La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 29 Fevrier. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/g44hm53j1t/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. ffîW ANNEE. MARDI 29 FEVRIER 1916. N°- 60. I LA GRANDE GUERRE. ■cilme a verdun—le fort de 1 douaumont aux allemands.— ■ LEs FRANÇAIS ENTOURENT LA POSITION. - TENTATIVE ECHOUEE [ CONTRE LE VILLAGE DE DOUAU- , h0nt.-un coup de main en i champagne.—succestemporaire. i _les survivants du "maloja."— j^s italiens gardent valona.— i, intervention de la roumanie. ^l'assassinat maritime allemand decide pour aujourd'hui I bataille de Verdun n'a rien perdu de son Rotoitc, mais le danger qui menaçait la for-■feresseet les lignes françaises .semble momen-Hfànement écarté. Si la résistance française ■peut encore durer deux jours," écrit M. Mar-Icel Hutin dans 1' " Eclio de Paris," " et peut ■trréto le courant poussé avec une force colcs- ■ sai contre nos positions, alors le courant ■tournera définitiveipent en notre faveur, car la ■Tiolence de l'ennemi aura été brisée." I cette violence semble déjà avoir diminué ■font l'envoi de nombreux renforts français ■tuteur de la citadelle, et particulièrement au Ifort de Dcmaumont, où la situation reste indé-■cise; suivant le communiqué français, les Alle-■iwnds ont fait une tentative poux emporter ■d'assaut te village de Douaumont, à quelque ■distance.au nord-est du fort, ce qui semblerait ■indiquer que le fort est entre leurs mains ; ce-■peodant, le fort, qui en lui-même n'est d'au-■cune valeur, est complètement entouré par les ■troupes françaises. La situation autour de ce ■fortreste inchangée. Comme certains experts ■l'avaient pressenti la bataille de Verdun, mal-■gré l'ampleur qu'elle a prise par suite de la ■lésiètance acharnée des Français, n'était qu' ■une feinte-coûteuse pour attirer les réserves ■du général Joffre, et permettre de tenteT un ■coup plus heureux dans une autre direction. ■C'estce qui est arrivé, car après une soigneuse ■préparation d'artillerie en Champagne ils ont ■tait un coup de main des. deux côtés de la ■route de Somme-Py à Sou-ain ; les Allemands ■«moment 'la capture du village de Navarin, lt<o le communiqué français ramène ce suc-■w à la prisie .de quelques tranchées de pre-H mière ligne et une tranchée de communica-■fcw,I EnWoevre, à l'est de Verdun, l'ennemi s'est ■également montré plus actif ; la gare de Eix ■tas successivement des mains des Français ■tu mains de l'ennemi, et resta finalement ■iiimains des Français; une tentative contre ■tuteur 225 et contre ManheuiKes échoua ■tajlètement. ■ El Russie la situation est inchangée. ■ te dernières nouvelles du sauvetage des ■passagers du " Maloja " c-oulé par une mine ■ >ilarge de Douvres, annoncent quie jusqu'ici ■ ® des passagers orrt été sauvés. A bord se Bravaient 411 personnes, dont 119 passagers ■ (!292 membres de l'équipage; de ces derniers ■196 ont été recueillis. I te Italiens qui, comme nous disions hier, ■w évacué Durazzo quelques heures avant ■ arrivée des Autrichiens, la ville n'ayant au-■»eimportance militaire, ont décidé de garder ■wna, qui est fortement défendue. I Dans les milieux de l'entente à Athènes on ■'ùache une grande importance à l'audience ■lIJ«le ministre de Roumanie à Athènes a eue ■1tk le roi Constantin, audience qui coïncide ■'wc la visite du général Sarrail. Dans les ■sneux étrangers on considère que l'interven-■wdela Roumanie n'est plus qu'une question ■^ semaines, les négociations, ayant été con-sans le moindre embarras. ■ u un autre côté les Bulgares ont appris avec que les. assurances dçnnées par le ■Miser et von Mackensen quant aux aspira-bulgares en Macédoine ont été dénien-« les Allemands cherchent par tous les HJfns de rassurer leurs alliés ; les "'alliés " ■ -''ncent à la trouver longue devant Salo-Bî'i aâ 1"" Sofia n'est pas défendue: ils ■Mientj que la charité bien ordonnée