L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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s.n. 1915, 22 Janvrier. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7h1dj5985r/
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I l Vendredi 22 Janvier 1915. Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Pcomièii* Annaa numécn fîR REDACTION et ADMINISTRA IION : 14, RUE ROUGE, 44 ANVERS Pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux M, RUE LEON FREDERIC, 28 L'AVENIR —, H l . - BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heure ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS Journal Quotidien d'Anvers I RfWfK-la-MnrtQ SCJR LA LIGNE DE BATAILLE 11 est toujours curieux de lire ce t les étrangers disent des choses et ( événements qui nous sont partiellèm< connus. Ainsi Bruges-la-Morte. Le repor militaire de la ;< Kôlnische Zeituug prof. Dr. Georg Wegener, nous dor ses impressions sur notre vieille cité 1 mande. Bruges, dit-il, est la ville qui se trot le plus près de la ligne de bataille, / son aspect monacal et mystique est b ] fait pour faite surgir des comparals< typiques eu ces temps si agités. Il j quelque quinze ans que j'y fus pour dernière fois, et bien que mes souveu ne soient plus fidèles dans tous le détails, je puis encore les esquisser a1 quelque sûreté. Sur quelques rues places principales on a l'impress: d'une quelconque ville centrale de Belgique ; le commerce y est monote ot peu caractéristique ; il est enlaidi p tôt, aux devantures des magasins, ] les bibelots sans goût qu'on vend a touristes. Dans les petites rues adjac tes, sur les canaux mornes enchaîi dans leurs vieux quais, c'est un silei triste, une solitude navrante : ou dii que toute la population a quitté la vil c'est bien Bruges-la-îlorte ! Et le speette de son passé si glorie en paraissait plus nettement puissi dans ce cadre actuel de désolation. , A cette époque j'avais parcouru ville avec un être qui m'était cher et . devant moi les lignes que j'écrivis ak lignes qui devaient nous rester à t< deux comme un impérissable souve de ces jours-lit... En les relisant je rec< nais que Bruges fut pour nous coin nu rêve unique. Nous avons dû y che lier eonune dans une ville de conte fée^qui s'est animée petit à petit sur - bords ùe la mer, avant Henri Heii Ville moyenâgeuse, ville de bas pa ville peuplée. Là, sur la Grand'Pl fourmillante de monde, circulent hommes graves,vêtus de longs mante; noirs, aux grands cols ondulés blai aux chaînes honorifiques, aux long épées, aux visages fins et émaciés ; se dirigent vers l'hôtel de ville aux caliers hauts ou des statues impéri: montent la garde armées du sceptre et glaive. Non loin, le long des rangées maisons aux pittoresques pignons, cir lent des jeunes filles aux corps svel toutes frissonnantes dans leurs bri sants atours de soie ; les faces juven comme des fleurs sont cachées pudiq ment sous des capes noires... des f ruisselants d'or s'en échappent... 11 veilleuses chevelures dignes des rei d'un âge fantastique. Puis, plus loin, les vieilles, cass par le poids de l'âge, se hâtent à pe pas vers la grande tour, comme ga] uisées par les grandes voix des cîoc et les graves octaves des orgues. A c'était surtout à l'heure vespérale, 1 que les ombres des hautes maisons profilaient plus loin, au milieu des t. tes plus doucement rougeoyantes'du leil mourant et enveloppaient les vi palais, que commençait pour nous la surrection de l'antique splendeur Bruges.C'est alors que les hauts pign de la Grand'Placé aux riches façades temps hauséatiques où Bruges fut point de contact des deux mondes c merciaux du moyen âge, celui de la diterranée et celui de la Baltique, pui raconter de muette mais- éloquente çon, l'époque où les bateaux de Liibi Wisby, Dantzig et Nowjorod vena se mêler aux galères dc-'Gêues, de