La métropole: journal quotidien du matin

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s.n. 1918, 18 Novembre. La métropole: journal quotidien du matin. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qz22b8wc14/
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LA MÉTROPOLE iO GEKTIJÏES le numéro JOURNAL QUOTIDIEN 54, RUE NATIONALE, 54, ANVERS Lvidi 1® lîOV32îlfo3r© &lM8 DE LIVRANGE Le ROI rentrera mardi à Anwers LE REÏEIL Le jour même de l'occupation d'Aï vers par les bandits organisés qui 1101 ont tenus plus de quatre ans sous lei oppression de fer, le vendredi 9 octobi 1914, vers 11 heures du matin, une d; dernières bombes incendiaires lancét sur la ville, peut-être la dernière mêm Jétruisait de fond en comble l'immeub: ■t les installations de la Métropole. Ainsi devons-nous aujourd'hui à 1 :onfraternelle bienveillance de !a Sociél De Vlijt, qui met à notre cilSpositio :ine partie de son matériel, de pouvo. en quelque sorte renaître de nos cendre et mêler notre voix aux chants de vi< toire et de délivrance qui jaillisent d toutes les poitrines. Nous présentons ici à la Société L Vlijt l'expression de nos très sincèrs remercîmenfs. En reprenant pour la première fo :ontact avec la population anversoiss après cette longue période de souffrar :es, de silence comprimé et de colèi rémissante, nous voulons tout ci'abor saluer le calme résolu, la correction, 1 dignité, la patriotique fierté de no concitoyens de toute condition vis-à-vi de l'oppresseur étranger. Jamais la phj sionomie d'Anvers n'a cessé de révèle l'abîme infranchissable " creusé dès 1 première heure entre les Anversois et! masse des cambrioleurs militaires < civils devenus ici, par la force bri laie, les maîtres de noire liberté, de ne biens, de notre vie. Au demeurant, nou paraissions résignés, ma:'s dans la coi fiance invincible de la revanche finals Aussi, quand vendredi dernier, le joi mê-.ne de la fêle du Roi, par un sole radieux et triomphal, nos couleurs m tionales ont resplendi tout-à-coup a haut de la vieille tour, l'enthousiasm éprouvant, grandiose, formidable, qui secoué et exalté soudain l'âme d? 1 cité, fut à la fois un cri de libération < d'espérance. Et lorsque en même temp apparurent à nos regards déjà gonflé d'émotion et de larmes les premiei uniformes de nos soldats, nous eûnif un moment la vision d'ensemble c l'écocée d'épreuves et de gloire q: resteront pour notre patrie les quatr années durant lesquelles se sont élevée si haut les vertus d'enduran:e e d'héroïsme de notre race. A notre armée et à son glorieux chef, le Roi, le témoignage particulièrement vibrant de notre admiration et de notre gratitude ! Nul souvenir ne demeurera plus pro-i- fondément gravé dans nos cœurs, que s celui des braves dont la Providence a ir exigé le sacrifice suprême au salut de la e terre natale. 3 A tous, à ceux'qui reviennent comme s à ceux que !a mort a couchés dans le ■' sol sacré qu'ils avaient juré de défendre e et de sauver, nous devons de voir la Belgique se dresser désormais au pre-a niie'r rang des nations devant lesquelles, é aussi longtemps que vivront la Vérité, la n Noblesse et le Droit,s'inclinera le respect r de l'histoire. s Mais l'œuvre de défense accomplie, au prix de ruines sans nombre qti'heu-e reusement un fond d'eptimisme inhérent à notre tempérament national ne nous laissera pas envisager comme s irréparables, il reste, dans le domaine politique, social et surtout économique, s l'œuvre de relèvement et de restaura-• tion à mener à bonne fin. C'est à elle ; que se doit désormais,avant tout,le con-e cours dévoué, patient et loyal de cha-d cun de nous. a Pour notre part, nous nous y vouons s avec des intentions très simples et très s franches. Fidèles aux principes fonda- - mentaux que nous avons toujours servis, r nous voudrions cependant longtemps a encore ne plus même considérer comme a adversaire aucun de nos compatriotes, 't hors les traîtres activistes qui continue-i- raient impudemment d'occuper des fonc-s tions publiques quelconques, et les ac-s capareurs enrichis de la misère .et des - privations de notre peuple : deux caté-!. ;;ories de complices de l'ennemi qui r peuvent compter sur notre hostilité for-l melle et implacable. Bref, devant notre nation et devant u l'étranger, dans la