com- par soi-même. ■ ^-voulant pas attendre que la discussion ■fen-if vj-Ie Ce qu€ °'est ^un armement dé-■i iv'-j a?ne.a donné à son ambassadeur ■iHrlt i°n 'es instructions nécessaires pour Bonn er Etats-Unis que les assurances l|.f' 'I}1 ^ujet du "Lusitania" et de ■ffle.'0awc ' n'°nt trait qu'aux navires de com-■«:> j.n?n"armés. Il paraît que l'Allemagne 'es navires marchands armés, ■«uIp- S01' 'a nature de l'armement, seront ■îfi'nL^I5 avertissement. Suivant des ren-Kijj.j s confidentiels de Berlin les com-■Snictif» j sous:marins ont reçu des in-à rnin 't')mmenCeT ^ "ouvra£e" aujour- IftEAU MILITAIRE DES CONGES I, AVIS. Hiabli jufea^j Militaire belge des Congés est °ndres à l'adresse suivante:— I General Buildings,. ■L Aldwych, W.C. ■èji^^onnés habitant le Royaume-Uni, qui B01®, sonf 6V-r <*es niilitaircs belges en Mk dènianîi d'adresser au dit bureau ■ Lv libellée dans la' forme ci-dessous : ■P^gné 'le'më5ure d'héberger etde nourrir *a durée de son séjour en Grande k°n<lres, ie 191 | U.pç - (Signature). ■ rï%Ba>ne? ^ auraient déjà fait' une ■ ^ïtr s;,11ke au're v°ie. sont priées de la bureau militaire des congés. ,a. 'nterdit l'exportation du café '"létaki" 'evner; Les nriT nnt. fliiTmpnlo L'ECOLE POUR INTEL-LECTUELS DE MORTAIN. L'Institut de Mortain vient d'être inauguré par son initiateur, M. Léon de Paeuw, chef du cabinet civil du ministre de la guerre. Cette école, qui est placée sous le commandement du major Munaut, est destinée aux soldats réformés appartenant à la classe des intellectuels, l'Institut de Vernon étant réservé aux ouvriers manuels. Dans la nouvelle intitution, qui est établie à Mortain, jolie petite ville dans un site enchanteur du Bocage breton, on préparera les élèves aux concours d'admission des grandes administrations de l'Etat, (chemins de fer, marine, postes et télégraphes, enregistrement, douanes, cour des comptes); des administrations provinciales et communales, de la Banque Nationale, de la Caisse d'Epargne, etc. On formera également des comptabes et employés pour le commerce et l'industrie, les banques, les sociétés d'assurances, etc. La sténo-dactylographie, la tenue des livres et l'étude des langues feront l'objet de soins particuliers. Des cours normaux pour la formation d'instituteurs seront organisés, s'il se présente des candidats en nombre suffisant. Cette carrière est vivement recommandée aux sous-officiers instruits dont les blessures ont brisé l'avenir militaire. La nouvelle loi scolaire assure aux instituteurs un barême de traitement fort avantageux. Il est probable en outre que l'on créera une section de chimie industrielle en vue de la formation d'aides-chimistes pour la future industrie chimique belge. Evidemment, les administrations publiques feront dans le recrutement. de leur, personnel une laTge place aux estropiés de la guerre; mais, comme elles doivent veiller à la bonne marche des services, elle se verront amenées à prendre en tout premier lieu les mutilés qui se sont préparés courageusement à leurs nouvelles fonctions dès le temps de guerre. Ceux qui auront préféré paresser en Angleterre et se laisser héberger par la charité anglaise devront attendre. Le fait de posséder un certificat de fréquentation de la nouvelle école ou, mieux encore, d'avoir obtenu un diplôme d'aptitude, sera une des premières conditions d'admission dans ces administrations. Les jeunes gens qui ont dû interrompre leurs études universitaires trouveront à l'école des maîtres et des livres pour continuer leurs-'tra-vaux.Que tous se fassent donc diriger sur la nouvelle école ! UN ANNIVERSAIRE. De notre confrère parisien, " Excelsior," cette curieuse anecdote:— Anniversaire ! Il y a juste deux ams, et pour la première fois—et la dernière—depuis 1870, un président de lia republique française dînait et recevait à l'ambassade d'Allemagne. Et jamais, fût-ce au temps de sa splendeur, l'hôtel du