La nation belge: journal quotidien d'union nationale

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s.n. 1918, 24 Novembre. La nation belge: journal quotidien d'union nationale. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kd1qf8m117/
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PREMIERE 'ANNEE. — N° 243 "Le tfumêvo : î® Centimes DIMANCHE 24 NOVEMBRE '1918 LA NATION BELGE Fondateur FERNAND NEURAY JOURNAL QUOTIDIEN D'UNION NATIONALE Rédaction et Administration : 28, Rue du Quatre-septembre (Place de l'Opéra) PARIS (2e). Téléphone : CENTRA. i3-04 * TARIF DES ABONNEMENTS VV MOIS TROIS MAIS France 2 fr. SO 7 fr. 50 Angleterre.... 2 sh. 6 7 sh. G Autres pays ... 3 fr. OO 9 fr. OO Publicité aux Bureaux da Journal UN MAGNIFIQUE PROGRAMME JE RENOVATION IATIOKALE Le discours du Roi Albert an Parlement L'accueil enthousiaste de Bruxelles à la Famiiie fiovaîe Les d&pêches expédiées de Bruxelles par nos envoyés spéciaux raconteront à nos lecteurs la magnifique journée qui vit le Roi rentrer en vainqueur dans sa capitale à la tête de son armée et des délégation sdes troupes alliées, paraître au. Parlement devant les Chambres réunies et recevoir a l'Hôtel de Ville le salut solennel du premier magistrat de la cité Nos lecteurs les trouveront plus loin. Nous en détachons; pour lui donner la place qui convient, le magnifique discours que le Roi a prononcé au Palais de la Nation et où, après avoir célébré les souffrances et les gloires dé nos soldats, il trace la charte d'union et de travail de la Belgique rendue à ses destinées. La séance se déroula avec une solenhité inusitée. Les parlementaires se pressaient debout dans la salle ornée des emblèmes patriotiques. Vers une heure, un huissier annonce : « La Reine ! » Et, aussitôt, la Reine fait son entrée, tenant à la main un bouquet d^orchidées mauves. Elle est conduite par l'ancien ministre de la Guerre,, général de Geuninck et est suivie par le •prince Henri de Grande-Bretagne, la princesse José, portant un bouquet, et le prince Charles en uniforme d'aspirant de la marine britannique. La Reine s'incline devant le cardinal Mercier placé au pied de la tribune, à côté de M. Max. Une immense acclamation de ;< Vive la Reine ! » retentit. La souveraine salue et va prejidre place sur l'estrade placée à gauche de la tribune ; les ovations nd s'arrêtent que lorsque le Roi est annoncé. Le Roi, accompagné du prince Léopold, fait son entrée. Tous les députés sont debout. Des cris de « Vive le Roi / » sont ,poussés par les députés, le public et la presse. On agite des mouchoirs, on trépigne. Le Roi serre avec cordialité la main du cardinal Mercier et de M. Max. Il monte au fauteuil de la présidence, suivi par le prince héritier, au milieu des acclamations, qui ne cessent pas. Il s'incline à plusieurs reprises, très ému. De nouvelles acclamations saluent l'entrée des généraux commandant les dép utations des armées alliées. Le Roi, après avoir prié les représentants de s'asseoir, s'exprima comme suit : Messieurs. ! L'ARR/IEE A PORTE A EJM HAUT itmis W h/vmrrvoe a*. in Jie vous apporte De* saint de l'armée ! (Noms arrivons die l'Yser, mes soldats e moi, à travers nos villes et nos campa gn-es libérées, et me voici devant 'les iv firôserîtants du pays. Vous m'avez con fié, il y a quatre ans, l'armée de la ?La tion pour défendre la patrie e,n danger Je viens vous rendre compte de mes <xc tes ; je viens vous dire ce qu'ont été les soldats de la Belgique ; l'endurance don fcls ont fait preuve, le coulage et tel bra vouine qu'ils ont déployés ; les grands ré 6aalftat-s acquis par leurs «efforts. Quelles sont les règles qui ont dirigé mz conduite, au cours de cette longue gtu/etr ? D'une part, remplir, en