haute entreprise de c réparation qui doit s :c:éder aux durs a et sanglants sacrifices, l'honneur et le :i devoir se trouveront dans l'union géné-■ t reuse, loyale, agissante de toutes les s volontés droiies au service du bien-être s général, de l'intérêt public et de l'avenir s du pays. C'est dans ces sentiments de patri'o-e tique concorde que nous reprenons notre e" tâche. P-n ificîrojjoîe t -"WV j / Une internes à S, E. Mgr Mercier ,— Une grande figure. — L'avenir oe la Patrie. — Union ! — Bruxelles et le Congrès de la paix. — Les partis. — Un compromis scolaire ? — Clergé et activisme. — Pas de consistoire en Décembre. — Les cloches de nos églises. — La guerre et le Sacré-Cœur. — Un conseil pratique. La figure la plus noble et la plus pure -;i.i dominera pour les siècles, l'histoire le la Belgique occupée, c'est celle de Mgr Mercier, Carùinal-Arclievôque de Malins Nul parii, nul individu n'y contre-diva. L'ennemi même l'a reconnu dans ui* document fameux et tout récent. L'influence morale du primat de Belgique fut l'un des plus puissants facteurs qui soutint les énergies vitales de notre peuple opprimé. Son influence charitable s'exerça universellement : aucune misère collective ne le trouva insensible et inactif ; cucune détresse individuelle ne s'adressa à lui sans obtenir aussitôt aide, réconfort et soulagement. Jiai voulu, au seuil do l'cire nouvelle qui s'ouvre^ pour notre pays, recueillir la pensée de l'homme .minent qui, a-ux yeux de l'ennemi, 'incarna la îielgique occupéo dont il est le Pasteur vénéré et rcouté." •k + C'estil y a quelques jours, — à k fcille de la délivrance — que j eus 1 hon neur d'etre reçu en audience au Palais archiépiscopal. S. E. ni accueille avec la bienveillante bonté qu'il témoigne envers tous ceux qui l'approchent, et qui fait émaner de sa personne comme un fluide charmeur c! bienfaisant qui vous enveloppe,vous élève, vous transporte ébloui dans les sphères idéales, de la science, de la justice et de la sainteté. Je n'ai point beaucoup de questions à poser. L'avenir de la Belgique, dit Monseigneur, mais il resplendit glorieux dans un horizon tout pruche. Jusqu'ici nous avons véçu dans les ténèbres uouloureu-ses. Los nécessités angoisantes de la vie quotidienne, les soucis constants d'une existence matérielle aux prises avec les pires difficultés, ont pu oblitérer chez beaucoup de nos compatriotes les qualités remarquables, la vigueur, la noblesse, l'énergie qui sont l'apanage admiré et tradition el do nos populations. • Inextinguible, la lumière de foi qui vivifie les âmes peut-ôtro de ci delà Voilée; nulle part elle n'a disparu, et l'aurore de la victoire cl la paix la fera resplendir d'un nouvel eçlût. t*5 r°' ' du et de nos muienso vague • 5 ^Hner- ' - • , v 'fc ; se u t .... ie souci grand problème," line œuvre . doit solliciter toutes les ac--îidarisées : la restauration de la ^ique. Et pour favoriser l'entente dé-eirablo à cette fin, il serait hautement à Bouhaiter que le congrès de la Paix se ttat à Bruxelles. Sous les yeux des délégués-"de toutes les nations réunis dans notro capitale, même les plus friands de querelles seront bien obligés de faire trêve. J'ai obéi à cette préoccupation, de môrcno qu'à celle que m'inspire la gloire de ta Belgique,, lorsque, récemment-, profitant d'une occasion qui s'offrait, j'ai écrit au Saint-Pèire, au Roi et à M. Wil-ïon pour les prier d'éta-blir à Bruxelles e lieu, à jamais célèbre, des négocia-ions à entamer. *** — Vous croyez donc à une trèvo des >arlis ? — Je la crois possible et désirable, — ic_ dis môme indispensable pendant un certain temps ; et vous ne sauriez mieux faire que de travailler pour votre part à sa réalisation. Malheureusement, petit à polit, les dissentiments reviendront à la surface, mais souhaitons que, si c'est vraiment inévitable, du moins cela arrive le plus tard possible. *** — Croyez-vous, Monseigneur,qu'un compromis soit possible sur le terrain scolaire? Il en a été question dans certains pourparlers. Des catholiques seraient disposés à accepter l'enseignement d'une morale indépendante pour les enîants exemptés du cours do religion, moyennant que les adversaires octroyent de bon gré aux écoles libres les subsides de tous les pouvoirs publics, y compris les communos. On à dit que Votre