L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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s.n. 1915, 05 Fevrier. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/f18sb3xr7m/
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\/égtiretfL€> Février 1915 Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 49 CL ADMINIS TRATION il. RUli ROUGE. 44 ANVERS four BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux S, RUE LEON FREDERIC, lt« L'AVENIR BUREAUX OUVERTS k 10 à midi ét de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS Journal Quotidien d'Anvers CHOSES DE RUSSIE HISTOIRE DU MOUVEMENT RÉVOLUTIONNAIRE rv. l'aider à maîtriser la révolution et à ■ avoir raison de ses ennemis intestins. Les gouverneurs de Moscou, d Odes- ^et appel ne fut pas vain et rencontra <a, du Caucace et des provinces bal tique s la j sympathie voulue. Et il fut jeté un agirent aussi cruellement que ceux cités radeau au tsar en détresse qui .se noyait 1 autre joui .Le général Meller Zakomels- dans la mare de sang cle son peuple, ky, gouverneur des provinces banques, i,a population entraînée dans la lutte de distingua particulièrement par son ta- révolutionnaire ne tenait plus compte j lent à imaginer des tortures dignes de des potences et des fusillades qui l'en-! ! inquisition. Il laisait, par exemple, cerclaient. Avec une bravoure insensée mettre les manifestants révolutionnaires allait au-devant des coups de fusil, dans un sac attaché à leur cou, il en fai- mourait sur les barricades, et sur le sait lier quarante le long d une cordtv champ les places vides étaient occupées tisee a ses extrémités par deux piquets. par (jL. nouveaux combattants qui avaient I.es cosaques recevaient 1 ordre de tirer, le'sort de leurs prédécesseurs. Mais en quelques détenus tombèrent morts ou vain. L'issue de la révolution était déjà blessés, les autres s affaisaient sur eux évidente. Les régiments du tsar étaient et les cosaques tiraient dans le tas, dans trop puissants par leurs forces et leurs ce monceau sanguignolant d'êtres hu- armes pour que la population triomphât, mains. i,es baïonnettes des soldats étaient trop En apprenant la promulgation du ma- résistantes pour que lès assauts du peu- nifeste qui leur accoidait leur liberté, les p]e ne s'y brisassent pas. Les barricades détenus politiques des bagnes de la Si- fui'eiit assaillies et enlevées par les trou- liérie se réjouirent. Mais leur joie fut pes) les gares et les maisons particulières de courte durée. On les retira de leurs furent incendiées avec les révolutionnai prisons ou de leurs bagnes, certes, pour r€g qui s'y trouvaient. La tyranie de- les reconduire en Russie, mais beaucoup vajt triompher à bref délai. furent abandonnés en chemin dans les province, toujours l'état de siège, régions désertes, où ils périrent, et d'au- i^,us canons tonnaient,les villages étaient 1res, par ordre du gouverneur, furent incendiés comme eu temps de guerre, îinenés dans les forêts glacia.es de la ré- j<es bandes années des «tchernassotnias» gion sibénale. organisèrent de ces spectacles que l'ima- Le peuple de Russie, en apprenant ces gination a peine à se représenter. Dans nouvelles cruautés, ces nouveaux actes jes régions peup.ées particulièrement par iniques du gouvernement, «descendit ies juifs ces bandes faisaient irruption dans la rue » et construisit des barrica- ja nuit dans les maisons, massacraient des. A Moscou les révolutionnaires s'em- vieillards et enfants, elles tuaient à parèrent des gares et construisirent des coups de couteau les fuyards, hommes barricades avec les locomotives ef les et femmes, que les paniques entraînaient wagons et combattirent bravement, jus- au ilasarci des rues Elles arrachaient les qu'à la mort, avec les troupes. A St-Pé- enfants des bras de leurs mères, et leur tersbourg il en fut dc