La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 07 Juin. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/b853f4mn4q/
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The Newspaper for Betglan» LA METROPOLE ONE PENNY ,go>T: CIMQ CElTlm lOLUID*) VUÏ OEHT coitikh t dix cumul PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holborn 212. [ 3 mois 9 shi Abonnements : -J 6 moi* 17 sh. 1 1 an 32 «h. 26" ANNEE VENDREDI 7 JUIN 1918 No. 158 LA GRANDE GUERRE Les sous-marins sur la côte américaine Attaques locales allemandes Nationalités et aspirations nationalistes Jeudi midi. Sur le front " des quatre rivières " — Oise, Aisne, Ourcq, Marne — les Français ont contenu hier une série d'attaques allemandes dont tertaines furent violentes, mais qui toutes avaient un caractère nettement local. Il n est plus question d'opérations d'ensemble sur une Lande échelle; des deux côtés on s'entranche tt la situation paraît maintenant tout à fait stabilisée. , A la lisière nord du bois de Garlepont (au sud de Noyon) deux attaques ennemies furent arrêtées par le feu des mitrailleuses françaises. D'autres tentatives dans la région d'Au-trèches (entre Noyon et Soissons), à l'est de Dommiers (un peu au sud de l'Aisne) et dans la direction de Corcv (un peu au nord de l'Ourcq) échouèrent également. Au nord de Corcv, l'infanterie française, appuyée par des chars d'assaut, améliora ses positions à la lisière de la forêt de Retz. Au sud de 1 Ourcq, les Allemands dirigèrent de violentes attaques contre Chezy ainsi qu'au sud-est de ce village, essayant de pousser dans la vallée du Clignon. Les troupes françaises écrasèrent ces attaques •t infligèrent de lourdes pertes à l'ennemi. Dans la journée de mercredi, l'assaillant tenta de forcer l'Oise dans la direction du jiont à Lagoche, mais échoua complètement. \u nord de l'Aisne, une contre-attaque fran-•aise reprit du terrain momentanément perdu, Près de Vingre, en particulier (juste au nord le la rivière) les Allemands perdirent 150 pri-;onniers et des mitrailleuses. Dans la région le Longpont (lisière nord-est de la forêt de Jetz) les Allemands, qui avaient progresse in peu devant la ferme de Chevigny, furent empiétement repoussés et perdirent 50 pri-;onniers. Partout ailleurs, les positions tran-:aises furent maintenues. Les prétentions allemandes sont des P'u® nodestes. Elles comprennent des " succès " iu sud de l'Aisne vers la ligne Ambleny-Cutry it au nord de Dommiers, mais le bulletin de Jerlin de mercredi soir se voit contraint l'avouer que " sur le front de bataille, la si-uation est inchangée C'est l'arrêt complet, 'épuisement de la manœuvre. Toute la presse française constate le fait [vec une satisfaction non dissimulée. L Hom-ne libre paraît attacher une grande importan-:e à l'échec de la tentative de débordement de a forêt de Villers-Cotteret, particulièrement iu nord du plateau, où les Allemands subi-ent une défaite sanglante. D'après les meil-eurs renseignements, les vaines attaques de 'ennemi au cours des quatre dernières jour-lées de l'offensive, c'est-à-dire à partir du moment où l'intervention des réserves françaises ommença à faire sentir ses effets, lui ont oûté très cher. Le Petit Journal insiste aussi ur la fatigue de l'assaillant, qui a été forcé de •rendre un répit pour reposer, réorganiser et éapprovisionner ses formations et pour faire vancer son matériel d'artillerie. Tous les cri-iques militaires français s'attendent à un louvel effort de la part d'Hindenburg, mais xpriment la confiance la plus absolue dans ; commandement allié, qui saura faire face la situation. Notons à ce propos que le cri-ique du Matin, le commandant de Civrieux, onsidère comme une hypothèse plausible une entative de forcement