Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 16 Septembre. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/v97zk56k8n/
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ABONNEMENT POSTAL, ÉD. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 i Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que-des 'abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. l Avril 1 Juillet 1 Octob On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même peur le 'dernier mois de chaque trimestre au prix de 2 Mois \ Mois iV3.00-Mk5.40 Fr 1.50-Mk.t.20 TSRAGE ; «fO,0OQ PAR JOUR Rédacteur en Chef : Kené Armand mmraxmmm—m mm m i il imMi »■■■■ nnn ■« m — ■ «unir te Journal Qastlâlen indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, ANNONCES — La llçnt Faits divers et Echos . fr Nécrologie Annonces commerciales >• financières . . . PETITES ANNONCES La petite ligne La grande ligne TïRAGEîllO.OOO PAR JOUR Les bureaux du « B35UXELLOOS » s© trouvent FiiiE DE LA CASERNE, 33 et 35, à Bruxelles (près de la place Arasieessens). SUR LES FLOTS BLEUS ( Britania ru/es t'ne Wavesj (Sutte et ftn.j J'essayai une méthode d Europe : une demi-roupie pour voir Vichnou, dis je à mon gutdie. Il était perplexe devant la pièoe tendue. Daine, on n a pas "occasion tous les jours d'être en tête à têoe avec ■unie Divinité, je ne voulais pas la rater. Mon guide consulta uin prélat de sa secte. Il revint, et me mettant la main sur l'œil gauche, me dit : « Regardez av^c un œil seulement; notre religion le défend aux deux yeux des incroyants. » Je contemplai une iète grimaçante, peinte dirait-on au ripolin iouge et noir, et muni de trois yeux louches. De-van- ce laid mannequin, les Hindous se livrent à des génuflexions craintives. Les exploitent® de la qrme, c'est à-dire les prêtres de Kaii, perçoivent les oboles du peuple. Nihil novi sub sà'e, conclus Je Les A glate, bien entendu, ont attisé ce fanatisme pour piller l'indigène, de ses biens temporels pendant qu'il rêva'sse à ses superstitions spirituelles. Les grands magasins ressemblent à nos Léon-baird Tieiz. Mais tout y est très cher. Les banques paient en métal (c est le pays des mines d'argent). Les théâtres sont des music-halls anglais, avec d«s dansing girls qui rappellent Charring-Cross. Les théâtres indigènes copient le music-hall. Pour cela, les acteurs indiens se fardent à outrance pour ress.mbler au Blanc. Ils chaulent des airs monotones et sans rythme. La voix de ces Hindous ne peut pas, comme celle du Blanc, donner l«s huit notes de la gamme et même chanter seize notes successives. Nous avons, en Europe, où l'ah est Irais, une différence d'amplitude thorscJqije de huit centimètres, entre l'inspirait ion et l'expiration. L'Hindou, habitué au climat chaud, respire superficiellement; son thorax ne s'accroît que de deux à ' rois centimètres, par la respiration ; sa voix oonséquemmenj n'ateint que quatre à cinq notes. Les représentations indigènes rappellent, en cocasserie, les opéras de chez Toone au Pouchenelle-kelder.Les sportsmen trouvent à Calcutta des clubs de polo à cheval, des bassins de natation réservés aux Blancs, Le baigneur est habillé et déshabillé par t«i boy , cela évotjue la Rome <Jç Né; on. il £ a aussi d.