même. Et en un pendaient la tête contre le pavé aes rues, jour fut arrêté dans toute la Russie le Ces bandés pillèrent, volèrent, incendié- service des chemins de fer, la poste et le rellt Et de teIs ,, pr0groms » eurent lieu télégraphe, toutes les communications dans les provinces de Belastock, Kichi- cn un mot de par la grève générale. nieff et Gitomer ainsi que dans plusieurs Le gouvernement déclara toute la Rus- villes de Russie et de Pologne. siè en état de siège. Les régiments qui Les « tchernassotnias» étaient payées protestaient et se révoltaient furent dé- et encouragées par le gouvernement dans membres, désarmés, enfermés dans des le but de provoquer la désorganisation casernes. Les paysans qui s'unirent aux parmi le peuple. révolutionnaires incendièrent tout ce Ce même gouvernement déclara en- qu'ils trouvèrent sur leur chemin, les suite au public que tous ces malheurs luxueuses habitations des nobles et des étaient causés par les révolutionnaires propriétaires, les hangars de grains, de et lui demanda de s'armer contre eux et fourrage, les instruments de production, de les livrer à la police et à la gendarme- etc. Ils dispersèrent le bétail dans les rie. Et ce fut seulement à partir de ce campagnes. Dans certaines régions ils moment que le mouvement tourna en s'emparèrent des terres et en firent des faveur du gouvernement. lots qu'ils se mirent à labourer sans re- Si alors la révolution se désagrégea, tard. si les forces des révolutionnaires com- Sur toute l'immense terre de Russie niencèrent à s'affaiblir, cela ne veut pas il n'y eut pas un seul endroit où l'esprit dire que le parti du gouvernement fut révolutionnaire ne triomphât. Et cet état augmenté et que le nombre fut pour lui. de choses dura plus d'un mois. Ou ne peut citer un seul fait, pendant Affaiblie dans ses finances par la toute la durée de la guerre, prouvant que guerre du Japon, les désordres intestins le gouvernement eut de l'influence sur entravant l'essor de l'industrie et du le peuple ou obtint sa sympathie. Tout commerce, la rente du gouvernement au contraire, plus il employait de pro- tomba jusqu'à un taux qui n'avait jamais cédés violents et réactionnaires/ plus il été aussi bas. Le budget fut tari. Le pu- baissait dans l'estime du peuple, mais il blic qui avait déposé des fonds dans les avait du succès près de lui. banques du gouvernement n'acceptait La seule sympathie qu'il gagnât fut d'être remboursé qu'en monnaie son- celle des baïonnettes de la soldatesque nantè. inconsciente et celle de la bourgeoisie Et alors le tsar russe demanda secours conservatrice. à son voisin et frère, l'implorant de DCUBROWSKY. Tribune Libre I Notre correspondant se trompe quand il croit que les anciens Belges n'avaient | pas une origine commune. Qu'il relise V f'tt Npfuîprilt le passage de l'origine première des Bel- ges (numéros 9 et 12 de .« l'Avenir », d'après notre historien H. G. Moke, et il verra que tous les Belges étaient d'ori- A propos de nos articles sur les Ner- gine germanique c-t que le plus grand viens, un lecteur nous adresse -une Ion- sujet de crainte pour les Nerviens était gue lettre, dont nous communiquons ce le contact des Gaulois. Il verra égale- passage : ment que les Morins et les Menapiens, les ancêtres directs des Flamands,se sont Les commentaires que vous intercalez bel et bien frottés aux légionnaires, non <ntre les articles que vous publiez dans seulement sur terre, mais aussi sur mer. « l'Avenir » concernant la grande bu- Après la défaite des Nerviens et des taille des Nerviens contre les Romains, Aduatiques, César eut en effet à livrer tentent et veulent protiver que la Belgi• bataille sur mer aux Américains, qui que a dc tout temps été asservie par les avaient appelé à leur secours les Mena- Français. piens et les Morins, et c'est dans l'océan Vous oubliez que les