L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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s.n. 1914, 19 Decembre. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/086348h606/
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Samedi 19 Décembre 1914. 10 Centimes. Première Année, numéro 3. REDACTION ADMINISTRATION 103, place de Meir, 103 — box n. 16 — ANVERS L'AVENIR BUREAUX OUVERTS le 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS Journal Quotidien d'Anvers! | LE " TIGRE " ET LE JOURNALISTE La Hollande et la guerre Dépuis le début des hostilités, et même avant, on a voulu voir la Hollande impliquée dans le grand conflit européen. Même avant l'entrée des troupes allemandes en Belgique, de fausses dépêches ou dr faux avis annonçaient leur irruption dans le I.imbourg hollandais. ltérativemcnt à Bruxelles et à Anvers, en a fait circuler la nouvelle de la déc'a-ration de guerre, soit de l'Angleterre, soit de l'Allemagne, à nos confrères du Nord. C'était tantôt Flessingue, tantôt Scheveningue qui étaient bombardés par la flotte, anglaise. Une vingtaine de fris, les journaux et les autorités ont dû couper les ailes à ce canard, sans parvenir à supprimer son organe de recroissance. Voilà que, cette "fois, Paris s'y met. L'ex-ministre Clemenceau, Je Tigre, comme on l'appelle là-bas, le tombeur des ministères, s'est mis maintenant a attaquer l'a neutralité hollandaise. Son ancien journal « L'Homme Libre » ayant été supprimé par la censure militaire française, il a lancé un nouveau journal sous le titre : « L'Homme Enchaîné ». Mais cet enchaînement n'est certes que relatif. Voilà qu'il a commencé une attaque à fond contre Je royaume de « W ilhelmien-tje » et qu'il prétend à tort et à travers qu'il a conclu un traité secret avec l'Allemagne.Quand on lui demande- des preuves, il se rejette sur ce secret professionnel et parle de la violation de la neutralité du passage des troupes allemandes (par le fameux tunnel près Visé! Red.). Quand on le serre de plus près, il avoue que pour le moment il n'y a rien à craindre; mais qu'il y a eu des visées, des projets dont les preuves existent, qu'il les a vues, que le gouvernement n'a démenti la fameuse dépêche d'Anvers que quinze jours après son lancement, et 'e reste à l'avenant. Selon nous, il ne petit s'agir ici que d'un état psychologique que nous avons pu constater également chez nous. -Sur-excités, certaines imaginations en étaient venu à se forger des victoires, des interventions et surtout des complications imaginaires.C'est ainsi qu'à Bruxelles, en pleine occupation, des esprits exaltés .avaient vu les Français s'avancer à Forest, puis à la porte de Hal, puis aux Boulevards même et que la police dut jouer du sabre pour empêcher les Marollots de soulevei les pavés et de faire comme en 1830, avec comme conséquenoe une fusillade dans les rues. Personne ne saurait gagner à des complications nouvelles, plus grandes. Suposons supprimée la soupape de sûreté que constitue pour nous la Hollande. On frémit rien qu'à y penser. Nous, Anversois, qui avons prouvé avoir du calme, qui n'avons pas eu peur du canon, qui sommes restés ou sommes revenus immédiatement, nous sommes convaincus que la Hollande ne se départira pas de sa belle neutralité, qu'elle conservera son calme, son flegme. Elle dira ce que vient de dire l'Italie : Nous agirons pour le bien exclusif de noire pays. Et ce bien ne peut être que la paix. Elle répondra à toutes les avances, ce que la France a répondu à l'Allemagne: J'agirai selon que le commandent mes intérêts. Et cet intérêt ne peut être pour tous que la Paix. PACIFISTE. * # * Il n'est pas superflu de donner également ici un compte-rendu quelque peu commenté fait par un autre de nos coJJa-borateurs. On aura lu ci-dessus notre opinion à ce sujet, nous volilo.ns de même donner# la substance de l'entretien qui eut lieu à Bordeaux. On a déjà beaucoup ergoté sur la palpitante question de la neutralité de ia Hollande, que d'aucuns ont osé prétendre