restant tou jours dans le domaine du possible, la pilé-mitude de nos obligations internationales et sauvegarder le prestige de' la nation devoirs auxquels tout peuple qui peu! être considéré, doit rester fidèle." D'autre nmrt niLITn'^pV'' I p- sax-g .de..nos soldats, assurer -l-eW -bien-être matériel »et myorai), aliLéger leurs souffrances. Dans la campagne de 1914, les opérations de l'armée belge' furent décivises, pour piermettre aux grandes années alliées d'arrêter 1-a polissante offensive allemande s ni la ligne où, pendant près de quatre ans, élite -s'est stabilisée. C'est pendant cette campagne que se joue véritablement lia liberté du monde ; la lutte gigantesque qui se livre en- Belgique et en France doit décider si vraiment c'est désormais lliégé-momie allemande quii régira L'humanité. Les nations die 3'entente n'étaient pas battement prêtes pour soutenir de toutes leurs forces le formidable choc qui allait se produire. Delux d'entr-s-eliles Reniement, la France et la Russie, étaient en mesure de s'opposer sur terre sans grand délai à l'entreprise des ejmpires centraux qiu'ume longue minutieuse préparation avait po-rtés â l'apogée de leur force. A l'armée be-lge échut lie magnifique, mais périlleux destin d'être placée au point ou l'iétatimajor allemand, sûr de la décision, aillait lancer Je plus gros et le medlHseiur de ses forces. Luttant seule pendant deux mois et demi sur l'entière profondeur de son territoire, de Liège à Anvers, puis d'Anvers à l'Yser, l'armée belge d'aboird brisa les premières et audacieuses tentatives de l'envahisseur, puis ralentit et modéra les mouvements du puissant assaillant. E:Dle contribua enfin, par la Longue et héroïque bataillie qu'elle livra sui' les bords de l'Yser, à l'arrêt déîi-fiitif des troupes allemandes. La campagne <Ie 1915 s'ouvrit sous de meôMenrs auspices : la Grande-Bretagne créait de puissantes aimées et l'Italie apportait son important concours à l'entente. Quatre grands peuples militaires allaient maintenant lutter contre Les Etats centraux. Bientôt réorganisée, grâce surtout au patriotisme de cette jeunesse ardente qui bravant tous les dangers, franchit les frontières pour se mettre a/ux ordres de la patrie, l'armée' commença dans les tranchées boueuses de l'Yser, dernier rempart où elle av ait pilanté le drapeau national, la garde vigilante qu'elfe devait monter sans trêve, infatigablement pendant près» de quatre années. Ei.ïJe y soutint de nombreux et durs combats pour en maintenir intacte la possession, attendant patiemment le jour où il serait enfin possible de sortir de ces positions, de bat-Ire l'adversaire et de le chasser. L'aimée 1918 amena ce jour tant désiré. L'Amér.Mç«e, nouvelle et puissante alliée, ayant ajouté le poids de son effort grandiose et enthousiaste à celui des autres nations, le formidable adversaire chancela, Cest ce moment que l'armée be-iige choisit. Le 28 septembre, à l'aube, tendant toute son énergie, elle bondit à l'assaut des lignes ennemies et d'un seul, mais ir-résistoble et srtbfîme élan, conquiert cette crête des Flandres, qui avait jusqu'alors défié les attaques des troupes les plus valeureuses. Après ces journées mémorables elle continua d'attaquer et de pousui-•vre l'ennemi à côté des armées alliées, jusqu'au jour où celui-ci fut forcé de se déclarer vaincu. En terminant ce court récit de nos opérations militaires, je vous dis à tous : La Belgique peut regarder avec fierté la tâche accomplie par son armée au cours de cette Lutte sans précédent. L'armée a fait pleinement son devoir ; elle a porté à un haut degré le prestige national et la téputation de n09 armes ; elle a rendu au monde entier un service inestimable. A L'ETRANGER LE PRESTIGE t ' NATIONAL .T'ai un autre devoir à remplir : celui de témoigner des t»elle,s vertus militaires des troupes alliées qui ont combattu sur le soi de la patrie, fraternellement confondues avec les nôtres, toutes animées d'un même idéal et d'un même esprit de sacrifice. Honneur aux soldats de la France, de l'Angle terre et des Etats-Unis, qui se sont portés à notre secours ! Je m'incline respectueuse-mnt devant ceux qui sont morts et qui reposent dans notre terre à jamais sacrée : La Belgique reconnaissante entretiedra : pieusement leur glorieux souvenir. Honneur aussi à nos morts, à nos glorieux morts, à ceux qui sont tombés face â l'ennemi sur lejs champs de bataille et devant le peloton d'exécution ; à ceux qui ont succombé dans les fils de fer, le long de-^ la frontière iholandaie ; à ceux qui ont été lâchement assassinés ; à ceux qui ont été martyrisés dans les prisons et les camps de concentration atroces ; à ceux qui sont morts de douleur et de misère. Tous ont bien mérité de la Patrie ! Que leurs noms soient ajoutés à ceux des combattants de 1830, à notre Panthéon, là-has, à là place des Martyrs. Messieurs, il me tient à cœur de féliciter Iq pays occupé de la noble attitude qu'il a gardée sous le joug allemand. Une première pensée va d'abord aux parents des soldats qui sont ,demecurés presque sans nouvelles pendant quatre ans et demi, tandis que les combattants des autres aimées restaient en contact avec les leurs et qu'ils puisaient les uns et les autres, dans rentre-tien d'une correspondance affectueuse et au cours des congés périodiques, un réconfort nécessaire. Les Beiges du dehors et ceux de l'intérieur se sont trouvés séparés par un mur de plus en plus infranchissable, en dépit de sefforts ingéniejux et admirables de ceux qui, au périt! de leur liberté,, se sont appliqués à maintenir de fréquentes relations, La guei're a infligé à nos enfants au front etv à leurs parents demeurés au foyer le supplice prolongé de ■vivre et de souffrir sans savoir ce que la destinée leur réservait. Avec quelle vaillance tout le peuple belge n'a-t-il pas supporté cette épreuve si longue et si cruelle ! Elle devait ajouter chaque jour quelque chose d'aigu aux privations matérielles, aux soucis du lendemain, aux atteintes de la misère. La multiplicité des œuvres d'assistance si magnifiquement écloses au fur et à mesure des nécessités a atténué la rigueur d'un pareil régime. On a vu toutes les classes de la société anirtiées d'un môme souffle d'entente et d'affection se rapprocher intimement pour apaiser les souffrances et les infortunes. Les femmes ont montré une fois de plus ce qu'il faut attendre de leur bonté et de cette intuition qui leur fait découvrir la plaie à panser et la peine à soulager. LeB nobles sentiments de solidarité maintinrent dans tout le pays les liens les plus solides et constituent le témoignage vivant d'une union que l'on ne saurait briser dans l'avenir. La souffrance noblement partagée et subie d'un cœur ferme est devenue un patrimoine commun ; elle a maintenu à travers le temps, dans toute la population, eette confiance sereine que les événements ont pleinement justifiée. LA RAISON D'ETRE DE LA COMPOSITION DU NOUVEAU MINISTERE ; LE SUFFRAGE UNIVERSEL Messieurs, on ne comprendrait pas que l'union féconde dont les Belges ont donné un si admirable exemple pendant la guerre fit place, dès le lendemain de la libération du territoire ù la reprise de querelles stériles. Cette union doit rester une réalité dans les circonstances présentes. Teille est la raison d'être de la composition du nouveau ministère qui a accepté de reprendre à son point d'arrêt la tâche ardue accomplie par les deux cabineits précédents, dans des circonstances angoissantes