La nation

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s.n. 1914, 25 Fevrier. La nation. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/g73707xj3j/
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4e ANNEE. - N0 4. - Le Numéro : 5 centimes. Affilié à l'Union de la presse périodique Belge. Mercredi 25 Février 19t4 LA NATION « Pour la Culture Française. » Journal hebdomadaire paraissant le mercredi. « Pour la Culture Française. » ABONNEMENTS : £ Belgique : 3.50 francs ; France : 5 francs; Étranger : 7 francs. BUREAUX DU JOURNAL : 106B, Rue de l'Arbre-Bénit, Bruxelles Téléphone B 1848. Les manuscrits non insérés ne seront pas rendus. Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires seront envoyés à la rédaction. ANNONCES : On traite à forfait. Avis importants La Nation a été, comme on le sait, l'objet d'un véritable sabotage de la part de l'administration des postes. La direction du journal, étant décidée à obtenir la répression des abus qui se commettent, prie instamment les abonnés de l'aider pour la formation de son dossier. Tous nos abonnés, indistinctement, doivent recevoir le journal le jeudi matin au premier courrier. Nous prions nos abonnés qui recevraient le journal plus tard de nous le faire savoir et surtout de nous transmettre la bande d'envoi avec le timbre. Si nos abonnés tiennent compte de l'observation qui préoède, nous parviendrons d'ici très peu de temps, à obtenir les sanctions nécessaires contre les employés flamingants de la Poste qui essaient de saboter l'expédition de notre journal. Hâtons-nous d'ailleurs de dire que nous avons déjà obtenu un commencement de satisfaction au sujet des faits que nous signalions dans notre précédent numéro. * * * Nous informons également nos abonnés dt et que nous mettrons incessamment en recouvrement les quittances d'abonnement. Nous les prions d'y réserver bon accueil. Le français en Flandre On peut, on doit aimer son idiome natal : le Flamand se plait à parler, à glorifierle rude langage de son terroir, comme le Provençal à chanter l'harmonieuse mélodie de la langue d'oil. Mais si pour le Breton, le Gascon ou le Lorrain iln'estau-dessus des sentiments locaux, qu'un seul amour ardent et exclusif pour la France, nous en sommes à nous demander si notre chère petite Belgique n'est pas, au contraire, à la veille d'une séparation qui précéderait de peu sa mort politique. C'est un immense malheur que nous devons conjurer, quelles que soient nos opinions politiques, nos préférences, nos habitudes particulières. Or, n'en déplaise à nos flamingants, sous variété des pangennanistes, c'est à la scission, préalable à l'écroulement de l'édifice national, qu'ils nous entraînent. C'est en vain qu'ils se défendent quelques-uns le font avec bonne foi — d'être animés de malveillance pour les tendances ei l'esprit français : qu'ils le veuillent ou non, la campagne flamingante est anti-française Les moindres incidents le dénotent : en célébrant la victoire de Courtrai, les historien; flamingants négligent volontairement de nom dire que ce fut la défaite de la noblesse pai les communes, bien plus qu'un triomphe d( la Flandre sur la France — car il y avait pa: mal de gentilshommes flamands parmi cem qui périrent sous les « goedendags » roturiers On se propose de glorifier les soldat: hollando-belges qui se firent galamment sabre à Waterloo pour compte de la Sainte-Alliance mais va-t-on oublier tous ceux qui tombèren parmi les héroïques vaincus ; on ignorerait — serait-ce par respect humain et flamingant? — que le dernier carré des grenadiers de la garde celui de Cambronne, avait, dans le rang, boi nombre des nôtres. Si un cérémonial franco belge s'impose sur la « morne plaine », qu'i soit en