nise, même à celles de Byzance, 1 échanger leurs produits étrangers coj les célèbres produits industriels des F dres. C'est là que la fière Jeanne de varre, la royale épouse de Philippe Bel, en voyant le luxe princier bourgeois de Bruges, s'écria, piquée vif dans son orgueil de reine : Je cro; être seule reine ici et j'en vois des < taines ! Au-dessus de toute cette splendeu beffroi élançait sa haute tour inenaçi qui semblait encore vouloir attester courage des communiera flamands, de la célèbre bataille des Eperons <1 ' Courtrai. Puis, en une évocation m que, défilaient les merveilleux corti des ducs de Bourgogne, dont la puis ce atteignit son apogée à cette épe si brillante. A l'église Notre-Dame reposent restes de Charles le Téméraire et di fille Marie de Bourgogne, qui de l'épouse de l'empereur Maximilien d' triche. Et à Saint-Sauveur brillent armes des chevaliers de la Toison-d fondée par Philippe le Bon de Bou gne et qui fut l'ordre le plus illustn son temps. Enfin les merveilles artistiques peintre Meniling sont enchâssées c me des joyaux dans l'hôpital Saint-J lie lieu de pèlerinage assidu du monde c les artistes et des amateurs d'art. ;nt Nous avons passé à cette heure m; tique le long des paisibles béguiuag ter près des petites maisons proprettes, bis ». elles et rouges, aux fins volets ver ne aux rideaux choisis. De tout cela s< la- tait un calme enchanteur très doux et paisible que l'on restait rêveur de toi ive cette' poésie simple et tranquille, ut ' Et les canaux, dans leurs eaux ni' en tes, reflétaient cette muette harmoi ins des choses. Pas une ride sur l'eau fif ■ g dans l'extase de la vesprée, pas un br la sur les quais : ks pierres semblait irs prier dans leur mutisme séculaire, us Tout cela a passé devant mes ye ,-ec .comme une grande rêverie que j'aur et voulu continuel' longtemps, bien loi on temps, tant le charme qui s'en dés la j;eait était berceur pour l'âme qui y so me nolait avec béatitude ! lu- Mais il le faut et les lois de la vie n jar térielle sont cruelles : brutalement ux charme se rompt et je n'ai plus devi ;n- moi qu'une ville qui peut devenir lés point stratégique important pendant c ice te année de feu, de fer et de sang ! ait Bruges, à 12 kilomètres de la m le : constitue un point militaire importa un lieu de repos et de réconfort pour ux troupes qui bataillent là-bas au littor int C'était à Bruges que Joffre compU dans son plan de guerre daté de Ne )a faire sa grande concentration pour 'ai fouler l'ennemi — après avoir fait rs jonction avec l'armée anglaise. A ce >us époque le vieux Bruges frémissait : i nir vie militaire intense l'animait — parti >n- des soldats, des estafettes, des officie mc Un mouvement, uu tumulte, des : ni- pels, des ordres, des allées et venue: de n'en pas finir. Dans toute cette fourn les Itère soldatesque l'antique cité sembl Le ■ défigurée et comme sortie de son soi vs, archaïque. Qu'était-ce que toute" ee ace parade moderne, tout cet env<fhissein< les étranger? La réalité avait tué le rêve [UX le poète pouvait faire place au stratèf es, c'est-ce qu'il fait en vous saluant d' Lies geste mélancolique... ils NOVUS es- Echos tis- A A [les ue_ « L'Avenir» est envoyé gratiuteine ots à titre d'essai, pendant quinze Jours l€r_ toute personne qui en fera la demande nés Calendi ,e.es 2*2 janvier. — Soleil, lever 7 h. tlts coucher 4 h. -38. — St-Vincent. ^ 23 janvier. — Soleil, lever 7 h. [ais couc^ier ^ h- 40. — St-Raymond. )rs- 24 janvier. — Soleil, lever 7 h. se coucher 4 h. 41. — St-Timothée. so- Réalisation partielle de la mer iUX r£_ Elle s'est donc produite sur la < f]e orientale de l'Angleterre où trois Zej ons lins ont jeté l'effroi et l'angoisse, des nouvelles vies humaines ont été couj ie par ces jets de bombes et ce en pli >m- brume et par une pluie battante, para Où donc cet esprit