L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 12 Août. L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0g3gx45d5r/
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76e ANNEE. Wo 222 LB NUMERO : 5 CENTIMES Mercredi 12 août 1914 Il 06 «a> 14 00 Tarif des annonces Annonces 4» pag», 1* ?•*» Ug. O 2J Ànnonc. •— notalras, avouêi, nuit*titra, directeur d«tenu1» ligne Bécl»me3«• Nécrologie Faite divers fin» Faita divers corff » Chronique locale Réparations judlcw Des remises sont accordées proportionnellement au nombre des iruertiona demandées. On traite à forfait pou les annonces périodique*. Pour la province da Namur, S'adresser au bureau du journal, rue de la Croix, Namur. Pour le raa tcdu pays et l'étranger, s adresser à l'Agence Eavae, place des Martyrs, 8.. Bruxelles ABONNEMENT A5VU11 Poor Nam m . . Pour la Belgique. IK FIANDERS FSELDS MUSEUMIEPER l: ordre BUREAUX roa dö ta Croix. 29. Namur JOURNAL QUOTIDIEN ^ . Ü* College A.-jD. de la Paût Xfam Bulletin métiorologiip du fiaufévr barométrique à 0. « 000.0 partofton öarom.depus» to wifii ' 0 0 Température de l'air .... 00 0 Temperature maximum delà veille 00 0 2«tnçeTajura minimum de la nuit 00 0 Direction du venu ; « « ViUtte du vent (par seconde) : , 00 Humidité de Vairpar ma#.ssl00 0 0 Eau tombée en miiiim» , ; ' . « 0 O Téléphone iO LA GUERRE Les opérations s'accomplissent normalement Bulletin officiel de lundi Ministère de la Guerre. Lundi, 11 heures, Les troupes alliées — belges, françaises et anglaises — avancent méthodiquement. Le développement du plan d'ensemble des deux armées ennemies se dessine. Pour nous, les conditions paraissent excellentes. Les prévisions de notre étatmajor semblent se réaliser. Il faut s'attendre, d'ici peu, à une grande rencontre. Bonnes nouvelles de Liège. Des rap ports sont parvenus au grand quartier général qui indiquent que les forts sont toujours en parfait état. Le moral de la troupe est excellent et le ravitaillement, eu vivres et- en munitions, normal. A Liège même, des troupes allemandes circulent, mais la population est calme, aucun excès n'est commis ni d'une part ni d'une autre. Avis important au public. Il ne faut , pas s'alarmer de ce qu'une poignée de uhlans soit rencontrée de temps à autre dans tel ou tel endroit, comme le bruit en a couru hier. Ce sont des cavaliers perdus et qui se rendent sans sommation. Il y en a un peu partout. Cela ne signifie rien au point de vue stratégique. Quant à la présence de uhlans aux environs de Bruxelles, elle n'existe' que dans les imaginations. Ni à Tervueren, ni à Groenendael, ils n'ont été rencontrés. D'ailleurs, les abords de la capitale sont parfaitement gardés. Que la population ne se laisse pas non plus émouvoir par la nouvelle de quelque raid de cavalerie. LA SITUATION Lundi soir. montrer extrêmement circonspect : une action importante s'apprête évidemment et une grande bataille est imminente sur le territoire belge, les Allemands massant de gros effectifs dans Test et le nordest du pays. Leurs pointes de cavalerie arrivaient hier jusqu'à Jodoigne. Toutes les troupes belges sont en position de combat, ainsi que les troupes alliées, et attendent l'attaque de pied ferme. Le moral des troupes est excellent. Il s'est tenu cet après-midi, au grandquartier général, un conseil présidé par le Roi, et qui a duré longtemps. Quand commencera la] bataille qui doit décider, au moins momentanément, du sort de notre pays ? Nul ne le sait : les événements commanderont. On affirme que plusieurs corps d'armée allemands seraient massés derrière la frontière hollandaise. Mais le ministre de Hollande affirmait hier catégoriquement que la neutralité de t,on pays serait défendue intégralement. Nous n'avens donc pas à enregistrer de grandes nouvelles; mais nous n'avons pas à enregistrer non plus de mauvaises nouvelles. Il n'y a pas de