La nation belge: journal quotidien d'union nationale

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30 juin 1919
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s.n. 1919, 30 Juin. La nation belge: journal quotidien d'union nationale. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/222r49gs11/
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? K ; 1fcfiZL* î JOURNAL QUOTIDIEN D'UNION NATIONALE TAR,F DES AE^^"":nN ,* tkxk.jl-rmom ffr^-.tr._ . ( à bsuxelles. 2-4, b«ui«™rd an.pi.ci>, - tai. 2100. - aprô 19 &. atoi 5^T ; ; ; t £ oS m £ « rERH&HÙ NEURAY WB^QStCSOÇl ©t A . * ifetiaticn* j k pARisr 2S, Rue du 4-S®p**™ibre. - Tél. Central 33.04 Angleterre" 7 an. 1 £ t# Autre® pays «..*«. # £r. 09 36 fr. 05 La sIpstiiFB é [a paix feus la gloire g: ;j [ilsiiieyrs la Versailles (Des services parisiens de la Nation belge") Paris et Versailles, :;8 juin 1919. L,a gaie pfeiure de le te des pavillons alliés, depuis deui jours, drape Paris d'une robe multicolore pour célébrer le jour si long temps attendu, si douloureusement obtenu de la Paix, que l'on ose à peine dire définitive. Ce matin le temps est maussa-de, le < iel gris, un petit vent frais, âpre, fait claquer les drapeaux. Désagréable surprise pour tous ceux, et ils sont nombreux, qui ont fait le projet d'une promenade à Ver-ailles. Banques et nuwrasiins n'ou vror.it pas leurs portes aujourd'hui. Dans la matinée, il n'y a que oeu d'animation dans les rues. Le .Parisien se r-V-r* 0, •d >r>rr lin er son cœur, ce dé filé des Poilus qui, ir.ieux que toute autre manifestation, symbolisera pour lui la Victoire si chèrement acp.uise. Cependant vers 1-0 heures, un mouvement se dessine vers les gares qui desservent Versailles. Trams et tramways sont pris d'assaut. Parisiens, peu dans cette foule, mais pr'n-cipalement des Français venus de province et des étrangers accourus de tous les points du monde. Versa?!les s'est transformée en une autre Babel. Dans ses rues, ses rastau réunts, toutes les langues de la terre se font entendre. Après 'la fraternité des armes, s'affirme pour un jour 'la grande fusion du T riomphe. ★ ★ * Peu à peu, la foule s'amasse derrière la double haie des poilus qui encadre le Château et se prolonge dans les vastes avenues qui rayonnent autour de la place d'Arme. Foule cosmopolite, joyeuse, bonne eaifant, toute heureuse de saluer au passage les fanions qtri signalent à chacun h\ présence des représentants de son pays. Vers une heure arrivent les premiers diplomates; tous viennent de Paris en automobile. Dès l'en.trée dans Versailles, ils s'engagent dans une voie triomphale entre tes multiples rangs des baïonnettes de l'infanterie et (k*s lances des dragons dont les flammes étroites se perdent dans le sombre feuillage dos vieux arbres Tout au lu in, les pa vivons du Palais fon£*nt le fond de cette majestueuse perspective avec, an centre, le Louis XIV équestre qui seanbî-" accueillir d'un largje geste ces hôtes <Tun Jotir, au nom de la France, En approchai du Château, Je caractère du spectacle se modifie. L'enchevêtrement des automobiles, la euhue aux grilles d'entrée, lo garde em tenue de gala, révèlent la cérémonie officieFle, compressée, hiérarchirée, bana 'Usée par un protocole strict. Au pied dn pavillon centra! du Château sur le prrron qui domine la Cour de marbre le grand maître du Protocole entouré de ses attachés accueil le chacun des arrivants s. ion un cciémcnial rigoureux. Les tambours baî^nt, les clairon sonnent, la drapeau s'incline, les» gardes rendant les honneur* pendant que l'automobile décrit une courbe élégante sur le pavé poli pour déposer son voyageur. Chaque homme révèle son caractère dans cette action banale de descendre de voiture. M. Clemenceau bondit hors de la limousine. M. Lloyd George saute à terre sans s'aider <hi marche-pied M. WQson d'un pas ^ rudent, fâte la solidité de la carosseriie et met pied à terre à pas mesurés. Le général de Castelnau sans hâte et d'un pa^ farme descen-d