mordicus avoir été violée par l'Allemagne au moment, où les armées d'outre-Rhin ont passé en Belgique. Nous qui avons été témoins de cette grandiose manifestation d'un peuple, de cette grandeur d'Ame de nos frères du Nord envers des masses de malheureux fuyant devant les bombes meurtrières, nous n'avons pas hésité à nous faire une opinion sur le caractère de nos amis d'outre-Moerdijk et de conclure, d'après tout ce que nous avons vu et entendu, que le peuple hollandais est incapable d'une félonie. Rien n'est plus typique en ce moment pour dissiper le dernier malentendu à ce sujet, que d'analyser le dialogue qu'un notable hollandais a tenu avec M. Clémenceau, dit « le tigre » qui,- en véritable carnassier s'est jeté sur une proie qui n'en est pas une, mais laquelle lui sert en ce moment de plat de résistance. Clémenceau tient à sa violation de la neutralité de la Hollande comme à ses yeux et n'en démord pas. Oyez : « Je vous suis reconaissant, a dit Clémenceau, de ce que vous vouliez bien essayer de me convaincre, mais croyez que vous n'y réussirez pas. A nos déclarations, je puis opposer celles de notables Néerlandais et, après tout, j'ai en -mains des preuves irréfutables de la mentalit" regrettable de votre gouvernement. » — Et que peut-il bien transpirer du document que vous dites tenir? demanda le Hollandais. — Ce qui en a transpiré; .répliqua Clémenceau, c'est que, au moment de la déclaration de guerre, il y avait une tendance dans le gouvernement hollandais à se ranger du côté de l'Allemagne. Là-dessus notre Hollandais peut ouvrir résolument la discussion et ne tarde pas à déclarer que les personnalités qui constituent le gouvernement-hollandais ne pouvaient pas être germanophiles dans le sens attaché au mot par Clémenceau. Le gouvernement est, du reste, tenu à la plus stricte neutralité. Comment pourrait-il porter en ce moment la responsabilité d'autres agissements? Clémenceau de bondir. «• Je ne dis pas, Monsieur, que vos hommes d'Etat sont des naïfs, Dieu m'en garde, mais maintenant que la situation n'est plus la même, leur manière de voir a également changé ; mes documents à cet égard sont absolument clairs et affirmatifs. — Comme vous ne pouvez pas me montrer les documents compromettants pour le gouvernerrfcnt hollandais, permettez-moi, Monsieur le sénateur, de croire que vos affirmations sont une impossibilité et ne reposent sur rien. Jamais en Hollande un négociant .allemand, pas même des agitateurs germanophiles, s'il y en a eu, ont pu influencer la vie publique en Hollande. Prendre le parti de l'Allemagne chez nous, est toujours et sera toujours une impossibilité. Sur ce, le tigre se calma. — ]e suis convaincu, dit-il, que la Hollande metra sa neutralité au-dessus de tout. Je connais son histoire et je tiens beaucoup à ce peuple. — J'admire beaucoup cet amour plato nique, Monsieur le sénateur. — Comment, vous trouvez que me-sentiments pour votre pays sont platoniques? Ne croyez-vous doinc pas que votre gouvernement pourrait mettre votre peuple devant le fait accompli drun traité secret militaire? — Absolument pas, d'un pareil trait* je ne crois pas le premier mot, et.iine guerre impopulaire serait impossible, étant donné le caractère hautement libre de notre population. Alors l'homme d'Etat avec un sourire plein dè naïveté aborda la question palpitante de la soi-disante violation du territoire hollandais par les armées allemandes.Le Hollandais, qui ne se laissa pas fa cilement désarçonner, répliqua : — Moi, je puis vous fournir des preu ves du contraire de ce qiie vous avancez d'abord l'internement de tous les soldat; allemands surpris sur notre territoire. L; difficulté qu'ont eue les Allemands à s< tracer, un chemin nouveau pour ne pa: devoir passer par notre territoire; le té moignage de nombreux officiers aile mands qui, dans un entretien que j'ai ei avec eux en Belgique, se sont plaint eli g'rand détour qu'ils ont dû faire précisé ment en vue de la neutralité hollandaise qui devait être respectée. Je