Kminence ne serait pas opposée à semblable système. — La question do morale indépendante peut différer do solution selon qu'on l'envisag-e abstraitement ou Concrètement. Abstraitement, rien ne répugne à ce quo oeux qui ne croient pas enseignent aux enfants une sorte de morale sans base et sans sanction, comme on onsei-gno par exemple ITiygttmo et la politesse. Mais concrètement, dams notre pays où l'enseignement religieux a des droits acquis, pouvons-nous admettre une concession sur ce point ? La question est extrêmement grave, et je ne saurais y répondre avant qu'elle n'ait été examinée dans uno réunion plénière de l'épi.ocopat. Pour lo surplus, la question scolaire ne surgira pas parmi les premières. Nous 110 devons pas maintenant soulever les points qui peuvent nouis diviser, mais au contraire multiplier ceux qui nous unissent. * * _— E'h bien, Eminence, pour en faire disparaît ro un qui pourrait diviser, que puis-jo répondre aux gric/s do certains qui accusent des membres du clorgu d'avoir adhéré au mouvement activiste ? — Vous pouvez déclarer sans crainto de contredit quo ce sont là de rarissimes exceptions. Mes collègues, répondront pour ce qui regarde leur diocèse.Quant à men I clergé il ne s '* ait en aucune manière J donner r j 'cette allégation. J'ai fait a.vec "onstant la chasse à l'ac- ;tes du clergé ont eu . ix. A chaque fois j'ai garde contre le dan-iois mes paroles ont été .Jissements' unanimes et prêtres ont faii fausso - .o question ; ils ont fini par abandonner lo diocèse pour passer on Allemagne. Dans les doyennés les plus exposés, je puis affirmer quo le nombre de prêtres plus où moins séduits par certains aspecis du mouvement, est si infime qu'il constitue en réalité une quantité complètement négligeable. (1) Le clergé do mon diocèse et tout lo clei'gé belge a vaillamment rempli son devoir patriotique. Le grand nombre- de prêtres incarcérés et déportés en est la preuve incontestable et frappante. (1) D'une enquête que nous avons faite, il résulte que. ce chiffre se réduit ( à deux dans les doyennés d'IIoogstraeten et de Turnhout. A Louvain, deux pre- . très ont été accusés ; ils s'étaient bornés à. promouvoir le "Eendracht" parmi leurs 1 confrères, estimant qu'u» journal était i nécessaire. (N.d.l.R.) - — r~—— L'heure, si longtemps attendue, de la DELIVRANCE, a enfin sonné. La race abhorrée de nos OPPRESSEURS a disparu. Nos FRERES sont ici. Anvers est LIBRE. Ce soir, Bruxelles ie sera, et dans peu de jours toute la Belgique. Vendredi, — ô; délire î — notre iîoi bien-aimé, à la tète de l'armés triomphante, RENTRERA GLORIEUX DANS LA CAPITALE. A DIEU nos premières actions de grâce pour nous avoir donné la VICTOIRE, victoire si soudaine, si complète, si éclatante, qu'après l'avoir espérée près de cinq ans nous ne pouvons y croire. Et puis, MERCI, oh I oui, au nom de la Patrie entière, haletante d'enthousiasme, merci à tous ceux qui nous l'ont conquise. Au ROI, qui incarna l'âme héroïque de son peuple et qui, indissolublement uni dans notre pensée à notre admirable REINE, coopératrico de ses durs labeurs, entre vivant, dans la gloire ; A notre GOUVERNEMENT qui nous rapporte, en même temps qu'une direction sûre, les projets longterips mûris d'une restauration rapide ; A nos ALLIES, nos paissants auxiliaires dans la lutte titanesque pour l'indépendance belge et le salut de ia civilisation menacée par la kultur ; A nos SOLDATS, combattants ou prisonniers, artisans sublimes de la délivrance ; A tous ceux qui, de l'un ou l'autre eôté du front, ont travaillé et souffert dans le but sublime de la libération de la Patrie ; Et à vous surtout, à vous, NOS MORTS, frères tant pieures, qui pour elle, pour sa gloire, avez versé votre sang : crânes et infortunés soldats de Liège, de Namur.de Haelen,d'Anvers, de i'Y'-er, dans le sang desquels l'ennemi a marché pour violer notre soi et qui ne voyez que de là-haut vos tombeaux délivrés; sublimes, combattants des plaines flamandes tombés par milliers dans ces dernières semaines au moment où l'horizon s'incendiait de l'aurore de la victoire ; A vous, héros plus beaux encore — s'il se pèut — lâchement FUSILLES commo des traîtres pour avoir accompli au milieu même des ennemis de grands devoirs patriotiques ; A vous tous, au nom de ce peuple beige