La nation belge: journal quotidien d'union nationale

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s.n. 1918, 06 Juin. La nation belge: journal quotidien d'union nationale. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zp3vt1hn09/
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journal quotidien d'union nationale tab,f des " " France 3 fr. SO 1 fr. 50 Rédaction et Administration : 3, Pïace des Deux-hcus, 3. - PARIS (l«r Arr*) Angleterre.... a «h. g 7 sh. e PFRNAND N EU RAY «, Autres pays .. . 3 fr. OO 9 fr. OO Télépfr. nf^'/^cr tral 33-04 Publicité aux TttrcAUK du Journal Tons les efforts de l'ennemi pour progresser1 ont été contenus par les troupes alliées p oui brisé ioas Iss assauts et fâltde gooiireitx poaiilers 14 heures. Les attaques locales ont continué dans la soirée d'hier et dans la nuit. Aux lisières nord des bois de Curie peut, deux attaques ennemies ont été arrêtées par nos mitrailleuses. D'autres tentatives dans la région d'Autrêches, à l'est de Dommiers et vers Corcy ont également échoué. AU NORD DE CORCY, UNE ACTION D'INFANTERIE, APPUYÉE PAR DES CHARS D'ASSAUT, NOUS A PERMIS DE RECTIFIER NOTRE LIGNE AUX LISIERES DE LA FORET. Au Sud de l'Ourcq, les Allemands ont dirigé de violentes attaques sur Clieztj et au Sud-Est de cette localité. Nos troupes ont brisé tous les assauts et inflitjè des pertes sérieuses à Vadversaire. L'activité de l'artillerie continue très vive au Nord de l'Aisne et dans la région de Reims. £3 heures. Dans le courant de la journée, Vennemi a multiplié, en différents points du front, ses efforts pour accentuer sa progression ; il a partout été repoussé, en subissant des pertes sérieuses. Vne tentative faite par lui pour franchir l'Oise, vers Le Mont-à-Layache•, a complètement échoue. AU NORD DE L'AISNE, NOS CONTRE-ATTAQUES NOUS ONT RENDU LA TOTALITE DU TERRAIN QU'IL AVAIT MOMENTANEMENT OCCUPE. PRES DE VIN GRE NOTAMMENT, NOUS AVONS CAPTURE PLUS DE CENT CINQUANTE PRISONNIERS ET DES MITRAILLEUSES. DANS LA REGION DE LONGPONT, LES ALLEMANDS, QUI AVAIENT REUSSI D'ABORD A REALISER QUELQUES PROGRES SOUS BOIS A LA HAUTEUR DE 1 LA FERME DE CHAV1GXY, ONT ETE RE JETES ET ONT LAISSE ENTRE NOS , MA1\'S PLUS DE CINQUANTE PRISONNIERS. Partout ailleurs, nos positions ont éJé maintenues. LA SITUATION O JU.UJ, o iitruzes itnjxj.ii. L'ennemi qui avait marqué, avant-hier, un arrêt dans son activité., a tenté hier imp reprise de la poussée en avant. Dans «e but il a multiplié les attaques locales : au uurd de l'Aisne. au bois de Cartepqnt, au sud-ouest de Soissons, dans la région de Long-ponî. au sud de l'Ouïoq. Partout il a été contenu et nos contre-attaqne» i u-i ont une foi^ de plus inflig» .des pertes sévères. , ,, Après l'arrêt d'activité consécutif a 1 arrivée des réserves ' alliées sur le terrai® des opérations, l'ennemi hésite, tâte le terrain. 11 conserve toujours l'œil fixé sur Paris et ses forces? dirigées vers cette route. Mais une barrière se dresse qui contient sa progression vers la capitale. Dans la région de Lonjpont, attiré par le massif boisé de Villers-'otterete. qui oppose une barrière naturelle à sa marche, nne tentative d'avance sous bois à la hauteur de la ferme Chavigny lui a coûté des pertes importantes et plus ci- cinquante prisonniers ; il a été reconduit sur ses positions primitives. Dans une action, près de Vingré, les troupes françaises ont ramassé 150 jiriscri-niers.Au point extrême vers le nord du secteur d'offensive, l'ennemi a tenté le passage de l'Oise près le Mont-à-Lagache. Cette entreprise rapidement éventée a amené une énergique, intervention de nos troupes Les Allemands ont regagné la rive droite. . Donc on peut conclure de cette diminution de l'activité de l'ennemi, d'ajwrd une hésitation que décèle la multiplicité de se.s points d'attaques locales et aussi lui affai-fcjssement de ses troupes soumises à de rudes épreuves