l'honneur de tous ceux qui firent d'un côté ou de l'autre, ce qu'ils tenaient pou leur devoir. * Les Flamands, disons le une fois encore ne sont pas flamingants, ils ne veulent pas ils ne peuvent pas l'être. Sans rien abandon ner de leur attachement au sol natal — e combien la belle et douce Flandre est fait pour être dévotement aimée! —nos Flamand savent bien que leur langue natale ne leu suffit plus pour rester en communion de pen sée avec les hommes et les peuples qui s'al tachent aux idées de progrès et d'émancipa tion, auxquelles la Flandre demeura tro longtemps étrangère sous le joug déprimai du fanatisme clérical. « Le catholicisme e Flandre — nous disait Altmeyer à l'Universil — est resté espagnol » : et c'est pourquoi 1 réveil libéral de la Flandre fut si long à s manifester. * * * Le flamand n'est pas anti-français. Je me souviens, en traçant ces lignes, d'un mot écrit par Henri Conscience dans un de ses récits nationaux. Il met en scène un Français, parcourant pédestrement le pays d'Anvers : notre voyageur, égaré et harassé frappe à la porte d'une ferme et essaie, en mauvais flamand, de demander l'hospitalité. — Je sais le français, Monsieur : j'ai servi sous Napoléon », répond fièrement le fermier. Est-ce de la part de l'auteur, une invention de romancier, ou plutôt la fixation d'un souvenir de jeunesse? Je penche plutôt à croire, en lisant ce récit, que « c'est arrivé ». En effet, il m'est advenu aussi de parcourir la Flandre— je connais Mannekensvere, jugez! — et j'ai toujours remarqué l'empressement du paysan flamand, qui sait quelque peu le français, à faire part de sa science. J'ai déjà raconté, dans la presse, comment une bonne hôtesse de Slype me pria d'interroger ses enfants en français, pour voir si, à l'école, « on leur apprenait à parler autre chose que le flamand » Ce sont là, peut-on me dire, de petites anecdotes, des faits divers... c'est possible : mais je crois qu'en recueillant des menus propos de ce genre, en y cherchant les vraies traces de l'âme flamande, on risque moins de se tromper qu'en écoutant les pompeuses périodes des orateurs aspirant à la « Vlaam-sche Akademie » ou aux fonctions de traducteurs officiels. Défendons les Flamands contre la flamin-ganterie et faisons leur comprendre, en dépit de quelques vivacités de langage dues à l'application maladroite de lois vexatoires, que la Wallonie est toujours heureuse de tendre la main à la Flandre pour l'aider à s'affranchir, et pour maintenir ainsi l'union nationale, noire sauvegarde à tow-. H. FR1CK. ÉCHOS Une liste wallonne aux prochaines élections. L'on nous signale qu'il serait question de présenter, à Liège, une liste wallonne aux prochaines élections. L'on n'est, paraît-il, pas encore fixé sur la composition de cette liste et l'on ignore jusqu'ici si elle groupera des candidats appartenant aux trois partis politiques. L'heure du châtiment des traîtres à la Wallonie aurait-elle enfin sonné ? + * A la Chambre française de Commerce et «l'Industrie. La Chambre française de commerce et d'industrie de Bruxelles, dans sa dernière séance du comité, a procédé au renouvellement de son bureau. Ont été élus : M. Garrigues, président; MM. Zorn et Hamaide, vice-présidents; M. Simon, secrétaire général; M. Sailly, secrétaire; M. Viel, trésorier; M. Mary, trésorier-adjoint. » » Ecole française de Bruxelles. Le centenaire de Bernardin de Saint-Pierre. — La soirée littéraire, organisée mercredi dernier, dans sa spacieuse salle des fêtes, par l'Ecole française de r Bruxelles, à l'occasion du centenaire de Bernardin ; de Saint-Pierre, a constitué un aimable petit régal t intellectuel. M. Gobert, professeur à l'Ecole, esquissa, à grands traits, la silhouette, la vie et les aventures de