropriation ne peut avoir lieu que de l'assentiment du propriétaire ou, tout au moins, après juste et préalable indemnité. "Au surplus, ajoutèrent les notables d.c*nt on ne saurait assez louer l'attitude fière et patriotique—Louvain entend se relever lui-même 'de s^xxuaos^ILy montra- dix acte s'il le faut." LtSrlKATtSAL OUVRAGE UN CROISEUR AUXILIAIRE COULE. 2m VICTIMES. LONDRES, 13 mars.—Le secrétaire de l'Amirauté signale la perte de croiseur auxiliaire j " Bayano" au cours d'un service de patrouille. Le 11 dernier les débris du navire et des cadavres furent découverts et les circonstances permettent dq conclure que le navire a été coulé par une torpille ennemie. Vingt-six officiers et hommes furent sauvés, huit par le navire de patrouille "Tara"' et les autres par le charbonnier " Balinerino." Le capitaine du " Balinerino " raconte comme suit le sauvetage des malheureux rescapés:— Le "Balinerino" avait quitté Belfast le jeudi à cinq heures en route pour Ayr; il était 8 heures 30 quand à sept kilomètres de Blackhead on signala un objet à la surface de l'eau. Le capitaine Foster eut d'abord l'impression que c'était un sous-marin, mais il ne changea pas sa course avant d'avoir regardé de plus près. Peu à peu on observa un groupe d'hommes. On tourna le navire dans leur direction et l'on fit route à toute vapeur. Nous trouvâmes, dit le capitaine, une couple de radeaux et un canot renversé avec 24 hommes qui s'y accrochaient. Deux des hommes n'avaient pour tout vêtement qu'une chemise, d'autres rien que leurs vêtement de nuit. L'un d'eux avait une terrible blessure à la tête, et la plupart étaient blessés et saignaient. Le " Balmerino" mit à l'eau un île ses canots et recueillit les survivants. Ceux-ci racontèrent que la matinée était calme mais très obscure, et ils n'eurent l'idée du danger qu'au moment où il se produisit une terrible explosion qui secoua le navire de la proue à la poupe. Les attaches du canot de sauvetage furent immédiatement coupées, mais avant que les canots fussent être lancés le "Bayano" coula en moins de quatre minutes. Il n'y eut pas de panique bord, chaque homme restant à sa place jusqu'à ce que le capitaine Oarr leur'donna l'ordre de se sauver. Les survivants exprimèrent leur grande admiration à l'égard du capitaine Carr, qui était sur la passerelle quand le navire sombra. UN NAVIRE SUEDOIS COULE. Le vapeur "G-yller" est arrivé à Hull samedi avec les survivants de l'équipage du vapeur suédois " Hanna," de la Tyne à Las Palmas, qui fut torpillé samedi matin au large de Scarborough. Six membres de l'équipage furent noyés et quatorze sauvés, y'compris le capitaine et les officiers. Un des officiers raconte qu'il se trouvait sur la passerelle et que le sous-marin ne l'avertit pas de ses intentions. Il ne vit pas le sous-m^rin mais aperçut la torpille qui arrivait dans la direction du navire. Le navire flotta encore pendant une demi-heure après l'explosion. lies manquants furent tués, suppose-t-on, par l'explosion lorsque l'avant du pont s'écroula. Le navire avait les couleurs nationales peintes à l'avant et à l'arrière; le nom du navire et sa nationalité étaient peints en grandes lettres allant du pont à la ligne de flottaison. UN CHARBONNIER IRLANDAIS L'ECHAPPE BELLE. Le charbonnier " Castlereagh " est arrivé samedi à Londonderrv après avoir échappé à un sous-marin. Le capitaine McCravock raconta qu'à un moment donné il arriva dans une véritable mer de cadavres entourés de ceintures de sauvetage. TouÇ à coup à un mille de distance il aperçut le dônie d'un sous-marin qui venait vers lui à toute allure. Il tourna sa course vers la côte d'Ecosse, mais le sous-marin changea également de direction. Il changea de nouveau et fit route sur la côte d'An-trim, et après une chasse