d'extermination s rêtera-t-il. Nous, pacifistes, nous ne j ; , vons que déplorer d'une façon géné .ck la continuation des hostilités. N'y aur ell{ il donc jamais une trêve précursive d ye_ Paix définitive à laquelle tous les peu ()ur aspirent de toutes les forces de 1< itrc cœurs? lan Malgré ces nouvelles démonstrat hostiles, nous vivons dans le ferme es que la rage des tueries va bientôt soi ' son glas funèbre. Dieu veuille — et t nous entende — que ce soit demaii au Pour ,oui°urs' ren- Un a 11 nous parvient une nouvelle qui r ! attriste. Nous ne la publions que sous inte serve en formulant l'espoir qu'elle est tement exagérée, sinon tout à lois inexacte. 11 paraîtrait que des mem >r 'l de notre Société royale de Zoologie ( a81- la ville d'Anvers peut s'enorgueillir juste titre, ont donné leur démiss >aîî" s'autorisant de la pénurie actuelle du clue de la guerre. C'est une économie que nous ne j les vons admettre car ces personnes sa sont certes pas réduites au bout de cl vint delle! Ail- Après les preuves de patriotisme e les sacrifices que cette société s'est imp Or, lors du bombardement, en abattant rgo- ses magnifiques fauves pour prévenir -■ de drames possibles,, toute la popul; d'Anvers ne peut que se déclarer du plus de dévouement que jamais, poi :om- Jardin zoologique. eau, Nous avons tenu à briser une lanc cette occurrence en venant encore une fois assurer de notre estime toute spéciale le sympathique directeur du Jardin, M. Lhoëst. Edifiant ! Une vérité est affichée sur la glace d'un de nos grands tailleurs, au centre de les • la ville. On y lit sur deux pages de papier à lettres deux communications discrète- ment libellées. L'une invite les employés t sans place » à s'inscrire pour recevoir ^11~ un dîner chaud offert par des personnes ' ' « altruistes ». L'autre constate qu'il y a )r~ quatre mille employés sans place a An- S1 vers en ce moment. u Eloquence des chiffres ! Combien faut-il de patrons villégiatu-n" rant grassement à l'étranger où ils étu-dient le gonflement progressif de leurs C.L nombrils et l'effet ventripotent des « ham and chickén» arrosés copieusement d'in-n*" nombrables chopes d'Ale, dans le plus doux et le plus honteux des farniente. Ll.x Encore et pour être toujours juste en 1!'s tout et pour tous, il y a certes de ces '^" «empaillés» sans place qui ont des res-'a~ sources et ne dépendent pas directement ~ de leurs seigneurs et maîtres. D'autres dénués de tout et, comble de misère, ia" ayant lourde charge d'âme, se voient Io obligés, ô dernière humiliation de la mi-sère étluquée, de s'adresser à un bureau 1111 où, après longue et pénible enquête, on Ll" leur octroie une aumône chèrement quémandée et amèrement acceptée ! ~r» Voilà le bilan de famine pour les intel--1*» iectuels en général, ceux qu'on appelle •es les travailleurs de la pensée, commis de a^- bureaux, comptables, correspondants, en ut) un mot les « empaillés ». ël, Mais pour les « bijoutiers » de la pen-re- sée, les vrais intellectuels, les érudits, les sa hommes de lettres, les poètes (ô oui mon tte Dieu!) et... les journalistes qui ferment ne la marche, il n'y a rien... parce qu'il ne >ut peut rien y avoir à Anvers, pour cette rs. sorte de gens-là ! ^ ip- îil- Un appel à l'humanité ai t < D'après une dépêche de Rome, e,n date .du 20 janvier, le citoyen Gustave Hervé aurait demandé dans son journal ' ^ «La Guerre Sociale» qu'on rende la . liberté aux prisonniers civils qui ont été internés en France. C'est une honte pour notre pays, écrit-il, de traiter confine criminels cent mille homme dont l'innocence est reconnue. Dialogue Rencontré, l'autre jour, une des « gros ses légumes » de la Commission inter communale. rIS — Dites donc, l'ami, nous dit-il, vou: faites partie de 1' « Avenir ». ^ — TCut comme vous faites partie de 1< ' • Société protectrice des