Le Belge indépendant

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s.n. 1918, 28 Decembre. Le Belge indépendant. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/nc5s759x0z/
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LE NUMERO 1 PfcNNY No 27 LE BELGE INDÉPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION: TUDOR HOUSE. TtJDOE ST.. B.C. 4. TÉLÉPHONE: CITY 39tt SAMEDI 28 DECEMBRE 1918 (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS < 6 MOIS. 17 SHILLINGS tl AN. 32 SHILLINGS kç- I npr cIa Tïftftti'oA nnpl^nnmiift "? CV,la. m éton- MANIFESTE , X»3S LA FEDERATION NATIONALE BELGE Londres, le 15 décembre 1918. A tous les Belges, La Fédération Nationale Belge a dû se constituer à Londres pour la défense des intérêts de nos compatriotes, principalement de ceux restés au pays. Ces intérêts ont été gravement mis en péril. * Avec une incroyable étroitessc de vues, les bureaux du Havre s'occupant du problème des dommages de guerre, oubliaient de tenir compte du préjudice principal causé aux Belges, celui qui résulte de l'arrêt de l'industrie, du com-merce et des activités professionnelles. Pendant dix-huit mois, la Fédération a mené une campagne ardente pour faire \ aloir les droits des Belges ruinés par les Allemands. Entrevues avec les ministres et les fonctionnaires, réunions publiques, lettres au gouvernement, démarches" auprès des parlementaires, études et travaux dans les commissions spéciales, publications de mémoires et de brochures, pétitions au Roi, voyage à S ai nie-Adresse et à Paris, rien ne fut épargné pour faire reconnaître la justice, l'importance et la nécessité des indemnités de chômage. La Fédération a enfin obtenu du gouvernement qu'un questionnaire officiel soit mis à la disposition de$ intéressés pour la déclaration du préjudice que chacun—industriel, commerçant, propriétaire, particulier, employé, ouvrier—a subi par la paralysie économique du pays. La Fédération a étendu son action à d'autres objets d'intérêt national : la libération de l'Escaut, aussi - nécessaire que l'indépendance même, et la suppression de la neutralité obligatoire que certains voulaient faire revivre sous une garantie nouvelle de l'Allemagne. Répondant à une proposition d'Américains influents, la Fédération a jeté les bases d'un vaste Club Interallié, dest'" à cimenter l'amitié des peuples qui ont pris part à la croisade pour la liberté et la justice. L'organisme en formation est destiné à attirer en Belgique des millions de pèlerins désireux de visiter les champs de bataille et les tombe's des héros. Les ressources de l'Allies Club seront exclusivement consacrées à des travaux et à des entreprises d'appropriation et de perpétuation des souvenirs de la gucrVe et aux œuvres de restauration nationale et sociale qui s'imposeront après la paix. Compatriotes, La Fédération Nationale groupe un grand nombre de Belges de toutes opinions philosophiques, venus de toutes les parties du pays. Elle ignore si ses membres sont catholiques, libéraux, socialistes, Flamands ou Wallons ; elle ne comprend que des Belges tout court. Elle réalise, mieux que par des déclarations trop souvent démenties par des actes, en une pratique constante et effective, l'union patriotique au sens de notre devise nationale. Dans ses réunions hebdomadaires, jamais.une discussion n'a surgi au sujet des questions qui nous divisaient jadis en clans hostiles. L'œuvre de la Fédération n'est pas terminée. Elle va se continuer en Belgique libérée. L'esprit public chez nous doit se mettre à la hauteur de la grandeur morale que la nation a révélée durant ces quatre années de luttes et de souffrances. La Belgique a besoin d'une politique inspirée par le sentiment national, appuyée sur la concorde e\ la solidarité de tous les bons citoyens et n'ayant qu'une visée, l'intérêt général. Le sectarisme doit être banni. Toute notre attention doit être concen-* tr'ée sur le développement économique de ' la nation. Notre