de voiture, pendant que d'un regard circulaire, droit dans les yeux, il fixe les spectateurs. M. Pade-c-»wslci non'-!i-!ant abandonne sa limousine d'un pas glissant. Et les automobiles défilent, léfâent... "A" Du haut de la Galerie des Glaces, à peu près vide, l'œil embrasse un spectacle d'incomparable grandeur. Malgré le ciel gns et nuageux, la lumière se jo.ue dans cette salle en d'incomparables artifices; une atmosphère rav<*»nnante l'enveloppe. Les per'n-tures sombres de son plafond, toutes consacrées aux hauts faits du Grand Poi aux campagnes d'Allemagne et de Hollandfe, donnent une va-]/v»r aux larges baies et aux reflets scintillants des grandes glaces. La patine du temps a atténué les ors. Les meubles dorés, les banquettes rouges disposées dans la galerie en accusent l'ampieur. Par les fenêtres en tr'ouvertes co.ule.nit des bouffées de frnv~he brise printanière. Les grands arbres touffus du p.irc encadrent" de précieuse verdure la perspective sévère des bassins et du Grand Carrai. Au lorin, la plaime de Sainf-Cyr développe ses moissons sur une terre fertile où lève le plus beau blé de France. La foule des visiteurs a fout envahi dans le parc. Elle s'éjraie des mo'n-dres incidents: les enfants ior^.nt. Tout le monde attend c-p sepctacle extérieur du. jeu des G'-andes Eaux et du défi'é de.s hautes personnalités. De la Conférence et de ses misères, du traité et de ses déceptions, pour un jour 10e hommes rassemblés ici ont perdu la mémoire. Les querelles des diplomates s'effacent, leurs erreurs s'oublient, seule re?ite présente aux yeux la glaire impérissable des vainqueurs La valeur symbolique de cette iournée déborde ces quelques feuillets tracés d'une plume confuse. I^a confiance raa.it, baigne le cœur, rasséréné l'esprit, exaJfe l'âme dan*= 7*a£mosphère de splendeur dont s'envelopo-le vieux Palais et la Cité du Roi-Soleil. S<5 duction magistrale qui opère un souverain enchantement. Dans la majesté imposante de ce vieux Palais un homme semble vraiment ';hez lui Castelnau. Dans le groupe des gra.nds chefc qui l'entoure il a le geste, l'attitude aux pro portions des souvenirs réveillés. I a même harmonie parfaite se retrouve avec les poilus qui s'alument dar:- les cours et le parc e»t raniment dans ce Palais endo.rmi des si lhouetles familières. Du grand chef au p!u« humble soldat ceux-là sont chez ceux-ci. II? n'ont point 2 hausser le ton pour se trouve' à l'unisson. ïveur geste le plus simple s'en véloppe d'une ampleur épique. Tls ne son1 que quelques-uns mais ils rayonnent en vainqueurs, évoquant ?"r l'assemblée l'âme de ceux qui ont fait la Victoire en tomoant dan-un sublime sacrifice d% Liège à l'Yser, à le Marne, devant Verdun et sous les cieux lointains.* *. 1 Mais voici M. Clemenceau qui se lève entre UM. Wil-son et Lloyd George et d'un geste de sa main gantée de gris, il impose le silence. Sa voix nette s'étend dans toute l'immense galerie. L accord a été fait entre lea gouvernements dos puissance» alliées et associées et le gouvernement allemand. Le texte qui va être soumis à vos signatures e*t conforme à celui des exemplaires qui ont été remis à A1M. les plénipotentiaires allemands. Les signature* vont être échangées. Elles constituent un engagement irrévocable d'exécuter loyalement et fidèlement dans leur intégralité tous les termes du traité. Dans oeu conditions, j'ai l'bon-. r.eur d'inviter MM. les délégués du gouvernement d'empire allemand à venir donner leur signature Le mot « loyalement » fortement accen-ué tombe lourdement sur les cinq délégués le l'Allemagne dont la présence semble tout i coup se révéler à l'Assemblée. * * * Les Allemands ont rempli leur rôle; pour eux la tâche est finie. Us regagnent leurs places et conservent, impassibles, ia même attitude modeste et appliquée. M. Wilson se lève. Très grave, pour un moment, il a perdu son sourire, il traverse la salle et signe le premier des Alliés. Après la délégation américaine viennent dans l'ordre les