La Métropole

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s.n. 1914, 18 Septembre. La Métropole. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/445h990630/
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I BJB îs un LÀ MÈTROPOLE 5 BBS le ni 21e Année No 237 ditio n 13 rue des feignes, 59 ANVERS JL UC UOO A Clg V o ANVERS Vendredi 18septembrel914 LA GUERRE NOUVEAUX COMBATS A TERMONRE La bataille de I Aisne L'AIDS ANGLAISE LA SITUATION L'engagement de jeudi à Termonde Anvers, 17 septembre, 10 heures da soir. — {Officiel.) Dans la soirée d'hier des troupes allemandes «ont revenues de BruxeHes à Termonde. Pendant la nuit, une canonnade ininterrompue a eu lieu. Dans la journée d'aujourd'hui, un due! d'artillerie s'est livré entre ces troupes et les nôtres qui défendent le débouché au Nord de la localité. De l'infanterio allemande s'étant présentée eu pont détruit par nous, a été accueillie par 'a. i te-i intense de nos mitrailleuses et a reflué en désordre dans la ville. Cette tentative n'a pas été renouvelée. Ailleurs aucun incident digne d'être noté. — — SlglK »■ Nouveau tabarfaenl de Termaitds Les Allemands sont repoussés avec de grandes pertes Un corps d'armée allemand, qu'on estime à 7 ou 8,000 hommes, est desceni.i, hier matin, vers Termonde, venant du Sud, dans l'intention évidente de reprendra cette ville. Ils établirent des battones k une assez grande distance de la ville o; bombardèrent les ruines de cinq heures et demie à huit heures et demie. Nos troupes marchaient à la rsoconMe d*' ; ennemi et l'obligèrent à recule , laissant de nombreux mo-'-s et bles^s sur îe te rain. On oroit que les Allemands ont pour mission d'occuper autant, que po.-^s.b'e notre armée de campagne dans io Sud Ouest, pour la tenir à distance (io leur ligne de communication. tlans a Heyst-op-den-Bero Mercredi, douze uhlans ont fait irrup lion à Heyst-op-den-Berg,vers 6 heures du soir. Ils ont pénétré à la poste et y ont enlevé la caisse contenant environ deux eents francs. Ils sont repartis ensuite dans la direction de Putte. La bataille continue en France — X-f- Léger fléchissement des Allemands sur l'Aisne. CoRîre-afîapes repensées Paris, 17 septembre. — Communiqué de 8 heures: A notre gauche, la résistance de 1'ennenv. Continue sur les hanteijis de l'Aisne, bien qu'elle fléchisse légèremett sur certains pointe Au centre, la situation est sans changement. Entre l'Argonne o: la Meuse l'ennemi so retranche à la hauteu* de Mor.tfaucon. Dans la Woevre, noué avons pria contact d'v^ plusieurs détachen:nts ennemis entre arto-et Thianoourt. mi la droite, en Lorttine et les Vosges, me modification. » -résumé. la bataille' o poursuit sur tout fie i-ront entre l'Oise et In. Meuse, .les Allemands occupant des positions défensives avec l'artillerie lourde. Notre progression ne leut être que lente, mais l'esprit d'offensive* anime nos troupes qui font preuve de vigueu.* et d'entrain. Elles repoussent les tontre-attaquss que l'ennemi a tentées jour e nuit. Les armées autrichiennes évacuant la GaJi-cie. sont en pleine déroute. Les corps allemands Teins à leur secours battent en retraite. (Haras) La géflérosîié britannique Le gouverneur de la Flandre occidentale a été avisé télégraphiquei.ont par le ministre tes finances, île i'envoi à Ostende de mille •acs de farine, don de lingîeterre, aux réfugiés dans cette provinqe. M. Van de Vyvere r. autorisé l'entrée de oette marchandise en fianchise de droits. La répartition de césecours sera faite par le gouverneur, qui a aussitôt envoyé un télégramme de reuiexciemfate au ministre / La nouvelle armée de lord Kitcliener Les bourses coloniales rouvrent Londres, 17 septembre. — La nouvelle armée de lord Kitchener d'un demi-million d'hommes est presque complétée. Les autorités militaires ont fort à faire avec toutes les offres d'engagement faites et agrées. L'empressement continue, quoique la réoent© décision d'élever le minimum de la taille à 5 pieds 6 pouces ait quelque peu diminué l'encombrement