et avec un patriotisme qui n'a jamais faibli. Le pays sera heureux de voir la représentation nationale reprendre contact avec le gouvernement, en attendant la date prochaines à laquelle il pourra être consulté par la voie électorale, après le rer tour de ceux qui ont été éloignés du pays par la guerre et après l'accomplissement des préliminaires nécessaires. L'égalité dans la souffrance et dans l'endurance a créé des droits égaux à l'expression des aspirations publiques. Le gouverne^ment proposera aux Chambres d'abaisser dans un aceord patriotique les anciennes barrières et dei réaliser la consultation nationale sur la base du suffrage égal pour requise pour l'exercice des droits civil En attendant cette consultation, le Pari ment sera appelé à voter unei série de lo. urgentes qui auront pour but de conjure les effets immédiats de la guerre, spéci; leinent pour assurer le rapatriement ri pide de tous ceux que des causes divers* tiennent éloignés du sol patrial. DES COMMISSIONS GOUVERNEMEf* TALES DES TECHNICIENS ET DE SPECIALISTES L'administration du pays, bouleverse pendant la longue occupation, doit êti reconstituée avejc un élan digne de celi dont nos soldats faisaient preuve dans U heures critiques. Cette grande œuvre1 ni &ss^tera la collaboration, à côté des mini très'et de leiur département, de commi: sions gouvernementales, de techniciens o de spécialistes, rejerutés notamment pa: mi les chefs de notre industrie et de 1 finance et au .sein de* .la. classe ouvrière, ç cette coopération étroite des forces viv< de la nation, le pays peut attendre le plei essor de sa vitalité et de son exipansio économique extérieure. Avec le concorn de ces conseillers d'Etat, les ministère compétents assureront à la classe ouvrii re si éprouvée les conditions nécessaire à son développement physique, moral < intellectuel, l'observation des principe d'une hygiène sociale bien comprise et de mesures efficaces pour la mettre à l'abi du fléau de l'alcoolisme. La pratique de 1 religion qui a été pour les croyants u grand réconfort aux .jours des épreuve douloureuses, n'a jamais été dans l'ai mée un obstacle à ïa camaraderie ; con ment, dès lors, des divergences dans c domaine pourraient-elles Ohre un ci sourc do divisions dans la vie civile et politique Les lois et Iejur exécution doivent corncoi rir à faire de ces principes une réalité. La tâche si complexe du ravitaille™er du pays pendant la guerre qui, au miii/e des difficultés de l'heure a pu être réal: sée, grâce au précieux appui des Etat< Uniis, de l'Espagne et des Pays-Bas, de vra être poursuivie avec lie concours de organismes qui en ont assumé la chair g et qui voudront bien continuer au gotevei ne.ment leurs services si dévoués et £ éclairés, en se rattachant au ministère d l'industrie et du travail!. De même le com,f toir national d'achat qui fonctionne sou le contrôle de l'Etat et qui est rattaché a ministère des Affaires économiques', de vra_ poursuivre son activité en vue du r^ outillage de l'industrie et diu réapprovisior nemeni en matières premières. ALLIANCE LOYALE DU CAPITAL ET Dl TRAVAIL ; LA LIBERTE SYNDICALE Dans un intérêt collectif les domine ges et les destructions sans précédent cai sés par la guerre aux particuliers appe 1er ont une réparation intégrale et rapide Les effets de ces ravages ont démontr combien tout se tient dans la vie éconc mique. L'usine est aux ouvriers ce que le ouvriers sont aux commerçants et ce qu ceux-ci sont aux professions libérales, u ruine d'un rouaga suffit à atrophier tou Je» autres. Cette solidarité impose une al liance loyale du capital et du travail', ai liance de concours et d'efforts avec réipai ti-tion équitable et méthodique du fruit d ces