prince Eugène n'avait vu défiler devant son perron de marbre tant d'équipages; jamais, sous le scintillement des lustres, tant de couronnes endiamantées n'avaient gravi, haut portées, le large escalier qui mène au vestibule d'honneur. La baronne de Schœn, couronnée de rubis, fleurie d'orchidées, avait offert une gerbe à Mme Poincaré, dès le seuil:— — Madame la présidente, je suis très honorée et très heureuse de vous offrir ces quelques fleurs... Révérences. Il y avait là M. et Mme Tittoni, l'ambassadeur d'Autriçhe-Hongrie et la comtesse Szec-sen, M. le grand chancelier général de la Légion d'honneur, Mme et Mlle Florentin, le baron de Wangenheim, ambassadeur d'Allemagne à Constantinople, les ambassades, les légations, lés ministres, les anciens mihistres, l'Académie française, le Sénat, la Chambre, M. Paul Hervieu, Sir Francis Bertie, M. Des-chanel, la colonie allemande. Pendant le dîner, un verre de cristal se fêla. — Signe de cordialité, dit M. de Schœn, qui, tandis que M. Poincaré gardait une digne gravité, souriait, blanc et rose, à tout venant, et qui pendant le café tint à faire à ses hôtes les honneurs de la maison, leur faisaaxt admirer jusqu'à la salle de bain de la reine Hortense: — La comtesse a voulu s'y baigner: il a fallu six heures nom: la vider... Quand le Président prit congé, Mme de Schœn, prenant sur la table la gerbe de fleurs que Mme Poincaré y avait laissée, la lui remit une seconde fois, ne voulant pas que la Présidente les oubliât. Mais sitôt le président de la république française dans l'escalier, savez-vous quel morceau attaqua l'orchestre de l'ambassade? La " Marche militaire " de Schubert, aux accents de laquelle les Prussiens firent leur entrée à Paris, en 1870. Courtoisie teutonne! AVIS IMPORTANT. A NOS LECTEURS. En raison de la suppression de l'importation du papier et de la réduction possible du nombre de pages du Standard, nous devons envisager la possibilité de devoir publier la Métropole, séparément. Nos lecteurs nous rendraient un très grand service et s'assureraient la continuation de !a lecture de leur journal en nous faisant savoir où et comment ils le reçoivent. Les personnes qui se sont abonnées directement au Standard et dont nous devrions, éventuellement, continuer l'abonnement, sont priées de nous faire connaître leur nom et adresse. En satisfaisant à cette demande, nos lecteurs nous permettront d'établir une base pour notre tirage, base que nous ne possédons pas.puisque notre circulation se confond avec celle du Standard. — Une' section du train des équipages, au /iônn f rl a la />ocûrn<i nocorQ rl n à TNT a t*c £» 7110 LE CARDINAL MERCIER QUITTE ROME. SCENES ENTHOUSIASTES. Comme nous l'avons annoncé, l'cminen Primat de Belgique a quitté Romo vendredi La foule était massée aux abords et dans l'intérieur de la gare pour assister au départ di cardinal Mercier. Les carabiniers faisaient le service d'ordre La salle royale était ornée de fleurs envoyée; par la colonie belge. Dans l'assiistancc 01 remarquait le consul général de Belgique c Mme Dubois, le ministre d'Angleterre auprèi du Saint-Siège et Mme Howard, le ministn de Belgique auprès du Saint-Siège et Mme Var den Heuvcl, le ministre de Belgique auprèi du Quirinal, le personnel des deux légation; d-e Belgique, les députés belges, MM. Veer meersch et Destrée, des prélats et de nombreuses notabilités de la colonie belge. Le cardinal Mercier est arrivé à la gare i 2 li. 40; il a été reçu aux cris répétés de " Vive la Belgique! Vive Mercier! Vive 1; Quadruple !" Le consul et les autres personnes présente; ont baisé l'anneau cardinalice. Le cardina s'est avancé lentement, tête nue, au milieu di la foule. Les carabiniers onu dû lui frayer ui passage jusqu'à la salle royale. M. Veermeersch, député, a présenté au cardi nal Mercier de nombreux membres de 1; presse présents, groupés sous un drapeai belge. M. Gairry, au nom