le sous-marin abandonna la poursuite. Un voyageur allant de Fisliguard à Rosslare sur un navire du Great Western, vendredi soir, signale qu'à mi-chemin de la Manche le navire fut poursuivi par un sous-marin allemand. Le navire fila à pleine vapeur en suivant une course en zig-zag et échappa. LE "U 29" AU LARGE DES ILES SCILLY. Le troisième navire attaqué par le sous-maTin allemand " U29 " au large des îles Scilfy est 1' " Andalusian," de la ligne Ellerman. L'équipage de 33 hommes a été débarqué. TROIS AUTRES VAPEURS ATTAQUES. Le vapeur " Invergyle " de Glasgow a fait explosion au large de Blyth, Northumberland, hier matin. L'équipage, de 21 hommes recueillis par un canot de sauvetage, déclare que le navire a été torpillé. Le vapeur "HaTtdale," 3800 tonnes, fut également torpillé samedi matin au large du Mull de Galloway. L'équipage, de 21 hommes, fut sauvé. Le navire n'a pas sombré. Le vapeur " Adenwer" de Cardiff, 2386 tonnes, a été torpillé près des Casquets jeudi matin. L'équipage a été recueilli à bord d'un navire norvégien. SOUS-MARINS ALLEMANDS A ANVERS. AMSTERDAM, 13 mars.—Le correspondant anversois du "Telegraaf" confirme la nouvelle suivant, laquelle les Allemands construiraient des sous-marins dans les chantiers d'Hoboken, lez Anvers. Cinq cents ouvriers de Kiel et de Hambourg sont employés dans ce but dans les cales sèches et les enantiers Cockerill. La majorité des ouvriers sont logés dans des maisons privées et ont déclaré que l'on construit des sous-marins et que le premier partira prochainement pour Zeebrugge. Un grand nombre des maisons du voisinage sont vides car les occupants craignent des raids d'aviateurs anglais.—Reuter. UN NAVIRE FRANÇAIS COULE EN MANCHE. DES TORPILLEURS POURCHASSENT UN SOUS-MARIN. PARIS, 14 mars.—Le vapeur français " Auguste Conseil," appartenant, à la Société de<s affréteurs réunis a été coulé par le sous-marin allemand " U29 " jeudi 11 dernier à 4 heures 30 de l'après-midi à quarante kilomètres au sud de Start Point. L'équipage fut sauvé par le vapeur danois "Excellence Pleske" de Copenhague et a été débarqué à Falmouth.—Reuter. PARIS, 14 mars.—Le correspondant du "Figaro" au Havre télégraphie que le 12 dernier le vapeur français " Campinas " de la Compagnie des Chargeurs Réunis a manqué d'être torpillé par un sous-marin allemand. T/o " Campinas " prévint aussitôt un torpilleur oui croisait dans les parages, et ce dernier signala également la chose aux autorités. Un officier du " Campinas " déclare que peu après une escadre de torpilleurs partit-à- la ci>as6c du_90fT»mswâQ.—ReuWr- COMMUNIQUES OFFICIELS RUSSES. • ! UN DETACHMENT ALLEMAND EN DEROUTE. LEUR OFFENSIVE ARRETEE A PRZASNYSZ. RETROGRADE, 13 mars.—Le communiqué de l'état-major général est le suivant:— Il n'y a pas eu d'importantes collisions à n'importe quel endroit du front. Sur la rive gauche du Niémen et sur les routes conduisant à Grodno il n'y a eu que des engagements de nature locale. Au nord de Simno nous avons mis en déroute avec notre cavalerie un petit détachement allemand et avons pris plusieurs prisonniers et deux canons. Dans le voisinage des lacs du district de Kop-ciowo deux colonnes ennemies se sont trouvées subitement sous le feu de notre artillerie et ont subi de fortes pertes. Après avoir repoussé l'ennemi dans les secteurs du bois près d'Augustowo nos troupes concentrèrent dans la région de Lepsk. Sur la rive droite du Bobr et du Narew il n'y a pas de changement. L'artillerie à Ossowiecs a continué à opérer avec succès contre les batteries de siège. Une tentative des Allemands de prendre Poffensive hier vendredi, dans la région du fleuve Or/yc ne produisit aucun gain de terrain; de fait l'ennemi fut forcé de nous céder quelques villages et de petites parties de la forêt. Au