L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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s.n. 1915, 26 Fevrier. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2n4zg6gt7g/
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26 Février 1915 Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 70 •?e-w "' . ^,-REDACTION . et ADMINISTRATION 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux : 28, RUE LEON FREDERIC, 2N L'AVENIR BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS Journal Quotidien d'Anvers Cruautés guerrières Ainsi que le disait hier notre collaborateur Veritas, les cruautés font partie de toutes les guerres, sont inhérentes i toutes les convulsions politiques. Dan; l'effroyable poussée de la première heure, cette poussée qui gronde et soudai]: s'exacerbe, la fanatique mêlée s'acharut contre l'ennemi et rageusement se fut sur lui. La guerre a toujours été la même, et tous les efforts des pacifis'.es n\ changeront rien. Djiis son « Proje' de paix perpétuelle », l'abbé de Saint Pierre disait : « Je vais voir, du mo.rien idée, les hommes s'unir et s'aimer je vais penser à une douce et paisible société de frères, vivant dans une con corde éternelle, tous conduits par le: mêmes maximes, tous heureux du bonheur commun ; et, réalisant en moi-iné me un tableau si touchant,l'image d'uni félicité qui n'est point, m'en fera goûte' quelques instants une véritable. » L'abbé de Saint-Pierre caressait uni utopie, tout comme Lamartine dans s: «Marseillaise de la Paix», tout comini Proudhon, tout ' comme Victor Hugo comme tant d'autres, qui ne sont plus hélas! pour chanter l'Année terrible — plus terrible que Soixante-Dix ! Les atrocités de la guerre ont existi de tout temps. En 1415, à la batailli d'Azincourt, dit Michelet, les archer: anglais se hâtèrent de dépouiller le: morts ; beaucoup de chevaliers françai s'étaient rendus aux Anglais, mais li roi Edouard, voyant ses solda'.s embar rassés de tant de prisonniers, donns l'ordre que « chacun eut à tuer le sien » Et ce fut un spectacle effroyable, ajout, l'historien, de voir ces pauvres gens dés armés à qui l'on venait de donner paroi et que, de sang-froid, en égorgea, déca pita, tailla en pièces... On a raconté qu'à la bataille des Epe rons d'Ur, un communier flamand re connaissait Robert d'Artois qui coin mandait l'armée française et qui étai mortellement blessé à côté de jacque de Châtillon et de Raoul de Presle, -que ce communier flamand,disions-nous lui plongeait dans la bouche sa mail gantée de fer et lui arracha la langue. C'est peut-être une légende, comme i en est tant. Ma.s il es: certain qu'Ezze lino- 1V< tyran de Padoue, ayant défai l'armée du pape Alexandre II, fit en fermer les prisonniers dans une cavern à l'entrée de laquelle ou alluma d grands feux jusqu'à ce que tous eussen péri par asphyxie. Que dire du sac de Msgdebourg, pa les tfoupes de Tilly, à l'époque de 1 guerre de Trente Ans.' C'est un exeilî pie de la barbarie la plus sauvage. Lé-guerres modernes ne sont pas moins fer tiles en épisodes terrifiants. Car enfin tout le inonde connaît les procédés de Anglais envers les prisonniers françai lors des campagnes du prem.er Empire On avait enfermé ces malheureux, don beaucoup étaient blessés, dans de vieil vaisseaux ancrés à Portsmouth, à Piy mouth, à Chatham. I^ntassés par mil liers, sans air. sans lumière, presqu sans nourriture, :1s passaient les mut à se défendre contre les rats. Et ce'a vie-là dépasse en horreur tout ce qu l'on en saurait écrire... Exagération? Légendes? Qui donc i saura jamais, puisque la guerre împos à l'historien la poire d'angoisse, au jour naliste la muselière? Par la suite, lorsque le calme est re venu dans les esprits, il se faut docu menter par l'imagerie populaire et pa la naïveté grotesque des enansons