prospérité de jadis fut l'œuvrp des énergies individuelles très peu "aidées, souvent entravées sinon contrecarrées par une administration chaque jour plus nombreuse et plus impotente. Ni en matière douanière, ni dans notre expansion extérieure, ni dans les transports, ni dans les travaux publics, ni dans l'éducation professionnelle, pas plus que dans la défense nationale, l'Etat n'a rempli son devoir. Sa politique extérieure, pour autant qu'il en eut une, a été caractérisée par la plus incurable des cécités. Belges, Lu nation doit vivre, et elle ne le peut si les anciens errements reprennent. Ce n'est pas d'une .concentration de vieux partis et d'une alliance de professionnels de luttes mesquines, que sortira le remède. Nos gouvernants ont trop montre leur savoir faire, avant et pendant la guerre. Il est démontré, hélas, que l'école des partis depuis longtemps ne produit plus d'hommes d'Etat. Les querelles, qui ont absorbé toute l'attention publique, sont des vétilles auprès des grands problèmes de l'heure. Ayant chassé les Allemands, il faut expurger 1? territoire de la pénétration économique de l'ennemi, quel que soit le camouflage qui la couvre. L'Allemagne nous doit la réparation Intégrale de nos dommages, et la justice ne serait pas la justice, si les Belges ruinés par le chômage n'étaient pas indemnisés. La victoire du droit emporte cette conséquence et le salut de la nation ést à ce prix. La Fédération entend poursuivre cet objet de son programme avec une énergie redoublée. La libération de VEscaut, la restitution de nos provinces perdues, la rectification de notre frontière de l'Etat rentrent aussi parmi les objets immédiats de notre activité. Nous aurons à veiller avec un soin jaloux à nos communications terrestres et fluviales. Le régime du Rhin ne peut pas nous couper l'aecès à la Suisse, ni handicaper nos ports au profit de l'étranger. Nos relations économiques-are^U. s -ciliés doivent être resserrées et multipliées. L'œuvre de la reconstructiqn doit être confiée avant tout à l'initiative et à l'esprit d'entreprise de nos compatriotes. Appliquons-nous à spécialiser nos industries, ne nous bornant plus àfux produits demi-finis. La généralisation des engins mécaniques doit augmenter 'e rendement du travail et sa rémunération. Efforçons-nous de développer nos industries d'art et de faire renaitre celles qui ont disparu. L'entente des patrons et des ouvriers (doit se traduire en groupements corporatifs mixtes et dans les branches où ce progrès peut être obtetau, intéressons îc travailleur aux bénéfices de l'entreprise. Bannissons les formules abstraites, les discussions théoriques, les idéologies. Seules 'les réformes pratiques et immédiatement réalisables doivent nous intéresser. Telle celle des habitations des travailleurs ; telle la répartition équitable des charges vpubliques; telle encore, l'éducation professionnelle qui seule peut donner à chaque indu idu sa pleine valeur. L'administration doit être remaniée de fond en comble. Au lieu d'un poids mort, elle doit devenir un adjuvant. A l'inertie, à l'anonymat, il faut substituer l'autorité et la responsabilité des fonctionnaires.Notre colonie doit échapper aux lianes d'une bureaucratie parasitaire, qui étouffe son développement. Plus de favoritisme dans les nominations.Ecartons énergiquement les dissensions d'antan. Les questions scolaires ou linguistiques,. si elles doivent surgir, qu'elles soient résolues dans, le sens de la liberté, de la tolérance et de la conciliation.La Fédération Nationale entend poursuivre l'exécution de ce vaste programme. Elle fait appel à toutes les bonnes volontés. Son siège sera bientôt transféré à Bru-I xe'Ues. Des filiales seront établies dans-toutes les villes. Aussitôt que la grande-famille belge sera de nouveau réunie sur le sol natal, une assemblée gén_érale sera convoquée pour élire le ,bureau définitif. La Fédération Nationale belge,' Le président, GERMAIN ÇPEE. Le