Nerviens étaient que ces deux braves tribus belges vin- exclusivement les ancêtres des Wallons rent en contact avec les légions de Cé- ct que les Morins et les Ménapiens, an- sar. cétres des Flamands, n'eurent jamais de De tous les Belges, dit l'historien Da-contact avec l'armée de Jules César. Ils vid, les Ménapiens résistèrent le plus avaient eu la chance, disait M. Edmond longtemps aux conquérants de l'univers, lie Bruyn (dans une conférence à l'hôtel On incendia leurs maisons et on saccade ville d'Anvers, mars 191Jf), de pou- gea leur pays. Ils laissèrent brûler et se voir se retirer dans leurs marais,et,trans- retirèrent dans- les bois du nord de la Clivant les paroles du prince Charles de Flandre, où les Romains n'osèrent les ligne, il, ajoutait : Ces Flamingants — suivre. Ce n'est que lors de la seconde le mot y est — n'ont eu garde de se frot- campagne qu'ils se soumirent. ter aux légionnaires... Quant aux Morins, ce n'est qu'après Je vous accorde que les quatre mil- une campagne infructueuse pour les Ro- Kons de la population belge, pour autant mains que cette petite peuplade accepta qu'elle est flamande, est d'origine ger- une paix honorable que César était heu- maine. Tacite ne dit-il pas en effet reux de ]x>uvoir conclure avec eux. qu'Auguste et Tibère transportèrent De tous les Belges, ces deux peupla- W,000 prisonniers suèves (de l'ancienne des continuèrent seules à conserver leur Germanie au delà de l'Elbe) sur les ter- ancienne administration, leurs propres res habitées jadis par les Menapiens, lois et leurs autorités nationales, les Ro- 9 mains ne les ayant au fond jamais complètement soumises, grâce surtout à la de Taveny. situation particulière de leur pays. Echos Calendrier 5 février. — Soleil, leva 7 h. 27 ; coucher 5 h. 02. —• Ste-Agathe, v m. ; SS. Martyrs du Japon, G février. - Soleil, lever 7 h. 25 ; coucher 5 h. 04. —■ St-Amand, ev. ; Ste-Do-rothée, v. m. 7 février. -— Soleil, lever 7 h. 21 ; coucher 5 h. 06. — Sexagésime. St-Ro-■nuald, ab. ; St-Richard, c. La journ jt de prières pour la paix Nous rappelons à nos lecteurs que c'es. dimanche que sera récitée dans toutes le: églises, chapelles et oratoires d'Europe 1.-' prière composée par Sa Sainteté Be noît XV, afin d'obtenir du Très-Haut 1: paix tant désirée. Le matin, pendant h messe conventionnelle ou paroissiale 1 Très Saint Sacrement sera exposé ains que pendant le restant de la journée. L< soir, pendant le salut, on récitera le cha pHet après quoi sera récitée en'commui la belle prière- pour la paix. Cette prier, sera suivie des litanies de tous les saints Après les litanies on chantera « Para Démine, para populo tuo » (Seigneu épagnez votre peuple). La solemnité ser. clôturée par-la bénédiction du T. S Sacrement. La cérémonie principale a donc liei le soir. A Rome, le Saint-Père avec sa suit' et le Sacré-Collège se rendra à la Basi lique de Saint-Pierre où le S. Sacremen sera exposé.On érigera des tribunes pou: les prélats et pour les membres du corps diplomatique. Tous les dignitaires religieux de Rome assisteront à la cérémonie.Y la cathédrale d'Anvers la cérémonie revêtira un saractère solennel également. Les autorités religieuses et civiles assisteront en grand nombre au salut qui aura lieu à 5 heures belge. Une courte allocution de circonstance sera prononcée par un prédicateur des plus en vue. La journée de prières pour la paix sera ainsi à Anvers le digne pendant dc celle du 3 janvier, journée de consécration de l'année 1915 au Sacré-Cœur de Jésus. Le texte de la prière pour la paix que nous ayons donné dans notre numéro, 38 sera imprimé à quelques centaines de milliers d'exemplaires et vendu au profit d'une bonne œuvre". L'administration médicale en Belgique Nous lisons dans une correspondance de Bruxelles envoyée à la « Deutsche Medieinische Wochenschrift » : 11 existe, non