d l'époque. Et nous savons combien tou cela contient d'exaspération ridicule e prématurée. En 18SU courait dans tou notre pays une chanson intitulée : « Lie deken op de vreede Tiranie begaen doo de Hollanders binnen isrusseï aen d borgers, zoo mans als vromven eu kmde ren, alsmede h un 'plunderen op a-Schaerbeeksche straet en andere plaet sen, ook de nederlaeg der^vreede troe pen. » Le titre est assez long ; la chan son contient de ces horreurs dont four millent les récits de toutes les guerres Les soldats hollandais, entrés le 28 sep tembre dans Bruxelles insurgée, péné trèrent dans les habitations et y commi rent les plus horribles méfaits. Chez ui ambassadeur, ils tuèrent deux hllet.es l'une de dix, l'autre de neuf ans, pm coupèrent les seins à la mère. Dans ui couvent, ils massacrèrent, après les av. t violées, cent soixante jeunes filles. Ail leurs, ils crucifièrent un Anglais en 1 clouant par les mains et les pieds su la porte dé la maison qu'il occupait dan Bruxelles et ils brûlèrent son corps pan telant. Enfin, partout, il arrachèrent le nourrissons à leurs mères pour les em brocher sur leurs baïonnettes... Et dire que c'est sur la foi d'un ri meur populaire, ayant accouché d'um chanson inepte, que l'histoire c-nreg'.s'r sereinement toutes ces atrocités ! Pa bonheur, il ne reste oas grand'chose d< tout cela. Les Anglais d'Azincourt fra ternisent avec les Français d'Ypres. Le communiers flamands se battent aux côtés des descendants de Robert d'Ar-Lois sur les bords de 1' Vser..i^c-s tlolian-. dais de .1880 — que nous appellions, à cette époque, les « barbares », —■ accueillent nos pauvres et tendent la main à toutes nos infortunés. Comment, tel peuple serait, plus impitoyable qu'un autre?Et, comme le disait hier un des nôtres, la guerre est la seule, .la grande coupable. Nous ne sommes pas encore arrivés à l'heure où nous pourrons nous écrier avec Lamartine : « L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie : la fraternité n'en a pas ! » Echos Calendrier 1 26 février. — Soleil, lever 6 h. 50 ; : coucher 5 h. 37. —• St-Alexandre, Ev. ' — St-Nestor, M. 27 février. — Soleil, lever 6 h. 48 ; coucher 5 h. 39. — Ste-Honorine ; St-Léandre, Ev. 28 février. -— Soleil, lever 0 h. 46 ; coucher 5 h. 40. — Reminiscere; Saint- | Juste, M. ; St-Romain, C. A la Bourse Nous nous faisons l'écho de la récla- ■ .nation des boursiers qui se demandent - si la situation qui leur est faite va per- - durer. Eu effet, le local de la Bourse est ouvert à tout-venant et, aux heures réservées jadis aux affaires, on coudoie actuellement des cabaretiers ,des diamantaires, des épiciers, qui viennent offrir les marchandises de toutes sortes au 1 raml détriment des courtiers et du é ' :oce en général. Car les prix qu'ils de-nandent pour l'une ou l'autre maichan- ■ iise dont ils connaissent l'existence,sont 1 les plus fantaisistes. Il serait vraiment temps que l'adnii-1 nistration communale prît des mesures. t Pourquoi h'a-t-on pas donné suite à la demande de M. Van Peborgli, exposée à la dernière réunion du Conseil communal, de rétablir la taxe sur la Bourse t ou de faire payer l'entrée aux heures loursières? i On éviterait ainsi beaucoup la présen-i -e de courtiers marrons et les affairés lie - s'en porteraient pas plus mal. ■5 Finis coronat opus De nombreux agents de police ont été 3 ,1 y a quelques mois rappelés sous les -■ firmes et là-bas, sur le champ de bataille, enivrés de l'odeur de la poudre, insen-1 sibles au grondement du canon, sans sou- - ci du sifflement des balles, ils luttent bra- - v-ement se couvrant de gloire pour la - victoire finale. Beaucoup d'entre eux ont - mordu la poussière, d'autres, à force de - courage et de vaillance, ont conquis les - épaulettes d'officier. Du coup donc on a dû pourvoir à leur remplacement et environ 