La patrie: hebdomadaire catholique

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04 juin 1914
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s.n. 1914, 04 Juin. La patrie: hebdomadaire catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pz51g0jt5q/
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LA PATRIE paraît à Bruges, tous les jours, les dimanches exceptés. PRIX DB L'ABONNEMENT : par an : 16 francs. Pdr semestre : 9 francs. Par trimestre : S francs. Téléphone N' 6. Bureaux : Quai des Ménétriers, n° 3 INDEPENDANCE. CONSTITUTION. Annonces, 25 cent, la ligne. Réclames, 1 fr. ici. Faits divers, 2 fr. id. Articles-Réclames, 3 lr. ia. Pour les annonces de France ou de Belgique (excepté les 2 Flandres;, s'adresser à l'Agence Bavas, f, place des Martyrs, a Bruxelles ; à Paris, 8, Place de la Bourse, et à Londres, 131, Cheap-side. PRIX O'ABONNEMENT : 16 FRANCS P\K AN pour toute la Belgique, REVUE POLITIQUE. I VI, 11*1-1 » ) M" P"*-» "1 1 vnj caré n'a pas voulu que la journée se terminât, sans avoir appelé le personnage à qui il voulait confier la mission de former le nouveau cabinet. Le successeur de M. Doumergue est M. Viviani. On ne doute pas à Paris que M. Viviani ne re vienne ce soir à l'Elysee pour informer le Président de la République qu'il accepte et que son cabinet est presque fait. Sur le programme du nouveau cabinet, on ne peut uonner encore beaucoup de précisions On sait cependant, en ce qui concerne la loi miiitair , que le nouveau gouvernement en poursuivra l'application loyalement et déclarera qu'on ne saurait, dans les circonstances présentes, y porter atteinte, mais il inliquera aussi que l'on doit se préoccu per immédiatement des mesures propres à alléger, dès que la situation extérieure le permettra, les charges militaires imposées à la nation, mesures au premier rang desquelles ligure une meilleure préparation militaire de la jeunesse. La formule a été à peu près arrêtée hier dans une con versation entre MM. Viviani et Messimy, le nouveau ministre de la guerre dans le futur cabinet et la présence dans ce cabinet de M Noulens, qui s'est prononcé avec une énergie et une netieté que l'on n'a pas oubliées sur la loi de trois ans, est une garantie que cette loi, si elle ne peut être cons:; dérée comme intangible au point de vue de l'ave nir, conservera tous ses existant que la situation extérieure ne sera pas modifiée. En outre, dans le prochain débat sur la politi eue du cabinet, le gouvernement s'abstiendra de toute parole de nature à laisser supposer à la classe sous les drapeaux qu'elle pourrait être libérée en 191o, c'est-à-dire au moment où t'onc tionnera pour la première fois la loi de trois ans. En ce qui concerne l'emprunt, tout le monde est à peu près d'accord sur la nécessité de le faire sur de larges bases et le plus tôt possible de façon à éclaircir la situation nnanesere. MM. Peytral, Glémentel, Cocheryet Aimond ont insisté sur ce point dans leurs entretiens avec le chef de l'Etat. M. Aimond en particulier s'est prononcé pour un emprunt du type 31/2 % garanti pour l'avenir de l'immunité du coupon. Le nouveau ministère indiquera sa volonté de faire voter un impôt sur le capital et de taire aboutir rapidement le projet d'impôt sur le revenu La réforme électorale aura sa place dans la déclaration ministérielle et, répondant au sentiment général, le cabinet manifestera son désir de trouver à ce sujet un terrain d'entente qui permette d'aboutir. Maintenant quelle sera exactement la répartition des portefeuilles? On ne peutencore rien dire, m»is les indications données précédemment paraissent devoir pour un certain nombre être confirmées. Pour les affaires étrangères, M. Viviani ne désespère nullement d'avoir 'e concours de M. Léon Bourgeois. En ce cas M. Jean Dupuy recevrait l'offre d'un portefeuille. L'Allemagne aime la manière forte quand elle pense pouvoir le faire sans