délégations britannique, française, japonaise et belge. Le ciel morose laisse enfin filtrer un pâle rayon de soleil. Des salves d'artillerie tonnent. Du parc montent les acclamations joyeuses de la foule. Cependant la signature va bon train et en moins d'une heure loutes les puissances ont donné leur adhésion sauf iay Çh.in« dont les délégués mécontents de la décision prise reJalivement au Chan-Toung" n'ont pas paru à Versailles. Les négociateurs échangent des pouvenirs, se signent réciproquement des cartes postales et le programme de la cérémonie. Puis ils descendent par le grand escalier d'honneur vers le parc tout plein de clameurs joyeuses pour contempler le spectacle des grandes eaux. Le soleil, bien pâlev s est enfin mis de la fête. Les grandes gerbes d'eau se dressent, se recourbent en panache, scientillent de poussière lumineuse, ruissellent en cascade. Sur lo perron de la grande Terrasse, M. Olé-menceau apparaît entre MM. Wilson et Lloyd George, suivis des délégués. Ils traversent la terrasse jusqu au bord des bassins. Des acclamations enthousiasmes s'élèvent de tous côtés, ils poussent plus loin jusqu'auprès du bassin de La-tone pour juger d'ensemble le jeu des eaux Seuls quelques poilus les séparent de la foule. Un grand remous se produit soudain. Entre les rangs débordés des soldats se glissent les spec-tateure. Les trois présidents se trouvent enserrés dans la foule, qui les acclame sans fin. M. Clemenceau, du geste, apaise cet enthousiasme et se fraie un chemin entre ses deux compagnons souriants, émus. La foule suit, entremêlée des poilus en armes, perdus parmi elle. Les acclamations ne cessent pas. Enfin, toujours accompagnés de ce cortège populairo en joie, les trois présidents montent en automobile. Mais la foule ne l'entend pas ainsi. Les chauffeurs tentent de s'échapper par la sortie de l'Hôtel des Réservoirs, mais les délégués allemands sont de ce côté et toute issue s'y trouve I barrée. De nouveau ils doivent rentrer dans la j foule, toujours plus ardente à acclamer. | En rentrant dans la capitale, des rumeurs de fête saisissent l'oreille. Les rues sont pleines 4 d'une foule joyeuse qui trouve dans cette jounrée la consécration de ses sacrifices et de sa victoire. Sans doute, tant de déceptions sont survenues, tant de nuages obscurcissent l'avenir, que son j entrain n'a plus l'éclat spontané des jours de 1 l'armistice, mais elle ne veut pas laisser échapper ce jour mémorable sans se donner quelques bons moments. Sous les fenêtres même des bureaux parisiens de la c Nation belge », sur cette place de l'Opéra noire de monde, une rumeur sans fin s'élève où s'affirme la volonté d'en finir avec les cauchemars de ces cinq années et de goûter les charmes si impatiemment attendus de la Bonne Taix. , LES ANCIENS COMBATTANTS DE 1870 Parmi les privilégiés qui assistaient à la cérémonie de la signature du traité, on remarquait un groupe de cinq vieillards encore robustes et qui paraissaient n'être point venus là en simples curies*. Tous portaient sur leur redingote noire l'insigne commémorât if de la guerre de 1870-1871, sévère médaille de bronze au ruban vert et noir. C'étaient cinq sénateurs : MM. Jenouvrier, Vallé, Aubry, Servant et Lourties, délégués du groupe des sénateurs anciens combattants de la guerre franco-allemande et de tous les combattants français de la guerre cfe 1870. C'est M. Jenouvrier, sénateur d'IU-et-Vilaine, qui avait sollicité du président de la Conférence de la Paix l'admission dans la Galerie des Glaces de cette délégation, et M. Clemenceau avait aussitôt acquiescé à un désir si légitime.— Nous sommes venus, nous dit M. Jenouvrier, en témoins nécessaires de cet acte so-: lenneL » Nous représentons ici tous les combattants de 1870, les morts comme ceux qui sont encore vivants, tous ceux qui ont combattu héroïquement et n'on£ *îu cependant sauver que l'honneur du drapeau français. » Aujourd'hui, nos armées, dont nos fils font partie — plusieurs d'entre eux sont morts au champ d'henneur — ont remporté une victoire impérissable sur un ennemi qui, pour la seconde fois, en moins de 50 ans, tentait de nous abat-! tre pour nous mieux asservir. 