La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1466 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1915, 13 Novembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bn9x05z701/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

"LA METROPOLE," the infiuential Belgian news-paner oow enjoying the hospitaiity of êtaniarfc» was vemoved to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices. Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22ME ANNÉE SAMEDI 13 NOVEMBRE 1915. N°- 317. LA GRANDE GUERRE. DEFAITE BULGARE PAR LES FRANÇAIS. —LE SORT DE VELES—L'INTERVENTION ITALIENNE ASSUREE—LES QUATRE ROUTES DE L'ADRIATIQUE. -MOUVEMENT TOURNANT CONTRE L'ARMEE SERBE.—LA DISSOLUTION DE LA CtiAM±SRE GRECQUE.—LE PRINCE D'ALBANIE ET LES BOL-GARES. — SUCCES RUSSES.—" PAS DE NOUVELLES."—ACTIVITE EN FL AiN DRE. Les nouvelles de Serbie sont distinctement ueilleures. L'offensive française vient de remporter un grand succès. D'aprè3 des télé-;rainmes non olhciels, mais qui paraissent lignes de foi, nos vaillants Alliés, dont les roupes pleines de valeur et l'expérience se lont de nouveau surpassées, ont infligé une [éfaite complète aux Bulgares au nord de )oiran, qui ont dû battre e.n retraite en abandonnant sur le terrain sept cents prisonniers t une grande quantité de matériel; le com-landant bulgare aurait dû demander un ar-îistice pour enterrer ses morts. Le manque e détails sur le côté tactique de cet engage-ient ne nous permet pas de dire dans quelle lesure il menace Vélès. La prise de cette ille entraînerait presque immanquablement évacuation d'Qskub et modifierait profondé-îent les plans bulgares contre Mitrovitza. l'envoi du général allemand von Gallwitz sur ; théâtre d'opérations du sud est cependant n indice qu.i montre combien l'offensive des liiés inquiète le baut commandant g-erma-iqu-e.Autre nouvelle, pleine de promesses: le gou-srnement italien a enfin décidé, d'une façon irmelle d'intervenir dans tes Balkans. Il ;ait grand temps, du reste, l'armée serbe yant décidé de se retirer sur la côte d'Alba-ie, dont les deux grands ports, Durazzo et alona, sont entre tes mains de notre alliée éninsulaire. Cette décision, qui est de na-îre à exercer une grande influence sur le )urs des événements, a vraisemblablement é prise à l'issue d'un important conseil des dnistres tenu jeudi sous la présidence du roi mmanuel, et on croit à Londres que le tor-illage de 1" "Ancona " n'y a pas été étranger, n ne sait naturellement pas encore où et lus quelle mesure des troupes italiennes se-mt envoyées, mais un télégramme de Rome it qu'elles seront telles qu'elles puissent as-irer un triomphe complet. L'Italie possédant la maîtrise de l'Adria-que, sa collaboration effective ne souffre aulne difficulté et ses troupes pourront être ansportées sur 1e théâtre des opérations sans «charger la ligne de Salonique. Quatre mtes conduisent de l'Adriatique en Serbie, ispectivement par les ports de San Giovanni î Medua, Valona, Durazzo et Sajiti Q.uaranta îrèce). La seconde et la quatrième sont les leilleures. A côté de ces bonnes nouvelles, il faut noter ■ situation plus sérieuse sur un théâtre des îérations balkaniques dont on a peu parlé isqu'ici, celui du nord-ouest. Vienne an-3nce en effet que des troupes austro-hon-:oises, s'avançant au sud de la base Vise-:ad-Usize, ont atteint un point situé à mi-îemin de Ncvo-Varosch., situé à 50 kilomètres 3 la frontière monténégrine. Ce mouvement it vraisemblablement destiné à tourner la re-aite serbe. Il faut espérer que nos héroïques liés réussiront à le faire échouer. D'Athènes, on confirme officiellement la dis-ilution d'il parlement." Les nouvelles élec-ons générales auront lieu le 19 décembre et ! parlement est convoqué pour le 24 du même 'ois. "Tino" a de nouveau réussi à gagner six '"f'iin'S pendant lesquelles, espère-t-il sans la situation se sera éclaircie. Les Alliés Mrcm't y veiller ! L'ex-m'bret d'Albanie, prince de Wied, se rousfe .au grand quartier général bulgare, par mtçrmédiaire duquel il espère sans doute relier son trône perdu. I. offensive russe continue. Sur. 1?, rive auelie de la Dvina, près d'Usxkull, nos alliés jnt effectué une nouvelle avance, et au nord ® Kolki, dans le