communique du ministère do la Guerre : on conçoit qu'on ne pvisse pas donner de renseignements sur ce qui se prépare.Ondit simplement: « Tout va bien», ce qui signifie : la préparation s'effectue de façon à nous inspirer un grand espoir. Les pertes allemandes D'après les estimations des autorités militaires belges, les Allemands auraient eu dans l'attaque des forts de Liège, les 4, 5 et 6 août, 14,000 tués, 1,?00 blessés et 8,000 prisonniers; au total 23,000 hommes hors de combat. Le prince de Lippe serait tué Le correspondant da « Peuple » à Seraing écrit : R«e du Désert, une centaine d'Allemands se i précipitaient avec une furie extraordinaire sur on peloton de petits Belges. Ils dorent recaler 'aasfitôt ayant va tomber lear chef le prince Wilhelm de< Lippe, prince régnant de Lippe, ainsi que son fils. Les corps de ceux ci ont été .réclamés par les antorités allemandes, ils ont été inhumés dans un caveau provisoire au cimetière de Seraing; les brillants que le prince por (aitaux doigts ainsi que son épée en or ont été remis par un boy-scout au commissaire de oolice de Seraing. Hommages français De M. Clemenceau dans l'« Homme libre »: « Petit pioupious de la France, qui nous «vez quittés, avec de la vaillance plein le cœur, pour « aller aux Allemands »,commenos amis belges, regardez ces hommes qui n'ont eu besoin que de trois jours pour se faire one place éternelle dans l'histoire. » Si vous aviez besoin d'une ardeur factice, je voua montrerais leur exemple, et je vous inviterais à ne pas permettre aux héroïques défenseurs de Liège d'alléguer qu'ils ont mieux fait que vous. Mais je frais qu'il est superflu de vous encourager. C'est toot on, les cœurs des Liégeois et le vôtre. Ils ont fait «avant voos». Une chance ! Votre tour va veoir. drapeai • Et o'est pourquoi, avant le terrible choc qui voos attend, je veux simplement vous annoncer que toutes les créatures humaines qui ont une conscience et on cœur attendent de vous le La Médaille militaire française an Roi Paris, 10. — M. Messimy, ministre de la guerre, a adressé te rapport suivant au président de la République : « Monsieur le Président, « La vaillante armée belge, sous le commandement supérieur de S. M. le roi des Belges, après avoir victorieusement résisté dans Liège à l'assaut de troupes ennemies très supérieures en nombre, s'apprête à soutenir, à côté des troupes franco-anglaises, le choc des troupes allemandes qui ont envahi le territoire belge au mépris des traités. Il m'a paru qu'il convenait de rendre un éclatant hommage à l'héroïsme de l'armée belge et aux brillantes qualités militaires du souverain éclairé qui les commande, en conférant à S. M. le roi Albert la plus haute distihetion que puisse recevoir en France un officier général : la médaille militaire. J'ai fait préparer 4ans ce sens le projet de décret ci-joint, et j'ai l'honneur de voua prier de vouloir bien le revêtir de votre signature. » Veuillez'agréer, Monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement. » Le ministre de la guerre, (S.) 'MESSIMY. » Le président de la République a signé le décret, ainsi conçu : n Art.-I. — La médaille militaire est conférée à S. M.* Albert, roi des Belges. » Art. IL —Le ministre de la guerre et le Grand Chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté. » Paris, 10. — Le général Duparee. chargé! »ar m. POîmrare tréf porrer air roi bes lie3> ges la médaille militaire, est parti hier soir pour Bruxelles. Le général est porteur également d'une lettre autographe du président de la République pour le Roi. L'aceneil aux Français Un rédacteur de l'Agence Havas, qui sert dans l'infanterie de ligne, écrit en date de sa* medi : Aujourd'hui à 1 h. 30, les dragons ont fait lear entrée à X... Il y avait quatre-ving-dix hommes, au commandant et trois lieutenants. Les soldats belges étaient rangés sur une double