La pensée: organe hebdomadaire de la Fédération des sociétés belges de libre pensée

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s.n. 1914, 31 Mai. La pensée: organe hebdomadaire de la Fédération des sociétés belges de libre pensée. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m901z4380z/
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La Penée Organe hebdomadaire delà Fédération des Sociétés belges de Libre Pensée 1BONNBMBNT ANNUEL : j ^rf^er ' ' ' F/' 6 00 ANNONCES i On traite à forfait ON s'abonne a tops lks BUREAUX de postb. RÉDACTEUR EN CHEF : Ellgèlie HINS S'*dr.ss« °à ' M* A^ALJ^^Ad^ill'KS^éléga. RÉDACTION : 350, Chaussée de Boendael. ADMINISTRATION ; 13, Rue du Q«omëtr« ! . ! _ FEDERATION NATIONALE DES I SOCIÉTÉS DE LIBRE PENSÉE "Le 31e congrès annuel de la Fédération j Nationale des Sociétés de Libres Penseurs se tiendra cette année à Bruxelles, le dimanche 7 juin, dans la grande salle du premier étage de la Brasserie du Cygne, Grand-Place.L'ordre du jour en a été arrêté comme suit par le conseil général : Le matin à dix heures séance administrative;1. Rapports sur la situation matérielle et morale de la Fédération Nationale; 2. Rapports des fédérations régionales et des principaux groupes; 3. Modifications aux statuts (voir le nu méro de «La Pensée» du 5 avril 1913); 4. Election du Bureau permanant. A 2 heures .séance publique 1. Organisation de la défense contre la loi scolaire (rapporteur: Emile Bayot); 2. L'exploitation du travail dans les couvents (rapporteur: Edouard Daanson); 3. La liberté de conscience à l'armée (rapporteur: Lucien Vertongen). Les secrétaires fédéraux, ainsi que les secrétaires des groupes n'appartenant à aucune fédération régionale sont priés de faire parvenir d'urgence au secrétaire national leur rapport sur l'activité de la Libre Pensée dans leur région. D'autre part, les secrétaires de tous les j groupes désireux de prendre part au Con- ' grès sont priés d'envoyer en temps utile au j secrétaire national les noms et adresses J exactes de leurs délégués. A ce sujet, il est rappelé aux groupes qu'ils ont droit à autant de délégués que le groupe compte de fois 50 membres ou une fraction de cinquante. D'autre part, les délégués des groupes qiii n'ont pas acquitté leur cotisation nationale seront impitoyablement exclus de la séance administrative et ne pourront prendre part à aucun vote à la séance publique. Pour le bureau permanent de la Fédération Nationale: Le secrétaire général : Lucien VERTONGEN FÉDÉRATION BRUXELLOISE Le meeting des commerçants, annoncé dans un numéro précédent, aura lieu le jeudi 11 juin, à 8 heures. Des circulaires spéciales vont être envoyées par les organisateurs. Appel a été fait à deux orateurs connus, dont le concours est un élément de succès pour cette réunion importante. Le comité fédéral se réunira le même jour à 7 heures. , Rappel est fait aux groupes de la Fédération bruxelloise pour la désignation des délégués au Congres national du 7 juin. Le comité signale aussi la manifestation organisée par les amis de Maransart pour le 28 juin. Les tracts relatifs à l'exploitation dans les couvents sont en vente chez Rumps. 11 est urgent de procéder aux distributions dans le plus bref délai. Cette distribution constitue le Lravail^préparatoire à la réunion de la Brasserie Fla-m a nde. Pn'l'airaiiÉneiitile l'Orphelinat Rationaliste 37e LISTE DE SOUSCRIPTION Total des 36 1res listes fr. 30,133.28 Les Disciples de Voltaire, Gilly collecte 8.— Sur la liste 49 confiée à la L. P. de Bruxelles-Ouest: Henri Hubinon 10.— Relevé de boîtes 9.50 Hector Gobert 3.— E. Pairons 1.— H. Smits 1.— C. Leclercq 1.— Placide Hubert 0.25 M. Courcelles 1.— Duhaupas 0.95 Lins 0.50 J. .Duhaupas 0.30 La Libre Pensée de Vierset-Barse 10.