que vous avez libéré du plus odieux des jougs, à tous, ou plutôt à chacun, du fond du cœur, merci ! Et toi aussi, PEUPLE BELGE, tu t'es fièrement comporté. Une caricature parisienne du commencement cie la guerre représentait Joifre en conférence avec un aide de camp et, confiant dans i'armée, il ne lui exprimait que ce seul souci : « Pourvu que les civils tiennent ! ■ * Les civils bslges ont TENU. Pi.s un seul instant, — nos soldats nous 3e diront bien — ia résistance des troupes n'a pu être énervée, si peu que ce soit, par l'écho des nouvelles leur arrivant du pays occupé. Sous ia plus exécrée des oppressions, prive de toute* ses libertés, en butte aux menaces les plus odieuses, aux exa .lions indignes, aux spoliations scandaleuses, aux cambriolages à main armée, le civil belge a «tenu». Brutalement expulsé de sa maison, de so i village, il a tenu. Devant la faim, cette mauvaise et puissante tentatrice, il a tenu. Noble ou prolétaire, riche et influent ou pauvre et ignoee, ii a tenu. Ni l'arrestation arbitraire, ni l'emprisonnement prolongé, r.i la douloureuse déportation, ni ies tortures" barbares, ni les savantes perfidies des tortionnaires préposés à la difficile entreprise de rnâter lus Beiges, n'ont pu, dans notre pays, faire abdiquer ia foi, l'espérance et ia charité patriotiques. Livré sans défense aux mains d'un bourreau sans conscience,ie peupie beige a tenu. C'est son long et inénarrable stoïeisme qui a donné à nos libérateurs le temps d'arriver. O vous qui, cians lés pils soyeux de nos drapeaux frémissants, nous ^apportez enfin NOS FRANCHISÉS ET NOS DROITS, qu'ont reconquis vos valeureux efforts, sachez combien nous avons souffert, combien nous avons pleuré pour les mériter I Nous n'avons pas vouiu la PAIX, nous avons voulu la VICTOIRE. Hélas ! — on ne le sait que trop, — ii y a un repoussoir à toutes ces splendeurs. Elle est constituée par ce qu'un orateur aimé appelait un jour si justement,du haut de la elîaù-e dSSaïht-Cnarles,ie DECHET NATIONAL' Des Belges ont' failli, des Belges ont trahi, des Beiges ont ramassé de l'or dans ie sang de leurs compatriotes. Mais ces Belges-ià ne sont pas dignes de i'être ou de le rester. Justice en sera faite. Nul mot ne ies qualifie mieux : c'cst ie déchet. Après avoir achevé une superbe œuvre d'art, si le sculpteur regarde à ses pieds, il voit, jonchant* le soi, d'informes fragments de p;âtre, des débris mutilés. Plus heureuses, ces parcelles eussent pu constituer les parties ies plus nobles de la statue. Mais elle3 ne se sont pas pliées à son empreinte. C'est ie déchet. D'un vigoureux coup de balai il les pousse à l'egout. Ainsi en sera-t-il du déchet national. Alors, ia Belgique, fièré et pure, sans tache, pourra, dans l'allégresse de la victoire et dans l'union indéfectible de tous les cœurs, reprendre d'un pas assuré sa marche ascendante vers la PROSPERITE MATERIELLE et le PROGRES MORAL que lui ont mérités la mâle énergie et l'indomptaoie endurance de ses enfants. — On a annoncé que lo Papo allait convoquer un consistoire en décembre. Votre Eminence s'y rendra-t-elîe ? — Ce no doit -être là qu'un "canard", je ne sais rien d'officiel à ce sujet. * * * i—. Pourriez-vous me dire, Eminence, à queilo intervention nous devrons le bonheur d'entendre encore les cloches de nos églises annoncer la victoire ? . — C'est à l'intervention très énergique du Souverain Pontife, à laquelle j'ai joint une protestation adressée au chancelier von Hertliug. JUo suite après la pastorale par laquelle jo protestais publiquement et qui tut lue en chaire, j'avertis ie Saint-Père de ce qui nous menaçait. Déjà de part allemande on avait demandé à Sa fc'ain-teté d'arrondir les angles et d'intervenir pour apaiser en Belgique tout mouvement de révolte et de désordre. Mais le Papo a répondu en termes très véhéments que sans vouloir le moins du monde prêohcr la révolution en Belgiquo il ne pouvait que laisser aux évoques toute liberté de prendre dans ce coinlit l'attitude de résistance qui kur semblerait nécessaire. Pour ma part, cemire je con-hagsais personnellement Mj von Herliing pour l'avoir rencontré dans de3 congrès, je lui ai écrit qu'il commettrait un sa-crilogo en autorisant l'enlèvement des cloches, que lc3 '-vèquco allemands avaient pu tolérer qu'on prenne