des bureaux de recrutement. La décision toutefois cause un profond désappointement parmi des milliers de jeunes gens anxieux de servir '.n, patrie, mais dont la taille malheureusement est quelque peu en-dessous du niveau minimum. Lord Kitchener a accepté les services du contingent de l'île de Ceylan. Les bourses de Sydney et d'Adelaïde réouvriront lundi. La réouverture de la bourse de Melbourne est imminente. (Reuter's Tel. Co. ) 6 L'Angleterre organise quatre armées Londres, 17 septembre. — A la Chambre les Lords, Lord Kitchener annonce que les nouvelles reçues permettront d'organiser quatre armées. Lord Kitchener rend ensuite hommago au maréchal French et à ses lieutenants pour .'habileté consommée dans la conduite des opérations devant un ennemi supérieur en nombre. Il dit que l'es troupes anglaises n'attendent que le mot d'ordre pour se lancer en avant. Ù ajoute: Nous sommes fiers de coopérer avec les braves armées françaises légitimement anxieuses de délivrer leur pays de l'invasion. Nous devons développer activement notre armée afin d'amener une issue favorable de cette lutte gigantesque. Nous avons maintenant six divisions et deux divisions de cavalerie sur le champ de bataille. (Reuter's Tel. Co.) La réponse du Roi des Belges aux messages des Chambres anglaisesLondres, 17 septembre. — A la Chambre des Lords, Lord Orewe a donné lecture de la réponse du Roi des Belges aux messages que les Chambres des lords et des communes lu. adressèrent. Sa Majesté exprima ses recmer.-ciemeinfts pour les paroles cordiales oontenues dans ces messages qui sont une nouvelle preuve frappante de la sympathie et de l'appui de toute la nation anglaise, paroles auxqu'edQes Elt attache la plus grande valeur. La situation financière en Angleterre Elle est excellente Londres, 17 septembre. — Le communiqué officiel dit que les bons du trésor émis jusqu'ici pour couvrir les dépenses de guerre >'éîèvent à 45 millions de livres sterling. Ce montant a été obtenu en un mois sans troubler La marche et sans faire une impression appréciable sur les ressources du pays, les offres ayant été plus grandes et plus favorables au gouvernement que dans le oas des émissions antérieures. Malgré les grands emprunts du gouvernement on peut toujours négocier facilement des emprunts à Londres à 3 1/2 et 8 3/4 pour cent. (Reuter's Telegram Cy.) »~«o» «r ^ Un hommage du général d8 Gasteinau aux religieuses françaises Dans un ordre du jour daté du quartier générai de La deuxième armée et coté n. 71, k> général de Castelnau fait l'éloge suivant de la vaillance de nos religieuses : t Le général commandant la deuxième armée cite à l'ordre de l'armée: Mmes Rigarel, Collet, Rémy, Maillard, Rickier et Gnrtener, roligionses do l'ordre de St-Charles de Nancy, qui, depuis le 24 août, sou» un feu incessant et meurtrier, ont donné dans leur établissement de Gerbe villeir asile à environ 1,000 blessés, en leur assurant la subsistance st les soins le» plus dévoués, alors que la population civile avait complètement abandonné le village. En outre, ee personnel a accueilli, chaque jour, de très nombreux soldats de passage, auxquels il a servi tous les laliments oÂœss&Lres.» Les Allemands dans le nord français Il est assez difficile pour le moment d> prévoir le rôle dos troupes allemandes dan a région du Nord de la France et les par ties limitrophes de la Belgique. Les patrouilles de cavalerie qui, il y ï quelques jours encore, arrivaient jusqu'à Lill* ot sa banlieue, en venant de Tournai, on complètement disparu. De Valenciennes, tou jours occupée, rien non plus n'est signalé \j c Avenir du Tournaisis » annonce qu'il n': a plu3 un seul Allemand à Tournai depu: samedi dernier. Il en est de mémo dans h région de Lens, de Béthune et d'Arras. Le VlTemands &e sont retirés de Douai où, dernièrement, opéraient oertai<n3 de leurs déta '•hements, qui ont saisi, dimanche et lund matin, un certain nombre do wagons dans k 4are. Par contre, de grands déplacements d< troupes venant des environs