efforts communs, pour mettre un 'rel à des luttes qui par leur âpreté même des servent les intérêts des deux parties. Loi*s que le législateur sera sollicité de sane tionner ces coalitions d'intérêts, notam ment en vue de faciliter la concurrenc sûr les marchés étrangers, le gouverne nient veillera à assurer en même temp et par les mêmes sanctions, notammen par la liberté syndicale, l'équilibre des in iérèts patronaux et ouvriers qui poui l'aient être en dissidence. La nécessit d'une union féconde exige la collaboration sincère de tous les enfants d'une mêm patrie, sans distinction d'origine et d langue. (Voir la suite en Dernière Heure) ■ 1/WVW A nos lecteurs En achetant chaque jour voire journa au même marchand vous permettrez à cc iui-ci de réduire !s nombre de ses numéro invendus et à nous-mêmes de diminue rî!une façon notable, notre consommatioi de papier, ce qui se traduira par une gros se économie de charbon et cfe fret don! pre t itéra te pays. Acheter son journal au même- mar chand. c'est donc dans l'intérêt national ^Bruxelles, 22 novembre. Pendant quatre ans, Roi de tranchées et Heine d'ambulances, Albert et Elisabeth sont rentrés ce matin dans la capitale de leur royaume. Bruxelles leur a fait un accueil tel que jamais, depuis que le monde est monde, souverains m'ont été acclamés avec autant d'enthousiasme1, avec autaat d'amour. Les habitants de ik ciapàtaiLe et des communes voisines s'étaient tonis massés dans les rues où devaient passer la famille royale. Notre sixième division d'infanterie et 'des brigades mixtes américaines, françaises et britanniques, un épais cordon de soMats et de policiers, maintenaient difficilement la multitude compacte cje nos compatriotes. A toutes les fenêtres, aux balcons, sur les réverbères, sur des estrades, sur les arbnes, sur les corniches, s'accrochaient des grappes humaines. Un .é soleil glorieux dans un ciel sans nuages s. éclairait cette foule immiense. Des mil-2- lions de drapeaux, de banderolles, de ban-s nières, de cocardes aux couleurs des al-■r liés pavoisaient toute la ville. Des cen-i- taines de milliers de personnes agitaient l_ des drapeaux. Aux premiers rangs se :e--s naient les enfants des écoles, enrubannés de noir, de jaune et de rouge, et formaient U aux souverains une haie de jeunesse exultante, espoir de l'avenir et qui sera diigrne de supporter le poids formidable de gloire e et d'honneur que le Roi et ses troupes- ont e ramenés à Bruxelles. a Lorsque le cortège déixniche de la chaus-,s sée de Gand et arrive) à la lisière de la com-i_ mune de- Molenbeek les acclamations éela-tent, les applaudissements crépitent ; tous les bras agitent des chapeaux, des mou-£ choirs. L'émotion est intense. Le bourgmeistre de Molenbeek, dans un ' discours cle bienvenue exprime la joie da la population de revoir son roi, se6 soldats ; ' déclare qu'elle eue toufjoiTFs" l^iô^ïïoTP n fiance absolue dans le triomphe du Droit, malgré toutes les manœuvres employéès par l'ennemi pour l'ébranler. IL rend hommage à tous ceux qui contribuèrent à l'œu-v.re de délivrance, au roi, à ses soldats, à la grande et généreuse nation française, à , la fière et tenace nation britannique, à la courageuse Italie, aux Etats-Unis qui assu-rèrent le ravitaillement de la population et • jetèrent dans la balance le poids de leur puissance économique, industrieHe e«t de leurs hommes. Le roi remercie très chaleureusement le . bourgmestre de ses paroles et félicite; la population pour sa ténacité à croire à la p victoire finale et fait l'éloge de l'armée}. Le défilé continue, salué par des mani-® festations délirantes du plus pur enthou- • siasme. La foule accompagne même en chœur les airs joués par les musiquès mi- , litaires. On