nord de Przasnysz les Allemands s'approchèrent à 1500 pas de nos tranchées, mais ils ne réussirent pas dans leur offensive, arrêtée par notre feu, et ils durent se retirer. Dans les tranchées évacuées par les Allemands nous capturâmes de nombreux fusils et des quantités de munitions. Dans les Carpathes et en Galicie une violente tempête de neige et de profondes couches de neige entravèrent les opérations, mais néanmoins nous forçâmes les Autrichiens de se retirer de leurs positions dans le d/istrict de Smolnik. L'ennemi nous attaqua de nouveau dans la région de ICozliwka, mais sans succès.—Reuter. DANS LE CAUCASE. LES TURCS REPOUSSES PARTOUT. PETROGRADE, 13 mars.—Une dépêche datée du 12 mars du quartier-général russe dans le Caucase dit:— Dans la région de Transkoroch des engagements ont eu lieu sur un front étendu. Les Turcs furent repoussés partout. Dans la vallée d'Alashkert nos troupes après un engagement avec un groupe de Kurdes les repoussèrent. A d'autres points il ne se passa rien d'intéressant.—Reuter. UNE GRANDE BATAILLE ? ROME, 13 mars.—Un télégramme de Berlin à l<a "Vita" dit qu'une bataille colossale a. commencé dans le triangle entre Mlawa-, le Bobr et le "Narew. Un million d'hommes sont déjà engagés et des renforts arrivent à toute heure. ^ Le maréchal von Hindenburg semble résolu à arrêter l'avance russe et à dépenser tous ses efforts pour atteindre Varsovie. Les Russes ont accepté la bataille et combattent avec vaillance.—Central News. A PROPOS DE LA TAXE SUR LES ABSENTS. Les bourgmestres de l'agglomération bruxelloise se sont rendus auprès du gouverneur-général allemand nour lui demander de retirer son arrêté instituant une taxe sur le§ absents, en lui faisant remarquer, à juste titre, que les provinces belges payaient déjà un impôt de guerre de 40 millions de francs par mois. Von Bissing répondit aux différents collèges qu'il ne pouvait retirer son arrêté: il essaya de le justifier une fois de plus pat toutes sortes de raisons spécieuses. Son principal argument, c'est que l'idée de cette taxe ne vient pas de lui mais du conseil communal de Gand, qui pourra revendiquer devant l'histoire l'honneur de l'invention. LA CHAMBRE DE COMMERCE BELGE A LONDRES. La Chambre de Commerce belge. 24, SDun-stan's Buildings, St. Dunstan's Hill, Londres, E.C., désire se mettre en rapports avec les représentants des maisons belges suivantes au sujet de la défense de leurs intérêts devant le Tribunal des Prises: Société anonyme des anciens établissements Muylle-Falcon, anciennement 67 due du Nord, Roùlers. M. Ephrem de Malander, de Renaix. La chambre saisit cette occasion pour informer les commerçants et industriels belges séjournant en Angleterre, que ses bureaux sont ouverts chaque jour, de 10i heures à 1, et de 2 à 4 heures (samedi 10è heures à 1 heure), et qu'ils y trouventt, tous les renseignements nécessaires 'pour l'obtention des permis d'importer et d'exporter, la recherche des représentations, la défense des cargaisons à bord des navires saisis, en un mot tous les renseignements susceptibles de les intéresser dans la période que nous traversons actuellement-. LES VERSEMENTS D'ARGENT AUX BELGES RESTES EN BELGIQUE. La Commission for Relief in Belgium, en suite à notre avis du 8 courant, nous informe que les intéréssés résidant à Londres doivent se présenter à ses bureaux, 3, London Wall Buildings (2e étage), London Wall (City), où ils pourront faire leur demande tous les jours de 10 heures à 13 heures. Aux intéressés résidant en province, la " Commission for Relief in Belgium " enverra, sur leur demande, la formule nécessaire. Us auront à: lo. Renvoyer la formule, dûment remplie et signée ; 2o. Remettre une somme en livres sterling sous forme de billets de banque, ou sous forme d'un