de Gand, d'Au lenarde ot de Renaix ont été effectués dan: a direction de Cambrai et l'on signale su kout ce parcours des passades très important de soldats de toutes armes, passages qui ma;nt?nant, semblent terminés. Chose qu'<*N s'explique assez mal, au pre mier abord, des patrouilles ont été rencon •réc* plus au nord, le long de la fronton française, dans la direction d'Ypres, de Po oeringhe et de Dixmude, vers Furnes, o" aussi vers Thîelt et Roulera. Un combat près de Dunkerque On a signalé qu'un oombat a eu lieu prè< de Rousbrugge (Belgique) où uu détache ment français intervint à la fin de l'action C'était un détachement venu de Bergues. A ce propos, le général-gouverneur de Dunker quo fait connaître oe qui suit : c Hier matin, à la pointe du jour, un< zrand-garde postée à Rousbrugge (Belgique a été attaquée par un détachement de cava lerie allemande estimé à 200 hommes. » Nous avons ou 3 tués et 13 blessés ; l'ennemi a eu des pertes à peu près égales. Il i ou voir que les abor<is do Dunkerque étaien-bien gardés et il s'est retiré vers le Sud jus qu'au delà d'Estaires. » Il est probable que les incursions de ce« groupes vont prendre fin. • Les b'essés ont été tous ramenés à Ber Tu es aussitôt. » Ces cavaliers allemands ont passé h Go-Hewa-îrsvelde, et se sont dirigés vers Bâillon! Erquinehem-Lvs et Bois-Grenier, pour de lz -e rendre à Don et pénétrer dans le Pas-de Oalais, où l'on a perdu bur trace vers Carvin Ils essaient de faire sautei des ponts dans la région d< Lens Les Allemands se livrent en ce moment, lans la région du Nord, à des actes qui sem blent indiquer leur intention de no pas pro !on<rer imw séjour dans la région. C'est ains qu'ils s'efforcent do détruire les moyens d' '.•onwnunication qu'ils auraient, au contraire intérêt à conserver s'ils devaient les utiliser pour leur service personnel. Nous sommes informés, en effet, que mardi, "■ntre trois et quatre heures du matin, cinc viïtomobirles, contenant des soldats allemands. v>nt arrivés à Lens, et, se séparant alors, ont tenté de faire sauter les différents ponts de* voies ferrées qui aboutissent à cette ville. Soit que leurs cartouches de dynamite fus sent trop faibles, soit qu'elles aient été ma olocîr ., ces tentatives sont restées partout :.nfrucbi*eu9es. Sur un seul pont dont le ta Mier a du reste résisté, les rails ont été tordus et une ouverture béante apparaît h tra rers la voie. La remise en état ne demandera du reste qu'un temps relativement très court. ->-«.© L'itaîie inferviendra-t-elle ? La nation forcerait la main au gouvernement Londres, 17 septembre. — Le correspondant diplomatique du Daily Telerjra/ph déclare que le sentiment de l'Italie de vient si fort en faveur de l'intervention qu'il serait impossible pour le gouvernement de s'y opposer beaucoup plus longtemps. U est bien clair que la position des ^ffaire6 d'Albanie au moment actuel esr une menace directe pour les intérêts ita liens et que l'Italie doit prendre des me jures pour empêcher l'emploi de l'Albanie comme bass de l'ennemi. (Reuter's Tel. Co.) Enver-Pacha serait mort ^ Un télégramme de Constantinople à l'«Agenoe ïïavas» annonce qu'Enver pacha, ministre de la guerre ottoman, favorable aux Allemands, aurait eu une vive discussion avec le prince héritier, partisan de la neutralité. Des eoups de revolver furent échangés et Enver pacha serait mort. La disparition de cet assassin, qui avait tué de sa main lo ministre de la guerre pour s'emparer du pouvoir, peut être considérée comme une chose très heureuse pouf la Turquie et goui la franco LA NATION MAUDITE —)o(— En même temps qu'on nous dit pantelante, écrasée par la petits Serbie, comme par la grande Russie, oette Autriche agressive et insolente, qui assuma de déchaîner l'effrayablo lutte qui déchire le monde, du côté de la Franco aussi on croit déjà entendre rouler vers nous la déroute gigantesque de l'armée des barbares. Dieu le veuille ! E. puisse la victoire, en attendant la paix, i-csplendir bientôt autour de nous. Mais