secrétaire, FERD. VANDE VORST. Pour être membre de la Fédération Nationale Belge, il faut être Belge né de parents belges ou alliés. La cotisation annuelle est fixée pour 1919 à cinq shillings pour l'Angleterre et à six francs ; en Belgique. Prière d'adresser' les adhésions et les cotisations en Angleterre à la Fédération i Nationale Belge, 9, St. Helen's Place, London, E.C. 3, et en Belgique à la Fédération Nationale Belge, au Palais de la Bourse (Union Syndicale) à Bruxelles. Le Speech du Président Wilson à Douvres . En réponse à une adresse de bienvenue, le Président a prononcé, à Douvres, des paroles eu hommage cordial au peuple de la Grande-Bretagne. Après des remerciements pour l'accueil chaleureux qu'il reoevait en débarquant sur le sol britannique," M. Wilson ajouta : "Nous avons ensemble traversé des temps difficiles; c'est pourquoi nous pou-^ vons nous apprécier, sous un joui^ nouveau, comme des associés et des camarades, parce que rien ne rapproche les hommes autant qu'un but commun et une entente commune. "J'espère qu'en dépit des terribles souffrances et des sacrifices de. cette guerre, le jour viendra où, regardant en arrière, nous pourrons dire qu'ils valaient la-peine d'être supportés, non seulement à cause de la sécurité qu'ils donnèrent au monde contre une injuste agression, mais encore en raison de l'entente qu'ils établirent entre les grandes nations, lesquelles devraient agir ensemble pour maintenir la justice et le droit. "C'est donc avec une émotion et une satisfaction particulières que je me trouve ici. Cela me donne l'occasion d'échanger mes vues avec celles des hommes d'Etat qui, ainsi que moi-njême, s'efforcent de tout leur pouvoir'a résoudre les problèmes que nous a laissés le grand conflit." Le programme de la visite de M. Wilson Samedi. — Réception par la Cité de Londres au Guildhall. Lunch avec le lord maire et la lady mayoress à Mansion House. Départ pour Çarlisle. Dimanche.—Visite privée à Çarlisle. Départ pour Manchester. Lundi.—Visite^ à Manchester et cérémonie officielle. Retour a Londres et dîner au palais de Buckingham.. Mardi.—Départ pour la France. Les conférences à Downing Street Après la conférence avec M. Lloyd George, qui a eu lieu à Buckingham Palace, dans les appartements de M. Wilson, le premier ministre a reçu le Président à Downing Street, où se trouvaient réunis : le marquis de Crewe* lord Curzon, lord Reading, l'ambassadeur des Etats-Unis; vicomte Grey, vicomte Morley, vicomte Bryce, MM. Bonar Law, Balfour, Asquith, Henderson, et Adamson. Une seconde conférence a suivi le lunch. Samedi soir, le Président rencontrera au dîner, à Downing Street, les membres du conseil de l'Empire. NOTES D'UNE PARISIENNE Paris possède vraiment le secret de recevoir. Il a fait ce tour de force de trouver encore de l'enthousiasme et des vivats pour saluer le roi d'Italie, é[ui arrive bon quatrième dans la série de nos hôtes illustres. On aurait pû croire que la foule blasée hésiterait- à affronter la pluie et même la grêle pour courir au devant d'un nouveau cortège officiel; il n'en a rien été. Les intempéries saisonnières n'empêchent pas les manifestations du public, lorsqu'il a vraiment le désir d'exprimer ses sentiments et malgré l'averse les Parisiens se sont portés nombreux à la rencontre du roi d'Italie. Nos visiteurs n'ont tout de même pas de chance; à part le Président Wilson, à qui le soleil daigna sourire, toug les autres firent leur entrée dans Paris au milieu de la brume et. sous l'ondée. Je ne vous parlerai pas de la décoration de la gare du Bois de Boulogne, elle ne-change pas. On y retrouve les mêmes guirlandes de feuillage, les mêmes faisceaux de drapeaux, les mêmes banderoles découpées. Seules les couleurs varient suivant la nation alliée qu'on veut' fêter. Cette fois-ci, les carabiniers italiens, coiffés de leur craiid tricorne. mettaient une note nouvelle et pittoresque. Comme toujours, une armée de photographes, juchés sur des