de la Marne avec une oussée vers le Petit et le Grand Morin. C'est ine théorie à ajouter à celles que nous avons ignalées hier. Les communiqués britannique, belge et iméricain ne signalent que des raids et de l'ac-ivité d'artillerie. L'aviation anglaise n'a pas été très active nardi, à cause du temps couvert. Les pilotes >nt dû se contenter d'ajouter à leur tableau ine machine ennemie descendue, une " sau-isse " détruite et un avion forcé à la descente lans ses lignes. L'aviation de bombardement ança 14 tonnes de bombes sur des objectifs nilitaires. Le même jour, les escadrilles fran-aises de bombardiers arrosèrent de 17 ton-ies de bombes des concentrations de troupes lans la vallée de la Savière et pendant la nuit vivante, bombardèrent de nombreuses gares ivec 17 tonnes d'explosifs. Les " as " français descendirent quatre avions ennemis et leux ballons captifs. Dans la nuit du 1er au 2 uin, les Français abattirent aussi dans la ré-jion de Nanteuil-le-Haudouin un gotha géant lont l'équipage comprenait rien moins que luit officiers et soldats, qui furent tous fait Tisonniers. Le sous-lieutenant belge Coppens > ahattu au sud de Zarren sa cinquième "sau-:isse ". Comme il fallait s'y attendre après la révé-ation récente que des soi-disant " croiseurs " Mus-marins allemands opéraient dans l'Atlan. >que, l'Amirauté de Kiel a commencé une ^mpagne de piraterie au large de la côte Miéricaine, principalement sur l'étendue d'en-'iron 300 kilomètres comprise entre New- York au nord et la baie de Delaware, en New-Jersey. Cette campagne paraît avoir débuté le 26 mai. D'après certaines informations elle serait menée par cinq " croiseurs " de 60 à ioo mètres de long munis de canons de 7.5 à 12.5 (?) centimètres; d'après d'autres nouvelles il n'y aurait que deux sous-marins, ou peut-être même un seul ce qui est plus vraisemblable. Toujours est-il qu'à l'heure présente treize navires de 300 à 7.000 tonnes dont trois steamers et dix schooners ont été coulés, la plupart à l'aide de bombes, mais ils ne comprennent aucun navire de guerre, ni même aucun transport. Le paquebot Carolina, de 5.000 tonnes, a été torpillé à 200 kilomètres de la côte et 16 à 58 de ses passagers sont manquants. On pense que le raid est terminé. Cette entreprise est la seconde dirigée par les Allemânds contre la côte américaine. On se rappella qu'en octobre 1916, le U-53, après avoir relâché à Newport, Rhode Island, se livra à une campagne de destruction de navires anglais et neutres devant New-York et sur la côte de la Nouvelle-Angleterre, apparemment dans le but d'effrayer les Américains et de les dissuader d'entrer en guerre. Comme d'habitude, les Allemands furent mauvais psychologues, car leur manœuvre de Schrecklich-keit ne fit que précipiter la participation américaine. Il est certain que le résultat du raid actuel sera analogue. Au lieu de créer la panique, il a encouragé les engagements dans la marine et contribuera à intensifier encore l'effort de guerre de nos grands alliés. Dans les milieux compétents, on croit du reste que, grâce aux mesures prises, les tentatives so,us-marines que les Allemands pourraient faire contre la côte américaine ne pourront pas se renouveler souvent. On estime généralement que des incursions de ce genre ont un caractère théâtral plutôt que pratique et comme leur effet normal est nul, il ne faut pas leur accorder une importance exagérée. La statistique de la construction navale en mai est d'ailleurs magnifique et, des deux côtés de l'Atlantique, elle bat tous les records. En Grande-Bretagne le tonnage achevé et entré en service pendant ce mois atteint 197.274 tonnes brutes (contre 111.533 en avril) ce qui porte le tonnage entré en service pour l'année se terminant