ne nous berçons pas de l'illusion que oe lendemain de cauchemar puisse devenir soudain un rêve sans ombre ! L'autre jour, hélas, un homme venant de traverser une partie des pays occupés chez nous par l'Allemand, nous avertissait dans un langage navré et émouvant. — «Ah, nous disait-il, nul de vous ne soupçonne encore dans quelle mesure nous allons retrouver notre patrie saccagée, violée, profanée, couverte de ruines et assombrie de désolations, là même où il y a quelques semaines, s'épanouissaient l'aisance, la prospérité, le goût du travail, le souci-de beauté et d'art, la robuste floraison de nos œuvres intellectuelles, religieuses et sociales, la joie de vivre laborieusement au grand soleil du bon Dieu 1 «L'occupation ennemie masque encore son œuvre de destruction. Quand elle disparaîtra, à la douceur de respirer enfin un air de liberté se mêlera le frémissement douloureux de contempler ce que les| monstres ont fait de notre patrio. «On revient toujours aux forfaits de Visé, d'Aersehot, de Louvain, que nous connaissons le mieux Mais quand on constatera que de Liège à Tournai etj d'Arlon à Malines, tout oe beau pays est couvert de décombres, do cadavres, de tombes fraîchement creusées et refermées; quand on verra l'effroyable désolation qui pèse sur tous ces sites ravissants que nous avions accoutumé de contempler comme la beauté et le sourire de ce pays, les vallées de la Meuse et des Aryennes et les pittoresques villages qui les animaient; quand do Visé à Termonde et de Diant à Aerschot on parcourra les amas de décombres, qui devraient rappeler lo cachet prenant et archaïque de nos vieilles, jolies et cossues petites villes wallonnes ot flamandes ; quand on se figurera, au milieu du: cadre lugubre de ces pignons noircis, de' ces murs lézardés, de ces monceaux interminables de plâtras, les drames déchirants et indescriptibles qui s'y sont déroulés, les fusillades, les assassinats, les mutilations, les viols, n ie soldatesque démente, altérée de sarig,^e livrant à l'égard de nos pauvres compatriotes, vieillards, hommes, femmes et enfants, à des raffine-' ments de tortures et de sauvageries dignes de3 plus horribles pages des convulsions humaines ; quand on réfléchira enfin que ces horde3 de soudards et de bandits ont été déchaînées sur notre pays, non pour venger le moindre geste d'hostilité, mais pour nous punir de ne pas avoir trahi nos devoirs les plus sacrés sur la simple in-, jonction de l'empereur- d'Allemagne ; quand nous en serons là, Monsieur, alors, alors seulement nous concevrons l'étendue du forfait que les nouveaux Huns auront accompli sur ce sol fécondé et béni par le travail de générations d'ancêtres dont nous avons recueilli les traditions d'honneur, de piété et de patriotisme 1 « Alors aussi les cœurs bondiront" com-mo ils n'ont pas encore bondi ; les poings se serreront comme ils ne se sout pas encore serrés.Et au fond de nos âme3, à la fois atterrées et frémissantes, nous murmurerons froidement et résolument le serment de haine indélébile pour le peuple d'assassins, qui vient de creuser entre lui et nous un abîme de feu et de sang, dont la répression définitive devient la condition du maintien de la civilisation morale dans le monde contemporain et que ses convulsions dernières vouent irrévocablement à l'exécration des hommes et aux malédictions do l'histoire.» J'écoutai ce sanglot exaspéré d'un homme qui a vn et je cherchai vainement à lui cacher l'émotion violente dont il me bouleversait. Je compris que nos tristesses ne sont pas à leur terme et que même de prochains et décisifs chants de victoire ne nous épargneront pas de suprêmes heures de tristesse devant les épreuves de la pat-rie et les deuils de ses enfants. Préparons-nous à les supporter noblement et à nous souvenir. Les crimes des nations se paient comme les autres. La justice de Dieu veille à leur expiation. - SALLUSTE. — On lac m toc Les Anglais démentent en Hollande les mensonges allemands Nous avens signalé quo le consul allemand