secteur de la Styr, ils ont ■aptufè 1500 prisonniers de plus. La T.S.F. rMçaise précise que la bataille de Czartorysk ! valu aux Russes une avance de 20 kilomètres ,ur un front de plus de onze lieues. Quant au communiqué allemand, il dissimule ces in-^èsrons la phrase habituelle " pas de nou-"C'ies " Gageons qu'il devra la répéter sou-wa cet hiver! ■,' ï a un peu plus d'activité sur le front ^ ciciental. Les bombardements ont repris ac-de dans les secteurs de Loos, de la fosse Lalonne, et dans la région de Bus, en Ar-, l'Argonne (eolline 285) et dans le L JT ^ Flârey, opérations de mine contre ouvrages allemands, couronnées de succès. LA TERREUR EN BELGIQUE. Pépin, député et bourgmestre de Pâtures et son fils ont été arrêtés probablement °ur avoir élevé une énergique protestation 'es efforts des Allemands pour obliger is Belges à travailler pour l'ennemi. * * * ^es Legay et Joseph Delsaut, de Cuesmes, ' Charles Sirnonet, de Mons, ont été condam-efi a mort^ et exécutés. Charles Legay, de uesmes, a été condamné à 12 ans de servitude enalc.' ,Les accusés auraient communiqué aux Aies des renseignements concernant les mouve-"ents des troupes. ar, suite d'une prochaine élévation des POts a Berlin, certains faubourgs supportent un surcroît de 25 p. c. Depuis le com-«nn?e®®nt de la guerre l'augmentation est de |JU a 140 p. q. ministre de Perse à Paris s'est, rendu our 1 auPrès du président du Conseil 1(, , 111 di-ciarer au nom de son gouverne-pi-to;^Ue-C0n^ra'rernen^ aux informations de ntr Ui'S journaux> aucune entente n'existe «re la Perse et l'Allemagne. suédoise ne désignera que ituKi,'1 5remiér(l Quinzaine de décembre le n-uiaire du prix Nobel de littérature. LA FETE DU ROI A LONDRES. LE PROGRAMME DU CONCERT La fête organisée par la Ligue dss Patriotes et toutes tes sociétés belges de Londres, s'annonce comme un énorme succès. Son Altesse Royale la princesse Clémentine sera reçue à l'entrée royale de The London Opéra House, Kingsway. Dès hier, le guichet pour tes places retenues d'avance était pris d'assaut. Les mesures d'ordre suivantes ont été prises par 1e comité : Les loges, tes baignoires, tes fauteuils d'orchestre, tes stalles et les "circtes" entreront par la grande porte de Kingsway (places retenues d'avance et invités), tes balcons et les galeries par Portugal-street, et les artistes et , les exécutants par 1e " stage door " de Kingsway.Les places retenues sont à la disposition du public, samedi de 11 à 1 heure, lundi de 11 à 2 heures. Les portes seront ouvertes à deux lieures et quart. Le maître De Greef jouera avec M. Deru, violoniste de LL. MM. 1e roi et 1e reine des Belges, le récitatif et 1e final de la " Sonate pour piano et violon" de César Franck (auteur belge), et à la demande générale la " Marche nuptiale norvégienne " de Grieg Deru, l'éminent virtuose, interprétra la " Légende de Wien.awski " et " Sarabande Tambourin " de Jean Marie Leclair (1697-1764). Il sera accompagné par M. Charles Hennusse. Mme Bianca Conta-Boyne sera tragique dans 1' " Ode du Roi " de Robert De Smedt, . poème inédit, et dans la pièce de vers de Mlle i Marie Philippe, dont l'hymne a été remarquée I à la cérémonie funèbre du 2 novembre. Le programme sera complété par la cantate par 35 exécutants: le "Grand Drapeau" de Borboux, musique de Lebrun, et "La Brabançonne," chantée par de grandes artistes : Mme de Vaudray, du Théâtre Royal de Gand. et Mlle Forgeur, des grands théâtres de Gand et du Havre. Les jeunes filles qui désirent s'inscrire pour la " silver collection " sont priées de le faire de 10 à 1 heure chez Mme Clément Philippe, Palace Hôtel, Bloomsbury-street. Les commissaires s'inscriront Shoe-lane, 43-44, au -line étage, chez M. Hagens, secrétaire. Le London Opéra House, on le sait, est le plus 'beau et le plus vaste de Londres. Tous les Belges faisant paTtie des sociétés belges de Londres, ainsi que tes militaires en uniforme et les soldats réformés porteurs de leur médaille sont admis librement par tes portes de Portugal-streei. Le comité recommande à nos compatriotes d'occupeT leurs places avant trois heures, la séance commençant à cette heure très précise. QUE FERONT-ILS ? UN AVERTISSEMENT. On sait que, de divers côtés, on a émis des craintes sérieuses au sujet de l'attitude des Allemands lorsqu'ils seront forcés d'évacué!