au 31 mai 1918 à 1 million 406.838 tonnes brutes, aux Etats-Unis, le tonnage achevé en mai comprend 43 navires en acier et un en bois, jaugeant 263,551 tonnes de portée en lourd. Les premiers ministres de la Grande-Bretagne, de France et d'Italie, réunis à Versailles, le 3 juin, se sont mis d'accord sur une déclaration disant que la création d'un Etat polonais uni et indépendant avec libre accès à la mer est une des conditions d'une paix juste et durable et, notant "avec plaisir" la déclaration du secrétaire d'Etat des Etats-Unis, ils " désirent s'associer à une expression de sérieuse sympathie pour les aspirations nationalistes à la liberté des peuples tchéco-slovaque et yougo-slave ". Il est juste de noter que ces vœux sont subsidiaires à la déclaration du Conseil de Versailles relative à la guerre. Au moment où l'existence même de la nationalité française et de la nationalité belge est en jeu, les Alliés seront bien inspirés de concentrer provisoirement toute leur attention sur les mesures qui permettront de la conserver. Des actes valent mieux que toutes les plus belles déclarations du monde, et il faut agir. Le général Robertson, ancien chef de l'état-major impérial, a été nommé au commandement supérieur des troupes indigènes en Grande-Bretagne, à l'exception, temporaire de l'Irlande, soumise au gouvernement militaire du vicomte French (of Ypres). w M. Roosevelt à M. De Sadeleer A l'occasion de la mort glorieuse devant Amiens du fils de M. de Sadeleer, ministre d'Etat, l'ancien président des Etats-Unis, M. Roosevelt, a adressé la lettre suivante à notre éminent compatriote : Mon cher Ministre, Mme Roosevelt et moi avons reçu avec émotion votre lettre. Je me souviens très bien d'avoir vu votre vaillant fils avant son départ pour l'Europe. Cher Monsieur, tout ce que je puis faire pour vous réconforter, c'est de dire que tous les pères comme nous, dont les fils sont au front, se sentent fiers de la vaillance de leurs enfants. L'un de mes fils a déjà été grièvement blessé : quel sera le sort des autres? Vivront-ils? Mourront-ils? Je l'ignore, mais je sais qu'ils remplissent tous leur devoir comme l'a fait votre fils. En toute sympathie, votre sincère THEODORE ROOSEVELT. Notre victoire de Kippe Nos braves régiments récompensés Des distinctions glorieuses ont été accordées par le roi Albert aux unités belges qui1 ont remporté le brillant succès du 17 avril sur le front de Kippe et Lan-gemarck et dans la. région de Merckem, par une contre-attaque qui chassa l'ennemi de toutes les positions où il avait momentanément pénétré, laissant aux mains des Belges 800 prisonniers et une centaine de mitrailleuses. Par arrêté royal du ier juin, la croix de chevalier de l'ordre de Léopold a été conféré au drapeau du 9e régiment de ligne. En outre, les unités suivantes ont été autorisées à inscrire sur leurs drapeaux et sur les boucliers des pièces le nom de Merckem : les 9e, ne et 14e régiments de ligne; le 1er régiment de chasseurs à pied; le 3e régiment d'artillerie (sauf une batterie qui n'a pas pris part à l'action); les 9e et 15e régiments d'artillerie et la 1ère batterie du premier groupe du 2e régiment d'artillerie lourde. Condamnation de Mme de Burlet Maîtresse générale des Religieuses du Sacré-Cœur de Berchem La Nation belge apprend que Mme Hélène de Burlet, maîtresse générale des religieuses du Sacré-Cœur à Berchem (Anvers), a été condamnée à deux ans et demi de travaux forcés, après "huit" mois de détention préventive à la prison d'Anvers. "Mme de Burlet fut, écrit-on, admirable de volonté, de fierté, de dédain; devant ses juges, elle se défendit avec un patriotisme enthousiaste. Elle fut condamnée à la déportation immédiate et l'on ignore dans quel bagne