de la presse, a fait de; vœux pour l'heureux retour du cardinal ei Belgique. Le cœur du monde entier, a-t-il dit notamment oelui de l'Italie, bat à l'unissoi avec oelui des Belges. La Belgique obtiendr; bientôt les réparations dues; au revoir aprè; le jour de la victoire ! Le cardinal, ému,, a remercié. Dans la salie royale, un groupe de dames 1 offert un bouquet magnifique au cardinal qui après s'être brièvement entretenu avec les per sonnes présentes, a gagné le train dont L wagon réservé était orné également de fleurs Aux adieux qui lui sont faits, le cardinal Mer cier dit: "J'aurai bien des choses à narrer ei rentrant en Belgique." Le train s'est mis en marche à 2 h. 55 ai milieu des acclamations e^t des cris de: " Viv-i Mercier! Vive le grand cardinal! Vive 1; Belgique !" Le drapeau belge salue le cardinal. Tou le monde salue et le cardinal Mercier réponc de la main à ces salutations jusqu'à ce que 1< train ait diispatru. A Florence, le cardinal a été reçu à la gar< par le cardinal Mistrangelo, trois conseiller municipaux, le consul de Belgique, de nom breuses notabilités catholiques et une grandi foule. Le train s'est arrêté au milieu d'aoclama tions. Le cardinal Mistrangelo a salué le car dinal Mercier qui a remercié avec émotion C'est au milieu d'une manifestation grandies* que le cardinal Mercier a gagné le palai: archiépiscopal; sur tout le parcours, il a ét< l'objet d'ovations sans fin. Au palais archié piscopal, la manifestation s'est renouvelée e le cardinal est venu remercier la foule qui 1'; longuement acclamé. Le cardinal a passé la journée de samed: à Florence. APRES ERZEROUM. Commentant les opérations de l'armée russi du Caucase, le correspondant militaire di " 'l'ijd " émet les hypothèses suivantes sur 1-ei projets russes consécutifs à la prise d'Erze rum :— Les Russes peuvent choisir trois routes :— lo Ils peuvent marcher sur Constantinople le long des côtes de la Mer noire, par Trébi zonde et Unich. A cette mairche se rattache le grand avan tagé, qu'un succès aura des conséquences in calculables. Sa les Russes réussissent à s'ap proch-er sensiblement des rives asiatiques di Bosphore et des Dardanelles, toutes les trou pes turques auront disparu, longtemps avance temps, de la Palestine, de la Mesopotami< et de la Perse, afin de pouvoir écarter la me nace de ce désastre, et les forces turques dt la Turquie d'Europe, et des environs de Salo nique en seront peut-être affaiblies. Ce serai là l'opération le plus efficace. Un seconc avantage qui lui est propre, c'est qu'il lu sera très probablement possible de pourvoi du nécessaire les troupes russes de î'expédi tion, par des transports maritimes. L'inconvénient de cette marche en avant es que les Russes ont à faire face au gros de l'ar mée turque, tandis que la question se pos< s'ils peuvent eux-mêmes amener suffisammen de troupes de ce côté-là, sans trop dégarni: leur front d'Europe. Un second in-convénien est la grande distance jusqu'à Constantinopli (plus de mille kilomètres), et la difficulté di terrain, ainsi que l'absence de chemins de fer En résumé, la. marche sur Constantinoph serait une opération vraiment napoléonienne et elle-négligerait toutes "les questions accès soâres' pour ne considérer que l'objectif prin cipal. La question-est de savoir si la Russi* dispose actuellement d'un Napoléon: le grand duc Nicolas a-t-il cette envergure? 