-la Belgique. Il est à craindre en effet que la soldatesque boche, excitée par la défaite, ne tourne sa fureur sur la population civile, de la même façon qu'elle le fit lors de ses échecs sous Liège et sous Anvers. On peut se demander dès à présent si, dans ces circonstances, et comme lors de l'invasion de la Belgique, le moindre fait, un acte d'agression isolé, ou plus simplement encore quelque coup de feu lâché par un agent provocateur, ne serviront pas de prétexte à la boucherie et au pillage, les Allemands se cou-,yraiji par, rtfaljituelïè hypocrisie—co'htr^ire au droit '^éns—que '"îtes ïrincTéents doivenf payer pour les coupables." Qu'ils invoqueront cet odieux argument, cela est certain; nous en trouvons la preuve, dès aujourd'hui, dans un article de la revue allemande de La Haye, " De Toekomst," qui va chercher direetemen-t s:èS"Ms,p'if'fttions à Berlin et qui, examinant l'effet dr- nouvqltes victoires des Alliés'sur l'attitude de la population belge en territoire occupé, écrit à propos de la répression de troubles probables (6 novembre) Lorsque 1e terrain doit être rapidement déblayé, il devient très facilement impossible, malgré toute la meilleure volonté (sic) de faire la distinction entre innocents et coupables, hommes et femmes, enfants et adultes. Non parce qu'o'n voudrait venger des camarades, mais presque nécessairement pour chaque soldat tué par un civil, un nombre multiple effrayant de bourgeois belges devrait perdre la vie. Il est donc établi dès aujourd'hui par une feuille allemande qu'en cas de " troubles " en Belgique pendant la retraite des armées, 1e même système illégal et contraire au droit des gens que celui appliqué lors de l'invasion à Visé, à Berneau, à Liège, Namur, Andenne, Dinant, Aerschot, Termonde et tant d'autres lieux tristement fameux, sera appliqué par la soldatesque impériale. Nous attirons l'attention du gouvernement belge sur cet " avertissement " et nous le convions à prévenir le gouvernement allemand de ee que, si, dans ce cas, " les innocents paient de nouveau pour les coupables," le même système sera appliqué par les troupes belges lors de l'invasion de l'Allemagne. Un Kaiser prévenu en vaut deux ! —-M. J. Renkin, ministre des Coionies, est en ce moment à Paris. Il a assisté lundi matin à des expériences de bateaux rapides destinés au Congo. — A Zevenaar (Hollande), les commis des douanes ont saisi dans un wagon chargé de pommes, une grande quantité de tonnelets de graisse. — Le ministre de Roumanie est rentré à Petrograde; il a rendu visite immédiatement à M. Sazonoff, qui, selon certains bruits, irait prochainement à Londres pour conférer avec sir Edward Grey. — A l'occasion de la fête du roi Albert., on : inaugurera lundi prochain, à 10 heures, à Ste-Adresse, 1e drapeau offert aux Invalides de la guerre par un de nos généreux compatriotes 1 bruxellois, M. Léon Fischer. LA NEUTRALITE BELGE. INTERET ALLEMAND. Nous avons exprimé nettement, clairement, depuis assçz longtemps déjà, notre sentiment au sujet du statut que nous voudrions voir appliqué à la Belgique après la guerre, à savoir l'abolition immédiate de la neutralité obligatoire, garantie par les puissances, y compris l'Allemagne (ou tout au moins la Prusse) qui nous fut imposé contre notre gré en 1830 et en 1839, et qui n'a été pour nous qu'une source de déboires et de misères. Cette modification s'impose, non de notre chef, mais de celui de l'empire allemand, qui, en violant la neutralité "perpetuelle" de la Belgique, en mangeant sa parole, en déchirant le " chiffon de papier," a sapé pour longtemps la foi que des Beiges peuvent accorder désormais à des "garanties" de ce genre. Toute notre politique intérieure, toute notre organisation militaire, ont été dominées depuis quatre-vingt-cinq ans par 1e concept de l'intangibilité des traités; ce concept est mort 1e 2 août 1914, et tant qu'il existera une Allemagne et une Autriche, tant que tes leçons de l'histoire auront pour nous une signification, rien ne pourra te faire revivre. Nous savons désormais, et à quel prix !