ï. Rotterdam faisait distribuer dans la rue ;omme de vulgaires prospectus les dépêches mensongères du Wolff Bureau. Hier nou6 avons transmis à notre ministre les affaires étrangères une bande d'adresse le La « Kolnischo Zeitung » portant imprimé : * A transmettre à d'autres après lectu.ro». t^es journaux allemands sont, en effet, envoyés gratuitement à de nombreuses person-aes en Hollande. _ Or, aujourd'hui, un de nos correspond'anl> nous adresse un }ot de circulaires-prospectus distribués par les soins du consul anglais dans les rues de Rotterdam. Bravo 1 Nous exposons à notre vitrine les prospectus en question. Pour notre part, nous avons renforcé notre îerviee dans les grandes gares de HoLrando et ?nvoyé des « Métropole a à l'Agence hollan-î>aiso Vas Dies, mais clio?*© singulière, tous es nôtres qui rentrent de Hollande où ils ont 'habitude d'acheter leur « Métropole », no peuvent s'en procurer nulle part l S CENTIMES le numéro - Pour le premier soldat neige qui prendra un drapeau allemand ."ampina en avant, Vieux-Turnhout 6.— R,. Z. boy-scout de Belgique, à Anvers 6.— P. Z. boy-scout, de Belgique à Anvers 5.— M. Léon Bulcke, pour que mon neveu descende encore beaucoup d'Allemands et nous revienne indemne 2.— Pour le bonheur de nous deux 6.— D'un officier de la garde civique à la suite d'un pari perdu 6.— Peur le premier soldat qui prendra une pièce de siège Pour suivre le bon chemin repris récemment 5.— M. Lode Schevenhels 1.— Crime! et fou Guillaume II ne sera pas seulement, auxj yeux de l'Histoire, un grand criminel — le i plus grand des temps modernes — il méritera: aussi d'être appelé l'empereur-fou ! Folie d'orgueil, sans doute, — d'un orgue'i, incommensurable. — et c'est peut-être dan* : cotte folie que l'histoire trouvera, sinou l'excuse de ses crimes, du moins leur explication.Cet empereur cabotin, avant d en arriver a déchaîner sur l'Europe les horreurs de !a plus effroyable guerre qui ait jamais ensanglanté l'humanité, n'avait jamais cessé, au coura ce son règne trop long, de remplir l'Univ»»ra d* son encombrante personnalité. Hautain, avec les faibles, caressant avec u* forts, comédien avec tous, sa vanité comme sa mauvaise foi ne connurent pas de bornes. Et que de dupes n'a-t-il pas réussi à faire parmi tous ceux qui ne pouvaient le juger que d'après certaines apparences menteuses. Tout le monde ne s'était cependant pas laissé pren-dro aux allures faussement chevaleresques, qu'affichait, parfois, ce Lohengrin de foire. Ecoutez ci? qu'écrivait sur son compte, il y a déjà quelques années, dans un ouvrage qui fit sensation (1), la comtesse von Epping-koven, dame d'honneur de l'impératrice d'Allemagne : De longues années de rapports constante avec l'Empereur m'ont convaincue qu'il est moralement irresponsable de beaucoup de ses actes injustes ou incivils. Guillaume II n'est oas maître de lui. Ne prenant d'intérêt qu'à lui-même et regardant ses sembliblea. quels qu'ils soient, comme une chose qui ne compte ï>as, il ne paraît pas se douter qu'il existe des êtres à côté de lui. Guillaume II se croit un véritable Dieu ; il fit distribuer des Bibles à la nouvelle église de la garnison de Berlin avec des inscriptions de ce genre: .TE MARCHERAI PARMI VOTTS; ET .TE SERAI VOTRE DIEU ET VOTTS SET? F,7 MON PEUPLE 1 En août 1^97, on entendit à Coblentz le fameux sermon sur les décrets de Dieu, dans lequel Sa Majesté posait sa candidature à la vice-royauté du Ciel. En décembre de la même année, on eut le discours du prince Henri cor en pn cps termes véritablement inonï* : .TE POTÎTERAT AU T/)TN L'EVANGILE OE VOTrçTC MA.nV5TTC..TE LE PRFCH^R W V CEUX OUI VOUDRONT L'ENTENDUE ET AUSSI A CEUX QUI NE LE VOUDRONT PAS. Oe discours valut au malheureux prince Henri d'amères critiques. Elles étaient aussi oeu justifiées que celles qu'on pourrait adresser à un phonographe. Guillaume IT a pris à la lettre le mot de Dioc'étien à son lit de mort: «U me semble que je suis en train de devenir un dieu.» J'ai une souvenance exacte de la