finis par ex primer ma conviction que ces faux bruits démentis à plusieurs reprises, ne peuven être répétés encore que par des malyeil lants. — Mais ces faux bruits, d'où sont-il partis? — Peut-être bien de la proclamation di bourgmestre d'Anvers en date du 3 août par laquelle il était annoncé que le Lim bourg hollandais avait été violé par 1' passage de troupes allemandes, fait qu a été démenti. — Oui, dit Clémenceau, quinze joui plus tard. — - Pourquoi quinze jours plus tard Parce que toute communication télégra phique et postale était interompue et qu'en outre il fallait une enquête officiell et sérieuse qui a pris plusieurs jours. Quoi qu'il en soit, le Hollandais es persuadé qu'un, document quelconqui doit quand même se trouver entre le mains de Clémenceau, qui n'est pas ca pable ele mentir, mais il n'en est pa moins vrai que l'interprétation de l'insa nité formulée sur le chiffon de papier don Clémenceau prétend être l'heureux de lenteur, doit être bien inexacte. - Pour terminer, ajoutons à la foi d notable Hollandais que nous aussi, nou avons la conviction que la Hollande es digne de sa neutralité et l'observe hor nêtement. Tout ce que nous autres, Be ges, nous avons à retenir de cette neutn 1 ité-, c'est l'admirable élan de charité el nos- frères du Nord pour nos malheureu réfugiés. Lire en deuxième page, les derniei Télégrammes de la guerre. Lettre Encyclique de S.S. Benoit XV III. Voyez, vénérables frères, combien il est nécessaire-de faire tous les efforts pour que le règne de la charité du Christ rentre .parmi les hommes. Ce sera toujours notre but et la tâche particulière de notre pontificat. Que ce soit pareillement, nous vous V exhortons la vôtre.__ Ne nous lassons pas d'inculquer aux âmes et de leur expliquer les paroles de l'apôtre saint Jean, « que nous nous ai-mii-ns les uns les autres » (I. Jo., 3, 23). Certes, les pieuses organisations, si nombreuses de notre temps, sont belles et re-commandables, mais elles ne produiront un vrai fruit que si, d'une manière ou d'une autre, elles contribuent à augmenter élans les cœurs l'amour de Dieu et du prochain; autrement,•elles restent sans valeur, car « celui qui n'aime pas, reste dans la mort»'(i. Jo. 3, 14). Deuxième cause de la guerre : Le mépris de l'autorité. Nous avons dit qu'une autre cause de l'ébranlement ele la société est que l'autorité de celui qui commande n'est' plus respectée. Depuis qu'on a voulu détacher toute puissance humaine de Dieu, Créateur et Maître de l'Univers, et depuis qu'on l'a voulu faire dériver ele la libre volonté de l'homme, les liens existant entre supérieurs et subordonnés se sont tellement relâchés qu'ils paraissent avoir presque totalement disparus. Un esprit effréné d'indépendance jojint à l'ambition s'est peu à peu affermi partout, n'épargnant même pas la famille, où cependant l'autorité ressort ele la manière la plus évielente de la nature. Et ce qui est encore plus triste, même au seuil du sanctuaire, cet esprit n'a pas toujours fait halte. De là le mépris des lois, de là l'insubordination .des. masses, ele là la cri-ti.que violente ele tout ce que l'autorité ordonne, de là les mille manières inventées pour rendre inefficace la puissance ele l'autorité, de là les. crimes efrayants de ceux qui, vouant anarchistes, ne craignent pas d'envahir violemment les biens comme la vie des autres. Devant cette monstruosité des sentiments et des actions, qui détruit toute l'existence de la société, nous nous sentons obligé, établi que nous sommes par Dieu pasteur de la vérité, d'élever la voix, et nous rappelons aux peiiples la doctrine, que nulle puissance humaine ne peut modifier : « Il n'y a de puissance sinon de Dieu et celles qiu existent sont ordonnées par Dieu..» (Rom. 13, 1). Tout pouvoir donc qui est exercé sur la terre, qu'il soit souverain ou subordonné, a Dieu pour origine. De là Saint Paul déduit l'obligation d'obéir aux commandements de ceux qui sont investis du pouvoir, non d'une manière quelconque, mais « par