les leurs par un sentiment de patriotismo qu'on peut comprendre, sinon nécessairement approuver, quo -la prise des cloches de Belgique serait un vol do biens sacrés du moment quo les évêques y mettaient leur veto, qu il pouvait s'en référer aux evêques de son pays, lesquels ne pourraient pas nier lo droit canon ; qu'enlin, à l'heure de sa mort, ces cloches se réveil1 braient pour sonner un glas dont son àmo n'aurait pas à so réjouir. ( Peu do temps après, avis nous était donné que l'enlèvement n'aurait pas lieu. ** * Puis-jc vous demander, Monscigncur.cc ; quo vous pensez de l'intervention du Sa- ( cré-Cceur dans les derniers évène- ; ments ? (2) — 11 est incontestable que la sainte , image û été portée au combat sur des j Iiapeaux français et quo nombre de sel- j iats- 1'airboraient également sur eux ou sur leurs armes. Quant aux apparitions le Claire Ferchaud, nous devons, avant J lo nous prononcer, attendre des infrir-nationg plus précises. Les récits répandus ne contiennent . absolument rien ; le réprôhensible, mais nous n'avons 5 l'autre preuve que leurs affirmations s souvent anonymes. Et spécialement sur c f* question, do l'approbation qu'auraient 3 lonjiee les évêques et archevêques fran- 5 jais, nous ne pouvons nous contenter de 3 , en-dit" déïi^ôa de témoignages à )lficielc. Je n ai, polir ma part, encore r t — y ( (2) Voir la plaquetto édité© chez De cl -Vit. Bruxelles en dépit de la censure a >_,emande. "Les apparitions du Sacré- reçu aucune communication de coiR'gucs français me confirmant la n'alité de ces données. Jo n'en ai reçu non plus aucun démenti. Quoiqu'il on soit, les faits qu oi: rapporte paraissent au plus haut poinl dignes d'attention, et la lumière complète ne t.vrdera pas à se faire ii leur égard. C'est sur ces paroles que je quitte l'émincnt archevêque, après lui avoir demandé sa bénédiction pour l'ouvre de presse catholiquo ejuc nous alions reprendre.—.Surtout, dit en me quittant le Cardl najps'>v/0ns avant tout catholiques à iond. Travaillons à nous réformer et à nous améliorer nous-mêmes avant de cem battre ou d'attaquer autrui. C'est là la première et indispensable condition de tout bien et de toute œuvre sociale.Dites-le et répétez-le. JJon courage ! Bon succès ! Et en route pour 1 avenir radieux qui attend nctro Patrie !... aa— LA CHASSE AUX flOTlifiSTES Le parquet n'a pas atiendu un jour rv.'dut de commencer les devoirs relatifs îi 1a poursuite des traîtres activistes. Recherches-,, perquisitions, arrestations, □ut été ordonnéo3 et cxccutécs rondement. Dimanche à midi, douze tics lascars assez audacieux pour ne pas avoir imité de Henderickx (Adeifont), la ro-raito prudente, avaient déjà été coffrés. L/Our nombre cl oit avoir augmenté depuis. Parmi lc3 spécimens cpji sont allés à la ruo elos Béguines,* roprondro la succession à peino ouverte des grands patrio-'Ci qui y souffrirent do si longues tor-ures, on cito lo député 'Augusteyns, .^uakkelaer, autrefois jugo do police et n-dovant juge par la grâco des Aliénants, RiidclsheUn, "bibliothécaire adjoint lo la bibliothèque communale. Nous pu-jlierons sous peu l'a listo complète. En attendant les exécutions judiciaires, a foule impatiente s'est déjfi chargée le quelques exécutions sommaires. Eilè i, par exemple, cassé uno demi-douzaine le l'ois la g...réable physionomie d'un ippelé Bayens, que certains esprits cha-ouillpux prennent sans indulgence )our un pilier de kabaret et de kom-nandantur. On s'attend à ce cjuo cette amenlable épave disparaisse assez vite lo la circulation pour aller goûter der-ièro la porte h clous les douceurs de a tempérance. Au "To Deum" do vendredi, dos scènes ypiques se sont produites. Deux profes-eurs do l'Athénée, parmi lejsqucîs le ieur Belloy, ont été expulsés du chœur ù ils av^û#» ou l'incroyable toupet do e pr£ô£o§£, parmi les notabilités. Un uti-o incident encore s'est produit : le énateur ■Raes, qui assistait d'un œil sec ces (^écutions, en faisant semblant de o pn» comprendre, a été vivement in-îrpcll's sur ]0 scandale ejuo causait la réscnco- ^ uno cérémionio patriotique, 'un signataire d'uno adresse d'honneur u traîtro J?ené De Cleroq. N'oublions pas de signaler encore les député Henderickx (Adelfons) , M.De Vo6-Yan Acrden, tailleur, place Teniers, a été réconduit du chœur au parvis do la cathédrale. Encore une culotte de ce genre-là et sa réputation est définitivement établie. —^ Au Palais de Justice Le Pakvs do Justice d'Anvers, occupé en ce3 derniers temps par l'intendance allemande, n'est pas encore complètement désinfecté. Aussi a-t-il fallu un ! beau courage à l'honorable procureur du Koi, M, J'acobs, pour aller s'y réinstaller. 