haie et agitaient leurs shakos au bout de leurs fusils, en criant : « Vire la France! » Les dragons criaient,: « Vive la Belgique! » Chaque cheval portait un petit drapeau belge. Les soldats belges ont donné à leurs camarades français tout ce dont ils avaient besoin, et notamment des cigarettes qui eurent an grand succès. Les soldats français ne doivent pa*yer nulle part. » ... La sitsation militaire d'après le " Times „ Le correspondant militaire du « Times •» pense que la flotte allemande, bien loin de se réfugier dans les ports, se prépare à tenter un coup d'audace contre l'Angleterre. L'avance des Français en Alsace et en Lorraine va électri8er l'armée française et éveiller l'enthousiasme des ennemis de l'Allemagne. L'attaque d'Altkirch a été menée avec impétuosité et il est évident que rarmée française peut, les troupes engagées étant égales en nombre, défaire les Allemands. Il convient toutefois de ne pas exagérer l'importance de l'affaire. On ne s'attendait pas sur ce point à une défense sérieuse des Allemands. C'est à NeuBrisach que les Français rencontreront une résistance énergique. On a actuellement une tendance à penser que la masse principale de l'armée ennemie ne se trouve pas en Alsace et en Lorraine, mais vers le Nord. Le gros des armées allemande et française sera prêt à entrer en action vendredi prochain. Les troupes actuellement engagées sont des troupes de couverture. Les forces de couverture françaises marchent la vers Belgique. En Lorraine, elles ont nettoyé la frontière en vue d'une attaqua générale, et en Alsace elles ont frappé le coup vigoureux d'Altkirch. En dépit de tout cela, les masses véritables sont encore sur le derrière des troupes de couverture et l'action principale ne commencera qu'à leur arrivée sur le champ de bataille. Liège est en ce moment oonsidérée comme une place d'arrêt plutôt que oomme one forteresse. Selon toutes probabilités, one bataille à mort va, avec le concours des Français, être engagée prochainement en Belgique. Les braves Belges ont détruit la légende de l'invincibilité des armées allemandes et les conséquences morales de cette première défaite allemande peuvent être incalculables. HOMMAGES ANGLAIS Du « Daily Mirror » : Très bien, la Belgique! « Ces petits hommes actifs, vêtus sans recherche, et que tout touriste a vos eu Belgique », ont étonné le monde. Do « Daily Graphie » : La nouvelle de la magnifique résistance que la petite Belgique fait au colosse qui l'a si malicieusement attaquée, fera tressaillir toot eaur anglais. AVIS Mobilisation de l'armée Il est rappelé que les adresses des correspondances poor les troopes mobilisées doivent indiquer les numéros des régiment, bataillon, compagnie, etc., et division auxquels les deitinataires appartiennent. En cas de doute, s'abstenir de mentionner jq numéro de la division d'armée. On fera ce même lorsque les destinataires appartiennent à l'un des régiments de ligne dédoublés (21*, 22», etc.) Très important Les correspondances destinées aox militaires se trouvant dans une enceinte fcrtlflég (Anvers, Liège ou Namur), dans les fort» mêmes, dans les dépôts ou les hôpitaux, doivent porter la destination réelle comme en temps de paix. Pour nous ravitailler Paris, 10. — D'accord avec le mindes affaires étrangères, le ministre des finances a décidé de lever les prohibitions cl* sortie à destination de Belgique des farineutalimentaires de toutes sortes, de bétai.,viandes et conserves, sel, sucre, lait naturel, concentré et sucré, fourrages et son. . «* L'équipement allemand Il faut reconnaître que l'équipement allemand est très supérieur. Le cavalier aile mand porte un vêtement simple, de laine légère, de bonne coupe, et parfaitement suffisant, le manteau aidant, contre la pluie eî la fraîcheur de la nuit. Un détail montrera à quel point la préparation était poussée. Chaque soldat