risques. On se rappelle le bombardement exécuté contre d'inotîensives douanes vénézuéliennes et qui provoquèrent la célèbre dépêche impériale « Bravo, Panther » à l'adresse du croiseur eu cause. Voici qu'une nouvelle où se décèle la même tactique nous parvient de la Ven Cruz. Des commerçants allemands avaient vendu au président Huerta force munitions de guerre qui furent chargées sur les vapeurs allemands Bava-rien et Yparanga. Quand ceux-ci arrivèrent à la Vera-Cruz, port indiqué sur l" connaissement, les autorités américaines empêchèrent le débarquement. Les Allemands ne se tinrent pas pour battus et allèrent décharger leur cargaison dans un autre port. Furieux d'avoir été joués, les Américains frappèrent les vapeurs —- appartenant au Norddeut-scheLloyd — d'une amende de près d'un million de resos et, en garantie, les mirent à la chaîne. On parla de suite de protestations du gouvernement allemand. Mais voici mieux : Le Berliner Taqebla'U reçoit en < tfet de son correspondant, de la Vera-Cru;* et à la date de mard:, la dépêche suivante : « Le croiseur Dresde, après avoir mis ses canons au clair et après avoir tout ordonné pour le combat, a accompagné les vapeurs Ypiranga et Buvana jusqu'en haute mer, tandis que, sur le croiseur allemand Brème, les matelots entonnaient i hymne national : Deutschland uber ailes ! «L'émotionau Mexique estextraordinaireàcause le ces incidents. v L'amende infligée par le général américain commandant en chef Funston, l'a été en vertu des lois mexicaines que le général est chargé d'appliquer dans le port de Vera-Cruz. » Le consul des Etats-Uuis Shaunglio, le consul d'Alfema^ie Gœrtz et le représentant de la llamburg Amerika Lime ontconsignè ces faits dans un protucole. » Ce procédé, vraiment extraordinaire, est une fois de plus l'affirmation brutale de la force aile mande. Certains y voient un casas belli, car le branle-bas de combat - s'il a eu lieu en réalité — aurait été nettement dirigé contre les Américains. Maiis il est peu probable qu^ les choses s'enveni nent à ce poi'.it et le président Wil-son passera l'éponge sur l'affaire et renoncera même a réclamer l'amende iulligée. C'est la seule solution à prévoir, car on peut penser que les Allemands n'ont agi qu'à coup sûr, comptant sur la faiblesse — encore plus morait que matérielle — des Etats-Unis. Leir attitude toute différente devant ceux qui montrent les dents est là pour le prouver. Il n'en est pas moins vrai que semblables procédés sont lom d'être rassurants pour les peuples pacifiques et que ceux ci feront bien de se prému :ir contre ces appréciations du principe : la force prime le droit. _ \ V r&iXXi- #SjSS&?(Xg!iïSL i nw- BELGIQUE. Les statistiques vraies. Depuis les élections, la presse libérale 11e cesse d'assommer ses lecteurs de paquets de chiffres qui tendent à prouver la mise en minorité du gouvernement. Nos lecteurs se souviendront que nous avons fait ressortir l'impayable bouffonnerie de ia Chronique qui nous attribuait une minorité de près de 200,000 voix, alors que, le même jour, son compère le Peuple n'en voyait qu'une de 6000 voix. Mais,ci-dessous, nous produisons des chiffres à notre tour et l'on verra ce qu'il restera de la jactance libérale. En 1912, les cinq provinces, non renouvelées cette année-là, ont donné (chiffres officiels) : aux catholiques 731,042 voix aux libéraux et socialistes 567,291 » aux daensistes et sans couleur 8,747 » au total 1,327,080 » soit une majorité catholique sur libéraux-socialistes de 183,751 voix. En 1914, les quatre autres provinces sortances ont donné (chiffre? officiels) ; aux catholiques 570,808 voix aux libéraux, socialistes et socialistes dissidents 733,575 » aux daensistes et sans couleur 30,026 » au total 1,334,479 » soit une minorité catholique sur les libéraux et socialistes dissidents de 162,767 voix. Or, une majorité de 183,751 voix moins une minorité de 162,767 voix laisse bien,nous sembie-t-il, une majorité de 183,751 — 162,767.