2ôo bourgeois - ont été engagés dans les cadres de la - police. Tout cela soit dit à l'honneur de - nos prévoyants édiles. Conscients d'ailleurs des louables services que ces nou- - veaux agents ont rendus à la ville depuis - leur entrée en fonctions, l'autorité com-r munale vient d'avoir le geste large et du j coup double leurs appointements, fixant t ainsi leur rémunération à 100 francs par t mois. Notons bien que cela constitue t pour plusieurs d'entre eux un simple « à-. côté » de leurs ressources pécuniaires, at-r tendu que dans la 3me section de notre j ville trois de ces agents bourgeois sont - cafetiers èt que leur débit fonctionne tou ; jours sous l'administration de leur - épouse. Voilà qui est plus épastrouillant encore. - Ces cafetiers-agents recevront donc 100 - francs mensuellement de la part de la Ville,mais un agent de police par exemple - aux appointements de 1,600 fr. touchera, - déduction faite des versements à la caisse - de prévoyance, à celle des pensions et à 1 la caisse médicale, 87 fr. par mois. Et, , gare à lui s'il ose se risquer, lui ou son 3 épouse, à quelque commerce lucratif ou < non : les foudres de nos édiles l'atteigne-r lont bien vite et il sera destitué. Qu'on en juge... La lettre pastorale de Mgr Heylen Dans sa lettre pastorale S. G. l'Evêque ^ de Namur dit et^ substance: Dieu n'est pas l'auteur des catastro-ohes terrestres, mais il est certain qu'aucune catastrophe ne nous frappe sans sa permission. t D'aucuns disent : Dieu n'est pas juste ; Dieu ne s'occupe pas de nous; il n'y a ^ pas de Dieu. L'Evêque réfute de façon remarquable 5 ceux qui parlent ainsi. Dieu a permis aussi que son Fils fût crucifié. Il est erroné de croire que Dieu doit protéger les justes contre les malheurs temporels et dépouiller de leurs biens les mécréants. Rapporter à l'intervention divine .ee qui se passe par suite des horreurs de la guerre, ce qui est l'œuvre d'un ensemble de Circonstances, c'est dénaturer la force de la Providence... Dieu n'a pas créé la Mort ; Dieu n'est pas l'auteur responsable de la guerre, il n'en est pas la grande cause. La mort a fait son entrée dans le monde par le péché originel, elle s'est développée et son cortège lugubre s'agrandit toujours par les péchés des générations qui se succèdent. Mgr Heylen dit encore : « Si Dieu permet l'épreuve, c'est uniquement dans notre intérêt. Le motif, le but spécial de l'épreuve dans chaque circonstance restent souvent mystérieux pour nous, mais en général on en découvre les causes à la lumière des enseignements de la foi. » Les épreuves nous arrivent afin que nous ayons occasion de faire pénitence et de nous repentir de nos fautes. Qui donc n'a point failli?. Acceptons donc avec amour notre part de misère-et de souffrance, qui nous sera décomptée devant le tribunal de Dieu. Les nations aussi ont péché ; elles ont à compter avec les punitions divines. Le désarroi qui frappe des populations intéressées à la seule conquête des jouissances et des plaisirs, rappelle aux hommes la vanité des biens périssables, et leur fait comprendre que le monde est terre d'exil et vallée de larmes.» La conclusion de la lettre pastorale est un appel à la pénitence et à la contrition.Un mal nécessaire Vous n'en doutez pas, c'est bien de la guerre qu'il s'agit, et comme chacun a sa petite idée à soi, les opinions sont les plus diverses. Ainsi, deux mâles devisaient avec animation, dans un restaurant du centre de la ville. L'un prétendait mordicus que la guerre était un mal inné, mais nécessaire à tous les conflits présents et futurs. « Depuis les temps les plus reculés de l'histoire », dit-il, « l'humanité a été harcelée et morcelée par les guerres et les luttes intestines, jamais nous ne vivrons d'autres temps, c'est et ce sera toujours le droit du plus fort qui