-s clubs de tennis,où l'on joue en respirant la grisante odeur des magnolias. Les amours de passage, à l'usage des étrangers, son, officies par des japonaises souples et rnoticu-leus-.s; par des Hindoues, polies et inlassables, par des Européennes, poissardes et nonchalantes. En somme, Calcutta ressemble à d'autres villes d'Extrême-Orient, avec ses variantes locales. Mais voici les caractéristiques ; D'abord les tours du silence, édifices cylindriques du format d'un gazomètre, construits en giadins à l'intérieur. Sur les rangées supérieure® on dépose des morts, suivant les rites sacrés des Parcis ; les vautours se chargent, à coups de bec, de dépecer le défunt. Ceux qui ne consomment pas sur place, retournant au nid, sur tel aibre d'une avenue fréquentée. Tant pis pour le passant, sur lequel atterrit un lamb au de cadavre, tombé d'un bec. Le gouvernement anglais essaya de combattre les inconvénients antihygiéniques des superstitions religieuses. 11 dut y renoncer, L'Hindou s'est laissé prendre ses richesses minières et forestières, mais il se cramponne à ses croyances religieuses, dernier asile de fatalisme et de résignation indolente, pourtant; un monument rappelle que les Hindous d'il y a deux siècles avaient une énergie nationale plus belliqu-use. Lots de la lameuse révolte de 1756, on enferma, le 20 juin, 14d Anglais dans un local trop exigu, où iis périrent par entassement. Qs monumertf, le Black Hole, rappelle aux actuels oppresseurs de l'Inde, que la colonisation, c'est-à-dire le pillage de l'Asie par 1 Euit ope, n est. pus toujours une lutte inégale du fusil contre l'arc. L'Hojgiy, affiuent du Gange sacré, stert aussi aux bains rituels. L'eau boueuse, le sol vaseux et glissant, l'absence de cabines, la grouillante nudité des Hindous, ne séduisent pas le baigneur blanc. Un bain sacré fait-il plus de bien qu'une immersion au Saint-Sauveur? Cela m'intriguait, mais j'ignorais qu'on baibotait par sectes dans les vagues purificatrices. Auesi l'entrée dans l'eau d'un incroyant provoqua, dans la mare aux Brahmanes, une émotion cacophonique. Le plongeon d'un Juif dans la piscine à Lourdes n'ooeasienneraît pas plus de charivari. Mais en échange, loin du fleuve, quels délicieux bains de soleil. Un ciel indisciblement bleu, l'herbe moelleuse sur laquelle on étale un linge épais (gare aux insectes!), 30 à 35 degios de chaleur, et puis nne douche en pluie fine. Ici, pas de draches nationales, pas de préjugés pudibonds. Combi.-n on sent 1 ambiance païenne, laissant au culte de la Nature, .ot.'.e sa saveur chamelle et vé-fidique. Formez les yeux, mais respirez. L'herbe humide sèche violemment sous un soleil torride ; l'air est saturé d odeurs tièdes de terre. Fermez les y-ux, mais écoutez : d'abord des bruits de ville, trams à timbres incessants, Chariots tirés canin caha par des besufs; l'accompagnement cR cette mélodi citadine, c'est ta voix calma et monotone de a foule indigène. Il nous fallut quitter cette féerie exotique, pour connaître, au retour, l'angoisse sous-marine, les prophéties chauvines des >communiqués circonspec's et maquillés. • Parmi nos passagers, un colonel anglais donnait J!a note gaie. Il crut opportun de sonder ma nai-îveté ; , — L'Angleterre se bat pour vous rendre l'indépendance, me déc!a.ra-t-il. r' — Qui vous dit que nous la souhaitons? répon-($Js-je. Un Américain, passager, intervint : — L'Allemagne, avec Hambourg, Brème et Anvers, deviendrait formidablement riche. Ce serait la richesse pour tous les sujeos annexés, confiés à ces éducateurs sans pareil. Le colonel ang'ais voulut interrompre, jugeant maladroite cette révélation au naïf Belge. — Votre pays est dévasté, n'est-ce pas?, dû-il pour m'aiguillonner. — C'est- de sa saute, reprit un réserviste grec, qui rentrait au pays. L'Allemagne, le 2 août, leur promettait l'ind épendance, s'ils ne se battaient