pas sur papier mais effectivement, une administration médicale en Belgique et 011 peut déjà considérer avec satisfaction la besogne fournie par elle ; le gouvernement général allemand ne s'est pas contenté de satisfaire uniquement aux nécessités sanitaire; de 1 année. Sous la direction du médecin général de l'année le Dr. Stechow, les médecins militaires des. garnisons à Anvers, à Bruxelles, à Liège et à Namur se sont préoccupés, d'accord avec les populations belges et leurs médecins, d'assainir méthodiquement les territoires occupés et l'ont déjà partiellement réalisé. A Namur, le médecin de garnison Schilling a introduit déjà l'obligation dc déclarer les cas de maladies infectieuses. L'institut bactériologique de Namur opère comme office d'analyse. On a entamé l'achèvement des égouts, incomplètement installés, et institué une commission d'hygiène, sous la présidence du médecin de garnison allemand. Elle se réunit avec les médecins civils et discute les questions hygiéniques. Les hôpitaux belges sont organisés pour l'entretien et la guérison des malades d'après les plus récentes méthodes, la plupart de ces bâtiments sont d'anciens couvents et 011 devra donc les hausser au rang des installations allemandes analogues. O11 modernisera l'aménagement intérieur, on installera l'éclairage électrique et des W. C. hygiéniques. On a étonamment réussi à introduire : des cabinets pour les Rayons Rôntgen, des bains, des salles de gymnastique, des salles dc jour, des cabinets dentaires, des installations pour bains de soleil, des Balles isolées pour maladies contagieuses, tout cela a pu être installé. Les ty-phiques sont conduits jusqu'à leur complète guérison dans des trains sanitaires spéciaux à Spa. O11 compose encore 90 trains sanitaires très pratiques à Cliarle-roi, vSedan, Bruxelles, répondant à tous les besoins. Toutes les stations touchées par ces trains sont pourvues de . rafraîchissements et de salles de secours médicaux. Le trafic est dirigé de Bruxelles par une section spéciale du transport des malades. Des automobiles conduisent les blessés dans les hôpitaux. Mesures sanitaires En ce moment on compte à Bruxelles cinq lazarets ; deux sont d'anciens hôpitaux belges ; l'un est installé dans l'ancien Palais des Académies, un autre se trouve organisé dans l'ancienne caserne belge des carabiniers, et le dernier enfin dans la salle de concert du palais royal. On a procédé avec1 adresse et avec coquetterie et on ne manque plus de rien. Dans les derniers temps il n'y eut guère de cas infectieux. L'expérience acquise et les exigences toujours nouvelles des armées poussèrent le talent d'organisation du corps des médecins. Les médecins civils en collaboration avec le corps des officiers sanitaires ont réussi au-delà de toute espérance.Malgré les vicissitudes de la guerre privant les hommes et les bêtes de leur toit, on se réjouit de l'état sanitaire général et des résultats atteints, non seulement dans les soins des malades militaires, mais aussi dans les organisations par rapport aux eaux potables, à l'alimentation, aux systèmes d'égouts, etc. Parmi tout ce labeur, l'esprit scientifique ue s'est pas endormi ; dans les soirées organisées les médecins militaires échangent régulièrement leurs idées. Bruxelles mis à la ration Le Comité National de Secours et d'Alimentation de Bruxelles vient de prendre des mesures en vue d'assurer journellement à chaque habitant la même quantité de pain. Le chef du mé-îage devra s'inscrire sur les listes qui seront déposées à cet effet chez tous les boulangers, les mardi 2 et mercredi 3 evrier. Il devra indiquer le 110111 de toutes les personnes composant le ménage, y compris celles qui, nourries dans la maison, n'y habitent pas. Pour celles-là, il devra mentionner également l'adresse. Les fausses déclarations ainsi que les signatures chez