2o Les Russes peuvent s'avancer de Mela-s gerd, Erzeroum sur Mush et Bitlis et de là sur Diairbekr-Tiileh afin de couper les co-mmu niçatdons des troupes turques en Mésopotamie L'avantage de cette expédition est qu'elL pourrait.probablement conduire le plus rapide ment à des résultats palpables. La distance à parcourir est la plus courte, mais les trans ports doivent se faire entièrement pai routes 3o Les Russes peuvent marcher de Diar bekr -sur Aleppo, et couper ainsi non seule ment lés troupes de la Mésopotamie, mai; aussi les Turcs de Palestine. Cette dernière opération est très longue, eîl-devrait se faitre sur un terrain difficile et ren contrerait les plus grandes difficultés, en c-qui concerne les transports. — Le gouvernement grec a adressé à Sofi; nnn nmfostat.inri ônfrçrirme à la suite de la vin VENUS ET LES ZEPS, Le 13 et le 14 écoulés on a pu remarquer le? deux belles planètes qui brillaient à l'ouest du ciel, immédiatement après le coucher du soleil; elles s'appellent Jupiter, père des dieux et d-icu de la foudre, et Vénus, la déesse de 1' amour. Ces deux astres, par un effet de perspective, semblaient marcher à la rencontre l'un de l'autre; le 14 ils s'étaient rapprochés ; une distanco. plus faible que le diamètre apparent de la lune, soit, à quelque chose comme... cinquante centimètres. Du front, le spectacle, nous écrit on, a été très remarqué. L' " Etoil-c du Berger," qui n'est autre que Vénus, brillait comme une lampe d'or dans le ciel bleu. C'était magique et impressionnant. Nous disons que ces astres se sont trouvés, pour notre œil, à... cinquante centimètres l'un de l'autre; en réalité, c'est une distance de 675,300,000 kilomètres—rien que cala!—qui les séparait. L'abbé Moreux, directeur, de l'Observatoire de Bourges, nous apprend que si les deux astres nous sont apparus presque aussi brillants l'un que l'autre, c'est que Jupiter, quoique très éloigné, est environ 1400 fois plus gros que la planète Vénus, qui circule sur une orbite peu éloignée de la nôtre. Cette conjonction qui survient un 13, pendant que Mars, le dieu de la guerre, se trouve dans le côio opposé du ciel, va sans nul doute beaucoup préoccuper les astrologues, qui ne mamr queront pas d'en tirer toutes sortes de déductions.Pour ceux qui croient à l'influence des astres sur les destinées des peuples et de l'humanité, il faut avouer que le phénomène astronomique du 13 février, survenant au milieu de la guerre mondiale qui étreiut les nations, peut prêter aux plus fantastiques commentaires. Faut-il dire maintenant en quoi Jupiter et Vénus ont quelque chose de commun avec les Zeppelins? On sait qu'il y eut une alerte le samedi soir—première fois, en réalité, où eut lieu la pleine visibilité du phénomène céleste—à Rouen et au Havre, on annonçait un Zeppelin. Or, à Rouen pas plus qu'au Havre, personne n'a vu d'aéronef nocturne, personne n'a entendu le moindre moteur, aucune bombe n'a été lancée; il semble bien que les observateurs ce sont mépris. "A mesure," écrit le "Journal de Rouen," " que ces deux astres accouplés descendaient 1 silencieusement sur l'horizon, une brume L assez légère les environnait et formait tout , autour une sorte de rayonnement qui permettait de les comparer sans absurdité à des , phares, dont l'un plus éclatant semblait éclai-! rer le marche d'un navire aérien, et l'autre plus adouci pouvait passer pour un ' feu , d'arrière.' " Les deux astres ont disparu presque en même temps, un peu après vingt heures, au sud-ouest. " Or, le Zeppelin, signalé de divers points, [ n'a été vu par tous les observateurs que dans ' cette même région du sud-ouest ; beaucoup ont ; remarqué ses feux; personne n'a distingué sa [ forme, ni perçu le bruit, d'ordinaire très distinct, de son moteur." ' L'imagination aidant, il est permis de confondre les feux d'un Zeppelin-fantôme avec deux étoiles. Le cas n'est pas exclusif au phénomène de la semaine passée. Il nous souvient qu'au début de la guerre Vénus brillait encore d'un de ces éclats merveilleux qui lui sont propres. Ce soir-là—elle apparaissait au-s dessus de l'Ecole militaire de Bruxelles—de gros nuages noirs galopaient dans le ciel; de temps à autre, l'étoile se montrait et semblait ' avancer dans une course frénétique. Et chacun de s'écrier, non sans effroi :— "Un Zeppelin, c'est un Zeppelin!" Il n'en était rien, heureusement; car, ce > soir-là, il eût été impossible de