pas. L'Angleterre, le 4 août, leur promettait l'indépendance s'ils se battaient. La promesse d'un de ces garants dût valoir celle d'un autre aux yeux des Belges neutres, filleuls des grandes puissances. Leur méfiance fut punie. Le colonel anglais souhaita pendant toute la suite du voyage que la Grèce se joigne aux Puissances Centrales avant notre arrivée à Port-Saïd. Le Grec, trop diplomate, eût été interné en débarquant, surtout qu'il avait comme compagne une langoureuse et sculpturale fille de Jaoina. Nous traversâmes la Méditerranée sans incident. Tous les samedis, il y avait Gun Dnll, exercice au canon. Cela oonsisie à jeter à l'eau un tonneau vide ; le steamer ne s'arrête pas; à 100 mètres du tonneau flottant, on lâche un coup de canon, puis un autre, un troisième, etc. Impossible de vérifier le tir, puisque le steamer rve ralentit pas. On se borne aux hypothèses. Les patriotes déclarent que te premier coup pulvérisa le tonneau. Les peureux craignent le contraire. Les sceptiques, à la jumelle, soutiennent que le tonneau, malgré les dix coups, flotte toujours. C'est d© la mise en scène, pour rassurer les passagers, ces coups de cation alimentant la banalité des conversations. Notre co'onel nous quitta à.Gran. Peureux, il gagna i Londres par Marseille eî Calais. Ses yeux, depuis Port-Saïd, fouillaient les vagues avec tant d inquiétude, qu'ils commençaient à lui sortir de l'orbite. Des récits de torpillag-s pendant lies re-P-:S, l'avaient fait un soir apparaître au dîner avec sa ceinture de bouchon, portée par soft* boy. Nul doute qu il occupe à l'arrière un ijjste grassement payé, où le récit de ses combats navals disirait le spleen des soirées pluvieuses.. Après le goife de Gascogne, il neigea. Les vagues vert sombre et la neige à trajectoire horizon-'"rale; flous enlevaient tout "horizon. Àucen sous-marin ne nous inquiéta. De Ouessant, on traversa la Manche, a nuit, feux éteints, puis nous longeâmes la côte, jusqu'au filet de pêche tendu de Daal à Ambleteuss, pour protéger le trafic vers Boulogne. Peu après, j'entrevis, ô pas longtemps, le début de la côte flamande. El le apparut, puis s'évanouit. Mais alors, des vers de Veriiaaren me vinrent aux lèvres, comme une prière : Flandre tenace au cœur, Flandre des aïeux morts, Dès qu'on barre ta vie, ou qu'on touche à ton sort, Tu te dardes dans tes beffrois et dans tcs tours, Comme en un cri géant vers l'inconnu des jours. CU que brique, chaque moellon ou chaque pierre, Renferme un peu de ta douleur héréditaire Ou de la joie f pat se aux âges de grandeurs; Tours de bugs deuils passés ou beffrois de splen- Ldeurs, Vous êtes des témoins dont nul ne se délivre ; Votre ombre est là, sur mes pensers et sur mes L lèvres, Sur mes gestes nouant ma vie avec sa mort. O que mon cœur toujours reste avec vous d'accord, Qu'il puise en vous l'orgueil et la fermeté haute, Tours debout près des flots, iour-s debout près des Lcôtes, E< que tous ceux qui s'en viennent des pays clairs Que brûle le soleil, à l'autre bout des mers, Sachent, rien qu'en longeant nos grèyes taciturnes, Rien qu'en posant le pied sur notre sol glacé, Quel vieux peuple rugueux vous leur symbolisez, Vous les tours de Nieuport, de Lisweghe et de [Fumes ! Septembre 1917. Maxim Benssus. . . LA GUERRE tMmmuwm ilficitis ALLEMANDS BERLIN, 15 septembre. — Officiel de midi ; Théâtre ae *a guerre a l'Ouest. Groupe a'année au rôla-niareenai générai prince fiôrluer ïïnppreeht ae Bavière: Dans quelques secteurs isolés du front de Flandre, l'action des artilleries s'est accrue