dépêche quo Sa Maiesté envoya de Constantinonle au prince de Bismarck, le 9 novembre 18&9 : Nous faisons un excellent voyane, disait cette dépêche. Temos splendide. Des effets de couleu.' et dG lumière sur terre et sur mer "urnassent tout ce qu'on avait vu jusqu'alors. Hier, l'air était si pur aue j'ai vu ensemble les montacmes et le rontinent de Pelaaomes. -hose qu'ÀUCUN ŒIL HUMAIN n'avait jamais pu contempler. Une fois Guillaume II parle du Tout-Puissant, CET ALLIE de la Prusse à Rosbach et à Dennewitz. occupé à mouvoir les nuage* et à manipuler les lumières du ciel pour la plus grande joie de Sa Majesté! — .Te m'attends, dit un jour une des sœurs de l'Empereur, à ce qu'il invite bientôt la Lune à dormir avec lui, à l'instar d'un certain emoereur romain qui se considérait comme un dieu. Je viens de dire que les critiques adressées au prince Henri à Dropos de son grotesque discours étaient injustes. En effet, le malheureux ne se permet pas de prononcer une parole sans en avoir référé au seigneur d* la mer (c'est ainsi qu'il appelle son frèro l'Empereur) que de fois ne 1 ai-je p^s entendu dire i Guillaume, à Berlin ou à Potsdam: «N'oubliez pas mon discours pour le dîner du club de la marine», ou bien : «Si vous ne pouvez pas venir à cet exercice naval, envoyez-moi mon discours». Aussi, il n'y a personne à la cour qui ne soit persuadé que le discours du prince Henri, du 15 décembre, ne fut conçu et composé par celui auquel il était adressé, depuis les premiers mots: «Eminent Empereur, Puissant Roi et Maîtro. Illustre Frère» jusqu'aux derniers: «Très aimé Empereur, Roi et Seigneur oour toujours et à jamais. Hurrahl Hurrah ! Hurrah 1 ! 1» En regardant sa «mission» de premier arbitre du monde comme un «Evangile*} une révélation de la grâce de Dieu, ce médiateur couronné suit la voie tracée par toutes les victimes de La folie des grandeurs. Je me garderai bien de déflorer par aucun commentaire les citations qu'on vient de lire. Je me permettrai seulement d'ajouter que si Guillaume II n'était que le fou que vient de nous dépeindro Mme la comtesse von Ep-pinghoven, nous pourrions le plaindre et solliciter pour lui un cabanon spécial dans un cliarenton spécial. Malheureusement, la folie do oet homme aura coûté tant de sang et tant de misères à l'humanité, que si l'on parvenait à lui mettre la main au collet, c'est par le gibet d'infamie quo l'on devrait l'en guérir. Pierre do Cyrnos. (1) «Guilnume II Inconnu». Ç Un appel aux fabricants de cigares et au public les hopitaux demandent avec insistance des cigares, cigarillos, cigarettes, tabac et pipes pour les blesses convalescents. nous nous permettons de faire un appel pressant au public an-versois afin de nous faire par venir a nos bureaux, 59, rue des peignes les dons destines aux ni CCC DCMTQ ni CDCfclO A ! DCO I avant-fin Contribution à I histoire de l'invasion allemande en lelgiqus DOCUMENTS ANNEXES (Suite.) La préiiéililaliOD Abus de confiance et détournements de fonds par les Banques allemandes Parmi les nombreux comptes à régler avec lea brigands allemands, il en est un qui nous paraît particulièrement grave et que nou*-ailons exposer pour être versé dans le voJii-mineux dœsier de notre étude sur 1' c Avant-Guerre ». L'hydire multioephale qui rongeait la moëlSo de nos os en mettant la haute main sur not> transactions financières, a volé, au détrinnent de notre petite épargne, la somme d'un** vingtaine de millions, en abusant de la confiance du gouvernement roumain d'une part et de nos capitalistes d'autre part. Le 31 juillet dernier, donc quelques jours avant la déclaration de la guerre, était le jour d'échéance des bons du trésor roumain. La succursale d'Anvers de la Disconto-Ge-sellschaft de Berlin, était chargée du paiement des oou.pons de cet emprunt. Lea coupons ne furent pas payéfl. M. Popescu ,attaché commercial du consulat général de Roumanie à Anvers, ayant fait aussitôt un rapport circonstancié à la 1^ nation de Roumanie à Bruxelles, cette dernière en référa à