dans ces derniers jours et fortement diminuées dans leur effectif. Les pertes ont été. en effet, terribles pour les Allemands et la « National Zeitung « de Bâle v trouve la raison du changement de ton des communiqués allemands : m Les pertes allemandes, écrit-elle, qui ont été certainement faibles au début »ar «uite de l'effet de surprise, ont dû s'accroître de façon notable. On souligne à présent que les Français se défendent avec bravoure, qu'on se bât avec ténacité, qu'on a dû enlever choque pouee de 'terrain pourvu de profonds abris et de galeries souterraines. « Tout cela prépare les femmes et les mères allemandes aux larmes qu'elles devront verser. De celte accalmie dans la lutte engagée, comportant toutefois de nombreuses attaques locales sur des secteurs très différents de la zone d'offensive, il me paraît intéres jsant de rapprocher cette remarque du colonel Repington : L'ennemi a deux principaux objectifs immédiats ; 1• Accumuler coûte <n:e tsite les forces qu'il peut rassembler pour le saprême 'effort a accomplir dans une braille qu'il croit devoir éîn» décisive : S» Distraire l'attention des Alliés par 4- -feintes et des attaques ailleurs qiw dans la sot» où il projette de livrer celte bataille * * « L'ennemi s'efforce par ions les «n son pouvoir tfeiM*"Vf'r au battait rom-mandeinent a'Jîié 3a lufiîilé du transport des réserves. En atteignant la "Marne. ï\ manifeste nettement l'intention de séparer le front en deux secteurs dm ctWi tandis que de son. c-ùié il bénéïicieî^aâl de; l'avantage de la position ce m* aie pour ' iwDrter sa menacé à 11mproviste. seïcsa «f* convenances,soiî sur ^ vallée de l'Oise, soat vers Reims. En effet, Je dispositif jnésai.itajw» du nouvel alignement du front, eartraîne; une g-êne sérieuse pour les djëjpforcflttfnls, de troupes par chemin de fer. Mais ttra a' prompi-eraent a ai ne m •cette difficulté swti-veille et nos alliés foraJanniques smo%nçn!t dans leurs récils riu^niosjiô et la mpi dite du î^étalalissemeail des oommunJeatitxns et des transports -qwi a suivi looDupaii)U par ivnneaïii des ai>ords de la ligne Paris-; Çhâlona, \ Au moment où s'est engagée l'offensive , du 27 mai, Soissons -constituait le centre{ principai de la résistance à la naardhe; ries troupes allemandes sur Paris. Avec un héroïsme admirable les troupes françaises ont tenu dans cette ville jusqu'à la der-j iière extrémité, malgré le bombardement • terrible, les attaques furieuses et la 10e-nsce créée -de part et d'autre de la ville par i le front qui s'articulait sur cette place ; n-ême pour former un an^J^ droit. /•ïfisd'j fue nous avons eu à le signaler, les cWen-j seura de Soissons out lutté jusqu'à ii der-uere minute, mais finalement ils ont dû, LA REGION DE SOISSONS ET DE Y1LLERS-CO TTERETS se replier vers l'oaaest et le sud-ouest. Aujourd'hui il est possible de préciser la ligne de ce repli; elle part du sud. de Fon-tenoy, passe à l'est de Le Fou lier et de Dommers pour rejoindre les lisières est de la forêt de ViiJers-Goiterti©. Dans ce secteur nous avons dû nous reti-rer du village du Prenant et du ravin rù cache ce village, i-es tirs (Je l'artillerie ennemie venus de la rive nord de l'Aisne prenaient nos lien es dentfiiade. Le com-maïadement a pi-éîéré étaiilir la défense un ; peu plus à l'ouest, sur le p'iateau. OBMONT. Hos aTtafeurs ont descendu un grand avion â 4 moteurs avec équipage de 8 hommes 5 juin. Notre aviation est demeurée fa'ès active dans toute la zêne de combat. Le 4 juin, au cours d'une double expédi-limi de jour, dans la vallée 4e la Sarurrc, ms escadrilles de bombardement oui jetm plus de dix-sept tonne.s dr projectiles sur des rassemblrmenU enmenus qui ont été eoniplètewheni dispersés. Dans la nuit, du A au % près de quatorze tonnes d'explosifs ont, eu outre, été hweée.s sur les gares de Fismes, Fère-en-T<ardenoisf IX-oye. et Bo-hain.Ountre avions ennemis