11 ost vrai que pour purifier l'atmosphère, un superbe détachement du 5o lanciers ost arrivé jeudi après-midi, vers 5 heures, pour prendre ses cantonnements sous l'égide de Thémis. Lo major Morissin, ff. do côlone-l, et qui commandait co détachement, a été, h son arrivée, complimenté par un groupe d'avocats qui se trouvaient1; lù,. iVendredi matin, M. lo président De Winter et M. 10 procureur Jacobs, l'ont a leur tour congratulé et , ont mis tout en couvro pour que l'installation des officiers, et do li troupe ne laisse absolument rien à désirer. Une foule nombreuse et enthousiaste n'a cesse do stationner devant le palais, acclamant et félicitant les braves soldais. En dehors du parquet, aucun organisme judiciairo n'a cncoro repris ses fonctions au palais de justice. Les tribunaux continueront vraisemblablement à chômer jusqu'au nouvel an. La dignité de la justice belge s'oppose i\ co que nos juges rendent des sentences basées sur le Droit aussi longtemps que n'a pas disparu ie dernier miasme de la kultur germanique ! La juridiction militaire, après lo pliis méticuleux nettoyage, a été installée dans une des salles d'audience. V'W ECMQS Les autorités belges qui notaient plus en fonctions pendant l'occif/ tion les ont immédiatement reprises. Vendredi, M. le baron Vain.do 'Werve et do Schilde, gouverneur do la province, a adressé aux administrations publiées, aux magistrats, fonctionnaires et employés, et au public, un proclamation où 11 dit notamment : " En reprenant aujourd'hui, muni des pouvoirs quo me confère la loi du 4 Août 1911, l'exercice forcément interrompu. de mes fonctions, j'adresse un pressant appel aux Autorités, aux Fonctionnaires de tout rang, à la Population cn-licao do la Province d'Anvors, les invitant nie seconder dans ia tflicho qui m'incombe, on premior lion, do veiller nu maintien do l'ordre et à la sûreté des personnes , . - Ips Rnur£rmestros ont été pries à cct.o fin d'organiser, dans leurs com munes respectives, un corps de volontai rcs destiné à constituer uno police régio nale. Des mesures sont prises peur qiu toute infraction soit sévèrement réprimée Je puis donner les garanties les plu* formelles au sujet du ravitaillement, don le service reste assuré avec la participa tion du Comité National do Secours c d'Alimentation. Celui-ci, à travers les pé riodies critiques fyuo nous avons travex sées, n'a jamais cessé do pourvoir aux be soins do la population, poursuivant san défaillance sa mission humanitaire et pa Iriotique. L'opinion publique ne doit pas se pr ' .1„ 1„ -I ! A i- papier-monnaie. I>c remboursement des i- marks sera fait tans préjudice pour les )- détenteurs, do façon à éviter la spécula- e lion. 3. J'cngago donc tous nos concitoyens a ie persévérer dan3 la calme et la patience?! " J, La Bourse j. La Bourse des Change et Fonds ^ Pu- v- blics restera fermée jusque jeudi prochain. q. Depuis quelques jours déjà, à la suite •s do la fermeture de la Bourse ele BruxcA- ?.. les, les transactions ont été do peu d'xm-nrirfcnnrp. La libération du terrotoire L© Bel Albert le Victorieux fera mardi son entrée tiisrapiiale à ters Le Roi et la famille royale ont établi ces derniers jours leur résidence à Lo-phejn, petite localité située sur la ligne Thourout-Bruges, à six kilomètres a-» sud de cette dernièro ville. L'entrée triomphale de LL. MM. à Bruxelles est définitivement fîxéo à vendredi. Lo cortègo entrera par la chaussée de Gand et so dirigera directement vers le palais de la Nation, où aura lieu la réception par les Chambres. Do là, le PvOi et la Peine se rendront dans leur Palais qu'ils ont quitté depuis août 1914 ! 1914 ! La métropole aura-t-ellc, comme Osten-dc, commo Bruges, comme Gand, l'honneur et le bonheur de recevoir son Souverain bien-aimé avant la capitale ? Il semble maintenant quo c'est probable, — nous allions dire certain. D'après les informations que nous avons reçues, MARDI OU MERCREDI, ET PLUS PROBABLEMENT M AUDI QUE MERCREDI, SERAIT LE GRAND JOUR TANT ATTENDU, OU LA POPULATION D'ANVERS, DANS -TOUTE L'IVRESSE DE SA JOIE, SALUERAIT LE RETOUR D'ALBERT LE GRAND DANS TOUTE L'IVRESSE DE SON TRIOMPHE. Espérons !... *** A B3 heures, la nouveS'e se cDn?