donner la ■ chasse, comme on le fait victorieusement aujourd'hui, à ces pirates de l'air. LE PURGATOIRE DES CHATS. Un journal ouvrier danois, le "Folkets Avis," publie, dit une dépêche de Copenhague, une lettre' écrite par un commerçant qui -revient de faire une tournée de six mois en Allemagne. Après avoir déclaré que la situation, en ce qui concerne les vivres, est plus ; effroyable qu'elle ne l'était à Paris pendant la [ siège de 1870-1871, l'auteur de cette lettre ex-i prime la conviction qu'il n'y a plus actuelle-: ment dans toute l'Allemagne un seul chien ou . un seul chat vivant. Us ont tous été mangés. Ceux qui aimaient trop les leurs pour les sacri-i fier et qui avaient essayé de les cacher ont ' été dénoncés par leurs voisins et ont été con-, damnés. ! On a fait de même la chasse aux oiseaux. ' Cigognes, moineaux, étourneaux, oiseaux de mer, pour ne citer que quelques espèces, ont ' été exterminés systématiquement, destruction s qui ne manquera pas d'avoir, non seulement 1 en Allemagne, mais dans les pays scandina-ves, de sérieuses, conséquences au printemps '' prochain, car les récoltes seront à la merci des > insectes nuisibles. Le commerçant danois qui a visité toutes les • grandes villes allemandes déclare que le man- > que de vivres se fait sentir partout et qu'il a • dû à maintes reprises quitter les hôtels où il était descendu faute de pouvoir y prendre ses - repas. ' ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. 5 Des ouvriers belges désirant travailler dans " le Royaume-Uni sont informés que les " Board ' of Trade Labour Exchanges" (qui sont le» seules autorisées par le gouvernement britan- • nique de présenter des ouvriers belges aux " patrons anglais) ont un grand nombre d'em-" plois à conférér surtout dans les industries 3 agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la ' Bourse du Travail la plus proche du domicile; ■ pour l'adresse, se renseigner au bureau des 3 postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux 1 Bourses du Travail qui sont établies dans ces <l'iin'roQ FU>l[rpa rftsirlnnt. a. Tendres, à NOUVELLES DU PAYS. Le gouverneur civil de Bruxelles a décidé df no pas appliquer l'arrêté concernant la taxe sur les absents. Voici le texte adressé aux receveurs des contributions :— " Il a été signalé que des oppositions non fondées formees par des redevables contre les poursuites intentées en matière de taxe sui les absents, distraient Jes receveurs dans une notable mesure de leurs occupations courantes." Dans l'intérêt de la continuation des travaux actuellement en cours concernant l'assiette des impôts pour 1916, je me déclare d'accord avec vous pour que, jusqu'à nouvel ordre, il soit sursis à de nouvelles poursuites en recouvrement de la taxe sur les absents. " Veuillez porter oe qui précède d'urgence à la connaissance des services compétents. "(S.) Von SANDT." • « f Des nouvelles de Bruxelles à l'agence Central News annoncent que la cour martiale allemande a condamné le curé Bostcels, d'Ettcr-beek-Iez-Bruxelles, et l'abbé Pierlot, de Na-mur, respectivement à 12 et 6 mois d'emprisonnement pour avoir assisté de jeunes Belges à traverser la frontière. Le président du tribunal était le Dr Stroeber. le même qu"i a présidé la cour lors de la condamnation à mort de Miss Cavell. * # * H est intervenu entre l'administration communale d'Anvers, et l'administration civile allemande une convention relative à la vente de pommes de terre; on s'occupe en ce moment de prendre les dispositions nécessaire! à cet effet. On a commencé la distribution des cartes de famille pour ce service de ravitaillement spécial. Le prix de vente n'a put être arrêté jusqur ici. La ration sera de 300 grammes par personne. En attendant, les précieux tubercules sont littéralement introuvables. # • • En guise d'hommage à feu Edouard Keur-vels, on se propose de représenter avant la fin de