prédominera.» L'autre, le'sourire aux lèvres, de répliquer: « Et qu'en faites-vous du palais de la paix,envisagez-vous sa création comme une chimère, une utopie?.Ne croyez-vous pas qu'au fur et à mesure que la nourriture intellectuelle pénétrera davantage ai sein des masses, les différends ne seroni donc jamais réglés à l'amiable? Croyez-vous donc qu'après tant de dépenses engendrées par les hostilités présentes or ne sera pas persuadé qu'il vaut mieu> utiliser tout cet argent à des institutions lucratives qui augmenteront l'aisance ei le bien-être parmi tous? Ce sera la guerre économique, j'en conviens, mais elle sers loyale et non brutale.» Je sortis et me dirigeai vers la placc Verte. Un spectacle peu banal s'offrit i mes yeux. Un groupe de bambins de 10 à 13 ans ils étaient une quinzaine, s'escrimaien au sabre, à l'épée, que sais-je, et s'ad ministrâient force horions; d'autres s< tiraient des coups de fusil à bout portant ils tombaient, se relevaient et chargeaien sans cesse. Un public nombreux assistai à ce'tte fameuse bataille et la face sou riante suivait activement les diverses pé ripéties du combat. Et pourquoi se battaient-ils, je ne sais eux non plus, je crois, mais moi je n< pouvais rire, j'entrevoyais la réalité, e décidément, pensai-je, il est écrit que le Palais de la Paix est une utopie, et que h guerre est un mal nécessaire... Les petites économies Il n'y a vraiment pas de période pluf profitable que -la présente pour s'exercer dans l'art des économies. La période de prospérité que la génération actuelle a traversée avait largement favor.s! l'insouciance et fait oublier la prévoyait ce méticuleuse de nos pères. En ce moment dans nos ménages bourgeois même les plus cossus l'ère des économies, que l'on qualifiait hier encore d'économies de bouts de chandelles est réouverte... suivant en cela les mêmes conseils que ceux que donne le gouvernement allemand à ses compatriotes Bientôt on renoncera à l'enveloppe e1 on reviendra au pliage des le'.très. Dans les maisons huppées on n'allume plus le gaz dans les corridors le soir venu. Les allumettes sont soigneusement cachées et c'est le diable si le mari fumeur ob tient en réclamant une boîte par jour Pour un peu madame lui reproche de n pas en chiper dans les cafés... mais le? temps 11e sont pas faits pour se permettre d'aller prendre un pilsen à 0.50 fr le verre atin ele pouvoir raffler quelques allumettes. Pourvu que cet esprit eVéconomie perdure après la guerre ! Correspondance Bruxelloise Pour les sans-travail. — Un concert à l'Eglise. — Audition anticipée. Le nombre des assistés dans certains de nos faubourgs augmente démesurément. A Laeken, notamment ce nombre est supérieur à 16,00b Près de la moitié de la population ! Aussi n'est-ce pas sans inquiétude que les autorités envisagent la situation. Certains croient même, que la mesure dans laquelle la bienfaisance était exercée jusqu'à ce jour, ne pourra être continuée. Dans tous les cas, nos édiles cherchent à trouver le plus d'argent possible. Ils organisent des fêtes, des concerts, etc. Les autorités de Laeken annoncent pour le 3 mars une audition d'orgue à l'église Notre-Dame par M. De Bondt, professeur au Conservatoire, au profit de l'Alimentation populaire. Les ministres d'Espagne et des Etats-Unis honoreront probablement, cette audition, de leur présence.