plus d'uu boulanger seront punies aussi rigoureusement que possible. Le boulanger 11e pourra plus vendre qu'une sorte de pain, le pain de ménage à fr. 0.40 le kilo ou fr. 0.20 le demi-kilo.Les besoins en pain de l'Allemagne D'après les prescriptions édictées pointa . consommation du pain par le gouvernement et les communes en Allemagne ou ]ieut se faire une idée approximative des nécessités du pays en mélange pour la cuisson du pain. L'Allemagne a une population de près de 70 millions d'hommes, si ou y comprend les prisonniers de guerre et l'armée. A Berlin et dans d'autres villes importantes 011 calcule 2 kgr. de pain par tête et par semaine. Cela fait du 1 février à la mi-août, soit pendant 28 semaines 56'kg. de pain, équivalent à envirou 40 kg. de farine ou 50 kg. de blé. Dans les autres parties du pays on prévoit une consommation de blé de 9 kg. par tête et par mois ce qui fait, pour les 6 1/2 mois, 58 1/2 kg. de blé. Calculez. 15 millions -d'habitants pour les grandes villes à 50 kg. de blé, cela revient à 470,000 tonnes. Pour les 55 millions d'habitants du restant du ï'.ays, campagne et petites villes, il faut donc environ 3 1/4 millions de tonnes à raison de 58 1/2 kg. de blé par tête. Au total il faut donc prévoir 4 millions le tonnes. On peut en déduire au moins 10 p. c. pour l'adjonction de la farine de pommes de terre au pain de seigle. Le pain de seigle est prévu pour les 2 tiers des nécessités c'est-à-dire 2 2/3 millions de tonnes. Ces 10 p.c. représentent environ 1/4 de millions de tonnes. Il reste donc, après l'avoir déduit des 4 millions de tonnes une nécessité totale de seigle et de grain de 3 3/4 millions de tonnes. ■ I.a récente récolte allemande de seigle fût de 1 3/4 millions de tonnes plus réduite que la précédente et la récolte de grain fût de 000,000 tonnes en dessous de la précédente. Notre récolte de seigle se monte donc à 10 1/2 millions de tonnes et de grain à 4 millions de tonnes, soit ensemble 14 1/2 millions de tonnes dont 1 1/2 millions de tonnes doivent être prélevées pour les semences. Il y a donc à la disposition de la consommation 13 millions de tonnes de blés destinés à la panification dont 3 3/4 millions de tonnes sont nécessaires entre le 1 février et la mi-août. Les existences au 1 août eu vieux blés et en blés exotiques et en farine n'ont pas été comprises dans ces calculs. Une mésaventure de M. Caillaux De la 11 Patrie » : On annonce que M. Caillaux, le politicien français qu'un geste trop vif de sa femme a rendu célèbre, a été piqué à Sao Paulo par un sapent. Un puissant antidote, administré à temps, l'a remis sur pied en'trois jours. Nous n'avons à prendre parti ni pour ni contre M. Caillaux, homme politique, et nous nous contenterons de faire des suppositions sur ce que penseront de sa mésaventure ses amis et ses ennemis. Les premiers béniront ardemment le Ciel d'avoir conservé ses jours; les seconds se remémoreront, à ce propos, une épigramme de Voltaire, en re-garettant qu'elle ne puisse s'appliquer au cas actuel : L'autre jour, au tond d'un vallon, Un gros serpent mordit Fréron. Que croyez-vous qu'il arriva? Ce fut le serpent qui creva. NOUVELLES DE LA GUERRE Les mers anglaises comme domaine de guerre Berlin, 4 février. (Wolff.) AVIS IMPORTANT 1. Les eaux autour de la Grande. Bretagne et de l'Irlande, y compris 1< Manche, sont déclarés région de guerre A partir du 18 février, tout navire mar chaud ennemi qui passera dans cettt région sera attaqué par les forces aile, mandes sans qu'il soit toujours possibn de détourner le danger que courront le: équipages et les passagers ; T. Les navires neutres seront égale ment en danger dans la région de guer re, attendu que par suite de la proclama lion faite par le gouvernement anglais en date du 31 janvier, qui prévoit ur usage abusif de pavillons neutres, le: imprévus