allemand la vaillante femme expie le cn-me d'avoir aimé son pays." Mme de Burlet est la fille aînée de feu Jules de Burlet, ancien chef du Cabinet belge, la sœur de MM. Jos. de Burlet, private à l'armée britannique de Malaisie; Pierre de Burlet, échevin de Nivelles et capitaine à l'armée belge; Louis de Burlet, lieutenant-aviateur, plusieurs fois cité à l'O. J. A. o o Le Barreau mixte d'Egypte et le Barreau belge A la suite des graves incidents qui sont survenus en Belgique envahie entre la Cour de Bruxelles et son procureur général et les autorités militaires' allemandes, le Conseil de l'Ordre des Avocats du Barreau mixte, ému de ces abus constituant la violation de tout droit et se solidarisant avec le Barreau belge, a voté à l'unanimité, en sa séance du 3 avril 1918, une motion à adresser au Bâtonnier de l'Ordre des Avooats de Bruxelles pour être transmise aux Barreaux belges et au ministre de la Justice de Belgique, pour transmission aux Cours et Tribunaux. j En voici le texte : Le Conseil de l'Ordre des Avocats près les Juridictions mixtes d'Egypte, profondément indigné par les atteintes brutales que le pouvoir occupant allemand porta à l'indépendance de la magistrature belge, et profondément ému par l'héroïque résistance que celle-ci opposa aux abus sans précédents de la foroe, envoie à ces grands serviteurs du Droit, dans leur patrie opprimée et sur les chemins de l'exil, l'hommage de sa vive et respectueuse admiration. A cet hommage, il unit, dans une pensée d'entière solidarité, le Barreau belge qui s'associa unanimement au noble geste de la magistrature et quitta des prétoires où la justice a été privée de la liberté et de la dignité indispensables à l'accomplissement d'une mission qui est une des bases principales de la civilisation universelle. O o Départ de recrues belges Le départ du cinquième groupe des recrues belges, qui a eu lieu à Paris, sam,edi matin à 7 h. 55, a donné lieu à une très belle manifestation patriotique. Tous les hommes de ce groupe sont mariés et laissent à Paris femmes et enfants. Pourtant, c'est le cœur léger qu'ils ont quitté leurs foyers. Au moment du départ, la foule des parents venus les accompagner entonna une vibrante Brabançonne à laquelle répondirent les cris de " Vive la Victoire! Vive la Belgique! Vivent les Alliés ! " poussés par ceux que le train em. ! portait vers les camps d'instruction. La seconde nature du peuple allemand Les agents inconscients de l'ennemi Dans une nouvelle lettre au Times (4 juin), Lord Denbigh se félicite du démenti opposé par le Dr. Lang, archevêque d'York, à l'interprétation donnée par la presse américaine de son discours dte New-York, démenti d'autant plus nécessaire que le public n'a pas encore oublié les déclarations de l'archevêque anglican du début de la guerre au sujet des "souvenirs très sacrés" qu'il conserva'.t du Kaiser et de "l'admiration et de la charité" avec lesquelles il considérait "le grand peuple allemand". L'archevêque d'York, écrit Lord Denbigh, ne saurait répéter trop souvent sa condamnation formelle des actes commis par le Kaiser et par le peuple allemand. Il y a eu dans le passé beaucoup trop de dispositions à différencier le peuple allemand des gouvernants allemands. Si je puis y faire allusion sans manquer de respect, je crains que le président Wilson, dans son désir de penser charitablement, a donné un encouragement regrettable à cet ordre d'idées.Il ne saurait pas y avoir de plus grande erreur. Il y avait sans aucun doute en Allemagne, et il y a peut-être encore, un grand nombre de gens excellents et charmants ; il est merveilleux de constater combien l'Allemand moyen ou officiel peut être agréable lorsqu'il a un but caché pour adopter une telle