animaux, répon dîmes»cious. — Eh bien,j'ai beaucoup d'estime pou "ier votre-journal, j'ai pris sa défense tout ré cemment et vous prie de me Penvoye tous les jours. - - Vous avez pris sa défense? Ah ! oui ' je comprends : la fameuse légende per siste toujours. Eh bien, pour votre édifi cation,sachez que la rédaction de 1' «Ave nir» se compose exclusivement d'Anver sois, — exception faite, bien entendu ace pour les correspondants, — que c'est un tribune libre où chacun de nc/us travail! :ôte en toute indépendance, et où l'on mépris >pe- le « qu'en dira-t-on ». De Après quoi, nous serrâmes la main d >ées notre interpellateur, lequel, nous en som îine mes' certain, est convaincu que 1' « Ave ît-il nir» n'est pas... ce qu'un vain peupl 'ar- pense. ►ou- ia!C Charit a-t- î la Dans le compte rendu de la réunion d sles la Commission intercommunale nous 1: :urs sons que la ville d'Anvers consacre plu de 100,000 fr. par semaine aux «sans-tra ons vail ». Il nous revient que la cojmmissio poir de la sécurité publique, instituée quelque mer jours après le bombardement, sonne d |u'il porte en porte et présente des listes d ï et souscriptions pour l'Œuvre de ravitaille ment des nécessiteux. Nous ne pouvon que recommander cette œuvre à nos cor . citoyens et féliciter ces Messieurs de leu dévouement. ou s L'homme au masqu fait (/'était pendant les journées terrible jres de l'attaque des forts de Waeïhem et d lont Brôechem. Un feu d'enfer les isolait d à si monde. A un certain moment les obi ion, ennemis défonçant les chambres à mun nerf lions provoquèrent elés explosions terr bles. Il y eut des dizaines de morts et de )ou- dizaines de blessés. Ah ! ces blessés l'en Quelle horreur! Jamais, celui qui l'a vl îan- ne pourra en perdre l'atroce vision ! Ce serait imposer à la sensibilité de ne - les lecteurs une trop rude épreuve que de d< :>sée crire le pitoyable amas de chairs rougû tous et carbonisées que l'on amena dans h des ?imbulances. Disons tout de suite qu'i tion en sortirent emmaillotés comme des m< avec mies. La tête même était entourée e ir le bandages et sur la figure collaient d( linges avec des ouvertures pour la bouc! s en et le nez et parfois pour les yeux : c v éritables masques blançs, immobiles, hideux/ sans expression. Disons tout de suite, pour épargner les nerfs de ceux qui nous lisent, que les braves en sont tous revenus après avoir fait'peau neuve, sans pouvoir s'expliquer qu-Us sont encore en vie. Tout cela nous revient à l'esprit à propos d'autres hommes au masque découvert, un peu ingénument, par nos contre es belges qui s'éditent à l'étranger! En effet,- le « XXme Siècle » parle dans son numéro du 16 janvier d'un officier al-lemand dangereusement blessé conduit à Strasbourg avec toute la figure cachée par 1111 masque e't cjue l'orr soupçonne être le prince héritier cl'Allemagne. En cours du transport on avait mandé près du bles-sé.le professeur Debaisieux, de l'Univer-sité d'* Louvain..., mais, ajoute insidieusement le confrère, alors même l'officier blessé garda son masque ! N'est-ce pas que cela devient très facilement du roman? Désormais il y aura donc plusieurs « hommes au masque » énigmatiques,' flegmatiques et mystérieux !X>lui au masque de fer et celui au musqué de Strasbourg! Vous verrez que le « XXme Siècle » soutiendra que le prince héritier d'Allemagne n'est pas le véritable, l'unique, mais un sosie du vrai — celui-ci étant mort sous le masque à Strasbourg ! Non, décidément la fantaisie est un peu forte ! Nous croyions qu'en nos temps d'm formations précises les romans comme celui du Masque de fer ne pourraient plus trouver d'éditions nouvelles revues et corrigées..; Les absents ont vraiment tort Parmi les absents il n'y en a pas mal qui ne reviennent pas de peur se voir enrôlés par les Allemands dans leurs diverses armées. On a mis