d'une bataille navale ne pour ront pas toujours être évités, et il est possible que dans nos attaques sur le; navires ennemis, des navires neutre: soient touchés ; 3°. La navigation est interdite ai Nord des iles Shetland, dans la région Est de la mer du Nord ainsi que sur une étendue d'au moins trente milles marins de largeur le long de la côte hollandaise. Comme notification du présent avis, il sera remis, aux puissances alliées, neutres et ennemies, une note dans laquelle, par rapport aux multiples infractions de l'Angleterre aux droits du peuple pour entraver le commerce maritime des neu-très avec l'Allemagne, les mesures de représailles annoncées ci-dessus seront confirmées. Berlin. 4 février 1915. Le chef de l'Etat-major de la Marine, (s.) von POHI.. Dans ce mémoire, adressé aux puissances idliées, neutres et ennemies, le gouvernement allemand expose en détail les raisons pour lesquelles il a été .nécessaire de prendre cette mesure dans» le but de combattre les procédés de l'Angleterre qui en violant le droit interna tional à tout fait pour empêcher le commerce. maritime des Etats neutres avec i l'Allemagne. Sur le front de l'Ouest EN FLANDRE Paris, 2 févr. (Reuter. — Entre la mer et la Lys l'artillerie allemande a essayé de faire taire nos canons. L'artillerie en action sur la côte de la Flandre occidentale Sluis, 3 févr. (Part.) — Après quelques jours dé repos, le bruit sourd des canons est de nouveau entendu du côté de la côte de la Flandre occidentale. EN FRANCF Paris, j févr.(Reuter.) — Dans la nuit de lundi on a entretenu une fusillade dans la région d'Arras mais aucune attaque d'infanterie n'a eu lieu. Nous avons repoussé une attaque d'infanterie près de St. Paul. Nous avons fait des progrès près de Perthes-les-Hurlus et repoussé une attaque près de la Bagatelle en Argonne. Près de Uffholz le canon a tonné durant toute la nuit. Nous avons avancé dans la Direction de Laag Burnhaupt dans les Vosges. Divers engagements Berlin, 4 février. (Wolff.) — Sur le front entre la mer du Nord et Reims il n'y a eu que des duels d'artillerie. Des attaques renouvelées des Français près de Fertiles ont été repoussées avec des pertes pour l'ennemi. Au nord de Massiges, au nord de St-Mennehould nos troupes ont pris d'assaut trois lignes de 'tranchées ennemies pour se fixer dans la position principale des Français sur une longueur de deux kilomètres. Des contre-attaques françaises pendant la nuit ont été repoussées. Nous avons pris sept officiers, 60.1 soldats, des mitrailleuses, neuf canons de petit calibre et beaucoup de matériel. Autrement rien de spécial à signaler sauf clans les Vosges oti nos troupes ont remporté du succès dans une bataille contre des chasseurs alpins En Angleterre La question des vivres en Angleterre Londres, 4 février. — A la séance d'hier à la Chambre des Communes, Henderson, du parti ouvrier, a demandé au ministre-président où e,n était la commission du cabinet par rapport aux prix des vivres, quelles mesures avaient été prises, si l'examen était bientôt terminé et si la question dès prix des vivres et des articles de première nécessité serait bientôt élucidée. Asquith a répondu : La commission a apporté toute son attention à la question. Il ne peut pas encore dire quand les travaux de la commission seront terminés. Ceux-ci seront terminés sans -retard, le gouvernement étant pénétré de l'urgence que comporte la situation. Henderson est revenu à la charge et a fait connaître la situation dans le pays surtout parmi les pauvres qui se plaignent amèrement de la cherté des vivres. Il a demandé une discussion d'urgence pour le commencement de la semaine prochaine. Asquith a répondu que la question serait traitée aussitôt que possible.Le prix du charbon Londres, 4 février. — Les mines de l'Kcosse ont augmenté les prix du charbon d'Un shelling à la