son gouvernement. Son Excellence T. G. Djuvara, envoyé ex-t-.rar>nd,!ra,'"e et m'i-istre nlén i tv~> t r n t'ai re d*> S. M. le Roi de Roumanie en Belprique, ac-tuelilêment à Anvers, que nous avons intor viewé à ce sujet nous a déclaré textuellement ce qui suit : «Le gouvernement roumain a émis le 12 novembre 1913 un emprunt or 4 1/2 % de •25 millions de francs, dont le but principal ét.ait le remboursement ou l'échange des bons de Trésor. Le Syndicat des banquiers représenté par la Disconto Gesell-schaft de Berlin a été chargé de cette opération.» Le gouvernement roumain a donc touché de la Disconto 180 millions de francs et le 70 millions de francs y sont restés pour être mie à la disposition des déten teurs des bons de Trésor dont l'aequitte-ment devait ee faire le 91 juillet 19H. » Pour confirmer ce fait, un avis a paru te 29 juillet 1914 dans Y Anvers-Bourse, invitant les détenteurs de se présenter è la succursale d'Anvers de la Disconto Gesellschaft, et à la Banque Centrale An-ver soise où lesdits bons seraient remboursés à partir du 1er août courant, au cours du change à vue sur Paris. » Si par suite des événements qui se sont précipités, ni la succursale d'Anvers de la Disconto, ni la Banque Centrale Anver-soise n'ont pas été en mesure de recevoir de la Disconto de Berlin, les fonds nécessaires à oe remboursement, ce n'est nulle ment la faute du gouvernement roumain. La Disconto, en reste entièrement responsable.» D'ailleurs, à la suite de l'intervention de la Commission de la Bourse d'Anvers, j'ai prévenu le gouvernement royal da retard apporté au règlement de oett* xffaire.» Cette déclaration officielle se p&s&e d# tout commentaire. £1 nous paraît du rest« qu* cette grave affaire n'est pas du reosort diplomatique mais qu'elle appartient entièrement au Tribunal de Commerce d'une part et au procureur du Roi d'autre part, car edl« tombe sous le coup du code pénal. Depuis deux ans, les bois qui devaient servir à construire ie pont de Lixhe, se trouvaient à Dalheim Nous avons reçu la lettre suivante : Brée le n septembre 1914^ Monsieur l'Edideur de la « Métropole », Anvers. Monsieur, Comme vous le savez, les Prussiens oot jeté un pont sur la Meuse à Lixhe-Vis^. Ce que vous ne saurez peun-être p-a&. c'est cfue les bois bien numérotés et sciés A justes dimensions qui ont servi à la confection de cm pont séjournaient déjà depuis deux a as en i^are de Dalheim (frontière altemande wur k .i^ne Anvers-Gladbach). Ces bois étaient ewtassés en de grandes piles et personne ne savait à quoi ils auraient Imn pu être destinés jusqu'au moment 06 ils furent embarqués pour Aix-la-Chapelle et de là sur Visé. Vous m'obligeriez beaucoup en faisant connaître ce fait à vos lecteurs, iî montre uns fois de plus que tout chez ces gens-là était prémédité. Agréez, Messieurs, mes salutations sincères,. JANSSliNS-FRANSMAN. P.-S. — Ce que je vous dis plus haut je l'ai appris de source très centaine à Ruremonde, Les protecteurs de l'Ecole allemande Anvers, le 15 septembre 1914. Monsieur le Rédacteur en chef du journal c La Métropole » E/V. Monsieur, Ayant été absent pendant quelques jour», je me suis aperçu aujourd'hui seulement qus vous avez publié dans votre journal du 7 wo» tembre la liste de souscription pour l'écok allemande. Je me joins à la protestation de plusieurs autres lecteurs, pour vous informer, ou® j'ai souscrit la somme de 20 francs dans l'inten^ tion de participer à une œuvre de bienfaisance et non dans le but de faire de La propagande.J'ai l'habitude de participer à n'importe quelle œuvre de bienfaisance, 6ans parti pris, du moment qu'on m'en fait la demande. Veuillez trouver ci-joint la somme de 20 francs pour l'œuvre de 1'«Enfant du Soldat». Je fais appel à votre courtoisie pour voaf nrier de bien vouloir publier La présente dans votre prochain numéro. Veuillez agréer, Monsieur le Pédacteo* en chef, mes salutations empressas. E. de JONGH. j AA On finfft fi} \ Nous prions ici pour notre pauvre Belgique ) (tu bi • DU Uel-iUl et