ont été abattus et deux ballons captifs incendiés. UN APPAREIL ENNEMI DE ' GRAND MODELE A QUATRE MOTEURS A, EN OUTRE„ ETE DESCENDU DANS LA NUIT DU V AU 2 JUIN DANS LA REGION DE NANTEU1L~LE-HAUDQ1N SON EQUIPAGE„ COMPOSE DE HUrr mOMMES, A ETE FAIT PRISONNIER. ce te ds susp crrmës 1 U murai lie nos compatriotes L reste infloigtaMe : Inroossible H imafinpf Ip rérnnfm t. ente Impossible d'imaginer le réconfort que viennent de nous donner quelques heurte de conversation avec un de nos plus d s-tin^rués magistrats bruxellois, qui a réu.Ai à passer il y a inoins d'un mois les : < barbelés. Ce ne fut pas sans accroc, caral a reçu des sentinelles bûchez, trois balles : l'une lui a éralié le cuir chevelu, u;te deuxième lui a entamé le talon et la troisième lui a brisé deux phalanges du médium droit qu'il va falloir amputer ! Quj-l réconfort, oui ! et quelle joie d'entendre un Belge ayant quitté Bruxelles au début de mai après trois ans et demi vécus au nt? lieu des nôtres et à côté des Boches et venant confirmer tout ce que nous espériom. tout ce que nous pressentions, tout re uw1 depuis novembre 1914, nous répétons à i;ct> lecteurs ! L'union au pays est complète, ateom? et si jamais quelque chose a été bien leaji? pour Ja consolider c'est, certes, le mouvement aktivisfe provoqué par les Boche*, : soutenu et subventionné par eux, avec Jn i complicité de quelques traîtres. — Y a-l-il beaucoup d'aktivistes ? demandons-nous à notre interlocuteur. — Mais quelque deux cents ! nous réponiÊ il en éclatant de rire, car la bonne huaaetfl brabançonne n'a pas abandonné une sef ; oonde nos vaillants Bruxellois. Mettez qu'avec les miséreux qui, l'ayant pas assez de patriotisme pour vivre des , 2G0 grammes de pain qu'on nous alloué par jour, se sont enrôlés à la solde de cef traîtres, ils soient bien un millier en toutï Seulement ce que vous ne pourriez assei dire et redire, c'est combien les Boches sa sont fourvoyés dans celte affaire. Bien des gens étaient fatigués des (.rival i lions subies, d'autres voyaient s'affaibli '■ un peu l'espoir ardent qu'ils n'avaient cc-Sfitj d'avoir jusque-là. L'aîilivjsme est venu et ça été m élaiji ■ formidable, un souffle de patriotique et d'union coinuie jamais il n'en passa sur l<ij pays ! Tenez, nous ajoute la voix émue de i utre.'; i interlocuteur, vous n'avez pas id<e (Je cï1 \ que sera' pour ses fauteuis, pour les iraî • •••- i« l'.'Tinr.iiiain deeette aventure, j>vàfQà où les Allemands partlrunt 1 Leur rfwff, le tevaître Borais, a récemment déclaré qu'il | *e aurait condamné, lui ei ses acolytes 1 U disail la vérité : on n'en retrous era na* un vivant 1 Et c'est cela, voyez-.ous, : qui provoque mon émotion, car il y uuia ' des innocents qui paieront avec !"s cou-i nables, et de te sang innocent le gs>«. ornement sera, je n'hésite pas à le dire, Icnu pour responsable! Comment, l'article H5 du Code péimi punit des travaux forcés à ■oerpétuité ceux « qui auront' ébranlé la fidélité des citoyens envers le Koi rt J. n/k-e, en temps de" guerre « et dans l'arrêté-loi de 1915, le gouvernement n'a trouvé à coin-miner, eu guise de peine nouvelle, qu'une réduction à 20 ans de travaux foc s ! Ce fut vraiment une arrière plaisanterie qui, le jour où on l'apprendra au pays ou I on attend du gouvernement une eanctîob érer-' •rique et sévère, soulèvera une vague d'indignation 1 Et scandant ses paroles : si on ne prévoit pas lapplication de la peine de mort aux traîtres qui ont vendu leurs compatriotes, on aura institué chez nous la loi de Lynch i Comment voudriez-vous qu'on laissât vivant cet être immonde, un pseudo architecte qui. vendu aux Boches, a livré 43 des nôtres aux balles allemandes, qui a tait emprisonner plus de 2,000 de nos compa- : triotes ! imaginez-vous qu'on puisse tolérer l'existence des bandits qui se sont faits ies exécuteurs des basses œuvres des Boches sous, les oripeaux