son héros. Tout jeune, Bernardin de Saint-Pierre se plaisait 1 à la lecture d'oeuvres dangereuses, telles que la... n Vie des Saints ", qui développait en lui le goût de ] la solitude et de l'irréel et... " Robinson Crusoë n qui lui donnait des instincts de vagabondage. ' 11 voyagea beaucoup. Il vit Saint-Pétersbourg, r Moscou, où il obtint un brevet de sous-lieutenant, puis il fut diplomate en Pologne, puis il fut à Dresde, à Berlin, à Londres, en Amérique où il devint ingénieur. Revenu en France et, un peu fatigué, sans doute, ' de ses courses à travers le monde, il se lia d amitié ' avec Jean-Jacques Rousseau et commença d écrire. Son " Etude sur la nature " était si chaudement t colorée qu'elle fit dire : Bernardin écrit avec un e pinceau. 11 Paul et Virginie ", son chef-d'œuvre, s consacra sa réputation. Presque sexagénaire, le grand homme, qui tenait un record, celui de la quan-f tité de demandes en mariage : " Bernardin, avait reçu plus de demandes que tous les officiers d'un régiment de dragons ", se maria. Il se dépêcha d'enterrer sa femme, se remaria, enterra la seconde r, également et mourut enfin lui-même peu après. L'orateur, évoluant in gloho l'œuvre totale de son auteur, put prétendre que Bernardin de Saint-Pierre n était une belle étoile de seconde grandeur entre les é astres Jean-Jacques Rousseau et Chateaubriand, e Cette belle causerie, coupée d'extraits lus avec e talent par M. Jehan, professeur de diction à l'Ecole, fut unanimement goûtée par les auditeurs qui ne ménagèrent pas leurs applaudissements aux deux orateurs. Le carrefour des écrasés. A vous tous qui, ayant perdu toute espérance, songez à abandonner ce monde pour un monde meilleur, nous pouvons conseiller un excellent moyen d'y parvenir, un moyen économique, à la portée de toutes les bourses. Traversez une ou deux fois (au fait, il suffira d'une seule) le carrrefour de l'avenue du Midi et du boulevard du Midi : si par un malencontreux hasard, aucun tramway, auto ou camion ne vous a réduit en bouillie, ne désespérez pas. Engagez-vous sur les vestiges de l'ancien Boulevard du Midi. Dans la direction de la Porte de Hal. De trottoir, il n'y en a guère. Vous n'en trouverez ni à gauche ni à droite, ni à l'Est ni à l'Ouest du terre-plein, transformé lui-même dans toute sa largeur en un mystérieux chantier. N'ayez donc aucune crainte. Avancez résolument au milieu de la chaussée, métamorphosée en marécage gluant, glissant, ignoble. Et si alors vous n'êtes pas écrabouillé dès les premiers pas, c'est que vous avez vraiment de la malchance. 4- * Le vandalisme à Bruxelles. Nous disions dans un précédent " Echo " combien notre belle capitale s'enlaidissait de jour en jour et nous relevions quelques-unes des horreurs que l'édi-lité bruxelloise laissait s'édifier. Il y a plus : sous prétexte d'assainissement (!) elle laisse détruire les oasis de verdure que les autres grandes capitales modernes s'efforcent de multiplier. C'est ainsi que l'adorable mail du Vieux Marché aux Grains vient d'être détruit, sans doute dans un but d'utilité publique. Allez-y voir : une place banale, vide et monotone l'a remplacé. Triste ! * * * On nous écrit. Monsieur le Directeur du journal La Nation à Bruxelles. Pendant que les catholiques flamands d'Anvers, huent, sifflent et injurient les hommes éminents que sont M. Woeste et Monseigneur le Cardinal Mercier, , ' .