attitude. L'esprit et l'éducation prussiens, cependant, semblent produire chez la grande majorité des Allemands une brutalité latente et une capacité pour maltraîter lâchement ceux qui se trouvent en leur pouvoir, telle que nous ne pouvions la croire possible chez un peuple qui se targue de sa Kultur civilisatrice.De quelque façon que l'on ait fait accroire à "de rudes et ignorant soldats" (le Dr. Lang semble différer avec la plupart des autorités au sujet de l'efficacité de l'instruction allemande) et aux "ouvriers et paysans" "que leur patrie est en danger", cela con-stitue-t-il la moindre excuse, même le Vendredi-Saint, pour leurs atrocités et leur lâche brutalité à l'égard de nos soldats blessés? Peut-on imaginer que des foules anglaises de n'importe quelle espèce et quel-qu'excitées qu'elles soient, puissent, de f^con répétée et intentionnelle, houspiller, frapper, insulter et cracher sur des hommes sans défense et gravement blessés, qui viennent de sortir de sales wagons à bestiaux où ils avaient été enfermés pendant des jours entiers, sans nourriture et sans eau, pateau-geant dans plusieurs centimètres de fumier, et qu'ils soient tourmentés aux gares par des civils, des soldats et surtout des "dames" de la Croix-Rouge, leur offrant de l'eau et puis la versant à terre, ou crachant dedans avant de la leur offrir? Ce sont là, cependant, quelques unes des choses qui furent commises par "le grand peuple allemand", apparemment comme faisant partie de sa seconde nature et simplement parce que l'Angleterre avait participé à la guerre contre son attente et avait ainsi bouleversé ses plans pour une poussée sauvage et réussie contre Paris... Pendant que l'Allemagne reste militairement non battue, toute tentative pour prouver l'amabilité du peuple allemand doit être considérée avec la plus grande suspicion, de quelque côté qu'elle puisse venir. C'est une des méthodes les pl\is insidieuses de la propagande ennemie, parce qu'elle fait immédiatement appel à ces sentimentaux comme à ces "ingénus" que Sir George Makgil! compte parmi les plus dangereux des agents ennemis — paroe qu'ils sont inconscients. Nous aussi, nous comptons parmi les fabricants abondamment diplômés de nos petites feuilles bolchévistes quelques-uns de ces "ingénus" qui n'hésitent pas à écrire que nous ne pouvons pas condamner le peuple allemand parce que nous ne savons pas ce qu'il pense. Eh ! nous voyons ce qu'il fait ! Il faut fuir comme la peste "ces plus dangereux" des "agents ennemis" et contrecarrer par tous les moyens, y compris les plus énergiques, leur criminelle propagande. ^ " A partir du 24 juin PAR ORDRE DU BOARD OF TRA-DE, il ne pourra plus nous être retourné de journaux invendus. PAR CONSEQUENT, il faut, ou bien vous abonner chez le vendeur aux conditions qu'il déterminera, ou, préférable-ment, vous abonner directement au journal. La cathédrale de Malines Ecurie en 1914 En oe moment où les canons allemands accroissent le volume de leur feu sur li cathédrale de Reims, une correspondance apporte, coïncidence singulière, ces détails sur l'état de la cathédrale de Malines : 'C'est surtout le quartier central de la cathédrale qui fut exposé au furieux bombardement des Allemands : ceux-ci visaient la tour majestueuse qu'on aperçoit même de Bruxelles et d'Anvers. Cette masse imposante de pierres et de sculptures a été perforée par de nombreux shrapnels ; la crête est rasée et, partout, éraflée et déchiquetée dans ses ornements. La toitur,e de Saint-Rom-baut resta effondrée sur le sol pendant de longs mois- Les vitraux merveilleux devant lesquels s'extasiaient les étrangers sont complètement pulvérisés. L'admirable cathédrale fut profanée par les Allemands jusqu'à la fin de 1914-: elle servit