= 20,984 voix. Telle est notre vraie majorité actuelle. Près de vingt et un mille suffrages, et ce n'est déjà pas si mal. En 1910, nous n'en avions que seize mille.Nous n'avons donc pas perdu tout le gain de 1912, gain qui était pourtant, nous l'avons dit, exceptionnel et passager. Et dans ce calcul, si nous ne comptons pas les daensistes avec nos adversaires, nous ne les comptons pas davantage pour nous, bien que, sur les questions religieuses, ils soient beaucoup plus près de nous que de nos adversaires.Nous avons, d'ailleurs, tenu à faire la preuve de notre recul et nous l'avons trouvé exact. Et voici cette preuve : 1912 : h provinces, voix catholiques 7E1.042 1914 : 4 provinces, voix catholiques 570.808 Total des 9 provinces, voix cathol. 1,321,850 1912 : 5 provinces, voix anticattiol. 567,291 1914 : 4 provinces, voix anticathol. 733,575 Total des 9 prov., voix anticathol. 1,300,866 Bilan : Voix catholiques ~~ 1,3217830 Voix anticatholiques 1,300,866 Différence en plus pour 1 s cathol. 20,984 Voilà donc la situation réelle : nous avons vingt et un mille suffrages de majorité dans le pays et toutes les arguties libéralo-socia-tlstes n'y enangeront rien. Nous voilà loin des plaisanteries de la Chronique et du Peuple. Le doigt dans l'engrenage. Hier nous avons signalé comme il convenait l'attitude bizarre de YEtoile qui nous annonce que nous sommes en état de révolution larvée. Le Peuple s'est évidemment empressé de bondir sur cette affirmation ; mais celle-ci ne lui suffit pas, il lui faut des actes. Aussi écrit-il : Seulement, pas plus que la semaine dernière, l'organe doctrinaire ne tire, cette fois encore, de conclusion pratique et ne dit comment, selon elle, >e pays sortira de cette situation dangereuse. Il serait du plus haut intérêt de connaître sa solution. En connaît-elle une en dehors de la revision et du remplacement du voté plural par le S. U. égalitaire ? Gomme le moniteur socialiste, nous demandons nous aussi : Il serait du pins haut intérêt de connaître la solution de ^'Etoile. Comme nous le lui demandions, Y Etoile rêve-t elle de constituer le bloc anticlérical ? Elle a mis le doigt dans l'engrenage : bon gré m il gré, elle y passera tout entière. Quos vultperdere Jupiter dementat. Dans le notariat. Le Journal de Bruxelles, de ce malin, pu» blie la note suivante : Le gouvernement vient de supprimer une place de notaire à Dixmude. Il a été dit et répété, notamment dans les discours de rentrée du procureur général près la Cour d'appel de Gand, quête trop grand nombre de notaires en Flandre (qui ne se justifie plus au même titre que jadiu par les difficultés de communications^ constitue un véritable inconvénient qui r jnd plus difficile le maintien de la dignité du notariat. A ce point de vue. le ministre de|la justice a supprimé déjà Oostvleteren. 11 vient encore de supprimer un notariat à Dixmude (canton de 29.076 habitants où il reste quatre notaires). La politique n'a rien à v@ir dans cette question. Il resie dans le canton de Dixmude un notaire libéral à VVoumen. On ne pourrait faire de reproche au gouvernement que s'il nommait des amis p ilitiques dans ces notariats lorsque l'intérêt public justifie leur suppression. • S. o. s. Telles sont les trois lettres qui furent lancées dans l'espace par l'employé de la télégraphie sans fil, au moment où le Titanic et YEmpress of Ireland allaient sombrer. On se demande ce qu'elles peuvent bien signifier? S. O. S. sont les premières lettres des trois mots anglais : Save our soûls qui veulent dire : Sauvez nos âmes ! L'anglais est reconnu par toutes les nations, comme la langue des ger.s de mer ; c'est le langage du large. N'est-il pas consolant de constater que « Sauvez nos âmes » a été admis par le monde civilisé, comme j|le cri suprême de l'homme qui va mourir ! Lors du naufrage du Titanic : Plus