conscience », excepté le cas où ces ordres soient contraires aux commandements de Dieu : « Votre devoir est d'être soumis, non seulement par crainte, mais par devoir de conscience. » (Rom. 13, 5). ' Et pareillement à ces préceptes de Saint Paul, le prince des Apôtres nous ensei-' gne lui-même : « Soyez donc soumis ;• 1 cause de Dieu à tout pouvoir humain, son au roi, soit à ses représentants. » (Petr. 2, 13-14). Et l'apôtre des nations en conclut que celui qui résiste à la légitime puissance humaine s'élève contre Dieu e; 1 s'attire la condamnation éternelle :• « Qu 1 donc s'élève contre la puissance supérieu re résiste à l'ordination-divine. Et ceu> ' qui résistent s'attirent eux-mêmes leui conelamnation. » (Rom., 13, 2.). L (A suivre). Notre Feuilleton Dans quelques jours, nous commence rons la publication du feuilleton : La guerre européenne par l'écrivain japonais Vicomte OTOJI 3 RO KAVAKAMI, major dans l'état _ major impérial japonais. L'auteur, qui a suivi, comme reporter les opérations militaires (le la guerre d< ( Mandchourie, décrit dans ce livre le; péripéties de la guerre actuelle, qu'i s avait prédite pour 1913. Ayant assisté aux grandes batailles di s la guerre russo-japonaise, ayant d'un au ~ tre côté étudié à fond la situation poli tique et les forces militaires dè l'Europe il décrit, avec un réalisme saisissant, le j diverses batailles de la guerre actuelle s dont il a prévu, en grandes lignes biei ' entendu, les résultats avant leur échéan ce. Nos lecteurs seront ainsi à même d'é e tudier, par leurs grands côtés, les événe x ments qui se déroulent actuellement sou nos yeux et cela, grâce à la contributioi s littéraire d'un auteur dont l'objectivit ne peut certes pas être mise en doute. Echos LA MER I)U NORD BARREE On nous communique de Flessingue qu'à la suite du bombardement des côtes anglaises, l'amirauté anglaise a coupé toute communication dans la mer du Nord. Il ne partira donc plus de navires de Flessingue à Folkestone. Le départ du dernier bateau a eu lieu hier matin. MM. Ryckmans et Franck Nous recevons sur la question de l'es-, pèce ele conseil de guerre ele La Hàj~e un factum non signé mais remis sous enveloppe de la Ville. Il y est dit entre autres : que le Gouvernement n'a-ouvert aucune instruction sur la reddition d'Anvers. Qu'il est faux qu'il ait envoyé MM. Coreniaii (sic) et Heymans (sic) en Hollande pour enquêter à ce sujet. MM. Ryckmans et Franck, n'ont par .conséquent- eti aucunement à s'expliquer sur une incrimination -que jamais le Gouvernement belge n'a songé à eliriger contre eux. Toute l'histoire manque de base. Nous nous demandons où l'on.en veut venir avec tous ces démentis et d'où ceux qui les donnent ont reçu mission à cet effet. En attendant disons que les récriminations et les accusations, dont l'écho nous est parvenu et ele Hollande et de Londres, rendent vraisemblable l'événement que nous avons relaté et que celui-ci n'est donc que la conclusion logique d'un ensemble de ' faits et gestes dont noire presse locale s'est fait itërativeinent l'écho. La reddition d'Anvers Le factum dont nous parlons plus haut donne ensuite eleux indications de détail sur l'événement .de la reddition d'An-vers. Nous les reproduisons ici : 1° Que la ville a été prise par les troupes allemandes cinq heures avant la signature ele la Convention ele Contich ; 2° Que les forts, qui n'étaient pas tom-l;:s, ont été rendus par leurs commandants respectifs sur l'ordre formel du général ele Guise, représenté par le général Werbrouck. L'autorité civile, conclut la pièce, n'est intervenue que pour épargner à la Ville la continuation d'un bombardement. qui était devenu inutile, et elle 3^ a réussi. Respect aux autorités | Tout homme intelligent, tout Anversois sait que dans la situation qui nous est créée par cette néfaste guerre, il ne nous reste qu'une sage résignation qui nous commande avant tout le respect aux autorités civiles et militaires qui nous gouvernent en ce moment. D'un côté, ce sont les