se montre les drapeaux alour-1 dis d'or et de gloire sur l'étoffe; trouée des-1 quels sont brodés les noms des victoires w i que notre belle armée remjporta sur Ufi adversaire formidablement puissant. Tous les fantassins, cavaliers, artilleurs, mitraii-leiurs, sont l'objet des bravos de la foule qui leur jette des fleurs, des petits drapeaux dont les soldats se -arent. Le cortège) arrive à 11 heures Î5, à la limite de la ville de Bruxelles où il est reçu par M. Max, bourgmestre de Bruxelles, entouré des bourgmestres de l'agglomération bruxelloise. Le roi, la reine, le prince de Galles, les princes Léopold et Charles de Belgique, la princesse Marie-José sont à cheval, entourés de nombreux et brillants états-majors belges et alliés. C'est le grand magistrat communal Adolphe Max qui a eu l'insigne honneur, — aucun belge n'en était plus digne, —de recevoir à l'entrée de la capitale, à l'a porte de Gand, le roi ictorieux. Le cortège/ s'arrêta. Le bourgmestre s'a-.vança vers le roi et prononça l'allocation suivante : Sire, Depuis plus cle quatre ans, la capitale attendait cette minute avec impatience et fièvre, mais jamais le doute n'ébranla sa fol. ■ TÙUe avait, la certitude que tôt ou tard, il lui serait donné de voir revenir vers elle' Victorieux son Roi dont elle avait dès le début de la £uerve salué la noble et virile décision, dont l'exemple l'avait enffammé de cette abnégation générale qui enlève et grandit le patriotisme au- point de régaler à l'amour de i'humanité. Oui, la Belgique s'est, offerte en sacrifice pour un idéal planant bien au delà dès intérêts qu'enferment les limites de ses tvon&ifcr.G*» Le peuple de Bruxelles a connu des souffrances indicibles, mais il les a supportées san? plainte, les yeux tournés vers l'avenir. La rentrée du Roi et do l'armée dans une apothéose de triomphe lui apporte aujeur-d'imi la récompense qui était due et il est frémissant do bonheur. Je suis fler de pouvoir parler en son nom ; Tîmveîopptf d?ms ûn 'ihènie îio.m'imgé de gratitude et d'admiration nos soldats incomparables, dignes partenaires des troupes alliées aux côtés desquelles ils ont combattu et l'héroïque souverain, qui à leur tète, a conquis pour lui-même et pour la Belgique, dont il incarnait l'âme, la gloire la plus pure. M. Max associe à cet hommage la reine, les jeunets princes et la princesse Marie-José.La foulie accueille la fin de cette allocution par les cris de : Vive le roi ! Vive la reine ! Vive la famille royale ! Vive l'armée 1 Vivent les alliés 1 »" Le roi répond : La Reine et Moi, nous avons écouté, avec émotion les éloquentes paroles que vient de Nous adresser le bourgmestre. C'est pour Nous le plus beau jour de Notre Existence que çe-lui où, Nous entrons dans cette belle capitale libérée enfin par ïa victoire des alliés, après quatre ans et demi d'épreuves. Nous Noos réjouissons du fond du cœur de , retrouver nos concitoyens qui ne cessèreni 1 jamais d'avoir une foi ardente dans la vic- | toire du Droit et qui ne cessèrent jamais (te | rester le front haut,comme il sied à des hoin. mes libres, devant la brutalité et l'oppression. Je tiens à leur rendre ici un profond hommage d admiration. Nous saluons en M. Max l'exemple des plus Hautes vertus .civiques. Vôtre bourgmestre" fut héroïque et se rangea au premier rang des plus illustres magistrats communaux de notro histoire. Le Roi se dirige ensuite vers les états-majors étrangers qu'il ' remercie au nom de La Belgique au moment de leur entrée dans La capitale. Le cortège reprend alors sa marche an milieu» des plus formidables acclamations. Par la rue de Flandre, le Roi, lia Rjeine et les enfants royaux sont arrivés à l'entrée du boulevard Anspach, au milieu des cals ininterrompus