près de toi, mon Dieu » ! accompagné d'accords douloureux a été un réconfort pour ceux qui entraient dans l'éternité. Il est touchant d'observer que les êtres civilisés veulent toujours apporter des consolations, el cherchent à atténuer les affres dernières de ceux qui vont disparaître. Notes mexicaines. Un incident de voyage. Mexico, avril. Station de Paredon. — Hier soir, après cinq heures d'arrêt, à la station de Soledad, ou mieux aux ruines de la station de Soledad, dans le voisinage du Bio Salado, à cent cinquante kilomètres de la frontière, le train reçut l'ordre de retourner en arrière et se mit en mouvement. On ne fait plus attention aux longs arrêts ; mais taême à l'atonie du voyageur an Mexique, la marche en arrière ne peut passer inaperçue. Le conducteur qui se dévoueen ce moment à la laborieuse opération de l'allumage de la lampe à pétrole provisoire — tout est provisoire du haut en bas — de la première classe, a été assailli de demandes. Qui,en sabe ? a-t-il répondu philosophiquement, en observant la flamme d'un œil enlr'ouvert, pour la remettre à point. Quten sabe ? et il a conclu : Ce qui est certain, c'est qu'il y a quelque chose de nouveau sur la ligne. Feuilleton de LA PATRIE du 4 Juin 191 4. = N* 4. AU SOLEIL COUCHANT PAR MATHILDE ALANIC. — o— — Oui ! C'est vrai !... Mais je ne suis pas quitte de soucis, néanmoins, murmura M1"" Férier, rap pelée à ses journalières auxiétés. Maurice a raté Saint-Cyr. Le voilà simula fantassin, en attendant Saint. Maixent. Et Nivelle, si simplette, si suge me préoccupe encore dIus... L'atmosphère, ici, est un peu surchauffée J'élimine autant que je puis i'élé ment, masculin. Mais je crains toujours que quelque étranger ne s'éprenne de la peiite Française et ne l'emmène au diable, eu Pologne ou au Brésil. . Que deviendrais-je ? Et, pour elle-mtme, quel exil !... — Non ! non ! Pas de mariage par emballement! Ça finit toujours mal ! déclara Mme Alibert avec conviction. L'amour, quel beau piège à tourterelles !... N'y laissez pas prendre notre Nivette ! Toute sa vie, elle avait guerroyé contre l'amour, r—le paradoxal, subversif et destructeur amour, — qui n'en faisait pas moins de ravages. La pauvre maman soupira de plus belle. — Mon Dieu ! que je voudrais la voir casée, mariée à quelque honnête garçon, dans un bon petit trou de province,|oà j'irais achever mes jours près d'elle ! Tout à coup, par un de ces phénomènes bizarres Ide la filiation des idées, Mme Alioert sentit la bro chure, restee distraitement en sa main, et un choc se produisit dans sa mémoire Ce professeur, qui lui envoyait une étude sur Les Champs de BatailU du Poitou, M. Vital Grneau,—m is if était veut!... De seconde jeuiu sse.pas be u assurément,et nai U d'une fillette,mais muni de'fente six titres u.nivei sitaites, lauréat de l'Institut ; brel, un parti vrai meut s rieux, représentant un soliae mariage d raison, — justement ce qu'il fallait à Geneviè e Férier. M"* Alibert poussa le a< nou de son amie et murmura, un sourire sibyllique au coin des lèvres : — Peut être ne sera t-il pas impossible d'exau cer vos souhaits .. On y travaillera !... — Que dites vous ?... Oh ! cnère bonne fée ! Le signal du dine<* retentit, avec le timbre d'un réveil carillonnant le long du couloir. Mme Aiitert «e dégagea des mains frémissantes qui serraient les siennes. -Chut! Laissez-moi creuser l'idée ! Nous re causerons !... — Oh ! quel service vous me rendriez ! Quel service ! répétait, comme un refrain, la « pauvre jyjme Sérier », endossant le corsage de jais, semé de reprises, et la vieille jupe de satin qui lui servaient d'uniforme, pour présider le repas du soir. M™ Alibert tint parole. L'amusement, que lui procurait la tablée cosmopolite, et la causerie, émaillée de barbarismes germains, slaves ou saxons, ne lui firent pas perdre de vue la mysté rieuse idée !... L'idée se fixa, grossit, noyau initia; d'un projet qui