chefs allemands qui ont - la responsabilité résultant de l'état de siège dans lequel se trouve notre métropole,qui nous prescrivent notre ligne ele conduite, ensuite nos propres gouvernants sont là pour maintenir l'ordre public et la bonne entente entre les deux gouvernements. Nous avons certes le droit d'avoir une opinion et d'espérer en un avenir plus heureux, niais nul n'a le droit de faire du tort à soi-même et à toute une population en s'exprimant publiquement trop ; ouvertement clans un sens ou dans l'autre. Tout citoyen clairvoyant et prudent [ doit savoir que la situation qui nous est créée n'est que temporaire et que la vie que nous menons' en ce moment changera . un jour, peut-être plus, tôt que nous le soupçonnons. Pour cette raison, il est indispensable que chacun garde le sangfroid et ne cherche pas à discuter, dans des lieux publics, les chances d'une solution désirée, mais elépendant entièrement clu sort des armes. Que tout le monde s'applique donc à rester digne et à montrer que nous sommes un peuple silencieux, mais sachant tirer hc/nriêtement parti de toutes les situations. Que personne ne se décourage et ait confiance dans l'avenir qui, peut-• être, réserve à notre petit pays une plus haute destinée que celle qui lui a été ravie par la guerre. Mesure de pré. uttion L'administration communale avait in-5 tordit le passage du Marché-aux-Souliers > aux piétons, par mesure de précaution et 1 c'était là un éelit: louable à tous les points de vue. Elle vient de mettre une,équipe d'ouvriers au travail pour'ià"démolition des murs caduques ,et menaçant ruine, Il s'y ejéploie une telle activité que dans ■ une couple de jours, l'espace saccagé sera , débarrassé des monceuax de débris qui . l'encombrent et nous verrons se réaliser le préambule de notre plan de transforma-' tion de ce bloc de maisons, le passage ' couvert prolongeant le pont de Meir ju=>-■' qu'à la place Verte. Par là même, la circulation sera rétablie pour le public. Un gros bon point à l'administration communale. s Garde civique ' On commente beaucoup et de diverses é façons, dans les milieux de l'aheienm garde civique, comment il se fait que le: NOUVELLES DE LA GUERRE La situation Quoique la surprise du bombardement de la • côte anglaise soit en ce moment le grand évé- : neinent du jour, 011 ne doit pas négliger d'observer les différentes phases de la guerre sur \ les terrains respectifs en Flandre, en France, j en Pologne. Ici les Russes, d'une part, annon- « ceilf des avantages, là les Autrichiens pré- J tondent avoir des succès. Cependant il est clair que ces avantages ne peuvent pas s'offrir de deux côtés à la fois, et nous aimons , bien de lire les avis sincères d'un état-major qui ose avouer une perte. C'est le cas pour les Russes, qui disent carrément avoir reculé un peu devant les attaques allemands entre Lo-wic/ et la Vistule. D'un autre côté, ils annoncent que leurs troupes arrêtent la marche en avant des Autrichiens sur les Carpathes. Dans la contrée d'où est effectuée layseeonde sortie des Autrichiens et des Allemands, c'est-à-dire au Sud de la Pologne, il paraît que les. Russes ont dû reculer devant les forces réunies des alliés. Par contre, on aûnonce-de St-Pétersbourg, en date du 16 courant, que l'ennemi a été repoussé vers la fiontière dans la direction ele Mla-wa.Sur la rive gauche de la Vistule, les Allemands ont entrepris d'énergiques attaques dans la direction de .Kernoz à Schaezew. Comme les Russes se trouvaient dans une situation dangereuse, ils ont cru prudent ele reculer un peu. Dans les autres parties du terrain, les Russes ont su maintenir les Allemands à distance et empêcher ces derniers d'arriver sur le point principal stratégique. Les Russes ont également arrêté la marche eu avant des Autrichiens de l'autre côté des Carpathes. Ce qui nous intéresse le plus pour le moment, c'est de savoir ce qui se passe en Flandre, où les Anglais ont bombardé le littoral durant cinq heures sans discontinuer. En même temps, les