chèque sur Londres. Seuls les paiements à des Belges, banques belges ou sociétés belges seront acceptés. — L'amirauté publie un communiqué dont il ressort que depuis le 10 mars ont été coulés par les Allemands les vapeurs " Indian City " (2350 tonnes), "Invergyle" (1794 tonnes), "Florazan " (4658 tonnes), " Andalu9ian " (2350 tonnes), mais de ces deux derniers la nouvelle n'est pas encore confirmée. Le "Adenwen" (3798 tonnes), le " Headlands " (2968), et le "Hart-dale " (3839 tonnes) ont été torpillés mais non coulés. — On mande de Madrid qu'à Ferrol la mer a rejeté de nombreuses carcasses de chevaux et de bétail, que l'on suppose p^osenir d'ara transport ■mn.. a- été Lfco BtLUti» LIN KHAK.1. L'UNIFORME DE NOTRE ARMEE. Par suii-e de l'extrême difficulté de a«e pro curer actuellement nos draps militaires du temps de paix, et aussi dans le but de diminuer la visibilité de nos uniformes, le ministre de la guerre, d'accord avec le roi, vient de choisir, dit * le " XXme Siècle," une teinte unique pour tous : c'est un khaki brun-verdâtre, à la fois sobre, discret et flatteur. L'armée aura une tenue d'été, avec vêtements de dessous, en coton. La coiffure, qui a- fait l'objet d'un examen tout à fait spécial, conservera la forme générale de la casquette d'hiver, sans le rabat, et elle sera pourvue d'un couvre-nuque détachable, La veste aura des poenes à soufflets et un co: attaché à la manière des tuniques d'officier. La capote sera en drap de laine pour l'été comme pour l'hiver. Les ornements distinctifs des corps et services seront en métal mat: or pour les officiers, argent pour les sous-officiers, bronze pour les soldats. Bref, ici, comme ailleurs, on pourra bientôt s'en rench-e compte—le ministre de la guerre, avec le concours de spécialistes et do citoyens qui con sacrent leur activité et leur dévouement à l'orga nisation de l'armée a fait tout ce oui était humainement. possible jxrur fournir à la troupe un uniforme élégant, confortable et hygiénique. DEMENTI. Nous lisons dans " La Belgique/' qui parait à Rotterdam :— " Het Vaderland" du 3 mars a annoncé la création d'un bureau d'information belge, en disant :— " Ce bureau, qui est placé sous la direction de M. Anthoni Struys, est chargé de la publication des nouvelles venant de source officielle belge, etc. " Nous ignorons complètement l'existence d'un bureau dirigé par M. ' Struys'; quoi qu'il en soit, nous sommes autorisés à déclarer que les autorités belges n'ont donné à ce bureau aucun appui ni aucun caractère officiel." La même note paraît dans notre confrère 1' " Echo belge " d'Amsterdam. UNE CEREMONIE SANS PRECEDENT. Une belle cérémonie militaire, assurcmeni sans précédent, a eu lieu à Avranchés. Lé lieu tenant-colonel français, Nicolas, commandant cette place, a remis au capitaine français. Lepine. la croix de la Légion d'Honneur, pour sa brii-liinte conduite à Ypres. où il fut gravement, blessé. Or, le service d'honneur fut fait, à cette cérémonie—et la circonstance mérite assurément d'être signalée—par quatre compagnies d'infanterie belge, en garnison dans la ville. Ces compagnies, superbes d'allure, ont défilé devant le nouveau légionnaire, ainsi que Jes anciens combattants de 1870, les sanpurs-fj&tripiers, le clergé et les enfants des écol^JjUP-^'' La foule a manifestWm vif enthousiasme, notamment à l'égard de noâ^vaillantes recrues. — Nous apprenons avec satisfaction, dit notre confrère " Neptune," que la firme Brijs et Gylsen dont l'activité a. redoublé depuis la guerre, vient d'acquérir un nouveau steamer, justement lancé, de 6500 tonnes de portée environ. D'après ce que nous apprenons la firme en question'est en négociations pour l'achat d'autres s^amers, et bientôt la flotte atteindra sa vingt-sixie'me unité. Nous espérons