de « Vive le Roi ! » La foule est immense, la clameur formi-dabLe ; les drapeaux s'agitent au vent ; des milliers de personnes sont là qui crient lieur joie ët tendent foes bras vers le triom- ' phafceur. Sans le vouloir, sans le savoir peut-être, le Roi et la Reine s'arrêtent. lia parcourent du regard cette grandie mer humaine où roule le flot de l'orgueil patriotique «et de l'amour. Puis ils se tournent l'un vers l'autre, et des larmes qu'ila n'essayent pas de cacher jaillissent de Jeurs yeux. Tous les regardls étaient» ardemment* fixés, fiévreux, dans une espèce d'extase# sur le grand guerrier, sur l'Honnête Homme, sur cet drapeau vivant, sur le symbole de toute la Belgique ; et les cris de' « Vive le Roi » déferlaient en temptêe avec des larmes de joie et des sanglots de bonheur. Les soldats formant la haie admiraient au moins autant que la foule, leur Roi sublime, qui était resté parmi eux aux jours les plus sombres. Les acclamations allaient, très nombreuses et particulièrement vibrantes à la Reine, dont ïe dévouement sans bornes et le courage inlassable sont maintenant connus de tous les Belges. Les enfants royaux n'étaient pas oubliés, confondus dans le même enthoU' siasme. Au milieu des acclamations incessantes, le cortège se dirigea vers le Palais da la Nation. La famille Royale y passa en revue les. troupes américaines, françaises et britanniques, ainsi que toute une division de nos .fantassins. Le défilé, enlevé à une allure superbe par ces troupes, — vieux de l'Yser ou jeunes gens venus de Belgique après avoir affronté la mort à la frontière, — fut une apothéose pendant laquelle aucun Bruxellois n'a contenu son. émotion. Après le défilé, -le Roi s'est rendu au Parlement où il a prononcé un long et i impressionnant discours. A. Maiagne. i Le Roi Albert ! à Strasbourg s 1 - Demain lundi, les troupeS*françaises feront leur entrée solennelle dans Strasbourg reconquise. j Au moment où la France retrouve ainsi tous ses enfants, le roi Albert a voulu donner à la grande nation victorieuse un -- témoignage solennel d'~mitié ; et les Strasbourgeois qui acclameront le maréchal Foch marchant en tête des armées i de la délivrance, pourront saluer notre - roi aux côtés du vainqueur de la grande 3 bataille. e — iiwH —■ • Le Roi George Y i en France Londres, 23 novembre. La visite) du roi de Grande-Bretagne en e France est officiellement fixée à jeudi pro- - chain 28 novembre. Accompagné du prince s de Galles et du prince Albert, il airrivera à t 14 h. 30 de l'après-midi. Un dîner sera of- - fert en son honneur dans la soirée, à l'Ely- - sée, par le président dei la République fran-5 çaise. 1 Le samedi, le roi George partira, pour le - front. ——-— WWW— Quand circuleront les trains Parîs-Bruxelles1? Des renseignements pris à l'Agence des j. chemins de fer belges à Paris, il résulte . que la circulation des trains entre Paris 5 et Bruxelles pou ma être rétablie vers la r fin de ce mois. Divers itinéraires sont étu-\ diés en ce moment, celui où les voies ont - le moins -souffert obtiendra, naturellement - la préférence. Sans doute, les premiers trains passeront-ils par Lille ; nous pourrons, dans quelques jours, renseigner com- „ plètemcnt nos 9octeursf LE UIMJBp i M! Il assistera le 28 novembre à une céréoMau américaine à la Madeleine Jeudi prochain, 28 novembre), le « Jour d'actions de grâces » américain sera célébré, à Paris, par une manifestation religieuse imposante, organisée par lejs Chevaliers de Colomb, à l'église de la Madeleine, sous la présidence du cardinal-archevêque de Paris. Parmi les membres émiûents du clergé français et des pays alliés qui assisteront à cette cérémonie, la « Croix » cite les cardinaux Mercier, archevêque de