L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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s.n. 1914, 20 Decembre. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m03xs5kb80/
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Dimanche 20 Décembre 1914. 10 Centimes. Première Année, numéro 4. REDACTION ADMINISTRATION 103, place Je Meir, 103 — box n. 16 — ANVERS L'AVENIR BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS Journal Quotidien d'Anvers Une appréciation du " Vorwârts " Que le lecteur me permette de lui faire lire d'abord un entrefilet paru dans «Vorwârts». C'est intitulé: «Les lamentations au sujet de Reims » et libellé comme suit : « On fait grand cas. de la cathédrale )) de Reims. On peut estimer cette cou-» struction (Bauwerk) ; mais que mon » ami se soit endolori l'index dans les » tranchées près de St-Dié, je le trouve o *lus douloureux que toutes les tracej » d'obus sur la vieille église où furent » couronnés les rois francs — sans par-» 1er des morts mis en tas sur les bords » de l'Aisne... » (Les italiques sont du «Vorwârts»). Un grave journal allemand appelle cel entrefilet «une saine appréciation». Si je n'avais pas reproduit la découpure et si je m'étais mis à écrire des considérations sur l'horreur de la guerre qui détruit des chefs-d'œuvre, uniques comme la cathédrale de Reims, beaucoup de lecteurs auraient avec raison émis l'appréciation que la pauvre terre de Belgique a vu détruire tant de témoignages de sa grandeur passée et que ses journaux pouvaient provisoirement vouei leurs jérémiades à ceux-ci... Il fallait mettre en vedette la découpure révélatrice d'une si extraordinaire mentalité et faire ressortir que la guerre ne démolit pas uniquement les constructions. C'est toute une foule de considérations que la manifestation d'une telle neutralité appelle; il est intéressant d'ei: consigner ici quelques-unes. Si elles ne peuvent empêcher que les tours superbes les gracieuses arcades, les nefs majestueuses croulent sous les obus, elles contribueront peut-être à la conservatior du simple bon sens. * * * Pendant que je relisais la saine ahbré dation du « Vorwârts » j'osais sous le: yeux — singulière coïncidence — cett< citation du livre des «Macchabées». (( Pour nous, mieux vaut mourir le. » armes à la main que de voir les maui » de notre peuple et la profanation dt » nos sanctuaires. » N'est-ce pas qu'elle est curieuse cett< opposition de deux textes? Les Françai: en 1914, comme les Macchabées, 175 an: avant notre ère, préfèrent « mourir le: armes à la main que de voir la profana tion de leurs sanctuaires». Encore sera t-il vrai que les Français et les Maccha bées s'inspirent de préoccupations diffé rentes. Chez les seconds surgissent uni quement des sentiments religieux. Che les Français, il y en a qui se batten uniquement pour la préservation d< leurs richesses nationales. Encore qu'i soit vrai que les épreuves de la guerre e son cortège habituel d'atrocités ramène ront une partie du peuple français, éloi gnée depuis le 18mo siècle de la pratiqu religieuse,,à la foi de leurs pères... Croyez-vous que le peuple alleman< pense autrement ? On le dirait, quand oi voit des journaux graves et sérieux qua lifier de saine l'appréciation d'un «.Vor warts » si souvent contredite par lui ei d'autres temps, mais ne vous y fiez pa un instant. Et si vous 11e le voyez pas immédiate ment, figurez-vous ce qui arriverait s les alliés braquaient un jour leurs canon sur le Dôme d'Aix-la-Chapelle ou sur 1 Dôme de Cologne ? Des régiments entier se feront faucher pour préserver le se et les monuments de la Germanie si fièr de son passé !... * * * La théorie que le « Vorwârts » éme et que d'autres ont trouvée saine apps raît comme particulièrement égoiste Elle ferait prendre la vie de l'individ quel qu'il soit, quoi qu'il soit pour 1 suprême des biens ! Cette théorie, on 11 s'attendait guère à la trouver sous 1 plume d'un communiste, ni dans l'oi gane d'un parti qui prétend autre pai que l'individu doit pouvoir offrir no seulement son doigt — fût-ce même l'ir dex — mais sa vie pour