1 » Nous avons pensé, mes collègues et moi, que c'était pour nous un droit, je disais un devoir, d'être présents au nom de tous nos anciens camarades, à cet acte historique qui con-r-acre la défaite de l'Allemagne dans le lieu même qu'elle avait choisi pour s'affirmer à la face du monde entier. » C'est dans ce sentiment de juste revanche que nous avons assisté à la signature du traité. » uIRE EN 4e PAGE : La Vie Militaire. ..IRE EN 3e PAGE : Le Tour de France. — Jean P»ossius vainqueur de la première étape Paris-Le Havre, Le personnel de l'Etal et Sa vie chère Le» revendications sont maintenues, mais la grève est écartée Le meeting de- la Fédération :nter-minis-térielle a eu Heu dimanche matin au Pôle Mo rd. L'assemblée était très nombreuse; des dé légations étaient venues die province et des rélégrammcs avaient été adressés abureau des quat-e coins du pays. Le président, M. De Backcr, et des membres appr»prenant aux divers ministères on! retracé l'historique du mouvement actuel et rendu compte des démarches faites auprès des ministres. La conclusion la plus importante de cette réunion semble devoir être l'accord, la réconciliation de la Fédération Inlermin'sté-••vVi» et du Syndicat Nat.ionaii des C. P. f. T. M. M. Renier, président du Syndicat opposait cependant aux moyens emplovés par la Fédération, notamment à sa coîlaoorat.ion à ia Commission mixte, l'organisation svr.dicct-le fondée sur la lutte des classes. II. Du-dieu, de la Fédération, s'est élevé contre cette endance et a dc-fendu la Commission mixte comme moyen de conciliation. L'accord s'est cependant fait entre les présidents des deux associations pour la poursuite des revendications et l'ordre du jour suivant a été voté: Après avoir entendu l'exposé des diverses dé- ' légations auprès de MM. les ministres Delacroix, Renkin, AnseeJe, Franck et Vandervelde, ainsi qu'auprès de la commission du budget; Prenant acte de ce qu'aucun ministre consulté, n'a osé déclarer eue l'indemnité actuelle de v;e chère est suffisante, mais que seul le manque de moyens est cause du refus du relève- : ment, déclaration qui implique le bien-fondé do nos revendications; ( Que le budget familial, qui a servi de base à l'élaboration du projet ministériel, est manifestement insuffisant; Prenant acte aussi de la promesse formelle de M. le ministre Delacroix, promesse appuvée par la parole d'honneur du M. le professeur Van-dersmissen, président de la commission du budget;Le personnel de l'Etat, réuni en assemblée g^-nérale, au Pôle Nord, le 29.juin 1918. à 9 heure-Décide d."envoyer-une nouvelle délégation auprès de M. Delacroix; Qui demande de faire reconnaître par une loi urgente la liberté syndicale intégrale, telle nu'elle a été formellement promise par S. M. le Roi, Exige que la Commission mixte centrale dont, à notre demande, il a décidé la création, fonctionne endéans la quinzaine, ainsi que la commission mixte dans chaque département; Rejette la décision concernant la vie chère nrise en Conseil des ministres et parue dans les lournaux; Maintient sa demande de 6+1+1 plus l'indemnité de résidence, indépendemment des appointements actuels à partir du 1er avril; Insiste pour que le relèvement des barèmes soit arrêté pour le 1er août nrochain, avec effet rétroactif à partir du lor juillet, Déclare vouloir user de tous les moyens en son pouvoir pour atteindre son but, ' Et passe à l'ordre du jour. En d'autres termes, la grève dont il avait été question les jours précédents, est abandonné^. Le pu Mie se réjoui-ra de voir que le , personnel de l'Etat a compris ce que s'accordaient. à demander l'intérêt du pays et leur propre intérêt. Les pensionnés de l'Eîst revendiquent ihis indemnité ds vie chère Dimanche malin la Fédération des Pensionnés de l'Etat s'est réuni<e