—celui du sang de nos fils, de la douleur de nos mères, de la liberté et de l'indépendance de notre peuple—que nous ne pouvons, surtout et avant tout, compter que sur nous mêmes, d'une part pour assurer d'une façon adéquate aux intérêts que nous aurons à défendre, 1e développement de notre puissance militaire, d'autre part pour faire jouer te plus efficacement possible, par un système de conventions avec tes gouvernements de l'Entente, les effets de cette puissance nouvelle. Ces effets, dont l'enjeu seront toujours notre liberté, notre existence comme nation indépendante, ne peuvent être obtenus que par l'abandon de notre neutralité forcée. Donc, cette neutralité doit disparaître. Le conclusion découle si naturellement des faits qu'il semble qu'elle ne doive pas être discutée. Et elle ne l'est pas non plus. On peut en être assuré—et nous possédons à cet égard des indices formels—tes Belges, tant ceux qui résident en Belgique occupée et qui sont forcés, du moins officiellement, au silence, que ceux qui manifestent leur activité à l'étranger, sont unanimes sur ce point : ils veulent une Belgique tout a fait libre, c'est à dire, non em-maiilottée dans tes langes de la neutralité obligatoire, non tenue à nous ne savons quelle insultante tutelle indigne de notre passé historique et des sacrifices que nous avons consentis pour 1a. défense de la civilisation. Que ceux qui croient encore devoir disputer de cette question le sachent: ils s'escriment dans le vide et ils gaspillent leur encre, ils ne tiennent aucun compte des profondes modifications psychologiques que la guerre a produites dans l'attitude mentale des Belges. Sur ce point, comme sur d'autres, le verdict de nos compatriotes a été porté depuis longtemps, et rien ne les fera revenir sur une décision où l'utilité s'allie si bien au bon sens. Du reste, s'il fallait une preuve, non seulement le l'utilité, mais de la nécessité pour les Belges de prendre rang parmi tes puissances et d'abandonner le concept de ]' " état-tampon," on te trouverait dans l'attitude de l'ennemi, qui constitue évidemment un critère de premier ordre. Que dit la presse allemande? Se tait-elle, opine-t-elle que " la question ne se pose pas " puisque, à l'en croire, la Belgique sera annexée à l'Empire? Pas du tout; elle sait bien qu'en toute hypothèse, ne fût-ce que sous la pression morale du monde civilisé, les armées allemandes seront forcées d'évacuer tôt ou tard te territoire 'belge et que te Kaiser se ver,m,obligé de souffrir la restauration de notre pays sous l'égide de notre Roi-héros. En discutant la question du statut ultérieur de la Belgique indépendante, la presse allemande donne donc un démenti éclaiant aux affirmations ampoulées des annexionnistes panger-mains. Mais elle fait mieux. Dès à présent-, avec un souci de l'avenir dont il 'faut recon-S&îtte.Ja patriotique prudence, elle s'inquiète '.ctes Conditions" dans lesquelles existera la Belgique de demain, conditions qui seront nécessairement d'un grand poids dans la guerre de revanche que la Prusse essayera sans aucun doute de préparer après sa défaite. Et comme en 1930, comme aujourd'hui, elle ne pourra frapper la France et l'Angleterre que par notre territoire, elle se préoccupe de restaurer, si cela est possible, la atatu-quo les circonstamoes " ante bellum " qui lui ont " presque " valu la possession de Paris, et l'écrasement de la civilisation occidentale. C'est pourquoi, c'est exclusivement pourquoi, on peut voir la " Gazette de Cologne " du 31 octobre s'opposer avec une farouche énergie à toute modification dans 1e statut existant de la Belgique ! Elle ne recule même pas—comble d'hypocrisie—devant la pensée d'imposer au prochain congrès de Bruxelles la garantie de l'Allemagne félone et parjure au nouveau traité qui devrait à l'entendre prolonger notre neutralité impuissante, et permettre de refaire de notre pays, au premier prétexte, la victime des ambitions germaniques ! La neutralité perpétuelle de la Belgique est, de l'aveu des Allemands, un intérêt allemand. La neutralité non obligatoire, non garantie, mais solidement armée et appuyée par une alliance avec l'Entente, est donc un intérêt essentiellement belge. Nous convions les rares adversaires belges de l'abolition de notre neutralité " perpétuelle " à