de 3'aJdivism.e, et qui s nt de-.ouïs deux ans des instruments des souffrances endurées par leurs compatriotes '? Nos gouvernants y réfléchiront, je l'espère,— Et malgré tout, le moral est bon 1 — jamais il ne fut meilleur. Même au lendemain de celle bataille de la Somme, peu faite pour nous réconforter cependant, nous avons dit, tous : « On les aura tout de tnêtne 1 » Leurs communiqués annonçaient victoires sur victoires, et l'on voyait .passer des centaines de wagons, des n»ïl-Jîers de vvajions de cadavre^ et de 1 lessés boches! Vous pensez si c'était du îécou-U.rt ! On a à peine de quoi se nourrir — et les gouvernants doivent, veiller à l'augmentation des envois — on est sans vête-■-nent. nia court *n sabots, qu'importe ! On a toujours le sourire H les bons mots pieu-vent au nez et à la barbe des « pous gris <>, cela dût-il coûte» quinze jouis ou un mois de «pension » à St-Gilles. 11 n'y a pas un Belge qui ne se fasse une gloire d'avoir : passé par là S Alors !.. . Puis-je vous confier qn'en passant en Hollande, en Angtetenï. en arrivant ici, j'ai été un peu -surpris d'entendre les propos lie certains de lïos compatriotes . — Vraiment ? — Mais oui ! li y a à l'arrière, loin des tranchées, des irenA qui geignent, qui trouvent que c'est bien long, qui exj riment dçs inquiétudes ! ! Entendre ce» choses lorsqu'on arrive de Belgique ! De Belgique, où depuis plus de trois ans on ne mange plus à sa faim, où l'on est sous le joug, où il n'y a que le Boche partout et ou I on dit, avec une ardeur, une confiance que rien ne peut altérer : « 11 faut les battre, on . les battra, dussions-noup pour' cf-la souffrir des mois encore, la guerre dût-elle encore durer deux ans i...,», Là-bas, tout est optimisme, confiance, ardeur. courage — que nos compatriotes dispersés dans les pays alliés ou neutres se réconfortent à cet exemple et lorsqu'ils se sentiront, malfceureux. lorsque la nostalgie les prendra, qu'ils sonprent à ceux gui, au pars, se conduisent avec la vaillance que l'un de nos .plus distingués magistrats vient ^ d'évoquer avec nne si belle fougne. . issïosraiEtfFSKSusMirisi: L'Allemagne soaprait â flÉfinir ses Ms lie guerre [Services particuliers de La Nation Belge) Berne, 5 juin. La presse allemande semble suivre un mot d ordre et ébaucher une nouvelle offensive pacifiste. Dans le BeiUner Tagsbl&lt, M. Théodore Wolff conseille aux Français de se (pxérir en renversant leur gouvernement actuel. Il explique qu'un autre parti français doit se frayer le chemin du pouvoir et il esquisse les arguments que ce parti pourrait invoquer : 11 pourrait prétendre à Jlkju droit que la France a suffisajument prouva dans celte juerre sa vaillance, sa patience, ses vertus militaires, et que la démocratie française u HaJjli l'inanité des reproches de décadence 3ue lui adressent les nationalistes. La Kreutz Zeiiung écrivait le 31 mai : L'heure est venue pour le gouvernement allemand d'exécuter une offensive de paix avec tous les moyens propres à agir sur i'o. pjnjon ennemie (en Angleterre notamment} et a lui faire comprendre l'inutilité d'une guerre encore prolongée. Que l'Allemagne déclare nettement ses buts de guerre. Le de. bat pacifiste quittera le terrain de la démagogie et sera i'olijet d'un examen rationnel. Les neutres seconderont les progrès de l'idée pacifiste. L'heure est opportune, l'adversaire ue songe plus a l'écrasement dés puissances penîralés. Publions nos conditions. <je faisant, aous ne •découvrirons nullement notre jeu. îin-ri qu'on le prétend partout. La Frankfurter Zeitung: critiquant la Kreutz Zeitun^- avoue que « certains passages de l'article font croire qu'il s'agit moins recte que de faire une de ces offensives pa-rectc que de faire une de ces offensives pacifistes telles que les caractérisait dernière/nent Lord Robert Cecil. » Le Vorwaerts écrit de son côté : L'expéTience nous a appris ce