se développa rapidement et se précisa au salon, tandis qu'un jeune Roumain aux cheveux bleus, accompagné par uneSilésienne aux I tresses de chanvre, commençait au violon une czarda vertigineuse. Mra* Alibert, pensive, contemplait le tableau qui décorait le panseau principal. une copie de L'Embarquement pour Cylhère, laissée en paiement par quelque pensionnaireinswlvable. — Avertissement symbolique ! Ah ! l'amour, le fatal amour, comme il rôde autour de ce piano, entre ces tables de jeu, parmi cette jeunesse virante ! Nivettefinera par se brûler, dans ce milieu incandescent ! Et une pitié lui vint, en regardant la jeune tille distriDuer les tasses de thé à la ronde, avec un sourire paisible et distrait. Eh bien ! il serait louable d'essayer le sauvetage, et d'amener cette enfant au port sûr de l'hymen, à ['abri des hasards du pays de bohème... Il serait méritoire et divertissant de tenir l'emploi de déité lutétaire, dispensatrice de félicité et arbitre des destinées. Ainsi trouverait-elle une revanche aux échecs et aux froissements de ce jour... Après le plaisir de se marier soi-même, d'ailleurs, rien n'intéresse plus une femme que l'affaire de marier les autres. Tout le monde lui saurait gré : la mère, la fille, êt ce pauvre veuf, à qui pesait la solitude, et qu'on pourvoirait d'une gentille et bonne petite épouse. Et, comme premier avantage, ce plan si spontané, en attendant le succès, lui oflrait l'occasion de fuir Paris. M""1 Alibert saisit ce prétexte avec empressement. Tout à coup, aujourd'hui, elle avait senti une si cruelle lassitude, — le poids, sans doute, des fatigues, accumulées ces mois derniers: visites, ventes rîe charité, réceptions, grands dîners, premières, comédies de salon, expositions et concerts, publics ou privés, donnant lieu à d'interminables essayages et à de fiévreuses combinaisons de toilette. Telle qu'an paladin en continuelle parade, elle éprouvait le besoin de déposer uu temps le harnais de guerre et d'ouvrir le s le casque, — c'est-à-dire de quitter ses petits souliers et ses robes chamarrées, de desserrer son corset et de souffler à l'aise. Nivette ayant achevé son office, tandis que M" Férier surveillait la desserte du dîner, toutes deux vinrent s'asseoir près de leur éminente convive. Celle-ci dit alors à son amie : — Ma chère, voulez-vous me prêter votre fille pour quelques mois ? Les deux yeus noisette de Geneviève s'arron-diient d'ébâhissement. Mais la mère, saisissant l'art ière-pensée, répliqua sans hésiter : — Ma bonne Clémence, tant que vous voudrez ! Est-il besoin de vous dire avec quelle joie? — Voilà ! expliqua Mme Alibert, jouissant de la mystification de Nivette. Vous m'avez suggestionnée, avec votre fringale de verdure. Depuis un instant, je ne rêve plus que prés fleuris et vallons ombreux. A vrai dire, je me suis laissé surmener depuis quelque temps. Une accalmie me serait bienfaisante, au moral et au physique. La mer m'énerve. Je retrouverais le bruit et le mouvement de Paris dans une ville d'eau. Nivette m'a donné er.vie de la campagne, la saine et fraîche campagne, toute fruste. Le Poitou est une province intéressante et pittoresque. J'y connais un professeur, un homme des plus distingués, M. Craftean. tenez ! l'auteur de cette brochure. Je vais le charger de ! me trouver une petite maison d'été, dans un joli site. Et si tu veux m'accump&gner, Nivette, je t'emmène... H°in ! qu'en dis-tu ? un plongeon pleine nature ! Tu piocheras le paysage à satiété, pendant que le soleil te peindra les joues en rose ! La jeune fille joignit ses doigts un peu tremblants.(La suite a demain.) BRUGES, JEUDI 4 JUIN 1914. * 07» ANNEE. — N° 155.

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Cet article est une édition du titre La patrie: hebdomadaire catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruges du 1848 au 1940.

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