le bien génén et qui a obtenu de ses adeptes pare sacrifice en maintes circonstances. Le socialistes moururent non seulemer pour Vidée mais même pour le Symbol et ces morts, ces sacrifices ne furent p£ toujours inutiles. Conçoit-on la veulerie qui aurait ei vahi le continent si dans les diverse armées les théories du « Vorwârts » pr< valaient et si les soldats refusaient cl mourir pour la défense de leur pays < de ses monuments? Pour le spectateur désintéressé, comn: presque seul en Europe le Belge pei l'être, chaque peuple croit, avec la pli profonde des convictions, defendre so avenir et avec lui tout son passé ! i maintenant chaque soldat, trouvait qi son index vaut plus que la plus bel cathédrale historique de son pays... qi verrions-nous et qu'arriverait-il ?... Ron aurait mérité une seconde fois d'être ei vahie et démolie par les Barbarçs. Est-ce que l'Allemagne aurait déjà oublié la planche publiée jadis par le « Simplicissimus » ? Deux jeunes mariés allemands, en voyage de noces, contemplent le champ -désolé maintenant, glorieux autrefois du forum romanum, semé de colonnes brisées marquant encore les emplacements des monuments d'autan.., révélant qu'à un moment donné un ouragan humain a dû ravager cette place superbe et la submerger sous ces propres ruines... comme à Reims maintenant et la légende mordante du dessinateur allemand faisait expliquer par le mari à sa jeune femme : « Das ailes haben wir ge-macht »/! Croit-on que le «Vorwârts» pourrait jamais opposer aux Japonais s'ils marchaient sur Berlin cette opinion : La défense de notre capitale et de ses trésors artistiques ne vaut pas l'index d'un de nos soldats? * * * Le Philosophe dit qu'un jour, qu'une heure, qu'une minute d'héroïsme valent plus qu'un siècle de prudence banale, 011 de vulgaire vertu... Voilà, nous vivons en réalité, cinq mois d'héroïsme : ce que des millions endurent et souffrent, avec désintéresse ment, c'est indicible ; 'ce que des millions de soldats osent et réalisent en face de moyens de destruction inouïs, tout en risquant vingt fois leur vie en une heure, 011 ne le saura jamais exactement dans le public. La guerre, contrairement à la théorie du « Vorwârts » prouve les sentiments héroïques des peuples en lutte. Les peuples ne cèdent pas aux coups dont ils ressentent pourtant toute la cruauté el ainsi ils l'emportent sur les stoïciens qui, dans les revers, affectent l'impassibilité Ils sont héroïques et le sont par esprii de solidarité, ce qui en augmente la valeur indubitablement. Non, décidément, le «Vorwârts» es 5 mal inspiré lorsqu'il préfère sauver l'in- - dex d'un soldat plutôt que la cathédrale de Reims... ; * * * Ah ! Si ceux qui ont appris à îùmei ces somptueuses cathédrales, élevées pai la ferveur croyante de plusieurs généra tions, pouvaient faire entendre leur voix Ils crieraient aux généraux quels qu'il; soient : « Ne détruisez pas ces monuments — car 011 ne peut plus en construire de pareils. La pauvreté de nos aïeux per mettait de les édifier grâce aux fervent: concours de toute une population, uni< dans une pensée pieuse commune. La société moderne, a trop de besoins est trop divisée, trop fiévreuse, troi J besogneuse pour en construire encore ' Le coût dépasserait leurs moyens, s ' tant est qu'on put les concevoir de no: " temps, aussi religieusement. » Alors, ne vaut-il pas mieux de ne pa ; tirer sur les cathédrales — quitte a n< pas blesser à l'index le soldat observa 1 teur ennemi et à ne pas démolir dans li 1 but de triompher un peu plus rapide - ment... En ce faisant, la guerre et 1< - guerrier respecterait l'art, tous les deu: 1 se montreraient enfin supérieurs aiu s guerriers qui submergèrent un jour 1 forum romanum, ses basiliques, ses arcs - ses monuments. 