la saison théâtrale à notre scène communale flamande le drame " Parisina " de F. Gittens, pour lequel le musicien défunt a écrit une partition très estimée. L'autorisation a été demandée à Mme veuve Kcurvels el accordée. # * « Les diamantaires belges, qui sont restés à Anvers, ont fondé une institution qui a poua but de recueillir les orphelins eles diamantaires victimes de la guerre. La préférence sera donnée aux enfants dont le père s'est spécialement distingué pendant la guerre. * • • Il a été procédé en audience publique de la première chambre du tribunal de première instance au tirage au sort des citoyens qui sont appelés à juger les-affaires à porter éventuellement devant la Cour d'assises d'Anvers. Les noms suivants sont sortis des urnes:— Jurés-effectifs: MM. Félix Speleers, marchand de poisson, à Anvers; Em. de Terwagne s. p., à Deurne; Léon Callens, diamantaire, é Anvers; Jos. Van Reeth, brasseur, à WilTyck; F. Janssens, pensionné, à Eeckeren; Alf. Dt Bruyn, commissionnaire, à Anvers; Ach. Her-ma-ns, dentiste, id.; Emile Baecker, pensionné id.; Jean Neuselael, négociant, id.; Fr. Diercks fils, négociant, id.; Jos. Maes, commerçant id.; Robert Osterrieth, négociant, id.; Heuir: Duchateau, notaire, à Wavre-Notre-Damè, Pierre Brasseur, pensionné, à Anvers ; Georg, Van Diest, notaire, id.; Alph. Monballier. comptable, à Hemixem ; Eug. Bureau, coujrtier à Anvers; Paul Deckers, notaire, à BorgeT-%iout; Jean Blôm, détaillant, à Anvers; Ch. Cautereels, droguiste, id.; Fr. Vercammen, pensionné, à Mortsel ; Jean Brouckmans, instituteur en retraite, à Brasschaet; Alph. Van Melckebeke, notaire, à Mailines; Fr. Stuyck. architecte, à Anvers; Alex. Gesp, négociant, id.; Léon Van de Laer, pâtissier, id.; Pierre Lathouwers, propriétaire, id.; Paul Van Wet-ter, ingénieur, id.; Jacques Arents, mécanicien, id. ; Louis De Deken, notaire, id. Jurés supplémentaires: MM. Sixte Van Bree, commissionnaire, à Anvers; The'o Van den Putte, pharmacien, id. ; Jos. Martin, négociant, id.; Ernest Peten, marchand de chevaux, id. * * • Les deux associations de patrons et employés qui fonctionnent depuis un quart de siècle à Anvers, l'Unitas et le Syndicat 5u commerce et de l'industrie, ont organisé poui leurs membres, pendant la période de guerre, des cours de langue et de sciences commerciales; en outre, leurs caisses de pensions et de maladies, leurs comités de placement, leui fonds de chômage, leurs bureaux de consultation pour tous cas qui peuvent se présenter, font oe qu'ils peuvent pour venir en aide à leurs protégés. Ces deux sociétés comptent à peu près 500C affiliés. # » • Voici qu'on annonce un nouvel organisme, sous le titre de Ligue belge d'expansion commerciale, qui se propose à son tour d'instituer des cours où nos jeunes gens pourront se préparer aux professions commerciales de l'avenir. # # « Le nouvel emprunt de la ville de Liège de 19,500,000 francs, titres de 500 francs à 4.5 pour cent, a été couvert en quelques jours. Les titres font prime sur le marché, cependant si calme en ce moment. Ces titres sont remboursables au pair dans trois ans. * « » Le champ de courses de Boitsfort vient d'être transformé en laiterie modèle. Voilà qui est excellent: des écuries saines et dix hectares de prairies, comment ne pas obtenir de bon lait? Les vaches, achetées en Hollande, ont été tuberculinisées. Leur lait sera vendu aux crèches et à l'œuvre de la eoutte de lait. ECHOS. ■ L* Belgisn Workmen's Association de Birmingham. Samedi dernier, le cercle musical et dnW tique de la Belgian Workmen's Assoeiatk™ donné .sa soirée d'inauguration aux EdgbaiH Assembiy Rooms, une des plus jolies sallciH Birmingham. La fête se donnait au profit du fondsW Belgian Soldiers' Furlough, que préside* colonel Loiselet, et avait att.ir;; un très grfl nombre de spectateurs, parmi lesqueis un (H tain nombre d'Anglais. Au programme Lo Mystérieux JirnmH une