de nouveau dans la soirée. Au feu de destruction du 14 septembre dans la matinée, a succédé près de St-julien une attaque ang aise partielle, qui a subi an échec à la contre attaque. Nous avons maintenu un certain nombre de prisonniers anglais. Groupe d'armée du prince impérial allemand : Au Winterberg et près de Craonnet des groupes d'attaque d'un régiment kidois ont ramené d'une reconnaissance des prisonniers des tranchées françaises.A la route de Somme r Py-Souain t les Français se sont élancés à deux reprises contre notre position sans prépara.ion par l'artillerie. L'ennemi envahisse ur a ét aussitôt rejeté par une contre-attaque de 1ïos troupes. Nous ai'ons maintenu des prisonniers. Sur la iive orientale de la Meuse, des fractions d'une division badoise, rompue au combat, ont pris d'assaut après une brève action d'artillerie la hauteur à l'est du bois de Chaumes. L'ennemi a opposé une tenu, e résistance, qui a été brisée en corps-a-corps. Phis de J00 Français ont été faits pùsonniers. Les pertes sanglantes de l'ennemi se sont élevées encore par des contre attaques stériles.j Aviation : Le lieutenant von Bûlow a abattu son 20e adversaire en combat aérien. Thé&tïe de la guorre à l'Est. L'action a été minime et la situation est restée partout inchangée. .É'ront en Macédoine: Pas d'opérations de quelque envergure. BERLIN, 14 septembre. — Officiel Combat animé d'artillerie en quelques secteurs du front nord-est de Verdun, seulement. èai mer. BERLIN, 14 septembre. Q'kïiel. Dans la zone de barrage autour de l'Angleterre, un grand nombre de navires de commerce et quelques vaisseaux de pèche, jaugeant un iota! brut de 22,000 tonnes, ont été anéantis par l'activité de nos sous-marins, nota minent le vapeur belge aimé «Elisabéthvil/e» (7,017 tonnesj, chargé d'huile du Congo, en fûts, à- destination df^'atmouth, et un voilier français chargé de charbon, à destination de Nantes, un vapeur chargé d'arachides se rendant de Dakar à Dunkerque; un vapeur charge', inconnu, naviguant sous escoite; ensuite le côiie de pê^he belge « Jeannet »; tes vapeurs de pèche anglais «Uniy» et uResry». Un navire de guerre paraissant ressembler au torpillem^canonnière «Halcya» a été coulé le 5 septembre au cours d'une attaque nocturne par un sous-marin, au large de la côte orientale anglaise. La détonation de la torpille a été observée sans contestation possible. Un autre sous-marin a atteint d'un coup de torpille un petit croiseur du type: «Arabis», dans la Manche,- l'arrière du navire a été complètement éventré par une explosion de t.limitions succédant immédiatement au coup de torpille, tout près du grand mât. Les sojfs-narins en question n'ont pas pu observer si les deux naviiCs ont coulé. BERLIN, 14 septembre : Du 1 janvier au 31 août ISI7 nos sous-marins n'ont pas coulé moins de '223 "Miotis dans la Méditerranée, appartenant aux vapeurs armés coulés. Dans ce total ne sont pas compris les canons se pouvant à bord de navires degvj'rre coulés, ni ceux qui se trouvaient à bord de navires armés qui se sont échouas ou qui ont touché des mines. Parmi 1rs canons il s en trouvait trois de 12 cm., un de 11.8 cm., un de 10.5 cm. un a'-- 9.5 cm., un de 7.5 cm., 42 de 7.S cm. et 169 de calibre inconnu. VIENNE, 14 septembre. —- O/ficiel ; Théâtre de la guerre i.alian : Sur le versant segientriena' dit Monta San Ca-bueit, trois p.i fs^r'pqr.