pour protester contre le refus du gouvernement de toute indemnité de vie chère aux pensionnes. M. Gielen présidait l'assemblée. Il fit l'exposé de la situation des pensionnés de l'Etat et donna lecture de la correspondance échangée entre la Fédération et 'les pouvoirs publics, en vue d'oblonir le payement des indemnités de vie chère. Il y aurait lieu, dit-il, de modifier oer- < taines clauses de la loi sur les pensions et d'y ajouter qu'une indemnité annuelle et viagère de 500 francs, payable à raison de 125 francs par trimestre et par anticipation, sera allojiée à tous les titulaires d'un3 pension de 500 francs et moins; de (>00 francs, à ra -on de 150 francs par trimestre, aux titulaires d'une pension de 501 à 1,000 fr.; de 700 fr. à raison de 175 fr. par trimestre, aux titulaires d'une pension de 1.001 h 1,500 francs et de 800 francs à raison de 200 francs par trimestre, aux titulaires d'une pension supérieure à 1,500 franc». Ces revendications ont été soumises à MM. Vandervelde et L.^monnier. Ceux-ci ont. déposé un projet de loi à la suite des démarches 'entreprises par la Fédération. M. Gielen annonce qu'un exemplaire de ce projet sera envoyé ti tous les membres du Parlement. Il termine en sienalant que l'indemnité de vie chère doit être un droit pour les pensionnés de l'E'at au nombre de 50.000. Il a rédigé une lettre de protestation: celle-ci n été approuvée par tous les membres présents. Les moyens :) employer en vue d'obtenir satisfaction ont. été examinés: s'il le faut, les vieux pensionnaires iront manifester devant le palais royal. Les œalhenrs de Scheidemaaa Berne, 28 juin. — Suivant une dépêche de l'Agence Wolff, les socialistes indépendants de Lorrach avaient l'intention d'int v-ner M. Sclieidemann au moment où il cher chait h se rendre en Suis?. \ mais les trompes de la frontière empêchèrent ce dessoin * et M. ScheidemanVi put gagner ia Suisse. — Dans un© interview. 1© Kronprinz a déclaré qu'il avait l'intention d« rentrer en Allemagne, plus tard, pour faire fruclifier ses lettres de Silési<v — La 0 Reynold N*ws Paper » de Londres, of-firnie nue le personnel du service secret des alliés f»n Hollande, a été considérablement renforcé pendant la dernière décade. Après l'acte historipe île Versailles L'alliance défensive * est cosclne er.ire la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne Paris, 29 juin. — Le texte du traité conclu entre la France, les Etats-Unis et l'Angleterre qui a été signé hier dans la matinée /oar M. Wilson, Clemenceau et Lloyd George sera publié prochainement. Il comporte plusieurs articles spécifiant notamment les violations du traité de pa;x par lfAlhmagne qui donneront à la Ficnce le droit d'invoqjer l'assistance américaine et anglais. Le retonr de M. Wilson en Amérique M. Wilson a quitté Paris à 21 h. 45 du soir pour Brest. C'est à la gare des Invalide:'. qu'il est allé, avec sa famille, prendre olace dans son train spécial. La foule a acclamé chaleureusement à leur arrivée à la gare M. et Mlle Wilson que \1. Poincaré, Dubost, Deschanel et Clemenceau, les ministres et plusieurs ambassadeurs ont reçus. Les honneurs militaires ont été rendus. La musique a j ué la Marseillaise et l'hymne national américain. Après un entretien entre MM Wilson et Poïivaré, ie train est parti. MM. Pichon, Leygjues, Tardieu et Jusserand ont accompagné M. Wilson à Brest. UN MESSAGE A LA FRANCE Paris, 28 juin. Outre l'appel qu'il a lancé au peuple américain pour recommander une ratification ; immédiate du traité, M. Wilson a lulreisé un message au peuple français. En voic( le texte: . où je "jette un regard sur les mo& plein* d'évén«ments que j'ai pa/«sés en France, ma pensée ne s'attache pas seulement aux conférences et aux durs travaux, miis aussi aux nombreux actes de rénérosité et d'amitié qui m'ont fait comprendre combien réels sont les sentiment? de la France envers le pouple américain, et combien je suis fortuné d'avoir été le représentant de notre pays, au