pièce policière, traduite de l'anglais, H trêmement mouvementée d'allure, tour à kH joyeuse et émouvante, au hasard des péri* ties. Le public a suivi avec intérêt l'intrigj embrouillée comme il convient, et menée dextérité, et a ovationné longuement, à ch^| baisser de rideau, les acteurs. Ceux-ci, tous membres de la Belgian men's Association, accomplirent leur H avec une habileté et un talent dignes df s H leurs professionnels. L'œuvre était regB mise en scène avec un soin scrupuleux. détail ne fut oublié ou négligé et jusqH plus petits rôles reçurent une interpréiH adéquate. Tous les protagonistes méH d'être cités à l'ordre du jour: M. LouisM jean, si sobrement émouvant et passionuH Simon Ponsen, d'un comique si fin, si nal M. Maurice Lelarge, qui prête tant de cH tion à un personnage ingrat; M. Fe^| Mourtier, si véridiquement gouailleur® Brasseur, si dignement paternel ; et,, dctiiH ■ rôles moins importants, MM. < %>ttéux,B ; magne, Parfait et Chatenode. Tous eonm^B buèrent au succès commun, et il serait injuste d'oublier ou d'omettre les toutes gracieuses 1 Mlles Alice Caroll et Julie Richelle ou les charmantes fillettes Maria Counasse et Mariette Jamine, dont le frais babil fut la gaîte du drame. La soirée se termina aux sons de la " Brabançonne " et du " God Save the King," écoutés debout par le public tout entier. Elle avait été marquée par un vrai enthousiasme et une cordialité constante ; aussi de très chaleureux bravos accueillirent le président de la Belgian Workmen's Association, M. Jules Fagard, lorsqu'il annonça aux spectateurs une seconde représentation du "Mystérieux Jimmy" le 4 mars prochain. Les membres du Cercle Dramatique donneront cette représentation au profit des œuvres instituées par la Lady Mayoress, i pour venir en aide aux soldats anglais, illustrant ainsi de façon impressionante et géné-- reuse la solidarité anglo-belge. Manifestation artistique au Ceci). _ Nous avons annoncé l'attrayante séance artistique qui aura lieu samedi prochain-, à 2.30 de raprès-midi, à l'Hôtel Cecil—dans le Grand Hall—au profit de l'Œuvre des Vacances du Soldat Belge. On sait qu'il s'agit d'une manifestation d'exaltation patriotique, au cours de laquelle, à la faveur d'une causerie de M. Ch. Delch-evalerie, les excellents chanteurs et in-strumentistes du Belgian Artistes Committee feront apprécier leurs talents variés et éprouvés. La séance est offerte à tous nos compatriotes; l'entrée en est absolument libre. Toutefois, les personnes qui voudront se faire réserver des places pourront le faire moyennant un droit de 1 sh. par place, en s'adressant au Belgian | Altistes Committee, Room 250, Hôtel Cécil. Une " silver collection " sera faite au profit des Vacances du Soldat Belge, dont le dévoué président, M. Julien Warnarrt, sénateur suppléant, accepte la présidence de la fête. UNE VÉRITABLE FORTERESSE. PROFITEZ DE LA PLUS GRANDE^ ' SÉCURITÉ POSSIBLE. nâq^J| PROTÉGEZ VOS BIENS CONtH . TOUS Lonez un coffiM les voûtes cuinB QUEEN VICTORr J^^^^^^^^| HOUSE ■ Loyer de £1 • i Fonctions d'exécuteur d'administration A. E. Oram, DÛ '^1 . Q7jmÊ ££\zcicfe ^Tricàvrll ANNON-EB 9 penc« la ligne.—Joindre le b_— Prière de s'adresser directememR lane, au premier. A D. CORYN, professeur;,,^! Guildhall School of toire.—S'adresÊor par coirc6ponda~^^^B hall Mosic Scho"1, fui ni C *'l" ni Demoiselle voudrait "jh instruction d'un enfant.— J ou r nal. DEXTISTRY.—'VICTOR M (rue Quellin).—Consultâtioœ^H 6 heures—OUord-strect, 351. I71EMME Je chambre -^Ê . mandees, famille Belge. 6, The Grange, \vimbledor JEUNE fille," dans famille a.'ai^gH échange léger travaU(JH enfants. Vie de fannlVo^B ES personnës^H ments au suje^ sont priées de M P. Maernoudt. *( Mme- yve~t■ les Mollièros heureuse d'avoir des Mlle a. rj.j(H a Ea Tisga ItJWH

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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