qu'il faut entendre par les « conditions fondamentales de notre existence », telles que les conçoivent les pangWBUuuistes. ils y font rentrer, outre l'immense indemnité de guerre, que la « Kreutz Zeitung » réclame officiellement, l'annexion du bassin mimer de Longwy-Bney : de la cote I>ei£y, de territoires de colonisation à l'ouest -et ù l'est, et- en outre des « garanties de îiontj.'j'es » de tous genres, sans compter qu : )'i -n q i'U ! tj d ■> < art' ' ■. ;. pp< i de la « Kreutz Zeitung j> n i d'autre l>ut que de profiter d'une heureux offensive militaire pour Jier définîtivenwint le gouvernement allemand â £un programme annexionniste DISTINCTIONS ROYALES A DES UNITÉS BELGES Le drapeau du 9'de ligne reçoit l'Ordre de Léopoid On sait avec quelle bravoure les troupes belges ont brisé, le 17 avril dernier, la puissante attaque allemande lancée sur le front Kippe-l.aiigeniarck et avec quel merveilleux entrain fut menée dans la région de Mercliem la contre-attague jui cjjassa l'ennetni de toutes les positions, où il avait momentanément pénétré, laissant îjux mains des Belges près de 800 prisonniers et une centaine de mitrailleuses. Lé roi Alb irl a voul'j reconnaître spé:ia-lement l'héroïsme des unitée qui ont rivalisé de valeur au cour- J- ces combats victorieux, en leur accordant des distinctions particulièrement glorieuses. L'n arrêté du l'r juin a conféré la Croix de Chevalier de l'Ordre de Léopoid au drapeau du 9" de ligne. C'est le quatrième régiment belge auquel cet honneur suprême est accordé. On sait que, lors de la bataille de i'Vser, la même décoration fut décernée aux drapeaux du 7« de ligne d'une part, des 11' et de ligne d'autre part, pour l'exceptionnelle jjravoure dont ces régiments firent preuve respectivement à Saint-Jean lez-Nfcfuport et à Uixmude. En outre, pour commémorer leur belle conduite au cours des combats du 17 avril 191g, les unités suivantes ont été autorisées a inscrire sur leur drapeau et sur leurs boucliei's de pièces le nom de n Merc-kem » : les 9'. 11', 1^« et 11' régiments de chasseurs à pied, le 3" régiment d'artillerie (sauf une batterie, qui n'a pas pris part à l'action), les J» et & régiments d'artillerie et la 1™ batterie du 1" groupe du 2* régiment d'artillerie lourde. >iii» m. ' ■■— www. NOS HÉROS CIVILS Encore hii roîicliflCBairebfîgi* déporté e:i Alifffliigtie Nous apprenons ■qae1 l'un des jdus distingués fonctionnaires du ministère de l'Industrie et du Travail, M. Victor Lechat, ingénieur en chef directeur du 7« arrondis-semenl des naines à Liège, est ttcfuellemeal prisonnier si la forteresse de Celle ScMoss- Homme d'one haute conscience, ayant du devoir et de l'honneur une conception rigoureuse, M. l,,eohat devait fatalement devenir la victime des Allemands. 11 n'avait pas cru pouvoir "signer Ja formule exigée des fonctionnaires par l'occupant et avait dû, de ce die), abandonner ses fonctions officielles. 11 s'était, dès lors, consacré, avnc tout le dévouement dont il était capable, aux œuvres d'assistance écioses à Liège pendant la guerre. Avec cette âme noble, jncapabie de la moindre réserve dans l'accomplissenienl du devoir, i! dut être facile aux Boches de trouver le prétexte du long ■emprisonnement qui J'achève par la déportation dans une forteresse, allemande où tant d'autres vaiilaols compatrioief l»elgeî l'ont précédé. LA DEMISSION M. DE BROQUEVILLE ■■^wvw L'article suivant a paru dans notre édi- l't lion du front le'i juin ; m Le pays et l'armée n'apprendront pas . sans étonnement la retraite du baron de j? Broqueville, chef de cabinet et ministre de la reconstitution nationale, dont la démis- ~j: sion vient d'être acceptée par le Roi. En Belgique occupée, où il personnifiait, avec le Souverain, la clairvoyance qui avait -"V deviné le péril et l'énergie qui l'avait con-juré autant, qu'il était humainement pos- ^ sible de ie faire eu 1912, cet