possède un couteau. Ce couteau est très ingé hieusemnt combiné : il a d'abord une lame naturellement, puis un coupe-boîte poiiî ouvrir les boîtes de conserves, de sardines' etc. De l'autre côté, on trouve un peu de spa^ radrap pour panser les blessures légè res, du fil et des aiguilles!... Chacun de nos soldats brûle, naturellement, -du désir de posséder un de ces beaux canifs. Les intentions de l'ennemi On les lit tout au clair sur les carnets de route des nombreux prisonniers que Ton fait chaque jour. Les 7 et 8 août, les deux divisions de ca: valerîe dont ils font partie devaient faire un raid sur Bruxelles, par Perwez et Wavre. Il s'agissait, croit-on, de venir lever une contribution de guerre ou de s'emparer duTrésor. Mais nous voilà le 10, gt les divisions d4 S'ils ne s'étaient pas heurtés à l'énergie que résistance belge, les Allemands seraient' aujourd'hui, estiment les autorités militaires, sur la ligne Maubeuge-Namur-Bouillon. Leur lassitude La lassitude des cavaliers envahisseurs est extrême. Partis depuis huit jours, et presque cou jours séparés du gros des troupes depuis leur entrée en.Belgique, ils ont vécu péniblement. C'est, croit-on, une des raisons de Ta facilité avec laquelle on les pince. Hier matin, non loin d'une ville du Bra-, bant, un adjudant-médecin rencontre cinq cavaliers allemands. Il porte la main au côté, saisit son revolver. Déjà les Allemands avaient levé les bras et jeté leurs armes. Heureusement, d'ailleurs, car, vérification faite, le jeune médecin s'aperçut que son arme n'éjail pas chargée! Aux lignes ' avancées, hier matin également, quatre carabiniers et un lignard ont livré combat à quarante-deux Allemands. Us ont abattu dix-sept de ceux-ci et amené les autres au corps, triomphalement. Aussi règne-t-il, au grand quartier général, une émulation curieuse. Quand on demande un gendarme pour une mission périlleuse, tous se précipitent, heureux de courte la grand'route. Tous veulent avoir leur uhlan... ou leur hussard, car les hussards de la mort son! assez nombreux. ERGIE C'est un officier qui parle : — Ah! mon cher, c'est terriblement enivi an!, la guerre! Les minutes sont décuplées. On vit, on vit éperdument... J'ai fait la nuit dernière, en auto, une randonnée très longue. Mission secrète. Nous allions, tous feux éteints, à travers les routes suivies, nous le savions, par tous ces cavaliers allemands qu§ nous cueillons en ce moment partout. Nous pouvions en rencontrer. Nous pouvions tomber à chaque instant dans un « gros y d'ennemis. Nous avions nos, revolvers prêts, à la main... Et le chauffeur avait le fusil au côté, tout prêt aussi... Ah! sous cette pluie battante, sous le ciel noir et sinistre, les arbres et les maisons,* les meules de foin, toute la nature se faisant sournoise, complice... On tombera peut-être au coin d'une route, dans une embuscade. .Qu'importe? Vivra-ton tout à l'heure? On n'y pense .pas; Mais regarde : je ne dors plus, ou presque, je mange naturellement, assez mal. Mais estce que^j'ai l'air fatigué? Et non, en effet, il n'avait pas l'air du tout fatigué... ' Tous nos officiers, jeunes et vieux, lui ressemblent. Hier, un général lisait avec émotion une lettre d'un jeune lieutenant exposant les motifs particuliers qui lui permettaient de réclamer l'honneur d'être envoyé au poste le plus dangereux... La Hollande résolue " Bruxelles, 10. — Comme dans certains milieux on a exprimé des craintes que la Hollande ne finît par céder aux menaces du Kaiser, nous avons mis le ministre de Hollande au courant de ce qu'on disait. Celui-ci neus a fait cette énergique réponse :

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Cet article est une édition du titre L'ami de l'ordre: journal politique, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Namur du 1839 au 1918.

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