Ém?2 , c'esî dsriain mardi que nos Soiîserajsîs feront dans Sa leitfr rentrée triomphale. L'arrivée se Sera par Te poB?5 e(o Bupght. BJ y aura réception à Ê'hôîeS devise, oùîetiS est en branile-îîasj revue des troupes aux grandes avecusesje Eong desquelles déjà Eea estrades. M. Ryckmans chez le Roi Jeudi, S. M. a mandé au château de M. Van Caloen, à Lophem, quelques parlementaires do chacun des arrondissements du pays. Pour Anvers, MM. Ryckmans, sénateur, et Franck, député,avaient été invités, M. Franck étant isdisposé, M. Ryckmans s'est rendu seul auprès do son Souverain. LE OTERHEIÏ M. Segers sera sous peu chez nous Les membres du gouvernement, apprenons-nous, rentreront isolément à Bruxelles jeudi, 21 courant. D'ici là, ii ost probable quo M. Segliers séjournera en notre ville, où il est attendu aujourd'hui ou demain.LA PRESSE Partout, au fur et à mesure do la libération du. territoire, la presso de guerro disparait pour faire place à l'ancieime, la vraie presse belgo, fidèle et patriotique. A Gand, les journaux d'autrefois ont reparu depuis mardi. Samedi mutin, lo 4o numéro du "Bien Public" et de la "Flandro Libérale", était vendu dan£| les rues do Bruxelles; les camelots en demandaient 0,25 fr. au lieu do 0,10 fr. A Bruxelles, le moment do transition semble so prolonger. Jeudi, à une séance tenue à l'hôtel do ville, M. Lomonnier a donné lecture do deux arrêtés ordonnant la mfse sous séquestre de la "Belgique" et du "Bruxellois". Ces deux infects canards ont donc paru co jour-là pour la dernièro fois. Le lendemain, le "Messager do Bruxelles " cessait à son tour d'exister. Par contre, de nouveau titres paraissaient aux vitrines des kiosques : la " Presse 11, qui n'a rien do commun avec la "Presse" d'Anvers, éditée autrefois par la société "Vlijt", et semble une entreprise éphémère destinée à un prompt avortemont ; le "Flambeau", un beau et bon petit journal do propagande patriotique, qui, après avoir paru en fraude durant plusieurs mois, est tout heureux d'apparaître en plein jour, et so donno modestement commo "l'avant-coureur de la vraie presse bruxelloise" qu'il a voulu précéder, dit-il, afin que, lors de la ren-tréo des troupes, les rues ne soient plus jonchées des sales feuilles do choux couvertes des pucerons de la kommandantur. Les anciens journaux bruxellois avaient compté reparaître tous ensemble samedi soir, dans l'hypothèse quo les Boches auraient déblayé lo pavé pour ce jour-là. La réapparition a ensuite été postpo-3éo à dimanche, mais il est vraisemblable qu'elle n'aura en réalité lieu qu'aujourd'hui ou demain. On dit que le "Patriote", dans son premier numéro, se présenterait comme la continuation do la "Libre Belgique". En territeiro réoccupé par l'armée belge, la réapparition des journaux est soumise \ uno autorisation préalable de l'autorité militaire. Celle-ci est décidée à n'autoriser à paraitro que les organes déjà exis-ants avant la guerre. I-a publication est ' ourai^o' ù uno censure préventive. 1 ® A. Àiivers L'INOUBLIABLE JOURNEE DE VENDREDI Les juramiers soldais belges Jeudi derpsisr lo bruit courait avec persistance qua les soldats belges d'avant-postes arriveraient à Anvers lo lendemain. Les yîus optimistes se refusaient à croiro à une délivrance si rapide. Aussi queilo ne îut pas la surprise et la joio do la population lorsque les premiers uniformes ûez héros de l'Yscr firent leur apparition. Ah ! les braves petits soldais belges n'oublieront pas. do~ sitôt l'aexueil cpic leur fit notro bonne métropole en ce joui glorieux. A peino un uniforme khaki était ii signalé que chacun se précipitait poux I lo voir, pour l'admirer, pour Tavela nier. | On ne tari3»ûàt pas d'élo^C3 Mur l'alli* dégagée,' la tenue impeccai Kv la mina superbo de ose vaillaiits, o.t tout naturel-lernent on établissait des emparaîswms avec les "vilribs moineaux gris dont quelques rares exemplaires circulaient encore dans certaine quartiers. A mesure q-ue la grosse nouvelle se répandit, la ville changea d'aspect. Les dra« peaux belges c-t alliés sortirent de par-tout, faisant éclater au soleil leurs joyeuses couleurs et enveloppant la foule dans uno atmosphère de fête et de triomphe. ^ Anvers ii--.ro-, rendue à cil ïn&no, d'-barrasséo do ses oppresseurs, allait \ i-yto les plus beaux jours de son liis-toire... . Une minute épouvante Le drapeau belge arboré à la Csthédralh Il est 11 heures 10 du matin. Soudain, là-haut, en plein ciel, au sommet de ia tour pointuo que, depuis plusieurs jours déjà, les yeux de tous interrogent anxieusement, un nen:o\te pL^-.