batteries françaises et belges vomissaient leur mitraille "de Nieuport. C'était, uns bombardement intensif, lequel comptera peut-être parmi les plus redoutables qui se soient vus depuis le commencement de la guerre. L'infanterie des Alliés commença l'attaque des tranchées ennemies par trois chemins différent:- allant de Nieuport vers l'Est et*" expulsa les Allemands,. qui fuvèreut en désordre. Le plus fort de la bataille eut lieu à la ferme fortifiée de Groote Bramburgh. Vers la tombée de la nuit, les Allemands étaient repoussés de Lomhaertzijde et St-Georges. Des corps à corsp eurent lieu et confinèrent ed maison en maison. Les Anglais ont envoyé des moteurs sur l'Yser partant de Nieuport ; ces moteurs,pourvus de mitrailleuses et de petits canons à tir rapide, ont fait une besogne meurtrière dans les rangs de l'ennemi. Voilà ce que Reuter télégraphie au Daily Mail, en elate du 17 courant.D'autre part, Wolff annonce à la même date j que le 11 courant, une division française a essayé de percer les rangs allemands à Lom-baertzijde. Onze bataillons de l'artillerie et de l'infanterie allemandes attaejuèrent une position française. Comme les fusils et les mitrailleuses des Allemands 11e fonctionnaient pas à cause du sable soulevé par le vent dans les dunes, l'attaque a dû être faite à la baion-nette. Après une lutte sanglante, 15,000 Français durent reculer devant 6000 Allemands et perdirent 800 prisonniers. Londres,. 17 déc. — Le Pressbureau de. L011-.dres communique, d'après des données officielles, que le nombre de bourgeois tués à Hartlepool s'élève à 55 et celui des blessés à 115. Sur les champs de bataille Berlin, 18 déc. — Du.grand quartier général le ce midi on communique : Le combat près, ele Nieuport se poursuit fa-■orablement pour nous La décision finale l'est, pas encore tombée. I,es attaques des Français entre La Bassée :t Arras, ainsi que sur les deux rives de la sommé, ont échoué avec' des pertes sensibles >our eux. Sur la Somme seule, les Français >nt laissé 1200 prisonniers et au moins 1800 ués. Nos propres pertes n'atteignent pas 200 10111 mes. Dans l'Argonne, nos attaques ont réussi au x>iht de faire 750 prisonniers et de prendre lu matériel de guerre. Du restant du front Ouest, rien d'intéressant à noter-. Aux frontières Est et Ouest prussiennes, la situation reste inchangée. En Pologne, nous continuons à poursuivre ,'ennemi en retraite. Un croiseur anglais à Akaba Coiistantinople, 18 déc. - D11 quartier géiïé-'al : . U11 croiseur anglais, qui se tenait depuis juélques jours sur la hauteur d'Akaba, y dé-jarq.ua des troupes lesquelles ont été obligées le se réembarquer sous la pression de nos iriïies. Notre feu a démantibulé le projecteur lu croiseur. En Pologne Vienne, 18 déc. — Les forces russes, battues un- toute la ligne de bataille, s.'étendant sur .ine longueur de 400 kilomètres, de Krosno jusqu'à l'embouchure du fleuve Bzura, sont poursuivies partout. Hier, l'ennemi a été cha>-?é de ses positions sur le penchant Nord des Karpathes, entre Krosno et Zakliczyn. A la Dunajec, les alliés sont engagés avec les arrière-gardes des Russes. Dans la Pologne du Sud, nos troupes ont avancé jusqu'ici sans grands combats. Piotro-kow a été pris avant-hier par le régiment d'infanterie autrichien Guillaume I. La ville de Przedborz a été prise par un régiment hongrois.La. vaillante garnison de Przemysl continue ses sorties avec succès dans la ligne avancée de l'investissement. Aucune modification essentielle dans la région eles Karpathes. L'Italie et la paix Rome, 19 déc. — Au Sénat, le ministre-président Salandra a dit qu'il espérait de tout cœur que l'année 1915, comme en 1815, sera l'année ele la paix et-'que cette paix apportera pour.