— j : M. Petit Bois, ingén., Morlanwelz 10.— ! ( Total fr. 30,189.78 1 CONGRES BELGE DU 7 JUIN RAPPORT Les devoirs des anticléricaux vis-à-vis de la nouvelle loi scolaire Le sort en est jeté. L'œuvre de sectarisme oulrancier, l'acte anticonstitutionnel que rêvaient d'accomplir nos maîtres est con- j sommé: la loi scolaire de M. Poullet est i votée par les deux Chambres, et le Roi, j n'a pas attendu longtemps pour la sanctionner et la promulguer. Nous avons été les premiers à pousser le cri d'alarme. Nos fédérations et nos associa-lions ont fait leur devoir, tout leur devoir. Nos consciences ne nous reprochent rien. Mais les plus grands devoirs encore s'imposent à nous: la lutte continue, que tlis-je, la lutte commence. T\Tous n'acceptons pas cette loi: nous la combattrons sans merci et sans répit. Mon intention n'est pas, dans ce court rapport, de faire de la phraséologie, mais de donner quelques idées qui serviront de base à la discussion approfondie qui certes, se produira au Congrès. Là, nous nous étendrons, nous préciserons. La question scolaire tient au cœur des libres penseurs, défenseurs du libre examen, de la liberté de conscience. Et puis, l'école;, c'est la préparation à la vie, c'est là que se forgent les volontés, les énergies. On y prépare les citoyens et les mères de demain. Nous connaissons la thèse catholique. La longue discussion qui vient de se terminer l'a montrée, cette thèse, dans toute sa laideur. MM. Verhaegen et Beernaert l'ont, en termes précis, nettement indiquée. M. le comte (?) Woeste a surenchéri en concluant qu'il n'y a pas de morale sans religion. Nous sommes donc des amoraux. Ce n'est plus le moment de critiquer la tactique suivie par les partis d'opposition dans la lutte contre le projet Poullet. Constatons amèrement que rien n'a été changé au texte gouvernemental, distillé dans les couvenls et pour les couvents. Les amendements les plus justes, les plus modérés même ont été rejietés droite contre gauche. Et la loi néfaste, anticonstitutionnelle, frappant la liberté de la conscience, loi de parti, destituant l'Etat, qu'elle met hors de l'Ecole, cetet loi. avec ses tares, ses tendances est votée ! Mais cette œuvre de haine, nous ne la subirons pas. Nous suivrons l'exemple d)es cléricaux en 1879, quand ils ont déclaré la guerre scolaire. Des mesures importantes, urgentes s'imposent aux collectivités et aux individualités.Haussons nos efforts à la hauteur de la lâche à accomplir. Tout d'abord, continuons notre propagande incessante, active, vio -lente, contre les principes qui servent de base à ce monument de jésuitisme. Continuons à montrer dans nos écrits, dans nos discours, ce que cache une laçàde aux ornements trompeurs; grattons la dorure qui revêt l'infecte drogue. Défendons les écoles communales qui nous restent, aux administrations communales anticléricales, nous laissons le soin de trouver les moyens de tourner, de «saboter» la loi. Ils sont nombreux et ce n'est pas ici qu'il convient de les examiner. Les comités scolaires seront reconstitués, Leur rôle est important au point de vue du recrutement, de l'assiduité scolaire. Ils aiment à lutter contre les tentatives de « braconnage qu idéjà sont pratiquées, ce que M. Camille Huysmans signalait à la tribjune. Les comités scolaires renseigneront les parents sur toutes choses intéressant l'enseignement. Ils serviront de trait d'union entre les parents et les autorités pédagogiques. Les adminsitrations devront aussi, d'accord avec les chefs d'école, chercher à assurer une collaboration plus directe de la 1 famille dans l'œuvre éducative. Les parents, en général, ne connaissent pas l'école. Mon- < lrez-la leur; intéressez-les à la vie de leurs i