sein d'une nation qui peut montrer son affection avec un charme pareil et ouvrir 6on cœur si franchement. Profondément heureux comme je le suis à la perspective de revoir ni*s concitoyens, je quitte la France avec un réel regret, ma sympathie profond^ pour son peuple et ma foi d&Ks son avenir confirmés, mes pensées agrandies par le contact privilégié avec ses hommes politiques, conscient qu'un lien plus fort qu'une simple amitié s'est formé et profondément reconnaissant de l'hospitalité et des attentions v\rts nombre qui m'ont donne le sentiment d'être le bienvenu et d'être chez moi. Je prend? la liberté de souhaiter à la France la protection divine et lui disant adieu je lui renouvelle l'expression de mon affection durable et de ma pleine oonfiance dans son avenir. A BREST Brest, 29 juin. Le train amenant le président Wilscn est arrivé à l'Arsenal à 11 h. 40. Départ des plénipotentiaires allemands Versailles, 28 juin. MM. Mulîer et Bell et une cinquantain< de membres de la mission allemande sont partis à 20 h. 30 allant à la gare de Noisv-le-Roi où ils prendront place dans le train qui les ramènera en Allemagne. U'ri cinquantaine de secrétaires resteront à Versailles, ayant à leur tête von Haniel, Dun-ker et Lesnert. Le *rain a quitté Noisy-le-Roi à 21 h. 05 sans incidents. Nos relations commerciales avec la Hollande Des jinduàtrieis du pays de Charleroi, qui avaieu. voulu reprendre avec leurs clients d'Amsterdam les relations commerciales interrompîtes par la guerre, se sont vu retourner leurs lettres non ouvertes par certains destinataires avec la mention gros sière : 'i On ne reçoit plu-, de lettres de Belgique ». Gagecn? que ces fiers Hollandais n'ont pas ou pendant la guerre et n'ont pas maintenant la même attitude vis-à-vis de l'Allemagne.I) autre part, des paquets de chocolat ho! landais sont mis en vente à profusion "il "elgtque avec !a marque « Limbourg » (en franço »), et des vignettes représentant ies mnnuménts les plus belges de Maestrich! Ainsi les Allemands rép'iiidaient-ils pendant la guerre, en pays neutre, et même en Fran ce, des montres « Joffre », des drapeau* français et nts souvenirs c1 Alsace. Le secours aux chômeurs Le Conseil Nptional du œ secours-chômage t a décidé en principe de ne pas admettre au secourt les ouvriers changeant de résidenoe, exoeption étant faite toutefois pour ceux venant de oommunes où l'on continue à faire Rapport des 25 p. c. Cette décision s'inspire du fait que les grandes communes industrielles qui ont fait des sacrifices sérieux en faveur de leurs administrés, ne peuvent pns ae mollement pâtir de l'indifférence des administrations communales rurales qui ne comprennent pa toujours leur devoir et abandonnent cruellement de familles à la misère, alors que tous les moyens ont été mis à leur disposition pour se procurer des ressources.— Le prince Christophore de Grèce, frère de l'ex-roi Constantin va épouser une jeune fiîle de la haute société américaine. Voa Bethmann a dïitandè 1 affronter h tribunal des Alliés ) à la place du Eniser Berlin, 28 juin. L'ancien chancelier impérial, M. de i mann Hollweg. a adressé une lettre à M. ni Clemenceau avec prière de ia porter à la si connaissance des puissances al'iées et as- l'i sociées, dans laquelle il demande à se subs- Cl tituer à l'ex-kaiser comme accusé devant le a tribunal de l'Entente prévu par l'article 227 m du traité de paix, puisque selon la Cens- le titution allemande le chancelier seul, pen la dant toute la durée #de ses fonctions, es! responsable des actes politiques de l'Em- ^ pereur. Pa m vc Un« déclaration des plénipotentiaires de de l'Allemagne ^ Pari*, 29 juin. — Avant de quitter Vf>r- ,rr ; sa.illes, les plénipotentiaires allemands, MM.' fe ; Muller et Bell ont déclaré : I Nous avons signé le traité sans aucune réserve mentale; nous l'exécuterons, mais nous croyons que er l'Entente, dans se? propres intérêts, apportera dre m modifications à quelques articles, lorsqu'elle oorvta- lu tera que l'e#6cution de ces clauses est impossible. gr Nous pensons que^l'Entente b'inristera pas sur la 1 livraison du K-ihor et des hauts officiers allemands. u. Ije gouvernement central ne prêtera aucune assistance à aucune attaque contre la Pologne. L'Allemagne s'efforcera de prouver qu'elle est 1(-digne d'entrer dans la Ligue des Nations. d( V< L; Un incident significatif : Reich! Reich! J Versailles, 28 juin. Le discours de M. Clemenceau a été mar m qué par une interruption curieuse partie d.