ès des il"'eni ''ont rt< repoussées; à part cela rien ,1e particulier à signaler d'aucun front. turcs CONSTA NTlNOi'LE, 13 septembre : Sur la rive ouest de l'Euphratc nos cavaliers ont attaqué une ixitrouilte ennemie escoitée d'aulo-mobtles blindées. L'ennemi a perdu 27 soldais '■nés, ainsi qu'un officier et deux so'dats tai's prisonniers. A la Diala quelques compagnies et escadrons ennemis qui s'avançaient à l est de She-riban ont été dispersés par notre jeu d'artilleiie. Front du ginai: Le matin du 12 septembre les Anglais ont entrepris une nouvelle reconnaissance, au moyen de 60 escadrons, 21 bataillons et 5 batteries contre Bir-es-SaUi. Les escadrons d'avant-garde ont poussé jusqu'à Tuil Chsbari-Abs-Suht'ban-Kcs-el-Basai. Des troupes de garde parties de Wadies-Sidd ont été prises sous le feu d'une de nos batteries et se virent obligées à-la retraite. Veis 4 heures de l'après-midi le gros des forces ennemies s'est également retiré. BULGARES SOFIA, 13 septembre : ï'roat en Macédoine : Dans la région de Bitoiia, jeu animé d'artillerie, vers le soir. Dans la région de la Moglena, feu d'entrave. Coups de tnain isolés d'artillerie sur la rive droite du Vardar. Sur les versants septentrionaux de la Kruscha p/anina et à la Strouma inférieure, combats d'artillerie qui se sont termines en notre faveur et au cours desquels nous avons fait quelques prisonniers anglais. A l'embouchai e de la Strouma, le lieutenant Eschiveide abatiit un avion ennemi. iront en Eoumanie : Feu d'artillerie conhe Tulcea. Fusillade paès d'issaccea. Ff*Aft&Ç.Ai» PARIS, 14 septembre. — Officiel de 3 h. p. m. : Sur le front au nord de l'Aisne, l'ennemi a exécuté au petit jour, contre nos positions du plateau des Casemates, un coup de main qu'il avait jail procéder d'un violent bombardement. Après un combat corps-ti-corps, l'ennemi qui avait essuyé des perles sérieuses, a été rejeté dans ses lignes. En Champagne, au cours d'une opération de détail, nous avons pénétre dans les tranchées ennemies à l'ouest de Navarin et jail des prisonniers. Sur les rives de la Meuse, activité habituelle des deux artilleries. Rien à signaler sur le reste du front. PARIS, 14 septembre. — Officiel de 11 h. p. m. ; Lutte d artillerie assez vive en Champagne,dans la région des Monts. Sur la rive droite de La Meuse, après un violent bombardement, l'ennemi a attaqué les positions que nous avons récemment conquises au nord des Caurières. Sur un front de cinq cents mètres environ, il a réussi « pénétrer dans noire ligne avancée, où le combat continue. Journée calme sur le reste du front. PETROGRAD, 13 septembre. Au front de l'Ouest, dans la direction de Riga, nos troupes d'avant-garde continuent a avancer en combattant.Dans la région du littoral,nous avons occupé le village de Kulis. Au sud de ha route de Riga-Pl skow, des bataillons lettons ont, après un chaud combat, occupé le village de Tetni et ramené des prisonniers et du butm. Après l'occuoation de Telm, les lettons ont avancé vers Rcnizen. Plus loin vers le sud, nos troupes d'avant-garde ont occupé la ligne Moritzberg . WHz - Wake - Nigacas Gossorum - Schkersten . Gert . Alt Kaipen - MiUo-ness - Niga as. Feu d'infanterie dans les autrtt secteurs. Aviation. — Pendant une reconnaissance aérienne dans la région de TuriUsche, au nord-ouest de Iiamitiness-Podotslc, un obus ennemi a tué notre obsenviteur, le sous-lieitienanJ Beljajefj, et blessé grièvement le pilote, le porte-drapeau Krutschkoff. Malgré sa blessure, le courageux pilote Krutschkoff a ramené son aéroplane dans un endroit exempt de danger et survolé nos lignes. Dans des combats aériens dans ta région de Husia-tyn et Skula, nos aviateurs ont forcé deux avions ennemis à atterrir. Nos