-'- violant quo l'aquilop, a ébr-Uûlé le drapeau des vaincu j. l^st-co donc vrai ? Oui, c'est vrai : on l'abaisse ! ïïourrah ! il est parti !... Une émotion intense s'empare de la foule. Minute inoubliable ! Et voici que, symbole do nos libertés reconquises, les trois couleurs de la Patrie reparaissent fièrement sur lo plus haut édifice du pays ! Oiii, oui, c'est le drapeau belgo qui ondule majestueusement. Un cri jaillit de toutes les poitrines. L'air parait plus léger, lo soleil plus brillant, et du haut des clochers jaillit l'hymne do bronze do la victoire et do la délivrance. C'est l'heure officielle du triomphe, quo lo carillon martèle en notes cristallines. Les acclamations so -uccèdent, larges, vigoureuses, intenses. On crie : Vivo la Belgique, vive le Roi, vivo l'armée ! On danse, on s'interpelle, on s'cmbrassc.^NOuel voilà en famille; les fourbes, les vo« leurs, les assassins sont partis; l'atmosphère est purifiée; nous pouvons bien, maintenant nous livrer à la joie, et fêter co qui nous tient tant à cœur : La J us* tice, la Liberté, le Droit, l'Honneur ! La ville ot les faubourgs en un clin d ceil sont pavaisés, les . magasins rivalisent d'ingéniosité dans la dé location do leurs étalages, enrubannés aux couleurs nationales et à celles des alliés; les por< traits de la famille royale sont en bonne place. Nos Sociétés se mettent en branle, ban* nières déployées, musique en tète et par< courent la ville, suivies du flot toujours gressisant d'un peuple enthousiaste. Le " Je Deum „ Lo "To Deum" chanté à 11 heures à la cathédrale en l'honneur de la fête du Roi, a été en môfoe temps lo "To Deum" da la délivrance. Un grand nombre do per< sonnalités y assistaient. La foule rem* plissait l'édifice. Un discouis du bourgmestre au balcon de l'Hôtel de villa Du haut du balcon de l'hôtel de ville, M. le bourgmestre De Vos a adressé ù la population un discours ému, exhortant* au calrno et annonçant à la foule avide do nouvelles la suito des événements sen> sationnels qui allaient se produire au cours de la journée. M. Do Vos était entouré do plusieurs échovins et conseil* lers. La Grand'Placc était noire de monde et un enthousiasme débordant no cessa do régner parmi la foule. Tour à tour pari'u rent au balcon des boy-scouts et des sol< elats cyclistes qui furent longuement ova^ lionnes. L'arrivée des troupes Oepondant nos soldats no cessent de pénétrer en ville do plus en plus nombreux." Ils viennent par petits groupes, de la direction do Sainte-Anne, et plus leur nombre- augmente, plus augmjento l'enthousiasme do la foule. C'est de l'ivresse. C'est du délire. C'est do la folie. C'était beau à Gand, disent les soldais*1 mais ici....! — Les troupes qui nous arrivent ains" sont du 15o de ligno et du 5o lanciers Le général Drubbel, arrivé à 2 heures à l'hôtel do ville, y est reçu par M. l'écho-vin Albrecht. Les officiers sont superbes. Jamais nous n'en vîmes d'au6s beaux. Qn® sera-co donc quand le Roi viendra??-.,' > Un comité constitué à l'hôtel de ville s'est chargé do procurer aux officiers du logoment chez des particuliers. Mais se tacho n'est pas bien difficile. Tout lo mondo on réclame. On déploie, pour recevoir ^ des Belges, plus d'effort6 et d'in-gôniosité oncoro qu'on ^-n'en dépens'' pour éviter des Boches. ^ o Incidents Co qui est émouvant, c'est do voir lo» aoJ<lals retrouvant lotir ftimiljo. Oh I il 9'est produit J\, nu miJlou <lo cc-tto co» îuo indescriptible, des scènes attendri jantes qu'aucuno plume no saurait dô* ■rirn. ' ~

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Cet article est une édition du titre La métropole: journal quotidien du matin appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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