pour nos amis de Hollande et tous les Bei- w 'es ici présents prient M. le ministre des 119 S iffaires étrangères de vouloir agréer l'expres» fat! si5 d* leurs hommages respectueux. uSI llJilCIiUy Vive la Belgique I Au nom des Belges réfugié» à Oldebroeckf Le ministère des affaire® étrangères nous J- J>e<w. orné de Mouland, communique une copie de la lettre ,0. vo.e, : p B^^prof^à A Son Excellence M. Davignon, ministre des Oldebroeck, ce 13 septembre 1914. affaires étrangères en Belgique. > Monsieur le Ministre, CnAnno lia «s Nous nous trouvons ici, au refuge d Olde- LïluUl U 189 broeck en Hollande, trois prêtres du diocèse represailles allemandes considérons de notre devoir de vous informej [p M. le Ministre, de la situation de nos Londres, 15 septembre. — Le correspon- compatriotes " Oldehroec . i ous * * -t t' dai du Daily Te.legraph raconte que pen- •aisonnab.ement nous plaindre de notre etav. , • . ' . , * ' Je wois que ce que nous avons vu et entendu, dant 1 incendie de 1 église do St-Pierre, k surtout durant notre long voyage d'Eysden ou Louvain, un témoin absolument digne de île Maestricht à Oldebroeck, nous permet de foi, a vu de ses yeux, des soldats alle- porter un jugement réfléchi sur les sentiment* mands qui versaient du pétrole sur le# de nos frères hospitaliers de Hollande. 11 faut poutres en bois, pour les faire brûler plus avoir vu co que nous avons vu P^ur vite. combien est grande la sympath^e a oj- ^ étranger, occupant une situation ande envers Tes ma > * iv0n<- olevée, qui était intervenu auprès du compares ou les trains se sont arretes nous avons «h t ^littéralement combles de tout ce qui nous mandant allemand pour épargner Mali-était nécessaire: partout nous fûmes reçus nés, ville ouverte, du bombardement, on avec la plus grande fraternité. Les secours pour épargner au moins les églises, les arrivent nombreux, surtout de la part de la musées ou les bibliothèques, reçut pour rénoblesse. Par dizaines oes familles s adres- p0nse que c'était là chose impossible, parlent à nous pour savoir oe qui nous manque ^ qUe ja destruction des monuments et ou ce qu'elles peuvent faire pour rem.re le f|?uvres d'art-en Belgique était faite PAR sort desfugiufs mo.ns ma.lMureu^ Des tu-tas 0RDRE SUPERIEUR; les faits confir-nlems de vetements ou de douceurs ou oe ,, » fruits arrivent rhez M. le commissaire s née a nient du r^te cette déclara ion, car le S de la reine de Hollande, M. le Docteur .luller, septembre Malines, où il n y avait plut qui nou3 a souhaité la bienvenue à notre ar- ni habitants ni soldats^ fut bombardée à rivée et qui est aussi tout disposé à nous aider nouveau, sans pitié m respect pouT sol autant qu'il peut. Même de petits secours t ri monuments. argent hollandais nous sont arrivé®. Dès rotre Autre cas d'atrocité : arrivée en Hollande nous avons été accueidis ^ bourpmestr6 d.un village des envi- rons de Liège, le corn,« Paul *, Borch- intéressée, il notre sort de différâtes ma- ?rave, fut attaché au moyeii de oorde. k nières. Il serait très regrettable qu'en Belgi- une planche, flagellé et jeté sur un taa que l'on pût encore douter des sentiments les de fumier, ou les soldats se préparaient h plus affectueux des Hollandais envers le* l'achever ; à ce moment la femme du bon r g- malheurs de la Belgique, et en Hollande beau mestre, reconnaissant LE PRINCB coup regrettent qu'il puisse exister le moin- CHARLES DE HOHENZOLLERN, qui Ire doute à cet égard Nous serions heureux 6 ^ une princea!* belge, et sous les u une nouvelle protestation parût dans le.« 1 , , ' ,« ioumaux belges qui paraissent encore. Au yeux duquel se produisaient ces faits, M besoin, vous pouvez, M. le ministre, faire de jota à genoux et parvint û faire oessef U. 1 _ k» 1 ' _ iv^îia l'ilftl-rilll/l t.llAMA.

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Cet article est une édition du titre La Métropole appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1914 au 1918.

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