\ j:„ >-• i dans une feuille incendiaire qui a pour devise " Pour Dieu et la Flandre jusqu'à la mort " font publier les blasphèmes, les absurdités, les imprécations de goujats flamingants et imprimer des choses dans le genre de ceci : " Nous n'avons aucun amour pour la Belgique... ", " La Belgique est un cadavre depuis que tout amour envers la Belgique a disparu du cœur des Flamands " et d'autres choses encore tel uu article intitulé 11 Comment on devient Belge " et dont la lecture vous donne la nausée ; la " Gazette de Liège ", pour faire f laisir à notre Gouvernement flamingant, fait le mort, se moque du drapeau wallon et soutient notre évêque flamingant. Aussi, tôt ou tard les catholiques Wallons s'en souviendront ! ! Paul G de l'Université de Louvain. * » A propos de la mort de Paul Deroulède. L'on sait que Paul Deroulède vint souvent en Belgique et qu'il aimait beaucoup notre pays. L'on sait moins qu'il chanta " l'hospitalière Belgique " en des vers d'une émotion sincère. Voici ces quelques strophes : Salut, petit coin de terre, Si grand de bonté, Où l'on vous rend si légère L'hospitalité; Où tout ce que l'on vous donne Sourire ou pitié, N'a jamais l'air d'une aumône, Mais d' une amitié; Où les âmes si sereines Ont les yeux si doux, Que les tourments et les haines S'y reposent tous! Salut, terre fraternelle, Où tout m'a tant plu! Peuple bon, race fidèle, Belgique, salut! Va! la France a la mémoire De ces jours de deuil, Où la défaite sans gloire Brisait notre orgueil; Où, fuyant, vaincus, débiles, Un puissant vainqueur, Tu nous as ouvert tes villes, Tes bras et ton cœur. Puis, douce comme une mère, Tu nous as bercés; Mieux encore, chère infirmière, Tu nous as pansés. Tu nous a mis sur nos plaies Saignantes encore, Ce baume, les larmes vraies, La foi, ce trésor! * ♦ Pour l'expansion du flamand... en Angleterre L'on sait que pour le nouvel emprunt belge, 1< Gouvernement a fait appel à l'Angleterre. Or, comme à un conseil des ministres, M. Levii annonçait que les titres de cet emprunt seraien rédigés en français et en anglais, ses collègues flamin gants, invoquant les droits sacrés de la moedertaal insistèrent pour que des mentions flamandes figuras sent sur les titres. Le ministre des finances fut très embarrassé. Oi J?a *3?eur des Qoups La Chambre victime du chantage des flamingants L'Équivoque perdure Les convulsionnaires anversois sont arrivés à leurs fins : le Gouvernement a transigé avec eux... et c'est nous, Belges de langue française, qui payons les frais de la transaction. La Chambre, apeurée par les menaces flamingantes; la majorité, délibérant sous la pression des gallophobes anversois, vient de consacrer un état de choses néfaste, en laissant à l'arbitraire de l'administration le soin de décider en derniet ressort de la langue dans laquelle l'enfant fera ses premières études. Nous ne reviendrons pas sur les votes émis en première lecture puisque aussi bien l'édifice péniblement échafaudé à ce moment vient de s'écrouler, comme un vulgaire château de cartes et que les flamingants, ayant exigé, ont obtenu. Il doit nous suffire d'examiner l'amendemem présenté par le Gouvernement et devenu l'article 15 de la loi scolaire. Il est ainsi conçu : Dans toutes les écoles communales, adoptées ou adop tables, la langue maternelle des enfants est la langue véhi culaire aux divers degrés de l'enseignement. Dans l'application de la règle ci-dessus, certains tempé raments pourront être autorisés, selon les besoins des écoles dans l'agglomération bruxelloise et les communes de 1; frontière linguistique. Ces tempéraments ne peuvent avol pour effet de nuire à l'étude approfondie de la langue mater nelle. Les arrêtés ministériels d'autorisation seront publiés ai Moniteur. La langue maternelle ou usuelle est déterminée par 1. déclaration du chef de famille. Si le chef d'école Juge qui l'enfant n'est pas apte à suivre, avec fruit, les cours dans 1; langue désignée par le chef de famille, un recours est ouver à ce dernier auprès de l'inspection. l'application des dispositions ci-dessus. Mais, me direz-vous, cet