1 * * * s La vente vraie c est que des auteur s militaires ont codifié la science de 1 ] guerre ! On enseigne aux officiers qu e pour triompher, le militaire lie peut res pecter aucunes des préoccupations civi les ! On veut faire accepter ces théorie scientifques nouvelles sous le fallacieu: t prétexte que l'on est aussi « barbare - afin d'assurer la victoire au pays qui os . les mettre en œuvre ! .1 Les civils ont eu le tort — avant 1 e guerre — de ne pas constater que cett e science militaire moderne était en cou a tradiction avec les progrès de la civili - sation — progrès qui étaient devenu t les lois internationales de la guerre il Toutes les cultures auraient dû aloi - protester. Maintenant il est trop tard il Le Pacifisme est un beau rêve ; il es il peut-être inutile de le faire ressortir spé s cialement en ces temps. t On peut espérer revenir, après cett e guerre cruelle et formidable, à plu s d'humanité et à une observance plu stricte des lois de la guerre. i- Alors il doit être rendu possible au s peuples de régler entre eux leurs droit: Leur avenir, leur dignité sans croul< e dans toute l'Europe tous les monumenl :t qui nous parlent si éloquement de ne gloires, passées, de nos artistes et d e leurs œuvres, de la paix qui leur pe: it mirent de fleurir;.. is n Et il est probable que cette périoc 5i d'humanité préservera encore mieux 1< ie index des soldats, si chers au « Vo le warts ». le UN PEKIN. le - î- Lire en deuxième page, les dernie Télégrammes de la guerre. Lettre Encyclique de S.S.Benoit XV IV. « Que les princes et ceux qui gouver-» nënt les peuples y songent ; qu'ils con-» sidèrent s'il est sage et d'un conseil sa-» lu taire pour le pouvoir public et pour » les Etats, de se séparer de la sainte » religion du Christ, qui est un soutien » si puissant de l'autorité. Qu'ils réflé-» chissent bien, si c'est une mesure de » sage politique d'écarter de l'instruction » publique la doctrine de l'Evangile et de » l'Eglise. Une triste expérience montre » que l'autorité humaine est méprisée là » où la religion est bannie. Il arrive en » effet à la société ce qui arriva au père » de l'humanité après la chute. Aussitôt » que la volonté se fut soulevée contre » Dieu, les passions se déchaînèrent en j lui et méprisèrent l'autorité de la vo-' » lonlé. Pareillement les peuples méprisent l'autorité humaine, si celui qui les » gouverne dédaigne l'autorité de Dieu. » Certes il restera encore l'unique expé-» dient de recourir à la force, pour répri-» mer les soulèvements ; mais à quoi cela » servira-t-il? » La force oprime le corps, « mais ne triomphe pas de la volonté. » Troisième cause de la guerre: L'injustice dans les diverses classes de la société. Après que de cette façon le double élément de consistance est affaibli et mis de côté, savoir l'union des membres entre eux par la charité mutuelle et l'union des membres avec le corps même par la soumission envers l'autorité, quoi d'étonnant, vénérables Frères, si la société se présente à nos regards partagée en deux camps ennemis luttant l'un contre l'autre avec acharnement et sans trêve? Vis-à-vis de ceux auxquels la fortune ou leur propre acitivité a donné une certaine abondance de biens se dressent les pauvres et les ouvriers enflammés de haine et d'envie, parce que, participant aux mêmes droits essentiels et fondamentaux, ils'ne se trouvent pas dans la même situation que ceux-là. Egarés comme ils le sont par les illusions des séducteurs, dont ils croient docilement les prédictions, qui saurait les persuader que, bien que les hommes soient semblables par nature, ; il ne s'en suit point qu'ils doivent occu-. per le même rang dans la société humai-. ne, mais qu'à chacun revient la position, I que les facultés personnelles non contra-; riées par les circonstances lui ont permis d'obtenir? Si donc les pauvres luttent contre les riches, comme si ceux-ci s'é-; taient emparés d'une partie des biens . d'autrui, ils ne pèchent pas seulement . contre la justice et contre la charité du » prochain, mais encore contre la justice et contre la charité du prochain, mais encore contre la saine raison, vu surtout , qu'eux aussi, s'ils le voulaient, seraient en état d'améliorer leur propre situation i par un travail honnête et assidu. 