échelles, l'œil au guet et la main sur le déebe; ça et là anssi, sur de grands trépieds, des appareils cinématographiques pour enregistrer • ces événements historiques et les diffuser aux quatre coins du monde. A noter encore les petits bouquets, formés de trois, marguerites aux couleurs italiennes qui fleurissent la poitrine des soldats français rangés en double haie le long du parcours. C'est une gracieuse attention de la colonie italienne qui a distribué à nos poilus, avec ces fleurettes symboliques, de nombreux kilos de chocolat, une friandise en ce moment. Le tenips, maussade et pluvieux, Sembla pourtant vouloir se mettre à l'unisson des cœurs et récompenser les héroïques Parisiens qui, depuis plusieurs heures, bravaient le déluge; au moment où le canon tonnait, annonçant l'arrivée 1 du train royal, une accalmie se produi-| sit ; la pluie cessa, un pâle soleil tenta de dééhirer les nuées grises. Victor Emmanuel avait pour lui, avec le salut de la foule, le sourire du ciel de Paris qui ne vaut pas, " certes, le radieux azur de l'Italie. Des petites filles italiennes offrirent des fleurs, et le cortège s'ébranla au milieu des vivats populaires. On peut bien avouer que ce fut le prince de Piémont occupant, aux côtés de notre Clemenceau, la second voiture, qui obtint le plus grand succès. Sa jeunesse, son sourire gracieux, la joie peinte sur toute sa physionomie, son regard étonné qui se posait sur la foule conquirent les Parisiens. "Est-il gentil," s'exclamaient les femmes. "Comme il est'jeune," jetaient les midinettes, accourues et qui s'étaient glissée? au premier rang. Et comme par enchantement, une pluie de fleurs vola visant le landau du jeune prince. Peu de bouquets pourtant atteignirent leur but. Cette diversion gracieuse mit la foule en joie, on applaudit et en cria: "Vive le Prince de Piémont !" Le roi, malgré son air un peu grave, sévère même, qui est son attitude habituelle, trouva le moyen de sourire aux Parisiens, et sa physionomie refléta le contentement, presque la gaitc ! On le remarqua, et le public fut heureux de cette approbation donnée à son accueil. Et le peuple, qui trouve souvent, dans son âme toute simple, le mot juste, résuma ainsi sa pensée : "Après le Président Wilson, le roi d'Angleterre et Albert de Belgique, Victor-Emmanuel- pensait que les Parisiens auraient donné tout leur cœur et qu'il ne resterait rien pour lui. On lui a montré qu'il y avait encore des vivats dans nos poitrines, des applaudissements au bout de nos bras, et de l'élan dans nos âmes, aussi il est satisfait et il a le sourire." Naïvement exprimée, c'est l'impression que donnait l'entrée du roi d'Italie dans notre capitale, où, en dépit de la répétition des mêmes faits et des mêmes gestes, les Parisiens ont prouvé qu'ils ne sauraient être blasés.par les cérémonies officielles lorsqu'il s'agit de leur cœur qui lui ne se blase jamais. MARIE-LOUISE NERON. Le Rapatriement CORRESPONDANCE * Londres, 24 décembre. Monsieur le Directeur, Est-il possible que le gouvernement anglais s'oppose à ce que les Belges emportent d'ici des vêtements neufs et literies ? G. R. «• * Teignmouth, 25 décembre. Monsieur le Directeur, Je lis dans vos estimables colonnes des articles se rapportant à des licences d'exportation, des licences d'importation. N'étant pas commerçant, je ne saisis pas toute la portée de oes restrictions. En rentrant en Belgique, je compte emporter avec moi quelques mètres de tissus à l'effet de faire confectionner au pays des vêtements pour ma femme et pour moi. Je suis bien heureux de pouvoir, à ma rentrée, fournir ainsi un •peu de travail à mes amis belges. Je compte emmener avec moi quelques mètres de toile à matelas, le tout pour mon usage directement personnel. Dois-je.'f-dans ce cas, me préoccu v per de licence quelconque? Cela m'éton-nerait; mais, enfin, les choses étonnantes sont parfois vraies. Voudriez-vous me renseigner '! En vous remerciant D. B * * ♦ Le 24 décembre. Monsieur le Directeur, Je rentre en Belgique dans quelques jours. J'ai acheté quelques mètres de tissus pour faire présent, en- rentrant, dans ma'-famille. Je me propose d'acheter une ou deux livres de café pour mes premiers besoins et surtout pour en remettre uu peu à ma viteille mère, qui en est privée depuis quatre ans. Depuis quelques se-mainesf j'ai économisé un peu de sucre et confiture. A votre avis, puis-je les emporter? R. B. Réponses.