qu'à la fin de la guerre la firme possédera une belle flotte qui sera un des noyaux de notre nouvelle marine marchande. —- On a volé dans une salle du Musée Moderne à Bruxelles un petit tableau sur bois de 20 x 16 cm., signé de Braokeleer. représentant la rade d'Anvers, d'une valeur de 1000 francs. Lo tu bleau porte au verso une déclaration de la sceur du peintre. — Un ami qui vient de Liège, nous raconte la petite scène que voici à laquelle il a assisté dan> le tram. Sur une banquette est assise une aceorte marchande de beurre. En l'ace d'elle vient s'instai 1er un soldat allemand, grand, lourdaud, à Ut face réjouie. II. cherche à engager la conversation et bredouille des mots vagues. La paysanne, qui n'a pas froid aux yeux, lui tapotte la joue. — Qué bai valet! On v'fret pité vosse g. comme i fât dé! (Quel beau garçon, fait-elle en wallon; on vous fera " pêterr' votre g. comme il faut, allez !) — Ya! Yal (oui, oui), répond l'autre en éclatant de rire. — Vos n'nerriré jamaie pu dès, vî voleur! (Vous ne quitterez plus jamais d'ici, vieux voleur). — Ya! Ya! — I fôt qu'on v'zel casse a tnrtô (Il faut qu'on vous la casse à tous), continue la marchande en lui tapotant l'autre joue. — Ya! Yal Dans le tramway, les voyageurs se tiennent les côtes. L'Allemand rit aussi, mais il n'a pas compris.— Un autre communiqué de l'amirauté dit qu'entre le 4 et, le 10 mars, inclusivement, quatre vapeurs seulement ont été coulés par les sous-marins allemands, faisant trente-sept victimes. Depuis le début de la guerre le nombre de navires coulés est le suivant: 54 par des croiseurs ennemis, 12 par des mines, et 22 par des sous marins. Le tonnage total est de 309,945. — Le Kaiser a donné l'ordre de faire sauter le " Goeben " et le 44 Breslau," ainsi que 24 vapeurs allemands ancrés dans les eaux turques, en cas d'invasion par les Alliés. Le premier jour du bombardement des Dardanelles les Turcs eurent vingt officiers et 300 hommes tués; le second jour il y eut 1000 tués, et parmi eux le général allemand von Kloke. — La situation de l'industrie à La Louvière est toujours aussi attristante. On a repris la fabrication de certains métaux et des tuiles, mais ceci n'occupe que peu d'ouvriers. Dans les carrières, l'arrêt est complet A peine, au cours de ces six derniers moisi a-t-on pu livrer trois ou quatre cents wagons <$o ballast pour les tranchées. — On annonce la mort du comte de Write, le célèbre diplomate russe, ancien chef de cabinet. Comme on se rappelle, il était secrétaire d'état du Tsar en 1896, et ce fut lui qui inspira le traité de Portsmouth qui mit fin à la guerre russo- japonaise. TTILLEBOUDT, CHARLES, est prié donner son M -i adresse à nos bureaux, où il y a une lettre pour lui. BUREAU de 9, ALBERT SERSTE and Co., à 8, Little 8t. ADdrew-ctrect, 6 heure*. London, W.O. ïïenseisnemenU gratuite ee charge toujours de lettres, paquet* et missions de confiasse, ain6i que de îairo VENIR DES PERSONNES de Belgique. Prix modérés. Réicrenoea sérieuses La SEULE MAISON d* ce genre connue depuis lo début d» la guerre. LIEGE.—Tout habitant de cette vilie employé dans L'INDUSTRIE DU CAOUTCHOUO est instamment prié do e'adresssr aux bureaux de !a VIOTQR TYRE CO.. Ltd.. 15, Oarteret-strect. Westminster. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde oontre certaines agences de placement d'employée, qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne verser d"s cautionnement ou de garantie qu>vec ies réiçrences le» plus ■ériauMl NAISSANCES. Mie lieutenant et Mme. George Lambec- • Kxinddon, d'Anvers, lent part- dr. IT^x/deues aaâmooe <1'dm filte, qui ftWUM baptem* le do» cfe M*rr Joo^pirn' Isodos. Oaiwh*,

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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