-la ta Me où siégeaient les Allemands. A loir i que M. Clemenceau parlait de la délégàtioi h de ln République allemande 3a c,ri dd >i « Reich Reich », lui fut lancé pnr„ delà. 1- ,,r : table. 'Se reprenant alors, M. Clemenceau a dit : « Reich allemand ». Je - m ! Le traité devant les Parlements j-j des Nations alliées 1 C'est aujourd'hui undi que M Clemen y jeau déposera le traité de paix sur le bu Jf reau de la Chambre des députés. A cette occasion, il fera tme déclaration au nom du ; gouvernement. ^ i A Bruxelles, c'est mercredi que le Parle- a. ! ment-sera saisi du texte du traité pour exa- sé > nien et ratification. s< Pour obtenir une ratification 4 immédiate pc re Paris, 29 juin. — Avant le départ de M. da Wilson, le Cons-eil des Quatre a examiné vi' les mesures il prendre pour obliger l'Alis- <" magqe'de ratifier rapidement le traité de ?° paix. Il décida qu» le mainlien du blocus et m le rapatriement des prisonniers de guerre tu seront liés il la ratification. Une note fut i;t adressée à l'Allemagne exigeant de fai- t&, re ratifier promptement le travail par l'as- né semblée nationale et les parlements prussien et bavarois. a" m POUR ASSISTER LES INVALIDES ET T' MUTILES D3 GUERRE, RECLAMEZ f" DANS LES BUREAU?1. DE POSTE LT.S ! T>< TIMBRES DE LA CRCIX-ROUGE, VEN--£ DUS A LEUR PROFIT. ' d délégafioa chinoise expose wî ; :ioi elle refusera tonjonrs de signer la paix Paris, 28 juin. La délégation chinoise a communiqué ie déclaration ex .iquant son refus de ïneir le traité. ElL* y dit que, sentarut njustice du règlement de la question du lantoung établi par la conférence, elle envoyé le 4 mai une protestation for-3lle au conseil des ministres et a fait 6 mai des réserves sur les clauses de paix relatives à cette question. La déclaration ajoute que ce règlement soulevé des protestations en Chine et rmi les Chinois de toutes les parties du Dnde. Le gouvernement n'avait d'autre ie à suivre que de décliner l'acceptation s clauses en question. Les délégués chi-ls ont notifié en conséquence le 26 mai i Président de la Conférence qu'ils siéraient ie traité avec l'Allemagne sous 3 réserves faites le 6 mai. Le Conseil suprême a décidé de n'ad-ettre aucune reserve ni dans le traité ni . dehors du texte, avant; la signature, ais, ajoutait-il, la délégation pourrait i envoyer une déclaration après la si^ lature. La délégation chinoise insista pour faire ie déclaration par avance, en proposant ie la signature du traité ne put èlre in-rprétée comme empêchant la Chine de imander au moment opportun un nou-il examen de la question du Chantoung. i proposition fut encore refusée. Toutes ses tentatives ayant échoué, la dégation chinoise s'abstint de signer le ai té tout entier. Les Chinois regrettent d'avoir à suivre ie voie qui semble porter atteinte à la lidarité des puissances alliées et asso-ées, mais ils ont la conviction que la res-msabilité en retombe sur ceux qui les it privé du droit de faire des réserves >ur se sauvegarder contre toute interpré-tion qui empêcherait la Chine de deman-:r plus tard dans l'intérêt de la paix per-anente en Orient, un nouvel examen de question du Chantoung, afin de réparer njustice faite à la Chine. Tance et Belgique Dans l'exposé^des motifs du projet de loi ;posé par le gouvernement français et ,-ant trait à l'élévation, au rang d ambas-ide, de la légation de France à Bruxelles ! trouvent les considérations suivantes : Les relations intimes qui unissaient déjà