événement "j aussi incompris qu'inattendu, survenu au ?' point culminant de la plus dangereuse ba-taille de la guerre, ajoutera à l'affliction ^ des captifs sans augmenter, hélas»! leurs motifs d'espérance. Si nos tnallieureux compatriotes avaient pu contempler, Jr. comme nous, le spectacle d'un ministère de quatorze membres, divisé en groupes et en ~f sous-groupes, n'ayant de force que pour la parole et pour là discussion, et littérale-meni paraiysé par les divisions politiques ® et les quereîles de personne, ils ne s'étonne-raient que d'une chose, à savoir que !e ba- , roi, de Broqueville ail pu diriger pendant r" si longtemps un cabinet composé de telle Vi façon. Au lieu du directoire exécutif qu'il j. eût l'ailu à notre peuple en exii, la politi- "■ que nous avait doté d'une assemblée déli- e bérante, dont le vice congénital était en- lJI core aggravé par l'absencé du Parlement, ce l'arbitraire de la censure, la disparition de tout organe de contrôle. Sans l'habileté et V1. le tact de M. de Broqueville, passé maître !?' dans l'art difficile et dangereux de t«ur les : contraire® assemblés, la crise n'aurait pas tardé si longtemps. et s : cn. * , ni Des incidents récents, totalement incon- ^ nus du public, et que le moment n'est, pas sa venu de raconter eu détail, l'avaient ren- s.e due inévitable. Ce n'est pas d'aujourd'hui 1° que nos lecteurs savent ce que uous pensons du cabinet actuel. Les honnêtes gens y abondent .les homiues de talent n'y manquent pas, on pourrait même y citer trois "u quatre hommes d'action. Soii iéfaut est ™ il'avoir été fait en temps de paix et pour 'a ' le temps de paix, d'avoir duré tel quel, de j1.' s'avoir été remanié et augmenté que peur . des raisons tirées de la politique, en vue el de satisfaire et d'équilibrer des partis qui !!' étaient tout dans la Belgique d'hier et qui ' ; ; ne »ont plus grand chose dans la Belgique " ' 4'ayjourd'hui. Sue un paitil tenain^llïf^tœsiioilirei'i^r77! intiiguee devaient lever comme mauvaise herbe après la pluie. Combattu par tel uli- jn nistre de droite pour ion inébranlable fidé- >, lité à ia politique modérée, » éritabieinent L nationale avant ia lettre, qu'il avait inau- i, eatée, en 1911, dès son arrivée au ,i uvoir, ,, le chef de cabinet a vu plus tard ce dres- ser contre lui au moins un ministre de gau- \ che qui n'a pas craint, en 1917, de réclamer J pour son parti, selon sa propre expression, _ le portefeuille des Affairc-s étrangères. Une .. maison ainsi divisé^ allait fatalement vers A la ruine. Le miracle est qu'elle ait tenu " trois ans. Octobre et novembre'1917 figure- ront dans la tragique histoire de notre " guerre comme des moi,s douloureux, an- j:: goissants et funestes. Il nous coûte d'écrire j, que M. Paul Hymans et M. Jules P.enkin Y: commirent alors une erreur qui fait, au- J,'' jourd'hui encore, la stupéfaction de leurs amis. En cette occurrence, M. de Bropie- viile ne pécha, lkii, que par une excessive ■ ; abnégation. Attatjué, vilipendé même pour une initiative trop justifiée, depuis lors, "J par les événements, il a eu le tort de ne , pas faire tête et de croire qu'il prolonge- P1 rail, en sacrifiant sa personne, une union qui n'était plus depuis plusieurs mois ;1' qu'un simulacre. En attendant que ces tris-tesses puissent être étalées au grand jour, afir. de permettre au public de fonder, ni comme une plaie, le dangereux régime qui Y menace le gouvernement et le pays dans T les sources mêmes de leur vitalité, nous n considérons comme un devoir de dire à ui nos lccteui's que, sj le chef du gouverne- s; ment s'en va, c'est principalement parce L que, prisonnier d'un régime qui n'aurait gi pas dû survivre à la paix, ligoté par ies di partis, contrarié par les hommes, il «'est P1 trouvé obligé de constater son impuissance, P; dans ces conditions, i a<;!r et à guuver- le ner. Quand n^;is «l'nôncions dans