Malines, et Luçon, archevêque de Reims ; l'archevêque de Cambrai, Jes évêques d'Amiens, de Bean-vais, de Châîons, de Lille, de Meaux, de Soissons, de Saint-Dié. On espère aussi la présence du cardinal Bourne e,t celle du colonel Worksman, chapelain catholique en chef de l'armée canadienne.Des invitations ont été adressées aux officiers de l'armée et de la marine américaine présents à Paris, à la Croix-Rouge, à l'Y. M. C. A., au Jewish Welfare Board, à l'armée du Salut, etc., ainsi qu'aux membres marquants des Sociétés françaises et aux représentants des divers pays alliés. Cette cérémonie organisée par Mgr James N. Connolily, vicaire général de New-York, chapelain des aumôniers des armées de terre; et de mer américains, et par le Révérend Ernest Marsh, chapelain, sera une superbe manifestation religieuse pour célébrer la victoire des Alliés. W .. I ■■■ — www - • ■ ■ - - $. Wilson félicite iâ Roi Washington, 23 novembre. Le président Wilson a adressé au roi Albert Iot le télégramme suivant : «. Au moment où vous rentrez à Bruxelles, à la tête de votre armée victorieuse, qu'il me soit permis de vous exprimer toute ma joie, ainsi que celle du peuple américain, en saluant votre ret&ur dans votre capitale — triomphe final de cette guerre, source de tant de souffrances pour votre nation qui va s'élever désormais, avec des forces niuvelles, vers l'es plus hautes destinées-** . I ' -■ Menaces allemandes Les vaincus soegeai déjà à la revznchs L'Allemagne proteste contre les rigueurs de r.armistice. Elle se déclare à la veille de la famine et dans l'impossibilité d'assurer sa vie économique si on lui enlève lies locomotives et wagons qu'elle doit cédeu en vertu de l'acte de capitulation. La preu. ve 'est faite : le Boch'e mendie bassement, parc que son arrogance n'a pas réussi. On ci. démontré que l'Allemagne nossède plus de 32.000 locomotives et plus de 725.00Q wagons ; l'Entente réclame seulement 5.000 locomotives et 150.000 wg^ons qui oint été volés en Belgique et dans le Nord de la France en 1914. La récolte- se fait eu Allemagne aux mêmes époques qu'en Belgique : En jiuililet-août les blés, en septembre-octobre 'es pommes de terre. }.e 15 rioiverribt'e donc quel quie soit l'état déficitaire de la récolte — et cette année elile fut plutôt normale — l'Allemagne a de quoi mangier jusqu'en avti'Ir-miai. îi sera temps alors de causer ravitaillement. Au reste, si l'armistioe est si défavorable, pourquoi Eiauerger s'est-il vanté, dans une allocution au parti du Centre que les négociations avec le maréchal Foch ont donné des résultats bien plius favorables aux Allemands que ceux-ci ne pouvaient Kssjpérer, et pourquoi, lorsque Erzberger, retourna au quartier général, fut-il félicité par Hindenburg pour te résultat o'o« tenu ? * La raison de ces manœuvres louches, auxquelles uin Allemand seul se résigne à s'abaisser, c'est que nos ennemis songent à leur revanche et qu'ils veulent être, la plus tôt possible, prêts à reprendre l'ôipé. ration manquée. C'est l'avis du maréchal Foch. — Vous croyez donc à une prochaine guerre ? dit l'un de ses interlocuteurs au maréchal, après la séance de l'Académie des Sciences. . — Hélas ! répondit-il-, l'Allemagne la prépare...L'anecdote est terrifiante, mais on ne peut nier qu'il y ait encore à craindre ! Les officiers, quittant Metz, disaient, : n Nous reviendrons dans dix ans ! » X'ont-iils pas eu le même mot, les officiers de marine, AMimarols. «n ouittajn

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Cet article est une édition du titre La nation belge: journal quotidien d'union nationale appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1918 au 1956.

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