au jour l'absur-cljté de ce prétexte. Mais voici ce qui va donner à réfléchir clans cet ordre d'idées. Le « Daily Tele-graph » prétend que les autorités belges ont décidé la levée générale des Belges non mariés âgés de 18 à 30 ans. Ceux qui sont à l'étranger devraient se faire inscrire chez le consul de l'endroit sous peine et être" traileS" comme récalcitrants.Comme quoi notre belle devise reste toujours vraie : « Oost-West, 't Huis best. » Un appel français au Pape Le « Figaro » de Paris relève une information du « Temps » d'après la-. quelle le nonce de Bruxelles aurait offert un dîner en l'honneur des fonctionnaires \allemands. Le « Figaro » déclare la chose impossible, le représentant du Pape ne ' pouvant pas prendre parti pour les Allemands.1 Pas de politique d'autruche! Un petit mot de notre collaborateur . bruxellois Francisque : J'ai lu dans votre journal les considérations qu'un de vos lecteurs a cru devoir 1 émettre à propos de la lettre pastorale de $on Eminence le cardinal de Malines. Permettez-moi de vous féliciter, à mon tour, de ce que vous n'ayez pas craint d'insérer cette lettre; il n'est que trop 1 prouvé que quiconque, en ce moment, ^ ose fîiire' entendre ce qu'il croit être le ^ langage de la raison, est menacé de l'ana- thème des passionnés,c'est-à-dire de ceux 2 qui raisonnent le moins ou qui ne raisonnent pas. Et je comprends que les journaux surtout doivent redouter cette ex- 2 communication du public prévenu : elle risquerait de. se traduire par une diminution considérable de lecteurs, car Dieu sait s'il y a des gens qui aiment plutôt ne e pas lire que de lire ce qui ne correspon-s drait pas parfaitement à leurs idées, s . justes et si vraies d'ailleurs qu'elle* s soient. Vous avez donc eu un véritable cou ^ rage en n'imposant pas silence à une s opinion qui pouvait ne pas être celle d( e tout le monde. e Avoir ce courage et 11e pas faire un< _ politique d'autruche est un devoir patrio s tique. Avoir le courage de la sincérité _ c'est-à-dire celui de voir les choses telle: r qu'elles sont,et non pas seulement comm< on les désire, c'est un autre devoir patrio tique. Si en Belgique, nous nous et étions de tous temps inspirés, nous au e rions peut-être eu d'autres destinées, s Si nous voulons nous relever, si nou: e voulons refaire une Belgique, c'est ains u que nous devrons agir, dès maintenant s et ne pas renvoyer tour au lendemain. I i- nous faut regarder les choses en face,voi i- par où nous avons péché,et voir du mêrrti s coup de quelle façon nous ne devons plu ! pécher. Le vrai devoir patriotique est là e Chantecle Rue de la Province. Un cocorico reten :s tissant jaillit: c'est celui qui, d'aprè :s Rostand, fait se lever le soleil. Et ce ci Is sortait d'un soupirail. )- Une victime du bombardement, san le doute, ce coq réfugié, qui logeait peut :s être dans une cave avec toute sa smala 1e durant que le propriétaire de la maiso le est en Angleterre ou en Hollande. NOUVELLES DE LA GUERRE Sur le front de l'Ouest EN FLANDRE Paris, "20 jauv. (Reuter.) — Officiel — Dans la région (1e Nieuport, on a ei :les duels d'artillerie au cours desquel l'ennemi a essayé en vain de détruip notre pont sur l'embouchure de l'Yser tandis que nous avons réussi à détruir =ur place ses ouvrages auxiliaires d< défense. Des duels d'artillerie ont eu lieu dan la légion d'Vpres. Berlin, 21 jauv. (Wolff.) — Entre 1 côte et la Lys on n'a eu que des duel d'artillerie. Le u Telegraaf > annonce qu'à Ypre 4001) des 19000 habitants restent encor dans cette ville. Petit à petit plusieur .