3 Inutile de dire à quelles conséquences funestes pour les particuliers comme i pour la société cette haine des classes i doit conduire. Nous voyons e tdéplorons - tous la fréquence des grèves, dont suit 1 immédiatement la suspension de la vie - civile et nationale dans ses fonctions les î plus importantes, nous voyons et déplo-: rons de même les séditions et les tumultes : qui nous menacent et dans lesquels il ar- 2 rive souvent qu'on recourt aux armes et , que le sang est versé. Nous ne voulons pas nous attarder à répéter les raisons qui démontrent d'une 3 manière évidente l'absurdité du socialis-j me et des erreurs qui s'y rattachent. No ^ tre prédécesseur Léon XIII en a traité ~ magistralement dans des circulaires mémorables ; et vous, vénérables Frères, tâ- _ chez avec votre intérêt habituel que ces „ doctrines sûres ne tombent jamais dans } l'oubli, qu'elles soient plutôt judicieuse-a ment expliquées et inculquées selon les circonstances dans les associations ca-a tholiques, dans les congrès, en chaire ei Q dans la presse catholique. D'une manière " spéciale cependant — nous n'hésitons pa.1 à répéter ce point — nous nous efforce s rons par tous les raisonnements, que te Sainte Ecriture nous donne et que la rai 5 son humaine elle-même, ainsi que les inté i rêts publics non moiins que l'intérêt priv< ^ nous prêtent, d'exhorter les hommes < s'aimer les uns.les autres, fidèles au pré cepte divin de la charité. La charité fra e ternelle ne suffira certes pas pour écartei s la diversité des situations et par suite de; s classes. Ceci est aussi peu possible qu'i ne se peut pas que dans un corps orga K nique tous les membres aient une seul< et même fonction, une seule et même im y portance. Néanmoins cependant, la cha s rité obtiendra que les plus grands se pen (S chent vers les plus petits et ne les traiten e pas seulement avec justice, ce qui est d rigueur, mais encore avec bienveillance amabilité et patience; et ceux-ci, à leu tour doivent lever le regard vers les plu e grands, reconnaissant le bien qu'ils fon >s et confiants dans leur secours, tout com r_ me élans une même famille les petits frè res comptent sur l'aide et la défense de frères plus grands. rs Echos Notre feuilleton Nous commençons aujourd'hui le feuilleton LA GUERRE EUROPEENNE, par l'écrivain militaire japonais Otojiro Kavakami. L'auteur, dans cet ouvrage terminé en 1912, décrit la guerre actuelle et les péri- ; péties des batailles, comme ses études en i Europe les lui avaient fait prévoir. 1 Il est entendu que nous n'entendons j pas faire nôtre ces prévisions, dont d'au- , cunes certes se sont réalisées déjà avec i une précision remarquable, mais doni < d'autres ne correspondent de loin pas à la j réalité des événements que nous voyons se passer. Le tableau des engagements et leur : description dramatique témoignent chez ; l'auteur, qui a suivi la guerre de Mand-chourie, d'une haute science militaire et j d'une compétence .dont on se rendra compte dès les premiers récits de l'ouvrage.Amour et charité ! ■ , Nous citons, à titre documentaire, un édit émanant du général-major van Lo-chow, édit tendant à flétrir trois infirmières.« On aurait dû admettra qu'il suffisait d'un simple avertissement pour montrer clairement aux infirmières combien il est indigne de prodiguer des soins privilégiés aux blessés français, en négligeant ainsi leiys propres compatriotes. Mais ce qui est inouï, c'est que ces infirmières abusent de leur si méritoire activité au point que, par suite de cette trop grande prévenance, les blessés français se croient autorisés à entamer avec elles des idyles sentimentales et d'entres en rapports amoureux et même de les désigner com-ifte leurs fiancées, ce qui est le cas pour les infirmières Cécile et Aima S. de Die-denhofen, et Marie M., de Hayingen. Ces infirmières ne songent pas combien elles déshonorent et dégradent par leur conduite indigne toute la corpora-t'on des infirmières. De tels éléments doivent être écartés aussi vite que possible, afin que la haute considération el la dignité de l'infirmière allemande ne soient pas traînées dans l'ordure. » Nous ne ferons pas de longs commentaires au sujet de cet édit.. Nous nous contenterons de dire qu'un blessé, quelque soit la nationalité à laquelle il appartient, est