bien y réfléchir. Us font le jeu de l'Allemagne, ils s'instituent les défendeurs de l'intérêt d'un peuple de proie, ils préparent un nouveau "chloroformage " de la Belgique, ils s'affirment tes artisans de malheurs qui pourraient frapper nos enfants: la fureur de la " Gazette de Cologne " en est la preuve. Nous n'examinerons pas ici en détail tes sophismes qui les font agir. Mais nous avons de nouveau te regret de constater que tes partisans du atatu-quo favorable à l'Allemagne se recrutent parmi tes flamingants, et qu'ils font état d'arguments hollandais ou anti-français qui ne s'inspirent, en aucune façon des intérêts belges. Us craignent notamment que, notre indépendance n'ayant été reconnue par le roi dos Pays-Bas que moyennant l'imposition à la Belgique de la neutralité garantie, notre nouveau statut puisse déplaire à nos DE QUOI SE MELE-T-IL ? Dans le Standard du 5 de ce mois, te docteui Kuyper, ancien premier ministre hollandais publie ces lignes :— " Il n'est pas tranquillisant que 1e mouvement flamand soit partagé en tant de courants contradictoires. On 1e considère de points de vues très différents et toutes sortes de feuille; discutent ces opinions divergentes. Ce qu'or aperçoit en tout cas, c'est que le gouvernement belge, quoiqu'il fasse pour se mettre ai; courant de ces opinions, n'agit pas avec 1( tact nécessaire. " Nous avions l'espoir qu'un mot de réconciliation si nécessaire serait prononcé au Havre. " Nou-s avons été déçus dans cette attente Au contraire, nous reçûmes avis du Havre d'une mesure ayant exactement l'effet opposé à savoir, la démission de d'eux zélateurs. " Cette attitude ne nous paraît pas très désirable."C'est le cas de répéter: De quoi se mêlenl l'ancien ministre hollandais et son journal germanophile? En temps normal pareille intervention dans nos affaires intérieures serait considérée, à bon droit, comme parfaitement inconvenante, Dans les temps pénibles que la Belgique traverse, elle revêt le caractère agressif d'un outrage. Elle cèle difficilement 1e dessein d£ profiter des cruels embarras d'un pays voisin pour satisfaire nous ne savons trop quelles ambitions. Nous demandons à nos nombreux amis de Hollande ce qu'ils penseraient de semblables interventions des Belges dans tes affaires de leur pays si la Hollande était envahie et s'il nous prenait la Tegrettaible fantaisie de discuter les décisions de la Couronne. Point n'est besoin d'aller si loin. Il nous suffira de relever la grande discrétion dont !a presse belge donne l'exemple quand il s'agit des agissements de la Hollande. Nos deux pays sont deux petits pays qui devraient plutôt s'appuyer l'un sur l'autre qu'essayer de se nuire. Tel est notre avis au sujet des écarts de langage d'un homme de l'importance de M. Kuyper. DANS LE MONDE DES POUPEES. Pour ceux qui en ignorent il n'est pas spectacle, à la fois plus aimable et plus ravissant, que celui d'une exposition de poupées, surtout quand ces délicats jouets sortent des mains de véritables artistes dont te génie créateur est parvenu à produire de véritables petites merveilles.Ce n'est pas en vain que les membres du comité de l'œuvre du " Vêtement des soldats belges " ont fait appel à nombre de ceux qui portaient un grand nom dans 1e monde des arts en Belgique et qui, avec la générosité qui leur est propre, ont répondu sans se faire prier en collaborant au " War Doll Show." Le vernissage de ce salon, si l'on peut s'exprimer ainsi, eut lieu hier après-midi en présence d'une foule des plus élégantes, où tes représentants du sexe fort formaient naturellement minorité. Son Altesse I. et E. la princesse Napoléon, née Clémentine de Belgique, présida la cérémonie. L'auguste visiteuse, reçue par M. Pau; Hymans, ministre de Belgique à LondTes, et par quelques dames du comité, parcourut, en exprimant toute son admiration, tes différentes salles des " Grafton Galleries," où un bon millier de poupées sollicitent l'admiration étonnée des visiteurs. M. Paul Lambotte, 1e distingué directeur des beaux arts en Belgique, fut pour l'amiable fille de Léopold II un cicérone des plus complaisants, qui ne fit pas è la princesse grâce de la moindre poupée". Il alla jusqu'à tourner, avec une gravité toute protocolaire, la manivelle qui allait mettre en mouvement et rappeler à nos compatriotes 1e " meuleken" faisant te plus bel ofnement de nos kermesses populaires. A côté des centaines de poupées sorties de tant de main.