éfugiés qui avaient abandonné leur foye sont revenus. Aussi à Pervyse, Kamgça pelle et Nieuport beaucoup d'habitant sont revenus malgré le bombardement EN FRANCE Bêrlin, 21 janv. — La tranchée qu nous avions prise avant-hier prés de ivc ire-Dame-de-i_,oretie, a été reprise cett nuit par les Français. Au Nord-Oueét d'Arras, les Françai nous ont attaqués sur la chaussée d'Aï ras à Ldle, niais ils furent repoussés, r Au Sud-Ouest de Berry-au-Bac, nou avons pris deux tranchées ennemies qu nous avons maintenues ma.gre de vivt contre-attaques. Des attaques du côté de St-Mihiel ft rent repoussées. Au Nord-Ouest de Pont-à-Moussor nous avons repris une partie des pos tions qui nous avaient été enlevées il a trois jours. Quatre canons et plusieui prisonniers furent capturés; Dans les Vosges, au .Nord-Ouest d Sennheini, la bataille"continue.' Réfugiés belges en France L'Agence Havas annonce que le goi vernement français a autorisé les bi reaux de poste en France de payer au réfugiés belges les sommes qui leur ri viennent sur leurs livrets d'épargne. Divers engagements Paris, 20 janv. (Reuter.) — Dans région de Lens, il y a eu des duels d'à tillerie très intenses. Blangy-lez-Arras été fortement bombardé. . . 11 n'y a rien de saillant à signaler si le front près de Reims, Craonne et Soi sons. Dans la région du camp de Ch Ions et au Nord de Perthes et Massige notre artillerie a bombardé les ouvrag de défense de l'ennemi. Au bois de la Grurie", l'ennemi a att qué furieusement nos retranchement Nos troupes ont refculé pendant un m nient, mais elles ont repris leurs pos tions. Près de' Saint-Hubert, les Allemam ont fait sauter un point important ; Nord-E'st de nos tranchées, mais n troupes ont empêché l'ennemi de s installer. Au Nord-Ouest de Pont-à-Mousso nous avons avancé de cent mètres da le bois Le Prctre. L'ennemi a fait des tentatives po reprendre les tranchées que niius 1 ayons enlevées .avant-hier. Sur le front près de Thann ont eu lu des duels d'artillerie. Le ministre Millerand D'après l'agence Havas le minis' Millerand a visité les troupes françai; qui sont sur le front. Il a passé par B. le--Duc pour visiter ensuite les différei quartiers généraux. Il a parlé aux généraux et aux chi de corps de la situation militaire et s'i occupé aussi des besoins matériels l'armée, notamment de la question d'1 bille'ment et du service sanitaire.^ In a inspecté quelques positions tranchées dii camp d'Epinal et s' ensuite rendu dans les passes des V ges où il voulait voir les troupes comb tant dans la neige. Le ministre a hautement exprimé toi sa satisfaction. Le soir à Nancy il a trouvé le prince de Galles et est e^u retourné à Paris le lendemain matin.' Lts catastrophes de l'air^ Paris, 21 janvier. — Un biplan m taire tomba pendant un vol d'essai ' milieu d'Auteuil ; le pilote et l'officier i servateur capitaine Genary ont été ti sur lg coup. La machine a été complé ' ment détruite, i Un « Zeppelin » sur Paris A Copenhague on a reçu un t< , gramme disant que, lundi dernier, i « Zeppelin » a survolé Paris à une grai .hauteur. En Angleterre LES ZEPPELINS îel. eu (Dépêche anglaise) 'e's Londres, 20 janvier. (Reuter.) —- Ou 111 e a trouvé à Yarmouth deux bombes qui 'Çr> n'avaient pas éclaté. Chaque bombe pe-''re sait 6 livres. de II y a eu assez bien de dégâts au chantier de bateaux de pêche. Les toits ans cje5 bureaux ont été, pour ainsi dire, complètement arrachés. La grande tribune 'au champ de cour-■ la se a été détruite par une bombe. îels Reuter dit que si l'on considère l'attaque sur la côte au point de vue militaire et au point de vue de l'influeu-ires ce morale exercée sur le peuple an-ore glais, on peut la considérer comme un urs fiasco étant donné le nombre de Zep-yer pelins. ica- Le seul résultat obtenu c'est que qualité tre innocents ont été tués et qu'un dom-;nt. mage estimé il environ deux mille livres a été occasionné à Yarmouth et Kings-Lynn.