tonne. Dans les deux dernières semaines le prix de la farine a été augmenté de deux shellings -à Londres, LA GUERRE SUR MER La vérité sur la bata'lle navale anglo=allemande Peu à peu la vérité se fait jour à travers la circonspection des communiqués anglais. Voici comment la « Kôlnische Zeitung » en fait la preuve : Le télégramme de Reuter, daté du 25 janvier, dit : « Aujoud'hui fut repoussée une attaque de navires de guerre allemands dans la mer du Nord. Le croiseur « Bluecher » coula. Deux autres croiseurs ennemis furent sérieusement endommagés. « Aucun bateau anglais n'est perdu ». Le 26 janvier Reuter annonce : « L'amirauté confirme, que tous les -navires ayant pris part à la bataille navale, sont rentrés au port. Le « Lion >» ayant été touché en dessous de la ligne de flottaison, de telle façon que quelques-uns de ses compartiments se sont rempiis d'eau, a été remorqué par 1' « Indomi-tab,le » ; le destroyer « Meteor », également touché, a été pris à la traîne par le destroyer « Liberty ». . Suivant une dépêche privée du « Han-delsblad » les navires « Prinzess Royal >• et « New Zealand » auraient eux aussi été conduits aux docks, pour, réparer leurs avaries. Reuter mande ensuite, le 27 : Le croiseur « Lion » et. le destroyer « Meteor » ont eu des avaries rapidement réparables. Le même jour nous apprenons par une autre dépêche officielle de Reuter: «Dans la bataille navale <',e dimanche, le plus fort croiseur-cuiras' é anglais, le «Lion», a été mis hors de .ombat. Il fut atteint par un obus qui troua le bordage sous la ligne de flottaison, de sorte qu'il a dû se faire remorquer par le croiseur « Indomi-table ». De mémo; le destroyer «Meteor» a reçu de grave? avaries et menacé de couler.à chaque ir stant, il a été remorqué par un autre des royer. Le croiseur-cuirassé « Tigre » f'«t lui aussi fortement endommagé. » Le « Daily Nen s » du 27 janvier, visi* blement inspiré, dit, que l'on ne peut faire aucune coir munication concernant les avaries du na* ire de guerre « Lion », qui avait le comr landement dans la bataille navale; cep ndant on serait d'avis que les réparation s à y faire demanderaient 2 1 /2 mois. En effet, le navire aurait été frappé en dessous de la ligne de flottaison d'une façon assez sérieuse, par une torpille qui aurait mis les machines hors d'usage ; outefois ce navire serp. conservé à la*ir rine anglaise. C'est donc p< ir ainsi dire goutte pa goutte que l'on Irt aux Anglais la coup amère, qui leur ipprend que qautre cro* seurs-cuirassés, e « Lion », le « Tigre* la « Prinzess R< val » et le « New Zea land » furent gn rement avariés; le des troyer « Meteor » fut sur le point de couler à pic; il est douteux que l'on consente à avouer francher.ient la perte définitive du « Lion », pour le moment. Il a disparu pour quelques mois de la circulation ; ne cacherait-on pas par là, chose plus grave, qu'une simple mise en cale? et ne renaîtra-t-il pas plus tard sous la forme d'un des nou\ eaux bâtiments, qui devront être terminés dans quelques mois? Qui le saura? Si l'on compare â ce qui précède une nouvelle venue d'Amsterdam disant que le capitaine d'un navire marchand aurait déclaré que dans la bataille navale de dimanche le croiseur-cuirassé anglais « Tigre », frappé par plusieurs torpilles allemandes, aurait coulé; et d'autre côté le communiqué officiel allemand suivant lequel un croiseur anglais (de la fameuse bataille navale) aurait coulé dans la mer du Nord au cours de la fameuse bataille navale, on est tenté de croire que les pertes anglaises seraient plus graves qu'ils ne veulent c ouer.

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Cet article est une édition du titre L'avenir: journal quotidien d'Anvers appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Anvers du 1914 au 1915.

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