% hafrileg. il. ,y a, çon)ipe p,ous Je disions plu-s haut, de véritables œuvres d'art dans cette exposition. Elles sont signées: Cluysenaer, Victor Rousseau, Emile Glaus, Célos, Constant Van Offel, Tydgat, Victor De Smet, Horta, Verhaegen, Sterckmans, Hage-mans et Jefferys, et d'autres encore que le peu de place dont nous disposons ici ne nous permet pas de citer. Il ne sied du reste pas au bavard professionnel qu'est 1e journaliste de parler trop de la poupée, cet être essentiellement muet. Le " Doll Show," ouvert au profit de l'œuvre du "Vêtement des soldats belges," se passera te plus facilement du monde de réclame: tes petits y conduiront leurs parents et ce ne seront pas ces derniers qui regretteront d'avoir fait une visite à cette exposition dans laquelle tes parents plus peut-être encore que les enfants peuvent passer une heure des plus agréables. — Il est certain qu'une force de 40,000 hommes, pourvue d'une puissante artillerie sera envoyée en Europe de l'Afrique du Sud et de l'Afriqùe orientale. — Le bénéfice net de Krupp s'est élevé pour l'année passée à 76 millions 400,000 marks, contre 33 millions 900,000 l'année précédente. Le dividende a été de 12 pour cent. voisins du nord! Comme si, après quatre-vingt-cinq ans, le roi de Hollande avait encore son mot à dire dans nos affaires ! Cette prétention est grotesque. Us craignent aussi qu'une alliance avec l'Entente favorise la " pénétration " française en Belgique. Pourquoi pas la "pénétration" anglaise, italienne ou russe? Les Français n'ont-ils pas droit à notre reconnaissance, et ne sont-ils pas nos alliés de fait, sinon de droit? C'est là une situation établie par tes circonstances, et—nous l'avons déjà dit—les flamingants feraient bien de l'accepter une fois pour toutes avec tes conséquences qu'elle comporte. Plus tôt ils le feront, mieux cela vaudra pour enx. Mais qu'importe l'avis de quelques isolés qui se' préoccupent plus 1e leur boutique que des intérêts de leur pays? Les Belges, 1e peuple belge, n'ont qu'un ennemi, l'Allemagne. Et la neutralité belge, intérêt allemand a vécu. NOUVELLES DU PAYS. Le bruit court à Bruxelles que le gouverneur , militaire songerait à déclarer l'état de siège dans la capitale et à la placer sous 1e régime de la loi martiale. Le corps échevinal et te conseil communal seraient dissous et la ' justice civile remplacée par des tribunaux | militaires. $ « « Le Comité National de Secours a décidé de ne plus accorder le moindre secours aux caibaretiers et à leur famillle. S'ils veulent être secourus, ils doivent fermer 1e cabaret. . La règle ne souffrira aucune exception. * * * La domination allemande a amené à Gand si fidèle à ses usages et à ses traditions, des modifications profondes... C'est ainsi que tes immeubles aristocratiques de la Place l'Armes, habités par des vieilles familles gantoises ou occupés par tes principaux cercles de la ville, sont devenus des casernes ou des lieux de , plaisir à l'usage des soldats. Us sont à la disposition exclusive des traîneurs de sabre allemands et de leuTS soudards qu'on y voit assis à califourchon sur tes tablettes des fenêtres, lorsque la température leur permet ce sport. Le palais de justice est une caserne plus importante encore que celtes des hôtels de la place d'Armas. Partout, des uniformes 'tudesques, fort usagés naturellement, et de lourds et grossiers visages à l'expression profondément antipathiques. Beaucoup d'officiers jouent, à l'élégance de Nuremberg ! Dans de princiers immeubles, il a fallu accueillir des généraux qu'on y traite avec déférence, puisqu'il le faut bien, mais de façon à faire sentir aux " Excellences " en question, qu'elles se trouvent dans un pays brutatement envahi au mépris de tous tes droits. * * * D'après une information allemande, on reconstruit Termonde d'après les plans d'artistes belges. L'hôtel-de-ville sera restauré, non d'après 1e plan original, mais d'après un plan " corrige " par des architectes allemands. Bigre!... # • # On écrit de Putte au " Maasbode " que la misère grandit encore parmi les populations belges; la ration de pain, qui était en général de 350 grammes par persoftne, a été diminuée considérablement; certains ménages^, si nombreux qu'ils soient, ne reçoivent plus qu'un pain d'un kilogramme par jour. La commune de Merxem a dû payer aux Allemands une forte amende à cause des agissements de celui qui transportait tes pains pour elle. * *- * Le samedi 30 octobre, le bourgmestre d'Olmen (Baelen) a été invité à se rendre à la '* Kommandantur " de Bourg-Léopold. Il n'a pas reparu depuis. Les Allemands ont fait savoir à la famille qu'il avait été arrêté pour " méfait " et emmené à Hasselt. # » * Des manifestations ont eu lieu à La Louvière en signe de protestation contre la cherté des vivres. La police fut obligée d'intervenir et fut attaquée par tes manifestants. Des mesures sévère® ont été prises contre tes participants à ces troubles et en vue d'en empêcher 1e renouvellement.\ raisemblablement, un tarif des prix sera établi par tes autorités communales. * # # Les autorités allemandes de 1-a région de Gand s'apprêtent à confisquer les articles en métal. * * * Les honnêtes ( occupants teutons qui ont . " âcheté " des bijoux dans tes inagasitiiTà'iMer- ■ sois, étaient très embêtés de ne pouvoir en faire présent à l'occasion du " Weichnachten, heilige Nacht," à leurs donzelîes demeurées au pays. Le K. K. gouvernement vient de mettre bon ordre à cette injustice. Désormais " l'on pourra expédier èutre Anvers et l'Allemagne, de petites boites contenant des bijoux et autres objets prépieux, jusqu'à une valeur maximum de 20,000 marks." I]s n'ont pas beaucoup de pudeur, nos maîtres ! * * * Le " Dr." Bonus, professeur à l'Athénée Royal d'Anvers, et M. Albert van den Brande, tous deux du " Vlaamsche Nieuws " d'Anvers, viennent de sa déclarer solidaires du "Dr." René De Clercq et du "Dr." A. Jacob frappés par 1e gouvernement belge. Mais où diable ces messieurs ' ont-ils été chercher leur titre de "docteur"? En Allemagne, évidemment, où cette prétentieuse manie s'evit comme une véritable maladie. * * * Un soldat du front a écrit au " Vlaamsche Stem " une série de trois articles dans lesquels nous trouvons cette phrase:— "Nous ne sommes ni anti-Belges, ni anti-Français, ni pTo-Allemands." Voilà une déclaration qui pourrait être reprise pour 1e plus grand' bien de la cause flamande. * * * Le mandat des conseillers communaux, élus en 1907, expire cette année. Les conseils'communaux sont, on 1e sait, renouvelables par moitié tous les quatre ans, les mandats étant de huit années. Les élections devraient régulièrement avoir lieu en ce mois d'octobre mais, à raison des circonstances, tes mandats seront prorogés pour un temps indéterminé. A Bruxelles, M. Maurice Lemonnier, ff. de bourgmestre, et trois autres éehevins, MM. Emile Jacqmain et Louis Stearns, libéraux, et M. Jean Pladet, socialiste, sont sortants. ' Il en est de même de MM. les conseillers Anspach-Puissant, Docteur Depage, Huismans-Van den Nest, Levêque, libéraux; Conrardy, Daxbek, Camille Huysmans, socialistes; Bra-bandt, Burthoul. Claes, et Moons, catholiques. Dans l'agglomération bruxelloise, les seuls bourgmestres sortants sont: MM. Mesens, à Etterbeek, Errera, à Uccle, et l'échevin ff.'de bourgmestre Mettewie, à Molenbeek. Tous les autres, ayant ete réélus en 1911, conserveront leur mandat jusqu'en 1919. ECHOS. —* L'industrie belge en Angleterre. Une des initiatives tes plus intéressantes du travail belge en Angleterre est certainement celte qui provoque la construction et l'installation d'une importante fabrique de munitions non loin de Newcastle. L'usine est établie par le gouvernement anglais. Les ingénieurs et ouvriers belges auxquels sera confiée l'exploitation de la nouvelle usine, recevront tes appointements et les salaires normaux dans ce genre de travail. Fin décembre, une des quatre sections de l'usine commencera à fonctionner et à l'intervalle d'un mois envirou, les trois autres sections de l'établissement seront successivement mises en activité. Le personnel sera installé à proximité de l'usine dans des demeures en bois que l'on construit à cet effet. Dix mille habitants—nos ouvriers sont accompagnés