un être souffrant qui a besoin' de soins sympathiques et non du service machinal de mercenaires intéressés et indifférents.Certes, le rôle de l'infirmière est de haute portée, et pour l'accomplir noblement, il faut, avant tout, du cœur. Si une attirance sympathique et purement platonique se déclare, à un moment donné, comme corollaire d'une reconnaissance bien naturelle, c'est humain tout simplement. Et, ma foi, je l'avouerai franchement si la petite flamme devient plus grande je ne sais pas pourquoi, si elle est sincère et honnête, on soufflerait dessus ! Risques de guerre Nous apprenons avec plaisir que la Chambre arbitrale du bâtiment et de la propriété foncière établie à Anvers, depuis 1910, s'occupe activement d'un projet dont la réalisation permettrait d'assurer les propriétés existantes et celles encore à ériger, contre les risques de guerre La conséquence principale de la réalisation de ce projet serait de faciliter la reprise" du travail dans l'industrie du bâtiment en garantissant aux entrepreneurs et aux propriétaires la continuation des travaux en cours et la possibilité d'en entamer de nouveaux. Nous espérons pouvoir donner sous peu à nos lecteurs des détails plus précis au sujet de cette assurance incontestablement utile. L'espoir de l'Irlande En ce moment, la presse allemande attire l'attention de ses lecteurs sur un ar-' ticle publié par E. Revenlow, dans la ; « Deutschen Tageszeitung », relativement ' à des mouvements de l'opinion publique 1 en Irlande. D'après l'auteur, les désirs ' séparatistes des Irlandais sont en ébul-' lition et dans une réunion publique on a protesté contre la censure sévère de la ' presse irlandaise. On aurait menacé de ' s'oposer par la violence à toute mesure • répressive de la police et de l'armée en-: treprise contre le meeting. En levant la " main, les milliers d'assistants jurèrent de " ne jamais s'engager dans l'armée anglai-" se et d'entraîner leurs amis à adhérer à ' cette politique d'abstention vis-à-vis du renforcement de la défense du pays. > Une feuille trouve dans la confiscation r de journaux irlandais l'indication d'une 5 situation pleine de soucis pour les An-t glais, alors que le fait aurait poussé fata-" lement les Irlandais à la révolte ! On n'est " pas habitué dans le Royaume-Uni à des s atteintes à la liberté de la presse, même en temps de guerre. Il doit avoir. paru au gouvernement anglais que les avantages de pareille atteinte devaient être plu-, considérables que ses dangers. Mais on NOUVELLES DE LA GUERRE La situation La retraite des Russes Hier nous avons rapporté que l'état-major Lsse avait déclaré cjue, sur la rive gauche de Vistule et en Galicien, aucun combat d'im->rtance n'avait eu lieu le 1G courant ; on s'é-nhâit hier avec raison d'apprendre que les niées russes avaient été battues sur toute la .jne. Cependant quand les Allemands, qui se ouvaient à la Vistule, ont été obligés de se tire jusque suV la frontière, menacés qu'ils aient d'être enveloppés par les armées rus-:s venant de Varsovie dans la direction de Duest, l'état-major allemand avait aussi an->ncé qu'aucun combat .important n'avait été vré à ce moment. Cela paraît être logique, ais tout cela 11e nous dit pas pour le moment : qui se passe et ce qui s'est passe en réalicé s deux derniers jours. Entretemps le communiqué russe confirme impression que nous a donnée le commun i-,ié allemand annonçant non la destruction L-s troupes russes, mais que ces mêmes tron-;s se retirent, non pas volontairement, mais mplement pour reprendre leurs anciennes :>sitions. A part, la poussée des Allemands uns la région de Lowicz et Lodz, la retraite ss Russes est due à la marche en avant des utrichiens venant de l'Ouest des Carpathes. Par là les forces russes, qui se trouvaient rès de Cracovie étaient menacés dans le flanc : dans le dos, et 011 11e peut pas admettre que ur retraite menaçait (l'être dérangée dans le anc et la destruction d'une partie de leurs oupes devenait inévitable. Le communiqué *ficiel de Vienne dit, du reste, à ce sujet ce ni suit : « L'ennemi, menacé, par notre