* * * Certains de nos sanctuaires reçurent depuis six mois tant d'affectations diverses qu'il ne faut pas s'étonner outre mesure de voir la basilique de Laeken transformée pour quelques heures, dans un but de charité, en une salle de concert. Quand les initiateurs de cette audition s'adressèrent au T. R. Doyen M. Coore-man, j'imagine que celui-ci n'hésita pas un instant à donner son adhésion à cette réunion. Car, plus peut-être que ses collègues du clergé, il sut prendre en mains avec un zèle, une ingéniosité et un dévouement admirables, la cause ele nos sans-travail. Il mobilisa en leur faveur son actif clergé, intervint auprès de nos édiles, eut l'art de frapper efficacement jusqu'à la caisse communale et suscita une phalange de jeunes activités, pour .irriver à soulager les maux de ses paroissiens.Que je voudrais, ce soir de l'audition d'orgue, pénétrer dans le temple accompagné de quelque poëte chrétien ! Tandis que sous la main inspirée de l'artiste, la grande voix de l'orgue dirait ies misères du temps, jetterait l'émoi dans les cœurs, implorerait, de tous ses. sanglots, la pitié des assistants : dans la nef la plus sombre, isolé avec mon ami, je l'écouterais me dire en rimes d'or l'histoire des temps révolus que tant de souvenirs rappellent ici. I.e centenaire de Waterloo dont on entendit à Bruxelles le combat épique, Napoléon que l'on avait \ u au château de Laeken dans un de ses voyages vers la Hollande... Pénétrant ensuite élans la crypte sou-teraine où se trouvent les mausolées des rois ele Belgique, il n'aurai* nulle peine à évoquer la grande image de. Léopold I le sage ; Léopold ele Saxe-Cobourg, I^éo-pold le favori de la Cour d'Angleterre, Léopold, l'époux de Marie-Louise de France, de celui qui sut voir naître, voii grandir, voir imposer au monde, le frêle et jeune royaume de Belgique que l'Europe entière, après 1830, a tenu comme sur les fonds baptismaux. Il rappellerait Léopold II, ce monarque aux ambitions si vastes et si alt ères, au> conceptions si puissantes, qui, deuxième roi d'un territoire minuscule, sut imposer à l'Europe, son pays, tel un empire économique et colonial de premiei rang. Il me dirait tandis que l'orgue là-haui nous enverrait ses notes languissantes, ei les deuils et les allégresses de la natior qui finalement échouèrent toutes ici avec les restes mortels d'une sainte reine, de jeunes princes, espoirs de la cité, d'héritiers présomptifs que Dieu rappela à lu avant qu'ils aient connu les grandeurs ei les chagrins du pouvoir. Que me dirait encore mon poëte ai luth d'or? Peut-être une foi inébranlable dans ses espérances patriotiques ! Peut-être... s'il voit plus grand, plus haut, si quelque préscience lui permei d'entrevoir demain, il reviendra à ce Waterloo qu'il chantait tantôt, à ce Waterloo qui vit sombrer sous les coups de h ' Sainte Alliance un empire qui avait tene 1 l'Europe entière sous sa botte, et à U lueur ele quelque esprit .prophétique il décrira et l'actuel tournant de l'histoire, <^1 l'état de l'Europe après les épouvantables convulsions de l'heure présente. * * * Mais je n'irai pas au concert ave^ ur , poète, doublé d'un devin. Je ne m'y ren-, drai que pour remplir mon devoir de modeste altruiste, qu'en reporter de « L\A venir » ; regrettant que l'autre Avenir 1 celui de mon pays, celui du monde qui i \ cette heure s'enfante dans les affres d'u ne douleur aussi émouvante qu'universelle, ne puisse être annoncé et décrit. Tous ceux en effet que l'on veut con sulter à cet égard ne peuvent nous pré senter que l'énigmatique et impassible figure du sphinx. EDO. NOUVELLES DE LA GUERRE Sur le front de l'Ouest Berlin, 25 févr. —■ En Champagne l'ennemi continue ses attaques désespé rées.Elles sont restées vaines,comme le; précédentes, malgré les forces mises ci avant. Sans cela ,rien de spécial à signaler. Paris, 24 février. (Reuter.) — Sui vant un avis officiel de ce midi, il n'es rien arrivé de spécial à part quelque: entreprises de nos troupes contre Au benne (à la Suippe) et un gain de ter rain au Nord de Perthes. La gare maritime d'Ostende Le correspondant du «Tijd « à Slui dément les avis offiAls anglais préten dant que la ■gare Ostende-Maritime ai brûlé à la suite du lancement de bombe par les avions anglais. La gare ne serai atteinte que partiellement et nullemen d'une façon grave. Espérons qu'on démentira bien'.ôt éga lement la mort du bourgmestre de Miel delkerke tué par les bombes anglaises. Des Zeppelins sur Calais Copenhague, 25 février. — Le « Bet linske Tidende « mande de Paris: Ca lais a de nouveau été attaquée par ui Zeppelin. Les bombes jetées ont bless quelques personnes, mais les dégâts ma sériels sont minimes. Sur le front de l'Est Berlin, 25 février. — Les batailles a Njémen, au Bohr et au JNarew conti uuent. La ville fortifiée Prasznysz a été pris d'assaut par les troupes de réserve de 1 Prusse orientale, après une bataill acharnée, i'ius de dix mille prisonnier; plus de vingt canons, une quantité d mitrailleuses et du matériel tonibèren entre nos mains. Dans d'autres batailles au nord de 1 Vistule nous avoR lait dans les dernier jours cinq mille prisonniers. En Pologne, au sud de la Vistule après une attaque faite par les Russe en masses cinq fois supérieures aux ni .res, ceux-ci ont pris Mogily au sud-e< .le Bolimovv, Sans cela rien de spécial à signaler. Il est intéressant d'apprendre qu'u commandant de la 5 une division de r t .serve russe, fait prisonnier près d'Aï gustow, a demandé à des officiers allt inands s'il était vrai qu'Anvers assiégé par les Allemands allait bientôt tombei Quand on l'a mis au courant de la s tuation à l'Ouest,il ne pouvait pas croii que l'armée allemande se trouvait su .erritoire français. Situation généralement inchangée Vienne, 25 févr. — Officiel. — E Pologne russe, pas de modifications. A iront de la Galicie occi4entale,une pou: s|e d'un de nos bataillons, qui reprit au Russes à l'Est de Grybow, plusieui points d'appui, ramena 560 prisonniei et 0 mitrailleuses. Dans les Carpathes, il y a eu de foi tes chutes de neige qui ont influencé fo; tement l'activité des armées en pn sence. La situation générale est inchai gée. L'attaque de nos troupes dans le engagements au sud du Dnjester avant îvec succès. Dans les rencon'.res des 2 et 22 février, nous fîmes prisonniers 1 officiers et 8338 soldats. La guerre navale La perte de T « Evelyn » Londres, 24 févr. — L'Agence Reute signale de Washington : Le président Wilson envisage là pert du vapeur « Evelyn » comme un pur a< cident. Il déclara hier avoir reçu un av officieux suivant lequel le capitaine n'ai rait pas suivi la route non dangereuse qi lui était prescrite. La zone minée où I navire coula lui avait cependant été s gnalée. Le cas a été discuté à la séanc du cabinet. On croit pouvoir affirm< qu'il n'y aura pas de nouvelles démarche avant que d'autres particularités surgi: sent. Le gouvernement n'envisage null< ment la possibilité ele complications ii lornationales. Navire perdu Londres, 24 févr. — L'Amirauté s gnale la disparition du croiseur auxiliaii « Clanmonaughten » dont on n'a plus e de nouvelle^ depuis le 3 février. On crair qu'il ne soit perelu dans le brouillard. • L'équipage du vapeur « Oakley » Londres, 24 février. (Wolff.) — Ret ter manele de Ramsgate : Le bateau c , oêche (( Gratia » a débarqué 14 m; ":elots du vapeur « Oakley » qui a éi torpillé hier après-midi au sud-est c Rve. Le premier mécanicien nous a d qu'il a vu le périscope du sous-marin. Le reste de l'équipage a été débarqué à Douvreâ. Le « Oakley » coula le matin . à la hauteur de Folkestone pendant qu'il j fut remorqué à Douvres. 1 Modifications dans la navigation de la mer d'Irlande Londres, 24 février. — L'amirauté - • annonce des modifications dans la na-t vigation, aussi bien dans la partie nord > que dans la partie sud de la mer d'Ir- • lande. Le destroyer français « Marte » touche une mine Paris, 24 février. — Le « Temps » annonce que le destroyer « Marte.» tou-L cha une mine près de Dunkerque et coula. Quatre hommes de l'équipage se soin ' noyés, plusieurs sont blessés dont le L- capitaine. La malle de Folkestone à Boulogne attaquée par un sous=niarin allemand Londres, 23 frvrier. (Reuter). — L'amirauté annonce que la malle qui fait le service entre Folkestone et Boulogne a été attaquée hier soir par un sous-marin allemand, peu après que le vapeur eut quitté Folkestone. La torpille a frisé le J vapeur à 30 mètres. Il y avait à bord 92 " passagers. Il n'y a pas de mines flottantes entre le Waterweg et le bateau-phare « Maas » Le « N. R. C. » annonce que deux torpilleurs hollandais ont fait des recherches 1 entre la bouée de Brul du Waterweg et li-phare « Maas ». Ils n'ont découvert aucune mine flottante. e Li Le « Deptford » coulé 2 Londres, 25 février. — L'agence Reu-ç ter mande de Sca-rborougli : Le navire t « Deptford » a coulé dans la mer du Nord, à la hauteur de Scarborough. L'équipage croit que c'est à la suite du coup d'une torpille. Il a été sauvé à l'exception d'un seul homme par un bateau de passagers. Le «Western Coast» coulé it Londres, 25 février. (Reuter.) — L'équipage du vapeur «Western Coastu, venant de Liverpool, est arrivé à Port-mouth. U rapporte que son navire a été atteint à la hauteur de Beachy Head, par une mine ou une torpille et qu'il a _ coulé. Il n'y a pas à déplorer des pertes ' d'hommes. ' Un vapeur américain touche une mine et coule sur la côte allemande e r Washington, 24 février. (Reuter.) -D'après les derniers avis, le vapeur américain « Carib j> toucha une mine à la côte allemande et coula. Il avait à bord u 4600 balles de coton. a La perte du « Ville de Lille » x Petit Parisien » donne d'après s une iettre de Cneroourg la description & par des témoins- oculaires comment le ' vapeur français « Ville de Lille » fut coulé par un sous-marin allemand Le bateau transportait 1200 tonnes de pier-:- res de Cherbourg à Dunkerque pour t- compte de l'état. Vers 2 1/2 heures, à s huit milles au nord de Barfleur, on re-e marqua un sous-marin qui mit le cap 1 sur le vapeur. Le capitaine, sans savoir 0 a quelle nationalité appartenait le sous-marin, donna ordre de.changer le cours Le sous-marin parut augmenter subitement sa vitesse et faire ainsi 15 nœuds. Comme la « A ille de Lille » ne court que ' nœuds le sous-marin s'approcha rapidement, Vint clairement en vue et nous r aperçûmes alors un signal il l'avant consistant en un pavillon, une boule et une e flamme, ce qui d'après le code interna-:i_onal fait comprendre au capitaine: «Ar- s i'êter ou je t'.re » ! Pas de doute: nous ^ étions entre les mains de l'ennemi. Nous L! remarquons aussitôt comment à l'arrièri e in bateau un marin agitait le pavillon 1 allemand. Notre capitaine commanda: ,t « arrêtez » et lorsque le bateau fut à pôr-r tée de voix le commandant du sous-;S marin,donna ordre de changer sa course. ._ er:a: ■< Je vous donne dix minutes pour quitter le vapeur ». Les canots furent .nis à la mer, les femmes et les enfants embarqués, des vivres pris à bord et enfin les matelots y prirent place. Au cours de cette manœuvre le capitaine glissa et tomba si malheureusement qu'il se Ulcssa grièvement. Quand tout le monde fut dans les canots le commandant " allemand donna l'ordre de nous éloi-'' ijner du vapeur et de mettre le cap su> la côte que nous pouvions d'ailleurs apercevoir. Alors le sous-marin aborda le .vapeur; deux marins montèrent à i- bord et placèrent deux bombes une dans [e !a cabine du capitaine et une autre dans i- l'avant. Nous faisions donc rames :é :t peu après deux détonations déchirè-c rent les'airs. Notre vapeur fut déchique-it té et coula lentement. Le sous-marin ne

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Cet article est une édition du titre L'avenir: journal quotidien d'Anvers appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Anvers du 1914 au 1915.

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