-l'Italie plus de grandeur et de gloire. Sous le protectorat anglais Londres, 17 déc. (Reuter.) — L'Egypte a été proclamée protectorat de l'Angleterre. Dépêches diverses Vienne, 17 déc. — Officiel. — Les dernières ' nouvelles 11e laissent plâs de doute que la résistance des forces russes est brisée. Sur l'aile gauche dans la bataille de Limanowa, au Nord des Autrichiens, près de Lodz, les Russes ont été battus et se retirent pour se couvrir dans les Carpathes. Nos troupes prennent l'offensive sur la ligne Krosno-Zakliczyn. Sur le reste du front, la poursuite se fait régulièrement. Londres, 18 déc. — Reuter annonce officiellement. que, pendant le bombardement de Hartlepool, 82 personnes ont été tuées et 250 blessées. Des éejuipages de navires anglais Pet roi et Doon, 011 a eu 5 matelots tués et 15 blessés. 1 On annonce de Tokio que les membres de l'opposiiion au Parlement japonais, sur la demande du gouvernement australien, ont exprimé le désir que dorénavant les opérations de la flotte japonaise soient limitées au Nord de l'Equateur. Berlin, 17 déc. — A l'Institut Kaiser Wil-helni, à Dahlem-lez-Berlin, un bocal contenant des matières chimiques a fait explosion. Le professeur de la branche, M. Sackur, fut blessé très grièvement par les éclats de verre ( t succomba après quelques heures.Le suppléant, professeur Jost, eut la main emportée. Le bâtiment et la classe n'ont pas beaucoup souffer'. Berne, 17 déc. — L'assemblée plénière de la Chambre fédérale a élu comme président de la Fédération pour 1915 le conservateur catholique Giuseppe Motta, et comme.vice-président le conseiller libéral Camille Decoppet. officiers de ladite garde font l'appel n.jn-domadaire des présences. Tout d'aborcl, disons que les officiers qui font cette besogne et qui s'en acquittent consciencieusement, en ont reçu l'ordre de leurs chefs directs et . non de la Kommandantur, comme beaucoup pourraient le croire. Puis ajoutons qu'il ' st Certes préférable que cet apel soit fait par ceux-là même qui ont été le -pl'ib -:n contact avec les gardes.La besogne a .z n-cé/plus rapidement, dans l'intéêt e leur le monde. Pour mémoire Les gardes ele l'ancienne garde civique du 1er régiment sont informés qu'ils ont a être présents à l'appel, lundi matin à 9 heures (heure allemande), au local -de la Bourse. Ceux du 2nic régiment, mardi matin, même heure; mercredi matin les corps spéciaux. Il paraît que les absents, • aux dits appels hebdomadaires, sont passibles d'une amende assez conséquente. MM. les officiers peuvent également venir signer la liste eles présences, qui est eléposée au dit local de la Bourse pendant l'appel des gareles. Passage de l'F.scaut L'administration communale a reçu de nombreuses requêtes pour que le passage d'eau de la Tête "de Flandre effectué à présent par des toueurs de la Ville, soit prolongé d'une heure. Bien qu'-en ces heures tragiques on n'aie pas le cœur de s'attarder en ville surtout par c.e temps idéalement infect, nous espérons que les riverains de la cité de Sainte-Anne obtiendront satisfaction. Le Collège s'en occupe et tout fait prévoir une rapide et affirmative décision.Les fortifications d'Amsterdam La section qui examine le budget des fortifications pour 1915 élans la Chambre hollandaise a discuté la question si, eu égard à ce que les événements de la guerre actuelle ont révélé, il est encore de bonne administration de dépenser de grosses sommes à la position fortifiée (l'Amsterdam. D'aucuns furent cependant d'avis qu'il est prématuré de dis-, cuter la question. Il y aura lieu d'y revenir plus tard et alors les événements permettront sans doute de juger s'il faut cesser les travaux d'achèvement de la forteresse. Quelques membres attirent l'attention sur la grande signification de la nouvelle ligne de défense des eaux hollandaises ot du système d'inondation. Ils désirent qu'une enquête soit faite sans retard sur les modifications à apporter à ce système dont line partie doit être démodé et nullement prévu pour le but à atteindre éventuellement.

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Cet article est une édition du titre L'avenir: journal quotidien d'Anvers appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Anvers du 1914 au 1915.

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