înfants dans ce temple de la science. | i Mais une chose est essentielle pour les < nunicipalités : le choix judicieux du per- < ;onnel enseignant. El ici, je touche à une question brûlante: :elle du recrutement de ce personnel. Les grandes communes, les provinces ont à as- i surer ce recrutement par la création d eco-les normales communales, provinciales; de véritables circonscriptions devront être établies. _ Quelques grandes communes, Bruxelles, et les provinces de Brabant, Hainaut, Liège ont commencé. Il faut continuer, car les écoles normales, dites de l'Etat, ont un personnel cléricaliséi à outrance, et il ne vaut guère mieux que celui qui peuple les écoles agréées et congré-ganistes.Il faudra aussi construire des écoles: grave problème. Disons tout de suite que nous sommes adversaires des écoles - casernes, mais partisans de petites écoles de huit ou dix classes, réparties dans tous les quartiers. permettant une surveillance plus facile des enfants. Le choix des ouvrages devra être fait méthodiquement.Que de fois il nous est arrivé de constater combien l'examen des ouvrages classiques est fait superficiellement. C'est dans ceux-ci surtout que la neutralité la plus absolue doit être respectée. Il faut créer, dans chaque circonscription scolaire, des cercles d'Amis des Ecoles. L'expérience en a été faite; elle a donné des résultats remarquables. A nos amis d'en prendre l'initiative. Il y a là un vaste champ à cultiver. Les œuvres scolaires d'assistance: soupe, colonies, vêtements; bol de café etc., tout ce faisceau admirable d'instiCu-tions complémentaires devra être l'objet de notre attention et de nos libéralités. Les administrations ne pourront plus leur accorder le moindre subside; aux ,gens de cœur, aux anticléricaux de faire leur devoir. Et ainsi, dans tous les domaines, notre action pourra s'exercer. Je ne veux pas m'é-tendre plus longuement. Au Congrès, je soumettrai des détails plus circonstanciés. Camarades, debout! A l'œuvre! Groupons-nous dans cette action défensive de.la conscience. Défendons nos enfants! Défendons nos Ecoles ! Sauvons la liberté. Emile BAYOT. AIVW/A* NOTES P'UN SECTAIRE De la morale III. La religion s'est emparée de la morale. Elle s'y est amalgamée à un tel point que les deux semblent inséparables,; mais,si cette séparation était effective, les dieux, les fantoches dont elle se sert pour consacrer les arrêts de cette morale disparaîtraient bien vite sous l'odieux, sous le ridicule, et bientôt un soupir de soulagement universel s'exhalerait de tous les cœurs, de toutes les poitrines opprimées depuis tant de siècles par la crainte de châtiments immérités. La religion a perverti la morale; elle l'a prostituée. El qu'on n'aille pas croire que ces affirmations sont inspirées par ta haine d'un sectaire, d'un fanatique, qui accuse sans raison. Il suffit de se rappeler certain verset que l'évangile de saint Luc met dans ia uouch'' du Christ : Si quelqu'un vient à moi et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Luc, XIV, 26. Il suffit d'avoir lu quelques chapitres de l'histoire de la religion pour qu'immédiatement des faits nombreux viennent attester toute l'odieuse influence que la religion a exercée sur la mentalité humaine. Voici un extrait de la «Légende dorée», livre pieux o-ù sont relatés tous les hauts faits des Saints et dont l'auteur est le bienheureux Jacques de Voragine (1). Il s'agit Je Sainte Elisabeth de Hongrie: « Pour achever de faire disparaître tout jbstacle entre Dieu et elle, elle pria Dieu l'arracher même de son cœur la tendresse qu'elle avait pour ses enfants. Et une voix l'en haut lui répondit que sa prière était îxaucée. Sur quoi, elle dit à ses compagnes: < Le Seigneur a entendu ma voix, car non (l) Il paraîtrait que le chapit'-e ne serait pis de Voragine, lien que se trouvant dans la Légende dorée. » seulement tous les biens temporels me pa-» raissent comme du fumier, mais voici que » de mes fils mêmes je ne me soucie plus » que dans la mesure où je me soucie du » reste des hommes», etc., etc.» L'aimable femme! Cette bonne mère a été canonisée et toutes les femmes, toutes les mères sont appelées à l'adorer le 20 novembre de chaque année. C'est aussi de cette belle morale que sTest inspirée Ste Jeanne de Chantai, passant au-dessus du oorps de son fils malade et in-l firme pour courir où son Dieu l'appelait (cette dernière phrase est prise dans un ouvrage religieux). Ce même ouvrage, dû à père jésuite ,parle avec enthousiasme des victoires remportées sur la tendresse filiale par Saint Louis de Gonzague, et Saint Stanislas Kostka, entrés dans les ordres malgré l'opposition de leurs pères. O mères, femmes adorées qui souffrez et souffrirez mille souffrances pour éviter au petit être que vos flancs ont porté une peinte, une douleur, et qui suivez en cela l'exemple donné par tous les êtres dont se compose la grande Nature, depuis le plus infime jusqu'au plus grand; l'organisme le plus ru-dimentaire jusqu'au plus perfectionné, depuis la femme sauvage jusqu'à la plus civilisée, est-il possible que certaines d'entre» vous arrivent ainsi à renier cette maternité si sainte, si respectée, l'objet de votre légitime orgueil? Il a fallu la religion, la morale religieuse pour dénaturer un tel sentiment. On trouverait sans peine des milliers d'exemples pareils. Citons encore ce fait historique: Il s'agit ici de cet horrible Philippe II, le sombre, le fanatique rejeton du fanatique Charles-Quint.Philippe venait de se remarier avec une princesse de France et donnait en l'honneur de celle-ci u n grand auto-da-fé, auquel il présidait, du haut d'une tribune, en compagnie de la reine. On raconte qu'une belle et jeune juive s'échappa de la file des condamnés et vint se jeter, suppliante, aux pieds de la reine. Celle-ci, qui n'était pas encore habituée aux n^peurs espagnoles, versa des larmes et demanda au roi la grâce de la jeune fille. Chose extraordinaire, Philippe II, pour la première fois de sa vie, fut ébranlé par les prières de la reine; il allait accorder la grâce de la juive. Mais la religion veillait, en la personne du grand Inquisiteur. Celui-ci, d'un geste, fit remettre la juive dans son rang parmi les condamnés. Le lendemain, les confesseurs du roi et de la reine leur infligèrent de lourdes pénitences, parce qu'ils avaient oublié qu'un vrai croyant ne peut avoir de pitié pour les ennemis de son Dieu. C'est ainsi que la religion étouffe dans le cœur de l'homme les sentiments naturels. Quelle prétention peut-elle légitimement élever au monopole de la morale? Les principes de morale qu'elle édicté et qui paraissent semblables aux nôtres, elle est la première à les fouler aux pieds dès qu'elle y, est poussée par son fanatisme. C'est que, se croyant infaillible, elle manque de cétte Vertu qui seule peut créer une société fraternelle : la tolérance. Paul IBRI. ANWWV Conférences du Camarade Jean Robyn Koekelberg. — Dimanche 7 juin à 8 h., Salle Simonis, représentation de « Les Ca-gots».Villers-la-Ville. — Dimanche 14 juin, à 4 h. Sujet: Le mouvement de la Libre Pensée. — Constitution de la Fédération Ni-velloise.Rorinage-Wasmuel. — Dimanche 21 juin, après la manifestation de la Fédération Boraine. Sujet: Vers la délivrance par la Libre Pensée. • leIconfessionnal par l'ex-abbé Jules CLARAZ Prix : 3 Fr. 50 S'adresser aux Bureaux de la Pensée CINQ CENTIMES LE NUMERO Bruxelles, le 31 Mai 1914 Dixième Année. — \ 4*6

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