ïue (Dépêche allemande) ■\o- ;ttc Berlin 21 janv. (Wolff.) —- Suivant ce que nous avons vu antérieurement, ;ais personne ne â'étonnera de ce que la pres- Ar- se et le gouvernement anglais ne laissent ' pas passer l'occasion pour s'en prendre ous à la manière allemande de faire la guer- que re et de nous taxer de barbarie. ,vts Cela est annoncé au monde entier par la télégraphie sans fil. Cependant il n'y fu- a rien d'extraordinaire dans le fait de nos Zeppelins qui, pour attaquer la place ion, fortifiée d'Yarmouth, ont dû survoler osi- d'autres places où nos navires aériens il >" ont été attaqués par les canons anglais, mrs attaques auxquelles nous avons répondu par des bombes. Et cela s'est passé la de nuit, par un temps de brouillard et de pluie. L'Angleterre, dont les avions ont jeté des bombes en plein jour sur une ville ouverte comme Freiburg, dont les ,t,u_ navires ont à plusieurs reprises bombar- 5U. dé des villes ouvertes, comme Dar-es- alUi Salam, Victoria (Kàmeroun), Swakop- re_ mund, n'a pas lé droit de faire le malin. Une nation qui n'évite aucun mSyen pour exécuter ses plans, peu'importe le droit du peuple et l'intérêt des neutres, cette nation a le devoir de se taire. s, la Une attaqué par les airs est un moyen ! ar~ reconnu par la méthfode moderne pour 35 a faire la guerre, aussi longtemps que les droits du peuple sont respectés. Nos na- ,s}lr vires aériens sont restés dans les limites ^oi®" de cette observance. La nation alleman- -llâ" de a été forcée par l'Angleterre de lutter ges' pour son existence. Personne ne peut 3ges défendre à l'Allemagne d'employer tous les moyens légitimes de défense, aussi itta- ej|e n»y renoncera pas forte de son bon "'*• droit. ' nio- xjsi- Le roi et la reine d'Angleterre à Sandringham mds ■ Londres, 20 janvier. (Wolff.) — Le aU roi et la reine d'Angleterre venaient à n?S peine de rentrer du château de Sandrin-s y gham quand le Zeppelin est arrivé sur la localité. son, dans Pour compléter les avis télégraphiques pour ;lu sujet de la visite de « Zeppelins » à la lui côte est de l'Angleterre, nous avons recueilli encoire quelques détails dans les lieu journaux anglais. Suivant le « Daily Chronicle » le premier avertissement arrivé à Londres au sujet de la présence de « Zeppelins » sur ^stre la mer du Nord, est venu d'Amsterdam aises mardi soir, à 8 heures. Dans le courant Bar- de la soirée on avait encore reçu plusieurs cents télégrammes du continent annonçant l'arrivée de « Zeppelins », entre autres un ~hefs télégramme de Copenhague disant s'est qu'un navire aérien avait été aperçu à s de midi près de la frontière du Danemark, et d'ha- prenant la direction du Sud, en passant par le Slesswich-Holstein. ï re- 11 paraît que dans les villes anglaises s'est où le navire aérien a passé il a été impos-Vos- sible de l'apercevoir. Le navire aérien nbat- do.it avoir ressemblé à un « Zeppelin », c'est tout ce que l'on peut en dire. Diffé-toute rents témoins croient avoir vu dans le ciel a re- une lumière verdâtre, d'autres prétendent isuite qu'il n'y a rien eu à voir dans les airs. iout.ee que l'on a pu constater c'est le ronflement des moteurs. Dans l'entretemps il y a toujours des mili- gens qui ont tout vu et font croire à eux-au mêmes et à d'autres lis choses les plus r ob- invraisemblables.Un habitant de Shering-tu^s ham a dit à un correspondant du « Daily Diète- rvIail ": " était environ huit heures et demie quand le «Zeppelin» est venu au-' dessus de Sheringham. Je crois qu'il y en avait deux (l'amirauté allemande a dit qu'il y en avait plusieurs). Je n'ai pu esti-télé- mer la distance mais je croisse le navire , un aérien se trouvait bien à une hauteur de rande 3,000 pieds. Le « Zeppelin» ressemblait à un g.rand cigare et se dessinait sombre-

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Cet article est une édition du titre L'avenir: journal quotidien d'Anvers appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Anvers du 1914 au 1915.

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