marche en i-ant au-dessus des Carpathes, a commencé • :■ îtraite qu'il cherche à couvrir par une résis-mee acharnée. Nos troupes attaquent l'enne-li sur la ligue de Zaeliczyn (sur le Dunajec)-'rosno. Sur le reste du front, nous continuons poursuivre l'ennemi. » Les Russes offrent donc dans les sorties au ud des Carpathes, une vive résistance au îoyen de laquelle ils couvrent leur retraite, i cela leur réussit, la retraite n'est pa£ une ussi grande catastrophe que le succès des Al-:mands et des Autrichiens pourrait bien le lire croire. L'état-major russe parle beaucoup de ses accès dans la régioi^ de la Mlavva. N'est-ce as de là qu'est partie l'armée allemande dans 1 direction de Varsovie, d'où elle a été rejeté ? Le but principal de ce mouvement aura ien été d'occuper les forces russes et de les mpêcher d'arriver sur le champ de "bataille u Sud de la Vistule. La conclusion, suivant le communiqué alle-îand, est donc qu'en Pologne, un combat dé-isif a obligé les Russes à reculer. La force ffensive de ces derniers semble être brisée. La marche des Alliés Les trois rois à Malmô La réunion des trois monarques à en ce 1110-nent une signification particulière et constitue 'expression de la bonne entente qui exitse :ntre les trois royaumes et de l'accord parfait :ntre eux d'une politique intégrale de neutralité absolue. L'entrevue se rapporte spécialement aux noyens à trouver pour conjurer les effets né-astes de la guerre européenne. Les journaux .candinavès défendent tous une saine et bonne politique de neutralité et semblent avoir adop-:é la devise de l'union fait la force. Les trois ■ovaumés sauront défendre les droits de leurs peuples et montrer aux yeux du monde qui leur union est de nature à garantir ces droits Heureux Scandinaves, puissent-ils être préservés, comme la Hollande, des ifiaux de U guerre! LE BOMBARDEMENT DES COTES ANGLAISES L'émotion à Londres A Londres, le raid audacieux des trois croiseurs- allemands a causé une émotion bien compréhensible. Depuis quelque temps déjà d'ailleurs, la population londonienne est plus ou moins inquiète .et vis-à-vis des mesures prises par les autorités, telle que l'extinction des lumières le soir, cette tension d'esprit est bien compréhensible. A la nouvelle du bombardement des deux villes côtières Scarborougli et Hartlepool, ou s'arracha les journaux qui en donnèrent les premières nouvelles, et dans les groupes on commença à discuter l'événement. Des groupes nombreux se portèrent vers les bâtiments» de l'Amirauté pour avoir de plus amples détails. Ceux qui sortaient de là furent assaillis de questions et jusque tard dans la soirée des masses de curieux continuèrent à stationner dans les environs. Scarborough et Hartlepool fortifiés Un reproche fait par les autorités anglaises que les deux localités seraient des villes ouvertes, les journaux allemands répondent que toute la côte Rst de l'Angleterre a été parsemée de fortifications et que les batteries côtières ont répondu immédiatement au feu de*, navires. Trois navires anglais sur des mines Londres, 17 déc. — Le navire City est entré dans le Tyne, portant 17 survivants du navire FAdcrwater, qui avait santé par une mine L'équipage du City rapporta qu'il avait ru sauter plus tard encore deux navires D'après des témoignages rappoités par des journaux hollandais, les navires allemands ont montré" un sangfroid et un audace remarquable, ils s'avancèrent dans la baie et s'approchèrent du pier plus loin que ne l'avait jamais fnit un navire de la flotte anglaise. Un des plus vieux pêcheurs de Scarborough déclarait qu'aucun pilote n'aurait osé conduire un navire aussi près de la côte Un matelot anglais fait le récit suivant : « Dès que l'enemi fut signalé, nous nous mîmes sur la défensive. Mais avant que nous eussions quitté le port, le feu avait déjà commencé. Les-batteries côtières répondirent violemment au feu allemand. Quant à notre navire, il fut atteint en trois endroits. Nous fuyâmes vers Te:îs, où nous arrivâmes à 10 h. 30. Un autre croiseur qui quitta Harile-pool, resta indemne. » Sur les champs de bataille Berlin, 19 