de leur famille— occuperont ces locaux; une maison communale, des écoles et des hôpitaux seront également construits dans cette typique agglomération belge. Notre colonie organisera son propre service de police. Cette création constituera sans doute un des plus curieux échantillons de notre activité en Angleterre ! Il y aurait, du reste, sur ce chapitre, longuement à écrire et même à tirer quelque gloire à l'honneur des Belges qui sont ici ou «n France, travaillant, eux aussi, à la libération du territoire, dans des conditions souvent difficiles.S'il nous était permis d'écrire sur ce sujet-tout ce que nous savons, cela constituerait un sanglant réquisitoire contre ceux qui ont fait rentrer au pays tant d'ouvriers forcés aujourd'hui de travailler pour les Allemands et qui auraient été si utiles ici. Avances de fonds. Nos compatriotes exilés en Angleterre apprendront avec satisfaction que te comité belge établi 4, Bishopsgate, à Londres, et créé en vue de faciliter l'obtention en certains cas d'avances et de prêts de fonds, en vue de pourvoir aux besoins journaliers, est actuellement organisé quant aux prêts sur valeurs de bourse et tous autres éléments établissant la bonne aisance en Belgique. On sait que les prêts sur valeurs de l'Etat belge, des provinces et des communes s'effectuent déjà depuis un certain temps tout comme tes avances sur réquisitions effectuées pour les besoins de l'armée belge. Le docteur Lee de Forest, l'inventeur américain, vient d'arriver en Angleterre; il déclare avoir inventé un appareil enregistreur pour signaler l'arrivée des Zeppelins. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans te Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par te gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférer surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites ~à la. Bourse du Travail la plus proche du domicile ; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles: d'autres Belges résidant à Londres, a la Bourse du Travail à 6, Catherine-stre'et Strand. 8TEINWAY HALL.—A LFBKD Marchot. iflU'rt» «JoVSfiliBruMSii Rcfcifi/aiasjTTatoire ) FIRST MOaN'ING CONCERT. TUJSSDAY NEXT, Xot. 16, at 3.15, wibh the kind assistance of M. AR'flIUB DE GREEIF (Pianoîcrte). iickete, 5s., 5s., Is., Hall, and the Libraries. BANQUE BELGE POUR L'ETRANGER SOCIETE ANONYME (Filiale de la Société Générale de Belgique) CAPITAL - - Frs. 30,000,000 RESERVES - Frs. 2,023,000 BUREAUX A LONDRES : Bishopsgate, 2, E.C. (P.O. box 537). BUREAUX A BRUXELLES; Rue des Colonies, 66. SUCCURSALES : Rotterdam, Shanghai,Tierstsin, Pékin, Le Caire, Alexandrie. S'occupe de toutes aff lires de banque: Ouvertures de comptes, productifs d'intérêts, Encaissement de remises simples et docum 3ntaires Ouvertures de crédits simples et documentaires, Lettres de Crédits, Encaissements et négociations de coupons, titres amortis, etc., etc. Service spécial de change et transferts avec tous pays. S'ADRESSER A LA DIRECTION ; 2, Bishopsgate, E C. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s r p Prière de s'adresser directement à nos bureaux, 104. Slioa-lane, au premier. DELLE bonne famille désire faire coutufe en échange Jogemenû, nourriture et petite rétribution. -.feicrxre. B. B., bureau du journal. DEI.LE belge bon-ne famille demande-]placé bur«aau, meilleures réiCrences.—Ecrire, M. M., bureau du journal. ENTISTRY.—VICTOR OOTILS, d'Anvers (rue Quellin), consultation/- tous les jours de 2.30 a 6 heures, Oxford-street, 551. Téléphone, 2732 Mavfai; Ij^EMME de chambre, servante et domestiquer!© maison, ce dernier sachant servir la table-, demandés par famille belge, résident à la côte sud d'Angleterre; boas certificats requis.—IJorire ou se présenter, 15. Belmont-road. Twickenham. HENRI MORTIER, 2e lanc -ers belge, prison-rier baraque 2 à Harâerwyk, serait heureux do trouver perBon-ne pour correspondre en langue anglaise. REEDUCATION P RO F ES S ION N E L Ï7Ë dëa SOLDATS BELGES BLESSES.—-Atelier de Vannerie de Ewel.—Paniers en tous genres, malles et valises en osier.— Les articles sont visibles et les commandos reçues au dépôt, 324. Kennmgton-road, S.E. AIDEZ NOTRE ŒUVRE P A B , VOS ACHATS.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes