Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 27 Fevrier. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0r9m32pr9j/
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ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Le - abonnements sont reçus exclusivement par tous les PUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent (tre ai issées exclusivement au bureau de poste qui i détlvrt l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : . 2 mois 1 mois : - Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE : 125,000 par jour Le Bruxellois JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT ANNONCES Faits divers et Echos . . La ligne, fr. ' 8 00 Nécrologie 3(0 Annonces commerciale» ........... 2.00 Annonces financières . . 2/0 PETITES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,OO© par jour Le Discours du Chancelier sur la Paix Les Conditions de Paix allemandes acceptées par les Russes LeOiuMiÈiiM Berlin, "25 février : Messieurs! Le Reichstag a le droit légitime de connaître la situation politique extérieure ainsi que la position prise par le gouvernement à cet égard. Je me conforme donc à l'engagement qui s'en dégage, bien que d'un autre côté, je doute quelque peu de l'utilité et du succès des discours de paix tenus depuis en public par les ministres et les hommes politiques des états belligérants. Un membre libéral de la Chambre des Communes anglaise, l'ancien ministre Runcie-man a exprimé récemment l'opinion que l'on se rapprocherait bientôt de la paix, si au lieu de ceci, des délégués désignés et responsables des puissances : belligérantes voulaient se réunir en ceicle plus intime aux fins d'une discussion réciproque. Je ne puis qu'abonder dans ce sens. Ce serait là la voie tout indiquée pour aplanir les nombreux malentendus voulus ou non et pour inviter nps adversaires à interpréter nos paroles tel qu'elles sont en réalité et à s'ex-' primer également selon la vérité de leur côté. Tout au moins ne puis-je pas trouver que les paroles que j'ai prononcées ici à deux reprises différentes aient trouvé à l'étranger hostile une appréciation objective et exempte de préjugés. 'Approbations). Une explication dans un milieu plus intime pourrait aboutir par ce seul fait à un accord au sujet de nombreuses questions de détail qui entrent en ligne de compte daijs l'a-planrssement des contradictions existantes et qui • doivent être tranchées avant que l'aplanissement puisse en ré.al'té s'opérer. A cet égard, je songe tout particulièrement à notre position vis'-a-vis. de la Belgique. A diverses reprises, il a "été dû dans cette enceinte Que nous ne songeons -point à garder la Belgique oa à faire de la Belgique, une partie intégrante de l'Empire allemand, mais que nous devions — comme il a été dit d'ailleurs dans la note papale du 1er août de l'année précédente* — nous prémunir contre le danger que le p;;>- avec lequel nous voulons vivre de nouveau en paix et en amitié après la guerre, ne serve d objet ou de scène aux machinations ennemies. I En ce qui concerne les moyens d'atteindre ce -' b -li :T~.—~T7t-T-Ta p.v-\ luoiiUiait "générale, ce sont ià choses à discuter dans un mi-' lieu plus intime. Si donc la contre-partie, notamment le gouvernement du Havre, nous faisait une proposition dans ce sens, nous ne nous y opposerions point, alors même que les pourparlers n'auraient avant tout — cela va de soi — qu'un caractère exempt de tout engagement. Entretemps, il ne semble pas que l'invitation men. tionnée ci-dessus, du parlementaire anglais, ait quelque chance de revêtir une forme tangible, et c'est pourquoi je dois m'en tenir à la méthode de dialogue suivie jusqu'ici de l'autre côté du canal et de l'océan. En me conformant à ceci, je concède volontiers que le message du président Wilson du 11 I courant représente peut-être un léger pas vers un rapprochement réciproque. C'est pourquoi je passe sous silence ses très longues explications préliminaires, pour en arriver tout de suite aux quatre passages fondimentaux qui, de l'avis de JM. Wilson, doivent présider à un échange de ■ vues réciproque. Le premier passage dit que chaque partie I d'une convention définitive doit être fondée en ■ realité sur la justice pour chaque cas déterminé Iet sur un tel accord, que d'après la plus grande somme de probabilités, il doit amener une paix durable: Qui me contredira à cet égard? (Approbations). Le principe énonré il y a un millé-riaire et demi par le grand père de l'Eglise : « Justitia fundamentum regnorum » est encore valable de nos jours, et il est -certain que ce n'est qu'une paix basée en touk points sur les principe? de l'équité qui ait chance de durer. Le second passage demande que les peuples et les gouvernements ne soient pas déplacés d'un état dans l'autre, comme s'il ne s'agissait que d'objets ou de dés dans un jeu, alors même qu'il s'agirait du grand jeu de l'équilibre des forces, Qui est maintenant discrédité pour toujours. On peut se rallier également d'une façon absolue à ce passage, et l'on peut même s'étonner que le président des Etats-Unis ait cru nécessaire d'insister de nouveau à cet égard Le passage contient une polémique à Fégard de situations h et de considérations depuis longtemps désuètes, contre la politique de Cabinet et contre les Cabinets de guerre, Contre la confusion du terri- Itoire de l'état avec le domaine privé des princes, toutes choses qui appartiennent à un passé qui est loin derrière nous. Je ne voudrais point Être incivil, mais .lorsqu'on se souvient des dé clarations antérieures de M. Wilson, l'on serait tenté de croire qu'en Allemagne il existe une con-M .tradiction entre le gouvernement autocratique H fct 1a. masse sans droits du peuple, et pourtant le président dès Etats-Unis connaît, ainsi que le prouve l'édition allemande de son livre sur l'Etat, la littérature politique allemande et sait 5onc que chez nous, les princes et les gouvernements représentent les membres supérieurs d'une masse populaire complète organisée en îftat, membres supérieurs auxq .els appar.ient -la I décision en dernier ressort, mais de telle façon que puisqu'ils appartiennent au tout en qualité I d'organe supérieur, ce n'est que le bien du tout Qui guide la ligne de conduite pour là décision Ià intervenir. U'peut être utile d'imprimer ceci dans l'esprit dès compatriotes de M. Wilson. Si finalement à la. fin- du second- passage, le but de l'équilibre des forças est déclaré discrédité pour toujours, nous ne pouvons que nous en réjouir. Ce fut comme on le sait, l'Angleterre qui inventa le principe du maintien de l'équilibre des forces (hilarité) afin de le faire valoir en particulier, si l'un ou l'autre des Etats* du continent européen devenait trop puissant pour elle. Ce ne fut qu'une expression autre de la supré matie de l'Angleterre. Le troisième pass ge, d'après lequel toute solution d'une question territoriale ' soulevée par cette guerre doit être préconisée dans l'intérêt et en faveur des populations en question et non comme partie d'un simple accord ou compromis clans les desiderata des Etats rivaux, est non seulement une extension de ce qui précède, dans un sens déteiminé, mais en est aussi une conséquence, et c'est pourquoi il rentre dans le cadre de l'approbation qui y a été donnee. Enfin le quatrième passage désire que tous les desiderata n..tionaux nettement délimités obtiennent la satisfaction la plus étendue qui puisse leur être accordée sans en admettre de nouveaux ou éterniser les anciens éléments de discorde qui compromettraient bientôt la paix de 1 Europe et du monde entier à bref délai. Ici encore, je puis décider en principe et déclarei avec le président Wilson qu'une paix générale peut être décidée sur de telles bases. (Mouvement). Je ne vejx faire qu'une restriction : « Ces principes ne devraient pas seulement être proposés par le président des Etats-Unis, mais aus.-i être reconnus effectivement par tous les Etats et tous les peuples. (Très vrai!) M. Wilson qui reproche à l'occasion au Chancelier allemand d'être un peu rétrograde (.hilarité) me parait avoir largement dépassé la réâlité des choses existantes dans le cours de ses idées. Certainement une ligue des peuples, basée sur la justice et sur une reconnaissance réciproque et désintéressée, une situation de l'humanité dans laquelle auraient disparu tous les restes de l'ancienne barbarie de la guerre_ et dans laquelle il n'y aurait plus de sacrifices sanglants, plus de peuples dévorant leur propre chair, plus de destruction des trésors de la civilisation acquis à grandes peines, ce sera.t un but au plus haut pomt désirable. Mais ce but n'est pas encore atteint. 11 n'existe pas encore de tribunal d'arbitrage pour sauvegarder la paix au nom de la justice. Si M Wilson dit occasionnellement que le Chancelier de l'Empire s'adresse au tribunal du mondé entier, je dois, telles que les choses se présentent actuellement, récuser au nom du peuple allemand et de ses alliés .cette Cour sujjrême comme étant limitée. (Applaudissements) C'est avec la même joie que je saluerai l'avènement éventuel d'un tribunal d'arbitrage, que je collaborerais volontiers à la réalisation d'une teile situation idéale. Malheureusement, on ne peut décéler chez les puissances de l'Entente aucune trace d'une telle mentalité. Les buts de g .erre de l'Angleterre, tels qu'ils viennent d'être exposés dans les discours de Lloyd George sont enc, re toujours nettement im périalistes ët veulent imposer au monde une paix selon les désirs de l'Angleterre. Lorsque l'Angleterre parle du droit d'autonomie des peuples, «elle ne songe .pas à appliquer ce principe a l'Irlande, à 1 Egypte, ou aux Indes. Dès le début, notre but de guerre a été la défense de la patrie, le maintien de notre intégrité territoriale et la liberté de notie évolution économique dans tous les sens. Là rrrême où no re direction de guene s'est montrée aggressive, elle n'a agi que d'une manière défensive en vue de son but J'insiste spécialement sur ce point, afin d'éviter tout malentendu en ce qui concerne nos opérations à l'Est. Après la rupture des négociations par la délégation russe, le 10 de ce mois, nous eûmes les mains libres vis-à-vis de la Russie. La marche en avant de nos troupes, entamée 7 jours après cette rupture n'avait d'autre but que de nous assurer les fruits de la paix conclue avec l'Ukraine. Nos visées de conquêtei-n'étaient en aucune façon déterminées. Nous étions soutenus à cet égard par l'appel au secours de l'Ukraine, nous demandant de la soutenir dans l'organisation de sa jj$ne essence politique contre les troubles entrepris par les Bol-chevistes. Il en est de même en ce qui concerne le.- opérations militaires entreprises sur d'autres terrtoires. Elles n'ont point pour but des visées de conquête, mais se font exclusivement sur les pr.ères et les représentations instantes de la population pour la protéger contre les atrocités et les dévastations de la Garde Rouge et d'autres bandits. Elles constituent donc des mesures de secours entreprises au nom de l'humanité et n'ont aucun autre caractere. Il s'agit de procurer le calme dans l'intérêt de populations paisibles. Nous -rie songeons point à nous établir plus ou moins en Livonie ou en Esthome, mais nous ne sommes animés q. e du seul désir de vivre après la guerre en termes de bon voisinage avec les organismes politiques qui y sont en voie de formation. (Vives approbations). En ce qui concerne la Courlar.de et la Lithuanie, je n'ai point besoin dé m'exprimer aujourd'hui. Il s'agit de procurer aux populations de ces pays des organes de leur autonomie et de leur auto-admin.s-fation ou de fortifier ceux qui sont en voie de formation. Nous attendons avec calme l'évolution ultérieure. L'action militaire à l'Est a eu pourtant un succès qui dépasse de beaucoup le but originellement fixé et que je viens d'expo'ser. Messieurs, vous savez déjà par les communications fanes par M. le secrétaire d Etat aux affaires étrangères, que M. Trotzki a déclaré par un radio-télégr.,mme, s .ivi aussitôt de confirmation écrite, qu'il était prêt à reprendre les négociations interrompues. De .notre côté, nous avons répondu immédiatement par la transmission de nos oon- dit.ons de paix, sous forme d'ultimatum. Or, voici qu'hiei, et c'est là la communication la plus réjouissante que j'ai à vous faire, Messieurs, nous est parvenue la nouvelle -que le gouvernement de Pétrograd a accepté nos conditions de paix (applaudissements) et a envoyé des délégués à Brest-Litowsk en vue de négociations ultérieures.. En conséquence, les délégués allemands sont partis également hier pour cet#- destination. Il est possible que des questions :'de détail constituent encore l'objet de discussions, mais le but principal est atteint ; la volonté de paix est exprimée nettement du côté russe, nos conditions sont acceptées (Vifs applaudissements). Notre direction d'armée a tiré le gl. rve pour assurer les fruits de la pa.x avec l'Ukraine La paix avec la Russie sera un événement heureux. (Applaudissements). î\e laissons pas troubler notre joie de ce tait, par les radiotélégrammes insensés et sensationnels que l'on envoie sans cesse de par le monde. Les négociations de paix avec la Roumanie ont commencé hier à Bucarest-en présence de M. le secrétaue d Etat aux affaires étrangères. Sa présence paraît nécessaire pour les premiers jours qui en jetteront la base, mais il se rendra bientôt à Brest-Luowsk. En ce qui concerne les négociations, avec les Roumains, ri faut co.isidé-^ rei que nous ne sommes point les seuls a j partie per et que nous avons l'obrgation de nous engager au nom des intérêts légitimes de nos fidèles alliés: 1 ' A u t ri ciie- H o ng né-, la. Bulgarie-et la Turquie, et de chercher à tïouver une base d'entente qui sort de nature à concilier des vœux quelque peu divergents. Ceci donnera probablement lieu à des difficultés; mais moyennant la bonne volonté de tous, nous aurons raison des difficultés. Mais vis-à-vis de la Roumanie, nous devons légalement nous pénétrer de ce principe qu'à 1 avenir nous voulons nous faire des amis de ces Etats avec lesquels nous concilierons la paix sui le succès de nos armes. Je veux- dire brièvement un mot au sujet de la Pologne, notamment pour ce motif que l'Entente et aussi. M. Wilson paraissc.it de nouveau s'intéresser d'une façon toute particulière à la Pologne. Vous n'ignorez pas, Messieurs, que c'est par les forces réunies de l'Allemagne et de l'Au triche-Hongrie que la Pologne a été dé-Uvivè Oe au dure vassarùe sous ia K.usSie tsariste, dans le b„t de constituer des parties de territoire polonais se trouvant sous la tutelle 'du tsarisme, un étà. a. to ome, q i p r le développement sans entraves de sa culture nationale serait en même temps un pilier de la paix européenne. Quant au problème de droit politique ou dans 'un sens plus réstrei .t, la question de savoir quelle serait la constitution du nouvel ét.t, ne pjuv, it naturellement pas etie tranchée ainsi de suite. A l'heure actuelle, cette question en connexion avec laquelle se trouvent d'autres questions ardues d'ordre économique,n'a pas dépassé le stade des.négociations préliminaires entre les trois puis sances participantes : 1 Allemagne, l'Autriche-Hongrie et la Pologne. Aux difficultés déjà existantes et se rapportant notamment au domaine économique,est venue s'ajouter par l'écioulement de l'anct^ni.e Ru.-sie une nouvelle d.f-ficulté : la question des frontières du nouvel état polonais du côté des portions ie territo.re russe avoisi-nantes. U n'est donc pas étonnant que la nouvelle de la paix avec 1 Ukraine art provoqué tout xd'abord une très grande inquiétude en Pologne. Je me plais à e p Ter qu'ici encore, l'on trouvera un terrain d entente si dçs. poui parlers irntnédiats -s.nt entamés au sujet des divers intérêts concordants, en tenant équitablement compte des cir-consta ces popul.;.ies et de la bonne volon.é q à se manifeste de tous côtés, et l'intention sérieusement exprimée de cheicher cet accord, a amené déjà une certaine détente en Pologne. De mes exposés vous avez pu conclure que notre but actuel est de voir régner la paix sur tout le front de l'Est, depuis la Baltique jusqu'à la mer Noire. IApplaudissements. ) Les peuples d'Europe,, qui soupirent tous sous le poids de la guerre se sont sans doute posé, av ec une anxiété fk vreuSe, La question de savoir si nous arriverons peut'être ainsi à la paix mondiale univeiselle. Ma s d'après ce qui r.ou- parvient des pays de l'Entente, d'après ce que l'on dit en Angleterre, en France et en Italie, cet espoir paraît assez précaire. (Approbation. )- Contrairement à nos buts de guerre, qui, com me je le fais remaïquer sans cesse de nouveau, ont été purement défensifs, les buts de guerre de l'Entente, après comme avant sont agressifs et visent des cinq êtes. (Très juste!) L'Entente combat pour la re titution de l'Alsace-Lorraine à la France. ,]e n'ai pas besoin d'ajouter à ce sujet quelque chose à ce qui a été dit précédemment. (Appl : dissements. ) L i question d'Alsace-Lorraine n'exi te pa-, (Applaudissements.) S'il ex'ste une question d'Aïs .ce-Lorraine, c'est purement une question allemande. (Vifs applau dissements.) L'Entente comb.t pour la conquête de portions de territoire ausffo-hongrois en faveur de l'Italie. En Italie on a trouvé pour cela le joli nom de « Sa nt egorsme ». Mais ce joli nom ne peut cacher les dés ein.- annexionnistes. L'Entente combat po r la cession de territoires turcs, pour la séparation de la Syrie et de l'Arabie, de l'Empre cttoman. C'est précisément de ces territoires turcs que l'Angleterre a fait de nouveau son objectif. L'Angleterre s'e t soudainement découvert un cœur pour les Arabes, et médite peut-être la création d'un nouv.el état vassal sous la suzeraineté anglaise, qui étendrait tout essentiellement la domination anglaise. (Applaudissements.) Que les buts'coloniaux de l'Angleterre aient pour but une extension, qu'ils ap pellent arrondissement, de la possession coloniale colossale déjà de l'Angleterre, notamment en Afrique, c'est ce que les hommes d'état anglais ont exprimé eux-mêmes à diverses reprises. Et vis-à-vis de cette politique nettement agrès- ■ sive et ne visant que des conquête, les hommes d'état de l'Entente se hasardent encore toujours à parler d'une Allemagne impérialiste, militariste et autocratique, brandon de discorde de l'Europe, et destinée à être sinon anéantie, tout au mo.ns contenue dans les plus étroites limites. En dernier lieu, un trait tout à fait particulier du système d'excitations, de mensonges et de calomnies qui a sans cesse été appliqué à l'Allemagne, a é,é tenté. On y ajoute ce fantôme terrifiant que nous projetons de violer la neutral.té des neutres ou que le danger existe que nous pourrions le faire. Comme on a commencé récemment en Suisse un jeu d'intrigues de ce genre, je profite de l'occasion pour déclarer de 'a façon la-plus formelle que jamais nous n'avons songé un seul instant, et ne songeons point à attaquer la neutralité suisse. (Très .vrai!) Nous sommes étroitement unis à la Suisse non seulement par les principes du droit des gens, ma's par des relations amicales séculaires. Nous lui devons de la reconnaissance. (Approbation.) Nous payons un tribut d'estime et de gratitude, pour l'énergie virile avec laquelle ils ont su défendre leur neutralité en dépit de toutes les vexations et pressions, a la Suisse et aux autres ét..ts neutres, notamment la Hollande, les pays îcandinaves, l'Espagne particulièreme, t e^pospe à des dTficultés par sa situation géographique, ainsi qu'aux pays neutres d'Outre-'mer qui ne sont point encore entrés en guerre. (Applaudissements ) Le nnnde aspire à la paix. (Trè- juste ) U n'a point d'autre désir que de voir se terminer les terribles souffrances de la guerre. Mais il ne parait pas que cette nostalgie profonde ait trouvé écho n'importe dans quel pays de l'Eijtenté. L'Entente s'applique encore touj( tirs à exciter la furie belliqueuse chez ses peuple^. La pierre jusqu'au bout I Cette expression redite si souvent, est aussi la partie qui a été prononcée tors de la Conférence de Versailles. Et cette parole a de nouveau trouvé un bruyant écho dans les discours de Lloyd George. (Très vrai!) Certes, j'ai entendu parler déjà d'autres appréciations'anglaises, car au discours de Runcieman est. venu s' ;j".iter~dernicrement un discoui» de Lord Milne.r, qui est jieut-être d'allurè -encore plus éonciliante. Nous ne pou von- que s -uhaiter que le aômftre de ces voix aille en augmentant, et que les courants pacifistes qui existent indubitablement aussi dans les pays ennemis puissent se frayer un chemin. Mais il est grand temps, .car actuellement le monde se trouve de-va t les décisions les plus grosses de conséquence1!. Ou bieri nos ennemis se décideront à écouter la voix de l'humanité et du bon sens et feront la paix — car ils savent à quelles conditions nous serions prêts à nous entendre — ou bieri il- se croiront obligés de continuer leur guerre de conquête insensée et criminelle. Dans ce cas iids magnifiques tro pe^ continueront à combattre sous leurs chefs géniaux —■ et nos ennemis savent suffisamment à quel point nous sommes outillés pour cela — et notre admirable et biave peuple résistera davantage Mais le sang des tués, les tortures des mutilés et toute la souf fronce et la mi-ère des peuples, retomberont sur !a tête de ceux qui jusqu'au dernier moment sont re-tés sourds à la vo'X de l'h"man'té! (Vives approbations et applaudissements s. r tous les bancs, ain^i qu'aux tribunes.) LA PRESSE ALLEMANDE Berlin) 26 fév. — Jamais encore, dit la «Gazette Générale de l'Allemagne du Nord », . ou n'avait entendu traiter notre polit.que- extérieure au Reichstag sous une forme parlementaire oc l'ampleur qui caractérise le discours du Chancelier, nt la politique intérieure dans le sens où elle fut exp./sée par le discours du vice-chancelier. Quand, une fois de p.us, le comte von Hertling répéta que l'Allemagne ne songe pas à garder la Belgique, mais devait se prémunir o&ntre tout danger futur si ce pays, avec lequel i n tient à vivre s r pied de paix et de cordialité, s"terva t une foi>-*d^ plus à l'ennemi comme base de machinations hostile-; 1 irsqu'il cer tifia que le gouvernement allemand était prêt à néyocier érvec le gouvernement belge "au Havre, quant aux moyens- de lëaliseï cette conceptron, >n a penché à croire que, en présence d'unê si fuatron aussi iretteine.it définie, ce qu'on dénomme la question belge aurait cessé d'exister dans 'e sens et la forme qu'elle revêtait jusqu' à. Le Chancelier s'exprima d'ailleurs aussi catégoriquement et avec ia même clarté dans so.i dernier message au président de la Républ.qîe des Etats-Unis. Il dit au président Wilson qu'il pense,_corrrm. 1 ri, qu'une paix générale doit ê.te assise sur des bases de re"genre; On a, dès lors, un vif intérêt à observer l'effet produit outre-Atlantique par ses déclarations. La « Germanra » dit qu'il s'agissait, pour le chef de l'Empire, d'édifier le monde en.ier en même temps que le président Wilson-, en expo sant avec clarté l'objectif des opérations militaires reprises au front de l'Est; que ce n'est pas à l'Allemagne qu'incombe le devoir d'établir un pont sur le giand vide causé entre l'Europe et l'Amérique par leurs divergences de vues; qu'elle veut toutefois éviter d'entraver lj marthe des pourparlers et les efforts du pacifiste s.n-cère qu'est Wilson, ce qu'elle vient encore de prouver par ta déclaration au sujet de la Belgique; le Chancelier a pris à tâche de préciser une fois de plus le point de vue allemand dans cette | question ,alors "que, en une semaine de temps, la fin des hcsitUués au front de l'Est peut rendre disponible la totalité des troupes allemandes, circonstances des plus graves pour l'ennemi au front de l'Ouest. Le « Berliner Lokal Anzeiger » estime que la reprise des pourparlers à Brest-Litowsk n'ayant pas appelé partrculièrement l'attention, il faut toutefois se dire que, si Trotzki et consorts ne peuvent être jugés à leur avantage, il faut néanmoins continuer à traiter avec eux aus^i longtemps qu'ils représentent la Russie de nos jours; au surplus, le Chancel.er insista sur ce point, que la préoccupation de conclure un traité à l'Est ne fait pas perdre de vue la situation vis-à-vi-, des Alliés à l'Ouest. Le « VorHàrts» du qu'on ne peut nier un rapprochement entre les vues de Wilson et celles du comte Czer'i n, et que le Chancelier von Hertling adopte la'man ère de voir de ce dernier ^en affirmant qu'il faudrait conférer petit comité alors même que les premiers débats n'aboutiraient qu'à des résolutions ne liant pas les parties. La «Deutsche 1 ageszertun^ » trouve beaucoup de justesse dans les paroles du Chancelier relatives aux pays de l'Entente. La «Freisinnige Zeitung », journal de la lrbre-pensée, relève dans le discours du Chancelier deux points, d'abord la déclaration répétée des intentions .pacifiste^ de l'Allemagne, et de son projet sincère d'amener des négociations, effectives; ensuite, qu'elle îcnonce à toute conquête, en sorte que ses opérations mil.taires, alors même qu'elles auraient, par moments, le caractère d'une offensive, ne sont en réalité que des mesures défensives et doivent comptei pour telles. LA GUERRE ALLEKiAttDâ BERLIN, ^(j tcvner {Officiel), midi; Théâtre ds ia guerre à l'Est. Groupe d'aimée Eichhoïn Quatre jours aptes ai oit franchi le. d irait de. lb oou, lés troupes se dirigeant sur Iteval — cyclistes,. cavalerie et mitrailleurs en tête, — sous le edmmandement du Ueutenant-géitérai baron v. .Se.keudorff, o t pr/j hier malin ,a forteresse après combat. En Livon e\ beaucoup de villes ont pavoisé lorsque nous jrç sommes entrés. De nombreux -tu;bita?ds du pays, emprisonnés par les Russes, ,),.t été <<éUvï,s. , u sud de ['skoiv, n s r g me,ils mit rencontre i ne forte rcsis ancc. Ils ont Latin Vennemi dans un violent combat. La ville fnt prise. uroupe d'armée Linsin^en l)es forces ennimus se suit lancées couiri riss détachements, s ai • ait ça l dans l'Ukraine le long, du l'rip et, piés u e ,, olonkowitchi. i Unis ï.ue im petucv.se attaque, Vennemi lut utillu, la ville et ta ^are furent prises <t assaut. En q elq es ]ù..rs les troupes du groupe d'armée Lmsingen ont franchi a pied, par rail et en automob.le, ait mili. u de grands efforts et de privations, plus de 3(10 kilomètres, l.h collaboration avec des troupes ukrainiennes, elles o t délivré de g>,r» a ers parti s, du pays des bandes pr/ldrde.s. Ht gouvernement ukrainien a rétabli dans les restons debarrbuccs de l'ennemi, le cahni et l'ordre. Comme nouveaux prisonniers au front de l'Est ou cite: trois (tats-v.ajors de division^ Hll officiers et 3,67fi soldats. Un ne peut pas encore dénombrer le nombre de prisonniers et le buUn de Reial et de l'skou. Des- autres théâtres de la guerre, r'.cn ae nouveau. BERLIN,.25 février- (Officiel du sot); Ce matin a 10 h 110, la ville et la forteresse ae Reial mit été occupées après combat. Rlesiatt (Pskow) au sud du lac t,e l'c/pus, est entre nos mains. La guoire sous-marine. BERLIN, 26 février (Officiel): Dans la LÔne de battage autour de \itgl • terte, ô tapeurs et U bateaux ne pèche ci.i été nouvellement coules pat nos sous-marnts. Ucu t . vapeurs ont ete totpi'les hors de convois pioté-gés. Les bateaux de pèche étaient le bateau à voile anglais uHolte^n et le v.oûl'cr français u Matcemo ». AUTRICHIEN VIENNE, 25 'lévrier (Officiel dé ci midi):' Hur le Ltave, violente canonnade. Auprès des itrmres du général von Lnistn-gitt, des avant-gai des allemandes ont a pet i leur jonction aicc les troupes ùkramentiis a Sehi tomir. TURCS COXS'I AN'l h\0PL.E, 23 février (Officiel) ; Sur le front en Palestine, les opérations ont été mm mes par suite d'une violente tempête aceotnp ignée de pluie et de grêle. Près de Kof-chan, une de nos battates a descendu un aviott ennemi Les aviateurs i nt ete faits prisonniers, et nous les avons ètnitéckês de ctétiiure leut appareil. BULGARES SO/-IA, 25 içvner (Officiel): Près d'Allschak- Xluhle, plusieurs troupes d'é-claireurs ont fait des prisonniers français après un combat d'homme à homme avec des détachements d'infantene ennemie. A l'ouest du Vardar, nous avons repoiiisè par noirt feu une , forte patrouilla ennemie. y MHfe. » M« 1225 ■ Ed. B CENTIMES Mercf dl 27 Février 1918 a n Aiiiipif rur — — — ^ A XIMAurrp

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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