déc. — Officiel. — Sur le front s Nieuport, Bixschoote et au Nord de La Bassée, 011 lutte toujours. A l'Ouest de Lens, à l'Est d'Albert et à l'Ouest de Novon, nous avons repoussé les attaques. A la frontière de la Prusse Orientale, nous avons repoussé une attaque de cavalerie à l'Ouest de Pillkallen. En Pologne St-Pétersbourg, 18 déc. — L'état-major communique ce qui suit : Dans la direction de Mlawa, notre cavalerie a repoussé les troupes allemandes (qui étaient numériquement plus fortes) e.t les a poursuivies jusqu'à la frontière. Pendant la poursuite, nous avons pris des prisonniers, plusieurs canons et autre matériel de guerre. Sur la rive gauche de la Vistule, comme en Galicie, il n'a été livré aucune bataille importante le 16 déc. Dans le courant de la semaine passée, la garnison de Przemvsl a essayé plusieurs attaques qui toutes ont été repoussées. Kn repoussant une sortie, le 15 décembre, nous avons pris quelques certaines de prisonniers et quelques mitrailleuses. Dépêches diverses Paris, 18 déc. — Communiqué officiel. -Nous avons gagné du terrain au Nord d'Ypre» de Menin et au sud et au sud-est de Bix schoote. Nous sommes sortis au nord-est d'Arras et avons atteint les premières maisons de Blan-gy St-Laurent. Nous avons également gagné du terrain à Ovillers, Laboisélle, Mametz et Maricourt. Dans les Vosges, rien de saillant. peut douter de l'efficacité de la mesure. Entretemps,les meneurs du mouvement irlandais, travaillent activement leurs compatriotes vivant aux Etats-Unis. Le meneur Larkin a invité ses auditeurs à une réunion d'Irlandais à Philadelphie, de tenir prêt argent, armes et munitions pour le jour du règlement de compte avec l'Angleterre. D'autre part, le commandant militaire des troupes de Dublin a défendu la possession et la vente d'armes, de munitions et de matières explosives. L'Angleterre, naturellement, veille au grain et on peut redouter des complications et des répressions et supputer ce que cela peut devenir par ce qui s'est produit antérieurement. L'histoire des Irlandais est une longue série de souffrances. L'avenir — ainsi les journaux allemands — ne leur promet guère d'amléioration. La presse allemande tend à faire ressortir que la crise mondiale actuelle peut être en même temps l'heure de la délivrance du peuple irlandais. L'Allemagne poussera vigoureusement et avec décision cette guerre contre l'Angleterre: Le temps, bien employé el utilisé, sera un des meilleurs aides de l'Allemagne. Ce sera aussi le cas pour Ir cause irlandaise. La presse allemande voit avec satisfac tion l'idée et l'espoir de la délivrance er travail des deux côtés de l'Océan parm les Irlandais. Les encouragements des Allemands ne manqueront pas-à ces derniers. • Un service postal Nous approchons tout doucement dç la Noël et du Nouvel-An, dates où l'échange des correspondances est formidable; aussi les commerçants se plaignent-ils amèrement de ne pas pouvoir correspondre autrement que par oprteur, oe qui cause des frais supplémentaires et dérange le travail. Aujourd'hui, nous avons appris qu'un groupe de particuliers anversois sont en négociation avec l'Hôtel de ville et l a Kommandantur ; si l'autorisation est accordée (chose qu'il faut espérer), nous pourrons bientôt faire sortir nos petits « bristols » et posséder un service de distribution (temporaire) qui, sans être parfait, sera au moins d'une nécessité absolue et nous rendra les plus grands services en les temps que voici. La chose mérite en tous cas d'être encouragée. Garnison On nous a déjà demandé quelle partie de l'armée allemande était encore venue tenir garnison à Anvers. Voici : Le premier bataillon du 87e régiment • d'infanterie. Ce bataillon est formé par i des Alsaciens-Lorrains, qui,presque tous, > parlent le français. Il avait résidé trois mois à Namur et les raports avec la po-

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Cet article est une édition du titre L'avenir: journal quotidien d'Anvers appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Anvers du 1914 au 1915.

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