avant 14 lea deux nations voisines ont été scellées par sang vor«é en commun et les souffrances endurées ur la même cause. Ce passé glorieux et doulou-ix à la fois leur erreigne la nécessité d'ftrienter vantage l'une vers l'autre, désormais, leur actû :é économique. Les rapports généraux de tout dre, favorisés par une affinité de culture et de avenirs communs, ne pourront que croître en portance. Dépouillée des entraves cu'une neutralité perpé-ftlle apportait au développement de sa pen>onn»-é politique, la Belgique aura, dans l'avenir, une •he capitale à remplir au profit de la paix gé-rale.Pour ces motifs, il paraît dcenrablo do donner représentant de la France à Bruxelles l'autorité orale que confère le titre d'ambassadeur. Cette transformation est un hommage rendu au ,illant peuple veisin, champion plusieurs fois sécu-iro de 1* liberté, et à son Souverain, qui mena si lèlement et c?i héroïquement., à la tète de ses trou->s, 1-a lutte pour la victoire commune, à côté de s alliés. La France se doit à elle-même de donner premièro à la ncble Belgique oe témoignage amitié et d'estime. Une cérémonie imposante | an plateau de Koekelberg | Devant le Roi et la Seine et plus de 281C6S personnes, le Cardinal Mercier recd grâces à Bien de la victoire et prie ponr Mon de tons les Belges La cérémonie organisée hier à Koekel-1 ceaux de drapeaux belges. A gauche et S berg par l'épiscopal belge pour rendre droite de l'autel, deux trônes à dais de ve-grâre à Dieu de Ça victoire, a revêtu un lours rouge élevés l'un pdlir le Roi et la caractère de grandeur digne de l'évène- Reine, l'autre .pour le cardinal Mercier. De ment qu'elle devait commémorer. Jamais la place Simonis, on voit se dresser sur un sans doute, solennité religieuse ne réunit fond de verdure, cet autel très bien conçu dans notre pays autour d'un ensemble si et l'ensemble a vraiment très grande ai-imposîint d'autorités, un tel concours de lure. peuple. Il est difficile d'évaluer la foule LA F0UL2 jccourue de partout sur le plateau de Koe- . 'lalberg, mais on peut l'estimer sans au- Dès 6 heures, des places sont prises sur •une exagération à plus de 200,000 per- les pelouses qui entourent 1 enceinte réser-ionnes. Heureusement, le temps favorisa vée aux autorités,.aux soldats des armées •ette fête et aux torrents de pluie de la alliées et aux mvités. Peu à peu le mouve-îuit, succéda une matinée où il y eut à la mrnt se précipite; des familles arrivent .'ois assez de soleil et de fraîcheur et que P:uln1'es pliants, de chaises et d échelles, ie parvinrent pas à troubler les nuages A 8 heures, c est déjà la grande foule. Tous fui l'obscurcirent quelques instants. l,es trarns arrive.m. bondés de tous les coins de la ville. Des gares du i\ord, du Midi et L'AUTEL MONUMENTAL çju Luxembourg, des flots de peuple coulent C'est au fond du parc Elisabeth, à un au- vers Koaka[bei-g, dans la joyeuse antma-ol monumental dressé au-dessus d'une tion que créent les nombreux corps de mu-.arge eslrcde que devait être célébrée la sique accompagnant les drapeaux et les dé-;rand'messe pontificale. L'autel aux colon- légations d innombrables associations de ics crème drapées de velours rouge à eré- Flandre et de Wallonie. unes d'or est à la fois simple et majes- Un service d'ordre important canalise tueux. Au milieu, une grande statue du Sa- cette multitude. Il est assuré par des ba-.'ré-Cœur, surmontée elle-même d'un taillons du 8e, du 18e et du 19e de ligne Saint-MicheJ terrassant le dragon, a sair sous les ordres du colonel Gillain, par un les côtés, les armes royales et des fais- détachement de gendarmes à, pied et un DEUXIEME ANNEE. — N" 107. l e Numéro : 10 centimes Edition * LUNDI 30 JUIN 1919.

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Cet article est une édition du titre La nation belge: journal quotidien d'union nationale appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1918 au 1956.

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