même d'écurie pour les uhlans. "Le palais épiscopal est toujours étroitement surveillé. C'est là comme le quartier général de la vie spirituelle du pays, inaccessible aux Allemands. Le palais a été fracturé en septembre et décembre i9I4- Il conserve, sur les ordres du cardinal, tous les stigmates du martyre que lui infligea le "Barbare". Aucune marque du vandalisme n'a disparu : portes qu on fit sauter à coups de revolver, lustres arrachés, portes enfoncées, meubles forcés. Et tout cela reste ainsi pour témoigner et à la honte des Allemands." o « Les nouveaux témoignages du docteur Muehlon De l'Europe dévastée du Dr. Muehlon qui contient des notes prises par l'auteur au jour le jour durant les premiers mois de la guerre, nous extrayons quelques passages, dont la plupart exposent les idées qui paraissent avoir hanté l'auteur à ce moment. Quelles seraient les conséquences d'une victoire allemande? 5 août 1914. — Je recueille mes pensées et je trouve que l'invasion de la Belgique équivaut pour nous à une effroyable perte au point de vue moral. Je trouve que nous avons agi avec plus de cynisme que n'en a jamais montré Bismarck et qu'une guerre victorieuse serait loin de nous rendre la confiance de l'Europe et du monde Mardi, 25 août. — Si les Allemands réussissent à établir leur hégémonie en Europe, nous assisterons à la fuite des Européens. Les coins les plus reculés d'Europe seront les plus recherchés et s'il n'y a pas un endroit dans l'ancien monde qui échappe à l'administration allemande, alors ce sera une émigration générale vers les pays d'outre-mer dans toutes les directions, pourvu qu'elles conduisent à des lieux épargnés par les Allemands. L'Europe sera alors une contrée où les conditions de vie ne vaudront pas le voyage, il sera interdit aux Allemands de se montrer hors des frontières de la nouvelle Germanie. Chacun mettra sa fierté à viter par tous les moyens cet objet d'horreur : l'Allemand. Ce n'est que si l'invasion comme celles d'autrefois reflue vers son point de départ que la vie pourra devenir possible en Europe. 29 août. — Badonvillers est tombé. Ici on affirme que la France n'a plus une seule armée intacte, mais j'ai la conviction que la France ne mourra pas ; elle n'a pas le droit de mourir, elle sera sauvée. Il est vrai qu'elle n'a pas à attendre de pitié de la part des Allemands, et aujourd'hui des gens graves, des gens influents, disaient en ma présence que l'empire allemand doit annexer tous les pays compris entre Calais et Marseille, que les populations seront expulsées, à moins qu'elle ne s'en aillent de leur plein gré ou qu'elles ne se déclarent allemandes. D'autres estiment que la France se détournera de l'Angleterre pour se sauver; ces gens sont fous. Les calculs des Allemands ne sont, pas ceux de la France ; ses sentiments à elle ne sont pas à vendre. 29 août. — Si les Allemands, ou plutôt les Prussiens qui dirigent le reste, étaient complètement différents de ce qu'ils sont en réalité, on pourrait peut-être, puisque la guerre est un fait auquel on ne peut rien changer, leur accorder l'honneur de reconstruire l'Europe sur la base du droit international. Mais on ne peut songer sans horreur au genre de paix que la Prusse imposerait à l'Europe. Des haines plus profondes la plongeraient dans une sorte de possession démoniaque. La Prusse volera tout ce qu'elle pourra et fera tout pour le conserver. Jamais elle n'ôtera le pied qu'elle aura posé sur la gorge de ceux qu'elle aura vaincus ou surpris. Elle forcera toute culti re étrangère à adorer sa barbarie. Elle ne cr >it qu'à la force du poing, à l'intérieur comme à l'extérieur.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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