avions ont jeté, des bombes sur plusieurs positions ennemies, notamment 5 pouds (80 kilos de bombes) sur le bourg de liriwoschin, au sud de Baranowitschi, et huit pouds (128 kilos) sur la région de Kowel. Des avions ennemis ont jeté des bombes derrière nos lignes,dans la direction de Baranowitschi, sur les gares de Radziw.Uoff et Kiwarzy. ITALIEN ROME, 13 septembre. — Officiel ; Au nord-est de Go'izia, les détachements ennemis récemment concentrés ont pris l'offensive et ont tenté, avec un extrême acharnement, de nous refouler au mont Sun Gabriete. Leurs furieuses attaques ont réussi à maîtriser quelques-uns de nos avant-postes, mais elles se sont heurtées contre notre ligne principale qui, énergique ment défendue par les vaillantes troupes de la lie division est restée entièrement entre nos mains. Au front du Trcnlin, au cours de combats entre nos avant postes, des patrouilles ennemies ont été mises en fuite. Un avion ennemi, louché par le feu de nos cations de défense, est tombé dans les environs de Duino. ANGLAIS Londres, 13 septembre. — Officiel : Cette nuit, noi patrouilles ont fait quelques pn-sonniers près de Las. L'artillerie ennemie a été active à proximité de Bullecouri, au sud-est de Messines et au nord de Long marck. La nuit derniere l'ennemi a surpris nos positions à l'est de Bul'-ecourt après une violente canonnade d'une heure. Il réussit à pénétrer dans nos tranchées, mais il f'ut"rcpoiissè au cours d'un violent combat et laissa nombre de morts, de blessés et de prisonniers entre nos mains. Durant la nuit, nous avons exécuté, un coup de main couronné de succès dans le voisinage à'Oppy. Ce matin de bonne heure l'ennemi a ouvert une violente canonnade sur un front de plus d'un mille au nord el au nord-ouest de Lange-marck. Il a attaqué avec des forces considérables. Après un violent combat l'attaque fut repoussée avec des pertes considérables pour l'ennemi. Aviation : En dépit du temps couvert, nos avions ont exécute hier des observations d'artillerie ei pris des clichés. Le bombardement des champs d'aviation, dépôts de munitions et stations de chemin de fer ennemis s'est poursuivi /our et nuit. Trois appareils ennemis ont été abattus désemparés ; deux des nôtres sont poriés manquants. • Dernières Dépêches La réponse allemande au Pape. Amsterdam, 15 septembre. — Du « Tijd »: La réponse dos Puissances Centrales sera communiquée prochainement au nonce pon-tiricai à Vienne. Elle différera de la note de Wtison dans un sens favorable! Elle commence par déclarer que les propositions du Pape tonnent une base appropriée pour des négociations de paix. En ce qui concerne l'échange des régions occupées, les questons arbi-rales, les armements, 1-a ligue des nation^, te., il y est formulé des déclarations qui témoignent du sens magnanime des Puissances Centrales et de leur volonté sincère de chercher actuellement une paix durable qui soit de nature^ à assurer le bonheur de tous les peuples. En ce qui concerne la question des iJalkans, la Pologne et la restauration de la Belgique, elle contient également des déclarations conciliantes. Toutefois on y insiste sur cette condition que les puissances ennemies doivent donner également des preuves sérieuses de dispositions pacifiques par la discussion bienveillante des questions qui divisent actuellement les peuples. La note-répon-so sera publiée aussitôt que l'acquiescement du nonce papal à Vienne sera acquis. Les combats à l'Isonso. Vienne, 14 sept. — Au front de '■ Isonzo, l'artillerie um-mie a dirigé hier un assez violient feu d'entrave contre plusieurs secteurs. Il n'y eiUt des combats d'infanterie qu'au mont San Michel, où, dans le courant de la soirée ainsi que dans la nuit, trois fortes attaques ont été engagées contre nos positions du versant septentrional, mais e'ies furent nettement repaussées. Ces combats rectifient ainsi le communiqué officiel italien <j!u 13 septem-br. On y tente notamment d'amoindrir le succès de notre oontre-aetfon au Monte San Gabriele, qui nous a valu la ferme possession de nos anciennes premières lignes. Les Italiens ont notamment affirmé que nous n'avions réussi qu'à occuper dés postes avancés, mais que notre attaque avait été arrêtée devant, la ligne principale. Les contre-attaques furieuses qu'i's ont mises en œuvre hier prouvent qu'ils n'ont pas seulement tenté de reconquérir des poses avancés, mais encore les lignes principales perdues. La guerre à l'Est. Vienne, 14 sept. — Du front d'armée du colo-nel-général archiduc Joseph, il n'y a à signaler qu'un feu modéré d'entrave ennemi. Près du groupe d'armées von Boehm-Ermolli, deux détachements '•'infcuijerif ont attaqué nos positions près de Zbrzyna sur le Zbrucz ; ils ont été repousses. A part cela, il n'y a eu d'activité combstfivo qu'en quelques secteurs. En Albanie, un violent orage, qui a empêché l'activité combattive, a sévi durant la nuit du 13 au 14 septembre. Au sujet des derniers combats, il faut encore mentionner qu'e>n chassant les Italiens qui avaient passé l'Osum, près de Zabany, l'ennemi a perdu 11 morts ainsi que du bétail de transport. Nous avons capturé en outre un grand nombre die matériel de tout genre et de nombreux vivres. L'arïaire des dépêches suédoises. La Haye, 14 sept. — D'après le «Times», la gouverné ment britannique a décidé de ne plus permettre la transmission de télégrammes chiffrés suédois vià tous les câbles marins ctui se trouvent sous le contrôle de l'Angleterre, ausJ longtemps que le gouvernement suédois n'aura pas exprimé se-a regrets quant aux faits qui se so.rt passôs et tie donnera pas la promesse formel le qu'ils ne se représenteront plus. opinion rosse contre l'Angleterre et la Franc» Stockhohn, 12 sept. — L'attitude des Aliiés à l'occasion de la défaite russe près de Riga provoque une tempête d'indignation, à Pé.rc-gtso. i es journaux bourgeois publient de longs articles contre l'Angleterre et particulièrement contre la Fiance. Le « journal de la Bourse » reproduit les opinions de la presse française, qui disent qu'on déviait rayer la Russie des rangs. Le « Journal de 'a Bourse » fait remarquer à ce sujet que la Russie ne répondra pas à c-es reproches; elle passe en ce moment par une épreuve très dure, mais elle ne doit pas être rayée des rangs pour ce motif. C'est justement 'e moment où la véritable amitié devrait sa témoigner. Les journaux socialisit*es écrivent que l'Ansi'eterre. et la France ne /emplissent ;-as leur devoir d'amis vis ù-vis de la Russie. Elles n'ont jamais eu des rapports loyaux avec l'Empire russe. La Russie ne devait apporter que la victoire à leur guerre. Comme une 'oi de presse russe a éré ré-cemmenl mise en vigueur, défendant les attaques ccmre les Alliés, ces. articles expriment visble>-ment le mécontentement du gouvernement russe. A Péirograd, on discute également le conflit que Kerenski a eu avec les ambassadeurs de l'Entente, après la conférence de Moscou. Pendant Le discours de c'ôture de Ke-renski, l'ambassadeur anglais Buchanm, qui assistait à la Conférence en sa qualité de bourg, ois honoraire de Moscou, quitta osiensiblcm,n' sa loge. Revenu à Pétrcgrad, i'&m. basadeur lendit hop officielle au mtois-rre des Affaires étrangères Teresischenko, et lui déclara que la conduite de Kerenski ne répondait pas aux intérêts de l'Entente. Depuis lors, Btsehanan était l'âme du mouvement sod-ditant contre-révolutionnaire, qui v'ssit le r'mrp'aoememt de Kerenski par un dicta;eur civil, dévoué aux anglcphiks. L'ambassadeur parvint à rallier à ce mouvement la partie monarchiste de la généralité ainsi que les cadets et le centre. Il qualifia en même temps 'a rentrée du Tsar comme inaecap.able au point de vue anglais, et recommanda par contre pour le irône le grand-duc Michel ou le grand-duc Paul-Alexandro-witch. Cette campagne monarchiste devai; être précédée par la dictature militaire de Korni'off. Après la révocation de Korniloff, les ambassadeurs alliés rendirent une visite collective à Terestschenko, afin de protester contre les mesures de Kerenski, pa;ce quelles mettaient en danger les buts mi'itaires communs de l'Entente et rendaienit impossible une intervention heureuse de la Russie sur les champs de bataille. L'anarchie en Eu^sie. * Copenhague, 15 sept. — « Berlingske Tidende » annonce de Pétrcgrad vià Haparan.'a, que l'ancien président du ministère de ia guerre Lwow et 80 auties politicl'ns de son entourage, ont été arrêtés. On an once de Viborg que le commandant du 40e corps d'armée, en garaisoa à Viboig, an Finlande, )e généra! Orakowski, ainsi que le commandant de la forteresse, le général Stefrnofl avec cinq autres officiers supérieurs, ont été arrêtés. Orakowski avait refusé la veille d'exécuter l'ordre de Kerenski de marcher contre les troupes de Korniloff. Lorsqu'on a amené les sept officias au poste central afin d'être interrogés par le Conseil des ouvriers et solda s, ils furent cernés par un groupe de solda.s, traînés sur le pont sur l'Aa et jetés à l'eau; ensuite les soldats tirèrent sur eux. Les sept officiers furent tués. Le soir, encore un autre officier supérieur, le chef d'un régiment de uhlans, a dû partager leur sort. Le capitaine Ichsanoff a été nommé à la p'ace du général Orakowski."Troub.es et incendies. Stockholm, 13 sept. — La ville de Nicolsjewsk dans le gouvernement de Ssmara, a été le théâtre de troubles graves qui se sont terminés psr un incendie catastrophaI. Les soldats d'une compagnie, prête à march-er, ont dévasté les bâtiments dt* monopole officiel des eaux-de-vie. Les soldats et la population ont emporté plus de 20,000 seaux d'eau-de-vie. Le dépôt fut réduit en cendres; 200 personnes ont péri dans les flammes. La panique règne dans la ville. En raison des pillages habituels, tous les magasins et bâtiments publics sont fermés. Un incendie a également^éclaté jeudi dans la fabrique de munitions Lehmann, à Pétrcgrad ; les dégâts sont énormes. Une révolte de paysans en E usais. Le « Dziennik Polska », qui paraît à Czentochau, annonce qu en Bessarabie et en Podolie, une révolte, qui s'étend journellement et menace d'embras, ser toute la Russie méridionale, a éclaté parmi la population agricole. Le Japon et la Eussle. L'Agence Reuter tient d'une source japonaise au. torisée que I on ne sait absolument rien qui soit susceptible de confirmer les bruits de l'envoi ou de la concentration de troupes japonaises pour aider la Russie. On considère comme improbable que ces bruits aient quelque fondement. IT'e Année - N. ~ ËcL H £lif® CUflTiKES Dimanche 15 Septestibi'fî 19ï7

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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