article consacre la liberté du père de famille et donne enfin la définition exacte et logique des mots : « langue maternelle ». De quoi vous plaignez-vous? Ecoutons M. Destrée qui, avec ce beau et mâle courage qui le caractérise, démasque le plar flamingant. Le Gouvernement, sans en avoir l'air, en sauvant la face a donné aux flamingants une satisfaction dépassant ce qu'il: avaient demandé. La territorialité, le séparatisme absolu es consacré par un simple pluriel qui se trouve dans le texte di gouvernement. Sans doute, partout où l'école est homogène, il n'y a pa: de difficulté. Nous sommes tous d'accord. Mais la class homogène, c'est un phénomène si rare 1 II y a si souven dans les classes des minorités, et des minorités importantes Il faudrait donc fixer un quantum car on ne peut pas res pecter exclusivement la majorité. M. Hoyois. — Nous ne l'avons pas compris ainsi. M. Destrée. — En fait, la majorité de la classe, c'est la majorité de la population, surtout en ce qui concerne le peuple; ce sera donc une majorité flamande dans une école du pays flamand. (Interruption). Oh 1 je sais I II est possible que des bourgeois en Flandre, désireux de faire instruire leurs enfants en français, fassent les sacrifices nécessaires et arrivent à constituer la majorité dans une classe. Mais pour le peuple, c'est impossible. Nous en revenons donc, je le répète, au principe rigoureux et inadmissible de la territorialité. La voilà bien, la liberté du père de famille, comme l'entendent les flamingants. Ils lui laissent le soin de déterminer quelle est la langue maternelle de son enfant. Mais cette détermination reste inopérante dans la plupart des cas. Un exemple : sur 21 pères de famille dont les enfants suivent les mêmes cours, 10 déclarent que la langue maternelle de leur enfant est le français, 11 déclarent que c'est le flamand. La majorité l'emporte et le régime de contrainte sévit vis-à-vis des 10 autres. L'alinéa 4, continuait M. Destrée, nous dit que la langue usuelle sera déterminée par le père de famille. C'est là une satisfaction apparente, c'est de la poudre aux yeux. Ce père 1 aura beau dire : « Je veux un enseignement français pour mon fils ». Et s'il n'y a pas d'école? Donc simulacre, caricature de liberté. ! Il y a encore autre chose : si le chef d'école juge que l'enfant n'est pas apte à suivre avec fruit t les cours dans la langue désignée par le chef de . famille, cette langue ne sera pas celle de l'ensei-t gnement que l'on donnera à l'enfant. [ Le père a bien un recours auprès de l'inspecteur. Mais nous savons ce que l'on peut ntterv|r^e - au" flamingantlsnïe.' L)ès'tors'lë1'.i" rs e\. leurre l ' 11 dépend donc du premier chef d'école venu, du premier Aliboron de village venu, de violer la liberté du père de famille sous le couvert de la loi ! La loi retire hypocritement d'une main ce qu'elle ; donne de l'autre. Si elle consacre la liberté du père de famille c'est pour pouvoir mieux la violer! C'est là une mauvaise plaisanterie. C'est non seulement un acte de brigandage, mais une œu-j vre de jésuitisme! Le pays ne se laissera pas prendre à l'équivoque et saura châtier à l'heure voulue les Petit-Poucet parlementaires, terrorisés par les grogne-| ments récents de l'Ogre flamingant insatiable. t Fernand PAVARD. le serait à moins. Voyez-vous les titres du nouvel emprunt rédigés en flamand I 11 consulta le délégué de la banque anglaise. Celui-ci, dissimulant mal un rire bien compréhensible, proposa pour mettre tout le monde d accord que les titres fussent rédigés uniquement en anglais. Les ministres flamingants se rallièrent à cette solution car, vous le pensez bien, tout plutôt que le français I Et voilà comment les titres du nouvel emprunt seront rédigés