—Non, il ne faut plus de li-oence pour exporter des objets neuf? d'Angleterre, mais c'est pour l'entrée en Belgique qu'il faut une licence d'importation et qu'il faudra payer des droits de douane. LA GRATITUDE BELGE A l'EGARD des AMERICAINS Le "Daily Tefegraph," qui s'est montré si généreux aux Belges durant leur exil en Angleterre, continue la publication des émouvants mémoires de M. Brand Whitlock, ministre américain à Bruxelles pendant les premières années de l'occupation allemande. Le nom de M. Brand W hitlock est un des plus chers aux Belg'es. L'ex-minis-tre américain ne s'est pas seulement acquis leur gratitude par les inestimables services qu'il rendit à la Belgique envahie, mais^par- cette rare bonté qui donne tant de prix à la généreuse assistance qu'il organisa en faveur d'un petit peuple odieusement opprimé. La faim Dans un de ses derniers articles au "Daily Telegraph," il parle, avec une émotion à laquelle on ne résiste point, des Belges affamés dont l'interminable troupeau se pressait aux portes des cuisines communales, où l'on distribuait les vivres. Ils attendaient là, avec la divine patience des pauvres, sous la pluie, dans le froid glacial de l'hiver (les femmes grelottant sous un châle, les hommes dressant leur collet et battant 11 semelle) que vint leur tour, à la distribution d'une potée de soupe et d'un quartier de pain. Chacun savait que la nourriture lui était envoyée, à travers l'océan, par la généreuse Amérique. Et l'Amérique, à tous ces pauvres gens, c'était M. Brand Whitlock, devenu, pour eux, la Providence, une manière de Dieu qui leur assurait le pain quotidien. Le nouve! an à îa Légation Aussi quelle unanime gratitude, lorsque, au 1er janvier 1915, il s'agit de témoigner aux Américains en la personne de M. Brand Whitlock, les sentiments de la population bruxelloise. Mais comment la témoigner tous ensemble, par une imposante manifestation? Les rassemblements étaient interdits, sous menace des peines les plus sévères. Tous les Bruxellois cependant voulaient, en ce premier jour de l'année nouvelle, assurer à M. Brand Whitlock la seule chose qui fut eti( leur pouvoir de lui donner : leur touchante et profonde reconnaissance.Aussitôt un mot d'ordre circula dans toute la ville ; et, le malin du jour de l'an, on vit s'installer dans le vaste couloir de la légation américaine, des agents de la police belge gantés de blanc et porteurs de registres où vinrent s'inscrire les Bruxellois. Jusqu'à la nuit, ce fut ùn' défilé continuel, par petits groupes de deux ou trois personnes; l'une jetant au plateau une carte gravée d'un nom aristocratique, l'autre signant aux registres un nom inconnu de petit bourgeois, d'ouvrier. Sur les cartes de visite, on exprimait sa gratitude ; soit par . les formules banales: "Pour félicita- , lions," " Remerciements," " Sincère gratitude," soit à la manière de cet ouvrier flamand qui, sous son nom laborieusement calligraphié, ajouta ce seul mot : "Dank. " Lorsque la nuit vint, les corbeilles de la légation étaient comblées de lettres et de fleurs. Même après que les porter se fussent enfin closes, on glissait dans la boîte aux correspondances un mot d'écrit, quelques phrases émues d'une ouvrière, une épitre d'enfant, bref une touchante expression da >

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Cet article est une édition du titre Le Belge indépendant appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Londres du 1918 au 1919.

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