le P' , XXe Siècle, en *iillet 1917, les défauts et I les tares d'un gouvernement composé uniquement d'hommes politiques, nous ne croyions pas quf les funérailles se '«raient attendre si longtemps... , * f * M. de Broqueville s'en va chargé de nié- J rites et de gloire. C'est sur la nature et la difficulté des problèmes résolus qu'il faut juger les hommes d'Etat. Quand :i 1 rit le pouvoir en 1911. après une crise politique saps précédent dans notre histoire, il avait ' *ix vol* de majorité dans une Cluunbre do- a ' minée par les paseions et par i'éioqii<;ji,T d'une opposition qui se croyait a la veille u de triomplier et qui avait maint"s ra ions u de Je croire. Acculé par 1 opinion à la dis; 1 solution des Chambres, 11 sam 1 son parti ^ à force de modération et d habileté, per- j T suadé que, sans la victoire de ia droite, le . salut du pays, dont Albert I" lui avait n-. Vêlé les périls, serait, peut-être compromis sans retour. Le défunt roi de 'iournanie . venait d'avertis- son neveu que ia guerre *< ; européenne, menaçante depuis jaluïieur» c< années, était imminente. 11 fallait avant « ; t put une majorité compacte pour cottipreij- 4 I ■ are et voter les sacrifices inévitables. Au f; l lendemain des élections générales «lu 2 juin a. 1 1912, qui lui en avaient donné une de seize d< ■ voix, M. de Broqueville prépara la loi iniii- S8 i taire.En 1909, M.Scholta.eri,malgré sa grau di ; de et légitime autorité sur son paili.n'ava ii ■ pas rallié au service personnel la moitié ei des parlementaires catholiques, obstiné- « > ment rebelles aux adjurations de M. Ben- ji Uin, alors déjà ministre des colonies, qui jj ! S'était flatté de réduire, par un discours ej I i enflammé, l'opposition de ses collègues. En e\ ' 1913, toute la droite, à deux ou trois e:,cep- j4; - tiens prés, vola le service général et «ai- si 5 J vit M. de Broqueviilc soutenu, à gauche, i par sent députés libéraux, maigre contin- ' . Igent arraclu; au bloc de l'opposition par ' ) ' l'éloquence et la stratégie de M. Paul Hv-nmns. J . nombre de Belles, justemûnt irnU's contre un. parti qui a contrarié pendant trop longtemps les efforts de nos rcia en vue de donner à la Belgique une ermée digne de ce nom n'ont pas hésité à zecon-naître que, sans M. de Broqueville et son succès électoral du 2 juin 1912, i'inva.fon auraU pas trouvé sur son chemin cette Petite mais héroïque armée qui, reconstituée, galvanisée un an et demi avant la guerre, a pu au moins défendre Liège et Namur, se battre sous Anvers, participer a la gloire de la Marne, vaincre sur l'Yser. sauver 1 existence et l'honneur du ia Patrie. De même, beaucoup de Beiges de ious les partis avaient deviné dès 1911, dans des discours et dans des actes où la prudence ne nuisait pas, pour les gens avertis, à la cuirté, les symptômes dune politique de réconciliation nationale. Les durs débats sur Ja révision constitutionnelle ne furent une enigme que pour les ignorants ou les a\eugles. line loi scolaire rédigée avec autant de tact que de modération avait accen-;ïej „c°urt>e heureusement dessinée par -VI. de Broqueville. A.lu veille de la guerre, . I opinion publique commençait à le juger tel qu il est, à voir en lui, non seulement un réalisateur, mais un pacificateur. C'est . ce qui explique .sa popularité en Belgique Occupée OÙ il partage le prestige qui environne, avec le Roi, dans les hameaux les plus reculés de nos provinces, le cardinal Mercier, le bourgmestre Max et le général Léman. Ah î il connaissait bien son navs et ses compatriotes, il avait bien deviné leur caractère, leur âme, leur trempe, ie ministre qui disait au Parlement, le 4 août 1914, accablé de douleur et cependant tressaillant d'une invincible espérance : « Nous serons peut-être vaincut, mais soumis » jamais!... » * « Pourquoi 11e pas le dire? Chaque fote que nous écrivons ici ces articles sur le règne expirant des parleurs et sur l'inévitable avènement des hommes d'action, qui nous attirent, chaque fois, des approbations enthousiastes, nous ne pouvons nous empêcher de songer à M. do Broqueville, 4' quelques autres aussi. Un jour que nous l'avions loué ici même de n'être ni écrivain ni orateur, un modeste avocat, affligé d un grand nom, se scandalisa fort, pre-pLO. ïowliiveM - • insolence, osons Je répéter lependant Ministre des chemins de fer d'août 1910 à octobre 1912, chef de cabinet de juin 1911 à juin 1918, ministre de la guerre d'octobre 1912 à juillet 1917, ministre des Affaires étrangères en 1917 pendant quelques mois, il a mis au premier plan, partout, toujours, la décision et l'action. 11 s'est parfois trompé. Incessante et variée, son action porte la trace de ses défauts. Mais nous avons vu — et nous verrons encore, hélas ! à l'oeuvre les orateurs qui se flattent de Je faire oublier. Leur indécision ne fait pas regretter sa promptitude. Nous aurions mieux aimé les voir courir après l'occasion. t au risque de se blesser dans cette course nécessaire, que de la laisser passer. A la tête d'un gouvernement composé pour l'ac tion, il aurait renouvelé sa manière e' creusé un nouveau sillon. Seule, ia tête s'er, va. M. Gérard Coorenian, qui devient pre mier ministre, verra bicntttt ci les treizf membres décapités en seront mieux cojn. mandés, plus unis, plus capables de travail. de volonté et d'action. 11 est honnête, habile, dénué d'ambition. Il est le seul homme politique qui, le cabinet demeurant tel qu'il est, pût être invité à tenir les rênes et à conduire ie char. Finirons-nous cet article par ie traditionnel souhait de bonne chance ? Notre cœur y aurait plus de part que notre raison. Tous nos vœux accompagnent cet homme intelligent et fin, qui a été, à Ja Chambre, uri président incomparable. Mais nous ne saurions céler que notre espoir est limite. Le remède est dans un changement de régime : nulle part ailleui-s. Sept ministres, dont trois au moins choisis pour l?ur compétence, en dehors du monde politique et parlementaire : ainsi devrait être constitué le directoire exécutif dont 1e pays a le plus pressant besoin. FEP.NAND NEURAY. » ' ' vvviw 1 i 11 W LEJliS M l'a i#gcsiear beîfff. qui revient de là-bas, uous parle de la rêvolulio» et de IW (Us ealfeprûes belges en Russie Nous avons eu Ja bonne fortune de rencontrer un de nos consuls rentré de Itus-sie, où il dirigeait aussi une hociété de tramways. Et nous avons causé, dan» !«• jardin ensoleillé du Palais-Royal, tandis qui-, tous les quart» d ticurc, la bronchite jhrouique de Ja grosse Hertha ponctuait ia conversation. Le Socialisme, en Russie, fait le jeu de l'ennemi - La fUissie, nou« dit M. JJ... Une mai» S'm de fou-, peut-être, t.'u pays eu décomposition. certes, où J'jmpjtoyabJc logique d'un socialisme mystique l'ait ies affaires de l'Allemagne. Ah ies Boches ont fait du beau travail ; J'.s savaient ou il* allaient, quand ils ©nt saboté l'année, déconsidéré et fait tuer les pftisier*. Il» savaient que. dans un pays divjs*. niai défendu, i'indu-trie , vouée à ia ruims et à la destruction. Plus de patrie russe, et donc, pius d'armée, plus d'industrie russes. il n'y a plus «n Russie, 011e du socialisme, N'entendez pas, par lâ, un socia^ lisme raisonnable, organisé, mais un' socialisme visionnaire, débordant, débridé. et qui sous ies ordres de Lénine et Trotté ky, — parfaitement Boches, ceux-là, — sert l'Allemand — l'ennemi. L'Allemagne n'y perd rien, d'ailleurs... Le Boche, d'ailleurs, garde, dans l 'uni première annee. - N» 83 - . — . Le Numéro : 10 Centimes jeudi s toin ^

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Cet article est une édition du titre La nation belge: journal quotidien d'union nationale appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1918 au 1956.

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