dans une langue autre que celle de la majorité des citoyens. ONE FLÈCHE DE IN CARQUOIS Ainsi donc, c'en est fait I La discorde règne au camp d'Agramant. Les valeureux lionceaux de Flandre ne songent qu'à s'entre-dévorer et guettent le moment proprice pour s'allonger mutuellement un opportun coup de patte. Pourquoi ? Divergence de programme ? Question d'intérêt ? Points de vue différents ? Que nenni I Question d'arrivisme plus ou moins hâtif, tout simplement. Ils se sont partagés en deux clans : le premier comprend les arrivés, les rassis, les repus, les blasés, les indulgents, les flamingants bonasses, les flamingants emmanuelhielesques, qui aiment le "geàre" flamingant, comme d'autres affectionnent le " geàre " anglais. Ce sont les réactionnaires du mouvement, gens avec lesquels il y aurait encore moyen, à la rigueur de s'entendre et d'échanger des propos anodins entre deux pintes. Le second se compose des purs, des farouches, des intransigeants, des " jacobins ", pour lesquels tout ce qui est français est mauvais et méprisable. Un : jeune professeur barbu, M. Van Cauwelaert aime à jouer cumulativement le rôle de prophète et celui de ; tribun dans cette dernière catégorie. Il affectionne ■ particulièrement les effets de théâtre : la main sur le cœur, les yeux levés vers les cieux, il se répand en jérémiades sur le triste sort du peuple des Flandres, opprimé, martyrisé et réduit au même état pitoyable que les Mohicans aux Etats-Unis d'Amérique, i Les bonnes âmes qui ouïssent ces élucubrations, se laissent promptement émouvoir, comme bien l'on pense. Or,donc ce dernier clan.ambitieux et trépidant,se sent une envie ardente d'avaler l'autre, de façon à avoir le champ entièrement libre pour ses prouesses. Il est, en effet, toujours désagréable, quand on se sent l'humeur vibrante d'une cavale indomptée, d'avoir à ses côtés un viel oncle bougon et taciturne, dont l'occupation essentielle est de prêcher le calme. Nous savons tous comment les rassis Segers, Del-beke, de Meester, Nobels et autres flamingants eaude-rosistes ont été traités par les frénétiques convulsionnaires d'Anvers, comme les a si joliment baptisés notre ami Pavard. Un dilemme se pose : qui triomphera, le pacifique bon sens ou le sectarisme effréné ? Nous souhaitons que ce soit celui-ci : les épilep-tiques du flamingantisme auront ainsi plus de chance» de se casser rapidement les reins I Et, après cela, nous leur offrirons encore, gracieusement, l'hospitalité dans certaine grande maison blanche, sise à Evere ou... à Charenton LE PARTHE PROVINCE Liège (De notre correspondant) Louis XIV, un jour, faillit attendre. J'ai " raté " la correspondance et la Nation tout entière fut sans nouvelles de Liège. Tâchons — sans économie de combustible — de rattraper l'irréparabile tempus. Ceux de mes lecteurs qui, n'ayant jamais appris le latin, l'auraient oublié, voudront bien amputer ces deux mots, qui d'un " i ", qui d'un " u 11 (c'est ce qu'on appelle : traduire à la lettre... près). Ce que nous eûmes à Liège, en ces quinze jours ? Deux conférences : un avocat alsacien, M. Preiss, vint aux " amitiés françaises " nous parler de l'Alsace-Lorraine. Il les connaît, et l'Allemagne...à telle enseigne que son gendre, incorporé dans l'armée allemande, se suicida pour échapper aux mauvais traitements dont on l'accablait. Aux " Amis (I) de la Littérature ", M. A. Hardy vint nous " révéler " Georges Rodenbach : poète mondain, maniéré, efféminé et... ancien élève des Jésuites, hélas I bien mal tourné. Manière de voir... La ™ Fraternelle des Anciens Militaires Français " a fêté son 15e anniversaire, sous la présidence de S. E. M. Klobukowski, ministre de France.

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